[0001] La présente invention concerne le domaine des dispositifs d'introduction d'air dans
un réservoir ou réseau hydropneumatique équipant une canalisation hydraulique, notamment,
dans un réseau d'évacuation d'eaux usées ou de liquides chimiques.
[0002] Un réservoir hydropneumatique peut être utilisé comme réservoir anti-bélier d'une
canalisation ou réseau hydraulique afin de compenser les effets de dépression et de
surpression provoqués par exemple par un arrêt de pompe ou la fermeture d'une vanne.
Le fonctionnement d'un tel réservoir est connu notamment par le document
FR 2 416 417. Dans un tel réservoir, l'eau ou le liquide sous pression situé en partie inférieure
est surmonté d'air ou de gaz également sous pression et dont la quantité doit rester
sensiblement constante pour que le fonctionnement correct de l'appareil soit assuré.
En effet, s'il y a manque d'air, la protection de la canalisation est insuffisante
et, s'il y a trop d'air, il y a risque d'échappement d'air dans cette canalisation,
ce qu'il faut éviter.
[0003] Le document
EP 0 617 227 décrit un système de régulation d'air pour réservoir hydropneumatique comprenant
une chambre d'introduction d'air qui peut être vidée par une électrovanne d'évacuation.
Une électrovanne d'admission d'air dans la chambre est ouverte. Puis on ferme les
deux premières électrovannes et on ouvre une électrovanne de remplissage pour chasser
l'air vers le réservoir. Les électrovannes sont commandées par un moyen de commande
relié à un détecteur qui émet un signal en cas de niveau d'eau supérieur au niveau
du détecteur. Ce système nécessite une alimentation électrique, ce qui peut s'avérer
coûteux dans des zones éloignées du réseau électrique et occasionne la perte d'une
certaine quantité de liquide, ce qui n'est guère souhaitable en cas d'eau potable
et est à éviter évidemment dans le cas d'autres liquides.
[0004] Dans le domaine du pompage des eaux, même des eaux usées chargées, la dissolution
de l'air dans l'eau est supérieure au dégagement gazeux. Il importe donc ce compenser
un déficit d'air.
[0005] Le document
EP 0 895 020 décrit un dispositif d'introduction d'air pour un réservoir hydropneumatique dans
lequel l'air est introduit dans une zone de faible pression, tel qu'à l'amont d'une
pompe, et ce par l'ouverture d'une électrovanne. Les pertes de liquide sont supprimées
mais une alimentation électrique est nécessaire et la commande del'introduction d'air
se fait par capteurs de niveau de liquide au contact de ce dernier si bien que le
fonctionnement peut être perturbé, par des dépôts en cas de pompage d'eaux chargées.
[0006] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients.
[0007] La présente invention a pour but d'améliorer l'introduction d'air dans un réservoir
hydropneumatique.
[0008] La présente invention vise à pouvoir introduire une quantité d'air adaptée lorsque
le besoin s'en fait sentir.
[0009] Le dispositif d'introduction d'air dans un réservoir hydropneumatique comprend alors
un capteur de la pression dans le réservoir hydropneumatique, une vanne commandée
par un signal provenant du capteur et débouchant à l'air libre d'un côté, un tube
relié par une extrémité à la vanne et par l'extrémité opposée à une canalisation reliée
au réservoir. Un premier clapet est disposé dans le tube pour empêcher le passage
de liquide dans le tube vers la vanne et un deuxième clapet est disposé dans la canalisation
entre le réservoir et le tube. Le deuxième clapet est fermé lorsqu'une pompe montée
sur la canalisation est à l'arrêt et ouvert lorsque la pompe démarre et fonctionne.
On bénéficie de la sorte d'une introduction d'air mécanique déclenchée lorsque la
pression d'air dans le réservoir devient trop faible. La présence d'une alimentation
électrique n'est plus nécessaire.
[0010] La canalisation peut être une canalisation de fort diamètre, par exemple comprise
entre 100 et 2500mm, dont le réservoir hydropneumatique assure la protection anti-bélier.
Le tube peut présenter un diamètre faible, de l'ordre de quelques dizaines de millimètres,
par exemple de 5 à 40mm.
[0011] Dans un mode de réalisation, la canalisation débouche dans le réservoir à une altitude
supérieure à celle à laquelle le tube débouche dans la canalisation. On favorise ainsi
la migration de l'air introduit par le tube dans la canalisation vers le réservoir.
[0012] Dans un mode de réalisation, le dispositif comprend un piège à air. Le piège à air
permet de diriger l'air introduit dans la canalisation vers le réservoir.
[0013] Dans un mode de réalisation, le capteur comprend des masses de réglage. On peut ainsi,
lors de la mise en service, effectuer un réglage fin adapté aux caractéristiques réelles
du réseau de liquide qui diffèrent toujours quelque peu des caractéristiques nominales.
[0014] Dans un mode de réalisation, le capteur comprend au moins un élément élastique de
réglage, par exemple, un ressort.
[0015] Dans un mode de réalisation, le capteur comprend un piston et un cylindre, l'une
étant fixe et l'autre mobile. Une pièce de commande de la vanne peut être reliée à
la partie mobile. La liaison peut être assurée de façon directe, par l'intermédiaire
d'un levier, par exemple un bras de levier articulé.
[0016] Dans un mode de réalisation, le capteur est relié à la vanne par un bras de levier.
Le bras de levier peut être gradué. Des masses de réglage peuvent être disposées sur
le bras. On peut ainsi effectuer le réglage d'une façon similaire à l'utilisation
d'une balance romaine.
[0017] Dans une variante, la vanne est actionnable électriquement. Le dispositif comprend
une liaison électrique avec le capteur.
[0018] Le dispositif peut comprendre un réglage de la durée d'ouverture de la vanne. Le
réglage peut être effectué sur le capteur de pression ou relié au capteur de pression.
[0019] Dans un mode de réalisation, le dispositif comprend un organe de pilotage temporisé
entre l'ouverture et la fermeture de la vanne.
[0020] Avantageusement, le capteur comprend un soufflet disposé entre une plaque pleine
et une plaque perforée. La plaque perforée peut déboucher dans le réservoir. Une chambre
peut être définie entre le soufflet, la plaque pleine et la plaque perforée. La plaque
pleine peut être disposée en position supérieure et la plaque perforée en position
inférieure, la vanne se présentant sous la forme d'un obturateur disposé sur une surface
supérieure de la plaque pleine. L'obturation peut venir en contact avec un orifice
du tube.
[0021] Lorsque la pression dans la chambre du capteur égale à la pression dans la partie
remplie de gaz du réservoir hydropneumatique est suffisamment élevée, l'obturateur
obture l'extrémité du tube. Lorsque cette pression devient inférieure à un seuil de
pression choisi, pouvant être modifié par réglage, la plaque pleine s'affaisse entraînant
avec elle l'obturateur, qui dégage alors l'orifice du tube par lequel peut circuler
l'air. Si la pression de liquide dans la canalisation est suffisante, le premier clapet
disposé sur le tube reste fermé. Si la pression dans la canalisation diminue, alors
ce clapet s'ouvre, l'air provenant de l'atmosphère circule dans le tube en passant
par le clapet. Un certain volume d'air rentre alors dans la canalisation. Puis lorsque
la pression dans la canalisation augmente à nouveau, par exemple au démarrage d'une
pompe, le premier clapet se ferme. L'air est chassé par le liquide dans la canalisation
vers le réservoir et s'introduit dans le réservoir hydropneumatique, et est alors
comprimé à la pression régnant dans la partie gazeuse du réservoir hydropneumatique,
c'est-à-dire, la partie supérieure.
[0022] On introduit ainsi de l'air dans le réservoir hydropneumatique.
[0023] Si la quantité d'air introduite est toujours trop faible, les phases ci-dessus recommencent,
ce qui permet une nouvelle introduction d'air. Au contraire, si la pression dans le
réservoir hydropneumatique reste suffisante, alors la vanne reste fermée, indépendamment
de la position du premier clapet. Le deuxième clapet permet de maintenir une pression
de service du côté du réservoir hydropneumatique. Le deuxième clapet se ferme lors
d'un arrêt de pompe et s'ouvre lors d'un démarrage de pompe ou plus généralement lors
d'une reprise de la circulation de liquide dans la canalisation. L'air introduit dans
la canalisation en amont du deuxième clapet traverse alors le deuxième clapet et est
déplacé par le mouvement du liquide vers le réservoir hydropneumatique.
[0024] Dans un mode de réalisation, le réservoir comprend un tube intérieur s'étendant vers
le bas à partir d'une extrémité du réservoir. Le capteur est disposé dans le tube.
[0025] L'invention concerne également un système hydropneumatique à rechargement d'air comprenant
un réservoir hydropneumatique, une canalisation reliée au réservoir et un dispositif
d'introduction d'air tel que décrit ci-dessus.
[0026] Le système peut comprendre une pompe de circulation du liquide dans la canalisation.
Le deuxième clapet est fermé lorsque la pompe est à l'arrêt et ouvert dès qu'elle
démarre et tant qu'elle fonctionne.
[0027] Avantageusement, la canalisation, allant de la pompe au réservoir, est constamment
montante.
[0028] Le procédé d'introduction d'air dans un réservoir hydropneumatique relié à une canalisation
munie d'une pompe comprend des étapes de détection de la pression dans le réservoir
par un capteur, d'ouverture d'une vanne commandée par le capteur en cas de pression
insuffisante dans le réservoir, la pompe étant à l'arrêt, un clapet de la canalisation
étant fermé ; la vanne étant ouverte, la pression atmosphérique s'amorce dans le tube
provoquant la vidange de la canalisation ; lorsque la pompe redémarre, un clapet disposé
dans le tube se ferme sous la pression et empêche la remontée de liquide dans le tube,
l'air introduit dans la canalisation étant refoulé dans le réservoir, le clapet de
la canalisation s'ouvrant.
[0029] On assure ainsi une introduction d'air par des moyens mécaniques. On peut se passer
d'alimentation électrique, ce qui s'avère particulièrement économique.
[0030] La présente invention sera mieux comprise à l'étude de la description détaillée de
quelques modes de réalisation pris à titre d'exemples nullement limitatifs et illustrés
par les dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique d'un système hydraulique pourvu d'un dispositif
d'introduction d'air et,
- la figure 2 est une vue schématique d'un système hydraulique pourvu d'un autre dispositif
d'introduction d'air.
[0031] Comme on peut le voir sur la figure 1, le dispositif d'introduction d'air est destiné
à un réservoir hydropneumatique 1 sous forme d'un ballon dont une partie inférieure
1b est connectée à une canalisation hydraulique 2. La partie inférieure 1b du réservoir
hydropneumatique 1 est en général remplie de liquide, en particulier de l'eau et une
partie supérieure 1a du réservoir hydropneumatique 1 est en général remplie de gaz,
notamment de l'air. La quantité de gaz présente en partie supérieure 1a du réservoir
hydropneumatique 1, doit être comprise entre une limite inférieure et une limite supérieure
en fonction des dimensions du réservoir hydropneumatique 1, de la canalisation et
des pressions de service prévues. En cas de manque de gaz, le réservoir hydropneumatique
1 n'assure pas convenablement la protection du système hydraulique contre les coups
de bélier. Par ailleurs, la vidange du réservoir hydropneumatique 1 risque de s'effectuer
imparfaitement, ce qui l'empêche de remplir sa fonction. En cas de présence d'une
quantité excessive de gaz, lors d'une vidange du réservoir hydropneumatique 1, du
gaz risque d'être envoyé vers la canalisation.
[0032] Il se produit également des échanges entre le gaz et le liquide, parfois par dégazage
du liquide, et le plus souvent, par dissolution du gaz dans le liquide. Pour y remédier,
un dispositif d'introduction d'air est installé en amont du réservoir 1 dans la canalisation
2 et en aval d'une pompe d'alimentation 4 immergée dans une retenue d'eau qui peut
être un puits, un forage ou une bâche. Un clapet de retenue 5 est associé à la pompe
d'alimentation. Le clapet 5 est installé sur la canalisation 2 entre la pompe 4 et
le réservoir 1. Le clapet 5 évite un retour d'eau du réservoir 1 vers la pompe. Le
dispositif d'introduction d'air 3 comprend un capteur de pression 6 monté sur le réservoir
1 pour détecter la pression à l'intérieur dudit réservoir 1. Le capteur de pression
6 est monté sur la partie supérieure 1a du réservoir 1, de préférence au sommet. Le
capteur de pression 6 peut se présenter sous la forme d'un pressostat.
[0033] Le capteur de pression 6 peut être relié à la partie supérieure 1a du réservoir 1
par une portion de conduite 7 en vue de disposer le capteur de pression 6 au-dessus
du réservoir 1, limitant ainsi les risques de remontée de liquide dans le capteur
de pression 6.
[0034] Le dispositif d'introduction d'air 3 comprend un tube 8 de petit diamètre relativement
au diamètre de la canalisation hydraulique 2. Le tube 8 est relié à une extrémité
à la canalisation hydraulique 2 en amont du clapet 5, par exemple à une faible distance
dudit clapet 5. L'extrémité opposée du tube 8 est reliée à une vanne 9 permettant
de mettre en communication le tube 8 avec l'atmosphère extérieure. La vanne 9 peut
être de type mécanique ou électromécanique. La vanne 9 est commandée par un signal
provenant du capteur de pression 6 par l'intermédiaire d'un organe de pilotage 10
de type mécanique. En d'autres termes, le capteur de pression 6 génère un signal mécanique
transmis par l'organe de pilotage mécanique 10 à la vanne 9 commandée mécaniquement.
Le dispositif d'introduction d'air 3 comprend également un clapet 11 disposé dans
le tube 8, par exemple à proximité de la jonction entre le tube 8 et la canalisation
hydraulique 2.
[0035] Le clapet 11 est prévu pour permettre une entrée d'air provenant de la vanne 9 dans
la canalisation hydraulique 2 par l'intermédiaire du tube 8. Le clapet 11 empêche
une fuite de liquide et de gaz lorsque la pression dans la partie de la canalisation
hydraulique 2 en amont du clapet 5 est supérieure à la pression atmosphérique.
[0036] En d'autres termes, si la vanne 9 est fermée, l'introduction d'air dans la canalisation
hydraulique 2 est interdite. La vanne 9 étant ouverte, l'introduction d'air a lieu
si la pression dans la canalisation hydraulique 2 en amont du clapet 5 est inférieure
à la pression atmosphérique.
[0037] Par ailleurs, le clapet 5 est ouvert lors d'une circulation de fluide vers le réservoir
1, notamment lors d'un pompage. Le clapet 5 se ferme et reste fermé lorsque la pression
en amont devient inférieure et reste inférieure à la pression en aval du clapet 5
qui est sensiblement égale aux pertes de charge près à la pression dans le réservoir
1.
[0038] Après l'introduction d'air dans la canalisation 2 en amont du clapet 5, le clapet
11 se ferme lorsque la pression en amont du clapet 5 devient supérieure à la pression
atmosphérique et la vanne 9 se ferme sur commande de l'organe de pilotage 10 dépendant
de la pression dans le réservoir 1 détecté par le capteur de pression 6. Lorsque la
pression en amont du clapet 5 devient supérieure à la pression dans le réservoir hydropneumatique
1, ledit clapet 5 s'ouvre et l'air présent en amont dudit clapet 5 passe en aval et
atteint le réservoir 1 en y étant stocké dans la partie supérieure 1a. On augmente
ainsi la quantité d'air présente dans le réservoir 1.
[0039] Généralement le clapet 5 est disposé à une altitude inférieure à celle de la partie
inférieure 1b du réservoir 1, de telle sorte que l'introduction d'air ne puisse se
faire directement lorsque les pressions amont et aval par rapport au clapet 5 dans
la canalisation 2 sont inférieures à la pression atmosphérique.
[0040] Le capteur de pression 6 peut se présenter sous la forme d'un pressostat situé au
sommet du réservoir. Dans cette variante, le capteur est à distance du liquide, contrairement
à d'autres moyens de détection tels que flotteurs électriques à basculement, électrodes,
etc... peu fiables car sujets à encrassement ou dépôts.
[0041] Le capteur 6 ouvre la vanne 9 si la pression lors de la vidange du réservoir atteint
une pression P minimum réglée, correspondant à un déficit d'air. L'arrêt de la pompe
4 entraîne la vidange du réservoir, le liquide qu'il contient s'écoulant alors vers
l'aval de la canalisation 2 et le clapet 5 étant fermé par la pression exercée par
le liquide du réservoir. Au démarrage suivant de la pompe, le clapet 5 s'ouvre sous
la poussée de l'eau pompée (et de l'air éventuel), laissant l'écoulement s'effectuer
vers l'aval, c'est-à-dire, dans le réservoir et la canalisation 2.
[0042] L'introduction d'air se fait sans nécessiter l'installation d'un compresseur.
[0043] Pour que la vidange d'eau vers la bâche de pompage et ensuite l'entrée de l'air ainsi
introduit à sa place dans le réservoir soient faciles, la canalisation 2 allant de
la pompe 4 au réservoir 1 est de préférence constamment montante.
[0044] Dans le mode de réalisation illustré sur la figure 2, le tube 8 est de faible longueur,
par exemple, quelques dizaines de centimètres et peut être une portion sensiblement
verticale dirigée vers le haut à partir de la canalisation hydraulique 2. La vanne
9 peut être du type électrovanne et est commandée par l'organe de pilotage 10 de type
électrique formant interface de commande entre le capteur de pression 6 et l'électrovanne
9. Le capteur de pression 6 est alors configuré pour générer un signal électrique
qui est transmis à l'électrovanne 9, le cas échéant après un traitement effectué par
l'organe de pilotage 10. Ce mode de réalisation requiert une liaison électrique et
par conséquent une alimentation électrique qui peut parfois être assurée par un panneau
solaire et une batterie de stockage. Ce mode de réalisation s'avère particulièrement
adapté dans les cas où la distance entre le réservoir 1 et le clapet 5 est relativement
importante.
[0045] La distance entre le capteur 6 et le tube 8 peut être assez longue puisque la liaison
entre eux est uniquement électrique. Si c'était nécessaire une minuterie pourrait
être prévue afin de régler à volonté la durée d'ouverture de l'électro-vanne ou de
la prolonger au-delà de la pression maximale de premier remplissage du réservoir après
sa première vidange.
[0046] Dans le cas du mode de réalisation de la figure 2, le capteur de pression 6 ou pressostat
commande l'ouverture de la vanne à la pression Pmini et sa fermeture à une pression
supérieure. On peut ainsi maîtriser le temps d'ouverture et augmenter la précision
de fonctionnement. Enfin, si l'on ne désire pas obtenir un instant de fermeture de
l'électrovanne au-delà du pic de pression maximale, la fermeture de ladite électrovanne
par le pressostat à une pression inférieure ou égale à la pression maximale est possible.
En outre, l'organe de pilotage 10 peut comprendre une temporisation enclenchée à l'ouverture
de l'électrovanne 9 et provoquant la fermeture de ladite électrovanne à un instant
choisi en fonction de la durée écoulée depuis l'instant de fermeture. On parvient
ainsi, après un étalonnage, à une excellente précision sur la quantité d'air introduite.
[0047] Pour la mise en fonctionnement du réservoir, on peut prévoir une étape de prégonflage
en disposant des capteurs temporaires de niveau d'eau, par exemple sous la forme d'un
tube vertical transparent fixé sur deux valves prévues dans la paroi du réservoir,
l'une dans la zone en air et l'autre dans la zone en eau. Les deux valves sont ouvertes
et de l'air comprimé est injecté par l'une d'elles jusqu'à ce que le niveau de la
surface air/eau corresponde à la valeur souhaitée, soit un régime statique avec canalisation
2 pleine et pompe à l'arrêt, soit en régime permanent de pompage. Le tube peut ensuite
être enlevé en fin d'opération après fermeture des valves. La mise en service du réservoir
hydropneumatique est donc particulièrement simple. Le fonctionnement du dispositif
d'introduction d'air peut faire l'objet d'un réglage fin sur place, lors de la mise
en service de l'installation.
[0048] Le dispositif d'introduction d'air peut être installé sur des systèmes hydrauliques
d'eaux usées ou d'eau claire. Dans le cas du pompage d'eaux claires, avec pompes sans
clapet de pied, on prévoit l'élément de tube 8 avec son clapet 11 mais sans l'électro-vanne
9. Une électro-vanne est alors branchée directement sur la canalisation 2 près de
la pompe. Elle s'ouvre et se ferme comme le ferait l'électro-vanne 9 mentionnée plus
haut dans le texte.
[0049] Elle est ouverte et traversée par l'eau se vidangeant lorsque la pompe est à l'arrêt
et qu'un déficit d'air est constaté. Elle se referme dès que la pompe démarre.
[0050] Ce mode de réalisation convient très bien au cas des installations à arrêt/démarrages
fréquents, notamment pour le refoulement d'eaux usées. Le mode de réalisation avec
temporisation de fermeture de la vanne convient particulièrement aux installations
présentant un volume de canalisation 2 important entre le clapet et le plan d'eau
dans la bâche de pompage et où les intervalles entre arrêt et démarrage sont tels
qu'ils permettent la vidange totale, si nécessaire, de cette partie amont de la canalisation
2.
[0051] En d'autres termes, lors de la vidange du réservoir anti-bélier, la détection d'un
manque d'air est effectuée par un capteur de pression 6 (qui peut se présenter sous
la forme d'un pressostat) situé au sommet du réservoir.
[0052] L'arrêt de la pompe 4 entraîne la vidange du réservoir, le liquide qu'il contient
s'écoulant alors vers l'aval de la canalisation 2 et le clapet 5 étant fermé par la
pression exercée par le liquide se vidangeant du réservoir. Très généralement sur
les installations de pompage d'eaux usées, les pompes sont immergées dans une bâche
et ne comportent pas de clapet de pied, si bien qu'à l'arrêt du pompage et si la vanne
9 est ouverte, le tube 8 permet à la pression atmosphérique de s'exercer dans tout
ce tube, le petit clapet 11 s'ouvrant alors. Ainsi la partie de canalisation 2 située
à l'amont du clapet 5 peut commencer à se vider dans la bâche de pompage, à travers
la pompe 4.
[0053] Cette vidange de canalisation 2 dure tant que :
- la vanne 9 n'est pas refermée par le capteur 6 ou une minuterie. On peut ainsi régler
le temps de vidange, donc son volume.
- ou que la pompe 4 ne redémarre pas.
[0054] Le démarrage de pompe entraîne, d'une part, la fermeture du clapet 11, ce qui évite
une remontée de liquide dans le tube 8 et, d'autre part, permet l'introduction de
l'air ayant pris la place du liquide vidangé dans la canalisation 2 située en amont
du clapet 5 qui est maintenant ouvert. Cet air est repoussé et entre dans le réservoir
équipé à sa base d'un piège à air 12 (d'autres formes de piège sont possibles), ce
qui vient combler partiellement ou totalement le déficit constaté. Si cet apport d'air
est insuffisant l'opération sera répétée à l'arrêt de pompe suivant. L'introduction
d'air se fait ainsi, sans nécessiter l'installation d'un compresseur.
[0055] De plus, le système par capteur détectant une pression minimum, réglée en fin de
vidange du réservoir, est fiable, comparé à une détection de manque d'air en régime
permanent de pompage par niveau électrique : poires, électrodes ou sondes non en contact
avec l'eau. En effet, si la pression dans le réservoir en fin de premier remplissage
suivant sa vidange est supérieure à la pression en régime permanent de pompage, cette
détection électrique l'interprétera à tort comme un déficit d'air.
[0056] L'invention s'applique aussi aux réservoirs de régulation. Il suffit alors
- d'équiper les réservoirs de pressostats classiques, non en contact avec le liquide,
tarés aux pressions d'arrêt et de démarrage des pompes,
- d'installer un détecteur électronique de niveau de liquide agissant si, lors de l'arrêt
d'une pompe commandée par son pressostat, le niveau de liquide est supérieur à la
valeur normale, ce qui correspond à un déficit d'air. Ce détecteur peut être une électrode
en eaux claires ou, ce qui est bien préférable car sans aucun contact avec le liquide,
du type ultra-sons, radar, repérage magnétique ou encore pesée de l'ensemble réservoir
plus liquide contenu, etc.
- Le détecteur délivre alors un signal à la vanne électrique 9 qui s'ouvre et se ferme
comme dans le cas des réservoirs anti-bélier.
1. Dispositif d'introduction d'air (3) dans un réservoir hydropneumatique (1), caractérisé par le fait qu'il comprend un capteur (6) de la pression dans le réservoir, une vanne (9) commandée
par un signal provenant du capteur et débouchant à l'air libre d'un côté, un tube
(8) relié par une extrémité à la vanne (9) et par l'extrémité opposée à une canalisation
(2) reliée au réservoir, un premier clapet (11) disposé dans le tube pour empêcher
le passage de liquide dans le tube vers la vanne et un deuxième clapet (5) disposé
dans la canalisation entre le réservoir (1) et le tube (8), le deuxième clapet (5)
étant fermé lorsqu'une pompe (4) montée sur la canalisation est à l'arrêt et ouvert
dès que la pompe (4) démarre.
2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel la canalisation (2) débouche dans
le réservoir (1) à une altitude supérieure à celle à laquelle le tube (8) débouche
dans la canalisation.
3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la vanne
(9) est actionnable électriquement et comprend une liaison électrique avec le capteur
(6).
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant un système
de réglage de la durée d'ouverture de la vanne (9).
5. Dispositif selon la revendication 4, dans lequel le système de réglage est relié au
capteur de pression (6).
6. Dispositif selon la revendication 4, dans lequel le système de réglage comprend une
minuterie.
7. Système hydropneumatique à rechargement d'air, comprenant un réservoir hydropneumatique
anti-bélier (1), une canalisation (2) reliée au réservoir et un dispositif (3) selon
l'une quelconque des revendications de 1 à 6.
8. Système selon la revendication 7, dans lequel la canalisation (2) allant de la pompe
(4) au réservoir (1) est constamment montante.
9. Système selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le signal
provenant du capteur est mécanique.
10. Procédé d'introduction d'air dans un réservoir hydropneumatique anti-bélier ou de
régulation relié à une canalisation munie d'une pompe comprenant des étapes de :
- détection de la pression dans le réservoir par un capteur,
- ouverture d'une vanne commandée par le capteur en cas d'insuffisance de pression
dans le réservoir, la pompe étant à l'arrêt, un clapet de la canalisation étant fermé,
- la vanne étant ouverte la pression atmosphérique s'exerce dans le tube (8), ce qui
provoque la vidange de la canalisation (2) et son remplissage par de l'air.