Arrière-plan de l'invention
[0001] La présente invention se rapporte au domaine général des appareils de navigation
et plus particulièrement des centrales inertielles.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement la validation d'une centrale inertielle
d'un mobile embarquée sur un simulateur de mouvements.
[0003] De façon connue, une centrale inertielle est un appareil de navigation équipant un
mobile (ex. un avion, une fusée) et comportant des instruments de mesure tels des
gyroscopes, des gyromètres ou des accéléromètres. La centrale inertielle utilise les
mesures réalisées par ces instruments pour délivrer au calculateur de bord du mobile
des informations inertielles relatives, par exemple, à la vitesse angulaire et à l'accélération
de ce mobile.
[0004] Le calculateur de bord du mobile réalise, à partir de ces informations inertielles,
une estimation de la position spatiale du mobile et en fonction de celle-ci, délivre
des ordres ou des commandes à des fonctions de pilotage du mobile (ex. gouvernes aérodynamiques,
vannes, etc.) afin de diriger le mobile vers une destination désignée ou selon une
trajectoire déterminée.
[0005] Si la centrale inertielle présente un défaut, le calculateur de bord estime la position
spatiale du mobile à partir d'informations inertielles inexactes. Il fait donc des
erreurs à chaque pas de calcul et envoie des commandes erronées aux fonctions de pilotage.
Par conséquent, la vraie trajectoire du mobile sera très différente de la trajectoire
estimée par le calculateur de bord. Ainsi, si la centrale inertielle présente un défaut
grave, les commandes envoyées par le calculateur de bord seront tellement inappropriés
que le mobile risque d'être déstabilisé.
[0006] Afin de contrôler et de valider la fonctionnalité des centrales inertielles, on fait
souvent appel à des simulateurs de mouvements angulaires, mis en oeuvre dans des simulations
hybrides. Ces simulations hybrides utilisent d'une part des sous-ensembles réels (par
exemple une centrale inertielle, un simulateur de mouvements angulaires, le calculateur
embarqué du mobile, certains éléments du mobile, etc.) et d'autre part, des modèles
mathématiques d'autres sous-ensembles (par exemple pour la propulsion ou pour des
éléments de l'environnement, tels qu'un modèle mathématique de l'atmosphère, de la
Terre, etc.).
[0007] Les simulateurs de mouvements angulaires mis en oeuvre dans ces simulations hybrides
permettent de reproduire les mouvements angulaires du mobile en termes de débattement,
de vitesse et d'accélération mais ils ne permettent pas de reproduire des mouvements
de translation. En conséquence, les informations issues des accéléromètres de la centrale
inertielle fournies au calculateur de bord sont incomplètes car elles ne comportent
aucune information concernant le déplacement linéaire du mobile.
[0008] Pour palier ce problème, il existe aujourd'hui deux stratégies de simulations hybrides
qui diffèrent selon les informations accélérométriques prises en compte.
[0009] La première stratégie consiste à remplacer les informations provenant des accéléromètres
de la centrale inertielle par des informations accélérométriques provenant d'un modèle
mathématique. Selon cette première stratégie, les anomalies potentiellement présentes
sur les informations accélérométriques délivrées par la centrale inertielle ne peuvent
pas être détectées par la simulation hybride, puisque la contribution des accéléromètres
de la centrale inertielle est absente.
[0010] La seconde stratégie consiste à compléter les informations provenant des accéléromètres
de la centrale inertielle par des informations représentatives des mouvements de translation,
calculées à l'aide d'un modèle mathématique. Cependant, selon cette seconde stratégie,
les informations provenant des accéléromètres de la centrale inertielle sont mesurées
en un point fixe correspondant aux coordonnées du laboratoire de simulation. Ces informations
ne sont donc pas entièrement représentatives des informations que ces accéléromètres
fourniraient, pour une même origine physique, au cours du déroulement de la trajectoire
du mobile autour du globe terrestre. Par exemple, la pesanteur s'exerçant au point
fixe du laboratoire est invariable, tandis que celle ressentie par les accéléromètres
d'une centrale inertielle embarquée dans un mobile se déplaçant autour du globe terrestre
est variable en fonction de l'altitude et de la latitude. Cette différence fausse
ainsi la trajectographie du mobile obtenue en mettant en oeuvre la centrale inertielle
au point fixe du laboratoire et rend difficile l'interprétation des résultats. De
ce fait, cette seconde stratégie ne permet que de détecter un défaut grossier d'un
ou des accéléromètres de la centrale inertielle.
[0011] De façon similaire, les informations issues des gyromètres de la centrale inertielle
ne sont pas non plus entièrement représentatives de ce qu'elles seraient pour un déplacement
du mobile autour du globe terrestre. En effet, la décomposition de la rotation terrestre
sur les axes des gyromètres est différente selon que la centrale inertielle est située
en un point de coordonnées fixes (cas de la simulation hybride en laboratoire) ou
qu'elle est embarquée dans un mobile se déplaçant autour du globe terrestre. L'incidence
de cette représentativité incomplète est telle qu'elle complique l'analyse des résultats
obtenus en simulation hybride. Ainsi, on peut obtenir une trajectoire du mobile différente
de celle attendue sans pour autant être sûr que cette différence n'est pas liée à
la représentativité incomplète des informations gyrométriques. Il n'est donc pas possible
d'affirmer de manière sûre et sans analyse plus complète si une centrale inertielle
se trouve ou non dans des tolérances acceptables par rapport aux valeurs nominales
indiquées par le constructeur de la centrale inertielle.
Objet et résumé de l'invention
[0012] La présente invention vise un procédé de validation d'une centrale inertielle d'un
mobile, embarquée sur un simulateur de mouvements angulaires localisé en un point
de coordonnées fixes du référentiel terrestre, cette validation étant mise en oeuvre
en comparant une trajectoire du mobile calculée dans un environnement réel de navigation
avec au moins une trajectoire de référence. Conformément à l'invention, pour obtenir
la trajectoire calculée du mobile, le procédé de validation comporte une phase de
pilotage dudit mobile comprenant une pluralité d'itérations, chacune des itérations
comprenant :
- une étape d'obtention à l'aide d'un outil de simulation modélisant la centrale inertielle
dans l'environnement réel de navigation et alimenté par des commandes de pilotage
calculées à l'itération précédente :
o d'un point de la trajectoire calculée du mobile ;
o de données inertielles de simulation représentatives des données inertielles censées
être fournies par la centrale inertielle dans l'environnement réel de navigation ;
et
o de commandes cinématiques représentatives d'un mouvement à exécuter par le simulateur
de mouvements ;
- une étape de fourniture par la centrale inertielle de données inertielles de mesure
représentatives du mouvement après exécution par le simulateur de mouvements ;
- une étape de modélisation théorique des données inertielles de mesure fournies par
la centrale inertielle à partir de données cinématiques réellement exécutées par le
simulateur de mouvement pour ledit mouvement, cette étape de modélisation théorique
fournissant des données inertielles théoriques ;
- au moins une étape de compensation d'au moins une erreur susceptible de fausser la
modélisation théorique des données inertielles de mesure par les données inertielles
théoriques, cette étape de compensation étant mise en oeuvre avant l'étape de modélisation
théorique ; et
- une étape de calcul de commandes de pilotage à partir des données inertielles de simulation,
des données inertielles théoriques et des données inertielles de mesure.
[0013] Corrélativement, l'invention vise également un système de validation d'une centrale
inertielle d'un mobile, embarquée sur un simulateur de mouvements angulaires localisé
en un point de coordonnées fixes du référentiel terrestre, ce système comprenant pour
valider la centrale inertielle des moyens de comparaison d'une trajectoire du mobile
calculée dans un environnement réel de navigation avec au moins une trajectoire de
référence. Conformément à l'invention, le système comporte en outre, pour obtenir
la trajectoire calculée, des moyens pour mettre en oeuvre, au cours de chaque itération
d'une phase de pilotage comprenant une pluralité d'itérations :
- un outil de simulation, modélisant la centrale inertielle dans l'environnement réel
de navigation et alimenté par des commandes de pilotage calculées à l'itération précédente,
cet outil de simulation comprenant des moyens pour obtenir :
o un point de la trajectoire calculée du mobile ;
o des données inertielles de simulation représentatives des données inertielles censées
être fournies par la centrale inertielle dans l'environnement réel de navigation ;
et
o des commandes cinématiques représentatives d'un mouvement à exécuter par le simulateur
de mouvements ;
- des moyens d'obtention de données inertielles de mesure fournies par la centrale inertielle
et représentatives du mouvement après exécution par le simulateur de mouvements ;
- des moyens de modélisation théorique des données inertielles de mesure fournies par
la centrale inertielle à partir de données cinématiques réellement exécutées par le
simulateur de mouvement pour ledit mouvement, ces moyens de modélisation théorique
fournissant des données inertielles théoriques ;
- des moyens de compensation d'au moins une erreur susceptible de fausser la modélisation
théorique des données inertielles de mesure par les données inertielles théoriques,
ces moyens de compensation étant mis en oeuvre en amont des moyens de modélisation
théorique ; et
- des moyens de calcul de commandes de pilotage à partir des données inertielles de
simulation, des données inertielles théoriques et des données inertielles de mesure.
[0014] De façon privilégiée mais non limitative, les données inertielles considérées dans
l'invention comprennent des informations accélérométriques (ex. accélération) et des
informations gyrométriques (ex. vitesses de rotation). Ces informations sont exprimées
par exemple sous la forme de trois composantes correspondant aux axes X, Y, et Z du
repère de la centrale inertielle.
[0015] De cette sorte, il est possible de détecter les défauts éventuels provenant notamment
des accéléromètres de la centrale inertielle, dont les données inertielles de mesure
accélérométriques sont issues.
[0016] Ces hypothèses ne sont cependant en aucun cas limitatives. En effet, l'invention
s'applique également à des données inertielles comprenant des informations accélérométriques
(ex. accélération) ou des informations gyrométriques, ainsi qu'à d'autres types de
données inertielles, c'est-à-dire correspondant à des senseurs autres que des gyromètres
et des accéléromètres. Par ailleurs, les données inertielles considérées peuvent être
exprimées sous la forme d'un nombre différent de composantes (par exemple, on peut
s'intéresser à une seule composante).
[0017] Par ailleurs, le procédé et le système de validation selon l'invention permettent
d'élaborer une trajectoire pour le mobile très proche de la réalité et non entachée
du problème lié aux mesures effectuées en un point fixe du laboratoire.
[0018] En effet, conformément à l'invention, on prend en compte pour calculer les commandes
de pilotage et a fortiori la trajectoire du mobile, les informations inertielles provenant
de la centrale inertielle à valider ainsi qu'un complément calculé par les moyens
de modélisation théorique et l'outil de simulation du système de validation. Ainsi,
les informations gyrométriques et accélérométriques utilisées pour calculer les commandes
de pilotage et la trajectoire du mobile sont représentatives de celles que fournirait
la centrale inertielle embarquée dans le mobile lors de sa trajectoire autour du globe
terrestre.
[0019] Par ailleurs, du fait de la compensation d'erreurs susceptibles de fausser la modélisation
théorique des données inertielles de mesure par les données inertielles théoriques,
on s'assure que seuls des problèmes liés à la centrale inertielle seront détectés
au cours de la validation de la centrale inertielle, les problèmes liés à une mauvaise
représentativité des données inertielles de mesure par les données inertielles théoriques
étant écartés.
[0020] De cette sorte, l'analyse de la trajectoire obtenue par rapport à la ou les trajectoires
de référence est simplifiée : il n'est pas nécessaire de faire appel à un expert pour
analyser les résultats. Il est ainsi possible de vérifier de façon simple et fiable
si la centrale inertielle à valider possède des caractéristiques en accord avec les
besoins. Un gain en termes de qualité de l'analyse et de coûts associés à l'exploitation
des tests pour valider la centrale inertielle est ainsi obtenu.
[0021] Avantageusement, chaque itération du procédé de validation est mise en oeuvre en
temps réel, à un rythme d'horloge conditionné par le rythme d'horloge du mobile. Corrélativement
cela signifie que l'outil de simulation, la centrale inertielle, les moyens de modélisation
théorique, les moyens de compensation et les moyens de calcul du système de validation
selon l'invention fonctionnent en temps réel à un rythme d'horloge conditionné par
le rythme d'horloge du mobile.
[0022] Dans un mode particulier de réalisation de l'invention, les commandes de pilotage
sont calculées en fonction de données inertielles I définies par I=T2+R-T1 où T2,
R et T1 désignent respectivement les données inertielles de simulation, les données
inertielles de mesure et les données inertielles théoriques.
[0023] Ainsi, on peut utiliser un simulateur de mouvements sous-dimensionné pour des transitoires
à forte dynamique angulaire de la trajectoire. En effet, en vertu du principe I=T2+R-T1,
comme R et T1 dépendent de l'accomplissement effectué par le simulateur de mouvements,
ils restent cohérents l'un par rapport à l'autre même si le simulateur de mouvements
n'exécute pas correctement la commande. Ceci permet de dérouler une trajectoire précise
du mobile à un moindre coût.
[0024] Selon un aspect de l'invention, ladite au moins une étape de compensation d'au moins
une erreur comprend une calibration d'au moins une des commandes cinématiques afin
de compenser des écarts angulaires existant entre des axes du simulateur de mouvements
et les axes correspondant du référentiel terrestre.
[0025] Corrélativement, selon cet aspect, les moyens de compensation d'au moins une erreur
du système de validation comprennent des moyens de calibration d'au moins une des
commandes cinématiques afin de compenser des écarts angulaires existant entre des
axes du simulateur de mouvements et les axes correspondant du référentiel terrestre.
[0026] Les erreurs de positionnement du simulateur de mouvements par rapport au référentiel
terrestre (nord géographique, verticale du lieu) sont ainsi compensées. On évite ainsi
de créer des écarts de trajectographie dus à un positionnement approximatif du simulateur
de mouvements par rapport aux références terrestres, c'est-à-dire à une mauvaise représentativité
des données inertielles de mesure par les données inertielles théoriques (i.e. différentiel
entre les données inertielles de mesure et les données inertielles théoriques non
négligeable).
[0027] Par ailleurs, en harmonisant également les axes de la centrale inertielle avec les
axes du simulateur de mouvements, il est alors possible de positionner la centrale
inertielle dans l'espace avec des valeurs de positions (commandes cinématiques) directement
exprimées dans le référentiel terrestre. On obtient ainsi un positionnement conforme
à ce qui est désiré et les données cinématiques réellement exécutées par le simulateur
de mouvement peuvent être utilisées directement par le modèle théorique pour calculer
l'image des données inertielles de mesure fournies par la centrale inertielle. On
évite de cette sorte d'introduire des erreurs de positionnement angulaire dans les
calculs des contributions terrestres implémentés dans le modèle théorique.
[0028] Enfin, la maîtrise des erreurs de positionnement du simulateur de mouvements par
rapport au référentiel terrestre (écart angulaire entre les référentiels) permet d'assurer
la répétitivité et la précision des tests effectués (en termes de positionnements
de la centrale inertielle 3 notamment) et ainsi de garantir la fiabilité des résultats.
[0029] Selon un autre aspect de l'invention, ladite au moins une étape de compensation d'au
moins une erreur comprend l'application d'une avance de phase sur au moins une des
données cinématiques réellement exécutées par le simulateur de mouvements avant leur
fourniture à l'étape de modélisation théorique, afin de synchroniser les données inertielles
théoriques avec les données inertielles de mesure.
[0030] Corrélativement, selon cet autre aspect, les moyens de compensation d'au moins une
erreur comprennent des moyens d'application d'une avance de phase sur au moins une
des données cinématiques réellement exécutées par le simulateur de mouvements avant
leur fourniture aux moyens de modélisation théorique, afin de synchroniser les données
inertielles théoriques avec les données inertielles de mesure.
[0031] De cette sorte, les décalages temporels liés aux rythmes d'exécution des différents
éléments du système de validation selon l'invention sont compensés, ce qui permet
de garantir la synchronisation temporelle des données inertielles théoriques avec
les données inertielles de mesure. Cette étape est donc d'autant plus importante lorsque
les itérations du procédé de validation selon l'invention sont mises en oeuvre en
temps réel.
[0032] On s'assure par ailleurs ainsi que les données inertielles de mesure et les données
inertielles théoriques qui sont utilisées pour calculer les commandes de pilotage
sont temporellement homogènes, et ce, à chaque itération du procédé de validation.
De cette sorte on évite de générer des écarts de calcul à chaque itération, écarts
qui, en se cumulant tout au long du calcul de la trajectoire du mobile, finissent
par avoir une conséquence non négligeable sur la trajectographie (trajectoire) du
mobile élaborée par le procédé et le système de validation, ce qui peut être particulièrement
pénalisant pour l'interprétation de cette trajectographie.
[0033] Lorsque la centrale inertielle est considérée comme non valide à l'issue de la validation,
le procédé de validation peut comporter en outre une étape de diagnostic mise en oeuvre
en comparant des cumuls évalués à partir des données inertielles de mesure obtenues
à chaque itération pour la trajectoire du mobile avec des cumuls évalués à partir
des données inertielles théoriques obtenues à chaque itération pour la trajectoire
du mobile.
[0034] Corrélativement, le système de validation peut comporter des moyens de diagnostic,
lorsque ladite centrale inertielle est considérée comme non valide par ledit système
de validation, adaptés à comparer des cumuls évalués à partir des données inertielles
de mesure obtenues à chaque itération pour la trajectoire du mobile avec des cumuls
évalués à partir de données inertielles théoriques obtenues à chaque itération pour
la trajectoire du mobile.
[0035] Ainsi, en évaluant et en comparant ces cumuls pour chaque composante des informations
inertielles (i.e. sur chaque axe de la centrale inertielle et ce, pour les informations
gyrométrique et accélérométrique), il est possible de diagnostiquer quelle est ou
quelles sont la ou les voies défectueuses de la centrale inertielle testée.
[0036] Dans un mode particulier de réalisation de l'invention, le procédé de validation
comporte en outre au cours de chaque itération, une étape d'application d'une avance
de phase sur les commandes cinématiques avant leur fourniture au simulateur de mouvements,
pour compenser un retard d'exécution inhérent au simulateur de mouvements.
[0037] Corrélativement, dans ce mode particulier de réalisation de l'invention, le système
de validation comporte en outre des moyens pour appliquer une avance de phase sur
les commandes cinématiques avant leur fourniture audit simulateur de mouvements pour
compenser un retard d'exécution inhérent au simulateur de mouvements.
[0038] Ainsi, on peut compenser les retards d'exécution du simulateur de mouvements ce qui
permet aux données inertielles de mesure fournies par la centrale inertielle et aux
données inertielles de simulation fournies par l'outil de simulation de rester en
phase. Ceci permet de garantir non seulement la représentativité de mise en oeuvre
de la centrale inertielle mais également d'éventuels autres senseurs (ex. auto-directeur)
embarqués simultanément sur le simulateur de mouvements.
[0039] Avantageusement, les commandes cinématiques présentent un profil synchrone avec celui
des données cinématiques réellement exécutées et les amplitudes des données cinématiques
réellement exécutées et des commandes cinématiques sont cohérentes.
[0040] Ainsi, les commandes cinématiques sont en concordance avec les mouvements réellement
exécutés par le simulateur de mouvements, ce qui permet d'obtenir une stimulation
de la centrale inertielle en phase avec la cinématique du mobile fournie par l'outil
de simulation. Ceci est très important notamment pour d'éventuels senseurs co-embarqués
avec la centrale inertielle sur le simulateur de mouvements et pour lesquels un profil
non synchrone occasionnerait des retards dans la chaîne d'asservissement, ce qui générerait
des difficultés d'interprétation des résultats d'essais associés à ces autres senseurs.
[0041] Dans un mode particulier de réalisation de l'invention, le procédé de validation
comporte en outre, à chaque itération, une étape de masquage après l'étape d'obtention
et avant l'étape d'application d'une avance de phase sur les commandes cinématiques
de sorte que l'étape de masquage est alimentée par les commandes cinématiques et fournit
des commandes cinématiques masquées à l'étape d'application d'une avance de phase
sur les commandes cinématiques pour masquer au moins une partie des phases dudit mouvement.
[0042] Corrélativement, le système de validation peut comporter en outre, en aval de l'outil
de simulation et en amont des moyens d'application d'une avance de phase sur les commandes
cinématiques, des moyens de masquage alimentés par les commandes cinématiques et adaptés
à fournir des commandes cinématiques masquées aux moyens d'application d'une avance
de phase sur les commandes cinématiques pour masquer au moins une partie des phases
du mouvement.
[0043] Ainsi, on peut réaliser une trajectoire pour laquelle le débattement angulaire du
mobile est supérieur à celui autorisé par le simulateur de mouvements.
[0044] Selon une particularité de l'invention, au moins une partie des commandes cinématiques
masquées dépend d'une loi interne à l'étape de masquage qui est indépendante des commandes
cinématiques.
[0045] Ceci permet de dérouler une trajectoire où le mobile peut réaliser plusieurs boucles
ou circuits avec un simulateur de mouvements présentant un débattement angulaire limité.
[0046] Dans un mode particulier de réalisation de l'invention, le procédé de validation
comporte en outre une phase d'initialisation comportant une pluralité d'itérations,
chaque itération de la phase d'initialisation comprenant :
- une étape d'obtention à l'aide dudit outil de simulation :
o d'un point de ladite trajectoire calculée dudit mobile ;
o de données inertielles de simulation représentatives des données inertielles censées
être fournies par ladite centrale inertielle dans ledit environnement réel de navigation
; et
o de commandes cinématiques représentatives d'un mouvement à exécuter par ledit simulateur
de mouvements ; - ainsi que les étapes de fourniture de données inertielles de mesure,
de modélisation théorique, de compensation et de calcul de ladite phase de pilotage
du procédé de validation telles que décrites précédemment.
[0047] Cette phase initiale correspond notamment à une phase pendant laquelle le mobile
n'est pas piloté, notamment du fait que certaines conditions pour le pilotage du mobile,
telles que par exemple une vitesse suffisante, ne sont pas remplies.
Brève description des dessins
[0048] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la
description faite ci-dessous, en référence aux dessins annexés qui en illustrent des
exemples de réalisation dépourvus de tout caractère limitatif. Sur les figures :
- la figure 1 illustre de manière schématique, un système de validation d'une centrale
inertielle d'un mobile conforme à l'invention dans un premier mode particulier de
réalisation ;
- la figure 2 représente schématiquement un exemple de table « 3 axes » d'un simulateur
de mouvements embarquant une centrale inertielle ;
- la figure 3A représente, sous forme d'organigramme, les principales étapes mises en
oeuvre à chaque itération d'une phase de pilotage du procédé de validation selon l'invention
pour élaborer la trajectoire d'un mobile, lorsque ces étapes sont implémentées par
le système de validation représenté sur la figure 1, dans un mode particulier de réalisation
;
- la figure 3B représente, sous forme d'organigramme, les principales étapes réalisées
au cours des différentes itérations mises en oeuvre durant une phase d'initialisation
pouvant précéder la phase de pilotage, dans un mode particulier de réalisation ;
- la figure 4 représente, sous forme d'organigramme, les principales étapes mises en
oeuvre par le procédé de validation selon l'invention, pour valider ou non une centrale
inertielle à partir de la trajectoire du mobile obtenue par le système de validation
représenté sur la figure 1, dans un mode particulier de réalisation ;
- la figure 5 illustre de manière schématique, un système de validation d'une centrale
inertielle d'un mobile dans un deuxième mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 6 illustre de manière schématique, un système de validation d'une centrale
inertielle d'un mobile dans un troisième mode de réalisation de l'invention ; et
- la figure 7 illustre de manière schématique un exemple de trajectoire d'un mobile.
Description détaillée de plusieurs modes de réalisation
[0049] Dans les différents modes de réalisation décrits ici, les données inertielles considérées
(à savoir les données inertielles de mesure R, les données inertielles de simulation
T2, les données inertielles théoriques T1 et les données inertielles I) comprennent
des informations accélérométriques et des informations gyrométriques, exprimées respectivement
sous la forme de trois composantes correspondant aux axes X, Y et Z de la centrale
inertielle.
[0050] Ces hypothèses ne sont cependant en aucun cas limitatives. L'invention peut bien
entendu également s'appliquer à des données inertielles ne comprenant que des informations
accélérométriques ou que des informations gyrométriques, ou encore comprenant d'autres
types de données inertielles correspondant à des senseurs autres que des gyromètres
et des accéléromètres.
[0051] Par ailleurs, les données inertielles peuvent, dans une variante de réalisation,
être exprimées sous la forme d'un nombre différent de composantes (par exemple, on
peut s'intéresser à une seule composante).
[0052] Comme décrit précédemment, l'invention vise un procédé et un système de validation
d'une centrale inertielle d'un mobile embarquée sur un simulateur de mouvements angulaires
localisé en un point de coordonnées fixes du référentiel terrestre. Cette validation
est réalisée en comparant une trajectoire de ce mobile calculée dans un environnement
réel de navigation avec au moins une trajectoire de référence prédéterminée.
[0053] La trajectoire du mobile est calculée à l'aide d'une architecture de simulation hybride
utilisant d'une part des sous-ensembles réels (ex. calculateur de bord du mobile,
centrale inertielle du mobile, simulateur de mouvements angulaires) et d'autre part
des modèles numériques du mobile (ex. propulsion, consommation de carburant, centrale
inertielle) et de son environnement (ex. atmosphère, effets terrestres).
[0054] Dans les modes de réalisation décrits ici, cette trajectoire est composée de différents
points, chaque point étant défini par un triplet (longitude, latitude, altitude) évalué
dans le référentiel terrestre.
[0055] La simulation hybride mise en oeuvre dans l'invention par le système de validation
pour calculer cette trajectoire, comporte au moins une phase dite de pilotage durant
laquelle le mobile est piloté à l'aide de commandes de pilotage générées par son calculateur
de bord. Une phase préliminaire à cette phase de pilotage, dite d'initialisation,
et pendant laquelle le mobile peut se déplacer sans être piloté (car, par exemple,
suite au tir du mobile, sa vitesse n'est pas suffisante), peut également être considérée
en début de simulation comme décrit ultérieurement.
[0056] La phase de pilotage du procédé de validation selon l'invention comporte une pluralité
d'itérations exécutées à l'aide de l'architecture de simulation hybride précitée,
mise en oeuvre en temps réel et en boucle fermée. Chacune de ces itérations permet
d'obtenir un point de la trajectoire calculée du mobile.
Premier mode de réalisation de l'invention
[0057] La figure 1 représente de manière schématique, dans un premier mode particulier de
réalisation, un système de validation 1 conforme à l'invention et mettant en oeuvre
cette architecture de simulation hybride.
[0058] Le système de validation 1 comporte un simulateur de mouvements angulaire 2, comprenant
une table « 3 axes » 21, commandée à l'aide d'un boîtier de commande numérique 22
et adaptée à recevoir une centrale inertielle réelle 3 d'un mobile à valider. Un exemple
d'une table « 3 axes » pouvant accueillir la centrale inertielle 3 est représenté
sur la figure 2. Une telle table est connue de l'homme du métier et ne sera pas décrite
plus en détails ici.
[0059] En variante, le simulateur de mouvements angulaires peut comporter d'autres types
de tables, tel que par exemple une table « 5 axes ».
[0060] Le simulateur de mouvements angulaires 2 peut réaliser des déplacements angulaires
autour d'un axe de roulis A1, d'un axe de tangage A2 et d'un axe de lacet A3, et ainsi
appliquer sur la centrale inertielle 3 des mouvements angulaires selon les axes A1,
A2 et A3. Plus précisément, ces mouvements angulaires sont appliquées par la table
21 sur la centrale inertielle 3 en fonction de commandes cinématiques numériques A'
reçues du boîtier de commande 22. Ces commandes cinématiques A'comportent:
- une position angulaire,
- une vitesse angulaire, et
- une accélération angulaire,
chacune étant exprimée sous la forme de trois composantes correspondant respectivement
aux différents axes du simulateur de mouvements 2 (roulis, tangage et lacet).
[0061] Dans l'exemple décrit ici, le boîtier de commande numérique 22 possède un écran (non
représenté sur la figure) sur lequel il est possible de visualiser les commandes numériques
appliquées sur la centrale inertielle 3 par la table « 3 axes » 21 du simulateur de
mouvements 2.
[0062] La centrale inertielle 3 comporte des outils de mesure tels que des gyromètres (ou
des gyroscopes) et des accéléromètres (non représentés sur la figure) lui permettant
de fournir des données inertielles de mesure R (informations gyrométriques et accélérométriques
de mesure) en réponse au mouvement appliqué par le simulateur de mouvements 2 et correspondant
à la commande cinématique A'.
[0063] On notera que la centrale inertielle 3 peut être embarquée seule sur le simulateur
de mouvements 2 ou comprise dans le mobile (non représenté sur la figure 1) ou dans
au moins une partie du mobile.
[0064] Le simulateur de mouvements angulaires 2 est par ailleurs relié à au moins un dispositif
informatique ou ordinateur 4, utilisé pour mettre en oeuvre notamment les éléments
de modélisation numérique de l'architecture de simulation hybride, à savoir ici un
modèle théorique M1 et un outil de simulation (ou simulateur) M2.
[0065] Le modèle théorique M1 est adapté à fournir une image théorique T1 (données inertielles
théoriques au sens de l'invention) des données inertielles mesurées par la centrale
inertielle 3 embarquée sur le simulateur de mouvements 2 (c'est-à-dire au point de
coordonnées fixes du laboratoire auquel se trouve le simulateur de mouvements 2).
Autrement dit, les données inertielles théoriques fournies par le modèle théorique
M1 représentent les données inertielles que mesurerait la centrale inertielle 3 au
point de coordonnées fixes si elle était parfaite.
[0066] Pour calculer l'image théorique T1, le modèle théorique M1 s'appuie sur des modèles
mathématiques des phénomènes physiques s'exerçant sur la centrale inertielle 3 (expressions
théoriques modélisant les effets terrestres tels que la rotation terrestre ou la pesanteur
locale) ainsi que des effets liés au mouvement angulaire exécuté par le simulateur
de mouvements 2. Il utilise notamment des données cinématiques D' traduisant les positions,
vitesses et accélérations angulaires appliquées à la centrale inertielle 3 par le
simulateur de mouvements 2.
[0067] L'outil de simulation M2 modélise la centrale inertielle 3 dans un environnement
réel de navigation, c'est-à-dire dans un environnement de navigation autour du globe
terrestre, prenant en compte les effets terrestres locaux sur la centrale inertielle
(ex. pesanteur locale, vitesse de rotation terrestre). Un tel outil de simulation
s'appuie, de façon connue, sur des modèles mathématiques des éléments constituant
le mobile (comme notamment un modèle de mécanique du vol et un modèle de centrale
inertielle présentant des caractéristiques au nominal (milieu de tolérance) du cahier
des charges de la centrale inertielle 3) et de son environnement.
[0068] Dans l'exemple décrit ici, durant la phase de pilotage, l'outil de simulation M2
calcule, à partir de commandes de pilotage P :
- un point X de trajectoire du mobile dans l'environnement réel de navigation,
- des données inertielles de simulation T2, représentatives des données inertielles
que serait censée fournir la centrale inertielle 3 dans un tel environnement pour
ce point de trajectoire, et
- des commandes cinématiques A, fournies au simulateur de mouvements 2 et représentant
le mouvement à appliquer sur la centrale inertielle 3 correspondant à ce point de
trajectoire.
[0069] Le modèle théorique M1 et l'outil de simulation M2 se présentent sous la forme de
logiciels mémorisés par exemple dans la mémoire morte de l'ordinateur 4 ou dans une
mémoire persistante de l'ordinateur 4.
[0070] Le système de validation 1 comporte en outre un calculateur 5 de bord du mobile,
relié d'une part à la centrale inertielle 3 et d'autre part à l'ordinateur 4. Le calculateur
de bord 5 est en charge notamment du pilotage et du guidage du mobile à partir de
données inertielles I. Il est doté d'un module « pilote » 51, destiné à élaborer des
ordres de braquage (ou commandes de pilotage) des fonctions de pilotage du mobile,
compatibles avec les caractéristiques du mobile (ex. ordres de braquage des gouvernes
aérodynamiques, commande d'ouverture de vannes, etc.). Le module « pilote » 51 est
une fonction automatique jugeant en temps réel, grâce aux données inertielles I, de
l'accomplissement de l'ordre commandé précédemment et adaptant au besoin le niveau
de l'ordre de commande à venir, en fonction d'une trajectoire de consigne.
[0071] De façon générale, un calculateur de bord d'un mobile génère des commandes de pilotage
à partir de données inertielles issues des gyromètres et des accéléromètres de la
centrale inertielle du mobile. Dans le système de validation 1 selon l'invention,
les données inertielles I utilisées par le calculateur de bord 5 pour déterminer les
commandes de pilotage P dépendent des données inertielles de mesure R, des données
inertielles de simulation T2 et des données inertielles théoriques T1, comme expliqué
plus en détails ultérieurement.
[0072] On notera que les différentes liaisons entre l'ordinateur 4, le simulateur de mouvements
2, le calculateur 5 de bord et la centrale inertielle 3 peuvent être réalisées via
des câbles électriques ou optiques, par radio ou par d'autres moyens.
[0073] Nous allons maintenant décrire, en référence à la
figure 3A, les principales étapes mises en oeuvre à chaque itération de la phase de pilotage
du procédé de validation selon l'invention par le système de validation 1 pour évaluer
un point de la trajectoire du mobile associé à la centrale inertielle 3.
Déroulement d'une itération de la phase de pilotage
[0074] Comme décrit précédemment, chaque itération
i de la phase de pilotage du procédé de validation selon l'invention est implémentée
par les différentes entités du système de validation 1 en temps réel, à un rythme
d'horloge conditionné par le rythme d'horloge du mobile. Plus précisément, à chaque
itération, les calculs et les échanges de données entre le calculateur de bord 5 du
mobile, le simulateur M2, le modèle théorique M1, le simulateur de mouvements angulaires
2, la centrale inertielle 3 sont effectués à la fréquence réelle cadençant les opérations
réalisées par le mobile et avantageusement dans un délai inférieur à la période correspondant
à cette fréquence.
[0075] Au cours d'une itération
i, sur réception de commandes de pilotage P générées par le calculateur de bord 5 à
l'itération
i-1, à partir de données inertielles I (étape E10), l'outil de simulation numérique M2
génère un point X de la trajectoire du mobile dans l'environnement réel de navigation
(étape E20). A cette fin, l'outil de simulation M2 utilise un modèle de mécanique
du vol qui lui permet de calculer, en réponse aux commandes de pilotage P et dans
l'environnement réel de navigation, la position réelle du mobile, à savoir sa longitude,
sa latitude et son altitude (i.e. point de la trajectoire). Ce point de trajectoire
X vient alors incrémenter la trajectoire du mobile élaborée par le procédé de validation
selon l'invention à chaque itération de la phase de pilotage (étape E30).
[0076] Le simulateur M2 fournit également, en temps réel, au cours de l'étape E20 :
- les données inertielles de simulation T2 représentatives des données inertielles censées
être mesurées par la centrale inertielle 3, pour le nouveau point X de trajectoire
calculé, dans l'environnement réel de navigation, c'est-à-dire lors du déplacement
du mobile autour du globe terrestre ; et
- des commandes cinématiques numériques A, indiquant le mouvement à exécuter par le
simulateur de mouvements 2 en réponse aux commandes de pilotage P (mouvement que devrait
accomplir le mobile pour atteindre le nouveau point de trajectoire X). Ces commandes
cinématiques A sont calculées à l'aide notamment du modèle de mécanique du vol, et
comprennent ici les positions angulaires, vitesses angulaires et accélérations angulaires
à appliquer sur les axes du simulateur de mouvements 2. En variante, les commandes
cinématiques A fournies par l'outil de simulation numérique M2 ne comprennent pas
nécessairement toutes ces valeurs. Elles peuvent par exemple ne comprendre que des
positions angulaires, ou des positions angulaires et des vitesses angulaires. Dans
cette variante de réalisation, les commandes cinématiques seront complétées ultérieurement
par le boîtier numérique de commande 22, à l'aide de techniques connues de l'homme
du métier (ex. dérivation des vitesses angulaires pour obtenir les accélérations angulaires)
de sorte à intégrer, au moment de leur application par la table « 3 axes » 21, des
positions, des vitesses et des accélérations angulaires pour chaque axe du simulateur
de mouvements 2.
[0077] Les commandes cinématiques A sont alors transmises par l'outil de simulation M2 au
simulateur de mouvements 2.
[0078] Sur réception des commandes cinématiques A par le simulateur de mouvements 2 (étape
E40), une calibration d'au moins une partie des commandes cinématiques A est mise
en oeuvre par le boîtier de commande numérique 22 (étape E50). Cette calibration a
pour but de compenser les écarts (ou biais) angulaires αR, αT et αL existant entre
les axes du simulateur de mouvements 2 (respectivement axe de roulis, axe de tangage
et axe de lacet) et les axes correspondant du référentiel terrestre.
[0079] Pour mettre en oeuvre cette calibration, le boîtier de commande numérique 22 comporte
des moyens de compensation C1 adaptés à introduire les valeurs des écarts angulaires
αR, αT et αL dans une partie des commandes cinématiques A. De façon plus précise,
les valeurs αR, αT et αL sont soustraites par les moyens de calibration C1 aux composantes
correspondantes de la position angulaire comprise dans les commandes cinématiques
A. De cette sorte, les positions angulaires exécutées sur les différents axes du simulateur
de mouvements 2 sont représentatives des écarts angulaires existant entre les axes
du simulateur de mouvements 2 et les références terrestres correspondantes (i.e.,
nord géographique et axe de lacet du simulateur de mouvements, verticale du lieu et
axe de tangage du simulateur de mouvements, verticale du lieu et axe de roulis du
simulateur de mouvements).
[0080] Les écarts angulaires αR, αT et αL auront été préférentiellement évalués au cours
d'une phase de paramétrage, préliminaire au procédé de validation selon l'invention,
et qui sera décrite ultérieurement.
[0081] Les commandes cinématiques A' obtenues après calibration angulaire des commandes
cinématiques A sont ainsi directement exprimées dans le référentiel terrestre. Ces
commandes A' sont fournies par le boîtier de commande numérique 22 à la table 3 axes
21 du simulateur de mouvements 2 afin que celle-ci applique sur la centrale inertielle
3 le mouvement correspondant (étape E60).
[0082] En réponse au mouvement appliqué par le simulateur de mouvements 2, la centrale inertielle
3 fournit des données inertielles de mesure R (étape E70). Comme mentionné précédemment,
ces données inertielles de mesure R sont issues des gyromètres et des accéléromètres
de la centrale inertielle 3.
[0083] Par ailleurs, simultanément, les données cinématiques D réellement exécutées par
le simulateur de mouvements 2 sur la centrale inertielle 3 sont transmises par le
simulateur de mouvements 2 à l'ordinateur 4 (étape E80), en vue d'être fournies au
modèle théorique M1. Ces données cinématiques D ont été mesurées par des capteurs
angulaires notamment, localisés sur le simulateur de mouvements 2.
[0084] Avant d'être fournies au modèle théorique M1, les données cinématiques D sont traitées
par des moyens C2 de l'ordinateur 4, afin de leur appliquer une avance de phase τ
(étape E90). Cette avance de phase τ vise à garantir une homogénéité temporelle entre
les données inertielles théoriques T1 générées par le modèle théorique M1 et les données
inertielles de mesure R fournies par la centrale inertielle 3, et ce à chaque itération
du procédé de validation.
[0085] Dans l'exemple décrit ici, cette avance de phase est appliquée, à l'aide d'un algorithme
approprié, par les moyens C2 sur les différentes composantes de la position angulaire
et de la vitesse angulaire comprises dans les données cinématiques D, et ce de façon
indépendante pour chaque composante. Cet algorithme utilise notamment les valeurs
des composantes des position et vitesse angulaires comprises dans les données cinématiques
D à l'itération courante
i et aux N itérations précédentes (par exemple aux itérations
i-1 et
i-2), ainsi que des coefficients d'augmentation moyenne de ces positions ou vitesses
angulaires entre les itérations (par exemple entre les itérations
i et
i-2). Un tel algorithme est connu de l'homme du métier et ne sera pas décrit plus en
détails ici.
[0086] En variante, dans un autre exemple de réalisation, il est possible d'appliquer l'avance
de phase τ également sur l'accélération.
[0087] L'avance de phase τ appliquée par les moyens C2 aura été avantageusement déterminée
au cours de la phase de paramétrage préliminaire au procédé de validation, comme décrit
ultérieurement.
[0088] Les données cinématiques D' obtenues en sortie des moyens C2 sont ensuite fournies
au modèle théorique M1, qui évalue, à partir de ces données cinématiques, les données
inertielles théoriques T1 (étape E100).
[0089] Comme décrit précédemment, pour générer ces données inertielles théoriques T1, le
modèle théorique M1 comporte un modèle mathématique modélisant les phénomènes physiques
s'exerçant sur une centrale inertielle parfaite localisée en un point de coordonnées
fixes correspondant au laboratoire.
[0090] Dans l'exemple décrit ici, le modèle mathématique utilisé par le modèle théorique
M1 s'appuie sur les équations suivantes pour évaluer les données inertielles gyrométriques
théoriques
G1 et les données inertielles accélérométriques théoriques
A1 appliquées aux axes des senseurs théoriques et comprises dans les données inertielles
théoriques T1 :

et

où :
- ΩT désigne l'expression de la vitesse de rotation instantanée de la Terre dans le repère
de la centrale inertielle ;
- ω désigne l'expression de la vitesse de rotation exécutée par le simulateur de mouvements
2, issues des données cinématiques fournies par le simulateur de mouvements 2, dans
le repère de la centrale inertielle ;
- ΓR désigne l'accélération relative à la Terre théoriquement appliquée au repère de la
centrale inertielle ;
- VR désigne la vitesse relative à la Terre théoriquement appliquée au repère de la centrale
inertielle ;
- g désigne la pesanteur locale exprimée dans le repère de la centrale inertielle ;
les quantités G1, A1, ΩT, ω, ΓR, VR et g désignant des vecteurs.
[0091] Les données inertielles théoriques T1 sont censées être représentatives des données
inertielles mesurées par la centrale inertielle 3 embarquée sur le simulateur de mouvements
2, c'est-à-dire des données inertielles mesurées en un point de coordonnées fixes
du laboratoire. Grâce à l'application d'une avance de phase τ par les moyens C2, les
données inertielles théoriques T1 fournies par le modèle théorique T1 (étape E110)
et les données inertielles de mesure R fournies par la centrale inertielle (étape
E70) sont synchrones.
[0092] Les moyens de compensation angulaire C1 et les moyens d'application d'une avance
de phase C2 représentent ainsi, au sens de l'invention, des moyens de compensation
d'erreurs susceptibles de fausser la modélisation théorique des données inertielles
de mesure R par les données inertielles théoriques T1. Ces moyens de compensation
sont avantageusement mis en oeuvre en amont du modèle théorique M1, afin de garantir
une bonne représentativité des données inertielles de mesure R par les données inertielles
théoriques T1.
[0093] Les données inertielles de mesure R (fournies par la centrale inertielle 3), les
données inertielles théoriques T1 (fournies par le modèle théorique M1) et les données
inertielles de simulation T2 (fournies par le simulateur M2) générées à l'itération
i sont ensuite utilisées pour évaluer les données inertielles I (étape E120) définies
par :

[0094] Pour cela, on utilise des moyens d'opérations arithmétiques 41 et 52, connus de l'homme
du métier, et localisés respectivement dans l'exemple décrit ici, dans l'ordinateur
4 et dans le calculateur de bord 5, comme représenté sur la figure 1. Ainsi, les moyens
d'opérations arithmétiques 41 évaluent dans un premier temps la différence T2-T1,
puis les moyens d'opérations arithmétiques 52 ajoutent dans un second temps le résultat
de cette différence aux données inertielles R.
[0095] En variante, les moyens 41 et 52 peuvent être colocalisés, dans l'ordinateur 4 ou
dans le calculateur de bord 5 ou dans un autre dispositif non représenté sur la figure
1 (ex. un autre ordinateur). Par ailleurs, d'autres opérations peuvent être effectuées,
à condition de mener au calcul de I tel que défini supra.
[0096] En calculant l'expression théorique T1 des mesures qu'est censée avoir réalisées
la centrale inertielle 3 au point fixe, en retranchant T1 à R et en ajoutant la contribution
des données inertielles de simulation T2 (représentatives des mesures effectuées par
la centrale inertielle embarquée dans le mobile se déplaçant autour du globe terrestre),
on obtient une trajectographie représentative de la réalité. On notera qu'en retranchant
T1 à R, on enlève la contribution apportée par la centrale inertielle 3 à un η près
(η =|R- T1|), où la valeur de η est d'autant plus grande que la centrale inertielle
3 est imparfaite.
[0097] Les commandes de pilotage P sont ensuite calculées en fonction de ces données inertielles
I par le calculateur de bord 5 (étape E130), à partir de la trajectoire de consigne
comme décrit précédemment.
[0098] Ces commandes de pilotage P sont alors fournies au simulateur M2 au cours de l'itération
i+1, puis les étapes E10 à E130 sont reprises à chaque itération de la phase de pilotage,
de sorte à élaborer la trajectoire du mobile.
[0099] Les itérations stoppent lorsque la trajectoire de consigne a été entièrement déroulée.
On obtient alors une trajectoire calculée du mobile élaborée par le système de validation
1 (à partir notamment des points X de trajectoire générés par l'outil de simulation
M2 à chaque itération de la phase de pilotage).
[0100] Cette trajectoire du mobile ainsi obtenue est alors comparée par des moyens de validation
42 de l'ordinateur 4 avec au moins une trajectoire de référence prédéterminée pour
valider la centrale inertielle 3. Cette phase de validation peut être effectuée en
temps différé, à la fin des itérations ou ultérieurement.
[0101] En variante, elle peut être réalisée par des moyens de validation compris dans un
autre dispositif que l'ordinateur 4, par exemple un autre ordinateur.
Phase de validation
[0102] Nous allons maintenant décrire, en référence à la
figure 4, la phase de validation de la centrale inertielle 3, mise en oeuvre par les moyens
de validation informatiques 42 de l'ordinateur 4.
[0103] Dans l'exemple décrit ici, la trajectoire du mobile calculée par le système de validation
1 est comparée à un chevelu de trajectoires de référence. De façon plus précise, on
détermine au cours de l'étape de validation F10, si la trajectoire élaborée par le
système de validation 1 est contenue dans l'enveloppe du chevelu de trajectoires de
référence.
[0104] Ce chevelu de trajectoires de référence aura été préférentiellement évalué au cours
de la phase de paramétrage préliminaire au procédé de validation selon l'invention,
comme décrit ultérieurement.
[0105] En variante, il est possible de comparer la trajectoire élaborée par le système de
validation 1 à une trajectoire de référence, plutôt qu'un chevelu de trajectoires
de référence.
[0106] Par ailleurs, au cours de cette étape de validation F10, la comparaison entre la
trajectoire calculée du mobile et la ou les trajectoires de référence peut être réalisée
sur une ou plusieurs parties des trajectoires, en fonction par exemple des défauts
de la centrale inertielle que l'on souhaite détecter.
[0107] Si au cours de l'étape de validation F10, on détermine que la trajectoire du mobile
élaborée par le système de validation 1 est comprise dans l'enveloppe du chevelu de
trajectoires de référence, alors la centrale inertielle 3 est considérée comme valide
(étape F20). Cela signifie que la centrale inertielle 3 a des performances se trouvant
dans des bornes acceptables par rapport à celles d'une centrale inertielle parfaite
et correspond aux besoins pour lesquels elle a été élaborée. Dans ce cas, il se peut
que la centrale inertielle 3 possède des caractéristiques non nominales, mais ces
caractéristiques restent à l'intérieur des bornes ou tolérances spécifiées dans son
cahier de charge.
[0108] Sinon, elle est considérée comme non valide (étape F30), c'est-à-dire qu'elle présente
des défauts importants. En effet, le mobile n'atteint pas l'objectif fixé par la trajectoire
de consigne, alors que le calculateur de bord 5 croit l'avoir atteint (trajectoire
estimée par le calculateur de bord par rapport à la trajectoire de consigne).
[0109] Dans ce cas, les moyens de validation 42 peuvent avantageusement mettre en oeuvre
une étape de diagnostic (étape F40), afin d'identifier la ou les voies défaillantes
de la centrale inertielle 3, c'est-à-dire identifier d'une part si la centrale inertielle
3 comporte un défaut au niveau des mesures accélérométriques et/ou gyrométriques,
et d'autre part, identifier sur quel(s) axe(s) (X et/ou Y et/ou Z) se trouvent ce
ou ces défauts.
[0110] Afin de permettre cette étape de diagnostic, on aura mémorisé, à chaque itération
i mise en oeuvre pour générer la trajectoire du mobile, les valeurs des données inertielles
théoriques T1 et les données inertielles de mesure R.
[0111] On évalue à partir des valeurs mémorisées de R et de T1, pour chaque itération
i de la phase de pilotage et pour chacune des composantes des données inertielles (à
savoir, gyrométriques et accélérométriques, et sur les différents axes) un cumul de
ces valeurs de l'itération 1 à l'itération
1 (étape F41). Ainsi, dans l'hypothèse de données gyrométrique et accélérométrique
représentées chacune sur trois axes, on génère, pour chaque itération, douze cumuls
différents, soit :
- 6 cumuls pour les données inertielles de mesure R ; et
- 6 cumuls pour les données inertielles théoriques T1.
[0112] On obtient ainsi, pour chaque donnée inertielle (gyrométrique et accélérométrique)
et pour chaque axe, une courbe de cumuls sur l'ensemble des itérations (étape F41).
[0113] En comparant (étape F42), pour chaque donnée inertielle et pour chaque axe, le différentiel
des courbes de cumuls obtenues pour T1 et pour R par rapport à une enveloppe dite
de tolérance, il est alors possible d'identifier quelles sont la ou les données inertielles
défaillantes et la ou les voies de mesure défaillantes de la centrale inertielle 3.
[0114] En effet, si pour une donnée inertielle et un axe particuliers, on obtient un différentiel
entre les courbes de cumuls obtenues pour T1 et pour R pour cette donnée inertielle
et cet axe particuliers en dehors de l'enveloppe de tolérance, alors on considère
que cet axe particulier pour cette donnée inertielle particulière de la centrale inertielle
3 est défaillant (étape F43).
[0115] Une enveloppe de tolérance différente peut être considérée pour chaque axe et/ou
chaque donnée inertielle.
[0116] Comme pour l'étape de validation, le diagnostic pourra être mis en oeuvre sur tout
ou partie des données inertielles de mesure et des données inertielles théoriques,
i.e., les cumuls évalués pourront porter uniquement sur certaines composantes ou sur
une fenêtre limitée d'itérations.
Phase de paramétrage
[0117] Comme décrit précédemment, au cours de la phase de paramétrage, plusieurs paramètres
utilisés au cours du procédé de validation sont évalués, dont notamment :
- les biais angulaires αR, τT et αL appliqués par les moyens de compensation C1 au cours
de l'étape E50 pour compenser les écarts angulaires existant entre les axes du simulateur
de mouvements 2 et les axes correspondant du référentiel terrestre ;
- l'avance de phase τ appliquée par les moyens C2 de l'ordinateur 4 ; et
- le chevelu de trajectoires de référence utilisées au cours de la phase de validation
de la centrale inertielle 3.
[0118] Cette phase de paramétrage a lieu en amont du procédé de validation selon l'invention.
[0119] Pour évaluer les biais angulaires αR, αT et αL, les opérations successives suivantes
sont mises en oeuvre au cours la phase de paramétrage :
- (1) On réalise tout d'abord une référence mécanique Réf1 sur la table « 3 axes » 21.
A l'aide de cette référence mécanique Réf1, un outillage O1 dédié à l'identification
des écarts angulaires αR, αT et αL est positionné de façon précise, connue et répétitive
sur la table « 3 axes » 21. Cet outillage O1 comporte deux niveaux de précision, harmonisés
par rapport à la référence Réf1 de par la conception de l'outillage O1 Ces deux niveaux
sont destinés pour l'un à l'identification de l'écart angulaire αR (biais en roulis)
et pour l'autre à l'identification de l'écart angulaire αT (biais en tangage). L'outillage
O1 possède par ailleurs une autre référence Réf2, utilisée pour effectuer une visée
afin d'identifier l'écart angulaire αL (biais en lacet).
- (2) A partir de la position canonique de la table « 3 axes » 21 (i.e. position que
rallie naturellement la table « 3 axes » 21 lorsqu'elle est mise en oeuvre sans commande
numérique particulière), on compense à l'aide du boîtier de commande numérique 22
et par approximations successives, les biais angulaires détectés par les deux niveaux
de précision jusqu'à obtenir simultanément pour les deux niveaux de précision, une
mesure la plus proche possible de l'horizontale. On obtient ainsi, par lecture directe
sur l'écran du boîtier de commande numérique 22 de la table « 3 axes » 21, les valeurs
des biais en roulis αR et en tangage αT.
- (3) Pour identifier la valeur du biais en lacet αL, on peut utiliser un chercheur
de nord couplé à un théodolite. Une fois le nord géographique trouvé à l'aide du chercheur
de nord, une visée est effectuée avec le théodolite sur la référence Réf2 de l'outillage
O1. Ensuite, par approximations successives, on aligne la visée du théodolite sur
la référence Réf2, à l'aide d'une part du boîtier de commande numérique 22 et d'autre
part du théodolite. Lorsque l'alignement semble être atteint (ou tout du moins pour
le meilleur alignement ainsi réalisé), on obtient la valeur du biais en lacet αL en
sommant le biais introduit dans les commandes numériques de la table 21 sur l'axe
de lacet (et dont la valeur peut être lue sur l'écran du boitier de commande numérique
22) et le biais introduit pour déplacer la visée du théodolite depuis la position
caractérisant le nord géographique jusqu'à la position correspondant au meilleur alignement
de la visée sur la référence Réf2.
[0120] En outre, au cours des itérations, on utilise également un second outillage 02, indexé
à l'aide de la référence Réf1, afin de placer de façon connue, précise et répétitive
la centrale inertielle 3 à valider par rapport aux axes du simulateur de mouvements
2.
[0121] Grâce à ces différentes opérations et en appliquant au cours de l'étape E50 les écarts
angulaires αR, αT et αL sur les commandes numériques A, on s'assure que les axes du
simulateur de mouvements 2 sont bien harmonisés avec les axes du référentiel terrestre
(verticale du lieu, nord géographique) et que la position des axes de référence de
la centrale inertielle 3 est connue avec précision. La référence Réf1, la conception
de l'outillage 02 et les performances intrinsèques de positionnement du simulateur
de mouvements garantissent la répétitivité des positionnements dans l'espace.
[0122] Pour estimer l'avance de phase τ à appliquer par les moyens de compensation C2, on
considère les temps d'exécution nécessaires pour obtenir d'une part les données inertielles
de mesure R et d'autre part les données inertielles théoriques M1. Ainsi, par exemple,
dans l'hypothèse où :
- les entrées/sorties de données, dans chaque entité du système de validation 1, sont
réalisées une seule fois par période d'horloge (notée Te) ;
- les étapes E80 de fourniture par le simulateur de mouvements des données cinématiques
D et E70 de fourniture des données inertielles de mesure R par la centrale inertielle
3 sont synchrones ;
- ϑe désigne le retard d'émission des données inertielles de mesure R vers le calculateur
de bord 5 du mobile (i.e. retard correspondant au délai entre la réalisation des mesures
par la centrale inertielle 3 et leur envoi au calculateur de bord 5 du mobile) ;
- ϑp désigne le retard de prélèvement des données cinématiques D réellement exécutées
par le simulateur de mouvements 2 (i.e. retard correspondant au délai entre le prélèvement
des données cinématiques D et leur mise à disposition du modèle théorique M1) ; et
- une période d'horloge Te est nécessaire pour mettre à disposition du calculateur de
bord 5 les données inertielles théoriques T1 calculées par le modèle théorique M1,
avance de phase comprise (cf. étapes E90 à E110);
l'avance de phase τ devant être appliquée par les moyens C2 est définie par :

[0123] Pour déterminer le chevelu de trajectoires de références utilisé au cours de la phase
de validation de la centrale inertielle 3, on utilise, de façon connue, un simulateur
entièrement numérique permettant de dérouler la trajectoire d'un mobile dans un environnement
réel de navigation, en prenant en compte les différentes tolérances de la centrale
inertielle 3 (ces différentes tolérances sont classiquement spécifiées par le constructeur
de la centrale inertielle pour différentes caractéristiques de cette centrale inertielle
comme par exemple les biais, les facteurs d'échelle, les balourds).
[0124] Ce simulateur numérique comprend, à cette fin, une modélisation de tous les équipements
réels d'un mobile (notamment le calculateur de bord, la centrale inertielle, etc.)
ainsi que de son environnement. Par souci de simplification, il pourra s'agir notamment
du simulateur M2 utilisé au cours du procédé de validation selon l'invention, et dans
lequel le calculateur de bord aura par ailleurs été modélisé.
[0125] Pour déterminer le chevelu de trajectoires, on déroule plusieurs trajectoires à l'aide
du simulateur numérique en modulant les différentes caractéristiques de la centrale
inertielle dans leurs tolérances respectives, sauf pour le traitement de la contribution
accélérométrique liée aux déplacements linéaires, pour lequel les caractéristiques
de la centrale inertielle sont maintenues au nominal, de façon à être cohérent de
la mise en oeuvre appliquée en simulation hybride. L'ensemble des trajectoires ainsi
obtenues constitue le chevelu des trajectoires de référence.
Phase d'initialisation
[0126] Comme décrit précédemment, la simulation hybride mise en oeuvre par le système de
validation 1 peut également comporter en préliminaire de la phase de pilotage, une
phase dite d'initialisation, durant laquelle le mobile n'est pas piloté par le calculateur
de bord 5. Autrement dit, le calculateur de bord 5 génère des commandes de pilotage
P, mais celles-ci ne sont pas prises en compte pour le pilotage du mobile.
[0127] Cette phase d'initialisation peut démarrer notamment dès la mise sous tension des
éléments du système de validation 1 (c'est-à-dire au lancement de la simulation hybride)
et durer tant que les conditions nécessaires ne sont pas réunies pour que le mobile
puisse entrer en phase de pilotage. De telles conditions peuvent être prédéterminées,
et consistent par exemple à s'assurer que la vitesse du mobile est supérieure à un
certain seuil, etc.
[0128] De façon similaire à la phase de pilotage, la phase d'initialisation comporte une
pluralité d'itérations exécutées par les éléments du système de validation 1, en temps
réel et en boucle ouverte, le déroulement de chacune de ces itérations étant représenté
sur la
figure 3B.
[0129] Les itérations mises en oeuvre au cours de la phase d'initialisation diffèrent des
itérations mises en oeuvre au cours de la phase de pilotage par le fait que les commandes
de pilotage P générées par le calculateur de bord 5 ne sont pas envoyées à l'outil
de simulation M2 (pour cette raison, la flèche indiquant l'envoi des commandes de
pilotage vers l'outil de simulation M2 est représenté en pointillés sur la figure
1).
[0130] De ce fait, au cours de l'étape E20', pendant la phase d'initialisation, l'outil
de simulation M2 génère un point X' de la trajectoire du mobile, les données inertielles
de simulation T2 et les commandes cinématiques A sans utiliser de commandes de pilotage
générées par le calculateur de bord 5 du mobile, mais en fonction d'éventuels mouvements
simulés du mobile sur son pas de tir ou lors de son déplacement autonome.
[0131] Les étapes E30 à E130 mises en oeuvre pendant la phase d'initialisation sont similaires
aux étapes E30 à E130 décrites précédemment en référence à la figure 3A pour la phase
de pilotage.
[0132] En particulier au cours de l'étape E130, le calculateur de bord 5 du mobile prend
en compte les données inertielles I=T2+R-T1 pour effectuer sa localisation et préparer
le guidage et le pilotage du mobile.
[0133] Les paramètres utilisés lors de la phase d'initialisation (à savoir les biais angulaires
αR, αT et αL et l'avance de phase τ) sont les mêmes que ceux utilisés pendant la phase
de pilotage et évalués au cours de la phase de paramétrage.
[0134] Dans le cas où une phase d'initialisation est mise en oeuvre, on considère comme
trajectoire calculée du mobile la trajectoire formée d'une part par les points X'
évalués au cours de la phase d'initialisation et d'autre part par les points X évalués
au cours de la phase de pilotage. Les trajectoires de référence considérées dans la
phase de validation reflèteront également dans ce cas, bien entendu, ces deux phases.
La validation de la centrale inertielle et le diagnostic pourront porter sur tout
ou partie de la trajectoire (ex. sur la partie de la trajectoire correspondant à la
phase de pilotage uniquement, ou sur la trajectoire « complète » formées au cours
des deux phases, etc.).
Deuxième mode de réalisation de l'invention
[0135] Nous allons maintenant décrire, en référence à la
figure 5, un deuxième mode de réalisation de l'invention, dans lequel le système de validation
(référencé par 1') comporte en outre des moyens 43 d'application d'une avance de phase
φ sur les commandes cinématiques A générées par le simulateur M2 avant leur fourniture
au simulateur de mouvements 2. Ces moyens 43 sont compris ici dans l'ordinateur 4.
[0136] Les autres éléments du système de validation 1', ainsi que leur fonctionnement, sont
similaires à ceux compris dans le système de validation 1 décrit précédemment pour
le premier mode de réalisation et comportant les mêmes références (cf. figures 1,
2, 3A, 3B et 4).
[0137] L'avance de phase φ est appliquée par les moyens 43, à chaque itération, sur les
commandes cinématiques A à l'aide d'un algorithme connu, approprié, non détaillé ici
(par exemple à l'aide d'un algorithme similaire à l'algorithme utilisé par les moyens
de compensation C2 décrit précédemment). Cet algorithme veillera à ne pas introduire
de distorsions sur les amplitudes des commandes cinématiques, i.e., de sorte à garantir
que les amplitudes des commandes cinématiques A et des données cinématiques D soient
cohérentes.
[0138] Cette avance de phase φ tend à compenser un retard d'exécution inhérent au simulateur
de mouvements 2. Elle est choisie avantageusement pour que les commandes cinématiques
A délivrées par l'outil de simulation M2 présentent un profil synchrone avec celui
des données cinématiques D.
[0139] Ainsi, la stimulation de la centrale inertielle 3 sera synchrone de la cinématique
angulaire du mobile, garantissant la représentativité de la mise en oeuvre de la centrale
inertielle 3 et des éventuels autres senseurs embarqués simultanément sur le simulateur
de mouvements 2.
Troisième mode de réalisation de l'invention
[0140] Nous allons maintenant décrire, en référence à la
figure 6, un troisième mode de réalisation de l'invention, dans lequel le système de validation
(référencé par 1") comporte en outre des moyens 44 de masquage, qui selon cet exemple
sont mis en oeuvre en aval de l'outil de simulation M2 et en amont des moyens d'application
d'une avance de phase 43.
[0141] Les autres éléments du système de validation 1", ainsi que leur fonctionnement, sont
similaires à ceux compris dans les systèmes de validation 1 et 1' décrits précédemment
pour le premier et le deuxième modes de réalisation et comportant les mêmes références
(cf. figures 1, 2, 3A, 3B, 4 et 5).
[0142] Ainsi, les moyens de masquage 44 sont alimentés en temps réel, depuis l'outil de
simulation M2 par les commandes cinématiques A, et fournissent des commandes cinématiques
masquées aux moyens 43 pour masquer au moins une partie des phases du mouvement du
mobile.
[0143] Les moyens d'application d'une avance de phase 43 fournissent alors au simulateur
de mouvements 2, des commandes cinématiques qui tiennent compte des commandes cinématiques
masquées pour réaliser une trajectoire pour laquelle le débattement angulaire du mobile
est supérieur à celui autorisé par le simulateur de mouvements 2.
[0144] Ainsi, un déplacement angulaire du simulateur de mouvements 2 ou un arrêt de ce déplacement,
piloté volontairement à partir des moyens de masquage 44, est pris en compte par les
données inertielles de mesure R et les données inertielles théoriques T1 mais n'affecte
pas les commandes de pilotage P. En effet, en vertu de la formule I=T2-T1+R, les données
inertielles I ne sont pas affectées par tout déplacement angulaire ou arrêt du simulateur
de mouvements 2 piloté par les moyens de masquage 44.
[0145] Par ailleurs, une surveillance implémentée dans les moyens de masquage 44 permet
de limiter la commande de débattement angulaire avant d'atteindre les butées matérielles
ou logicielles du simulateur de mouvements 2.
[0146] On notera que le modèle théorique M1, le simulateur M2, les moyens d'application
d'une avance de phase 43, et les moyens masquage 44 peuvent être compris dans l'ordinateur
4 de la figure 6.
[0147] Pour illustrer un exemple d'application du système de validation 1", on considère,
en référence à la
figure 7, le déroulement d'une trajectoire d'un mobile autour d'un obstacle.
[0148] En utilisant un simulateur de mouvements 2 sous-dimensionné ayant une capacité de
déplacement angulaire autour de l'axe de lacet de +/- 100 degrés (ce qui correspond
à une excursion angulaire de 200 degrés), on peut dérouler une trajectoire présentant
une excursion angulaire de 270 degrés. Ainsi, selon cet exemple, le mobile 71 peut
parcourir une trajectoire 72 depuis un point de départ 73 jusqu'à un point d'arrivée
74 en contournant un obstacle 75 selon une excursion angulaire de 270 degrés.
[0149] En effet, au cours du déroulement de la trajectoire 72, on peut modifier le positionnement
angulaire d'un axe du simulateur de mouvements 2. Par exemple, on peut piloter l'axe
de lacet A3 du simulateur de mouvements 2 de manière indépendante du lacet du mobile
71.
[0150] Avantageusement, au moins une partie des commandes cinématiques masquées peuvent
dépendre d'une loi interne aux moyens de masquage 44. En particulier, la loi interne
est indépendante des commandes cinématiques A. Ainsi, on peut injecter dans le simulateur
de mouvements 2, une commande de mouvement à partir des moyens de masquage 44, indépendante
des commandes cinématiques A depuis l'outil de simulation M2. Ceci permet de dérouler
une trajectoire dans laquelle le mobile 71 peut réaliser plusieurs boucles avec un
simulateur de mouvements 2 présentant un débattement angulaire limité.
[0151] Par ailleurs, la trajectoire peut présenter une dynamique supérieure à celle autorisée
par le simulateur de mouvements 2.
[0152] A titre d'exemple, dans le cas où, pour un événement transitoire, les commandes cinématiques
A comportent une commande de vitesse supérieure à ce qu'est capable de générer le
simulateur de mouvements 2, les caractéristiques des données cinématiques D réellement
exécutées par le simulateur de mouvements 2 sont minorées par rapport aux commandes
cinématiques A. Ainsi, ce mouvement altéré est pris en compte par les données inertielles
de mesure R et les données inertielles théoriques T1. Toutefois, en vertu par exemple,
de la formule I=T2-T1+R, les données inertielles I ne sont pas affectées par l'altération
du mouvement. Ainsi, la trajectoire n'est pas affectée par le sous-dimensionnement
du simulateur de mouvements 2.
[0153] L'invention vise aussi un programme d'ordinateur téléchargeable depuis un réseau
de communication comprenant des instructions de codes de programme pour l'exécution
d'étapes du système de validation selon l'invention lorsqu'elles sont exécutées sur
l'ordinateur 4. Ce programme d'ordinateur peut être stocké sur un support lisible
par ordinateur et peut être exécutable par un microprocesseur.
[0154] Ce programme peut utiliser n'importe quel langage de programmation, et être sous
la forme de code source, code objet, ou de code intermédiaire entre code source et
code objet, tel que dans une forme partiellement compilée, ou dans n'importe quelle
autre forme souhaitable.
[0155] L'invention vise aussi un support d'informations lisible par un ordinateur, et comportant
des instructions d'un programme d'ordinateur tel que mentionné ci-dessus.
[0156] Le support d'informations peut être n'importe quel dispositif capable de stocker
le programme. Par exemple, le support peut comporter un moyen de stockage, tel qu'une
ROM, par exemple un CD ROM ou une ROM de circuit microélectronique, ou encore un moyen
d'enregistrement magnétique, par exemple une disquette (floppy disc) ou un disque
dur.
1. Procédé de validation d'une centrale inertielle (3) d'un mobile embarquée sur un simulateur
(2) de mouvements angulaires, ledit simulateur de mouvements étant localisé en un
point de coordonnées fixes du référentiel terrestre, ladite validation (F10) étant
mise en oeuvre en comparant une trajectoire dudit mobile calculée dans un environnement
réel de navigation avec au moins une trajectoire de référence,
ledit procédé comportant, pour obtenir ladite trajectoire calculée, une phase de pilotage
dudit mobile comprenant une pluralité d'itérations, chacune desdites itérations comprenant
:
- une étape d'obtention (E20) à l'aide d'un outil de simulation (M2) modélisant ladite
centrale inertielle dans ledit environnement réel de navigation et alimenté par des
commandes de pilotage (P) calculées à l'itération précédente :
o d'un point (X) de ladite trajectoire calculée dudit mobile ;
o de données inertielles de simulation (T2) représentatives des données inertielles
censées être fournies par ladite centrale inertielle dans ledit environnement réel
de navigation ; et
o de commandes cinématiques (A) représentatives d'un mouvement à exécuter par ledit
simulateur de mouvements ;
- une étape de fourniture (E70) par ladite centrale inertielle (3) de données inertielles
de mesure (R) représentatives dudit mouvement après exécution par ledit simulateur
de mouvements (2) ;
- une étape de modélisation théorique (E100) desdites données inertielles de mesure
fournies par ladite centrale inertielle, à partir de données cinématiques (D') réellement
exécutées par ledit simulateur de mouvement pour ledit mouvement, ladite étape de
modélisation théorique fournissant des données inertielles théoriques (T1) ;
- au moins une étape de compensation (E50, E90) d'au moins une erreur susceptible
de fausser ladite modélisation théorique desdites données inertielles de mesure par
lesdites données inertielles théoriques, ladite au moins une étape de compensation
(E50, E90) étant mise en oeuvre avant ladite étape de modélisation théorique (E100)
; et
- une étape de calcul (E130) de commandes de pilotage (P) à partir desdites données
inertielles de simulation (T2), desdites données inertielles théoriques (T1) et desdites
données inertielles de mesure (R).
2. Procédé de validation selon la revendication 1 dans lequel chaque itération est mise
en oeuvre en temps réel à un rythme d'horloge conditionné par le rythme d'horloge
dudit mobile.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2 caractérisé en ce que ladite au moins une étape de compensation d'au moins une erreur comprend une calibration
(E50) d'au moins une desdites commandes cinématiques (A) afin de compenser les écarts
angulaires existant entre des axes dudit simulateur de mouvements (2) et les axes
correspondant dudit référentiel terrestre.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisé en ce que ladite au moins une étape de compensation d'au moins une erreur comprend l'application
d'une avance de phase (E90) sur au moins une desdites données cinématiques (D) réellement
exécutées par ledit simulateur de mouvements (2) avant leur fourniture à ladite étape
de modélisation théorique (E100), afin de synchroniser lesdites données inertielles
théoriques (T1) avec lesdites données inertielles de mesure (R).
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que lesdites commandes de pilotage (P) sont calculées en fonction de données inertielles
I définies par I=T2+R-T1 où T2, R et T1 désignent respectivement lesdites données
inertielles de simulation, lesdites données inertielles de mesure et lesdites données
inertielles théoriques.
6. Procédé selon la revendication 5 caractérisé en ce que, lorsque ladite centrale inertielle (3) est considérée comme non valide (F30) à l'issue
de ladite validation (F10), ledit procédé comporte en outre une étape de diagnostic
(F40) mise en oeuvre en comparant des cumuls évalués à partir desdites données inertielles
de mesure (R) obtenues à chaque itération pour ladite trajectoire dudit mobile avec
des cumuls évalués à partir desdites données inertielles théoriques (T1) obtenues
à chaque itération pour ladite trajectoire dudit mobile.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 comprenant en outre au cours
de chaque itération, une étape d'application d'une avance de phase sur lesdites commandes
cinématiques (A) avant leur fourniture audit simulateur de mouvements (2) pour compenser
un retard d'exécution inhérent audit simulateur de mouvements (2).
8. Procédé selon la revendication 7 dans lequel lesdites commandes cinématiques (A) présentent
un profil synchrone avec celui desdites données cinématiques (D) réellement exécutées
et les amplitudes desdites données cinématiques réellement exécutées (D) et desdites
commandes cinématiques (A) sont cohérentes.
9. Procédé selon la revendication 8 comportant en outre, à chaque itération, une étape
de masquage après ladite étape d'obtention (E20) et avant ladite étape d'application
d'une avance de phase sur lesdites commandes cinématiques (A) de sorte que ladite
étape de masquage est alimentée par lesdites commandes cinématiques (A) et fournit
des commandes cinématiques masquées à ladite étape d'application d'une avance de phase
sur lesdites commandes cinématiques pour masquer au moins une partie des phases dudit
mouvement.
10. Procédé selon la revendication 9 dans lequel au moins une partie desdites commandes
cinématiques masquées dépend d'une loi interne à l'étape de masquage qui est indépendante
desdites commandes cinématiques.
11. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10 comprenant en outre une phase
d'initialisation comportant une pluralité d'itérations, chaque itération de ladite
phase d'initialisation comprenant :
- une étape d'obtention (E20') à l'aide dudit outil de simulation (M2) :
o d'un point de ladite trajectoire (X') calculée dudit mobile ;
o de données inertielles de simulation (T2) représentatives des données inertielles
censées être fournies par ladite centrale inertielle dans ledit environnement réel
de navigation ; et
o de commandes cinématiques (A) représentatives d'un mouvement à exécuter par ledit
simulateur de mouvements ;
- ainsi que les étapes de fourniture (E70) de données inertielles de mesure, de modélisation
théorique (E100), de compensation (E50,E90) et de calcul (E130) de ladite phase de
pilotage du procédé de validation selon l'une quelconque des revendications 1 à 10.
12. Système de validation (1,1',1") d'une centrale inertielle (3) d'un mobile embarquée
sur un simulateur de mouvements angulaires (2), ledit simulateur de mouvements étant
localisé en un point de coordonnées fixes du référentiel terrestre, ledit système
comprenant pour valider ladite centrale inertielle des moyens de comparaison (42)
d'une trajectoire dudit mobile calculée dans un environnement réel de navigation avec
au moins une trajectoire de référence, ledit système comportant en outre, pour obtenir
ladite trajectoire calculée, des moyens pour mettre en oeuvre au cours de chaque itération
d'une phase de pilotage comprenant une pluralité d'itérations :
- un outil de simulation (M2), modélisant ladite centrale inertielle dans ledit environnement
réel de navigation et alimenté par des commandes de pilotage (P) calculées à l'itération
précédente, ledit outil de simulation comprenant des moyens pour obtenir :
o un point (X) de ladite trajectoire calculée dudit mobile ;
o des données inertielles de simulation (T2) représentatives des données inertielles
censées être fournies par ladite centrale inertielle dans ledit environnement réel
de navigation ; et
o des commandes cinématiques (A) représentatives d'un mouvement à exécuter par ledit
simulateur de mouvements (2) ;
- des moyens (3) d'obtention de données inertielles de mesure fournies par ladite
centrale inertielle et représentatives dudit mouvement après exécution par ledit simulateur
de mouvements (2) ;
- des moyens de modélisation théorique (M1) desdites données inertielles de mesure
fournies par ladite centrale inertielle à partir de données cinématiques (D') réellement
exécutées par ledit simulateur de mouvement (2) pour ledit mouvement, lesdits moyens
de modélisation théorique fournissant des données inertielles théoriques (T1) ;
- des moyens de compensation (C1,C2) d'au moins une erreur susceptible de fausser
ladite modélisation théorique desdites données inertielles de mesure (R) par lesdites
données inertielles théoriques (T1), lesdits moyens de compensation (C1,C2) étant
mis en oeuvre en amont desdits moyens de modélisation théorique (M1) ; et
- des moyens de calcul (5) de commandes de pilotage à partir desdites données inertielles
de simulation (T2), desdites données inertielles théoriques (T1) et desdites données
inertielles de mesure (R).
13. Système de validation (1,1',1") selon la revendication 12 dans lequel ledit outil
de simulation (M2), ladite centrale inertielle (3), lesdits moyens de modélisation
théorique (M1), lesdits moyens de compensation (C1,C2) et lesdits moyens de calcul
(5) fonctionnent en temps réel à un rythme d'horloge conditionné par le rythme d'horloge
dudit mobile.
14. Système de validation (1,1',1") selon la revendication 12 ou 13 dans lequel lesdits
moyens de compensation comprennent des moyens de calibration (C1) d'au moins une desdites
commandes cinématiques (A) afin de compenser des écarts angulaires existant entre
des axes dudit simulateur de mouvements (2) et les axes correspondant dudit référentiel
terrestre.
15. Système de validation (1,1',1") selon l'une quelconque des revendications 12 à 14
dans lequel lesdits moyens de compensation comprennent des moyens d'application (C2)
d'une avance de phase sur au moins une desdites données cinématiques (D) réellement
exécutées par ledit simulateur de mouvements (2) avant leur fourniture auxdits moyens
de modélisation théorique (M1), afin de synchroniser lesdites données inertielles
théoriques (T1) avec lesdites données inertielles de mesure (R).
16. Système de validation (1,1',1") selon l'une quelconque des revendications 12 à 15,
dans lequel lesdits moyens de calculs (5) calculent lesdites commandes de pilotage
(P) en fonction de données inertielles I définies par I=T2+R-T1 où T2, R et T1 désignent
respectivement lesdites données inertielles de simulation, lesdites données inertielles
de mesure et lesdites données inertielles théoriques.
17. Système de validation (1,1',1") selon la revendication 16 comportant des moyens de
diagnostic (42), lorsque ladite centrale inertielle (3) est considérée comme non valide
par ledit système de validation (1,1',1"), adaptés à comparer des cumuls évalués à
partir desdites données inertielles de mesure obtenues à chaque itération pour ladite
trajectoire dudit mobile avec des cumuls évalués à partir de données inertielles théoriques
obtenues à chaque itération pour ladite trajectoire dudit mobile.
18. Système de validation (1,1',1") selon l'une quelconque des revendications 12 à 17
comprenant en outre des moyens (43) pour appliquer une avance de phase sur lesdites
commandes cinématiques (A) avant leur fourniture audit simulateur de mouvements (2)
pour compenser un retard d'exécution inhérent audit simulateur de mouvements (2).
19. Système de validation (1,1',1") selon la revendication 18 dans lequel lesdites commandes
cinématiques A présentent un profil synchrone avec celui desdites données cinématiques
D réellement exécutées et les amplitudes desdites données cinématiques D réellement
exécutées et desdites commandes cinématiques A sont cohérentes.
20. Système de validation (1,1',1") selon la revendication 19 comportant en outre en aval
dudit outil de simulation et en amont desdits moyens (43) d'application d'une avance
de phase sur lesdites commandes cinématiques, des moyens de masquage (44) alimentés
par lesdites commandes cinématiques (A) et adaptés à fournir des commandes cinématiques
masquées auxdits moyens d'application (43) d'une avance de phase sur lesdites commandes
cinématiques (A) pour masquer au moins une partie des phases dudit mouvement.
21. Système de validation selon la revendication 20 dans lequel au moins une partie desdites
commandes cinématiques masquées dépend d'une loi interne auxdits moyens de masquage
qui est indépendante desdites commandes cinématiques (A).