Domaine technique
[0001] La présente invention se rapporte aux oscillateurs mécaniques, notamment ceux qui
équipent les garde-temps. Elle concerne, plus particulièrement, un tel oscillateur
doté d'un dispositif de réglage et de correction de sa fréquence.
Etat de la technique
[0002] Les oscillateurs conventionnels qui équipent les garde-temps mécaniques comprennent,
classiquement, un élément ressort, ou spiral, permettant le rappel en position neutre
d'un élément régulateur, ou balancier. L'énergie dissipée par l'oscillation est compensée
par l'application d'un couple moteur fourni par un ressort de charge, ou ressort de
barillet. Cependant, ce couple d'entraînement exercé par le ressort de barillet varie
au cours du temps en fonction de la charge (ou état de remontage) de ce dernier et,
dans la plupart des garde-temps mécaniques, notamment lorsque le barillet est couplé
directement aux rouages de la chaîne dynamique, cette variation a pour effet de modifier
l'amplitude d'oscillation ainsi que, dans une certaine mesure, la période de l'oscillateur.
Une telle modification peut se traduire, pour certaines réalisations, par une déviation
d'une à plusieurs dizaines de secondes par jour.
[0003] Pour compenser l'effet de la variation d'intensité du couple moteur, il a été proposé
d'utiliser un dispositif appelé fusée (voir le « Dictionnaire professionnel illustré
de l'horlogerie » de G. A. Berner), qui permet de régulariser la force motrice transmise
au rouage par le ressort de barillet. Toutefois, un tel dispositif est difficilement
miniaturisable et, pour cette raison, ne peut pas être réellement appliqué dans les
montres mécaniques.
[0004] Un autre dispositif de correction a été décrit en relation avec la figure 7 de la
demande de brevet européen
EP 1 736 838 au nom de la demanderesse. Dans ce dernier document, il est proposé de faire agir
le couple moteur du ressort de barillet sur un organe flexible, lequel contrôle la
longueur active d'un élément qui participe à la constante d'oscillation de l'oscillateur
mécanique.
[0005] Comme dans le cas de la fusée, un tel dispositif n'est pas simple à mettre en oeuvre
et, surtout, aucun des deux dispositifs ne permet de tenir compte des variations de
couple qui seraient dues à des frottements existant, par exemple, au niveau des différentes
pièces incluant l'oscillateur ainsi que les rouages de transmission du couple moteur
à ce dernier.
[0006] En régime d'oscillation quasi-permanent, c'est-à-dire lorsque l'intensité du couple
moteur varie suffisamment lentement par rapport à la période d'oscillation, on peut
admettre que la variation de période induite est équivalente à celle qui serait induite
par un couple de rappel non linéaire en fonction de la déflexion. Un tel défaut d'isochronisme
peut être corrigé par une non linéarité inverse du ressort de rappel.
Divulgation de l'invention
[0007] Un premier but de l'invention est de fournir un oscillateur pour montre mécanique
doté de moyens de correction du défaut d'isochronisme induit par les variations du
couple moteur du ressort de barillet, selon un principe de correction en fonction
de l'amplitude.
[0008] Plus généralement, le but de l'invention est de pouvoir maintenir une fréquence constante
de l'oscillateur, dans son domaine utile de fonctionnement, en se basant sur les variations
d'amplitude pour corriger un effet assimilable à une non-linéarité du ressort de rappel.
[0009] De façon concrète, la présente invention concerne un oscillateur mécanique du type
comportant un système oscillant formé d'un balancier et de son ressort de rappel.
Cet oscillateur comporte, en outre, un dispositif de correction de fréquence formé
d'au moins un premier et un deuxième éléments fixés respectivement à son bâti et au
système oscillant, le premier de ces éléments comprenant une lame flexible élastique
fixée par une de ses extrémités et le deuxième étant un organe de liaison venant peser,
pendant une partie de l'oscillation, contre l'extrémité libre de ladite lame.
[0010] L'oscillateur selon l'invention peut ne comporter qu'une seule lame flexible mais,
de façon avantageuse, il en comporte deux agissant en opposition sur l'organe de liaison
et en décalage, l'une par rapport à l'autre, d'une demi-alternance de l'oscillation,
afin de symétriser la caractéristique de la correction de rappel en fonction de la
déflexion.
[0011] Dans les deux cas, la lame unique - ou les deux lames - est fixée - ou sont fixées
- au bâti par l'intermédiaire d'une interface permettant un réglage de position en
translation et en rotation.
[0012] Selon un premier réglage de position, la lame unique - ou les deux lames - est -
ou sont - en contact, selon une pression non nulle, avec l'organe de liaison lorsque
le balancier est en position neutre, c'est-à-dire lorsque son angle par rapport à
sa position de repos est égal à zéro, de façon à obtenir une augmentation de la fréquence
lorsque l'amplitude diminue (correction négative).
[0013] Selon un deuxième réglage de position, la lame unique - ou les deux lames
- n'est - ou ne sont - pas en contact, selon une pression non nulle, avec l'organe de
liaison lorsque le balancier est en position neutre, de façon à obtenir une augmentation
de la fréquence lorsque l'amplitude augmente (correction positive).
[0014] L'organe de liaison peut être fixé au balancier soit directement, soit par une pièce
intermédiaire du ressort de rappel oscillant selon un angle de déflexion réduit par
rapport à celui du balancier.
[0015] L'oscillateur peut avantageusement comporter une butée fixe située en regard de l'organe
de liaison pour un angle de déflexion du balancier par rapport à sa position repos
égal à zéro, et destinée à exercer une précontrainte sur ladite lame lorsque ledit
organe n'est pas au contact.
Brève description des dessins
[0016] D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention seront mieux
compris à la lecture de la description suivante d'exemples de réalisation particuliers,
ladite description étant faite à titre purement illustratif et en relation avec les
dessins joints dans lesquels :
- la figure 1 est un schéma de principe d'un oscillateur selon l'invention, avec le
dispositif de correction agissant directement sur le balancier ;
- la figure 2 montre une courbe du moment de correction de l'oscillateur en fonction
de l'angle de déflexion, pour une correction négative ;
- la figure 3 montre une courbe du moment de correction de l'oscillateur en fonction
de l'angle de déflexion, pour une correction positive ;
- la figure 4 est un schéma de principe d'un oscillateur selon l'invention, avec le
dispositif de correction agissant directement sur une pièce intermédiaire oscillant
à amplitude réduite ;
- la figure 5 illustre une variante de l'oscillateur incorporant une butée supplémentaire
; et
- la figure 6 montre une courbe du moment de correction de l'oscillateur de la figure
5 en fonction de l'angle de déflexion.
Modes de réalisation de l'invention
[0017] L'oscillateur pour montre mécanique selon l'invention est particulièrement applicable
au système d'échappement décrit dans le document
EP 1 736 838, déjà cité, notamment à la figure 2a, dont le contenu est intégré dans la présente
description. On reconnaît un balancier 1 (partiellement représenté) oscillant autour
de son axe 2 et son ressort de rappel, ou ressort spiral, 3 fixé entre le bras 1 a
du balancier et le bâti 4 de la montre.
[0018] Selon l'enseignement du document
EP 1 736 838, une roue d'échappement 5 est entraînée par deux lames élastiques 6 et 7, liées au
bras 1a du balancier 1 par une extrémité et dont l'autre extrémité, ou palette, s'engage
dans les dents (non représentées) de la roue d'échappement 5.
[0019] En oscillant, sous l'impulsion d'un couple moteur dispensé par un ressort de barillet,
le système oscillant (balancier 1 et spiral 3) entraîne en rotation la roue d'échappement
5 à un rythme qui doit être aussi régulier que possible, car il détermine la précision
de la montre qu'il contrôle. Or, comme cela a été mentionné précédemment, les montres
mécaniques et, plus particulièrement, celles équipées d'un système d'échappement tel
qu'il vient d'être décrit, souffrent d'un défaut d'isochronisme pouvant se traduire
par un écart de quelque dix secondes par jour pour une variation du couple moteur
de dix pourcent, correspondant à une variation d'amplitude de cinq pourcent. Un tel
écart tient au fait que, contrairement aux systèmes d'échappement libre, tels que
ceux dits à ancre suisse, l'ancre particulière du document EP précité est, par l'intermédiaire
de ses lames élastiques, en contact permanent avec la roue d'échappement 5. Au cours
de sa décharge, le couple moteur du ressort de barillet décroît, ce qui entraîne une
diminution correspondante de l'amplitude d'oscillation de l'oscillateur (pour maintenir
l'équilibre avec la puissance dissipée) et aussi de sa fréquence par l'effet du contact
permanent. Pour de petites variations, correspondant au domaine de fonctionnement,
on peut admettre que la fréquence varie linéairement avec les variations du couple
moteur.
[0020] Le principe de l'invention consiste à doter l'oscillateur d'un dispositif de correction
20 ayant une caractéristique de fréquence inverse de la sienne dans le domaine de
fonctionnement.
[0021] A cet effet, le dispositif de correction 20 comporte deux lames élastiques 9 et 10
qui s'appuient, en opposition, sur un organe de liaison ou butée 8, en forme de T,
lié au bras 1 a du balancier 1, au plus proche de son centre de rotation. Ces lames
élastiques 9 et 10 sont, via des ergots 12 et 13, liées, par leur autre extrémité,
à une interface de fixation et de réglage 11 grâce à des vis de blocage 15 et 16,
respectivement.
[0022] L'interface 11, rendue solidaire du bâti 4 par une vis 17, peut être positionnée
par rapport à l'axe 2 du balancier en la déplaçant le long d'une glissière 14 du bâti
contre laquelle elle est appliquée sous l'action d'un ressort 18.
[0023] L'interface 11 permet de régler la position du point d'appui des lames élastiques
9 et 10 sur l'organe de liaison 8 et, donc, leur longueur effective et leur raideur.
Les ergots 12 et 13 permettent de régler l'orientation de ces lames élastiques par
rapport à la butée et, par là même, de régler l'angle de déflexion du balancier par
rapport à sa position de repos pour lequel elles entrent en contact ou quittent cette
même butée. Le réglage de position permet ainsi d'ajuster l'amplitude de la variation
de fréquence, tandis que le réglage de l'angle de contact permet d'ajuster le domaine
de déflexion utile ainsi que le signe de la non linéarité.
[0024] Selon le mode de réalisation de la figure 1, pour de petites amplitudes du balancier,
les deux lames élastiques 9 et 10 sont en contact avec la butée 8 et elles constituent
un ressort additionnel qui agit sur le balancier en complément du ressort spiral 3.
Si l'amplitude des oscillations augmente, il arrive un moment où l'une des lames cesse
d'être en contact avec la butée, modifiant ainsi la constante élastique du ressort
de rappel global. Cela crée une non linéarité négative (c'est-à-dire, une diminution
de pente) dans la réponse de ce ressort de rappel global, comme cela sera exposé plus
loin en regard de la figure 2, et c'est cette non linéarité qui permet de compenser
le défaut d'isochronisme positif mentionné plus haut (c'est-à-dire, une fréquence
qui augmente quand l'amplitude augmente).
[0025] Si l'on considère une lame élastique dont l'extrémité se trouve sur le chemin de
la trajectoire d'une butée oscillante, la lame étant sensiblement perpendiculaire
à cette trajectoire, lorsque la déflexion Φ passe par une valeur Φ
0 (point A ou B de la figure 2), la lame peut soit, entrer en contact avec la butée
(le ressort additionnel devient actif en parallèle avec le ressort spiral) soit, la
quitter (le ressort additionnel devient inactif). Il en résulte une cassure de la
caractéristique de rappel (ou non linéarité). Suivant l'importance relative des phases
actives et inactives pendant l'oscillation, l'effet de la (ou des) lame(s) se fera
plus ou moins sentir, ce qui affecte la rigidité moyenne pendant la durée d'oscillation
et donc, la fréquence d'oscillation.
[0026] Dans le cas du document EP précité, la fréquence de l'oscillateur diminue lorsque
le couple d'entretien et l'amplitude d'oscillation diminuent. Il convient donc d'appliquer
une compensation négative, c'est-à-dire produire une rigidité de rappel moyenne plus
faible aux fortes amplitudes.
[0027] La figure 2 montre la courbe du moment de rappel additionnel engendré par les lames
en fonction de l'angle de déflexion du balancier par rapport à sa position de repos,
c'est-à-dire la variation du couple ΔM en fonction de la déflexion D. Sur cette figure,
la courbe supérieure en pointillé est relative à la lame 10, la courbe inférieure
en pointillé est relative à la lame 9 et la courbe en trait plein est relative à l'effet
combiné des deux lames.
[0028] Pour de petites déflexions, soit entre les angles de limite de contact A et B, la
courbe globale en fonction de la déflexion a une pente de 2.ΔK (K étant la constante
élastique du ressort de rappel global) due à l'action des deux lames élastiques 9
et 10 ajoutée à celle du ressort spiral 3. Pour une déflexion au-delà du point B ou
en deçà du point A, la pente de la courbe de réponse n'est plus que ΔK, ce qui correspond
au fait qu'il n'y a plus qu'une seule lame élastique (9 ou 10) en appui sur la butée
8.
[0029] Dans l'intervalle de déflexion A-B, la pente 2.ΔK est constante. Lorsque l'oscillation
du balancier est comprise dans cet intervalle, la variation de fréquence Δf, par rapport
à la fréquence f en l'absence du dispositif correcteur, est donc constante et vaut
Δf = f.ΔK / K. Lorsque l'amplitude d'oscillation dépasse l'intervalle A-B, la correction
de couple ΔM en fonction de la déflexion n'est plus linéaire et la pente moyenne se
trouve comprise entre 2.ΔK aux petites amplitudes et ΔK aux grandes amplitudes. La
variation de fréquence correspondante passe de Δf = f.ΔK / K aux petites amplitudes
à Δf = f.ΔK / 2.K aux grandes amplitudes. La zone utile de correction se trouve au
voisinage, mais en dehors, de l'intervalle A-B.
[0030] Lorsque le ressort de barillet se décharge, l'amplitude d'oscillation décroît et
la variation de fréquence de correction Δf augmente, ce qui permet de compenser la
diminution de fréquence que présenterait l'oscillateur non corrigé sous l'influence
du couple d'entraînement.
[0031] De manière concrète, si l'on dispose d'un balancier d'inertie angulaire I = 2.5 10
-9 kg.m
2, correspondant à un diamètre de 10 mm pour une masse de 0,1 gr, oscillant à la fréquence
f de 10 Hz, cela détermine une constante de rappel K = 4.Π
2.f
2.I = 10
-5 Nm
2 / radian. L'amplitude d'oscillation Φ dépend de l'état de charge du ressort de barillet.
Si l'on suppose une amplitude de l'oscillateur de 35° lorsque le ressort de barillet
est à pleine charge et une amplitude de 30° lorsqu'il est déchargé, cela correspond
à une variation d'amplitude d'environ 15% et à une variation du moment d'entretien
de l'ordre de 30%. On posera que Φ
0 correspond à l'amplitude des points A et B et approximera la correction par un ressort
linéaire équivalent dont la constante de rappel ΔK
equ dépend de l'amplitude Φ selon les formules suivantes (courbe en trait mixte) : ΔK
equ = 2.ΔK, pour Φ < Φ
0, ΔK
equ = ΔK (1 + Φ
0 / Φ), pour Φ ≥ Φ
0, où ΔK représente la rigidité angulaire d'une lame en appui sur sa butée.
Cette expression a le mérite de représenter assez bien la correction, tout en restant
très simple. La sensibilité à la correction ΔK
equ/ΔK est d'autant plus élevée que l'amplitude Φ est proche de Φ
0.
En prenant les valeurs Φ = 35° et Φ
0 = 30°, cela donne :

Cette valeur permet de calculer la correction de fréquence relative :

[0032] On supposera que la variation de marche à corriger ait été mesurée à 5 sec / jour
par degré d'amplitude, c'est-à-dire 25 sec / jour pour 5 degrés. En fréquence relative,
cela donne :

II faut exprimer que la somme des deux valeurs précédentes est nulle, c'est-à-dire
que la correction compense l'erreur. On obtient alors : 0.07. ΔK / K - 3 10
-4 = 0, d'où ΔK = 4.3 10
-3. K = 4.3 10
-8 Nm / radian. Si on exprime ΔK en fonction des paramètres de lame, on peut écrire
:

où E est le module d'Young, b est la largeur de la lame, h son épaisseur, L la longueur
utile et R
but le rayon de pivotement de la butée. Typiquement, E vaut 200'000 N / mm
2 (pour de l'acier), b est de l'ordre de 0.5 mm, L vaut 8 mm et R
but vaut 1 mm. On peut donc en déduire, en utilisant les formules précédentes, que l'épaisseur
h de la lame est de l'ordre de 10
-5 m. Une telle lame peut être découpée dans une feuille de 10 microns d'épaisseur et
pliée pour permettre la fixation.
[0033] La figure 3 illustre une variante de réglage de l'orientation des lames élastiques,
dans laquelle celle-ci sont positionnées de manière telle qu'elles ne sont pas en
contact avec la butée lorsque le balancier est en position neutre (angle de déflexion
égal à zéro) mais entrent en contact pour un angle de déflexion A ou B. C'est-à-dire
que ΔM est nul dans le domaine compris entre A et B et de pente ΔM en dehors de ce
domaine. En conséquence, la variation de fréquence Δf est inverse de celle décrite
ci-dessus et permet donc de corriger une dépendance négative en fonction du couple
d'entraînement.
[0034] Le dispositif de correction selon l'invention peut fonctionner avec une seule lame
élastique. Dans ce cas, la courbe globale (en trait plein) du couple ΔM se confond
avec l'une des deux courbes en pointillé des figures 2 et 3. La réponse est dissymétrique,
la correction n'opérant que sur une seule alternance de l'oscillation du balancier.
[0035] Selon encore une autre variante, représentée à la figure 4, dans laquelle les éléments
communs à la figure 1 ont été désignés par les mêmes numéros de référence, l'organe
de liaison 8 est fixé, non pas sur le balancier 1, mais sur une pièce intermédiaire
19, en forme de T et servant d'ancre, dont la barre horizontale 19a (sur la figure)
est la base des lames élastiques 6 et 7 et dont la barre verticale 19b (sur la figure)
est montée, libre d'osciller, sur l'axe 2 du balancier 1. Le ressort spiral 3 est
alors fixé entre le bras 1 a du balancier et la barre verticale 19b, laquelle est
soumise, par ailleurs, à l'action de deux ressorts de rappel 21, agissant en opposition.
[0036] La disposition de la figure 4 a pour effet de réduire l'angle d'oscillation de l'ancre
19 par rapport à celui du balancier 1, ce qui permet, d'une part, d'utiliser des lames
plus rigides et, d'autre part, d'éviter des déformations et frottements excessifs.
[0037] La figure 5 montre encore une autre variante avec une butée fixe 22 liée au bâti
4 en regard de la butée 8 pour un angle de déflexion du balancier 1 par rapport à
sa position de repos égal à zéro. Cette butée sert à connecter et déconnecter sous
précontrainte les lames élastiques 9 et 10 de l'organe de liaison mobile 8.
[0038] Comme le montre la figure 6, comparable aux figures 2 et 3, un tel arrangement permet
de modifier la position des points A et B en A' et B', tout en ajoutant un saut au
changement de pente, ce qui permet une meilleure optimisation du domaine de déflexion
et de la variation de fréquence. Cet arrangement permet aussi d'éviter l'apparition
d'oscillations parasites des lames lors de leur déconnexion.
[0039] Ainsi est proposé un oscillateur, avantageusement utilisable dans un garde-temps
mécanique, qui est doté de moyens de correction du défaut d'isochronisme induit par
les variations du couple moteur. La correction réalisée est d'autant plus efficace
que la relation amplitude-défaut d'isochronisme est stable, ce qui est le cas d'un
balancier à suspension élastique tel, par exemple, que celui de la figure 5 du document
EP 1 736 838, déjà cité.
1. Oscillateur mécanique comportant un système oscillant formé d'un balancier
(1) et de son ressort de rappel (3), caractérisé en ce qu'il comporte, en outre, un dispositif de correction de fréquence (20) formé d'au moins
un premier et un deuxième éléments fixés respectivement à son bâti (4) et audit système
oscillant, le premier de ces éléments comprenant au moins une lame flexible élastique
(9, 10) fixée par une de ses extrémités et le deuxième étant un organe de liaison
(8) venant peser, pendant une partie de l'oscillation, contre l'extrémité libre de
ladite lame.
2. Oscillateur selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite lame (9, 10) est en contact, selon une pression non nulle, avec ledit organe
de liaison (8) pour un angle de déflexion du balancier (1) par rapport à sa position
de repos égal à zéro.
3. Oscillateur selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite lame (9, 10) n'est pas en contact avec ledit organe de liaison (8) pour un
angle de déflexion du balancier (1) par rapport à sa position de repos égal à zéro.
4. Oscillateur selon la revendication 1, caractérisé en ce que le premier desdits éléments comprend deux lames élastiques (9, 10) agissant en opposition
d'appui sur l'organe de liaison (8) et en décalage, l'une par rapport à l'autre, d'une
demi-alternance de l'oscillation.
5. Oscillateur selon la revendication 4, caractérisé en ce que lesdites lames (9, 10) sont en contact, selon une pression non nulle, avec ledit
organe de liaison (8) pour un angle de déflexion du balancier (1) par rapport à sa
position de repos égal à zéro.
6. Oscillateur selon la revendication 4, caractérisé en ce que lesdites lames (9, 10) ne sont pas en contact avec ledit organe de liaison (8) pour
un angle de déflexion du balancier (1) par rapport à sa position de repos égal à zéro.
7. Oscillateur selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit organe de liaison (8) est fixé directement audit balancier (1).
8. Oscillateur selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit organe de liaison (8) est fixé audit système oscillant par une pièce intermédiaire
(19) du ressort de rappel (3) oscillant selon un angle de déflexion réduit par rapport
à celui du balancier (1).
9. Oscillateur selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte une butée fixe (19) située en regard de l'organe de liaison (8) pour un
angle de déflexion du balancier (1) par rapport à sa position repos égal à zéro, et
destinée à exercer une précontrainte sur ladite lame lorsque ledit organe n'est pas
au contact.
10. Oscillateur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite lame élastique (9, 10) est fixée au bâti (4) par l'intermédiaire d'une interface
(11) permettant le réglage de sa position en translation et en rotation.