[0001] La présente invention concerne le domaine des corps de chauffe de radiateurs électriques,
plus particulièrement les corps de chauffe du type comportant une résistance électrique
chauffante associée à un diffuseur métallique, ainsi que les radiateurs incorporant
de tels corps de chauffe.
[0002] De manière classique, les résistances chauffantes des corps de chauffe de radiateurs
électriques comprennent une âme formée d'au moins un filament métallique qui est noyé
dans un garnissage en matériau à la fois conducteur thermique et isolant électrique
(matériau diélectrique). Le garnissage le plus fréquemment utilisé est la magnésie
(MgO) sous forme de grains compactés. Le filament métallique, relié à l'alimentation
électrique sert de résistance électrique et se présente habituellement sous la forme
d'un enroulement hélicoïdal régulier.
[0003] Selon une première variante de réalisation de la résistance chauffante, le filament
métallique est introduit dans un ou plusieurs logements ménagés directement dans le
diffuseur métallique de forme générale plane. Ledit logement est ensuite rempli de
magnésie qui est compactée en venant entourer le filament et le maintenir en place
selon l'axe longitudinal dudit logement.
[0004] Selon une seconde variante de réalisation de la résistance chauffante, le filament
métallique à enroulement hélicoïdal est disposé dans un tube métallique, selon l'axe
longitudinal dudit tube et entouré de magnésie compactée. L'ensemble filament/magnésie/tube
constitue ici une résistance chauffante tubulaire qui est fixée directement, par exemple
par soudure, à la surface du diffuseur métallique pour former le corps de chauffe
du radiateur électrique.
[0005] Le corps de chauffe peut comporter soit une résistance chauffante unique disposée
dans la partie médiane du diffuseur, par exemple selon un positionnement longitudinal
unique, central, soit plusieurs résistances chauffantes selon des positionnements
longitudinaux parallèles s'étendant entre les deux bords transversaux du diffuseur.
[0006] Dans le cas de la seconde variante de réalisation de la résistance chauffante, ladite
résistance tubulaire peut serpenter sur au moins une des faces du diffuseur, en présentant
des portions rectilignes, de préférence parallèles et disposées longitudinalement
et des portions courbes situées à proximité des bords transversaux du diffuseur.
[0007] Le diffuseur métallique a pour fonction principale de diffuser et répartir les calories
émises par la résistance chauffante en augmentant la surface d'échange avec son environnement.
De manière classique, le diffuseur peut être sous la forme d'une plaque sensiblement
plane pour l'insertion du corps de chauffe de préférence dans les radiateurs électriques
rayonnants, ou se présenter sous la forme d'ailettes ajourées comme dans les convecteurs
électriques.
[0008] Il a été constaté qu'avec ce type de résistance chauffante comportant une âme formée
d'un filament métallique à enroulement hélicoïdal régulier, la température du diffuseur
n'est pas homogène sur l'ensemble de sa surface. En particulier le long de la résistance
chauffante, la zone centrale du diffuseur est, pour un même éloignement de ladite
résistance, plus chaude que les zones d'extrémité du filament situées à proximité
des bords transversaux du diffuseur.
[0009] Cette absence d'homogénéité de la température du diffuseur présente plusieurs inconvénients
:
- elle génère des contraintes mécaniques qui peuvent avec le temps détériorer ou déformer
le diffuseur, les soudures, voire la résistance chauffante et son filament métallique
;
- en outre, pour permettre au diffuseur de ne pas dépasser la température admissible
par les matériaux des éléments constituants du corps de chauffe, le concepteur est
amené à surdimensionner ces derniers, ainsi que les résistances chauffantes. Ce surdimensionnement
influe directement sur la dimension totale de l'appareil de chauffage ainsi que sur
son prix de revient.
[0010] Pour améliorer l'homogénéité de la température des diffuseurs, les constructeurs
mettent en oeuvre actuellement les solutions suivantes :
- ils décentrent le positionnement des résistances chauffantes sur les diffuseurs :
par exemple pour certains corps de chauffe constitués de deux résistances rectilignes
disposées horizontalement l'une au-dessus de l'autre sur un diffuseur plan rectangulaire
vertical, ils prévoient un décentrage des deux résistances vers le bas, la zone supérieure
du diffuseur étant en effet naturellement plus chaude que la zone inférieure en raison
de la convection naturelle de la chaleur diffusée par les résistances ; ce décentrage
permet d'équilibrer quelque peu les températures entre les deux zones supérieure et
inférieure du diffuseur. Néanmoins, cette solution n'a qu'une influence limitée sur
l'homogénéité des températures du diffuseur et ne permet pas de réaliser des gains
significatifs sur la dimension globale du corps de chauffe.
- ils reportent en dehors du diffuseur les deux extrémités des résistances chauffantes
qui sont des zones mortes (c'est-à-dire pas ou très peu chauffantes) destinées à relier
ces dernières à l'alimentation électrique. Il en résulte des longueurs de résistance
supplémentaires et par conséquent un coût supplémentaire et un encombrement accru
du corps de chauffe.
[0011] Un but de la présente invention est donc d'améliorer l'homogénéité de la température
du diffuseur du corps de chauffe de radiateur électrique, sans augmenter les dimensions
du diffuseur ni de la (ou des) résistance(s) chauffante(s) associée(s).
[0012] Un autre but de la présente invention est d'améliorer l'homogénéité de la température
du diffuseur sans modifier le positionnement de la résistance électrique chauffante
ni la structure du diffuseur, par rapport aux corps de chauffe actuels.
[0013] L'amélioration de l'homogénéité des températures du diffuseur permettant de réduire
la valeur de zone de température maximale du diffuseur, un autre but de la présente
invention est de réduire les dimensions du diffuseur et donc du corps de chauffe afin
de réaliser des gains de matière et de coût.
[0014] A cet effet, la présente invention concerne un corps de chauffe de radiateur électrique,
du type comportant une résistance électrique chauffante associée à un diffuseur métallique,
sous la forme de plaque ou d'ailettes, la résistance chauffante comprenant une âme
formée d'au moins un filament métallique à enroulement hélicoïdal noyé dans un garnissage
en matériau conducteur thermique et isolant électrique, tel que la magnésie,
caractérisé en ce que l'enroulement hélicoïdal du filament métallique présente au moins deux zones de spires
différenciées, se différenciant d'une zone à une autre par leur puissance linéique
de chauffe. Cette différenciation de la puissance linéique de chauffe desdites zones
peut être obtenue par des spires se différenciant d'une zone à une autre par des paramètres
géométriques (par exemple agencement des spires, forme des spires, diamètres du filament)
et/ou la nature de leur matériau constitutif.
[0015] De manière avantageuse, l'enroulement hélicoïdal comporte deux zones de spires, dites
zones d'extrémité de l'enroulement, disposées à proximité d'au moins un des bords
du diffuseur, et au moins une zone de spires intermédiaire, disposée entre lesdites
zones d'extrémité, les spires de ladite zone intermédiaire se différenciant des spires
d'au moins une desdites zones d'extrémité de l'enroulement.
[0016] Plusieurs paramètres définissent l'enroulement des spires, notamment son pas, son
diamètre, la section du filament, et le matériau constitutif du filament.
[0017] Selon un premier mode de réalisation de l'invention, l'enroulement des spires d'au
moins une desdites zones d'extrémité présente un pas différent de celui des spires
d'au mois une zone intermédiaire.
[0018] De manière avantageuse, le pas des spires d'au moins une des zones d'extrémité de
l'enroulement hélicoïdal est inférieur au pas des spires d'au moins une zone intermédiaire
dudit enroulement.
[0019] Ainsi, l'enroulement hélicoïdal est plus serré dans au moins une des zones d'extrémité
proche d'un bord transversal du diffuseur ; la puissance linéique du diffuseur est
alors augmentée dans cette ou ces zone(s), permettant d'y compenser, au moins partiellement,
les pertes de chaleur.
[0020] Dans une variante préférée de ce premier mode de réalisation, le pas des spires est
progressivement décroissant de ladite au moins une zone intermédiaire vers au moins
une des zones d'extrémité de l'enroulement hélicoïdal.
[0021] Selon un second mode de réalisation de l'invention, les spires d'au moins une des
zones d'extrémité de l'enroulement hélicoïdal présentent un diamètre différent de
celui des spires d'au moins une zone intermédiaire. Le diamètre des spires correspond
au diamètre de l'enroulement hélicoïdal du filament métallique.
[0022] De préférence, le diamètre des spires d'au moins une des zones d'extrémité de l'enroulement
hélicoïdal est supérieur à celui des spires de ladite au moins une zone intermédiaire,
et de manière encore préférée, le diamètre des spires est progressivement croissant
de ladite au moins une zone intermédiaire vers au moins une des zones d'extrémité
de l'enroulement hélicoïdal.
[0023] Ainsi, la longueur du filament et donc la puissance linéique de l'enroulement hélicoïdal
est augmentée dans la ou les zone(s) d'extrémité par rapport à la zone intermédiaire,
permettant un chauffage accru des bords du diffuseur et ainsi une meilleure homogénéisation
de la température à la surface de l'ensemble du diffuseur.
[0024] Selon un troisième mode de réalisation du corps de chauffe selon l'invention, les
zones de spires différenciées de l'enroulement hélicoïdal se différencient d'une zone
à une autre par la nature de leurs matériaux constitutifs. Ainsi, les spires d'au
moins une des zones d'extrémité de l'enroulement hélicoïdal peuvent être réalisées
en un matériau à plus faible conductivité électrique que le matériau constitutif des
spires de ladite au moins une zone intermédiaire.
[0025] Selon un quatrième mode de réalisation, il est également possible que le filament
métallique à enroulement hélicoïdal présente une section de filament plus importante
dans au moins une des zones d'extrémité dudit enroulement que dans ladite au moins
une zone intermédiaire. Ainsi, la résistivité du filament est augmentée dans la ou
les zone(s) d'extrémité et par conséquent la puissance linéique de chauffage.
[0026] Dans l'ensemble des modes de réalisation ci-dessus, le filament métallique à enroulement
hélicoïdal peut être soit un filament continu d'un seul tronçon, soit peut être constitué
d'un filament comportant au moins deux tronçons disposés en série et reliés entre
eux par des moyens de liaison conducteurs électriques, chaque tronçon correspondant
sensiblement à une zone de spires différenciée.
[0027] Pour un même corps de chauffe, les spires de deux zones d'extrémité de l'enroulement
hélicoïdal peuvent être identiques ou se différencier l'une de l'autre par leur agencement,
leur forme, la nature de leur matériau constitutif, ou le diamètre du filament, ou
par plusieurs de ces paramètres.
[0028] La présente invention concerne également un procédé de réalisation de l'enroulement
hélicoïdal du filament métallique à zones de spires différenciées pour corps de chauffe
tel que décrit précédemment. Le procédé est
caractérisé en ce qu'il consiste, à partir d'un enroulement hélicoïdal uniforme, à étirer ou à resserrer
sélectivement au moins une partie des spires de l'enroulement hélicoïdal correspondant
aux dites zones, par exemple en étirant sélectivement les spires de la zone centrale
intermédiaire de l'enroulement hélicoïdal ou en "comprimant" (ou "compactant") les
spires dudit enroulement hélicoïdal dans les zones d'extrémité, avant ou au cours
du remplissage avec le matériau isolant électrique.
[0029] Le procédé selon la présente invention, peut aussi consister, à partir d'un enroulement
hélicoïdal uniforme, à augmenter le diamètre d'au moins une partie des spires de l'enroulement
hélicoïdal correspondant aux dites zones d'extrémité.
[0030] Ainsi, avec un filament métallique à enroulement hélicoïdal standard il est possible
d'améliorer l'homogénéité de la température du diffuseur en augmentant la puissance
linéique au niveau des bords dudit diffuseur afin de rattraper au moins partiellement
l'écart de température existant entre la région centrale et les bords transversaux
du diffuseur.
[0031] La présente invention concerne également tout radiateur électrique, de type radiateur
électrique rayonnant ou convecteur électrique, comprenant un corps de chauffe disposé
dans une enveloppe, le corps de chauffe étant tel que décrit ci-dessus.
[0032] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
qui va suivre des différents modes de réalisation donnés à titre d'exemples non limitatifs
et représentés sur les dessins ci-joints, dans lesquels :
Les figures 1 et 2 présentent respectivement une vue en coupe verticale et de côté
d'un corps de chauffe dont le diffuseur comporte des logements de résistances chauffantes
;
Les figures 3 et 4 présentent respectivement une vue en coupe et de côté d'un corps
de chauffe avec une résistance chauffante soudée à la surface du diffuseur ;
La figure 5 est une coupe transversale selon AA d'un détail du corps de chauffe de
la figure 3 montrant la résistance soudée sur le diffuseur ;
La figure 6 est une vue en coupe longitudinale selon BB de la résistance chauffante
présentée à la figure 3 ;
Les figures 7, 8 et 9 schématisent différents modes de réalisation de l'enroulement
hélicoïdal du filament métallique servant à réaliser un corps de chauffe selon la
présente invention ;
La figure 10 schématise les isothermes relevées sur un demi-corps de chauffe selon
l'art antérieur en fonctionnement ;
La figure 11 schématise les isothermes relevées sur un demi-corps de chauffe selon
l'invention en fonctionnement.
[0033] Sur les figures 1 à 4 sont schématisés des corps de chauffe 1 conformes à la présente
invention, dans lesquels un diffuseur 2, ici de forme sensiblement plane et rectangulaire
est associé à une ou plusieurs résistances chauffantes 3.
[0034] Selon une première variante de construction du corps de chauffe 1 présentée aux figures
1 et 2, le diffuseur 2 est constitué de profilés extrudés (par exemple en aluminium)
ou de deux plaques embouties (par exemple en aluminium ou en acier) accolées, assemblées
par soudure ou vissage et ménageant entre elles des logements longitudinaux 10. Dans
chacun de ces logements 10, préalablement à leur remplissage avec le matériau électriquement
isolant, un filament 5 métallique à enroulement hélicoïdal est disposé selon l'axe
longitudinal dudit logement. L'ensemble filament/matériau diélectrique forme une résistance
chauffante 3 reliée à l'alimentation électrique 4.
[0035] Les figures 3 et 4 présentent une seconde variante de construction du corps de chauffe
1. Dans cette variante, la résistance chauffante 3 est sous forme d'un tube 6 métallique
recourbé en U dont les deux branches rectilignes sont disposées parallèlement aux
bords longitudinaux du diffuseur, ledit tube étant fixé, par exemple par soudure,
sur une des faces du diffuseur 2. Le diffuseur 2 peut être ici, par exemple, une plaque
rectangulaire en acier.
[0036] La figure 5 présente en coupe selon AA un détail de soudure de la résistance chauffante
3 présentée à la figure 3. La résistance chauffante 3 est constituée d'un tube métallique
6 dans lequel est disposé, dans sa partie axiale, un filament métallique 5 à enroulement
hélicoïdal noyé dans un matériau diélectrique (électriquement isolant) 7, ici un garnissage
constitué de grains de magnésie (MgO) compactés. Le tube 6 est fixé par des points
de soudure 8 à la plaque métallique formant le diffuseur 2.
[0037] La figure 6 est une vue en coupe selon BB d'une portion de la résistance chauffante
3 de la figure 5 montrant l'enroulement hélicoïdal du filament 5 se développant selon
une ligne coaxiale, ici rectiligne, du tube 6. Dans la portion représentée sur la
figure 6, cet enroulement hélicoïdal a un diamètre d de spires de valeur constante
et un enroulement régulier, c'est-à-dire un pas p constant entre les spires. Le filament
métallique 5 formant l'âme de la résistance chauffante 6 est ainsi caractérisé par
son pas p qui correspond à la distance entre deux spires adjacentes et par son diamètre
d.
[0038] Pour une longueur de résistance chauffante donnée, la puissance linéique de chauffage
de la résistance et donc du corps de chauffe est sensiblement proportionnelle à la
longueur du filament métallique 5. Cette puissance linéique de chauffage croît lorsque
le diamètre d de l'enroulement hélicoïdal augmente ou lorsque son pas p diminue.
[0039] Selon la présente invention, on modifie le diamètre et/ou le pas de l'enroulement
hélicoïdal afin de faire varier la puissance linéique de chauffe, et donc la température
de la résistance chauffante, et ainsi du diffuseur associé, dans des zones précises.
[0040] Par exemple, comme schématisé sur la figure 7, les spires des zones d'extrémité Ze
de l'enroulement hélicoïdal présentent un pas Pe inférieur au pas Pi des spires de
la zone intermédiaire Zi. Cette modification du pas des spires peut être obtenue par
étirement du filament dans la zone intermédiaire Zi centrale dudit enroulement ou
par, comme présenté sur la figure 8, la mise en série de tronçons d'enroulements hélicoïdaux
de pas différents. Ces tronçons sont mis en série et reliés entre eux par des tigettes
9 de fixation conductrices d'électricité.
[0041] Le mode de réalisation du filament métallique schématisé à la figure 7 peut être
mis en oeuvre dans les corps de chauffe tels que présentés aux figures 1 et 3.
[0042] Dans le corps de chauffe 1 de la figure 1, l'enroulement hélicoïdal de chaque filament
métallique 5 est plus "serré", c'est-à-dire de pas plus court, dans ses zones d'extrémité
Ze
1 et Ze
2, et plus "lâche", c'est-à-dire de pas plus grand, dans la zone intermédiaire Zi,
située entre les deux zones d'extrémité Ze
1 et Ze
2.
[0043] De même, pour le corps de chauffe de la figure 3, l'enroulement hélicoïdal du filament
métallique 5 est de pas plus court dans les zones d'extrémité Ze
1 et Ze
2 (où l'enroulement hélicoïdal se développe autour d'une ligne coaxiale rectiligne)
situées à proximité d'un bord transversal 12 du diffuseur, par rapport au pas des
spires des zones intermédiaires Zi
1 et Zi
2.
[0044] De manière avantageuse, il est également souhaitable d'avoir un enroulement hélicoïdal
encore différencié du filament dans une zone intermédiaire particulière Zi
3 correspondant approximativement à la portion courbe de la résistance électrique,
à savoir un enroulement "plus lâche", c'est-à-dire à pas plus long que le pas des
spires des zones intermédiaires Zi
1 et Zi
2 sensiblement rectilignes. En effet, il a été constaté que la région du diffuseur
recevant la portion courbe de résistance électrique est généralement plus chaude lorsque
les spires de l'enroulement hélicoïdal du filament métallique y sont identiques à
celles des zones intermédiaires Zi
1 et Zi
2 rectilignes ; cette zone intermédiaire Zi
3 courbe de l'enroulement hélicoïdal se trouve effectivement sur une région relativement
étroite du diffuseur.
[0045] Ainsi, comme représenté sur la figure 3, au niveau des extrémités rectilignes de
la résistance chauffante 3 (à gauche sur la figure 3), les spires de l'enroulement
hélicoïdal du filament métallique sont plus rapprochées et induisent une puissance
linéique de chauffage supérieure, et au niveau de la portion courbe de la résistance,
les spires de l'enroulement hélicoïdal du filament métallique sont plus écartées induisant
une puissance linéique de chauffage inférieure à celle des zones intermédiaires Zi
1, Zi
2, afin de rééquilibrer les différences de température entre les différentes régions
du diffuseur, et de parvenir à une plus grande homogénéité.
[0046] Selon un second mode de réalisation de l'invention, le diamètre des spires de l'enroulement
hélicoïdal est variable. Il peut être, par exemple, de valeur de aux extrémités de
l'enroulement hélicoïdal et de valeur di au moins dans la zone intermédiaire Zi, comme
présenté à la figure 9.
[0047] Dans les deux modes de réalisation décrit ci-dessus, le filament métallique est en
matériau métallique homogène par exemple en alliage nickel-chrome, renfermant 80 %
en poids de Nickel.
[0048] Selon un troisième mode de réalisation, les tronçons de l'enroulement hélicoïdal
correspondants aux zones Ze et Zi peuvent être de natures différentes, à savoir en
matériau de conductivité électrique différente, par exemple en faisant varier les
pourcentages des constituants de l'alliage formant le filament.
[0049] Selon un quatrième mode de réalisation du corps de chauffe selon l'invention, les
tronçons de l'enroulement hélicoïdal correspondants aux zones Ze et Zi peuvent comporter
un filament de diamètre différent, compris entre 0,10 et 0,50 mm, par exemple respectivement
0,20 mm pour la zone Ze et 0,40 pour la zone Zi.
[0050] Cependant, la nature du matériau du filament et son diamètre doivent être compatibles
pour une utilisation comme constituant de résistance électrique de corps de chauffe
de radiateur électrique, c'est-à-dire pouvoir subir sans dommages des températures
pouvant atteindre 450 à 500°C environ.
Exemple 1 (comparatif)
[0051] Le corps de chauffe est constitué d'un diffuseur du type de celui présenté à la figure
1, plan, de longueur de 700 mm et de largeur de 260 mm, en aluminium extrudé comportant
deux logements pour des résistances électriques chauffantes 3. Chacune des deux résistances
chauffantes 3 comporte une âme en filament métallique à enroulement hélicoïdal régulier
et uniforme à pas constant d'environ 1 mm et de diamètre 2,5 mm, ce qui correspond
à une longueur totale de filament de 5,10 m environ. Le filament proprement dit est
en alliage Nickel chrome à 80 % de Nickel et de section de diamètre voisin de 0,50
mm. La puissance électrique de chaque résistance est de 375 W. La puissance linéique
du corps de chauffe est de 1,07 W/mm.
[0052] La figure 10 schématise les isothermes à la surface du diffuseur.
[0053] On remarque que la région la plus chaude (point à Tmax = 292,3 °C) se trouve à proximité
de la région médiane, au niveau de la résistance chauffante supérieure. Plus on s'éloigne
de cette région médiane, plus la température diminue et la valeur de température minimale
localisée à l'extrémité basse à droite, le long du bord transversal du diffuseur,
est de Tmin = 208 °C. On obtient donc pour le corps de chauffe de l'art antérieur
une valeur de ΔT de 84,3 °C.
[0054] La température moyenne de ce corps de chauffe était de 184,6 °C.
Exemple 2 :
[0055] Le diffuseur tel que présenté à la figure 1 est plan, de longueur de 640 mm et de
largeur de 260 mm, en aluminium extrudé. Chacune des deux résistances chauffantes
3 comporte une âme en filament métallique (de même nature et diamètre que dans l'exemple
comparatif 1) à enroulement hélicoïdal à pas constant d'environ 0,95 mm dans la zone
intermédiaire Zi (correspondant à une puissance linéique de chauffe de 1,19 W/mm sur
une longueur de 220 mm), et de pas de 0,65 mm environ dans les zones d'extrémité Ze
1 et Ze
2 (correspondant à une puissance linéique de chauffe de 1,68 W/mm sur une longueur
de 65 mm). Le diamètre des spires de cet enroulement hélicoïdal est de 2,5 mm, ce
qui correspond à une longueur totale de filament de 5,10 m environ. La puissance électrique
de chaque résistance est de 375 W.
[0056] Les résultats sont présentés sur la figure 11. On remarque que le point chaud et
le point froid du diffuseur de la figure 11 se situent dans les mêmes régions que
pour le diffuseur de la figure 10 correspondant à l'exemple comparatif 1.
[0057] Le point le plus chaud (Tmax = 286,9 °C) est de valeur inférieure à celle du point
le plus chaud de l'exemple 1, alors que le point le plus froid est de valeur égale
: Tmin = 208 °C
(merci de confirmer). Le ΔT de seulement 78,9 °C, est réduit par rapport à celui de l'exemple 1.
[0058] La température moyenne est de 194°C.
[0059] On a donc amélioré l'homogénéité du diffuseur comme le montrent les courbes de la
figure 11. Malgré une longueur totale diminuée de 60 mm (c'est-à-dire diminuée de
9 %), la température maximale du diffuseur selon l'invention (exemple 2) est inférieure
de 5,4 °C seulement par rapport au modèle de base (exemple 1), tandis que le ΔT (Tmax
- Tmin) a également chuté de 5,4 °C et la température moyenne a augmenté de près de
10°C. Il est donc possible d'avoir des corps de chauffe de dimensions réduites par
rapport aux corps de chauffe de l'art antérieur avec une meilleure homogénéité de
la température.
[0060] De manière plus générale, l'invention est applicable à tous les types de corps de
chauffe pour radiateurs électriques rayonnants ou convecteurs existants actuellement
sur le marché, constitués d'une enveloppe dans laquelle est logé ce corps de chauffe.
[0061] La présente invention concerne également des procédés de réalisation des filaments
à enroulement hélicoïdal de forme correspondant par exemple à l'enroulement représenté
à la figure 7.
[0062] Les filaments métalliques à enroulement hélicoïdal sont fabriqués avec des machines
qui déforment un fil métallique et l'enroulent sur lui-même selon une direction longitudinale,
tel un ressort hélicoïdal. Selon l'art antérieur, le pas p du fil métallique est constant.
Pour fabriquer des filaments métalliques 5 à enroulement hélicoïdal avec des pas p
variables, à partir de filaments métalliques préfabriqués à pas p constant, plusieurs
procédés peuvent être mis en oeuvre.
[0063] Un procédé consiste à pré-étirer certaines portions du filament métallique 5, avant
de le loger dans le tube 6 de la résistance chauffante 3 (cf. figure 3), ou le logement
10 du diffuseur 2 (cf. figure 1). Cet étirement pourrait même aller jusqu'à obtenir
des tronçons presque rectilignes (le pas p du filament métallique 5 tendant alors
vers l'infini), dans certaines zones choisies.
[0064] Un autre procédé consiste à faire varier la tension du filament métallique 5 au cours
du remplissage du tube 6 ou du logement 10 avec le matériau diélectrique 7. Quand
une portion du filament métallique 5 est entourée par le matériau diélectrique 7,
il est possible d'étirer plus ou moins la portion du filament métallique 5, avant
de remplir un nouveau tronçon de tube 6 avec ledit matériau puis de le compacter.
La forme finale du filament après remplissage et compactage du matériau diélectrique
7 est par exemple schématisée par la figure 7.
1. Corps de chauffe (1) de radiateur électrique, du type comportant une résistance électrique
chauffante (3) associée à un diffuseur (2) métallique, sous la forme de plaque ou
d'ailettes, la résistance chauffante (3) comprenant une âme formée d'au moins un filament
métallique (5) à enroulement hélicoïdal noyé dans un garnissage en matériau conducteur
thermique et isolant électrique, tel que la magnésie, caractérisé en ce que l'enroulement hélicoïdal du filament métallique (5) présente au moins deux zones
de spires différenciées, se différenciant d'une zone à une autre par leur puissance
linéique de chauffe.
2. Corps de chauffe (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'enroulement hélicoïdal comporte deux zones de spires, dites zones d'extrémité (Ze
; Ze1, Ze2) de l'enroulement, disposées à proximité d'au moins un des bords du diffuseur (2),
et au moins une zone de spires intermédiaire (Zi; Zi1, Zi2, Zi3), disposée entre lesdites zones d'extrémité, les spires de ladite zone intermédiaire
se différenciant des spires d'au moins une desdites zones d'extrémité de l'enroulement.
3. Corps de chauffe (1) selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'enroulement des spires d'au moins une desdites zones d'extrémité (Ze ; Ze1, Ze2) présente un pas (p) différent de celui des spires d'au moins une zone intermédiaire
(Zi; Zi1, Zi2, Zi3).
4. Corps de chauffe (1) selon la revendication 3, caractérisé en ce que le pas (p) des spires d'au moins une des zones d'extrémité (Ze ; Ze1, Ze2) de l'enroulement hélicoïdal est inférieur au pas des spires d'au moins une zone
intermédiaire (Zi; Zi1, Zi2, Zi3) dudit l'enroulement.
5. Corps de chauffe (1) selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que le pas (p) des spires est progressivement décroissant de ladite au moins une zone
intermédiaire (Zi; Zi1, Zi2, Zi3) vers au moins une des zones d'extrémité (Ze ; Ze1, Ze2) de l'enroulement hélicoïdal.
6. Corps de chauffe (1) selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que les spires d'au moins une des zones d'extrémité (Ze ; Ze1, Ze2) de l'enroulement hélicoïdal présentent un diamètre différent de celui des spires
d'au moins une zone intermédiaire (Zi; Zi1, Zi2, Zi3).
7. Corps de chauffe (1) selon la revendication 6, caractérisé en ce que le diamètre des spires d'au moins une des zones d'extrémité (Ze ; Ze1, Ze2) de l'enroulement hélicoïdal est supérieur à celui des spires de ladite au moins
une zone intermédiaire (Zi; Zi1, Zi2, Zi3).
8. Corps de chauffe (1) selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que le diamètre des spires est progressivement croissant de ladite au moins une zone
intermédiaire (Zi; Zi1, Zi2, Zi3) vers au moins une des zones d'extrémité (Ze ; Ze1, Ze2) de l'enroulement hélicoïdal.
9. Corps de chauffe (1) selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisé en ce que les spires d'au moins une des zones d'extrémité (Ze ; Ze1, Ze2) de l'enroulement hélicoïdal sont réalisées en un matériau à plus faible conductivité
électrique que le matériau constitutif des spires de ladite au moins une zone intermédiaire
(Zi; Zi1, Zi2, Zi3).
10. Corps de chauffe (1) selon l'une quelconque des revendications 2 à 9, caractérisé en ce que le filament (5) métallique à enroulement hélicoïdal présente une section de filament
plus importante dans au moins une des zones d'extrémité (Ze ; Ze1, Ze2) dudit enroulement que dans ladite au moins une zone intermédiaire (Zi; Zi1, Zi2, Zi3).
11. Corps de chauffe (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le filament (5) métallique à enroulement hélicoïdal est un filament continu, d'un
seul tronçon.
12. Corps de chauffe (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que le filament (5) métallique à enroulement hélicoïdal est constitué d'un filament comportant
au moins deux tronçons disposés en série et reliés entre eux par des moyens de liaison
conducteurs électriques, chaque tronçon correspondant sensiblement à une zone de spires
différenciée.
13. Procédé de réalisation de l'enroulement hélicoïdal du filament (5) métallique à zones
de spires différenciées pour corps de chauffe (1) selon l'une quelconque des revendications
1 à 12, caractérisé en ce qu'il consiste, à partir d'un enroulement hélicoïdal uniforme, à étirer ou à resserrer
sélectivement au moins une partie des spires de l'enroulement hélicoïdal correspondant
aux dites zones.
14. Procédé de réalisation de l'enroulement hélicoïdal du filament (5) métallique à zones
de spires différenciées pour corps de chauffe (1) selon l'une quelconque des revendications
1 à 12, caractérisé en ce qu'il consiste, à partir d'un enroulement hélicoïdal uniforme, à augmenter le diamètre
d'au moins une partie des spires de l'enroulement hélicoïdal correspondant aux dites
zones d'extrémité.
15. Radiateur électrique, de type radiateur électrique rayonnant ou convecteur électrique,
comprenant un corps de chauffe disposé dans une enveloppe, le corps de chauffe étant
conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 12.