(19)
(11) EP 2 103 756 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
23.09.2009  Bulletin  2009/39

(21) Numéro de dépôt: 09155289.3

(22) Date de dépôt:  16.03.2009
(51) Int. Cl.: 
E04F 10/08(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO SE SI SK TR
Etats d'extension désignés:
AL BA RS

(30) Priorité: 21.03.2008 FR 0801562

(71) Demandeur: EURL Fournier
84600 Valréas (FR)

(72) Inventeur:
  • Fournier, Michel
    69007, Lyon (FR)

(74) Mandataire: Guérin, Jean-Philippe 
Opilex 324, rue Garibaldi
F-69007 Lyon
F-69007 Lyon (FR)

   


(54) Structure de protection solaire


(57) L'invention concerne un abri de protection de plein air, présentant une toiture (2) comprenant :
-une charpente munie de deux chevrons (13) parallèles s'étendant selon un premier axe (X), ces chevrons présentant chacun des supports (4) en saillie selon un deuxième axe (Z) perpendiculaire au premier axe, des évidements étant ménagés entre deux supports adjacents;
-des lames (3) s'étendant selon un troisième axe (Y) sensiblement perpendiculaire aux premier et deuxième axes, les lames étant montées à rotation au niveau de l'extrémité de supports respectifs entre des première et deuxième positions angulaires séparées d'au moins 110°, les lames (3) obturant le passage entre les chevrons (13) et masquant les chevrons dans la première position, les lames étant logées dans l'évidement dans la deuxième position ;
-un organe d'entrainement (6) susceptible d'entraîner les lames entre les première et deuxième positions en rotation.




Description


[0001] L'invention concerne les abris de protection de plein air non amovibles, notamment les pergolas, les tonnelles, les gloriettes ou les abris de terrasse.

[0002] De tels abris de plein air présentent une toiture permettant aux personnes qu'elle abrite de choisir de laisser pénétrer ou non de l'air ou de la lumière du soleil sous l'abri. De tels abris comprennent une charpente rigide comprenant différentes poutres sensiblement horizontales supportant la toiture. La charpente est maintenue au-dessus du sol par des colonnes, des baies vitrées ou des murs verticaux. De tels abris peuvent être attenants à un bâtiment ou être construits indépendamment.

[0003] De tels abris permettent notamment de rendre des surfaces extérieures, telles que des terrasses de café, utilisables même lorsque les conditions météorologiques ne sont pas optimales, par exemple en période de pluie, de froid ou même de très fort ensoleillement. De tels abris s'avèrent particulièrement intéressants pour des lieux publics, puisqu'ils permettent à des fumeurs de s'abriter tout en respectant l'interdiction de fumer à l'intérieur du bâtiment.

[0004] La demande de brevet GR1005291 décrit une pergola munie d'une toiture de protection solaire. La toiture comprend une pluralité de lames adjacentes et parallèles filtrant les rayons lumineux et placées au-dessus de la charpente. Ces lames ont une forme de profilé et présentent une section transversale sensiblement en forme de Z, leur axe longitudinal étant incliné par rapport à l'horizontale.

[0005] En position fermée, les bordures des lames adjacentes s'emboîtent pour garantir une étanchéité à l'air et à l'eau. La partie médiane de la section en Z est inclinée, de sorte que l'eau se déversant sur une lame s'écoule vers sa bordure, cette bordure formant une rigole. L'axe longitudinal des lames étant incliné par rapport à l'horizontale, l'eau des rigoles s'écoule jusqu'à une gouttière disposée sur un bord avant de la toiture.

[0006] La charpente comprend plusieurs poutrelles métalliques s'étendant perpendiculairement à l'axe longitudinal des lames et réparties selon cet axe. Pour chaque lame, une tige solidaire d'une poutrelle s'étend vers le haut. La lame est montée à rotation, au niveau de la partie médiane de sa section en Z, sur l'extrémité supérieure de la tige. Une biellette relie une bordure de la lame à une coulisse. La coulisse est montée coulissante dans la poutrelle selon l'axe de la poutrelle. En actionnant la coulisse, on fait ainsi pivoter la lame autour de l'extrémité de la tige jusqu'à ce que la partie médiane de la section en Z soit verticale. Des ouvertures sont alors ménagées entre les lames, ce qui permet une circulation d'air et une entrée de soleil selon l'orientation des lames.

[0007] Cependant, un tel abri présente des inconvénients. La position ouverte des lames ne permet pas de profiter du soleil toute la journée. De plus, la toiture formée est peu esthétique : le mécanisme d'actionnement des lames est visible de l'intérieur, et la toiture a un aspect extérieur de tôle ondulée peu valorisant. Par ailleurs, l'abri présente une étanchéité à l'eau relativement médiocre. En présence de vent, l'eau résiduelle présente dans les rigoles est soufflée sous la toiture. De plus, la toiture masque la charpente et modifie ainsi l'aspect de l'abri alors que cette charpente améliore parfois l'esthétique de l'abri, notamment lorsqu'elle est réalisée en bois.

[0008] Une autre structure d'abri, peut être fabriquée en utilisant des modules de couverture commercialisés sous la marque Solisysteme. Les modules comprennent des cadres métalliques rectangulaires de dimensions standards fixés sur une charpente. Des lames sont montées à rotation sur le cadre, le cadre délimitant les extrémités des lames. Une gouttière latérale est montée coulissante par rapport au cadre et entraîne les lames en rotation.

[0009] De tels modules posent en pratique un certain nombre d'inconvénients. D'une part, du fait de dimensions prédéfinies de ces modules, la charpente doit être réalisée sur mesure pour le montage des modules. Ainsi, le montage de tels modules sur des charpentes préexistantes est problématique. D'autre part, les lames ne forment pas une surface continue en position fermée. Ainsi, la charpente et les cadres restent visibles entre les lames pour les personnes placées sous l'abri. De plus, les modules exercent un poids considérable sur la charpente. En outre, l'étanchéité des modules s'avère en pratique défaillante.

[0010] L'invention vise à résoudre un ou plusieurs de ces inconvénients. L'invention porte ainsi sur un abri de protection de plein air, présentant une toiture comprenant :
  • une charpente munie de deux chevrons parallèles s'étendant selon un premier axe, ces chevrons présentant chacun des supports en saillie selon un deuxième axe perpendiculaire au premier axe, des évidements étant ménagés entre deux supports adjacents;
  • des lames s'étendant selon un troisième axe sensiblement perpendiculaire aux premier et deuxième axes, les lames étant montées à rotation au niveau de l'extrémité de supports respectifs entre des première et deuxième positions angulaires séparées d'au moins 110°, les lames obturant le passage entre les chevrons et masquant les chevrons dans la première position, les lames étant logées dans l'évidement dans la deuxième position ;
  • un organe d'entrainement susceptible d'entraîner les lames entre les première et deuxième positions en rotation.


[0011] Selon une variante, chaque support est muni d'un arbre sur lequel une lame est montée à rotation, l'évidement entre le support et un support adjacent s'étendant à l'aplomb dudit arbre.

[0012] Selon encore une variante, les lames sont disposées sous les chevrons.

[0013] Selon une autre variante, les lames présentent une face opposée au support dans la première position, cette face étant plane.

[0014] Selon encore une autre variante, les lames présentent des feuillures de formes sensiblement complémentaires ménagées sur des bords opposés selon le premier axe.

[0015] Selon une variante, les lames présentent au moins un joint s'étendant selon le troisième axe est disposé sur une face d'une des feuillures.

[0016] Selon encore une variante, les lames présentent au moins une rainure dans laquelle une partie du joint est encastrée.

[0017] Selon une autre variante, l'abri comprend des biellettes solidaires des lames et un organe d'entraînement des biellettes en rotation.

[0018] Selon encore une autre variante, l'organe d'entraînement est une crémaillère sur laquelle une extrémité des biellettes est montée à rotation.

[0019] Selon une variante, les biellettes sont montées à rotation sur la crémaillère par l'intermédiaire d'arbres, des évidements étant réalisés dans un bord de la crémaillère entre les arbres.

[0020] Selon encore une variante, l'abri comprend un vérin à gaz rappelant l'organe d'entraînement vers une position où il maintient les lames dans la première position.

[0021] Selon une autre variante, chaque lame présente deux biellettes espacées selon le troisième axe et disposées au niveau d'un chevron respectif, l'abri présentant deux organes d'entraînement en rotation desdites biellettes respectifs, et l'abri présentant deux vérins à gaz rappelant les deux organes d'entraînement respectifs vers une position où ils maintiennent les lames dans la première position.

[0022] Selon encore une autre variante, l'abri comprend un moteur électrique entraînant sélectivement l'organe d'entraînement vers des positions où il maintient les lames entre les première et deuxième positions.

[0023] Selon une variante, le premier axe est incliné d'un angle inférieur à 6° par rapport à l'horizontale.

[0024] Selon une autre variante, l'abri comprend un troisième chevron parallèle auxdits chevrons et intercalé entre eux, les chevrons étant séparés par une distance comprise entre 500 et 900 millimètres, ledit troisième chevron ne comportant aucun support de guidage des lames.

[0025] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
  • la figure 1 et une vue en perspective d'une structure porteuse d'un abri ;
  • la figure 2 est une vue de côté d'une partie d'un abri selon l'invention ;
  • la figure 3 est une vue de face en coupe transversale de l'abri de la figure 2 ;
  • la figure 4 est une vue de côté de la partie arrière de l'abri de la figure 2 ;
  • la figure 5 est une vue de côté de la partie avant de l'abri de la figure 2 ;
  • la figure 6 est une vue en coupe de côté d'une lame de l'abri de la figure 2 ;
  • la figure 7 est une vue de côté d'une variante de lames ;
  • la figure 8 est une vue en coupe de face d'une variante de joints pour lames ;
  • la figure 9 est une vue de côté d'une biellette de l'abri de la figure 2 ;
  • la figure 10 est une vue de côté d'une crémaillère de l'abri de la figure 2 ;
  • la figure 11 est une vue de côté d'un support de l'abri de la figure 2 ;
  • les figures 12 et 13 sont des vues en coupe de face de variantes de support ;
  • la figure 14 représente des lames en position ouverte par rapport aux supports ;
  • la figure 15 est une vue en coupe de côté de la partie arrière d'un autre exemple d'abri ;
  • la figure 16 est une vue en coupe de côté de la partie avant de l'abri de la figure 15 ;
  • la figure 17 est une vue en coupe d'un profilé pouvant être utilisé pour former des lames ;
  • les figures 18 et 19 sont des vues en coupe de variantes de joint.


[0026] L'invention propose un abri de protection de plein air présentant une toiture comprenant une charpente munie de deux chevrons parallèles. Les chevrons comprennent des supports s'étendant à l'aplomb des chevrons. Des évidements sont ménagés entre deux supports adjacents d'un chevron. Des lames s'étendent perpendiculairement aux chevrons et sont montées à rotation au niveau de l'extrémité de supports respectifs, avec une course entre deux positions angulaires supérieure à 110°. Dans une première position, les lames obturent le passage entre les chevrons et les masquent. Dans une seconde position, les lames sont logées dans les évidements entre supports. Un organe d'entraînement permet d'entraîner les lames entre ces positions angulaires.

[0027] Un tel abri permet notamment d'adapter l'ouverture des lames à la position du soleil durant la majeure partie de la journée, permettant de laisser entrer la quantité souhaitée de soleil tout en ventilant l'espace sous l'abri. De plus, la cinématique des lames est circonscrite dans un volume limité.

[0028] La figure 1 représente schématiquement un exemple de structure porteuse 1 d'abri. La structure comprend des piliers 11, des poutres transversales 12, et des chevrons 13.

[0029] La figure 2 est une vue de côté de composants d'une toiture 2 pour un exemple d'abri selon invention. Le chevron 13 s'étend selon l'axe X, incliné par rapport à l'horizontale. Des supports 4 sont fixés sous le chevron 13 et sont en saillie selon la direction Z. Des biellettes 5 respectives sont montées par leur extrémité inférieure à rotation autour d'axes de direction Y au niveau de l'extrémité inférieure des supports 4. L'extrémité inférieure des biellettes 5 est solidaire de lames 3 respectives. Les lames s'étendent selon un axe de direction Y. Une crémaillère 6 sert d'organe d'entraînement en rotation des biellettes 5. Les biellettes 5 sont montées à rotation par rapport à la crémaillère 6 au niveau de leur extrémité supérieure. La crémaillère 6 est représentée en traits discontinus pour des raisons de lisibilité. La flèche en pointillés illustre le mouvement de la crémaillère 6 durant l'entraînement en rotation des biellettes 5 et des lames 3.

[0030] Comme illustré à la figure 3, le guidage en rotation de la biellette 5 par rapport au support 4 est assuré par un arbre 51. Le guidage en rotation de la biellette 5 par rapport à la crémaillère 6 est assuré par l'intermédiaire d'un arbre 61.

[0031] Un autre chevron s'étend sensiblement parallèlement au chevron 13, présente une structure similaire, et est muni de supports, de biellettes et d'une crémaillère similaires.

[0032] Les lames 3 sont jointes, masquent les chevrons et obturent le passage entre ces chevrons dans la position de fermeture illustrée à la figure 2. Ainsi, les lames 3 isolent l'espace disposé sous la toiture. Une surface continue est formée par les lames 3 et masque les mécanismes d'entraînement et la charpente pour les personnes situées sous la toiture. De plus, depuis l'extérieur, la charpente reste visible, l'aspect de l'abri n'étant ainsi pas dénaturé. Du fait de la continuité des lames selon la direction Y, une rangée de lames peut suffire à former une toiture de très grande largeur. La face des lames 3 visible de l'extérieur en position fermée peut être réalisée de couleur brique afin de se rapprocher de l'aspect de tuiles. La face des lames 3 visible de l'intérieur en position fermée peut être réalisée d'une couleur différente de la face extérieure. La face intérieure pourra notamment être réalisée avec des coloris lui donnant un aspect de bois.

[0033] La figure 4 illustre la partie arrière de la toiture, munie en l'occurrence de moyens d'entraînement des lames en rotation. Un moteur 7 est destiné à exercer une traction sur la crémaillère 6, afin d'entraîner les lames 3 vers différentes positions d'ouverture. Le moteur 7 pourra présenter un frein assurant le maintien en position des lames 3 lorsqu'il n'est pas alimenté. Le moteur électrique 7 comprend un arbre de sortie 72 sur lequel s'enroule un câble 73 dons une extrémité est solidaire de la crémaillère 6. L'arbre 72 présente avantageusement une section carrée d'environ 18 mm par 18 mm, ce qui permet de contrôler aisément le degré d'ouverture des lames 3. Une section carrée de 14 par 14 mm pourra également être appropriée. Le moteur 7 présente un arbre d'entraînement manuel 71 destiné à entraîner la crémaillère 6 en cas de panne. L'arbre 72 peut entraîner plusieurs crémaillères 6 par l'intermédiaire de câbles respectifs. Un cache 21 est traversé par le moteur 7, et est joint par une lame 3 afin d'assurer l'étanchéité en bordure de la toiture. On pourra également prévoir plusieurs moteurs 7 pour entraîner l'arbre de sortie 72. Dans ce cas, les moteurs seront avantageusement contrôlés en usine pour présenter des couples similaires.

[0034] Un vérin à gaz 8 rappelle la crémaillère 6 vers une position où elle maintient les lames 3 en position fermée. Une extrémité du vérin 8 est fixée sur le chevron 13 par l'intermédiaire d'une articulation 81. L'autre extrémité du vérin 8 est fixée sur la crémaillère 6 par l'intermédiaire d'une articulation 62. Ainsi, le vérin à gaz 8 constitue un composant mécanique peu coûteux garantissant une position de stabilité fermée pour les lames 3 en cas de défaillance du moteur 7. En cas de fort vent, l'étanchéité de la toiture est alors conservée. Afin d'équilibrer les efforts sur les extrémités des lames 3, les crémaillères 6 disposées au niveau des chevrons sont avantageusement toutes rappelées par un vérin à gaz dédié. Les différents vérins à gaz 8 exercent des efforts synchronisés sur les crémaillères 6, ce qui simplifie globalement la commande de la rotation des lames.

[0035] La figure 5 représente la partie avant de la toiture. Une gouttière 22 est fixée sur une poutre transversale 12. La gouttière 22 présente un rebord 23 délimitant un réceptacle 24 recueillant les eaux de pluie s'écoulant sur les lames 3. La dernière lame 3 est munie d'une lèvre 31 s'étendant vers le bas et venant en contact avec le rebord 23. Cette lèvre 31 évite les projections d'eau sous la toiture.

[0036] Afin de permettre l'écoulement de l'eau jusqu'à la gouttière 22, la toiture forme avantageusement une pente par rapport à l'horizontale. Cette pente pourra être relativement faible, inférieure à 6°. Cette pente pourra notamment être inférieure à 5°, et avantageusement comprise entre 2 et 3°.

[0037] La figure 6 représente une vue de côté d'un exemple de lame 3. La lame 3 comprend un corps 32 réalisé sous forme de profilé. Le corps 32 présente des faces inférieures et supérieures sensiblement planes. Une face supérieure plane facilite le ruissellement de l'eau et est moins visible depuis l'extérieur. La face supérieure pourra également présenter une légère concavité pour éviter de stocker de l'eau dans la partie médiane de la lame 3. Une face inférieure sensiblement plane améliore l'aspect visuel pour les personnes placées sous l'abri. Au niveau de bords opposés, la lame 3 comprend des feuillures 33 et 34 de formes sensiblement complémentaires. Lorsque l'abri est en position fermée, la feuillure 33 est recouvrante alors que la feuillure 34 est recouverte par une feuillure 33 adjacente. Une face de la feuillure 34 est munie de joints 35 améliorant l'étanchéité entre lames 3 adjacentes. Les joints 35 illustrés sont avantageusement collés sur une face de la feuillure 34. Pour éviter de déverser un éventuel résidu d'eau restant sur la lame 3, cette lame est munie d'un prolongement 36 délimitant un réservoir 37. Lorsque les lames 3 sont entrebâillées, l'eau éventuellement présente dans le réservoir 37 ou sur la surface supérieure de la lame s'évapore rapidement du fait de l'écoulement d'air entre les lames.

[0038] Dans la variante illustrée à la figure 7, des joints 35 et 38 sont fixés au niveau de la feuillure 34 par encastrement dans des rainures de la lame 3. Les joints 35 et 38 sont montés en force dans des rainures et maintenus par déformation élastique. Un tel mode de fixation est peu sensible à une détérioration des joints par les conditions climatiques. Le joint 38 présente un rebord flexible améliorant l'étanchéité avec la bordure d'une lame adjacente.

[0039] Les lames 3 peuvent être munies d'une couche isolante afin de rendre l'abri utilisable en toute saison. Le pas entre les supports 4, correspondant à la largeur de couverture des lames 3, sera avantageusement compris entre 150 et 190 mm, ce qui permet de limiter le volume balayé par les lames durant leur rotation. Les lames 3 pourront présenter une épaisseur comprise entre 20 et 24 mm, par exemple 22 mm. Les lames peuvent être opaques ou être translucides en filtrant les rayons lumineux.

[0040] La figure 8 représente une variante de joint 38 à encliqueter dans une rainure d'une lame 3. Ce joint 38 présente une partie plane 381 destinée à être introduite dans la rainure pour y être maintenue par déformation élastique. La partie 382 est verticale et inclinée par rapport à la partie 381. Un retour 383 s'étend latéralement depuis la partie 382 et redescend à l'aplomb d'un bourrelet 384. Lors de la fermeture des lames, l'écrasement de la partie latérale du bourrelet 384 conduit à l'expansion de sa partie supérieure, ce qui éloigne le retour 383 de la partie 382. Ainsi, l'étanchéité entre les bords de deux lames successives est améliorée.

[0041] La figure 17 est une vue en coupe d'un profilé formant une lame 3. Un tel profilé peut aisément être réalisé par extrusion métallique, puis découpe des profilés extrudés. Ce profilé présente des feuillures 33 et 34. Le profilé présente des parois de renforcement 301 et 302 joignant sa face supérieure 303 à sa face inférieure 304. Le profilé présente également une pluralité de rails 305. Ces rails 305 sont sensiblement de forme cylindrique mais présentent une ouverture. Ces rails 305 fournissent une accroche mécanique pour le filetage d'une vis traversant la surface supérieure 303 ou la surface inférieure 304. Les rails 305 permettent notamment de fixer une biellette 5 à une lame 3 par vissage. Les rails 305 peuvent également servir d'accroche mécanique pour des vis s'insérant selon la direction de l'axe de la lame 3. De telles vis pourront par exemple être vissées dans les rails 305 afin de fixer un cache latéral sur la lame 3. La lame 3 sera avantageusement réalisée en aluminium afin que l'insertion d'une vis dans un rail 305 permette la formation d'un filetage dans le rail 305. Le profilé présente également une symétrie par rapport à son axe médian, ce qui permet de réduire le coût du profilé et d'éviter tout détrompage lors de l'assemblage du profilé aux biellettes 5.

[0042] La figure 18 représente un exemple de joint 351 adapté pour être fixé à la feuillure recouverte 34. Le joint 351 présente une section 352 sensiblement en forme de U. Les bordures du U se referment légèrement afin que la section 352 soit déformée élastiquement lors de son insertion sur la feuillure 34. La section 352 maintient ainsi le joint 351 fixé à la lame 3 par l'effort de rappel de ses bordures vers leur position au repos. Le joint 351 présente une lèvre 353 inclinée pour surplomber la feuillure 34 lorsque le joint 351 est mis en place. La lèvre 353 vient au contact de la feuillure 33 d'une lame adjacente en position fermée, et permet de retenir de l'eau éventuellement présente sur la feuillure 34 lors d'un passage en position ouverte.

[0043] La figure 19 représente un exemple de joint 39 adapté pour être fixé à la feuillure recouvrante 33. Le joint 39 présente une section 391 sensiblement en forme de U, similaire à la section 352 du joint 351. Une lèvre 392 s'étend vers le bas depuis une bordure de la section 391. Cette lèvre 392 forme un retour destiné à venir en contact avec la feuillure 34 d'une lame adjacente en position fermée, et permet d'améliorer l'étanchéité entre deux lames successives. Le joint 39 présente une lèvre 393 s'étendant dans le prolongement de l'autre bordure de la section 391. En position fermée, cette lèvre 393 recouvre une partie de la face supérieure 303 de la lame adjacente. Le joint 39 est avantageusement réalisé en caoutchouc afin de présenter une souplesse suffisante lui permettant de se déformer lorsqu'il entre en contact avec la face supérieure d'une lame adjacente. Cela permet de limiter l'effort nécessaire pour pouvoir refermer l'ensemble des lames par déformation de ces lèvres 393. Les dimensions de du joint 39 peuvent être les suivantes : une épaisseur des lèvres 392 et 392 de l'ordre de 0,6 mm, une épaisseur de la section en U de l'ordre de 1,2 mm, une longueur des lèvres 392 et 393 de l'ordre de 9mm, des bordures du U d'une longueur de l'ordre de 9mm et un fond du U présentant une longueur de l'ordre de 10mm. La section des lèvres 392 et 393 est légèrement amincie au niveau de la jonction avec la section en U, afin de faciliter la flexion des 392 et 393.

[0044] La figure 9 représente une biellette 5 par l'intermédiaire de laquelle la crémaillère 6 entraîne une lame 3 en rotation. La biellette 5 permet également de monter une lame 3 en rotation par rapport au support 4. La biellette 5 présente un alésage inférieur 52 permettant le montage de l'arbre 51, et un alésage supérieur 53 permettant le montage de l'arbre 61. La biellette 5 présente une embase plate 54 fixée à la lame 3 par tous moyens appropriés, par exemple par collage. La biellette 5 est avantageusement solidarisée à la face supérieure de la lame 3 : la biellette n'est ainsi pas visible sous l'abri lorsque celui-ci est fermé, et la biellette 5 n'interfère en outre pas au niveau des bords de la lame 3 assurant l'étanchéité avec les lames adjacentes. La biellette 5 présente une partie supérieure 55 conformée pour ne pas interférer avec la lame adjacente durant la rotation. La biellette 5 illustrée a une forme de parallélogramme dont un angle aigu est tronqué.

[0045] La figure 10 représente une vue de côté de la crémaillère 6. La crémaillère 6 présente une fixation pour le câble 73 non illustrée. La crémaillère 6 comprend également une articulation 62 à laquelle une extrémité du vérin 8 est destinée à être solidarisée. Dans l'exemple illustré, l'articulation 62 est disposée au niveau d'une extrémité de la crémaillère 6 mais l'articulation pourra également être disposée à un autre emplacement selon la géométrie de l'abri. La crémaillère 6 comprend une pluralité d'alésages 63 formant des portées pour les arbres 61 des supports respectifs. Des évidements 64 sont réalisés au niveau du bord inférieur de la crémaillère 6 entre les alésages 63. Ces évidements 64 ont une forme d'arc de cercle et permettent le passage des lames 3 durant leur rotation vers leur position ouverte. La bordure de l'évidement 64 peut servir de butée de fin de course pour l'ouverture d'une lame 3. La crémaillère 6 s'étend avantageusement sur la longueur du chevron 13, afin d'entraîner en rotation l'ensemble des lames 3.

[0046] La figure 11 représente un exemple de géométrie de support 4. Le support 4 présente des évidements 41 et 42 de part et d'autre d'une face latérale, ces évidements étant destinés à permettre le pivotement de la lame 3 entre deux supports adjacents. Un alésage 46 est ménagé dans une extrémité inférieure du support 4. L'alésage 46 est destiné à recevoir l'arbre 51. Le support 4 comprend une face inférieure 43 sensiblement parallèle à la face supérieure. La face 43 est sensiblement parallèle à la lame 3 dans sa position fermée. Un décrochement 44 permet d'éviter une interférence avec une lame adjacente en position ouverte, comme illustré à la figure 14. Une face 45 est ménagée au niveau de l'évidement 42. Cette face 45 forme un angle supérieur à 110° avec la face inférieure 43. Cet angle définit sensiblement la course angulaire de la lame 3. Une partie de jonction arrondie 47 relie les faces 43 et 45 et permet le pivotement de la lame 3.

[0047] Les supports 4 peuvent être réalisés en métal, en bois ou en matériaux synthétiques. Pour un support en aluminium, l'épaisseur de la face latérale sera avantageusement comprise entre 2 et 4 mm. Pour un support en bois, l'épaisseur de la face latérale sera avantageusement comprise entre 25 et 30 mm. Une rangée de supports peut être réalisée monobloc, ou chaque support peut être indépendant. Une rangée de supports monobloc pourra être conçue avec des points de rupture entre les supports 4 afin de pouvoir former la rangée à la longueur souhaitée par une simple manipulation.

[0048] La figure 12 représente une variante de support 4. Selon cette variante, le support 4 présente une face supérieure plate de largeur supérieure à l'épaisseur de la face latérale. Des alésages 48 et 49 sont réalisés dans la face supérieure et permettent le passage de vis de fixation dans le chevron.

[0049] La figure 13 représente une autre variante de support 4. Selon cette variante, la face latérale s'étend de part et d'autre de la face supérieure. L'alésage 48 est ménagé au-dessus de la face supérieure et son axe est perpendiculaire à l'alésage 49. Un tel support 4 se cale avantageusement contre une arête du chevron.

[0050] La figure 14 représente des lames 3 en position d'ouverture maximale par rapport aux supports 4. Les lames 3 et les supports 4 sont configurés pour permettre une rotation d'au moins 110° entre cette ouverture maximale et la position fermée. On pourra avantageusement réaliser une cinématique des lames 3 permettant une rotation atteignant 140°, voire 150°. Une telle amplitude de rotation permet d'adapter le degré d'ouverture à la position du soleil durant toute la journée. Comme illustré, dans la position d'ouverture maximale, seul une partie réduite des lames 3 dépasse verticalement de l'extrémité inférieure des supports 4. Ainsi, un tel abri ne nécessite qu'une hauteur réduite pour permettre son montage.

[0051] Dans l'exemple qui précède, les lames sont suspendues sous les chevrons 13. Selon la variante illustrée aux figures 15 et 16, les lames 3 sont placées au-dessus des chevrons 13. Les lames 3 forment ainsi une toiture uniforme vue depuis l'extérieur.

[0052] La figure 15 représente la partie arrière de la toiture. La figure 16 représente la partie avant de la toiture. Des supports 4 sont en saillie verticalement depuis le chevron 13. Les lames 3 sont montées à rotation sur les supports 4 par l'intermédiaire des biellettes 5 au-dessus des chevrons 13. L'extrémité arrière de la toiture est recouverte par un cache 27. La dernière lame 3 est munie d'une lèvre 39 venant en contact avec un rebord du cache 27 pour garantir une bonne étanchéité en position fermée. Au niveau de la partie avant de la toiture, un cache 26 assure la jointure avec la première lame 3 en position fermée et recouvre le moteur 7. Le cache 26 débouche dans une gouttière 22 destinée à évacuer l'eau ruisselant sur les lames 3. Les lames 3 utilisées dans cet exemple sont sensiblement planes et ne présentent pas de réservoir à leur extrémité.

[0053] Les lames, les supports, les biellettes ainsi que la crémaillère peuvent être réalisés en tous matériaux appropriés, par exemple l'aluminium, l'acier, les matériaux composites, le PVC ou en tout matériau synthétique. Les chevrons 13 pourront être espacés d'une distance comprise entre 500 et 900 mm. Un ou plusieurs chevrons non porteurs (non pourvus de supports4) pourront être disposés entre deux chevrons munis de supports 4. Selon la composition des lames, la distance entre deux chevrons porteurs sera modifiée en fonction de la dilatation des matériaux de ces lames 3. Pour des lames en matériaux composites, la distance entre des chevrons porteurs sera avantageusement comprise entre 1,5 et 2 m. Pour des lames 3 en aluminium, la distance entre deux chevrons porteurs sera avantageusement comprise entre 2,5 et 3,5 m.

[0054] Le prototype présentant les dimensions suivantes a déjà été construit deux.
  • une biellette 5 en forme de parallélogramme dont la base en contact avec la lame 3 présente une longueur de 4 mm ; des alésages pour les arbres 51 et 61 dont le diamètre est de 6 mm ; des alésages pour les arbres 51 et 61 distants de 15 mm respectivement des bases inférieures et supérieures du parallélogramme, et équidistants de deux sommets respectifs du parallélogramme ; un jeu de fonctionnement entre deux biellette successive de 2 mm ; l'angle aigu supérieur est tronqué sur une longueur de 40 mm ;
  • un support 4 dont l'alésage 46 présente une distance de 14 mm par rapport à la face inférieure 43; un entraxe de 130 mm entre deux alésages 46 successifs ; un support 4 d'une hauteur de 100 mm ;
  • une crémaillère 6 présentant une hauteur de 40 mm ; un entraxe entre deux alésages successifs 63 de 130 mm ; une distance de 15 mm entre les alésages 63 et l'extrémité inférieure de la crémaillère 6 ;
  • une lame 3 d'une épaisseur de 22 mm et dont la face supérieure a une largeur de 118 mm, une feuillure 34 d'une largeur de 28 mm, une feuillure 33 d'une largeur de 30 mm et d'une épaisseur de 7 mm, un joint 35 d'une hauteur de 8 mm.


[0055] Différentes structures peuvent être envisagées pour l'abri. Le bord arrière de la charpente peut notamment être encastré dans un mur ou supporté par des piliers. Le bord avant de la charpente peut notamment être supporté par des piliers ou être en porte-à-faux et soutenu par des tirants encastrés au-dessus de sa partie arrière.

[0056] Un tel abri peut présenter de nombreuses applications, par exemple pour recouvrir une zone fumeurs en permettant son aération, pour former des marquises, pour former des toitures de véranda, ou pour remplacer des toitures de terrasse en dur


Revendications

1. Abri de protection de plein air, caractérisé en ce qu'il présente une toiture (2) comprenant :

- une charpente munie de deux chevrons (13) parallèles s'étendant selon un premier axe (X), ces chevrons présentant chacun des supports (4) en saillie selon un deuxième axe (Z) perpendiculaire au premier axe, des évidements étant ménagés entre deux supports adjacents;

- des lames (3) s'étendant selon un troisième axe (Y) sensiblement perpendiculaire aux premier et deuxième axes, les lames étant montées à rotation au niveau de l'extrémité de supports respectifs entre des première et deuxième positions angulaires séparées d'au moins 110°, les lames (3) obturant le passage entre les chevrons (13) et masquant les chevrons dans la première position, les lames étant logées dans l'évidement dans la deuxième position ;

- un organe d'entrainement (6) susceptible d'entraîner les lames entre les première et deuxième positions en rotation.


 
2. Abri de protection selon la revendication 1, dans lequel chaque support (4) est muni d'un arbre (51) sur lequel une lame est montée à rotation, l'évidement entre le support et un support adjacent s'étendant à l'aplomb dudit arbre.
 
3. Abri de protection selon la revendication 1 ou 2, dans lequel les lames (3) sont disposées sous les chevrons (13).
 
4. Abri de protection selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les lames présentent une face opposée au support dans la première position, cette face étant plane.
 
5. Abri de protection selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les lames présentent des feuillures (33, 34) de formes sensiblement complémentaires ménagées sur des bords opposés selon le premier axe (X).
 
6. Abri de protection selon la revendication 5, dans lequel les lames présentent au moins un joint (35, 38) s'étendant selon le troisième axe est disposé sur une face d'une des feuillures (34).
 
7. Abri de protection selon la revendication 6, dans lequel les lames présentent au moins une rainure dans laquelle une partie du joint est encastrée.
 
8. Abri de protection selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant des biellettes (5) solidaires des lames (3) et un organe d'entraînement des biellettes en rotation.
 
9. Abri de protection selon la revendication 8, dans lequel l'organe d'entraînement est une crémaillère (6) sur laquelle une extrémité des biellettes (5) est montée à rotation.
 
10. Abri de protection selon la revendication 9, dans lequel les biellettes (5) sont montées à rotation sur la crémaillère par l'intermédiaire d'arbres (61), des évidements (64) étant réalisés dans un bord de la crémaillère entre les arbres.
 
11. Abri de protection selon l'une quelconque des revendications 8 à 10, comprenant un vérin à gaz (8) rappelant l'organe d'entraînement (6) vers une position où il maintient les lames dans la première position.
 
12. Abri de protection selon la revendication 11, dans lequel chaque lame présente deux biellettes espacées selon le troisième axe et disposées au niveau d'un chevron respectif, l'abri présentant deux organes d'entraînement en rotation desdites biellettes respectifs, et l'abri présentant deux vérins à gaz rappelant les deux organes d'entraînement respectifs vers une position où ils maintiennent les lames dans la première position.
 
13. Abri de protection selon la revendication 11 ou 12, comprenant un moteur électrique entraînant sélectivement l'organe d'entraînement vers des positions où il maintient les lames entre les première et deuxième positions.
 
14. Abri de protection selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le premier axe (X) est incliné d'un angle inférieur à 6° par rapport à l'horizontale.
 
15. Abri de protection selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant un troisième chevron parallèle auxdits chevrons et intercalé entre eux, les chevrons étant séparés par une distance comprise entre 500 et 900 millimètres, ledit troisième chevron ne comportant aucun support de guidage des lames.
 




Dessins

















Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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