[0001] L'invention concerne les abris de protection de plein air non amovibles, notamment
les pergolas, les tonnelles, les gloriettes ou les abris de terrasse.
[0002] De tels abris de plein air présentent une toiture permettant aux personnes qu'elle
abrite de choisir de laisser pénétrer ou non de l'air ou de la lumière du soleil sous
l'abri. De tels abris comprennent une charpente rigide comprenant différentes poutres
sensiblement horizontales supportant la toiture. La charpente est maintenue au-dessus
du sol par des colonnes, des baies vitrées ou des murs verticaux. De tels abris peuvent
être attenants à un bâtiment ou être construits indépendamment.
[0003] De tels abris permettent notamment de rendre des surfaces extérieures, telles que
des terrasses de café, utilisables même lorsque les conditions météorologiques ne
sont pas optimales, par exemple en période de pluie, de froid ou même de très fort
ensoleillement. De tels abris s'avèrent particulièrement intéressants pour des lieux
publics, puisqu'ils permettent à des fumeurs de s'abriter tout en respectant l'interdiction
de fumer à l'intérieur du bâtiment.
[0004] La demande de brevet
GR1005291 décrit une pergola munie d'une toiture de protection solaire. La toiture comprend
une pluralité de lames adjacentes et parallèles filtrant les rayons lumineux et placées
au-dessus de la charpente. Ces lames ont une forme de profilé et présentent une section
transversale sensiblement en forme de Z, leur axe longitudinal étant incliné par rapport
à l'horizontale.
[0005] En position fermée, les bordures des lames adjacentes s'emboîtent pour garantir une
étanchéité à l'air et à l'eau. La partie médiane de la section en Z est inclinée,
de sorte que l'eau se déversant sur une lame s'écoule vers sa bordure, cette bordure
formant une rigole. L'axe longitudinal des lames étant incliné par rapport à l'horizontale,
l'eau des rigoles s'écoule jusqu'à une gouttière disposée sur un bord avant de la
toiture.
[0006] La charpente comprend plusieurs poutrelles métalliques s'étendant perpendiculairement
à l'axe longitudinal des lames et réparties selon cet axe. Pour chaque lame, une tige
solidaire d'une poutrelle s'étend vers le haut. La lame est montée à rotation, au
niveau de la partie médiane de sa section en Z, sur l'extrémité supérieure de la tige.
Une biellette relie une bordure de la lame à une coulisse. La coulisse est montée
coulissante dans la poutrelle selon l'axe de la poutrelle. En actionnant la coulisse,
on fait ainsi pivoter la lame autour de l'extrémité de la tige jusqu'à ce que la partie
médiane de la section en Z soit verticale. Des ouvertures sont alors ménagées entre
les lames, ce qui permet une circulation d'air et une entrée de soleil selon l'orientation
des lames.
[0007] Cependant, un tel abri présente des inconvénients. La position ouverte des lames
ne permet pas de profiter du soleil toute la journée. De plus, la toiture formée est
peu esthétique : le mécanisme d'actionnement des lames est visible de l'intérieur,
et la toiture a un aspect extérieur de tôle ondulée peu valorisant. Par ailleurs,
l'abri présente une étanchéité à l'eau relativement médiocre. En présence de vent,
l'eau résiduelle présente dans les rigoles est soufflée sous la toiture. De plus,
la toiture masque la charpente et modifie ainsi l'aspect de l'abri alors que cette
charpente améliore parfois l'esthétique de l'abri, notamment lorsqu'elle est réalisée
en bois.
[0008] Une autre structure d'abri, peut être fabriquée en utilisant des modules de couverture
commercialisés sous la marque Solisysteme. Les modules comprennent des cadres métalliques
rectangulaires de dimensions standards fixés sur une charpente. Des lames sont montées
à rotation sur le cadre, le cadre délimitant les extrémités des lames. Une gouttière
latérale est montée coulissante par rapport au cadre et entraîne les lames en rotation.
[0009] De tels modules posent en pratique un certain nombre d'inconvénients. D'une part,
du fait de dimensions prédéfinies de ces modules, la charpente doit être réalisée
sur mesure pour le montage des modules. Ainsi, le montage de tels modules sur des
charpentes préexistantes est problématique. D'autre part, les lames ne forment pas
une surface continue en position fermée. Ainsi, la charpente et les cadres restent
visibles entre les lames pour les personnes placées sous l'abri. De plus, les modules
exercent un poids considérable sur la charpente. En outre, l'étanchéité des modules
s'avère en pratique défaillante.
[0010] L'invention vise à résoudre un ou plusieurs de ces inconvénients. L'invention porte
ainsi sur un abri de protection de plein air, présentant une toiture comprenant :
- une charpente munie de deux chevrons parallèles s'étendant selon un premier axe, ces
chevrons présentant chacun des supports en saillie selon un deuxième axe perpendiculaire
au premier axe, des évidements étant ménagés entre deux supports adjacents;
- des lames s'étendant selon un troisième axe sensiblement perpendiculaire aux premier
et deuxième axes, les lames étant montées à rotation au niveau de l'extrémité de supports
respectifs entre des première et deuxième positions angulaires séparées d'au moins
110°, les lames obturant le passage entre les chevrons et masquant les chevrons dans
la première position, les lames étant logées dans l'évidement dans la deuxième position
;
- un organe d'entrainement susceptible d'entraîner les lames entre les première et deuxième
positions en rotation.
[0011] Selon une variante, chaque support est muni d'un arbre sur lequel une lame est montée
à rotation, l'évidement entre le support et un support adjacent s'étendant à l'aplomb
dudit arbre.
[0012] Selon encore une variante, les lames sont disposées sous les chevrons.
[0013] Selon une autre variante, les lames présentent une face opposée au support dans la
première position, cette face étant plane.
[0014] Selon encore une autre variante, les lames présentent des feuillures de formes sensiblement
complémentaires ménagées sur des bords opposés selon le premier axe.
[0015] Selon une variante, les lames présentent au moins un joint s'étendant selon le troisième
axe est disposé sur une face d'une des feuillures.
[0016] Selon encore une variante, les lames présentent au moins une rainure dans laquelle
une partie du joint est encastrée.
[0017] Selon une autre variante, l'abri comprend des biellettes solidaires des lames et
un organe d'entraînement des biellettes en rotation.
[0018] Selon encore une autre variante, l'organe d'entraînement est une crémaillère sur
laquelle une extrémité des biellettes est montée à rotation.
[0019] Selon une variante, les biellettes sont montées à rotation sur la crémaillère par
l'intermédiaire d'arbres, des évidements étant réalisés dans un bord de la crémaillère
entre les arbres.
[0020] Selon encore une variante, l'abri comprend un vérin à gaz rappelant l'organe d'entraînement
vers une position où il maintient les lames dans la première position.
[0021] Selon une autre variante, chaque lame présente deux biellettes espacées selon le
troisième axe et disposées au niveau d'un chevron respectif, l'abri présentant deux
organes d'entraînement en rotation desdites biellettes respectifs, et l'abri présentant
deux vérins à gaz rappelant les deux organes d'entraînement respectifs vers une position
où ils maintiennent les lames dans la première position.
[0022] Selon encore une autre variante, l'abri comprend un moteur électrique entraînant
sélectivement l'organe d'entraînement vers des positions où il maintient les lames
entre les première et deuxième positions.
[0023] Selon une variante, le premier axe est incliné d'un angle inférieur à 6° par rapport
à l'horizontale.
[0024] Selon une autre variante, l'abri comprend un troisième chevron parallèle auxdits
chevrons et intercalé entre eux, les chevrons étant séparés par une distance comprise
entre 500 et 900 millimètres, ledit troisième chevron ne comportant aucun support
de guidage des lames.
[0025] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de
la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif,
en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 et une vue en perspective d'une structure porteuse d'un abri ;
- la figure 2 est une vue de côté d'une partie d'un abri selon l'invention ;
- la figure 3 est une vue de face en coupe transversale de l'abri de la figure 2 ;
- la figure 4 est une vue de côté de la partie arrière de l'abri de la figure 2 ;
- la figure 5 est une vue de côté de la partie avant de l'abri de la figure 2 ;
- la figure 6 est une vue en coupe de côté d'une lame de l'abri de la figure 2 ;
- la figure 7 est une vue de côté d'une variante de lames ;
- la figure 8 est une vue en coupe de face d'une variante de joints pour lames ;
- la figure 9 est une vue de côté d'une biellette de l'abri de la figure 2 ;
- la figure 10 est une vue de côté d'une crémaillère de l'abri de la figure 2 ;
- la figure 11 est une vue de côté d'un support de l'abri de la figure 2 ;
- les figures 12 et 13 sont des vues en coupe de face de variantes de support ;
- la figure 14 représente des lames en position ouverte par rapport aux supports ;
- la figure 15 est une vue en coupe de côté de la partie arrière d'un autre exemple
d'abri ;
- la figure 16 est une vue en coupe de côté de la partie avant de l'abri de la figure
15 ;
- la figure 17 est une vue en coupe d'un profilé pouvant être utilisé pour former des
lames ;
- les figures 18 et 19 sont des vues en coupe de variantes de joint.
[0026] L'invention propose un abri de protection de plein air présentant une toiture comprenant
une charpente munie de deux chevrons parallèles. Les chevrons comprennent des supports
s'étendant à l'aplomb des chevrons. Des évidements sont ménagés entre deux supports
adjacents d'un chevron. Des lames s'étendent perpendiculairement aux chevrons et sont
montées à rotation au niveau de l'extrémité de supports respectifs, avec une course
entre deux positions angulaires supérieure à 110°. Dans une première position, les
lames obturent le passage entre les chevrons et les masquent. Dans une seconde position,
les lames sont logées dans les évidements entre supports. Un organe d'entraînement
permet d'entraîner les lames entre ces positions angulaires.
[0027] Un tel abri permet notamment d'adapter l'ouverture des lames à la position du soleil
durant la majeure partie de la journée, permettant de laisser entrer la quantité souhaitée
de soleil tout en ventilant l'espace sous l'abri. De plus, la cinématique des lames
est circonscrite dans un volume limité.
[0028] La figure 1 représente schématiquement un exemple de structure porteuse 1 d'abri.
La structure comprend des piliers 11, des poutres transversales 12, et des chevrons
13.
[0029] La figure 2 est une vue de côté de composants d'une toiture 2 pour un exemple d'abri
selon invention. Le chevron 13 s'étend selon l'axe X, incliné par rapport à l'horizontale.
Des supports 4 sont fixés sous le chevron 13 et sont en saillie selon la direction
Z. Des biellettes 5 respectives sont montées par leur extrémité inférieure à rotation
autour d'axes de direction Y au niveau de l'extrémité inférieure des supports 4. L'extrémité
inférieure des biellettes 5 est solidaire de lames 3 respectives. Les lames s'étendent
selon un axe de direction Y. Une crémaillère 6 sert d'organe d'entraînement en rotation
des biellettes 5. Les biellettes 5 sont montées à rotation par rapport à la crémaillère
6 au niveau de leur extrémité supérieure. La crémaillère 6 est représentée en traits
discontinus pour des raisons de lisibilité. La flèche en pointillés illustre le mouvement
de la crémaillère 6 durant l'entraînement en rotation des biellettes 5 et des lames
3.
[0030] Comme illustré à la figure 3, le guidage en rotation de la biellette 5 par rapport
au support 4 est assuré par un arbre 51. Le guidage en rotation de la biellette 5
par rapport à la crémaillère 6 est assuré par l'intermédiaire d'un arbre 61.
[0031] Un autre chevron s'étend sensiblement parallèlement au chevron 13, présente une structure
similaire, et est muni de supports, de biellettes et d'une crémaillère similaires.
[0032] Les lames 3 sont jointes, masquent les chevrons et obturent le passage entre ces
chevrons dans la position de fermeture illustrée à la figure 2. Ainsi, les lames 3
isolent l'espace disposé sous la toiture. Une surface continue est formée par les
lames 3 et masque les mécanismes d'entraînement et la charpente pour les personnes
situées sous la toiture. De plus, depuis l'extérieur, la charpente reste visible,
l'aspect de l'abri n'étant ainsi pas dénaturé. Du fait de la continuité des lames
selon la direction Y, une rangée de lames peut suffire à former une toiture de très
grande largeur. La face des lames 3 visible de l'extérieur en position fermée peut
être réalisée de couleur brique afin de se rapprocher de l'aspect de tuiles. La face
des lames 3 visible de l'intérieur en position fermée peut être réalisée d'une couleur
différente de la face extérieure. La face intérieure pourra notamment être réalisée
avec des coloris lui donnant un aspect de bois.
[0033] La figure 4 illustre la partie arrière de la toiture, munie en l'occurrence de moyens
d'entraînement des lames en rotation. Un moteur 7 est destiné à exercer une traction
sur la crémaillère 6, afin d'entraîner les lames 3 vers différentes positions d'ouverture.
Le moteur 7 pourra présenter un frein assurant le maintien en position des lames 3
lorsqu'il n'est pas alimenté. Le moteur électrique 7 comprend un arbre de sortie 72
sur lequel s'enroule un câble 73 dons une extrémité est solidaire de la crémaillère
6. L'arbre 72 présente avantageusement une section carrée d'environ 18 mm par 18 mm,
ce qui permet de contrôler aisément le degré d'ouverture des lames 3. Une section
carrée de 14 par 14 mm pourra également être appropriée. Le moteur 7 présente un arbre
d'entraînement manuel 71 destiné à entraîner la crémaillère 6 en cas de panne. L'arbre
72 peut entraîner plusieurs crémaillères 6 par l'intermédiaire de câbles respectifs.
Un cache 21 est traversé par le moteur 7, et est joint par une lame 3 afin d'assurer
l'étanchéité en bordure de la toiture. On pourra également prévoir plusieurs moteurs
7 pour entraîner l'arbre de sortie 72. Dans ce cas, les moteurs seront avantageusement
contrôlés en usine pour présenter des couples similaires.
[0034] Un vérin à gaz 8 rappelle la crémaillère 6 vers une position où elle maintient les
lames 3 en position fermée. Une extrémité du vérin 8 est fixée sur le chevron 13 par
l'intermédiaire d'une articulation 81. L'autre extrémité du vérin 8 est fixée sur
la crémaillère 6 par l'intermédiaire d'une articulation 62. Ainsi, le vérin à gaz
8 constitue un composant mécanique peu coûteux garantissant une position de stabilité
fermée pour les lames 3 en cas de défaillance du moteur 7. En cas de fort vent, l'étanchéité
de la toiture est alors conservée. Afin d'équilibrer les efforts sur les extrémités
des lames 3, les crémaillères 6 disposées au niveau des chevrons sont avantageusement
toutes rappelées par un vérin à gaz dédié. Les différents vérins à gaz 8 exercent
des efforts synchronisés sur les crémaillères 6, ce qui simplifie globalement la commande
de la rotation des lames.
[0035] La figure 5 représente la partie avant de la toiture. Une gouttière 22 est fixée
sur une poutre transversale 12. La gouttière 22 présente un rebord 23 délimitant un
réceptacle 24 recueillant les eaux de pluie s'écoulant sur les lames 3. La dernière
lame 3 est munie d'une lèvre 31 s'étendant vers le bas et venant en contact avec le
rebord 23. Cette lèvre 31 évite les projections d'eau sous la toiture.
[0036] Afin de permettre l'écoulement de l'eau jusqu'à la gouttière 22, la toiture forme
avantageusement une pente par rapport à l'horizontale. Cette pente pourra être relativement
faible, inférieure à 6°. Cette pente pourra notamment être inférieure à 5°, et avantageusement
comprise entre 2 et 3°.
[0037] La figure 6 représente une vue de côté d'un exemple de lame 3. La lame 3 comprend
un corps 32 réalisé sous forme de profilé. Le corps 32 présente des faces inférieures
et supérieures sensiblement planes. Une face supérieure plane facilite le ruissellement
de l'eau et est moins visible depuis l'extérieur. La face supérieure pourra également
présenter une légère concavité pour éviter de stocker de l'eau dans la partie médiane
de la lame 3. Une face inférieure sensiblement plane améliore l'aspect visuel pour
les personnes placées sous l'abri. Au niveau de bords opposés, la lame 3 comprend
des feuillures 33 et 34 de formes sensiblement complémentaires. Lorsque l'abri est
en position fermée, la feuillure 33 est recouvrante alors que la feuillure 34 est
recouverte par une feuillure 33 adjacente. Une face de la feuillure 34 est munie de
joints 35 améliorant l'étanchéité entre lames 3 adjacentes. Les joints 35 illustrés
sont avantageusement collés sur une face de la feuillure 34. Pour éviter de déverser
un éventuel résidu d'eau restant sur la lame 3, cette lame est munie d'un prolongement
36 délimitant un réservoir 37. Lorsque les lames 3 sont entrebâillées, l'eau éventuellement
présente dans le réservoir 37 ou sur la surface supérieure de la lame s'évapore rapidement
du fait de l'écoulement d'air entre les lames.
[0038] Dans la variante illustrée à la figure 7, des joints 35 et 38 sont fixés au niveau
de la feuillure 34 par encastrement dans des rainures de la lame 3. Les joints 35
et 38 sont montés en force dans des rainures et maintenus par déformation élastique.
Un tel mode de fixation est peu sensible à une détérioration des joints par les conditions
climatiques. Le joint 38 présente un rebord flexible améliorant l'étanchéité avec
la bordure d'une lame adjacente.
[0039] Les lames 3 peuvent être munies d'une couche isolante afin de rendre l'abri utilisable
en toute saison. Le pas entre les supports 4, correspondant à la largeur de couverture
des lames 3, sera avantageusement compris entre 150 et 190 mm, ce qui permet de limiter
le volume balayé par les lames durant leur rotation. Les lames 3 pourront présenter
une épaisseur comprise entre 20 et 24 mm, par exemple 22 mm. Les lames peuvent être
opaques ou être translucides en filtrant les rayons lumineux.
[0040] La figure 8 représente une variante de joint 38 à encliqueter dans une rainure d'une
lame 3. Ce joint 38 présente une partie plane 381 destinée à être introduite dans
la rainure pour y être maintenue par déformation élastique. La partie 382 est verticale
et inclinée par rapport à la partie 381. Un retour 383 s'étend latéralement depuis
la partie 382 et redescend à l'aplomb d'un bourrelet 384. Lors de la fermeture des
lames, l'écrasement de la partie latérale du bourrelet 384 conduit à l'expansion de
sa partie supérieure, ce qui éloigne le retour 383 de la partie 382. Ainsi, l'étanchéité
entre les bords de deux lames successives est améliorée.
[0041] La figure 17 est une vue en coupe d'un profilé formant une lame 3. Un tel profilé
peut aisément être réalisé par extrusion métallique, puis découpe des profilés extrudés.
Ce profilé présente des feuillures 33 et 34. Le profilé présente des parois de renforcement
301 et 302 joignant sa face supérieure 303 à sa face inférieure 304. Le profilé présente
également une pluralité de rails 305. Ces rails 305 sont sensiblement de forme cylindrique
mais présentent une ouverture. Ces rails 305 fournissent une accroche mécanique pour
le filetage d'une vis traversant la surface supérieure 303 ou la surface inférieure
304. Les rails 305 permettent notamment de fixer une biellette 5 à une lame 3 par
vissage. Les rails 305 peuvent également servir d'accroche mécanique pour des vis
s'insérant selon la direction de l'axe de la lame 3. De telles vis pourront par exemple
être vissées dans les rails 305 afin de fixer un cache latéral sur la lame 3. La lame
3 sera avantageusement réalisée en aluminium afin que l'insertion d'une vis dans un
rail 305 permette la formation d'un filetage dans le rail 305. Le profilé présente
également une symétrie par rapport à son axe médian, ce qui permet de réduire le coût
du profilé et d'éviter tout détrompage lors de l'assemblage du profilé aux biellettes
5.
[0042] La figure 18 représente un exemple de joint 351 adapté pour être fixé à la feuillure
recouverte 34. Le joint 351 présente une section 352 sensiblement en forme de U. Les
bordures du U se referment légèrement afin que la section 352 soit déformée élastiquement
lors de son insertion sur la feuillure 34. La section 352 maintient ainsi le joint
351 fixé à la lame 3 par l'effort de rappel de ses bordures vers leur position au
repos. Le joint 351 présente une lèvre 353 inclinée pour surplomber la feuillure 34
lorsque le joint 351 est mis en place. La lèvre 353 vient au contact de la feuillure
33 d'une lame adjacente en position fermée, et permet de retenir de l'eau éventuellement
présente sur la feuillure 34 lors d'un passage en position ouverte.
[0043] La figure 19 représente un exemple de joint 39 adapté pour être fixé à la feuillure
recouvrante 33. Le joint 39 présente une section 391 sensiblement en forme de U, similaire
à la section 352 du joint 351. Une lèvre 392 s'étend vers le bas depuis une bordure
de la section 391. Cette lèvre 392 forme un retour destiné à venir en contact avec
la feuillure 34 d'une lame adjacente en position fermée, et permet d'améliorer l'étanchéité
entre deux lames successives. Le joint 39 présente une lèvre 393 s'étendant dans le
prolongement de l'autre bordure de la section 391. En position fermée, cette lèvre
393 recouvre une partie de la face supérieure 303 de la lame adjacente. Le joint 39
est avantageusement réalisé en caoutchouc afin de présenter une souplesse suffisante
lui permettant de se déformer lorsqu'il entre en contact avec la face supérieure d'une
lame adjacente. Cela permet de limiter l'effort nécessaire pour pouvoir refermer l'ensemble
des lames par déformation de ces lèvres 393. Les dimensions de du joint 39 peuvent
être les suivantes : une épaisseur des lèvres 392 et 392 de l'ordre de 0,6 mm, une
épaisseur de la section en U de l'ordre de 1,2 mm, une longueur des lèvres 392 et
393 de l'ordre de 9mm, des bordures du U d'une longueur de l'ordre de 9mm et un fond
du U présentant une longueur de l'ordre de 10mm. La section des lèvres 392 et 393
est légèrement amincie au niveau de la jonction avec la section en U, afin de faciliter
la flexion des 392 et 393.
[0044] La figure 9 représente une biellette 5 par l'intermédiaire de laquelle la crémaillère
6 entraîne une lame 3 en rotation. La biellette 5 permet également de monter une lame
3 en rotation par rapport au support 4. La biellette 5 présente un alésage inférieur
52 permettant le montage de l'arbre 51, et un alésage supérieur 53 permettant le montage
de l'arbre 61. La biellette 5 présente une embase plate 54 fixée à la lame 3 par tous
moyens appropriés, par exemple par collage. La biellette 5 est avantageusement solidarisée
à la face supérieure de la lame 3 : la biellette n'est ainsi pas visible sous l'abri
lorsque celui-ci est fermé, et la biellette 5 n'interfère en outre pas au niveau des
bords de la lame 3 assurant l'étanchéité avec les lames adjacentes. La biellette 5
présente une partie supérieure 55 conformée pour ne pas interférer avec la lame adjacente
durant la rotation. La biellette 5 illustrée a une forme de parallélogramme dont un
angle aigu est tronqué.
[0045] La figure 10 représente une vue de côté de la crémaillère 6. La crémaillère 6 présente
une fixation pour le câble 73 non illustrée. La crémaillère 6 comprend également une
articulation 62 à laquelle une extrémité du vérin 8 est destinée à être solidarisée.
Dans l'exemple illustré, l'articulation 62 est disposée au niveau d'une extrémité
de la crémaillère 6 mais l'articulation pourra également être disposée à un autre
emplacement selon la géométrie de l'abri. La crémaillère 6 comprend une pluralité
d'alésages 63 formant des portées pour les arbres 61 des supports respectifs. Des
évidements 64 sont réalisés au niveau du bord inférieur de la crémaillère 6 entre
les alésages 63. Ces évidements 64 ont une forme d'arc de cercle et permettent le
passage des lames 3 durant leur rotation vers leur position ouverte. La bordure de
l'évidement 64 peut servir de butée de fin de course pour l'ouverture d'une lame 3.
La crémaillère 6 s'étend avantageusement sur la longueur du chevron 13, afin d'entraîner
en rotation l'ensemble des lames 3.
[0046] La figure 11 représente un exemple de géométrie de support 4. Le support 4 présente
des évidements 41 et 42 de part et d'autre d'une face latérale, ces évidements étant
destinés à permettre le pivotement de la lame 3 entre deux supports adjacents. Un
alésage 46 est ménagé dans une extrémité inférieure du support 4. L'alésage 46 est
destiné à recevoir l'arbre 51. Le support 4 comprend une face inférieure 43 sensiblement
parallèle à la face supérieure. La face 43 est sensiblement parallèle à la lame 3
dans sa position fermée. Un décrochement 44 permet d'éviter une interférence avec
une lame adjacente en position ouverte, comme illustré à la figure 14. Une face 45
est ménagée au niveau de l'évidement 42. Cette face 45 forme un angle supérieur à
110° avec la face inférieure 43. Cet angle définit sensiblement la course angulaire
de la lame 3. Une partie de jonction arrondie 47 relie les faces 43 et 45 et permet
le pivotement de la lame 3.
[0047] Les supports 4 peuvent être réalisés en métal, en bois ou en matériaux synthétiques.
Pour un support en aluminium, l'épaisseur de la face latérale sera avantageusement
comprise entre 2 et 4 mm. Pour un support en bois, l'épaisseur de la face latérale
sera avantageusement comprise entre 25 et 30 mm. Une rangée de supports peut être
réalisée monobloc, ou chaque support peut être indépendant. Une rangée de supports
monobloc pourra être conçue avec des points de rupture entre les supports 4 afin de
pouvoir former la rangée à la longueur souhaitée par une simple manipulation.
[0048] La figure 12 représente une variante de support 4. Selon cette variante, le support
4 présente une face supérieure plate de largeur supérieure à l'épaisseur de la face
latérale. Des alésages 48 et 49 sont réalisés dans la face supérieure et permettent
le passage de vis de fixation dans le chevron.
[0049] La figure 13 représente une autre variante de support 4. Selon cette variante, la
face latérale s'étend de part et d'autre de la face supérieure. L'alésage 48 est ménagé
au-dessus de la face supérieure et son axe est perpendiculaire à l'alésage 49. Un
tel support 4 se cale avantageusement contre une arête du chevron.
[0050] La figure 14 représente des lames 3 en position d'ouverture maximale par rapport
aux supports 4. Les lames 3 et les supports 4 sont configurés pour permettre une rotation
d'au moins 110° entre cette ouverture maximale et la position fermée. On pourra avantageusement
réaliser une cinématique des lames 3 permettant une rotation atteignant 140°, voire
150°. Une telle amplitude de rotation permet d'adapter le degré d'ouverture à la position
du soleil durant toute la journée. Comme illustré, dans la position d'ouverture maximale,
seul une partie réduite des lames 3 dépasse verticalement de l'extrémité inférieure
des supports 4. Ainsi, un tel abri ne nécessite qu'une hauteur réduite pour permettre
son montage.
[0051] Dans l'exemple qui précède, les lames sont suspendues sous les chevrons 13. Selon
la variante illustrée aux figures 15 et 16, les lames 3 sont placées au-dessus des
chevrons 13. Les lames 3 forment ainsi une toiture uniforme vue depuis l'extérieur.
[0052] La figure 15 représente la partie arrière de la toiture. La figure 16 représente
la partie avant de la toiture. Des supports 4 sont en saillie verticalement depuis
le chevron 13. Les lames 3 sont montées à rotation sur les supports 4 par l'intermédiaire
des biellettes 5 au-dessus des chevrons 13. L'extrémité arrière de la toiture est
recouverte par un cache 27. La dernière lame 3 est munie d'une lèvre 39 venant en
contact avec un rebord du cache 27 pour garantir une bonne étanchéité en position
fermée. Au niveau de la partie avant de la toiture, un cache 26 assure la jointure
avec la première lame 3 en position fermée et recouvre le moteur 7. Le cache 26 débouche
dans une gouttière 22 destinée à évacuer l'eau ruisselant sur les lames 3. Les lames
3 utilisées dans cet exemple sont sensiblement planes et ne présentent pas de réservoir
à leur extrémité.
[0053] Les lames, les supports, les biellettes ainsi que la crémaillère peuvent être réalisés
en tous matériaux appropriés, par exemple l'aluminium, l'acier, les matériaux composites,
le PVC ou en tout matériau synthétique. Les chevrons 13 pourront être espacés d'une
distance comprise entre 500 et 900 mm. Un ou plusieurs chevrons non porteurs (non
pourvus de supports4) pourront être disposés entre deux chevrons munis de supports
4. Selon la composition des lames, la distance entre deux chevrons porteurs sera modifiée
en fonction de la dilatation des matériaux de ces lames 3. Pour des lames en matériaux
composites, la distance entre des chevrons porteurs sera avantageusement comprise
entre 1,5 et 2 m. Pour des lames 3 en aluminium, la distance entre deux chevrons porteurs
sera avantageusement comprise entre 2,5 et 3,5 m.
[0054] Le prototype présentant les dimensions suivantes a déjà été construit deux.
- une biellette 5 en forme de parallélogramme dont la base en contact avec la lame 3
présente une longueur de 4 mm ; des alésages pour les arbres 51 et 61 dont le diamètre
est de 6 mm ; des alésages pour les arbres 51 et 61 distants de 15 mm respectivement
des bases inférieures et supérieures du parallélogramme, et équidistants de deux sommets
respectifs du parallélogramme ; un jeu de fonctionnement entre deux biellette successive
de 2 mm ; l'angle aigu supérieur est tronqué sur une longueur de 40 mm ;
- un support 4 dont l'alésage 46 présente une distance de 14 mm par rapport à la face
inférieure 43; un entraxe de 130 mm entre deux alésages 46 successifs ; un support
4 d'une hauteur de 100 mm ;
- une crémaillère 6 présentant une hauteur de 40 mm ; un entraxe entre deux alésages
successifs 63 de 130 mm ; une distance de 15 mm entre les alésages 63 et l'extrémité
inférieure de la crémaillère 6 ;
- une lame 3 d'une épaisseur de 22 mm et dont la face supérieure a une largeur de 118
mm, une feuillure 34 d'une largeur de 28 mm, une feuillure 33 d'une largeur de 30
mm et d'une épaisseur de 7 mm, un joint 35 d'une hauteur de 8 mm.
[0055] Différentes structures peuvent être envisagées pour l'abri. Le bord arrière de la
charpente peut notamment être encastré dans un mur ou supporté par des piliers. Le
bord avant de la charpente peut notamment être supporté par des piliers ou être en
porte-à-faux et soutenu par des tirants encastrés au-dessus de sa partie arrière.
[0056] Un tel abri peut présenter de nombreuses applications, par exemple pour recouvrir
une zone fumeurs en permettant son aération, pour former des marquises, pour former
des toitures de véranda, ou pour remplacer des toitures de terrasse en dur
1. Abri de protection de plein air,
caractérisé en ce qu'il présente une toiture (2) comprenant :
- une charpente munie de deux chevrons (13) parallèles s'étendant selon un premier
axe (X), ces chevrons présentant chacun des supports (4) en saillie selon un deuxième
axe (Z) perpendiculaire au premier axe, des évidements étant ménagés entre deux supports
adjacents;
- des lames (3) s'étendant selon un troisième axe (Y) sensiblement perpendiculaire
aux premier et deuxième axes, les lames étant montées à rotation au niveau de l'extrémité
de supports respectifs entre des première et deuxième positions angulaires séparées
d'au moins 110°, les lames (3) obturant le passage entre les chevrons (13) et masquant
les chevrons dans la première position, les lames étant logées dans l'évidement dans
la deuxième position ;
- un organe d'entrainement (6) susceptible d'entraîner les lames entre les première
et deuxième positions en rotation.
2. Abri de protection selon la revendication 1, dans lequel chaque support (4) est muni
d'un arbre (51) sur lequel une lame est montée à rotation, l'évidement entre le support
et un support adjacent s'étendant à l'aplomb dudit arbre.
3. Abri de protection selon la revendication 1 ou 2, dans lequel les lames (3) sont disposées
sous les chevrons (13).
4. Abri de protection selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel
les lames présentent une face opposée au support dans la première position, cette
face étant plane.
5. Abri de protection selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel
les lames présentent des feuillures (33, 34) de formes sensiblement complémentaires
ménagées sur des bords opposés selon le premier axe (X).
6. Abri de protection selon la revendication 5, dans lequel les lames présentent au moins
un joint (35, 38) s'étendant selon le troisième axe est disposé sur une face d'une
des feuillures (34).
7. Abri de protection selon la revendication 6, dans lequel les lames présentent au moins
une rainure dans laquelle une partie du joint est encastrée.
8. Abri de protection selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant
des biellettes (5) solidaires des lames (3) et un organe d'entraînement des biellettes
en rotation.
9. Abri de protection selon la revendication 8, dans lequel l'organe d'entraînement est
une crémaillère (6) sur laquelle une extrémité des biellettes (5) est montée à rotation.
10. Abri de protection selon la revendication 9, dans lequel les biellettes (5) sont montées
à rotation sur la crémaillère par l'intermédiaire d'arbres (61), des évidements (64)
étant réalisés dans un bord de la crémaillère entre les arbres.
11. Abri de protection selon l'une quelconque des revendications 8 à 10, comprenant un
vérin à gaz (8) rappelant l'organe d'entraînement (6) vers une position où il maintient
les lames dans la première position.
12. Abri de protection selon la revendication 11, dans lequel chaque lame présente deux
biellettes espacées selon le troisième axe et disposées au niveau d'un chevron respectif,
l'abri présentant deux organes d'entraînement en rotation desdites biellettes respectifs,
et l'abri présentant deux vérins à gaz rappelant les deux organes d'entraînement respectifs
vers une position où ils maintiennent les lames dans la première position.
13. Abri de protection selon la revendication 11 ou 12, comprenant un moteur électrique
entraînant sélectivement l'organe d'entraînement vers des positions où il maintient
les lames entre les première et deuxième positions.
14. Abri de protection selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel
le premier axe (X) est incliné d'un angle inférieur à 6° par rapport à l'horizontale.
15. Abri de protection selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant
un troisième chevron parallèle auxdits chevrons et intercalé entre eux, les chevrons
étant séparés par une distance comprise entre 500 et 900 millimètres, ledit troisième
chevron ne comportant aucun support de guidage des lames.