[0001] La présente invention concerne les dispositifs pour pulvériser un produit, notamment
pulvériser un produit sur des matières kératiniques telles que la peau humaine ou
les cheveux.
[0002] Le brevet
US 4 523 080 divulgue un sèche-cheveux agencé pour recevoir un bidon aérosol, afin que le spray
généré par celui-ci soit aspiré par le ventilateur. Un dispositif de chauffage est
disposé en aval du ventilateur. Les particules de produit peuvent venir au contact
du dispositif de chauffage, ce qui peut dénaturer le produit et diminuer l'efficacité
du dispositif de chauffage.
[0003] FR 2 747 542 divulgue un sèche-cheveux agencé pour pulvériser un brouillard de fines gouttelettes
d'eau, afin d'humidifier les cheveux.
[0004] FR 1 471 557 décrit un peigne sèche-cheveux comportant un injecteur pour expulser du produit dans
une partie cylindrique pourvue de dents pour le peignage.
[0005] FR 2 780 664 divulgue un dispositif de fumigation, c'est-à-dire dans lequel le produit est entièrement
vaporisé, ce qui est différent d'une pulvérisation sur une région à traiter.
[0006] JP 10-085314 décrit encore un dispositif d'évaporation d'un parfum.
[0007] DE 32 02 597 décrit un dispositif de pulvérisation d'un fluide cosmétique constitué de deux parties
dont l'une comporte un dispositif de chauffage qui ne fonctionne pas lorsque les deux
parties sont couplées.
[0008] EP 1 435 209 décrit un système automatisé pour pulvériser un produit cosmétique ou médical sur
tout ou partie du corps humain dans une chambre prévue à cet effet.
[0009] US 3 970 250 décrit un dispositif de pulvérisation d'un produit cosmétique ou médical comportant
un système d'excitation électronique sous une tête de pulvérisation.
[0010] L'invention vise à perfectionner encore les dispositifs de pulvérisation destinés
à pulvériser un produit, notamment sur les matières kératiniques humaines.
[0011] Selon un premier de ses aspects, l'invention a pour objet un dispositif de pulvérisation
d'un produit cosmétique ou dermatologique, comportant :
- une tête de pulvérisation ultrasonore ou électrostatique,
- un moyen pour créer un flux d'air d'entraînement des particules de produit pulvérisées
par la tête, par exemple un ventilateur,
- un dispositif de chauffage ou de refroidissement pour modifier la température du flux
d'air sortant, notamment réchauffer l'air.
[0012] Un tel dispositif permet d'accélérer le séchage du produit et rend l'application
plus confortable.
[0013] Le dispositif de pulvérisation n'est pas un dispositif d'évaporation. En particulier
le produit sortant n'est pas entièrement vaporisé. Le dispositif d'évaporation peut
permettre de pulvériser le produit sortant sous la forme de fines gouttelettes. En
particulier, le produit sortant n'est pas totalement gazéifié. Le produit sortant
peut encore être sous la forme de gouttelettes à une distance prédéfinie du dispositif
de pulvérisation, par exemple 10 cm.
[0014] Le dispositif peut être agencé pour élever la température du flux d'air sortant à
plus de 30° C, mieux à plus de 35° C. La température du flux d'air sortant reste par
exemple inférieure ou égale à 40°C.
[0015] Les valeurs de température en sortie précisées ci-dessus sont données pour une température
en entrée de 25 °C.
[0016] Le dispositif de chauffage ou de refroidissement peut être avantageusement disposé
en amont du moyen pour créer le flux d'air, notamment un ventilateur, et/ou de la
tête de pulvérisation.
[0017] Le dispositif de chauffage peut comporter une résistance chauffante.
[0018] La résistance chauffante peut être bobinée.
[0019] La résistance chauffante peut comporter un fil résistif, par exemple un fil de Nichrome.
[0020] Le dispositif de pulvérisation peut comporter, dans un exemple de réalisation, une
sonotrode pour transmettre des vibrations ultrasonores depuis un transducteur vers
une surface d'éjection de particules de produit.
[0021] La sonotrode peut comporter un canal d'amenée du produit vers la surface d'éjection.
En variante, l'amenée du produit peut s'effectuer autrement, par exemple grâce à un
système capillaire.
[0022] La sonotrode peut comporter une collerette d'extrémité définissant une surface d'éjection
de particules de produit, la collerette étant apte à fléchir sous l'effet des vibrations
de la sonotrode. Cela permet notamment d'avoir une efficacité de pulvérisation relativement
élevée.
[0023] La collerette peut, lors des oscillations, se déformer en changeant la forme de la
surface d'éjection, qui peut passer par exemple de plane au repos à concave ou convexe
vers l'avant. L'amplitude de fléchissement vers l'avant ou l'arrière peut être supérieure
ou égale à 5 µm par rapport au repos, étant par exemple comprise entre 5µm et 25 µm
par rapport au repos, soit une amplitude totale de 10 à 50 µm.
[0024] L'épaisseur minimale de la collerette d'extrémité dans la région d'éjection des particules
du produit est comprise par exemple entre 0,4 et 0,6 mm, mieux 0,45 et 0,55 µm, étant
de préférence de 0,5 mm.
[0025] L'éjection des gouttelettes de produit peut avoir lieu sur toute la circonférence
de la collerette d'extrémité, ce qui contribue à l'obtention d'un spray homogène.
[0026] La sonotrode peut comporter également une portion de diamètre décroissant prolongée
par une portion cylindrique (encore appelée trompe) se raccordant à la collerette
d'extrémité,
[0027] le ratio
diamètre transducteur/
diamètre de la portion cylindrique étant inférieur ou égal à 4,5, mieux à 4, encore mieux 3,7 et de préférence supérieur
ou égal à 3, de préférence encore compris entre 3,5 et 3,7, et/ou
[0028] le ratio
diamètre de la collerette /
diamètre de la portion cylindrique étant compris entre 7/6 et 13/4, et/ou
[0029] le ratio
diamètre de la collerette /
épaisseur de la collerette étant compris entre 70/6, par exemple 12, et 130/4, par exemple 32.
[0030] Ces caractéristiques géométriques conduisent à des résultats particulièrement satisfaisants.
[0031] La collerette peut avoir une plus grande dimension transversale inférieure ou égale
à λ/4, où λ, est la longueur d'onde dans le matériau de la sonotrode de l'onde ultrasonore.
[0032] La longueur de la sonotrode, entre la face de la sonotrode au contact d'un transducteur
servant à mettre en vibrations la sonotrode et la surface d'éjection peut être inférieure
ou égale à λ, par exemple de l'ordre de λ /2.
[0033] Le canal d'amenée du produit peut présenter une portion rétrécie.
[0034] La section rétrécie peut freiner l'écoulement du produit et améliorer les performances
de la pulvérisation. La portion rétrécie peut notamment permettre d'obtenir un spray
relativement homogène.
[0035] La présence de la portion rétrécie facilite la fabrication du reste du canal, qui
peut avoir une section relativement grande, ce qui limite les pertes de charge.
[0036] La portion rétrécie peut assurer une certaine retenue capillaire en l'absence d'utilisation
du dispositif et permet de réduire les échanges avec l'air. L'utilisation d'un obturateur
pour le canal d'amenée peut être évitée.
[0037] L'invention trouve à s'appliquer à de nombreux produits cosmétiques ou dermatologiques,
par exemple un fond de teint, un autobronzant, une lotion pour le corps ou le visage,
une produit contenant un agent coiffant, un produit de protection solaire.
[0038] Par « agent coiffant », on entend tout ingrédient d'une composition capillaire, notamment
tout polymère, ayant pour fonction d'apporter de la cohésion à un ensemble de cheveux,
par le dépôt d'un matériau limitant leurs déplacements relatifs.
[0039] On peut utiliser tout agent coiffant connu en tant que tel dans le domaine des traitements
capillaires, ainsi que, bien entendu, des mélanges contenant plusieurs de ces agents.
[0040] On distingue classiquement les agents coiffants cationiques, anioniques, amphotères
et non ioniques.
[0041] L'agent coiffant est, de préférence, choisi parmi les polyuréthanes siliconés ou
non, les polyesters sulfoniques linéaires, les copolymères acryliques à blocs ramifiés
et les copolymères octylacrylamide/acrylates/butylaminoéthylméthacrylates.
[0042] Ainsi, les agents coiffants particulièrement préférés peuvent ainsi être choisis
parmi l'AMPHOMER de NATIONAL STARCH, le LUVISET Si Pur de BASF, le FIXATE G100 de
NOVEON, le MEXOMERE PW de CHIMEX, l'AQ 55S d'EASTMAN.
[0043] Le produit pulvérisé peut avoir une viscosité supérieure ou égale à 0,1 mPaS, mieux
supérieure ou égale à 1 mPaS, mieux comprise entre 10 mPaS et 500 mPaS, notamment
entre 20 et 150 mPaS, voire 50 mPaS et 100 mPaS.
[0044] La viscosité peut être mesurée dans le cas d'une composition telle qu'une huile par
exemple, à 25 °C avec un rhéomètre RS 600 Haake à contraintes imposées commercialisé
par la société Thermo Rhéo équipé d'un mobile de géométrie cône/plan du type 60/1°
(60 mm pour un angle de 1 °).On impose une rampe de contrainte allant de 0 à 1000
Pa pendant 100 secondes. Puis on trace le rhéogramme représentant l'évolution de la
viscosité en fonction de la vitesse de cisaillement. Le rhéogramme présente un plateau
aux valeurs basses de vitesse de cisaillement (dit plateau newtonien), ce plateau
correspond à une valeur stable de la viscosité qui est la viscosité de la composition
ainsi déterminée.
[0045] La viscosité peut être mesurée, dans le cas d'une composition telle qu'un fond de
teint par exemple, à 25 °C, avec un viscosimètre Rhéomat 180 équipé du mobile MK-R2
et du godet de mesure MB-R2 d'un volume 60 ml, à une vitesse de rotation de 200 min-1,
la mesure étant effectuée après 10 minutes de rotation (temps au bout duquel on observe
une stabilisation de la viscosité et de la vitesse de rotation du mobile).
[0046] La sonotrode est couplée à un transducteur permettant de transformer une énergie
électrique en vibrations ultrasonores. La fréquence de résonance de la sonotrode est
de préférence la plus proche possible de celle du transducteur. Le couplage peut s'effectuer
par exemple par collage ou vissage.
[0047] Les particules de produit sont avantageusement entraînées vers la région à traiter
par un flux d'air produit par au moins un ventilateur. Le débit d'air est par exemple
compris entre 4 et 7 m
3/h, mieux entre 5,5 et 6,5 m
3/h.
[0048] Dans un exemple de réalisation, la portion rétrécie précitée débouche sur la surface
d'éjection. La portion rétrécie peut présenter une section transversale constante
sur une distance d'au moins 1 mm et inférieure ou égale à 10 mm. La longueur de la
portion rétrécie est par exemple inférieure ou égale à 7 mm, mieux comprise entre
1mm et 5mm, étant par exemple de 2,5mm. La portion rétrécie peut présenter une section
transversale constante depuis l'extrémité où elle débouche sur la surface d'éjection
jusqu'à l'extrémité opposée.
[0049] La portion rétrécie présente avantageusement une section transversale circulaire,
ce qui facilite sa réalisation.
[0050] Le canal peut présenter une section transversale circulaire, sur toute sa longueur.
[0051] Le canal est avantageusement rectiligne, de même axe longitudinal que la sonotrode.
La portion rétrécie peut présenter une plus petite section transversale inférieure
ou égale à 0,8 mm
2. La portion rétrécie peut notamment présenter un diamètre inférieur ou égal à 1 mm,
par exemple compris entre 0,4 mm et 0,8 mm, de préférence voisin de 0,6 mm.
[0052] Le canal peut présenter une plus grande section transversale supérieure ou égale
à 0,8 mm
2.
[0053] Le canal peut présenter, hors de la portion rétrécie, un diamètre compris entre 1
mm et 2 mm, par exemple voisin de 1,5 mm, voire plus important, notamment lorsque
le transducteur est fixé par boulonnage sur la sonotrode.
[0054] Le ratio
longueur portion rétrécie /
longueur totale du canal de la sonotrode peut être compris entre 0,04 et 0,4.
[0055] Le ratio en surface
section transversale la plus large du canal /
section la plus étroite du canal peut être compris entre 1 et 25, notamment entre 4 et 10, par exemple entre 6 et
6,5.
[0056] Le canal peut alimenter la surface d'éjection par un orifice de sortie unique, qui
peut être situé au centre de la surface d'éjection.
[0057] La sonotrode peut être réalisée de manière monolithique avec un embout de raccordement
à un tube d'alimentation en produit du canal. Ce tube d'alimentation peut être un
conduit flexible, ce qui permet l'utilisation du conduit au sein d'une pompe péristaltique.
Le raccordement du canal au conduit d'alimentation peut encore se faire autrement,
par exemple au moyen d'un embout inséré dans la sonotrode.
[0058] Le transducteur peut être traversé par l'embout, ayant par exemple une forme annulaire.
[0059] Le diamètre extérieur de la collerette d'extrémité est compris par exemple entre
7 et 13 mm, mieux 8 et 12 mm, encore mieux 9 et 11 mm, de préférence voisin de 10
mm. De bons résultats peuvent être obtenus, dans un exemple de réalisation, avec un
diamètre de 10 mm pour la collerette d'extrémité et une épaisseur minimale de 0,5
mm pour la collerette, pour une fréquence de 100 kHz ± 10 %.
[0060] La plage annulaire périphérique de la collerette où l'épaisseur de la collerette
est relativement faible, notamment inférieure ou égale à 0,6 mm, peut avoir une largeur,
mesurée radialement supérieure ou égale à 0,2 mm, par exemple de 0,2 mm à 2 mm.
[0061] La collerette d'extrémité peut comporter une plage annulaire faisant 0,5 mm d'épaisseur
qui s'étend sur une largeur, mesurée radialement, d'au moins 0.5 mm.
[0062] La sonotrode peut présenter une portion dont la section transversale extérieure décroît
en direction de la surface d'éjection, notamment une portion tronconique. L'angle
au sommet de cette portion tronconique peut être compris entre 10° et 45°, notamment
être de 30°.
[0063] La sonotrode peut présenter une portion cylindrique de révolution, comme mentionné
plus haut. La portion de section extérieure décroissante peut se raccorder à cette
portion cylindrique de révolution, la portion cylindrique de révolution étant intermédiaire
entre la portion de section décroissante, notamment tronconique, et la collerette
d'extrémité.
[0064] Le diamètre extérieur de la portion cylindrique de révolution est compris par exemple
entre 4 et 7 mm, notamment peut être voisin de 5,5 mm.
[0065] La longueur de la portion cylindrique de révolution est comprise par exemple entre
3 et 5 mm.
[0066] La longueur des différentes portions de la sonotrode est de préférence choisie en
fonction de la fréquence nominale à laquelle la sonotrode est prévue pour résonner,
la surface d'éjection devant préférablement se situer sensiblement au niveau d'un
ventre de vibrations. La distance séparant la face d'éjection et le transducteur ainsi
que le diamètre de la collerette d'extrémité peut dépendre de la longueur d'onde λ
= c/f, où c est la célérité du son dans le matériau à la température d'utilisation,
et f la fréquence.
[0067] La sonotrode peut être usinée, étant de préférence réalisée en métal, notamment en
aluminium ou alliage d'aluminium, en titane ou ses alliages, en inox, par exemple
inox 316
[0068] La fréquence d'excitation du transducteur est comprise par exemple entre 30 et 200
kHz. Par exemple, la fréquence d'excitation peut être de l'ordre de 100 kHz ± 10 %.
[0069] La taille moyenne des particules du spray dépend de la fréquence et des caractéristiques
rhéologiques du fluide à nébuliser. La taille moyenne est, dans un exemple de mise
en oeuvre de l'invention, comprise entre 20 et 30 µm, par exemple comprise entre 20
et 25 µm, notamment à une fréquence de 100 kHz. Le taux de particules fines de taille
inférieure à 10 µm peut être inférieur à 10 %.
[0070] L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un dispositif de
pulvérisation d'un produit cosmétique ou dermatologique, comportant :
- une tête de pulvérisation,
- un moyen pour créer un flux d'air d'entraînement des particules de produit pulvérisées
par la tête, par exemple un ventilateur,
- un dispositif de chauffage ou de refroidissement pour élever ou abaisser la température
du flux d'air sortant, la tête de pulvérisation étant placée en aval de ce dispositif.
[0071] Cela évite le risque d'encrassement par le produit du dispositif de chauffage ou
de refroidissement.
[0072] L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un dispositif de
pulvérisation d'un produit cosmétique ou dermatologique, comportant :
- une tête de pulvérisation,
- un moyen pour créer un flux d'air d'entraînement des particules de produit pulvérisées
par la tête, par exemple un ventilateur,
- un dispositif de chauffage ou de refroidissement pour modifier la température de l'air
sortant,
la tête de pulvérisation, le moyen pour créer le flux d'air et le dispositif de chauffage
ou de refroidissement étant alignés.
[0073] Cela simplifie la construction du dispositif.
[0074] Le dispositif de pulvérisation peut de manière générale comporter un récipient contenant
le produit à pulvériser. Ce produit peut être un produit de soin ou de maquillage,
notamment un fond de teint ou un produit comportant un agent coiffant, un auto-bronzant
ou une composition de protection solaire, comme indiqué plus haut.
[0075] Le récipient peut se présenter sous la forme d'une cartouche amovible.
[0076] Le produit peut être contenu dans une poche souple.
[0077] Le dispositif peut comporter un boîtier avec, notamment en partie supérieure, un
logement pour recevoir la cartouche précitée.
[0078] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, la pulvérisation est déclenchée
par une action de l'utilisateur sur un organe de commande tel qu'un bouton-poussoir
par exemple.
[0079] Une fois qu'un cycle de pulvérisation est déclenché, une séquence de pulvérisation
comportant les étapes suivantes peut avoir lieu :
- i) mise en route d'un ventilateur créant un flux d'air d'entraînement des particules
de produit,
- ii) après un retard prédéfini, mise en vibrations de la sonotrode par un transducteur,
- iii) après un nouveau retard, mise en route d'une pompe alimentant la sonotrode en
produit.
[0080] A la fin du cycle de pulvérisation, l'arrêt du dispositif peut comporter successivement
l'arrêt de la pompe, l'arrêt du transducteur, et l'arrêt du ventilateur.
[0081] Le dispositif de chauffage ou de refroidissement peut être commandé de façon simultanée
avec le ventilateur ou différée dans le temps.
[0082] L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé de traitement
cosmétique, par exemple de la peau, notamment de maquillage, ou de traitement de la
chevelure, comportant l'étape consistant à :
- pulvériser un produit cosmétique sur les matières kératiniques humaines concernées,
en utilisant un dispositif tel que défini ci-dessus.
[0083] Le cas échéant, le dispositif peut être utilisé pour souffler de l'air, chaud ou
non, une fois le dépôt effectué, sans pulvériser de produit, afin d'accélérer le séchage
du produit.
[0084] L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui
va suivre, d'exemples de mise en oeuvre non limitatifs de celle-ci, et à l'examen
du dessin annexé, sur lequel :
- la figure 1 représente de manière schématique, en élévation, un exemple de dispositif
de pulvérisation réalisé conformément à l'invention,
- la figure 2 représente le dispositif de la figure 1 avec la cartouche de produit en
place, prêt à pulvériser,
- la figure 3 représente le dispositif de la figure 1 avec la trappe d'accès au logement
de réception de la cartouche ouverte, en attente de la mise en place de la cartouche
sur le boîtier,
- la figure 4 est une vue schématique et partielle, en perspective éclatée, du dispositif
des figures 1 à 3,
- la figure 5 représente en perspective, de manière schématique et partielle, l'ensemble
de pulvérisation,
- la figure 6 est une coupe longitudinale, schématique et partielle, de l'ensemble de
pulvérisation de la figure 5,
- la figure 7 représente isolément le support du transducteur,
- la figure 8 représente isolément, en perspective, la sonotrode,
- la figure 9 est une vue en élévation de la sonotrode,
- la figure 10 est une coupe longitudinale de la sonotrode, selon X-X de la figure 9,
- la figure 11 représente en perspective une variante de réalisation de la sonotrode,
- la figure 12 est une coupe longitudinale schématique et partielle d'une tête de pulvérisation
comportant la sonotrode de la figure 11, et
- la figure 13 représente de manière schématique, en perspective, la résistance chauffante
du dispositif de chauffage.
[0085] Le dispositif de pulvérisation 1 représenté sur les figures 1 à 3 comporte un boîtier
2 manipulable par l'utilisateur pour pulvériser un produit sur la peau ou d'autres
matières kératiniques humaines, telles que les lèvres ou les cheveux.
[0086] Le boîtier 2 porte à l'arrière, dans l'exemple considéré, un bouton-poussoir 3 qui
permet à l'utilisateur, en appuyant dessus, de déclencher la pulvérisation. Ce bouton-poussoir
3 pourrait en variante être situé ailleurs et remplacé par une gâchette ou une touche
sensitive, par exemple.
[0087] Le dispositif 1 comporte à l'avant, comme on peut le voir sur la figure 2 notamment,
une surface 4 d'éjection des particules de produit. Cette surface peut être orientée
vers la région à traiter, lors de l'utilisation, de manière à permettre aux particules
de produit de se déposer sur cette région.
[0088] Le boîtier 2 comporte dans l'exemple considéré un capot de protection 12 pouvant
être rabattu devant la surface d'éjection 4 en absence d'utilisation. Ce capot 12
est par exemple articulé sur le corps du boîtier, entre une position abaissée où il
recouvre la surface d'éjection 4 et une position relevée. Dans une variante de réalisation,
le boîtier est dépourvu de capot de protection ou ce dernier est monté autrement dans
le boîtier.
[0089] Le capot 12 peut s'étendre dans la continuité de la surface extérieure du boîtier
2, en position rabattue.
[0090] Le boîtier 2 peut accueillir une cartouche 15 contenant le produit à pulvériser,
cette cartouche 15 étant introduite dans un logement 17 du boîtier 2.
[0091] Comme on peut le voir à la figure 1, ce logement 17 peut être obturé en l'absence
d'utilisation par un volet obturateur 19.
[0092] Dans l'exemple illustré, le logement 17 est ouvert vers le haut.
[0093] Le volet obturateur 19 peut être monté coulissant sur le boîtier 2. Dans des variantes
non illustrées, le logement 17 est disposé autrement sur le boîtier.
[0094] Le produit contenu dans la cartouche 15 est par exemple un fond de teint, un auto-bronzant,
une lotion pour le corps ou le visage ou un produit contenant un agent coiffant.
[0095] La contenance de la cartouche est par exemple comprise entre 1 ml et 100 ml, mieux
entre 5 ml et 20 ml, notamment 10 ml.
[0096] Dans une variante non illustrée, le dispositif 1 peut recevoir plusieurs cartouches
contenant des produits différents ou une cartouche contenant plusieurs produits, avec
un moyen de sélection du produit à pulvériser, ou en variante un moyen de réglage
de la proportion d'un produit par rapport à l'autre dans le mélange pulvérisé. Le
cas échéant, une même cartouche peut contenir plusieurs produits avec un moyen de
sélection du produit devant être pulvérisé ou de réglage de la proportion des différents
produits dans le mélange pulvérisé.
[0097] Le boîtier 2 comporte à l'avant, dans l'exemple considéré, un interrupteur général
de marche/arrêt 22 et un voyant 23 servant de témoin de fonctionnement. Le boîtier
2 comporte, sur les côtés, des ouïes d'entrée d'air 30.
[0098] On peut voir sur la figure 4 que le corps du boîtier 2 peut être formé par l'assemblage
de deux-demi coques 2a et 2b. Ces dernières sont par exemple montées avec un ajustement
serré, éventuellement réversible, étant par exemple encliquetées l'une sur l'autre
et/ou maintenues par des vis. Ces demi-coques 2a et 2b sont par exemple réalisées
par moulage d'une matière thermoplastique.
[0099] La cartouche 15 peut comporter deux demi-coques 15a et 15b qui sont réunies autour
d'une poche souple 35 contenant le produit à pulvériser. Cette poche 35 est par exemple
thermosoudée sur un embout de raccordement 38 destiné à être engagé sur un embout
d'aspiration 40 présent dans le logement 17. Dans un tel cas, ces embouts peuvent
s'associer de manière à définir une connexion réversible, par exemple du type mâle/femelle.
[0100] L'utilisation d'une poche souple 35 permet un prélèvement de produit sans reprise
d'air dans la poche. En variante, la cartouche peut contenir un réservoir autre qu'une
poche souple, par exemple un réservoir à fond mobile.
[0101] La cartouche peut comporter, dans une variante de mise en oeuvre, un indicateur visuel
du degré de vidage, par exemple une fenêtre transparente réalisée dans l'une des demi-coques
15a et 15b et/ou dans la poche souple 35.
[0102] Les demi-coques 15a et 15b sont par exemple montées avec un ajustement serré, éventuellement
réversible, étant par exemple encliquetées et/ou collées l'une sur l'autre ou fixées
autrement, étant par exemple réalisées dans une matière thermoplastique, opaque ou
transparente.
[0103] La disposition de la cartouche amovible 15 en partie supérieure du dispositif permet
de bénéficier d'un effet de gravité pour l'amenée du produit.
[0104] Le cas échéant, une cartouche d'un produit nettoyant peut être utilisée en remplacement
d'une cartouche usuelle, pour nettoyer le dispositif, en particulier la sonotrode
et la surface d'éjection.
[0105] Le dispositif peut être proposé à l'utilisateur, par exemple au sein d'un emballage
commun, avec une ou plusieurs cartouches contenant un ou plusieurs produits à pulvériser
et la cartouche de nettoyage ci-dessus.
[0106] La cartouche de nettoyage peut être rechargeable ou non.
[0107] La solution de nettoyage pourra être choisie parmi l'un des solvants de la composition
cosmétique pour lui être compatible, et comporter par exemple de l'isododécane, une
silicone volatile ou encore de l'alcool ou de l'eau.
[0108] Le dispositif peut comporter, le cas échéant, un système de reconnaissance de la
cartouche, par exemple grâce à un palpeur électromécanique, à des contacts électriques
ou à une puce RFID.
[0109] La connaissance par le dispositif 1 du contenu de la cartouche en place peut permettre
d'adapter automatiquement des paramètres de fonctionnement au dispositif du produit
à pulvériser, par exemple le débit de produit, la fréquence d'excitation, le débit
d'air et/ou la température de l'air le cas échéant.
[0110] Le boîtier 2 loge une source d'énergie électrique 43, par exemple un ou plusieurs
accumulateurs ou piles, et un circuit imprimé 45 portant les composants électroniques
du dispositif 1. Ces composants assurent la génération de la tension nécessaire à
la pulvérisation, le pilotage des différents éléments électriques et peuvent exécuter
des fonctions annexes telles que par exemple le calcul de la quantité de produit restant
à pulvériser, afin de signaler à l'utilisateur la nécessité de procéder au remplacement
de la cartouche.
[0111] L'ouverture du boîtier 2 par séparation des demi-coques 2a et 2b peut être nécessaire
pour remplacer les piles. En variante, l'accès au compartiment des piles peut se faire
sans ouverture du boîtier, grâce à une trappe d'accès à ce compartiment. Le dispositif
de pulvérisation 1 peut comporter, le cas échéant, un connecteur électrique permettant
de recharger un accumulateur présent dans le boîtier.
[0112] Le boîtier 2 loge également un ensemble (encore appelé tête) de pulvérisation 50
ainsi qu'une pompe 53, cette dernière étant reliée d'une part à l'embout d'aspiration
40 et d'autre part à l'ensemble de pulvérisation 50 par un tube 55, qui est de préférence
un conduit flexible.
[0113] La pompe 53 est par exemple du type péristaltique, comportant un moteur électrique
57 entraînant en rotation un ou plusieurs galets venant en appui sur le conduit flexible
55 pour pousser le produit vers l'ensemble de pulvérisation 50. Le débit de produit
lors du fonctionnement de la pompe 53 va par exemple de 0,05 g/mn à 2g/mn.
[0114] Le cas échéant, le débit peut être réglable par l'utilisateur avec certaines valeurs
préréglées.
[0115] Dans des variantes non illustrées, d'autres types de pompes sont utilisés, par exemple
à engrenages, à membrane ou à piston. Une alimentation par gravité ou poche élastique
rétractable peut encore être envisagée.
[0116] L'ensemble de pulvérisation 50 comporte, à l'arrière, un ventilateur 60, comme on
peut le voir sur la figure 4, ce ventilateur 60 n'ayant pas été représenté sur la
figure 5 dans un souci de clarté du dessin.
[0117] L'ensemble de pulvérisation 50 comporte également une buse 65 comportant un corps
tubulaire, fermé à l'arrière par un bouchon 70 pourvu d'ouvertures 71 pour le passage
de l'air soufflé par le ventilateur 60.
[0118] Le ventilateur 60 est par exemple fixé sur le bouchon 70, par exemple par des vis.
[0119] L'axe de rotation du ventilateur est par exemple confondu avec l'axe longitudinal
de la buse 65.
[0120] Le débit d'air injecté dans la buse 65 par le ventilateur 60 est par exemple compris
entre 4 et 7 m
3/h.
[0121] L'air est aspiré par le ventilateur 60 à l'extérieur du boîtier 2 grâce aux ouïes
30.
[0122] Le ventilateur 60 peut fonctionner en permanence dès que l'utilisateur a allumé le
dispositif grâce à l'interrupteur général 22 ou, en variante, seulement lorsque l'utilisateur
déclenche la pulvérisation, en appuyant sur le bouton-poussoir 3. Dans un exemple,
le fonctionnement du ventilateur peut se prolonger après la fin de la pulvérisation
pendant une durée prédéfinie ou jusqu'à une nouvelle action de l'utilisateur sur le
dispositif, afin de permettre à l'utilisateur de profiter de l'air soufflé pour accélérer
le séchage du produit déposé sur la région à traiter.
[0123] Toujours dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, un cycle de pulvérisation
commandé par une action sur le bouton-poussoir 3 comprend tout d'abord la mise en
route du ventilateur, puis après un retard compris entre 300 et 800 ms par exemple,
par exemple de 500ms environ, la tête de pulvérisation est excitée, puis après un
nouveau retard, par exemple compris entre 300 et 800 ms, notamment de l'ordre de 500
ms, la pompe 53 est mise en marche. L'arrêt de la pulvérisation s'effectue lorsque
le bouton-poussoir 3 est relâché, les étapes ci-dessus se succédant dans l'ordre inverse.
[0124] Le dispositif 1 comporte avantageusement un moyen de chauffage 200 de l'air soufflé
vers la surface sur laquelle le spray est pulvérisé. Cela accélère le séchage du produit
et le dispositif est ainsi plus confortable à utiliser. Cela peut également réchauffer
la sonotrode et réduire la viscosité du produit, facilitant son écoulement et la pulvérisation.
[0125] Le moyen de chauffage 200 comporte par exemple une résistance chauffante électrique
210 qui peut être intégrée au ventilateur 60 ou placée en amont ou en aval du ventilateur,
de préférence en amont, comme illustré à la figure 6.
[0126] Le moyen de chauffage 200 est par exemple fixé au ventilateur 60.
[0127] Dans un exemple, la résistance chauffante 210 est constituée d'un fil de Nichrome
de 0,51 mm de diamètre et de 2,8 m de longueur, enroulé sous forme de ressort comme
illustré à la figure 13, placé derrière le ventilateur 60, et alimenté avec une puissance
de 36 W. Une telle résistance chauffante permet de produire un flux d'air à la température
de 36°C à 10 cm de la surface d'éjection du produit.
[0128] La buse 65, le ventilateur 60 et le moyen de chauffage 200 peuvent être, avant même
leur assemblage dans le boîtier 2, solidaires les uns aux autres. Ainsi, ces éléments
peuvent constituer un ensemble monobloc facile à monter dans le boîtier 2. De tels
éléments peuvent être disposés alignés les uns derrière les autres. L'alignement de
ces éléments rend le dispositif relativement compact.
[0129] La température à laquelle l'air chaud sort de la buse 65 est par exemple comprise
entre 30 et 40 °C, idéalement de 37°C environ.
[0130] La température de sortie de l'air peut être régulée, le cas échéant, grâce à la présence
d'un capteur de température exposé au flux d'air chaud et d'une boucle de régulation
électronique.
[0131] Le dispositif peut être agencé de manière à permettre à l'utilisateur de choisir
entre un fonctionnement où l'air soufflé par le dispositif est chauffé et un fonctionnement
où il ne l'est pas.
[0132] Ce choix peut s'effectuer par exemple grâce à un sélecteur actionnable par l'utilisateur,
ce sélecteur étant par exemple commandé par une pression plus ou moins grande sur
le bouton-poussoir déclenchant la pulvérisation.
[0133] Par exemple, une pression modérée sur le bouton-poussoir 3 déclenche la pulvérisation
avec soufflage d'air à température ambiante et une pression plus importante déclenche
la pulvérisation avec soufflage d'air chaud.
[0134] Le dispositif de chauffage peut s'allumer en même temps que le ventilateur est mis
en marche et s'éteindre en même temps également, ou les mises en marches respectives
peuvent être différées dans le temps.
[0135] Le dispositif de pulvérisation 1 peut être agencé pour passer dans un mode de veille
en l'absence d'actionnement du bouton-poussoir 3 pendant une durée prédéfinie. Le
retour au fonctionnement normal du dispositif peut alors nécessiter une pression sur
le bouton-poussoir 3 ou l'actionnement de l'interrupteur général 22.
[0136] Le corps de la buse 65 est pourvu d'une ouverture latérale 75 pour le passage du
tube 55 d'alimentation en produit, et loge un support 78 qui maintient un transducteur
piézoélectrique 80.
[0137] Ce dernier est mécaniquement couplé à une sonotrode 82 permettant d'amplifier les
vibrations électromécaniques du transducteur 80, lesquelles sont radiales ou longitudinales,
pour les transmettre à la surface d'éjection 4, cette dernière étant définie par une
collerette d'extrémité de la sonotrode 82.
[0138] Dans l'exemple considéré, celle-ci est usinée en aluminium mais d'autres matériaux,
notamment d'autres métaux ou alliages, peuvent être utilisés.
[0139] La face arrière de la sonotrode 82 est collée au transducteur 80 mais la fixation
pourrait encore s'effectuer autrement, notamment par des moyens mécaniques tels que
vissage.
[0140] Le corps de la buse 65 est par exemple cylindrique de révolution et peut être moulé
dans une matière thermoplastique.
[0141] La buse 65 peut présente, à l'avant, une portion convergente 85, se terminant par
une ouverture 90 de même axe X que celui de la sonotrode 82. Cette ouverture 90 est
circulaire dans l'exemple considéré, de diamètre compris entre 14 et 20 mm, par exemple
de l'ordre de 16 mm.
[0142] La portion convergente 85 fait saillie dans un renfoncement 91 du boîtier 2, formé
par l'assemblage des demi-coques 2a et 2b, le fond de ce renfoncement 98 définissant
une ouverture 97 pouvant épouser localement la section extérieure de la buse 65.
[0143] Dans l'exemple illustré le flux d'air soufflé par la buse 65 n'est pas dévié par
le reste du boîtier, le renfoncement 91 étant suffisamment large.
[0144] L'air soufflé par le ventilateur 60 sort par l'ouverture 90 selon un flux d'air dirigé
généralement selon l'axe X.
[0145] Comme on peut le voir sur la figure 6 notamment, la surface d'éjection 4 fait saillie
par rapport au plan P de l'ouverture 90 d'une distance d. Le plan P de l'ouverture
90 est perpendiculaire à l'axe X.
[0146] La distance d est par exemple comprise entre 2 et 4 mm, mieux 2 à 3 mm, encore mieux
2,2 et 2,9 mm, notamment pour un diamètre de l'ouverture 90 de 16 mm environ. De telles
valeurs permettent d'obtenir un spray relativement homogène avec peu de pertes à 5,
voire 10 cm, de distance de la surface d'éjection 4.
[0147] Une distance d hors de la plage ci-dessus peut conduire à une moins bonne homogénéité
du spray, avec par exemple un manque central et/ou une tache de produit moins précise.
[0148] Le support 78, qui est par exemple moulé d'une seule pièce en une matière thermoplastique,
comporte une portion 92 prévue pour s'emmancher à force dans la lumière centrale 72
du bouchon 70, jusqu'à butée d'un épaulement 93 du support 78 contre la face intérieure
94 du bouchon 70.
[0149] Le support 78 comporte, à l'opposé de la portion de montage 92, des pattes 100 élastiquement
déformables, par exemple au nombre de quatre, pourvues chacune d'une dent 101 à leur
extrémité, permettant le maintien par encliquetage de la sonotrode 82 et du transducteur
80, comme illustré aux figures 5 et 6.
[0150] Le support 78, outre le maintien de la sonotrode, peut contribuer également à une
bonne distribution du flux d'air à l'intérieur de la buse 65, tout autour de la sonotrode
82.
[0151] Le transducteur 80, qui présente une forme annulaire, est dans l'exemple considéré
pris en sandwich entre d'une part un joint torique 101 et d'autre part la face arrière
112 de la sonotrode.
[0152] Un évidement 114 est réalisé dans la face arrière 112 pour le passage d'un premier
fil d'alimentation électrique de la sonotrode, contactant la face du transducteur
adjacente à la sonotrode 82. L'autre face est reliée électriquement à un deuxième
fil d'alimentation.
[0153] Hormis l'évidement 114, la sonotrode 82 est dans l'exemple considéré symétrique de
révolution autour de l'axe X.
[0154] Différents transducteurs peuvent être utilisés. Un transducteur 80 comportant une
céramique piézoélectrique convenant à l'invention est par exemple celui commercialisé
par la société Ferroperm sous la référence 26132. Il s'agit d'une céramique piezoélectrique
PZ26 en forme d'anneau de diamètre extérieur 20mm, diamètre intérieur 3,8mm et d'épaisseur
2mm.
[0155] Le joint torique 110 repose sur un épaulement 116 du support 78, comme on peut le
voir sur la figure 6 et le transducteur 80 appuie par sa face opposée à la sonotrode
82 sur le joint 110, à proximité de son bord radialement extérieur.
[0156] Le joint 110 permet un montage sans jeu de la sonotrode 82 et du transducteur 80
sur le support 78.
[0157] La sonotrode 82 comporte, à l'arrière, un premier tronçon cylindrique élargi 120,
définissant un épaulement 125 sur lequel les dents 101 peuvent s'accrocher.
[0158] La sonotrode 82 se prolonge vers l'avant, au-delà de l'épaulement 125, par une portion
tronconique 130 qui se raccorde, par un congé 131, à un deuxième tronçon cylindrique
132, d'axe X. Ce tronçon cylindrique 132 se raccorde par un congé 134 à une collerette
d'extrémité 140 dont la face frontale, généralement perpendiculaire à l'axe X, définit
la surface d'éjection 4 du produit.
[0159] Le diamètre
D du premier tronçon cylindrique 120 est par exemple compris entre 18 et 22 mm, et
vaut par exemple 20 mm. Ce diamètre
D correspond par exemple sensiblement au plus grand diamètre du transducteur 80. Dans
une variante, le transducteur 80 présente un diamètre de 15 mm.
[0160] La longueur
l0 du tronçon cylindrique 120 est par exemple comprise entre 1,5 et 5,5 mm, et vaut
par exemple 3,5 mm.
[0161] Le plus grand diamètre
D2 de la portion tronconique 130 est par exemple compris entre 15,5 mm et 19,5 mm et
vaut par exemple 17,5 mm et le plus petit diamètre
D3 de la portion tronconique 130 est par exemple compris entre 8 et 12 mm, et vaut par
exemple 10 mm. L'angle α au sommet de la portion tronconique 130 est de 30° dans l'exemple
illustré.
[0162] Le rayon de courbure du congé 131 est par exemple compris entre 2 et 3 mm et vaut
2,5 mm dans l'exemple illustré et celui du congé 134 est par exemple compris entre
1 et 2 mm et vaut 1,5 mm dans l'exemple illustré.
[0163] La distance
l1 entre l'épaulement 125 et la surface d'éjection 4, mesurée selon l'axe X, est par
exemple comprise entre 13 et 17 mm et vaut par exemple 14.9 mm dans l'exemple illustré.
[0164] La distance
l2 entre le sommet de la portion tronconique 130 et la surface d'éjection 4 est par
exemple comprise entre 7 et 10 mm et vaut 8,4 mm dans l'exemple illustré.
[0165] La distance
l3 entre l'extrémité arrière du deuxième tronçon cylindrique 132 et la surface d'éjection
4 est par exemple comprise entre 4 et 8 mm et vaut 5,9 mm dans l'exemple illustré.
[0166] La distance
l4 entre l'extrémité avant du deuxième tronçon cylindrique 132 et la surface d'éjection
4 est par exemple comprise entre 1,5mm et 2,5 mm et vaut 2 mm dans l'exemple illustré.
[0167] Le diamètre
D1 du deuxième tronçon cylindrique 132 est par exemple compris entre 4 et 6 mm et vaut
5,5 mm dans l'exemple illustré et l'épaisseur e de la collerette d'extrémité 140,
mesurée selon l'axe X à proximité de son bord radialement extérieur, est par exemple
compris entre 0,4 et 0,6 mm et vaut 0,5 mm dans l'exemple illustré.
[0168] Le diamètre
D7 de la collerette d'extrémité est par exemple compris entre 7 et 13mm, étant de 10
mm dans l'exemple considéré.
[0169] La face arrière de la collerette d'extrémité 140 se termine, dans l'exemple considéré,
perpendiculairement à l'axe X.
[0170] L'épaisseur de la collerette peut être constante à partir de sa périphérie sur une
plage annulaire de largeur Δr, mesurée radialement, comprise entre 0.2 et 2 mm, étant
de 0.5 mm dans l'exemple condidéré.
[0171] Le ratio
D7/
D1 est par exemple compris entre 7/6 et 13/4 et le ratio
D7/
e entre 70/6 et 130/4.
[0172] L'invention n'est pas limitée à la forme de collerette d'extrémité exemplifiée sur
le dessin et d'autres formes sont possibles, par exemple une forme elliptique. Dans
ce cas, le terme « diamètre » se rapporte à celui du cercle circonscrit à la collerette.
[0173] La sonotrode 82 est réalisée dans l'exemple considéré avec, à l'arrière, un embout
150 de raccordement au conduit d'alimentation 55, l'embout 150 étant par exemple monolithique,
réalisé par usinage avec le reste de la sonotrode 82. Le tube 55 est par exemple inséré
à force sur l'embout 150.
[0174] Un canal 160 d'alimentation en produit traverse la sonotrode 82 selon l'axe X. Une
première portion 160a du canal 160 s'étend avec un diamètre intérieur constant, depuis
l'extrémité inférieure 162 de l'embout 150 jusqu'à un point 165 situé au sein du deuxième
tronçon cylindrique 132, où cette portion 160a il se raccorde à une portion rétrécie
160b par un alésage tronconique 160c.
[0175] Le diamètre intérieur
D5 du canal 160, sur sa portion 160a de plus grand diamètre, est par exemple compris
entre 1 et 3 mm et vaut 1,5 mm dans l'exemple illustré, et le diamètre
D6 de la portion rétrécie 160b est par exemple compris entre 0,4 mm et 0,8 mm et vaut
de préférence 0,6 mm.
[0176] La présence de la portion 160a de plus grand diamètre facilite l'usinage du canal
160 et permet de ne pas générer une perte de charge excessive. La présence de la portion
rétrécie 160b conduit à des performances supérieures quant à la qualité du spray formé.
[0177] La longueur
l7 de la portion rétrécie 160b, mesurée selon l'axe X, est par exemple comprise entre
2 et 3 mm et vaut par exemple 5 mm.
[0178] Le transducteur 80 est excité par exemple à une fréquence comprise entre 30 et 200
kHz, mieux 60 et 200 kHz, et la pompe 53 délivre à la surface d'éjection 4, par l'intermédiaire
du canal 160 traversant la sonotrode 80, le produit à pulvériser.
[0179] La fréquence s'excitation du transducteur 80 peut être constante, ou mieux, asservie
de façon à obtenir le maximum d'amplitude de vibration de la surface d'éjection et
d'efficacité de pulvérisation.
[0180] Les composants électroniques du dispositif peuvent comporter un circuit électronique
assurant cette fonction, de façon conventionnelle.
[0181] Le fonctionnement de la pompe 53 peut comporter, le cas échéant, à la fin de la pulvérisation,
une inversion du sens de rotation du moteur pendant un court instant, afin de réaspirer
le produit présent dans le canal et réduire le risque de séchage et de bouchage du
canal.
[0182] Lors de l'application d'une tension électrique au transducteur 80 grâce à ces premier
et deuxième fils d'alimentation, le transducteur 80 vibre dans l'exemple considéré
radialement par rapport à l'axe X. Les vibrations ainsi générées se propagent avec
une amplification de l'amplitude dans la sonotrode 82 jusqu'à la surface d'éjection
4, qui vibre axialement en fléchissant.
[0183] Sous l'effet des vibrations, la collerette d'extrémité 140 se déforme, et les oscillations
de la collerette 140 provoquent l'éjection de gouttelettes de produit sur toute sa
circonférence.
[0184] La taille moyenne des gouttelettes émises est par exemple comprise entre 20 et 30
µm.
[0185] Les gouttelettes de produit éjectées sont entraînées par le flux de l'air sortant
de l'ouverture 90 vers la surface à traiter, et atteignant cette surface sous forme
de gouttelettes.
[0186] Le débit de produit est par exemple compris entre 0.5 g/mn et 10 g/mn en fonction
de la viscosité du produit à nébuliser.
[0187] Un dispositif selon l'invention peut permettre de former, dans un exemple, une tache
de produit de 40 mm environ, pleine et homogène, sur la région à traiter.
[0188] Dans l'exemple de la figure 10, les valeurs particulières des dimensions de la sonotrode
ont été données pour une fréquence f de 100 kHz ;
[0189] Pour une fréquence différente f, les dimensions peuvent être modifiées d'un facteur
f/f', en première approche.
[0190] On a représenté à la figure 11 une variante de réalisation de la sonotrode, prévue
pour fonctionner à une fréquence de 60 kHz. Cette sonotrode diffère de celle illustrée
à la figure 10 par ses dimensions et par la forme du corps 290 situé en arrière de
la portion cylindrique 132.
[0191] La sonotrode comporte un filetage intérieur 220 qui permet la fixation d'un boulon
250 de maintien d'un générateur de vibrations, composé par exemple de deux céramiques
piézoélectriques 280 montées tête bêche.
[0192] La longueur
l7 de la portion rétrécie 160c fait par exemple 3,5 mm. La longueur de la surface cylindrique
225 depuis la face d'extrémité opposée à la collerette 140 jusqu'à un épaulement 226
du corps 290 fait par exemple 18 mm, et la distance de l'épaulement 226 jusqu'à la
base 295 d'une portion tronconique 227 adjacente à la portion cylindrique 132 fait
par exemple 7 mm.
[0193] Le logement 229 recevant le boulon 250 communique avec deux alésages successifs 230
et 231 de diamètres respectifs décroissants, par exemple respectivement égaux à 4
et 2,5 mm.
[0194] Le boulon 250 est parcouru par une lumière centrale permettant d'amener le produit
à pulvériser et peut comporter un embout 300 pour le raccordement du flexible 55.
[0195] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation qui viennent
d'être décrits.
[0196] Dans une variante non illustrée, l'alimentation en produit s'effectue par une aiguille
qui délivre directement le produit à l'intérieur de la sonotrode, en retrait de l'orifice
de sortie du produit.
[0197] La portion rétrécie du canal peut être formée non pas par un usinage de la sonotrode
mais en rapportant sur celle-ci un réducteur d'écoulement, tel que par exemple un
petit manchon inséré à force dans un canal de diamètre adapté de la sonotrode.
[0198] On peut donner au boîtier du dispositif 1 d'autres formes, notamment une forme de
stylo.
[0199] Le boîtier manipulé par l'utilisateur peut être relié, le cas échéant, par un câble
électrique, à un socle comprenant au moins l'alimentation électrique.
[0200] Dans une variante non illustrée, le canal d'alimentation débouche par plusieurs orifices
sur la surface d'éjection. Ces orifices sont par exemple disposés en respectant une
symétrie axiale. La portion rétrécie du canal peut se situer en amont des canaux communiquant
avec les orifices ou en variante chaque embranchement du canal conduisant à un orifice
comporte une portion rétrécie.
[0201] La surface d'éjection de la sonotrode peut avoir reçu un traitement de surface destiné
par exemple à diminuer la tension de surface. Il peut s'agir par exemple d'un dépôt
de PTFE ou d'un poli miroir.
[0202] Le cas échéant, le dispositif peut être agencé pour permettre un réglage du débord
d de la surface d'éjection 4 par rapport à l'ouverture 90. Cela peut améliorer la focalisation
du spray.
[0203] La tête de pulvérisation ultrasonore peut être remplacée par une tête sans sonotrode,
comportant une membrane, telle que décrite par exemple dans
US 4 702 418 ou
WO 2007/104859, l'alimentation pouvant se faire grâce à un système capillaire ou par gravité.
[0204] Dans des variantes de réalisation, la tête de pulvérisation est remplacée par une
tête de pulvérisation électrostatique. Un exemple de tête électrostatique est décrit
dans la publication
US 6 311 903.
[0205] Dans d'autres variantes de réalisation, la tête de pulvérisation comporte une chambre
de pulvérisation avec ou sans canaux tourbillonnaires, la pulvérisation s'effectuant
grâce à la détente d'un jet d'un gaz vecteur comprimé.
[0206] Toutes les caractéristiques ci-dessus relatives par exemple au boîtier, à l'agencement
du ventilateur ou du dispositif de chauffage, peuvent se combiner avec d'autres têtes
de pulvérisation encore.
[0207] Dans des variantes de réalisation, le dispositif de chauffage peut être remplacé
par un composant à effet Peltier permettant de générer du froid.
[0208] Le dispositif de chauffage de l'exemple illustré sur les figures peut ainsi être
remplacé par un composant à effet Peltier.
[0209] Dans d'autres variantes encore, on utilise à la fois un dispositif de chauffage et
un dispositif de refroidissement au sein d'un même boîtier, par exemple un composant
à effet Peltier, que l'on alimente de façon à générer du froid ou du chaud, au choix.
[0210] Le ventilateur peut être remplacé par une source d'un gaz vecteur comprimé.
[0211] L'expression « comportant un » doit être comprise comme étant synonyme de « comportant
au moins un », sauf si le contraire est spécifié.
[0212] Les plages de valeurs doivent s'entendre bornes incluses, sauf si le contraire est
spécifié.