[0001] La présente invention concerne un produit (isolant) pour l'isolation thermique, en
particulier de bâtiments et contenants (tels que réservoirs, tuyaux, etc), ce produit
étant particulièrement adapté et destiné à un usage à pression atmosphérique, à température
et à humidité ambiantes, et concerne également son procédé d'obtention.
[0002] Les isolants utilisés pour l'isolation thermique de bâtiments (en particulier de
murs ou toits de bâtiments) se présentent traditionnellement sous forme de feutres
enroulés ou de panneaux formés de laine minérale (de verre ou de roche) d'épaisseur
pouvant atteindre 300 mm ou plus. Pour des raisons, notamment, d'encombrement et de
souplesse d'utilisation, il est plus récemment apparu souhaitable de mettre au point
des produits isolants de plus faible épaisseur sans pour autant nuire aux propriétés
recherchées, en matière d'isolation thermique notamment.
[0003] Ainsi sont apparus ces dernières années des isolants dits « minces » formés de diverses
couches freinant le transfert de chaleur, dont généralement au moins une couche réfléchissant
les rayonnements infrarouges sous forme notamment d'une feuille métallique (en particulier
une feuille d'aluminium) usuellement associée à un film polymère (en particulier à
base de polyoléfine(s) ou de polyester) lui servant de support ou permettant son assemblage
à la ou aux autres couches de l'isolant. Les isolants minces présentant des performances
thermiques équivalentes aux produits traditionnels précités sont cependant plus coûteux
que ces derniers. En outre, la présence de feuilles réfléchissantes métalliques ne
permet généralement pas la respiration des supports revêtus de l'isolant (en particulier
ne permet pas le cas échéant de laisser passer la vapeur d'eau, etc.).
[0004] La présente invention a cherché à mettre au point des produits isolants, améliorés,
faisant appel à des matériaux réfléchissants mais qui soient à la fois performants
et restant économiquement raisonnables, en particulier permettant la respiration des
supports ou structures revêtus desdits produits tout en présentant de bonnes performances
thermiques pour un encombrement préférentiellement limité, ces produits étant particulièrement
adaptés et destinés à un usage à pression atmosphérique, à température et à humidité
ambiantes, notamment pour l'isolation de bâtiments.
[0005] Ce but est atteint grâce au produit isolant selon l'invention, formé d'une structure
en couche(s) renfermant au moins une couche fibreuse dotée (à sa surface) d'au moins
un revêtement métallique déposé directement sur la surface d'au moins une partie des
fibres de ladite couche fibreuse.
[0006] L'isolant selon l'invention se présente avantageusement sous forme d'une structure
en couches (ou multicouches ou empilement de couches ou structure sandwich) identiques
ou différentes choisies parmi différents types de couches, dont au moins une couche
fibreuse telle que mentionnée dans la définition de l'invention (ladite couche étant
désignée ci-après par « couche métallisée »). Il peut notamment comprendre plusieurs
desdites couches fibreuses métallisées et/ou il peut comprendre une ou d'autres couches
fibreuses, en particulier une ou des couches fibreuses dénuées de revêtement métallique
déposé directement sur la surface de leurs fibres (ce(s) dernière(s) couche(s) étant
désignée(s) ci-après par « couche(s) non métallisée(s) »), les couches fibreuses (métallisées
ou non) pouvant être réparties suivant une ou plusieurs nappes (ou lits) situées à
différents niveaux (ou à différentes épaisseurs) de l'isolant.
[0007] Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, l'isolant selon l'invention comprend
ainsi au moins une couche fibreuse métallisée comme défini selon l'invention et au
moins une couche fibreuse non métallisée, l'isolant ainsi formé étant particulièrement
performant et économique. De façon particulièrement préférée, il comprend au moins
une troisième couche fibreuse disposée de façon à avoir une alternance de couche(s)
fibreuse(s) métallisée(s) et de couche(s) fibreuse(s) non métallisée(s) (au moins
deux couches fibreuses non métallisées entourant au moins une couche fibreuse métallisée
ou, inversement et de préférence, au moins deux couches fibreuses métallisées entourant
au moins une couche fibreuse non métallisée), cette alternance s'opérant sur tout
ou partie de l'épaisseur de l'isolant.
[0008] Dans la description qui va suivre, on présentera des éléments caractéristiques qui
valent de façon générale tant pour une couche fibreuse métallisée que non métallisée.
[0009] La couche fibreuse mentionnée dans la définition de l'invention peut se présenter
sous une forme utilisée le cas échéant dans les isolants, par exemple sous forme d'un
mat ou d'un feutre, ou sous une forme généralement non valorisée en tant que matériau
isolant, telle qu'un voile (les voiles n'étant le cas échéant utilisés dans les isolants
qu'en surface pour obtenir un aspect particulier ou une qualité de toucher particulière).
Ces formes de couche fibreuse ont l'avantage de présenter une grande porosité ouverte
vers l'extérieur, perméable à la diffusion de vapeur d'eau. En particulier, cette
couche se présente sous forme d'une nappe formée de fibres (en particulier fils et/ou
filaments) enchevêtrées (formant une structure poreuse ou « discontinue »), ces fibres
pouvant être coupées ou continues (en général et avantageusement il s'agit de fibres
coupées). Bien qu'une structure ordonnée telle qu'un tissu puisse le cas échéant être
envisageable, il s'agit préférentiellement et généralement d'une structure de type
non-tissé telle qu'un voile, ou encore le cas échéant un mat, un feutre, etc. Cette
structure non-tissée peut néanmoins être associée à des éléments de renfort agencés
de manière régulièrement organisée, tels que des fils continus s'étendant dans une
ou plusieurs directions dans la surface de la couche, notamment sous forme de lignes
parallèles ou d'un maillage de fils, disposés perpendiculairement ou sous un angle
donné entre eux, constitué par exemple par une grille qui peut être incorporée ou
associée à la couche non-tissée. La couche fibreuse peut être formée de façon connue,
par exemple par voie sèche avec dépôt de fibres issues d'une filière ou un autre dispositif
de fibrage sur un tapis et éventuellement jonction des fibres entre elles par accrochage
mécanique, notamment par aiguilletage, ou chimique au moyen d'un liant appliqué sur
les fibres (voie permettant en particulier d'obtenir des mats ou des voiles épais)
ou bien par voie humide à partir d'une suspension de fibres dans un liquide filtrée
sur un tapis (voie permettant en particulier d'obtenir des voiles).
[0010] La couche fibreuse mentionnée dans la définition de l'invention peut être formée
de différents types de fibres (fibres minérales notamment de laine minérale telle
que laine de verre ou de roche, etc, et/ou éventuellement fibres organiques telles
que fibres polyester, polyoléfine, fibres organiques bi-composants etc), les fibres
pouvant être d'un seul type ou pouvant être un mélange de fibres (par exemple mélange
de fibres minérales et de fibres organiques, et/ou fibres composites). De préférence,
au moins une partie des fibres de la couche, ou, avantageusement, toutes les fibres
de la couche, sont des fibres inorganiques/minérales, en particulier des fibres de
verre, par exemple et avantageusement des fibres d'un verre présentant de bonnes propriétés
de réflexion et/ou d'absorption des rayonnements infrarouges (verre E, verre C, verre
à taux d'alumine élevé, en particulier supérieur à 18% en poids, etc.).
[0011] Généralement la couche fibreuse mentionnée dans la définition de l'invention comprend
également au moins un liant, permettant le cas échéant de lier les fibres entre elles,
ce liant étant généralement (mais non nécessairement) à base aqueuse et comprenant
généralement différents composés organiques (résine(s), additif(s), etc.), ce liant
étant choisi de façon à résister le cas échéant aux températures de mises en oeuvre
ultérieures. Le taux de liant peut être de l'ordre de quelques % ou dizaines de %
en poids par rapport à la couche, généralement inférieur ou égal à 30% (dans le cas
du voile par exemple de l'ordre de 15 à 30% en poids de matière sèche par rapport
au voile).
[0012] Avantageusement, la couche fibreuse mentionnée dans la définition de l'invention
présente une porosité (exprimée par la fraction volumique d'air présent dans la couche,
à savoir la proportion en % du volume d'air contenu dans la couche par rapport au
volume global apparent de la couche) supérieure à 10% (et pouvant le cas échéant atteindre
99% ou plus), de préférence supérieure à 30%, notamment supérieure à 50% et de façon
particulièrement préférée, supérieure à 80% (en particulier comprise entre 90 et 99,8%)
et/ou présente un grammage compris entre 30 et 5000 g/m
2, notamment de l'ordre de 30 à 1500 g/m
2, en particulier de 30 à 500g/m
2, par exemple de l'ordre de 30 à 150 g/m
2, en particulier de 50 à 120 g/m
2 (pour une couche sous forme d'un voile de verre notamment).
[0013] Cette couche fibreuse présente également avantageusement une perméance à la vapeur
d'eau (mesurée selon la norme ISO 12572) supérieure à 100 perm à 75% d'humidité relative
et supérieure à 200 perm à 25% d'humidité relative.
[0014] De façon surprenante, comme il apparaît dans la suite de la description, la combinaison
d'une telle couche fibreuse poreuse/perméable à la vapeur d'eau et de son revêtement
métallique constitue une structure suffisamment réfléchissante (bien que discontinue)
tout en rendant possible la respiration des supports revêtus de ladite structure,
ce qui n'est pas le cas des produits réfléchissants connus incorporant une ou plusieurs
feuilles de polymères métallisées. De façon avantageuse, la couche fibreuse revêtue
d'au moins une couche métallique telle que mentionnée dans l'invention (ou le produit
incorporant ladite couche fibreuse) conserve une bonne perméance à la vapeur d'eau
(pas ou peu de différence, en particulier diminution n'excédant pas 20%, généralement
n'excédant pas 10 ou 15%) par rapport à la couche fibreuse non revêtue (ou respectivement
par rapport au produit incorporant la couche fibreuse non revêtue), ladite couche
fibreuse métallisée présentant avantageusement une perméance supérieure à 90 perm
à 75% d'humidité relative et supérieure à 190 perm à 25% d'humidité relative.
[0015] Selon un mode de réalisation avantageux, le produit isolant selon l'invention comprend
comme couche fibreuse mentionnée dans la définition de l'invention au moins un voile
de fibres de verre. Ce voile peut être obtenu par toute technique connue en soi, en
particulier la technique dite par voie humide consistant à préparer une suspension
aqueuse de fibres de verre coupées, déposer cette suspension en une pellicule sur
un tapis filtrant soumis à une succion pour éliminer une partie de l'eau de la pellicule
déposée, appliquer une composition de liant (permettant de maintenir les fibres entre
elles) sur la pellicule humide, sécher le voile et réticuler le liant dans une étuve,
puis conditionner le voile de la manière désirée, le produit final se présentant sous
forme d'une feuille assez fine (par exemple d'épaisseur de l'ordre de 0,2 à 0,8 mm)
généralement conditionnée en rouleaux. Ce voile ou matériau en feuille mince est traditionnellement
de structure essentiellement isotrope (pas d'orientation préférentielle des fibres)
et est le cas échéant qualifié au moyen du « rapport d'isotropie » (rapport de la
résistance à la traction du voile dans le sens machine sur la résistance à la traction
du voile dans le sens travers) généralement de l'ordre de 1 à 1,5, allant parfois
jusqu'à 2. Les fibres de verre utilisées pour la réalisation de voiles sont de préférence
sous forme de fils coupés, présentant par exemple une longueur de l'ordre de la dizaine
de millimètres, notamment de 6 à 30 mm, en particulier d'environ 10 à 20 mm, mais
peuvent également être (au moins en partie) coupées à une longueur supérieure ou continues.
[0016] Selon un autre mode de réalisation, le produit isolant selon l'invention comprend
comme couche fibreuse mentionnée dans la définition de l'invention au moins un mat
de fibres de verre ou un voile de verre épais qui peuvent être obtenus préférentiellement
par la voie sèche, et dont l'épaisseur peut aller jusqu'à quelques millimètres, par
exemple de l'ordre de 0,8 à 5 mm, en particulier de 0,8 à 3 mm.
[0017] Suivant un autre mode de réalisation, le produit isolant selon l'invention comprend
comme couche fibreuse mentionnée dans la définition de l'invention au moins un feutre
de laine de verre ou de roche, qui peut être obtenu par des techniques de fibrage
conventionnelles pour la réalisation de laine minérale, et dont l'épaisseur peut être
de l'ordre de 5 à 200 mm, en particulier de 10 à 200 mm (tel qu'un de ceux utilisé
traditionnellement dans les isolants), avec une densité qui peut être de l'ordre de
7 à 50 kg/m
3, notamment de 7 à 25 kg/m
3, la couche étant ainsi suffisamment flexible pour que le produit isolant soit apte
à être conditionné en rouleau.
[0018] Ainsi de façon générale, un produit selon l'invention comprend au moins une couche
fibreuse métallisée, d'épaisseur pouvant être choisie notamment entre 0,2 et 200 mm.
[0019] De préférence, dans le mode de réalisation combinant (et en particulier alternant)
les deux sortes de couches fibreuses, les couches fibreuses métallisées peuvent présenter
une épaisseur inférieure à 10 mm et les couches fibreuses non métallisées sont choisies
de façon à présenter en outre une épaisseur inférieure à 10 mm, et en particulier
supérieure à 2 mm, notamment d'au moins 3 mm (en particulier de l'ordre de 3 à 6 mm,
notamment 5-6 mm, tout spécialement pour des couches à base de fibres minérales telles
que fibres de verre, ou de fibres organiques). Les couches fibreuses non métallisées
sont ainsi choisies de préférence parmi les matériaux de type feutre ou matelas fibreux
qui présentent des propriétés intrinsèques d'isolation thermique. Mais l'épaisseur
limitée des couches fibreuses non métallisées isolantes sélectionnée dans ce cas permet
de bénéficier d'un effet de peau ou de couche limite radiative abaissant la conductivité
thermique locale (la conductivité thermique du matériau sur cette épaisseur est plus
faible que la conductivité thermique apparente d'un matériau de structure fibreuse
identique mais d'épaisseur supérieure) réduisant plus encore, en combinaison avec
la présence des couches fibreuses métallisées qui réduit l'intensité du rayonnement
incident, le flux de chaleur radiatif transmis dans l'isolant. A titre d'illustration,
cet effet de peau se manifeste avantageusement sur une épaisseur optimale de 3 mm
environ pour un matelas isolant de fibres de verre d'environ 10 kg/m
3 de densité. Cette épaisseur sera d'autant plus faible que le matelas est dense.
[0020] La ou les couches fibreuses non métallisées également présentes le cas échéant peuvent
être choisies parmi les mêmes types de couches fibreuses que celles décrites pour
les couches fibreuses mentionnées dans la définition de l'invention ; en particulier
elles peuvent être à base de tout matériau isolant à base de fibres minérales, ou
organiques d'origine naturelle (végétale ou animale) ou synthétique (polymère), tel
que de la laine minérale, par exemple laine de verre ou laine de roche, ou de la laine
de chanvre, de mouton, des plumes, ou fibres à base de polymère(s) recyclé(s) ou non
(par exemple polyester), etc, chaque couche étant de préférence sous une forme souple
ou semi-rigide roulable, avec une densité préférentiellement inférieure à 50 kg/m
3, l'épaisseur de ces couches étant préférentiellement limitée comme explicité précédemment.
Cette ou ces couches sont de préférence sous forme de feutre(s) et sont préférentiellement
situées en couches(s) intermédiaire(s) dans l'isolant, mais il peut également s'agir
de voile(s) et/ou au moins une (de ces) couche(s) peut constituer au moins une face
externe du produit.
[0021] Dans un mode préféré de réalisation de l'invention, l'isolant comprend au moins deux
voiles de fibres métallisées et au moins un feutre de fibres non métallisées entre
les voiles.
[0022] De préférence également, le nombre total de couches fibreuses (métallisées ou non)
dans l'isolant selon l'invention n'excède pas 20 couches (ou feuillets).
[0023] Le revêtement métallique déposé directement sur la (ou à la) surface d'au moins une
partie des fibres de la couche fibreuse mentionnée dans la définition de l'invention
est avantageusement une couche (ou pellicule) superficielle mince (en particulier
d'épaisseur nanométrique), cette couche étant directement déposée à la surface de
la couche fibreuse, en particulier par une technique de dépôt par évaporation sous
vide comme explicité ultérieurement. Cette couche métallique revêt continûment la
surface des fibres exposée du côté extérieur à la couche. A cet égard, elle peut apparaître
continue au regard à une certaine distance de la couche fibreuse (respectivement du
produit), mais l'examen rapproché ou microscopique révèle une surface discontinue
épousant la surface du réseau de fibres, la porosité de la couche fibreuse revêtue
de la couche métallique étant approximativement conservée. Le revêtement métallique
est prévu généralement sur au moins une face de la couche fibreuse (au moins une des
faces de plus grandes dimensions), voire au moins deux faces (en particulier peut
recouvrir les deux faces opposées de plus grandes dimensions, ce qui permet notamment
de disposer la couche dans le produit sans veiller à une orientation particulière).
[0024] Le revêtement métallique peut être par exemple à base d'aluminium, de cuivre, de
zinc, d'argent, de titane, de chrome, de nickel, et/ou d'autres métaux ou composés
métalliques (par exemple des oxydes métalliques conducteurs tels que de l'oxyde d'indium
dopé à l'étain, de l'oxyde de zinc dopé à l'aluminium, de l'oxyde d'étain dopé à l'antimoine,
etc.), en particulier bons conducteurs de l'électricité, et/ou d'alliages entre ces
métaux (par exemple un alliage nickel/chrome ou argent/cuivre, etc.), etc., pur (métal
utilisé) ou quasiment pur ou éventuellement dopé ou allié (par exemple pour protéger
la couche des effets de la corrosion ou pour des raisons de facilité de dépôt ou d'adhésion,
etc.). Bien que le revêtement de la couche fibreuse par une seule couche métallique
soit généralement suffisant, la couche fibreuse mentionnée dans la définition de l'invention
peut également le cas échéant être revêtue de plusieurs couches, ces couches pouvant
être du même matériau (métallique) ou de matériaux différents (métalliques ou non,
au moins une des couches étant métallique selon l'invention). La ou les couches supplémentaires
sont préférentiellement de structure analogue à la couche métallique précédemment
décrite à savoir, revêtant continûment la surface des fibres exposées du côté extérieur
à la couche. Elles peuvent néanmoins être de structure globalement discontinue, c'est-à-dire
qu'elles sont déposées en îlots à la surface de la couche fibreuse. Par exemple, le
cas échéant, une première couche métallique peut être surmontée d'une autre couche,
par exemple de protection contre la corrosion (par exemple une couche de silice),
ou biocide (par exemple une couche de cuivre ou d'argent), etc.
[0025] Le produit isolant selon l'invention comprend généralement une ou plusieurs (par
exemple jusqu'à 10, voire plus) couches fibreuses dotées d'au moins un revêtement
métallique telles que mentionnées dans la définition de l'invention, lesdites couches
fibreuses pouvant être internes (par exemple au milieu du produit) et/ou en au moins
l'une des faces du produit (voire sur chacune de ses deux faces opposées de plus grandes
dimensions), les performances augmentant généralement avec le nombre de couches fibreuses
revêtues selon l'invention incorporées/présentes.
[0026] Le produit isolant selon l'invention peut éventuellement comprendre d'autres couches
de nature à apporter notamment une fonction d'isolation thermique, et/ou à conférer
au produit de la tenue mécanique, et/ou à permettre la liaison entre les couches du
produit, et/ou à améliorer la qualité au toucher ou à faciliter la manipulation du
produit. A titre d'exemples non limitatifs, on pourra choisir au moins une couche
parmi :
- de la mousse, ou autre matière cellulaire, organique ou minérale, atténuant les échanges
thermiques, par exemple une structure à cellules, de type par exemple « film à bulles
» ou « blister » (les cellules renfermant notamment de l'air et/ou au moins un matériau
permettant d'augmenter le pouvoir isolant du produit, tel qu'un gaz rare, un aérogel,
de la silice pyrogénée, etc), etc ,
- une autre couche réfléchissante non déposée sur une couche fibreuse (par exemple sous
forme d'une feuille ou film ou couche le cas échéant initialement indépendante ou
autoportante ou libre, c'est-à-dire n'ayant pas besoin d'une autre couche en support,
ou éventuellement sous forme d'une couche déposée sur une autre couche support telle
qu'un ou des feuillets plastiques, etc.),
- éventuellement un film à base de matière(s) organique(s) synthétique(s) (notamment
polymères),
- de la colle,
- une grille d'accrochage pour faciliter la pose ou la tenue du produit.
[0027] En outre, une ou plusieurs couches de l'isolant peuvent être additivées, notamment
lorsqu'une ou plusieurs propriétés et/ou fonctions sont recherchées (présence par
exemple d'un opacifiant infra-rouge), et/ou comprendre un ou des liants et/ou huiles
et/ou silicones, etc. Le cas échéant (en particulier sur l'une et/ou l'autre face
de l'isolant), une ou plusieurs couches (notamment une couche fibreuse sous forme
de voile) peuvent être surfacées ou renforcées et/ou armées (notamment pour ne pas
se déchirer) par exemple par l'ajout d'une grille de fibres organiques ou inorganiques
(fibres de verre).
[0028] De préférence également, le produit selon l'invention ne comprend que des couches
respirantes, c'est-à-dire perméables à la diffusion de vapeur d'eau, notamment poreuses
ou perforées (par exemple à base de fibres, et/ou de mousse à cellules ouvertes, et/ou
sous forme de film perforé, etc.) ou présentant une perméabilité à la diffusion de
vapeur d'eau dans au moins des conditions d'ambiance appropriées (par exemple une
membrane hygrorégulante adaptative , typiquement à base de polyamide ou autre polymère,
telle que le produit commercialisé sous la dénomination VARIO par la société SAINT-GOBAIN
ISOVER).
[0029] Dans une réalisation particulière, le produit selon l'invention comprend principalement,
voire uniquement, des couches à base essentiellement minérale (à l'exception le cas
échéant de liant(s) et/ou additif(s) et/ou de couches ou pellicules de revêtement
des couches) ce qui permet d'atteindre des niveaux élevés de résistance au feu. Des
couches organiques peuvent toutefois être tolérées si elles renferment des additifs
anti-feu ou sont autrement résistantes au feu, la quantité totale de matière organique
étant préférablement limitée en fonction du niveau de résistance au feu souhaité.
[0030] Les couches formant le produit sont posées les unes sur les autres et peuvent être
solidarisées entre elles de différentes façons, en particulier les différents feuilles,
films ou autres couches (initialement) indépendantes peuvent être assemblées par collage,
agrafage, couture, aiguilletage, éventuellement par soudure (thermique, ultrasons)
en cas de présence de matériaux appropriés (par exemple polymères) dans une ou des
couches ou par l'apport d'une couche intermédiaire fusible (telle qu'une couche hot-melt
ou une couche polyéthylène ou polyéthylène téréphtalate). Les couches superposées
peuvent le cas échéant être maintenues ensemble à l'intérieur d'une enveloppe (technique
dite d'encapsulation) avec ou sans solidarisation des couches entre elles. L'enveloppe
est constituée d'un matériau d'emballage, tel qu'un film plastique ou autre, de préférence
perméable à l'air, qui peut se présenter sous forme tubulaire fermé ou non aux extrémités.
De préférence, les couches indépendantes sont rendues solidaires par des liaisons
localisées ou ponctuelles (par couture, aiguilletage, etc.) par exemple par lignes
ou points, en divers endroits déterminés du produit (par exemple sur les bords ou
à intervalles réguliers sur la longueur du produit) notamment pour conserver une certaine
souplesse du produit (permettant par exemple son enroulement) et éviter les ponts
thermiques.
[0031] Le produit isolant selon l'invention est de préférence de faible épaisseur, son épaisseur
n'excédant pas dans ce cas 100 mm, et étant avantageusement inférieure à 50 mm, bien
que des avantages soient toujours constatés pour des épaisseurs allant jusqu'à 200
mm. L'épaisseur de chaque couche fibreuse dotée d'au moins un revêtement métallique
comme défini selon l'invention est généralement inférieure à 40 mm environ et de préférence
inférieure à 8 mm, en particulier inférieure à 5 mm (notamment pour une couche sous
forme d'un voile), l'épaisseur de chaque couche métallique déposée sur une couche
fibreuse est généralement inférieure à 2 µm et notamment inférieure à 1 µm, par exemple
de l'ordre de 500 nm ou plus.
[0032] Le produit isolant selon l'invention peut se présenter sous forme d'une nappe (généralement
multicouches) ou d'une feuille ou panneau (généralement multicouches), de préférence
flexible, et peut être le cas échéant conditionné enroulé.
[0033] La structure particulière du produit isolant (réfléchissant) selon l'invention, due
en particulier à la présence de couches fibreuses revêtues d'une couche métallique
telles que précédemment mentionnées, permet d'obtenir de bonnes propriétés d'isolation
thermique en même temps qu'une structure respirante (perméable à la diffusion de vapeur
d'eau) le cas échéant (si elle est dénuée d'autres couches non respirantes), présentant
une bonne tenue mécanique en même temps que thermique et le cas échéant incombustible
(en particulier quand la structure fibreuse est formée de fibres minérales), l'isolant
restant en outre économiquement avantageux.
[0034] Les performances thermiques améliorées de l'isolant selon l'invention se traduisent
par des valeurs de conductivité thermique λ avantageusement inférieure à 35 mW/m.K
environ, et de préférence inférieure à 32 mW/m.K environ (à titre de comparaison,
les matelas de laine minérale traditionnels présentent une conductivité thermique
λ couramment supérieure à 35, en particulier de l'ordre de 40 mW/m.K). La conductivité
thermique λ (en W/m.K) représente la quantité de chaleur passant au travers de l'isolant
(d'un mètre d'épaisseur, par m
2 et lorsque la différence de température entre les deux faces est de 1°K). Les valeurs
de conductivité thermique λ (comparées à pression et température identiques, en particulier
à pression atmosphérique (1 bar) et température ambiante (entre 10 et 25°C) sont mesurées
sur le modèle de la norme ISO 8301). Le gain de performance en matière de conductivité
thermique lié à la présence d'au moins une couche fibreuse revêtue d'au moins une
couche métallique selon l'invention peut aller notamment jusqu'à 20% (de moins en
conductivité thermique) par rapport au même produit ne présentant pas une telle couche
fibreuse, ce gain étant généralement d'au moins 1% (cas de l'adjonction de la couche
fibreuse à un produit déjà très performant), l'insertion dans un produit isolant existant
d'une couche fibreuse revêtue d'au moins une couche métallique comme mentionnée selon
l'invention pour réduire la conductivité thermique dudit produit étant également visée
dans la présente invention.
[0035] Parallèlement, le produit isolant selon l'invention réfléchit généralement de l'ordre
d'au moins 30%, voire d'au moins 40%, du rayonnement infrarouge incident (longueurs
d'onde comprises entre 5 et 22 µm, les mesures étant faites selon la règlementation
technique ACERMI RT A).
[0036] L'invention a également pour objet un procédé pour améliorer les performances thermiques
(réduction de conductivité thermique notamment) d'un produit isolant en couche(s),
sans pour autant réduire la capacité du produit à respirer, ce procédé consistant
à insérer (ou comprenant au moins une étape d'incorporation de), dans et/ou en surface
dudit produit, au moins une couche fibreuse dotée d'au moins un revêtement métallique
déposé directement sur la surface d'au moins une partie des fibres de ladite couche
fibreuse. Comme indiqué précédemment, le gain obtenu peut être important, par exemple
de plusieurs % et jusqu'à au moins 20%.
[0037] L'invention a encore pour objet un procédé d'obtention d'un produit isolant selon
l'invention, ledit procédé comprenant au moins une étape de dépôt d'une couche métallique
sur une couche fibreuse (destinée à faire partie du produit isolant, ladite couche
étant ensuite assemblée la cas échéant à une ou d'autres couches pour former l'isolant).
[0038] La couche métallique est préférentiellement déposée sur la couche fibreuse par une
technique d'évaporation sous vide (de type PVD, CVD, éventuellement assisté par plasma,
etc.), activée (par exemple par arc cathodique, pulvérisation cathodique, pulvérisation
par faisceau d'ions ou d'électrons, par laser) ou non, cette technique consistant
à évaporer la matériau à déposer, provenant de 'cibles' disposées autour de la charge,
par un effet thermique (températures supérieures à la température de fusion du métal
et inférieure à sa température d'ébullition, assistance le cas échéant d'un arc électrique,
d'un faisceau d'électrons, etc.), les particules évaporées (ou le cas échéant, notamment
lorsque l'évaporation est activée, la vapeur métallique ionisée) se condensant en
couche homogène mince continue (suivant le support à revêtir) fortement adhésive sur
les substrats (ici la couche fibreuse) à revêtir placés dans une enceinte sous vide.
Le dépôt métallique résultant, de type nanométrique ou micrométrique, par exemple
à base d'aluminium, de cuivre, etc (comme détaillé plus amplement précédemment), produit
une métallisation en surface de la couche fibreuse servant de support (dans le cas
d'une couche fibreuse sous forme de voile, l'ensemble formé par la couche support
et le dépôt réfléchissant se présente ainsi sous forme d'un voile métallisé, par exemple
aluminisé).
[0039] De façon surprenante on peut ainsi obtenir la couche fibreuse métallisée mentionnée
dans la présente invention, malgré notamment la porosité du support (couche fibreuse)
et la crainte pré-existante que le liant ou d'autres résidus liés au support perturbent
le dépôt de la couche métallique (par exemple par désorption d'eau) et nuisent à sa
qualité (le liant notamment ne venant pas perturber au final le dépôt de la couche
métallique).
[0040] Le dépôt de chaque couche métallique peut le cas échéant être réalisé en ligne lors
de la fabrication ou après fabrication de la couche fibreuse, par exemple en déroulant
la couche fibreuse, la revêtant par évaporation sous vide puis la rembobinant sur
un support, ces trois opérations se déroulant en continu dans une même enceinte sous
vide, le fait de rembobiner la couche fibreuse revêtue, de façon inattendue, n'altérant
pas celle-ci.
[0041] Comme indiqué précédemment, le procédé peut comporter une étape d'assemblage des
différents couches de l'isolant au moyen de différentes opérations telles que collage(s),
agrafage(s), couture(s), aiguilletage(s), soudure(s), localisé(s) ou continu(s), enveloppement
(dans une enveloppe perméable à l'air notamment), etc. Le procédé peut enfin comprendre
une étape de finition et conditionnement, comportant par exemple une étape de découpe
lorsque les couches sont assemblées en ligne sous forme de bande sans fin. De préférence,
l'isolant est assez flexible pour être conditionné sous forme de rouleau qui peut
être contenu dans un matériau d'emballage approprié.
[0042] Les exemples comparatifs suivants illustrent la présente invention sans pour autant
la limiter. Dans chacun de ces exemples, on considère un produit isolant formé de
6 couches de laine de verre de masse volumique 14 kg/m
3 et de conductivité thermique 33,4 mW/m.K de 8 mm d'épaisseur chacune.
[0043] Dans le premier exemple utilisé comme référence (produit non-conforme à l'invention),
le produit isolant est uniquement formé des 6 couches précitées.
[0044] Dans le second exemple, illustrant la présente invention, on intercale entre chaque
couche précédente une couche intercalaire (5 couches intercalaires en tout, l'isolant
étant alors formé des deux types de couches disposées en alternance), chaque couche
intercalaire étant formée d'un voile de fibres de verre métallisé de 0,8 mm d'épaisseur.
Ce voile est fabriqué selon l'invention à partir d'un voile commercialisé sous la
référence APH75 par la société Saint-Gobain Technical Fabrics (et présentant une porosité
d'environ 95%, un grammage de 75 g/m
2 et une perméance de 150 perm à 75 % d'humidité relative et de 210 perm à 25% d'humidité
relative ; ce voile ne présentant intrinsèquement pas de propriété notable de réflexion
des infra-rouge, cette dernière étant d'à peine 5%), que l'on soumet à un dépôt d'une
couche métallique d'aluminium de 2 µm d'épaisseur sur une seule de ses faces par la
technique de l'évaporation sous vide. Dans un évaporateur Balzers où est produite
une atmosphère d'aluminium à une pression de 2.10
-5 mbar et une température inférieure à 30°C, on fait défiler le voile de verre avec
une face exposée à l'atmosphère d'aluminium à une vitesse adaptée pour obtenir une
vitesse de dépôt (vitesse de croissance de la couche d'aluminium sur les fibres) de
l'ordre de 2 nm/s, la température du voile étant inférieure à 50°C.
[0045] Le voile revêtu est caractérisé par une capacité à réfléchir le rayonnement infra-rouge
à hauteur de 40% du rayonnement infrarouge incident (côté métallisé, pour des longueurs
d'onde comprises entre 5 et 22 µm, les mesures étant faites selon la règlementation
technique ACERMI RT A), la perméance du voile revêtu étant approximativement conservée,
ledit voile revêtu présentant une perméance de 100 perm à 75 % d'humidité relative
et de 205 perm à 25% d'humidité relative.
[0046] On fabrique le produit isolant du présent exemple illustrant l'invention par superposition
d'une couche de laine minérale, puis d'un voile aluminisé avec sa face revêtue sur
le dessus, puis on répète 4 fois cette séquence d'empilement, et l'on termine par
une couche de laine minérale.
[0047] Le produit obtenu a une épaisseur finale de 52 mm.
[0048] La conductivité thermique, mesurée selon la norme ISO 8301, sur des éprouvettes de
300mmX300mm de ces produits, est de 33,4 mW/m.K pour l'exemple de référence, et de
31,7 mW/m.K pour l'exemple selon l'invention soit un gain de performances thermiques
de 5%.
[0049] On observe par ailleurs que les propriétés de réflexion et de transmission du rayonnement
infra-rouge du voile métallisé utilisé se conservent dans le temps. En particulier,
après vieillissement en étuve climatique à 54 °C et 95% d'humidité pendant 15 jours,
la transmission et la réflexion infrarouge mesurées sur le voile métallisé restent
inchangées (en particulier la réflexion infrarouge côté métallisé reste élevée, de
l'ordre de 40% pour des longueurs d'onde notamment comprises entre 5 et 22 µm, les
mesures étant faites selon la réglementation technique ACERMI RT A).
[0050] L'isolant selon l'invention est notamment adapté à être utilisé à l'intérieur des
enveloppes de bâtiments, en particulier dans les combles, sur les murs ou les toits
à l'intérieur des habitations, pour l'isolation des containers (chauffe-eau, cuve,
tuyau, etc), etc., cet isolant étant particulièrement adapté et destiné à un usage
à pression atmosphérique, à température et à humidité ambiantes.
1. Produit d'isolation thermique, formé d'une structure en couche(s) renfermant au moins
une couche fibreuse dotée d'au moins un revêtement métallique déposé directement sur
la surface d'au moins une partie des fibres de ladite couche fibreuse.
2. Produit isolant selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite couche fibreuse est un non tissé, en particulier est un voile ou un mat ou
feutre.
3. Produit isolant selon l'une des revendications 1 à 2, caractérisée en ce qu'au moins une partie des fibres de ladite couche fibreuse sont des fibres minérales,
en particulier des fibres de verre, toutes les couches du produit étant de préférence
à base minérale.
4. Produit isolant selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ladite couche fibreuse présente une porosité supérieure à 10%, de préférence supérieure
à 30%, et de façon particulièrement préférée, supérieure à 80% et/ou présente un grammage
compris entre 30 et 5000 g/m2, par exemple de l'ordre de 30 à 500 g/m2 pour un voile de verre.
5. Produit isolant selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ladite couche fibreuse présente une perméance à la vapeur d'eau supérieure à 100
perm à 75% d'humidité relative et supérieure à 200 perm à 25% d'humidité relative.
6. Produit isolant selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le revêtement métallique de ladite couche fibreuse est constitué d'une seule couche
métallique sur une face de la couche, ou bien d'au moins deux revêtements métalliques
déposés chacun directement sur une surface de la couche fibreuse.
7. Produit isolant selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le revêtement métallique est à base d'aluminium, de cuivre, de zinc, d'argent, de
titane, de chrome, de nickel, ou d'alliages de ces métaux entre eux avec et/ou d'autres
métaux ou composés métalliques.
8. Produit isolant selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il comprend en outre au moins une couche fibreuse dénuée de revêtement métallique,
d'épaisseur préférentiellement inférieure à 10 mm, et en particulier en ce qu'il comprend une alternance de couches fibreuses métallisées et de couches fibreuses
non métallisées..
9. Produit isolant selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que son épaisseur n'excède pas 100 mm, le nombre de couches fibreuses n'excédant pas
de préférence 20 couches.
10. Produit isolant selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'il est assez flexible pour être conditionné sous forme de rouleau.
11. Procédé pour améliorer les performances thermiques d'un produit isolant en couche(s),
ledit procédé consistant à insérer, dans et/ou en surface dudit produit, au moins
une couche fibreuse dotée d'au moins un revêtement métallique déposé directement sur
la surface d'au moins une partie des fibres de ladite couche fibreuse.
12. Procédé d'obtention d'un produit isolant selon l'une des revendications 1 à 10, ledit
procédé comprenant au moins une étape de dépôt d'une couche métallique sur une couche
fibreuse par une technique d'évaporation sous vide.
13. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce que le dépôt de chaque couche métallique est réalisé en ligne lors de la fabrication
ou après fabrication de la couche fibreuse, par exemple en déroulant la couche fibreuse,
la revêtant par évaporation sous vide puis la rembobinant sur un support, ces trois
opérations se déroulant en continu dans une même enceinte sous vide.
14. Procédé selon l'une des revendications 12 ou 13, caractérisé en ce qu'il comprend au moins une étape de superposition d'une couche fibreuse non métallisée
avec la couche fibreuse métallisée, et d'assemblage des couches superposées.
15. Utilisation d'un produit selon l'une des revendications 1 à 10, en tant qu'isolant
thermique à pression atmosphérique, à température et à humidité ambiantes, notamment
en tant qu'isolant de parois de bâtiment.