[0001] L'invention concerne un procédé de refroidissement d'un système de traitement par
plasma d'un fluide ou mélange de fluides notamment gazeux comportant des moyens de
couplage entre une source de puissance micro-onde et un mélange de fluides notamment
gazeux circulant dans un tube diélectrique au niveau des moyens de couplage qui permettent
de transférer une partie de l'énergie micro-onde au mélange de fluides pour y créer
un plasma de manière à provoquer la rupture d'au moins certaines des liaisons chimiques
des molécules de fluides, ledit tube diélectrique étant refroidi par une circulation
d'un fluide de refroidissement en contact thermique avec la paroi extérieure du tube
à refroidir.
[0002] L'invention concerne également un système de destruction sélective de molécules chimiques
utilisant ce procédé de refroidissement.
[0003] Au cours de la fabrication des circuits intégrés, les multiples étapes de réalisation
des éléments semi-conducteurs et de leurs interconnexions font appel à des substances
à l'état gazeux utilisées dans des implanteurs ioniques ou des réacteurs de gravure
et de dépôt physique ou chimique (« PVD » ou « CVD »). Certaines de ces substances
peuvent être des gaz dits à « effet de serre », c'est-à-dire contribuant au réchauffement
global du climat lorsqu'ils sont présents dans l'atmosphère, tels que notamment certains
dérivés fluorés, en particulier les gaz connus sous l'appellation « PFC » (gaz perfluorés)
ou « HFC » (gaz hydrofluorocarbonés) ou certains fluides et notamment certains gaz
polluants atmosphériques immédiatement dangereux pour la vie ou la santé, et plus
particulièrement ceux qui sont toxiques, corrosifs, inflammables, pyrophoriques et/ou
explosifs.
[0004] D'une manière générale, dans la fabrication des semi-conducteurs tous les gaz dits
« précurseurs » de dépôt et tous les gaz de gravure, de nettoyage de réacteurs, etc...
sont récupérés à la sortie des réacteurs sous forme de mélanges et ces effluents doivent
être traités.
[0005] Dans d'autres applications comme la fabrication d'écrans plats du type plasma ou
LCD ou encore celle de cellules photovoltaïques, on utilise également des gaz et un
certain nombre de précurseurs gazeux ou délivrés sous forme de vapeurs lorsqu'ils
sont initialement à l'état liquide ou solide.
[0006] Dans d'autres applications, comme la séparation des gaz de l'air ou la purification
de gaz tels que le krypton ou le xénon provenant du résidu de distillation d'une colonne
argon dans une usine de séparation des gaz de l'air ou directement extraits d'un mélange
issu d'une nappe souterraine, le gaz obtenu comporte une faible quantité de gaz fluorés
tels que par exemple CF4 ou C2F6 qu'il est nécessaire d'éliminer au mieux du gaz à
purifier.
[0007] Pour détruire les gaz à effet de serre ou les gaz précurseurs de dépôt issus de ces
réacteurs de fabrication de circuits intégrés, il est connu par exemple de
EP-A-874537 d'utiliser des plasmas à pression atmosphérique qui sont engendrés par couplage d'une
onde électromagnétique ultra -haute fréquence (UHF) ou hyperfréquence (micro-onde
ou MW) transportée dans un guide d'onde jusqu'à un système « applicateur » de l'onde
au mélange gazeux qui permet de créer le plasma gazeux. Compte tenu du fait que l'utilisation
des ondes électromagnétiques est très réglementée (en raison des interférences potentielles
avec les télécommunications civiles et militaires), seules quelques bandes UHF ou
micro-ondes sont disponibles et autorisées pour les utilisations industrielles, scientifiques
et médicales (ISM) et en particulier pour la réalisation de ces plasmas, et notamment
les fréquences 2,45 GHz, 915 MHz, 434 MHz.
[0008] Les effluents gazeux tels que notamment les effluents de type PFC ou HFC émanant
des chambres de gravure sont systématiquement dilués dans de l'azote au niveau des
pompes à vide primaire à cause de leur dangerosité. Le mélange de gaz entrant dans
un système de traitement ou de destruction d'effluents du type susnommé est donc majoritairement
constitué d'azote.
[0009] L'utilisation à pression atmosphérique d'un gaz vecteur tel que l'azote requiert
une énergie importante pour ioniser le gaz et pour entretenir un plasma d'azote.
Par ailleurs, l'utilisation de tubes notamment en céramique, engendre des problèmes
de tenue en température des différents matériaux utilisés. Le tube à décharge est
en effet refroidi par un liquide caloporteur circulant d'une de ses extrémités à l'autre,
dans un espace déterminé entre ledit tube et un second tube externe coaxial servant
de confinement au liquide. Lorsqu'on fait fonctionner la source de plasma de manière
prolongée à haute puissance dans un gaz constitué en majorité d'azote ou d'air, du
fait de l'excellente conductivité thermique de la céramique, la température de la
surface externe au contact de la couche limite du fluide diélectrique de refroidissement
peut dépasser la limite de stabilité physicochimique de ce dernier. On peut ainsi
constater un début de polymérisation solide sur la paroi du tube, le dépôt formé absorbant
généralement les micro-ondes d'où un effet d'auto-emballement (car l'absorption augmente
généralement avec la température, de sorte que plus le tube est chaud, plus il a tendance
à chauffer encore davantage) et la création de zones très fortement surchauffées ayant
tendance à s'étendre graduellement. Ces très fortes contraintes thermiques dans une
très faible épaisseur sont susceptibles de conduire à la fissuration ou la rupture
du tube. Le fluide diélectrique caloporteur peut subir également une transformation
en volume et devenir trouble et malodorant, correspondant à la formation de produits
de décomposition suspectés d'être nocifs. Sans préjuger de la dégradation des propriétés
fonctionnelles du fluide (caractère diélectrique et propriété de transfert thermique),
la nocivité du produit usagé est inacceptable en milieu industriel. Ainsi par exemple,
l'utilisation de fluides siliconés comme le diméthylpolysiloxane (DMPS) a été abandonnée
compte tenu de la nocivité présumée des produits de décomposition à la chaleur.
Le document
US-B1-6 541 917 décrit un élément de canalisation pour dispositif de traitement de gaz par excitation
de ce dernier au moyen d'un rayonnement micro-ondes incident adapté pour produire
dans la gaz un plasma d'onde de surface.
[0010] L'invention vise à pallier les différents inconvénients mentionnés ci-avant en utilisant
un système de refroidissement du tube, notamment diélectrique, dans lequel est engendré
le plasma à pression atmosphérique, différent des systèmes utilisés dans l'art antérieur.
[0011] Selon l'invention, d'une part la circulation du fluide de refroidissement en contact
thermique avec le tube diélectrique s'effectue à co-courant avec la circulation du
fluide ou mélange de fluides dans le tube diélectrique et d'autre part le fluide de
refroidissement comporte au moins une huile choisie parmi les alpha oléfines linéaires
ayant une chaîne carbonée d'au moins dix atomes de carbone et/ou des liquides perfluorocarbonés
ayant une constante diélectrique ε inférieure à 2,5, une absorbance aux micro-ondes
tan δ comprise entre 10
-2 et 10
-4 et une chaleur spécifique C
p < 0.6 g.cal/g.°C.
[0012] Après avoir constaté du nombreuses ruptures prématurées de tubes diélectriques dues
à une surchauffe locale du tube, les inventeurs ont réussi à mettre en évidence un
certain nombre de résultats qui leur ont permis de réaliser l'invention. Notamment,
lors de la circulation à contre-courant du mélange de fluides à traiter (injection
vers le bas) et du fluide de refroidissement caloporteur (circulation vers le haut),
circulation à contre-courant qui est habituellement reconnue par l'homme de métier
comme permettant le meilleur échange thermique entre les fluides, les inventeurs ont
mis en évidence l'existence de bulles dans le liquide caloporteur au niveau du tube
céramique. Ainsi le film d'huile de refroidissement au contact de la paroi du tube
n'est pas continu du fait de ces bulles qui sont composées de gaz de l'air dissout
et d'huiles vaporisées. Ces phénomènes ont été confirmés par observation des changements
d'indice de réfraction du tube céramique. De façon tout à fait inattendue, l'inversion
du sens de circulation de l'huile (à co-courant avec la circulation du mélange de
fluides, c'est à dire dans le présent exemple, de haut en bas) permet un meilleur
refroidissement à la jonction céramique/huile et permet d'éviter la formation d'un
film d'huile vaporisée à cette même jonction.
On a également constaté que si les alpha-oléfines linéaires, notamment du type C14
donnaient déjà des résultats bien supérieurs aux liquides caloporteurs habituels (tels
que l'eau, notamment), l'utilisation de liquides perfluorocarbonés (PFC) donnaient
des résultats encore nettement améliorés, en particulier lorsque ces fluides avaient
les propriétés suivantes :
- Constante diélectrique ε < 2,5, de préférence ε < 2,0 ;
- 10-4 < tan δ < 10-2, de préférence < 10-3 ;
- Chaleur spécifique Cp telle que : Cp ≤ 0.6, de préférence Cp ≤ 0.3.
[0013] De plus, ces produits ayant une masse volumique très élevée (presque trois fois supérieure
à une alpha-oléfine de type C-14) la quantité de liquide à faire circuler pour évacuer
le même nombre de calories est nettement moins élevée, ce qui se traduit par une réduction
de débit du fluide caloporteur de l'ordre de 30%.
En outre ces produits perfluorés sont beaucoup plus stables thermiquement, ce qui
augmente la sécurité de fonctionnement du système de l'invention.
De préférence, on utilisera au moins une alpha oléfine linéaire, de préférence une
alpha oléfine linéaire C-14 ou tétradécène-1 et/ou un fluide perfluorocarboné (PFC)
ayant une constante diélectrique ε < 2 et/ou une absorbance tan δ < 10
-3 et/ou une chaleur spécifique Cp ≤ 0,3 g.cal/g.°C.
[0014] Selon une variante préférentielle de réalisation, l'injection du mélange de fluides
dans le tube s'effectue à la pression atmosphérique ou à une pression voisine de la
pression atmosphérique.
[0015] Selon une autre variante, on réalisera l'injection du mélange de fluide et/ou d'un
gaz complémentaire inerte sous forme d'un vortex dans le tube diélectrique.
[0016] Selon un autre mode préférentiel de réalisation de l'invention, le fluide à traiter
et le fluide de refroidissement circulent de haut en bas.
[0017] L'invention concerne également un système de traitement par plasma comportant :
- des moyens d'injection d'un fluide et/ou d'un gaz ;
- un tube diélectrique recevant le fluide et/ou le gaz ;
- un générateur de micro-ondes ;
- des moyens de couplage des micro-ondes et du fluide et/ou d'un gaz pour créer un plasma
dans le tube diélectrique ;
- des moyens de refroidissement du tube diélectrique placés à l'extérieur du tube, à
l'aide d'un fluide de refroidissement ;
- une source d'alfa oléfine linéaire et/ou de fluide perfluorocarboné reliée aux moyens
de refroidissement du tube ;
- des moyens pour faire circuler le fluide de refroidissement à co-courant du fluide
ou mélange de fluides à traiter, de préférence du haut vers le bas.
[0018] L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples de réalisation suivants, donnés
à titre non limitatif, conjointement avec les figures qui représentent :
- la figure 1, une vue schématique globale du système selon l'invention ;
- la figure 2a, une vue en coupe verticale d'une tête d'injection de fluides utilisant
un vortex et adaptable au système de la figure 1 ;
- la figure 2b, une vue en coupe selon A-A de la vue de la figure 1 ;
- la figure 2c, une vue en coupe horizontale selon B-B de la vue de la figure 2a ;
- La figure 3 est une variante de réalisation d'une tête d'injection créant un vortex.
[0019] Sur la figure 1, le système de traitement des gaz par plasma A comporte un applicateur
de champ 1 du type surfaguide tel que décrit dans
EP-A-874537, un échangeur thermique B et des moyens de lavage C, puis des moyens de nettoyage
à sec D (ou disposés dans l'ordre inverse si on le souhaite).
Le système A est alimenté par l'intermédiaire de la vanne Vd en gaz de démarrage du
plasma et/ou par l'intermédiaire de la vanne Vf en gaz à traiter et est issu de l'un
des réacteurs CVD1, CVD2, CVD3, ... CVDn, via les vannes respectives V1,V2,V3,..Vn
(ces gaz peuvent être des gaz issus de réacteurs de fabrication de semiconducteurs
ou d'écrans plats ou de fibres optiques ou de cellules solaires, etc..).
Le système A comporte aussi un tube diélectrique 16 entouré par un système de refroidissement
comportant un fluide caloporteur 19 absorbant suffisamment faiblement les micro-ondes
afin de garder la puissance disponible pour entretenir le plasma, circulant dans l'espace
18 délimité par le tube externe en silice 17 et le tube diélectrique 16. L'entrée
de fluide 19 est située dans la partie inférieure 13 du système A et la sortie 20
du fluide 19 après refroidissement du tube 16 est située dans la partie supérieure
24.
L'applicateur de champ 1 dans sa partie réduite centrale 3 (réduction du petit côté
de la section du guide d'ondes rectangulaire creux par rapport au standard) est traversé
par le tube diélectrique 16, le tube en silice 17 entourant l'espace 18 de circulation
du fluide de refroidissement. Des manchons en matériau conducteur électriquement 7,
8 jouant le rôle d'écrans électromagnétiques sont disposés respectivement autour de
la partie haute et basse des tubes susmentionnés. Entre la partie inférieure du manchon
7 et le tube diélectrique, on prévoit une distance radiale optimale afin d'obtenir
le couplage maximum entre le guide d'onde et le tube, sans perturbation des micro-ondes
par la présence du manchon.
La même distance radiale optimisée est prévue entre la partie supérieure du manchon
8 et le tube au niveau de la partie inférieure de l'applicateur 1. A leurs autres
extrémités, les manchons 7, 8 sont adjacents respectivement à la partie supérieure
24 et à la partie inférieure 13. L'applicateur de champ 1 en guide d'onde rectangulaire
creux comporte une partie centrale 3 de section réduite par rapport à la section standard
utilisée aux entrée/sortie 2, 4 situées de part et d'autre de cette partie centrale
3. La puissance micro-onde, lorsque le système est en fonctionnement, circule de la
partie latérale 2 vers la partie centrale 3, au niveau de laquelle les micro-ondes
sont concentrées pour être lancées le long du tube 16 de part et d'autre de cette
partie centrale 3 de l'applicateur de champ, de manière à créer un plasma dans le
tube 16 en lui cédant de l'énergie tout au long de la propagation de l'onde le long
du tube. Ce plasma est démarré en utilisant l'électrode 23 qui est solidaire du support
10 situé au-dessus de la partie supérieure 9 du système A. L'électrode 23 est maintenue
sensiblement selon l'axe du tube diélectrique 16 et elle est reliée à une source de
haute tension ou bobine de démarrage.
Le système de démarrage du plasma est relié a la vanne Vn et comporte essentiellement
deux branches : l'une reliée à une source d'argon Ar par l'intermédiaire d'un régulateur
de débit massique et d'une vanne VAr, l'autre à une source d'azote par l'intermédiaire
d'un régulateur de débit massique et d'une vanne VN
2.
L'échangeur thermique B permet de refroidir les gaz chauds issus du plasma du système
A et de les envoyer aux environs de 150°C au plus vers le laveur C et le nettoyeur
à sec D (ou vice-versa).
[0020] Sur la figure 2 est représenté un système d'injection de gaz (de démarrage ou à traiter)
sous forme d'un vortex. Les conduits d'injection de gaz et/ou de fluide arrivent tangentiellement
dans le conduit vertical 54, situé dans le prolongement du tube diélectrique 16, afin
de créer un effet de rotation des gaz et/ou des fluides injectés.
[0021] La figure 2a est une vue en coupe verticale de la partie supérieure 9, 24 du système
plasma A. Quatre conduits d'injection de gaz (57, 51), (58, 62), (59, 53), et (60,
64) tous visibles sur la figure 2b (qui est une vue en coupe selon A-A de la figure
1) permettent de créer ce vortex dans le conduit 54. Le support 10 de l'électrode
23 est solidaire de la partie supérieure 9 (24). Les quatre conduits d'injection sont
de préférence orientés (dans le plan horizontal) à 90° les uns des autres et peuvent
être orientés (dans le plan vertical) soit horizontalement soit de haut en bas. Les
conduits (70, 72) et (71, 73) (visibles sur la figure 2c qui est une coupe horizontale
B-B de la figure 2a) sont également connectés tangentiellement au conduit central
54 et orientés à 180° l'un par rapport à l'autre. Ils permettent l'injection d'un
gaz additionnel (par exemple de l'azote) lorsque le débit de gaz injecté dans les
quatre injecteurs situés dans le plan A-A est insuffisant pour maintenir un vortex.
(Un tel vortex permet de diminuer les échanges thermiques avec la paroi du tube diélectrique,
d'éviter le contact direct du plasma avec ce même tube diélectrique et d'éviter ainsi
une température trop élevée préjudiciable au tube diélectrique).
[0022] La figure 3 représente une vue schématique d'une variante de réalisation d'une tête
d'injection 9 de gaz à traiter dans le plasma, avec laquelle on réalise un vortex
efficace. Comme sur les autres figures, les mêmes éléments portent les mêmes références.
Cette tête d'injection 9 comporte une entrée d'introduction (11) des gaz à traiter
qui sont ensuite conduits via le canal 80 coaxial avec l'entrée 11 vers le canal périphérique
dont on a représenté les portions successives en coupe 81, 82, 83 et 84, ce canal
continu, entourant la partie centrale 85 pleine (structure semblable à celle d'un
escalier en colimaçon autour d'une colonne centrale 85). Cette partie centrale pleine
85 est de préférence réalisée en matériau conducteur et se termine par une partie
conique 86 inférieure servant d'électrode d'allumage du plasma qui est crée dans le
tube diélectrique 16. Les parties pleines 87, 88, 89, 90 et 91 en saillie par rapport
à l'axe 85 sont les parties pleines disposées en spirale autour de l'axe 85 délimitant
le passage du gaz. La partie supérieure 92 au-dessus de la partie centrale 85 vient
se loger dans une pièce mobile 93 assurant la fixation de cette partie centrale et
l'étanchéité aux gaz par le joint torique 94. De préférence, comme indiqué sur la
figure 3, le canal 81, 82,... conduisant le gaz afin de lui donner un effet de vortex
dans le tube 16, aura un axe incliné par rapport à l'horizontale compris entre environ
25° et 35°, plus préférentiellement de l'ordre de 30°.
EXEMPLE :
[0023] Différentes huiles de refroidissement ont été utilisées avec le système décrit sur
la figure 1 (avec et sans système de vortex tel que décrit sur les figures 2 et 3.
Le refroidissement s'est avéré bien meilleur notamment avec l'injection des gaz à
détruire sous forme d'un vortex à l'aide du dispositif de la figure 2 ou figure 3).
Les huiles suivantes ont donné toute satisfaction pour le refroidissement du tube
diélectrique.
Type d'huile |
Alpha oléfine C-14 |
FC 40* |
FC 43* |
FC 70* |
Constante diélectrique |
2.3 |
1.87 |
1.9 |
1.98 |
Tan δ |
5x10-3 |
7x10-4 |
7x10-4 |
7x10-4 |
Temp. ébullition °C |
250 |
155 |
174 |
215 |
Temp. Critique |
|
270 |
294 |
335 |
Masse volumique d (kg/m3) |
0, 771 |
1, 87 |
1,88 |
1, 94 |
Chaleur spécifique Cp (g.cal/g. °C) |
0, 5 |
0, 26 |
0, 26 |
0, 26 |
• * : huiles PFC de la société « 3M ». |
[0024] Si on utilise une huile « FC 70 » au lieu d'une huile « C-14 », le produit d x Cp
passe d'une valeur de 0,5 à une valeur de 0,38, ce qui se traduit par une réduction
de débit de 30% à performances égales.
[0025] Dans des applications dans lesquelles on convertit un gaz tel que NF
3 pour engendrer un mélange de fluor et d'azote, l'utilisation d'une huile de type
PFC pour le refroidissement du tube diélectrique sera beaucoup plus sûr. Une contrainte
est cependant de ne pas utiliser des polymères ou élastomères fluorés en liaison avec
ces huiles PFC.
1. Procédé de refroidissement d'un système (A) de traitement par plasma d'un fluide ou
mélange de fluides notamment gazeux comportant des moyens de couplage (7, 8) entre
une source (1) de puissance micro-onde et un mélange de fluides notamment gazeux circulant
dans un tube diélectrique (16) au niveau des moyens de couplage qui permettent de
transférer une partie de l'énergie micro-onde au mélange de fluides pour y créer un
plasma de manière à provoquer la rupture d'au moins certaines des liaisons chimiques
des molécules de fluides, ledit tube diélectrique (16) étant refroidi au moins partiellement
par une circulation d'un fluide de refroidissement en contact thermique avec la paroi
extérieure du tube à refroidir, caractérisé en ce que d'une part, la circulation du fluide de refroidissement en contact thermique avec
le tube diélectrique s'effectue à co-courant avec la circulation du fluide ou mélange
de fluides dans le tube diélectrique et d'autre part, le fluide de refroidissement
comporte au moins une huile choisie parmi les alpha oléfines linéaires ayant une chaîne
carbonée d'au moins dix atomes de carbones et/ou des liquides perfluorocarbonés ayant
une constante diélectrique ε inférieure à 2,5, une absorbance aux micro-ondes tan
δ comprise entre 10-2 et 10-4 et une chaleur spécifique Cp < 0.6 g.cal/g.°C.
2. procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on utilise au moins une alpha oléfine linéaire, de préférence une alpha oléfine linéaire
C-14 ou tétradécène-1 et/ou un fluide perfluorocarboné (PFC) ayant une constante diélectrique
ε < 2 et/ou une absorbance tan δ < 10-3 et/ou une chaleur spécifique Cp ≤ 0,3 g.cal/g.°C.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'injection du fluide ou mélange de fluides à traiter dans le tube s'effectue à la
pression atmosphérique ou à une pression voisine de la pression atmosphérique.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'on réalise l'injection du mélange de fluide et/ou d'un gaz complémentaire inerte
sous forme d'un vortex.
5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le fluide à traiter et le fluide de refroidissement circulent de haut en bas.
6. Système (A) de traitement par plasma comportant :
a) des moyens d'injection d'un fluide (19) et/ou d'un gaz ;
b) un tube diélectrique (16) recevant le fluide et/ou le gaz ;
c) un générateur (1) de micro-ondes ;
d) des moyens de couplage (7, 8) des micro-ondes et du fluide et/ou d'un gaz pour
créer un plasma dans le tube diélectrique (16);
e) des moyens de refroidissement du tube diélectrique placés à l'extérieur du tube
(18), à l'aide d'un fluide de refroidissement (19);
f) une source d'alfa oléfine linéaire et/ou de fluide perfluorocarboné reliée aux
moyens de refroidissement du tube ;
g) des moyens pour faire circuler le fluide de refroidissement à co-courant du fluide
ou mélange de fluides à traiter, de préférence du haut vers le bas.