[0001] La présente invention a pour objet une gaine flexible de protection comprenant un
corps longiligne formé d'une paroi définissant deux surfaces, l'une interne et l'autre
externe, pourvues d'annelures, de cannelures ou d'ajours transversaux utiles à la
flexion de la gaine, et d'une fente ou incision longitudinale ménagée d'une extrémité
à l'autre de ce corps. L'invention porte également sur un procédé de fabrication de
cette gaine ainsi que sur l'utilisation de cette dernière pour la protection d'un
chant, d'une arête ou d'un bord d'un objet, en particulier celui d'un pare-brise.
Un dispositif ou outil de montage facilitant l'assemblage de la gaine sur un tel objet
ainsi qu'un procédé pour effectuer un tel assemblage fait également partie de la présente
description.
[0002] Bien que le domaine d'utilisation associé à la présente invention soit principalement
axé sur la protection des pare-brise et vitres de véhicules motorisés, on relèvera
toutefois que l'emploi de la présente gaine, que l'outil de montage ainsi que le procédé
pour l'assemblage de cette dernière, ne sont nullement limités aux pare-brise ou aux
vitres en tout genre mais pourraient parfaitement s'appliquer à n'importe quels autres
objets dont les bords (chants, arêtes ou contour) nécessiteraient d'être protégés
en vue par exemple de leur stockage, manutention ou de leur transport.
[0003] D'un point de vue terminologique et pour éviter toute ambiguïté dans la suite du
présent exposé, on utilisera ci-après le terme bord pour décrire et englober aussi
bien les arêtes, les chants ou le contour d'un objet. Généralement, un tel objet,
voire une ou plusieurs de ses parties, présente une forme comparable à celle d'une
paroi. On comprendra donc que le bord de cet objet se réfèrera au bord de cette paroi.
[0004] On connaît de nombreux renforts, gaines ou autres dispositifs prévus pour protéger
les bords ou arêtes d'objets présentant généralement de grandes surfaces planes ou
incurvées, tels que panneaux, portes ou vitres. Le document
FR 2 624 103 décrit un profilé réalisé dans une matière élastique, comme une mousse de polyéthylène,
dont la section droite présente une forme proche de celle d'un fer à cheval. La surface
interne de ce profilé est de forme polygonale et arrondie dans les angles. La mousse
confère la flexibilité nécessaire pour que ce profilé puisse suivre n'importe quel
bord d'un objet.
[0005] Le document
GB 2 250 313 décrit une bande de protection pourvue d'une section en forme de U. Une couche externe
est réalisée à partir d'un matériau thermoplastique souple tel qu'un caoutchouc et
une couche interne est formée à partir d'un matériau thermoplastique de type polypropylène.
Les deux branches du U se prolongent par des doigts permettant à la bande de s'agripper
sur le bord de l'objet à protéger.
[0006] Ce genre de bandes protectrices nécessite à la fois une certaine souplesse pour pouvoir
épouser au mieux les changements de direction des bords à protéger et doivent être
suffisamment épaisses pour conférer une protection efficace contre les chocs ou l'écrasement
résultant par exemple d'un stockage en position verticale d'un objet lourd.
[0007] Afin de réduire les coûts liés notamment à la nature et à la quantité de matière
première de ces bandes, il a déjà été proposé de réaliser des gaines de protection
à partir d'un tube annelé en matière plastique (chlorure de polyvinyle -PVC-), fendu
dans le sens longitudinal afin d'accorder à ce dernier une ouverture présente sur
toute sa longueur. C'est par cette ouverture que cette gaine de protection va pour
pouvoir être insérée sur l'arête de l'objet à protéger. La paroi annelée de ce tube
lui confère des surfaces interne et externe ondulées qui, dans le sens longitudinal,
sont formées d'une succession de crêtes et de creux. Grâce à ces annelures, le tube
présente une bonne flexibilité malgré la rigidité du matériau qui le constitue. Ces
deux facteurs combinés permettent de répondre à l'exigence de souplesse, utile pour
pouvoir épouser au mieux le contour de l'objet, ainsi qu'à la condition de rigidité
avantageuse pour pouvoir offrir une résistance suffisante à l'écrasement de la paroi
de la gaine, par exemple lorsqu'elle est soumise au poids de l'objet stocké en position
verticale.
[0008] Bien qu'étant de forme tubulaire, la section d'une telle gaine de protection pourrait
également être de forme carrée ou rectangulaire. Dans ce cas, au moins la surface
fendue et la surface opposée sont pourvues de cannelures ou d'une multitude d'ajours
transversaux. Par ce biais, la gaine peut être rendue flexible, au moins dans le plan
vertical passant par ces deux surfaces.
[0009] Si de telles gaines annelées, cannelées ou ajourées se prêtent bien à la protection
de bords rigides nus, il n'en va pas de même lorsque ceux-ci sont bordés d'un élément
saillant susceptible de se déformer facilement, tel qu'un joint élastomère. De tels
joints équipent notamment les pare-brise de la nouvelle génération qui ont évolués
avec l'arrivée d'une technologie permettant, par avance, le collage du joint sur le
verre du pare-brise, alors qu'auparavant le joint n'était mis en place que lors du
montage du pare-brise sur le cadre prévu à son agencement.
[0010] Lorsqu'un tel pare-brise est protégé par une gaine de type annelée et est entreposé
en position verticale, le joint le plus proche du sol, faisant également saillie du
bord du verre, est comprimé au fond de la gaine par le poids du pare-brise. Etant
donné que la paroi de la gaine est cannelée et possède ainsi une succession de crêtes
et creux, le joint se trouve ainsi comprimé contre cette paroi et, en raison de sa
souplesse, épouse naturellement la forme de ces cannelures. Après une durée de stockage
prolongée, le joint présente des déformations persistantes en forme de vaguelettes
le long de son bord libre. Ces déformations engendrent par la suite des problèmes
non négligeables, notamment durant l'opération de collage du pare-brise à son cadre-support
sur la carrosserie du véhicule.
[0011] Le but de la présente invention vise à remédier au moins en partie aux problèmes
pré-cités en suggérant une gaine flexible fendue de type annelé, cannelée ou ajourée,
qui intègre un moyen additionnel de protection. Ce moyen vise à minimiser ou empêcher
toute déformation en vaguelettes du bord de l'objet protégé ainsi que toute déformations
similaires infligées à un élément susceptible de se déformer facilement et faisant
saillie de ce bord.
[0012] A cet effet l'invention a pour objet une gaine flexible conforme à l'énoncé de la
revendication 1. L'invention porte également sur une utilisation de cette gaine selon
la revendication 7 ainsi que sur un procédé de fabrication de cette gaine conformément
à la revendication 8. L'invention porte encore sur un outil de montage pour l'assemblage
de cette gaine à un bord (arête, chant ou contour) d'un objet ainsi que sur un procédé
pour réaliser un tel assemblage, conformément aux revendications respectives 12 et
15.
[0013] Avantageusement, l'intégration d'un tel moyen permet d'obvier aux inconvénients susmentionnés
tout en conservant l'utilisation d'un matériau économique et résistant qui, en raison
de sa mise en forme annelée, cannelée, voire ajourée, conserve au corps de la gaine
la flexibilité nécessaire qui lui est alors nécessaire.
[0014] On relèvera toutefois que l'emploi d'une gaine annelée ou cannelée, par opposition
à une gaine ajourée ou de section torique, confère à la paroi du corps de la gaine
une épaisseur accrue pour un poids minimum. Cette épaisseur constitue également une
zone d'absorption pour les chocs et autres contraintes qui s'en trouvent avantageusement
amorties. Par ailleurs la rigidité d'un tel corps de gaine résiste également mieux
aux efforts de compression ou d'écrasement.
[0015] Avantageusement encore, la gaine de la présente invention est de conception simple
et fait recours à des matériaux légers de sorte que sa manutention s'en trouve très
aisée.
[0016] L'utilisation d'un outil spécifique pour l'assemblage de cette gaine sur le bord
de l'objet à protéger, facilite sa pose sur cet objet et minimise le temps nécessaire
aux opérations de protection et d'emballage de ce dernier. Avantageusement, cet outil
est de conception simple ce qui le rend aussi économique, fiable et d'utilisation
facile.
[0017] D'autres avantages apparaîtront à la lumière de la description détaillée qui va suivre
et qui, pour chaque objet de l'invention, se réfère à un mode de réalisation préféré
pris à titre nullement limitatif et illustré par les figures annexées dans lesquelles:
La figure 1 est une vue schématique en perspective d'une portion de la gaine flexible
selon le mode de réalisation préféré de la présente invention.
La figure 2 est une vue schématique en coupe verticale de la gaine assemblée sur le
bord d'un objet en forme de plaque, en l'occurrence un pare-brise de véhicule.
La figure 3 est une vue schématique en perspective oblique de l'outil de montage facilitant
l'assemblage de la gaine flexible sur le bord de l'objet associé.
Les figure 4a, 4b et 4c, sont respectivement des vues de face et de dessus et de gauche
de l'outil de montage illustré à la figure 3.
La figure 5 est une représentation schématique de l'outil de montage en cours d'utilisation
sur une portion d'un pare-brise vu de face.
La figure 6 est une vue en coupe selon la ligne VI-VI de la figure 5.
[0018] En référence à la figure 1, celle-ci illustre, dans une perspective schématique,
une portion d'une gaine 1 flexible destinée essentiellement à la protection d'au moins
un bord d'un objet sensiblement en forme de plaque. Cette gaine flexible comprend
un corps 2 longiligne, formé d'une paroi 10 définissant deux surfaces, l'une dite
interne ou intérieure 11 et l'autre dite externe ou extérieure 12. ces surfaces sont
pourvues d'annelures, qui, dans le sens longitudinal de la gaine, forment des ondulations
par succession de crêtes et de creux.
[0019] Le corps 2 de la gaine est en outre fendu dans toute sa longueur de sorte qu'il laisse
apparaître une fente ou une incision 4, ménagée d'une extrémité à l'autre du corps.
Une bande protectrice 5, souple et de préférence lisse, est disposée à l'intérieur
du corps 2 dans le plan passant par l'incision 4 et le vis-à-vis de cette dernière.
[0020] Selon le mode de réalisation préféré, illustré à la figure 1, la bande protectrice
5 forme à l'intérieur de la gaine une enveloppe 6 fixée, en ses bords longitudinaux
7a, 7b, au corps 2 de la gaine. De préférence et comme bien illustré à la figure 1,
la bande protectrice 5 est fixée à la surface externe 12 de la paroi 10 du corps de
la gaine. De préférence encore, la fixation est réalisée par soudure, en particulier
par soudure aux ultra-sons. En variante il serait également possible de la fixer par
collage, voire par agrafage.
[0021] Selon le monde de réalisation préféré, la bande protectrice 5 est réalisée à partir
d'un matériau souple et relativement extensible tel qu'un non-tissé. Avantageusement,
un tel matériau présente un faible poids tout en étant suffisamment solide et élastique
à la fois. Il présente également l'avantage d'être économique et de pouvoir être fixé
facilement à la surface du corps de la gaine, en particulier lorsque cette dernière
est annelée.
[0022] La gaine 1 de la présente invention est de forme sensiblement tubulaire, de préférence
de section circulaire. Cependant, elle pourrait parfaitement être de section ovoïde,
voire carrée ou rectangulaire. Dans ce dernier cas, le corps 2 pourrait présenter
des cannelures de sorte à former une succession de creux et de crêtes dans le sens
longitudinal, à savoir dans le sens de la longueur de la gaine. Ces cannelures pourraient
être ménagées soit sur les quatre faces du corps, soit sur la face intégrant l'incision
4 et sur la face opposée. En lieu et place des cannelures on pourrait aussi y ménager
des ajours transversaux ayant la forme d'une succession de fentes disposées perpendiculairement
à l'axe longitudinal du corps de la gaine. Une combinaison de cannelures et d'ajours
serait également possible. Dans tous les cas, les annelures, cannelures ou ajours
transversaux sont utiles à la flexion de la gaine et permettent au corps de celle-ci
de pouvoir se fléchir facilement malgré la nature relativement rigide du matériau
qui le constitue. Ainsi, la gaine permet d'épouser au mieux les contours des bords
des objets, même dans les cas où les bords sont anguleux, par exemple dans les angles
droits.
[0023] Le corps de la gaine est réalisé de préférence dans une matière plastique comme le
polypropylène, le chlorure de polyvinyle ou un polyamide. Cependant, elle pourrait
aussi bien être réalisée à partir d'un autre matériau, par exemple un matériau métallique.
[0024] Dans son utilisation préférée, la présente gaine 1 peut efficacement protéger le
bord d'un objet en forme de plaque plane ou incurvée. Une utilisation privilégiée
est celle de la protection des bords d'une vitre, en particulier d'un pare-brise bordé
d'un élément saillant susceptible de se déformer facilement, comme un joint élastomère.
[0025] La figure 2 représente, dans une vue schématique en coupe verticale, la gaine 1 assemblée
sur le bord 21 d'un objet 20 en forme de plaque, en l'occurrence un pare-brise d'un
véhicule. Comme bien illustré dans cette figure, ce pare-brise est bordé d'un joint
25 faisant saille du bord 21. Grâce à l'intégration de la bande protectrice 5 dans
le corps 2 de la gaine, en particulier au voisinage ou contre la portion de surface
intérieure 11 située en vis-à vis de l'incision 4, l'extrémité saillante du joint
peut avantageusement se trouver en appui contre la bande protectrice 5. Une pareille
situation se rencontre par exemple sur le bord le plus proche du sol d'un objet 20
entreposé en position verticale. Du fait que la bande protectrice soit intercalée
entre l'extrémité libre du joint 25 et les annelures, cannelures ou ajours transversaux
de la surface interne 11, cette bande protectrice tendue empêche le joint d'épouser
la succession de creux et de crêtes présentes à la surface intérieure 11 de la paroi
du corps de la gaine. Ainsi, aucune déformation en vaguelettes ne pourra se former
sur le joint, même après une durée prolongée de stockage du pare-brise en position
verticale.
[0026] En référence aux figures 1 et 2 on décrira à présent les étapes du procédé de fabrication
de la gaine flexible illustrée à la figure 1. En premier lieu, on procédera à l'application
de la bande protectrice 5 contre la fente ou l'incision 4 ménagée de façon rectiligne
et continue dans le corps 2 de la gaine 1. Cette première opération peut s'effectuer
par exemple en appliquant la bande contre le corps 2 ou inversement. On veillera en
outre à ce que la bande ainsi appliquée ne soit pas plissée. De préférence, cette
opération se déroulera sur une surface plane où le corps et/ou la bande protectrice
peuvent au moins y prendre temporairement appui.
[0027] La seconde étape du procédé consiste à insérer partiellement la bande protectrice
5 dans l'incision 4 de sorte que les bords longitudinaux 7a, 7b de cette bande protectrice
restent à l'extérieur du corps 2 de la gaine 1. Cette opération peut par exemple s'effectuer,
sur le banc d'une machine, au moyen d'un outil rotatif de forme discale. Ce dernier
sera alors apte à presser la bande sur son axe longitudinal afin de la faire pénétrer
de force dans le corps 2, au travers de l'incision longitudinale 4, jusqu'au proche
voisinage ou au contact de la surface interne 11 de la paroi du corps située en vis-à-vis
de cette incision.
[0028] La troisième étape du procédé de fabrication consiste à fixer les bords longitudinaux
7a, 7b de la bande 5 contre la surface externe 12 du corps de la gaine. De préférence
cette opération s'effectuera par soudure aux ultra-sons. Toutefois, d'autres méthodes
de fixation, telle que le collage ou l'agrafage, pourraient également être mises en
oeuvre dans cette étape, notamment en fonction des matières constitutives du corps
et de la bande protectrice et de leur aptitude à être assemblées et à adhérer l'une
à l'autre.
[0029] De manière optionnelle, une quatrième étape consistera à réceptionner la gaine flexible
1 ainsi produite. L'opération de réception se fera de préférence par enroulement de
la gaine, soit autour d'un moyeu à la manière d'une bobine ou d'un rouleau, soit dans
un réceptacle tel qu'un container.
[0030] De préférence encore, les étapes du présent procédé de fabrication s'effectuent en
continu sur le banc d'une machine. A cet effet, on procédera à l'approvisionnement
continuel du corps 2 fendu de la gaine et de la bande protectrice 5 en vue de leur
application l'un contre l'autre. En amont de cette application, il serait encore possible
de réaliser l'opération d'incision du corps dans le cas où ce dernier ne le serait
pas encore. Aussi, la bande protectrice 5 pourrait être issue d'un rouleau de grande
largeur et subir une opération préalable consistant à découper cette grande largeur
en une pluralité de bandelettes de largeur nécessaire et suffisante à la réalisation
de la présente gaine flexible. Le tranchage de cette bande protectrice en bandelette
peut encore s'effectuer en continu lors du déroulement de la bande de grande largeur.
Elle pourrait également s'effectuer en une seule opération par tranchage de l'entier
du rouleau en de multiples rouleaux de plus petite largeur.
[0031] La figure 3 est une vue schématique en perspective d'un outil de montage 30 facilitant
l'assemblage de la gaine flexible 1 sur le bord 21 de l'objet 20 à protéger. Les figures
4a, 4b et 4c sont respectivement des vues de face, de dessus et de gauche de cet outil
30. Ce dernier est constitué d'un fourreau 33, d'axe longitudinal 34, ouvert en ses
deux extrémités longitudinales. L'une de ces extrémités est appelée extrémité d'entrée
31 et l'autre est dite extrémité de sortie 32. Cet outil 30 intègre un moyen d'écartement
35 progressif, s'étendant sensiblement à l'intérieur du fourreau 33. Ce moyen d'écartement
35 est constitué de deux surfaces 35a, 35b convergentes en direction de l'extrémité
d'entrée 31, et divergentes en direction de l'extrémité de sortie 32. Comme mieux
visible à la figure 4b, la bissectrice de l'angle au sommet α de ces deux surfaces
35a, 35b est de préférence parallèle, voire confondue, à l'axe longitudinal 34 du
fourreau 33.
[0032] Selon le mode de réalisation préféré et comme bien illustré aux figures 3 et 4c,
le moyen d'écartement 35 progressif est de forme triangulaire. Les deux surfaces 35a,
35b sont planes mais pourraient également être convexes dans le cas où la forme de
ce moyen serait par exemple conique. Cette dernière pourrait également être pyramidale.
Dans une variante non illustrée, les arêtes supérieures de ces deux surfaces 35a,
35b pourraient encore être reliées afin d'améliorer la rigidité du moyen d'écartement,
en particulier du côté de l'extrémité de sortie du fourreau.
[0033] Comme bien illustré aux figures 3 et 4c, le fourreau 33 et le moyen d'écartement
35 de l'outil de montage 30 sont formés d'un seul tenant, par exemple par emboutissage
ou par moulage d'un plastic injecté. Cet outil pourrait être également réalisé dans
un autre matériau, tel que l'aluminium, voire à partir d'une pluralité de matériaux
en fonction des différentes contraintes que doivent subir certaines parties de cet
outil. De préférence, le moyen d'écartement 35 progressif fait saillie du fourreau
33 du côté de l'extrémité d'entrée 31, afin de faciliter son introduction dans la
fente ou l'incision 4 du corps 2 de la gaine. Par ailleurs, le fourreau 33 est doté
d'une échancrure 36, ménagée sur le dos du fourreau, en son extrémité de sortie 32.
[0034] La fonction de cette échancrure 36 sera mieux comprise en regard de la figure 5,
laquelle représente schématiquement et dans une vue de face, l'outil de montage 30
en cours d'utilisation sur une portion de pare-brise 20. La figure 6 donnant quant
à elle une vue en coupe selon la ligne VI-VI de la figure 5. En cours d'utilisation,
le sens de déplacement de l'outil de montage 30 est indiqué par la flèche 37 dans
la figure 5. En raison de l'inclinaison naturelle que prend cet outil lorsqu'il est
maintenu d'une main par son fourreau 33, il a été prévu d'entailler le fourreau de
l'échancrure 36, de sorte à ménager un espace de débattement suffisant pour que la
gaine 1 ne soit pas comprimée à la sortie du fourreau.
[0035] En référence aux figures 5 et 6 sera encore décrit un procédé pour l'assemblage,
sur le bord 21 d'un objet 20, de la gaine flexible 1 à l'aide de l'outil de montage
30 décrit ci-avant. L'objet 20 illustré dans ces figures est le même que celui représenté
dans la figure 2, à savoir un pare-brise bordé d'un joint élastomère.
[0036] La première étape de ce procédé d'assemblage consiste en l'introduction, dans le
fourreau 33, de la gaine flexible 1 incisée jusqu'à ce qu'elle traverse les deux extrémités
31, 32 de ce fourreau. Pour mener à bien cette première opération, on veillera à ce
que le moyen d'écartement 35 progressif soit inséré dans l'incision longitudinale
4 qui est ménagée dans le corps 2 de la gaine.
[0037] Dans la seconde étape, on effectuera l'insertion, sur le bord 21 de l'objet 20, de
la portion de gaine 1 située à proximité de l'extrémité de sortie 32 du fourreau.
Cette mise en place de la gaine sur le bord 21 s'opère facilement du fait qu'en l'extrémité
de sortie, les bords de l'incision 4 ont été suffisamment écartés l'un de l'autre
par le moyen d'écartement progressif prévu à cet effet. Une fois introduite sur le
bord 21 de l'objet en question, l'élasticité du corps de la gaine permet un maintien
suffisant de la gaine sur l'objet 20 sans qu'un moyen de fermeture additionnel ne
soit nécessaire.
[0038] La troisième étape de ce procédé d'assemblage consiste en les applications simultanées
sur le fourreau 33, d'une pression exercée contre le bord 21 de l'objet 20 et d'un
mouvement dont le sens de déplacement 37 est dirigé de l'extrémité de sortie 32 vers
l'extrémité d'entrée 31 du fourreau. De cette façon, on va pouvoir faire coulisser
le fourreau sur la gaine 1 et déposer progressivement cette dernière sur le bord 21
de l'objet en question. De part ce mouvement de déplacement, la gaine est automatiquement
introduite et déposée sur le bord 21 après que son incision eût été suffisamment écartée
par le moyen d'écartement progressif.
[0039] En variante non illustrée, l'outil de montage 30 pourrait également être doté d'un
sabot ou patin de guidage qui puisse s'adapter à l'épaisseur du bord 21 de l'objet
20 et qui ainsi pourrait améliorer le guidage et la pose de la gaine flexible 1 par
un meilleur suivi du bord 21.
[0040] Avantageusement, on comprendra que les annelures du corps 2 procurent une flexion
de la gaine 1 dans toutes les directions. Ainsi, cette dernière est apte à suivre
aisément n'importe quel bord 21 d'un objet, qu'il soit sinueux ou fortement anguleux.
[0041] Selon une autre variante, il serait également possible de disposer et de maintenir
la bande protectrice 5 contre la portion de surface interne de la paroi qui se trouve
en vis-à-vis de l'incision longitudinale 4. Dans ce cas, l'utilisation d'une bande
protectrice adhésive et de plus faible largeur pourrait être judicieuse. Cependant,
le mode de réalisation illustré à la figure 1 présente l'avantage d'offrir une plus
grande liberté de mouvement à la bande protectrice 5, laquelle grâce à l'enveloppe
libre qu'elle forme au sein du corps 2 n'est avantageusement pas maintenue par collage
ou par soudage dans le corps 2, contre la surface interne 11 située en vis-à-vis de
l'incision 4. Grâce à cela, l'extensibilité de la bande protectrice 5 s'en trouve
mieux exploitée et les risques de déchirement de la bande, notamment dans les portions
fortement anguleuses du bord d'un objet, s'en trouve d'autant amoindris.
[0042] Bien qu'un matériau de type non-tissé soit privilégié pour la réalisation de la bande
protectrice, on conviendra bien sûr que d'autres matériaux ou combinaisons de matériaux
aux propriétés voisines pourraient être aussi employés.
[0043] On notera encore que l'incision longitudinale 4 pourrait prendre la forme d'une fente
de faible largeur après enlèvement de matière du corps 2. Cependant, il a été constaté
qu'une simple incision sans enlèvement de matière convenait également et que cette
dernière solution présentait également l'avantage d'être plus économique à mettre
en oeuvre.
1. Gaine (1) flexible de protection comprenant un corps (2) longiligne formé d'une paroi
(10) définissant deux surfaces, l'une interne (11) et l'autre externe (12), pourvues
d'annelures, de cannelures ou d'ajours transversaux utiles à la flexion de la gaine,
et d'une fente ou incision longitudinale (4) ménagée d'une extrémité à l'autre dudit
corps (2), caractérisée en ce qu'une bande protectrice (5) est disposée à l'intérieur dudit corps (2), dans un plan
passant par ladite fente ou incision (4) et le vis-à-vis de cette dernière.
2. Gaine (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite bande protectrice (5) forme, à l'intérieur de la gaine (1), une enveloppe
(6) fixée en ses bords longitudinaux (7a, 7b) au corps (2) de la gaine (1).
3. Gaine (1) selon la revendication 2, caractérisée en ce que la bande protectrice (5) est fixée à la surface externe (12) de la paroi (10) du
corps (2) de la gaine (1).
4. Gaine (1) selon la revendication 2 ou 3,
caractérisée en ce que la bande protectrice (5) est fixée audit corps (2) par soudage ou par collage.
5. Gaine (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le matériau de la bande protectrice (5) est un non-tissé.
6. Gaine (1) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que ledit corps (2) est de forme tubulaire.
7. Utilisation de la gaine (1) selon l'une des revendications précédentes, pour la protection
d'un bord (21) d'un objet (20), notamment celui d'une vitre, en particulier d'un pare-brise
bordé d'un joint élastomère (25).
8. Procédé de fabrication de la gaine (1) selon l'une des revendications 2 à 5,
caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes:
a) application d'une bande protectrice (5) non plissée contre une incision longitudinale
(4) ménagée de façon rectiligne et continue dans un corps (2) de gaine (1) flexible,
b) insertion partielle de la bande protectrice (5) dans ladite incision (4) de sorte
que les bords longitudinaux (7a, 7b) de cette bande restent à l'extérieur du corps
(2) de la gaine,
c) fixation desdits bords longitudinaux (7a, 7b) de la bande (5) contre la surface
externe (12) du corps (2) de la gaine (1),
9. Procédé de fabrication de la gaine (1) selon la revendication 8, caractérisé en ce que les étapes s'effectuent en continu.
10. Procédé de fabrication de la gaine (1) selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'insertion partielle de la bande protectrice (5) s'effectue au moyen d'un outil
rotatif de forme discale, apte à presser cette dernière sur son axe longitudinal afin
de la faire pénétrer jusqu'au proche voisinage ou au contact de la surface interne
(11) de la paroi (10) du corps (2) située en vis-à-vis de ladite incision longitudinale
(4).
11. Procédé de fabrication de la gaine (1) selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'opération de fixation desdits bords longitudinaux (7a, 7b) de la bande protectrice
(5) s'effectue par soudure aux ultra-sons.
12. Outil de montage (30) pour l'assemblage, sur un bord (21) d'un objet (20), d'une gaine
(1) flexible et incisée selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisé en ce qu'il comprend un fourreau (33) d'axe longitudinal (34) ouvert en ses deux extrémités,
l'une dite extrémité d'entrée (31) et l'autre dite extrémité de sortie (32), ainsi
qu'un moyen d'écartement (35) progressif s'étendant sensiblement à l'intérieur dudit
fourreau (33) et constitué de deux surfaces (35a, 35b) convergentes en direction de
l'extrémité d'entrée (31) et divergentes en direction de l'extrémité de sortie (32).
13. Outil de montage (30) selon la revendication 12,
caractérisé en ce que ledit moyen d'écartement (35) progressif possède une forme triangulaire, conique
ou pyramidale.
14. Outil de montage (30) selon la revendication 12 ou 13, caractérisé en ce que le fourreau (33) et le moyen d'écartement (35) progressif sont formés d'un seul tenant.
15. Procédé pour l'assemblage, sur un bord (21) d'un objet (20), d'une gaine (1) selon
l'une des revendications 2 à 5 à l'aide de l'outil de montage (30) selon l'une des
revendications 12 à 14, comportant les étapes suivantes:
a) introduction de la gaine (1) flexible et incisée dans le fourreau (33) en insérant
le moyen d'écartement (35) progressif dans l'incision longitudinale (4) du corps (2)
de la gaine (1) jusqu'à ce que cette dernière traverse les deux extrémités (31, 32)
du fourreau (33),
b) insertion, sur le bord (21) de l'objet (20) à protéger, de la portion de gaine
(1) située à proximité de l'extrémité de sortie (32) du fourreau (33),
c) applications simultanées sur le fourreau (33) d'une pression exercée contre le
bord (21) de l'objet (20) et d'un mouvement dont le sens de déplacement (37) est dirigé
de l'extrémité de sortie (32) vers l'extrémité d'entrée (31) du fourreau (33) de sorte
à faire coulisser ce dernier sur la gaine (1) et à la déposer progressivement sur
le bord (21) dudit objet (20) à protéger.