[0001] L'invention se place dans le domaine de l'alimentation en eau chaude, particulièrement
en eau chaude sanitaire, Elle consiste en un dispositif assurant une qualité microbiologique
de l'eau chaude distribuée en rapport avec les exigences réglementaires qui plus est
avec une garantie améliorée de la stabilité de la température de ladite eau chaude.
[0002] Les réseaux d'eau chaude sanitaire, de par leur longueur (plusieurs centaines de
mètres en réseau collectif), présentent malgré tous les soins apportés, des risques
de contamination qui peuvent avoir des conséquences graves sur les individus.
[0003] On ne citera à titre d'exemple que la légionellose qui est une pneumopathie aiguë
grave due à un bacille Gram négatif,
Legionella pneumophilia, qui se propage par les systèmes d'air conditionné et les canalisations d'eau, particulièrement
d'eau chaude. On connaît malheureusement de nombreux exemples de contaminations d'individus
sensibles au travers de prises de douches dans des établissements hospitaliers.
[0004] Actuellement on obvient de l'eau chaude sanitaire au moyen de réseaux ouverts qui
comprennent au moins une alimentation en eau froide, un moyen de chauffage de l'eau
froide, accessoirement muni d'un moyen de régulation, et des canalisations qui débouchent
sur un orifice de distribution qui peut être par exemple un lavabo, un bidet, une
douche ou encore une baignoire, l'ensemble pouvant éventuellement être muni de moyens
de décontaminations, voire de stérilisation.
[0005] En général, l'utilisateur tempère la température de l'eau qu'il désire obtenir en
mélangent de l'eau chaude et de l'eau froide au travers de mélangeurs ou de mitigeurs,
éventuellement thermostatiques.
[0006] Bien entendu des solutions ont été proposée comme par exemple la mise en place sur
les réseaux de filtres théoriquement censés abaisser, voire annihiler, la contamination
microbienne.
[0007] Malheureusement on sait que les mitigeurs thermostatiques par exemple, même éventuellement
équipés de clapets anti-retour, qui du fait de leur conception technique s'obstruent
dans le temps et présentent ainsi un risque régulier de mélange eau chaude/eau froide
avec développement bactérien et biofilm irréversible, génèrent des pièges favorisant
la prolifération bactérienne. De plus, le manque de surveillance et d'entretien dont
ils sont le plus souvent l'objet, provoque souvent à court terme, des désordres multiples
y compris d'ordre bactérien dans les réseaux d'eau chaude sanitaire. Un biofilm se
développe et contamine de manière irréversible les canalisations de part et d'autre
du mitigeur.
[0008] Pour contourner ce problème, les fabricants robinetiers proposent depuis peu des
cartouches démontables permettant selon la nécessité du moment, la pratique d'un choc
thermique.
[0009] Ces interventions ne sont pas sans risques dans les établissements recevant du public
et tout particulièrement ceux liés à la santé.
[0010] En pratique les chocs thermiques effectués se limitent le plus souvent à l'augmentation
de la température des organes de stockage d'eau chaude sanitaire, ce qui est nettement
insuffisant. Leur extension sur le réseau implique une extrême vigilante afin de prévenir
des risques graves de brûlure par les utilisateurs.
[0011] Ainsi malgré ces précautions, la prolifération de bactéries, par exemple de type
Legionella pneumophila et/ou
Pseudomonas aeruginosa, perdure et le risque d'une contamination distale du réseau n'est pas éliminé.
[0012] Il a également été proposé l'association d'un préfiltre à celle d'un filtre terminal.
Cependant ce moyen est d'exploitation onéreuse, il faut renouveler les filtres tous
les 7 ou 14 jours, et il n'apporte pas non plus toujours la sécurité requise. En effet,
le préfiltre génère lui aussi du fait de son rôle d'obstacle, une zone de contamination
bactérienne souvent importante. Et là encore l'on sait que le manque de surveillante
et d'entretien sont souvent à court terme, générateurs de contaminations dans les
réseaux d'eau chaude distribuées.
[0013] On comprend donc qu'il existe un besoin d'un nouveau moyen de distribution d'eau
chaude sanitaire dont la qualité, particulièrement en ce qui concerne la contamination
par des microorganismes, soit améliorée et surtout constante.
[0014] C'est un des buts de la présente invention.
[0015] A l'inverse des réseaux d'eau chaude sanitaire, il est communément admis que le réseau
d'eau froide sanitaire est rarement une source de contamination, la concentration
en microorganismes se limitant à un seuil très inférieur aux exigences sanitaires.
[0016] Il est admis qu'une eau froide dont la température n'excède pas 15°C n'est pas considérée
comme une source à risque bactérien (Légionelle - pyocyanique, etc...).
[0017] On sait que les caractéristiques des réseaux d'eau froide sanitaire utilisé pour
les soins standard, dits de qualité Q1.2, ne nécessitent pas d'aménagements particuliers.
[0018] C'est pourquoi le principe de l'invention consiste à tirer partie de la qualité sanitaire
du réseau d'eau froide pour fournir de l'eau chaude sanitaire sans que le réseau d'eau
chaude ne soit un réseau ouvert, se mélangeant à l'eau froide.
[0019] Il a déjà été envisagé un réseau de distribution d'eau chaude (eau chaude distribuée)
comprenant un réseau d'eau chaude non distribuée et un réseau d'eau froide distribuée
après chauffage (eau chaude distribuée), ces deux réseaux pouvant entrer en contact
sans mélange, au travers d'un échangeur thermique, de telle sorte que dans l'échangeur,
au contact du réseau d'eau chaude non distribuée dit réseau de chauffage, l'eau froide
circulant dans le réseau d'eau froide s'échauffe à une température préprogrammée avant
d'être distribuée dans le réseau de distribution d'eau chaude (brevet allemand
DE 10 2004 013 219). Le réseau décrit dans ce document comprend un automate de régulation et ce document
décrit un tel réseau dans le but de limiteur les problèmes de calcification qui intervienent
dans de tels réseaux.
[0020] Cependant la solution décrite dans ce document, sans aucunement en critiquer la valeur,
laisse subsister certains problème que les législations nationales ne peuvent supporter.
Un premier problème du réseau décrit dans ce document réside dans l'apparition de
pressions différentielles variant dans le temps de distribution entre le réseau d'eau
froide distribuée et le réseau d'eau chaude ou réseau de chauffage, ce qui entraîne
des variations de la température de l'eau, En effet lorsque le réseau d'eau chaude
distribué comporte plus de deux points de puisage, la pression dans ledit réseau baisse
instantanément lorsqu'une seconde distribution débute alors qu'une première est en
cours. Cette variation de pression a pour conséquence une variation de la température
de l'eau chaude distribuée, Un tel réseau ne permet donc pas le régalage des pressions
dans les deux réseaux et particulièrement leur équilibrage, et par conséquence ne
permet pas la stabilisation de la température de l'eau. C'est pour résoudre ce problème
que les inventeurs ont donc eu l'idée, d'ajouter au réseau un équilibreur de pression.
[0021] Quand bien même la présence de l'équilibreur de pression améliore grandement la régulation
de la température de l'eau chaude distribuée, il s'avère que les législations nationales
deviennent de plus en plus exigeantes sur les écarts de température admissibles dans
les réseaux d'eau chaude distribuée. La différence entre la température la plus basse
admise et la température la plus haute admise tend à se réduire au fur à mesure des
évolutions de la législation. Il est donc nécessaire de pouvoir disposer d'un moyen
permettant une régulation très fine de la variation de la température de l'eau du
réseau d'eau chaude distribuée. C'est aussi un des buts de l'invention que de fournir
un tel moyen. Les inventeurs, après de long travaux de mises au point, ont fortuitement
compris que la combinaison des effets d'un équilibreur de pression positionné sur
les deux réseaux et des effets d'un moyen de régulation du débit de l'eau de chauffage
permet d'obtenir une régulation extrêmement fine de la température de l'eau chaude
distribuée.
[0022] Un autre avantage et non des moindres est que le réseau de distribution selon l'invention
présente le grand avantage qu'en cas de coupure de la circulation de l'eau froide
la circulation de l'eau dans le circuit d'eau chaude est automatiquement coupée. Cela
évite une surchauffe de l'eau froide stagnante qui lors de la reprise de la circulation
de l'eau chaude sanitaire pourrait avoir des conséquences négatives pour l'utilisateur.
La sécurité des utilisateurs est donc grondement améliorée.
[0023] De plus les moyens utilisés selon l'invention ne font appel à aucune électronique
excessive, aucune robotisation et ne sont que des moyens simples et classiques à mettre
en oeuvre ce qui permet en outre d'abaisser les coûts de l'installation.
[0024] Par la suite dans le texte on entend par
- eau chaude ou froide sanitaire, une eau chaude ou froide distribuée, présentant les
qualités microbiologiques recherchées c'est-à-dire une eau microbiologiquement admissible
pour une utilisation sans danger pour la santé humaine et/ou animal et circulant dans
un réseau ouvert. Une telle eau véhicule moins de 100 Unités Formant Colonie (UFC)/100ml
:
- eau chaude ou froide, une eau chaude ou froide distribuée ou non, présentant des qualités
microbiologiques non garanties, et circulant dans un réseau ouvert ou non ;
- réseau ouvert, un réseau de distribution d'eau, sanitaire ou non, qui débouche sur
un orifice de distribution qui peut être par exemple un lavabo, un bidet, une douche
ou encore une baignoire;
- réseau clôt, un réseau dans lequel circule en circuit fermé de d'eau, généralement
non sanitaire, qui ne débouche sur aucun orifice de distribution.
[0025] Ainsi l'invention a pour objet un réseau de distribution d'eau chaude, éventuellement
sanitaire,
caractérisé en ce qu'il comprend
- un réseau d'eau chaude dit de chauffage :
- un réseau d'eau froide ouvert ;
un équilibreur de pression ; et
au moins un moyen de régulation du débit de l'eau dans le réseau dit de chauffage,
le réseau d'eau chaude dit de chauffage et le réseau d'eau froide pouvant entrer en
contact sans mélange, au travers d'un échangeur thermique, éventuellement positionné
à proximité de l'orifice du réseau d'eau froide, de telle sorte que dans l'échangeur,
au contact du réseau d'eau chaude dit de chauffage, l'eau froide circulant dans le
réseau d'eau froide s'échauffe à une température préprogrammée avant d'être distribuée
dans le réseau de distribution d'eau chaude,
caractérisé en ce que le circuit d'eau chaude et le circuit d'eau froide sont reliés au dit équilibreur
de pression.
[0026] De façon préférentielle selon l'invention, l'équilibreur de pression est un équilibreur
de pression à membrane.
[0027] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, le réseau d'eau froide peut
être un réseau d'eau froide sanitaire.
[0028] Selon un autre mode de réalisation de l'invention, le réseau d'eau chaude dit de
chauffage peut être clôt ou ouvert. S'il est clôt, l'eau chaude circule en boucle
dans le réseau et est en permanence réchauffée. Si le réseau est ouvert, l'eau chaude
de chauffage après passage dans l'échangeur thermique sera évacuée et perdue au travers
d'une évacuation éventuellement munie d'une bonde à gorge. Il est compréhensible que
dans cette disposition l'utilisateur du réseau d'eau chaude sanitaire n'entre jamais
en contact avec l'eau chaude de chauffage perdue.
[0029] Préférentiellement selon l'invention le réseau d'eau chaude dit de chauffage est
un réseau clôt. Cela limite les risques et surtout abaisse les coûts de consommation
en eau et en moyen de chauffage.
[0030] On comprend que la température souhaitée de l'eau chaude distribuée par le réseau
selon l'invention, est obtenue par le réchauffement de l'eau froide circulant dans
le réseau d'eau froide ouvert, par les calories de l'eau chaude de chauffage circulant
dans le réseau d'eau chaude dit de chauffage clôt.
[0031] On comprend également qu'avant l'échangeur thermique on est en présence d'un réseau
de distribution d'eau froide ouvert et qu'après le passage dans l'échangeur thermique
ledit réseau de distribution d'eau froide ouvert devient un réseau de distribution
d'eau chaude sanitaire ouvert.
[0032] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, la température de l'eau
du réseau d'eau froide ouvert pourra être comprise entre 5°C et 25°C, préférentiellement
entre 10°C et 15°C.
[0033] Selon un autre mode de réalisation particulier de l'invention, la température de
l'eau du réseau d'eau chaude dit de chauffage pourra être comprise entre 45°C et 90°C,
préférentiellement entre 50°C et 70°C.
[0034] Selon l'invention, la température souhaitée de l'eau chaude distribuée peut être
obtenue en réglant, simultanément ou indépendamment, le débit des eaux dans le réseau
d'eau chaude dit de chauffage et/ou le réseau d'eau froide.
[0035] Selon une première variante de l'invention, le moyen de régulation du débit de l'eau
dans le réseau dit de chauffage peut se présenter sous la forme d'un robinet à pointeau
positionné sur ledit réseau. Dans cette variante il aussi possible d'ajouter un moyen
équivalent de régulation du débit de l'eau dans le réseau d'eau froide.
[0036] Avantageusement dans cette variante, le réseau de distribution d'eau chaude selon
l'invention peut comprendre un robinet à pointeau positionné sur le réseau dit de
chauffage et un robinet à pointeau positionné sur le réseau d'eau froide. Encorne
plus avantageusement selon l'invention, le robinet à pointeau positionné sur le réseau
dit de chauffage peut être positionné sur la partie dudit réseau située après l'échangeur
de température et le robinet à pointeau positionné sur le réseau d'eau froide peut
être positionné sur la partie dudit réseau située avant l'échangeur de température.
[0037] Selon une seconde variante de l'invention, le moyen de régulation du débit de l'eau
dans le réseau dit de chauffage peut se présenter sous la forme d'une vanne thermostatique
positionnée sur ledit réseau de chauffage, ladite vanne pouvant être commandée par
une sonde captant la température de l'eau circulant dans le réseau d'eau froide. Avantageusement
dans cette seconde variante de l'invention, ladite vanne thermostatique positionnée
sur ledit réseau de chauffage peut être positionnée sur la partie dudit réseau située
après l'échangeur de température et la sonde positionnée de telle sorte qu'elle puisse
capter la température de l'eau circulant dans la partie du réseau d'eau froide située
avant l'échangeur de température.
[0038] Quelque soit la variante de l'invention mise en oeuvre, la combinaison des effets
de l'équilibreur de pression et du moyen de régulation du débit de l'eau circulant
dans le réseau dit de chauffage peut permettre d'obtenir une régulation de la température
de l'eau chaude sanitaire (celle qui va être distribuée), donc une variation entre
la température la plus haute et la température la plus basse dans toutes les plages
désirées. Avantageusement, l'invention permet d'obtenir une variation de la température
de l'eau chaude sanitaire (celle qui va être distribuée) qui peut être inférieure
à 5°C, encore plus avantageusement inférieure à 2°C.
[0039] A titre d'exemple il est possible d'obtenir une eau chaude, avantageusement sanitaire,
à la température de 26°C, en réchauffant au travers de l'échangeur une eau froide,
avantageusement sanitaire, maintenue à 15°C et à un débit stabilisé de 4 litres /
minutes par de l'eau chaude à 50° C circulant dans le réseau d'eau chaude dit de chauffage
clôt à raison d'un débit de 2 litres/minutes.
[0040] Selon l'invention, tout échangeur thermique connu peut être utilisé pour réaliser
le réseau de distribution d'eau chaude, avantageusement sanitaire, selon l'invention.
A cet égard il est possible d'utiliser un échangeur de petite dimension, calibré pour
réchauffer un débit de 4 à 10 L /mn.
[0041] Ledit échangeur est de préférence un échangeur monocanal spiralé, voire constitué
d'un double enroulement en serpentin.
[0042] De préférence l'échangeur thermique peut être dimensionné de façon à ce que le volume
de liquide que peut contenir l'échangeur est inférieur ou égal à 250 millilitres,
équivalent à 2 mètres d'un tube de diamètre intérieur de 10 mm.
[0043] On comprend que selon l'invention, un réseau général d'eau chaude dit de chauffage
clôt unique peut être suffisant pour alimenter en eau chaude, avantageusement sanitaire,
l'ensemble des points de distribution d'eau chaude d'un bâtiment. Pour cela il est
aisé de comprendre qu'à chaque point de distribution d'eau chaude, avantageusement
sanitaire pourra correspondre une boucle du réseau d'eau chaude dit de chauffage clôt,
chaque boucle alimentant au moins un échangeur thermique, et chaque échangeur thermique
alimentait au moins un point de distribution d'eau chaude, avantageusement sanitaire.
[0044] Il est en effet possible d'imaginer qu'une même boucle du réseau d'eau chaude dit
de chauffage clôt peut être en contact avec plusieurs réseau de distribution d'eau
chaude, avantageusement sanitaire, autrement dit qu'un même réseau d'eau chaud dit
de chauffage clôt peut alimenter plusieurs échangeurs thermiques placés sur différentes
canalisations d'alimentation de différents points de distribution d'eau chaude, avantageusement
sanitaire.
[0045] Préférentiellement selon l'invention à un point de distribution d'eau chaude, avantageusement
sanitaire correspond une boucle du réseau d'eau chaude dit de chauffage clôt.
[0046] Il est également possible qu'un même bâtiment puisse comprendre plusieurs réseaux
de distribution d'eau chaude, avantageusement sanitaire, indépendants, basés sur le
principe de l'invention.
[0047] L'Homme du Métier saura adapter les différents réseaux aux contraintes qu'il rencontre
Ainsi le réseau selon l'invention pourra comporte en outre tout moyen de sécurité
et/ou tout moyen de visite, habituels en plomberie, comme des vannes, mécaniques et/ou
électriques, des regards de vidanges, des soupapes, des raccords auto-obturants permettant,
si nécessaire une désinfection thermique etc.
[0048] En particulier il est possible de renforcer la lutte contre les contaminations en
positionnant des clapets anti-retour à proximité des orifices de distribution et/ou
des orifices d'évacuation. De même, l'homme du métier saura ajouter au réseau des
purges régulières des parties du réseau amont et aval, afin d'éviter la croissance
bactérienne dans les réseaux d'eau. Ces purges peuvent être manuelles et/ou automatiques,
De préférence ces purges sont automatiques, toutes les 3 à 6 heures afin d'éviter
d'atteindre des seuils de développement microbien à risque.
[0049] Le réseau selon l'invention peut être utilisé dans tout lieu nécessitant une distribution
d'eau chaude, avantageusement sanitaire. Préférentiellement, ces lieux sont en général
des lieux recevant du public et particulièrement des lieux de soin comme des dispensaires,
des cabinets médicaux, des salles de soins infirmiers ou encore des hôpitaux. Selon
l'invention, le réseau permet de délivrer une eau dont les caractéristiques sont celles
du réseau eau froide -donc non perturbée par un mélange eau chaude et froide (eau
dite Q1.2). Afin que cette eau puisse être qualifiée d'eau bactériologiquement maîtrisée
(Q2.1), il est encore possible selon l'invention d'associer au réseau, un moyen supplémentaire
de stérilisation comme par exemple et préférentiellement le moyen mis au point par
la demanderesse et faisant l'objet du brevet
FR2693374.
[0050] L'Homme du métier saura éventuellement prévoir d'autres moyens pour qu'en cas de
coupure de l'arrivée d'eau froide, l'alimentation de l'eau chaude soit automatiquement
arrêtée, pour répondre aux normes de sécurité anti-brûlures dans les circuits de distribution
d'eau à usage sanitaire en collectivité.
[0051] Il peut être prévu, dans le réseau selon l'invention, un déclenchement non simultané
de l'ouverture/fermeture du réseau d'eau chaude et du réseau d'eau froide. De préférence,
l'ouverture du réseau d'eau froide est déclenchée avant l'ouverture du réseau d'eau
chaude, de façon à réchauffer le corps de l'échangeur et à obtenir la température
idéale pour l'utilisateur, et la fermeture du réseau du réseau d'eau chaude est déclenchée
avant la fermeture du réseau d'eau froide, afin de refroidir le corps de l'échangeur
et abaisser la température de l'eau restant dans l'échangeur.
[0052] L'invention sera mieux comprise si l'on se réfère à la figure 1 annexée qui représente
schématiquement un réseau de distribution d'eau chaude sanitaire selon l'invention
comprenant un lavabo et une douche.
[0053] On observe à la figure 1, 2 réseaux de distribution d'eau chaude sanitaire selon
l'invention, l'un (A) débouchant sur un lavabo et l'autre (B) débouchant sur une douche.
On note un circuit d'arrivée d'eau froide sanitaire (10), un réseau d'eau chaude clôt
(11), les réseaux de distribution d'eau chaude sanitaire (12), un équilibreur de pression
(13), et un moyen de régulation de la pression (14).
[0054] On peut encore noter que pour chaque réseau (A et B) de distribution d'eau chaude
sanitaire, le réseau d'eau chaude clôt (11) fait une boucle passant dans un échangeur
thermique (15). On note encore que le réseau d'eau froide sanitaire (10) passe également
dans l'échangeur thermique (15) et que de l'échangeur thermique sort le réseau de
distribution d'eau chaude sanitaire (12) alimentant le lavabo (A) ou la douche (B).
[0055] Chaque boucle du réseau d'eau chaude clôt (11), comme chaque réseau d'eau froide
(10) comprend un moyen de régulation du débit (14) de l'eau circulant dans ledit circuit
comprenant une électrovanne (14a) et une sonde (14b).
[0056] Sont également représentés tant sur les réseaux d'eau froide que sur les boucles
du réseau d'eau chaude, des raccords auto-obturants (16), positionnés sur des bossages
clapet, qui peuvent permettre si nécessaire de réaliser des chocs thermiques de désinfection
thermique du circuit distal de l'eau froide distribuée, par le réseau eau chaude à
55/60°C.
[0057] On note enfin la présence sur chaque canalisation de vannes (17) permettant la fermeture
des circuits
[0058] Le déclenchement de l'eau de distribution peut être assuré par une cellule infrarouge
détectant une présence et déclenchant l'ouverture des électrovannes eau froide et
eau chaude en même temps. La fermeture de l'électrovanne d'eau chaude peut être assurée
immédiatement dès que plus aucune présence n'est détectée. La fermeture de l'électrovanne
d'eau froide peut intervenir plusieurs secondes (3 à 5 s) après que plus aucune présence
n'est détectée, de façon à refroidir l'échangeur et éviter une stagnation de l'eau
froide réchauffée.
[0059] De plus la cellule infrarouge peut être programmée de façon à déclencher automatiquement
une purge du réseau d'eau froide (par exemple 6 heures après la dernière utilisation
du réseau), afin d'éviter toute stagnation d'eau à distribuer dans l'échangeur et
la création du biofilm qui nécessite une stagnation d'au moins 12 heures pour s'installer
de façon irréversible.
1. Réseau de distribution d'eau chaude,
caractérisé en ce qu'il comprend
- un réseau d'eau chaude dit de chauffage (11);
- un réseau d'eau froide ouvert (10) ;
- un équilibreur de pression (13) ; et
- au moins un moyen de régulation du débit de l'eau dans !e réseau dit de chauffage
(14)
le réseau d'eau chaude dit de chauffage et le réseau d'eau froide pouvant entrer en
contact sans mélange, au travers d'un échangeur thermique (15), éventuellement positionné
à proximité de l'orifice du réseau d'eau froide, de telle sorte que dans l'échangeur,
au contact du réseau d'eau chaude dit de chauffage, l'eau froide circulant dans le
réseau d'eau froide s'échauffe à une température préprogrammée avant d'être distribuée
dans le réseau de distribution d'eau chaude,
caractérisé en ce que le circuit d'eau chaude et le circuit d'eau froide sont reliés au dit équilibreur
de pression.
2. Réseau de distribution d'eau chaude selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'équilibreur de pression est un équilibreur de pression à membrane.
3. Réseau de distribution d'eau chaude selon l'une quelconque des revendications 1 ou
2, caractérisé en ce que l'échangeur thermique est un échangeur monocanal spiralé, ou constitué d'un double
enroulement en serpentin.
4. Réseau de distribution d'eau chaude selon l'une quelconque des revendications 1 à
3, caractérisé en ce que l'échangeur thermique est dimensionné de façon à ce que le volume de liquide que
peut contenir l'échangeur est inférieur ou égal à 250 millilitres, équivalent à 2
mètres d'un tube de diamètre intérieur de 10 mm.
5. Réseau de distribution d'eau chaude selon l'une quelconque des revendications 1 à
4, caractérisé en ce que le moyen de régulation du débit de l'eau dans le réseau dit de chauffage est sous
la forme d'un robinet à pointeau positionné sur ledit réseau.
6. Réseau de distribution d'eau chaude selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comprend un robinet à pointeau positionné sur le réseau dit de chauffage et un
robinet à pointeau positionné sur le réseau d'eau froide.
7. Réseau de distribution d'eau chaude selon l'une quelconque des revendications 5 ou
6, caractérisé en ce que le robinet à pointeau positionné sur le réseau dit de chauffage est positionné sur
la partie dudit réseau située après l'échangeur de température et le robinet à pointeau
positionné sur le réseau d'eau froide est positionné sur la partie dudit réseau située
avant l'échangeur de température.
8. Réseau de distribution d'eau chaude selon l'une quelconque des revendications 1 à
4, caractérisé en ce que le moyen de régulation du débit de l'eau dans le réseau dit de chauffage est sous
la forme d'une vanne thermostatique positionnée sur ledit réseau de chauffage, ladite
vanne étant commandée par une sonde captant la température de l'eau circulant dans
le réseau d'eau froide.
9. Réseau de distribution d'eau chaude selon la revendication 8, caractérisé en ce que ladite vanne thermostatique positionnée sur ledit réseau de chauffage est positionnée
sur la partie dudit réseau située après échangeur de température et la sonde positionnée
de telle sorte qu'elle puisse capter la température de l'eau circulant dans la partie
du réseau d'eau froide située avant l'échangeur de température.
10. Réseau de distribution d'eau chaude selon l'une quelconque des revendications 1 à
9, caractérisé en ce que la variation de la température de l'eau chaude sanitaire circulant dans ledit réseau
est inférieure à 5°C, encore plus avantageusement inférieure à 2°C.
11. Réseau de distribution d'eau chaude selon l'une quelconque des revendications 1 à
10, caractérisé en ce que l'eau chaude distribuée est de l'eau chaude sanitaire et/ou en ce que le réseau d'eau froide est un réseau d'eau froide sanitaire.
12. Réseau de distribution d'eau chaude selon l'une quelconque des revendications 1 à
11, caractérisé en ce que le réseau d'eau chaude dit de chauffage est clôt ou ouvert, préférentiellement clôt.
13. Réseau de distribution d'eau chaude selon l'une quelconque des revendications 1 à
12, caractérisé en ce que la température de l'eau du réseau d'eau froide ouvert est comprise entre 5°C et 25°C,
préférentiellement entre 10°C et 15°C.
14. Réseau de distribution d'eau chaude selon l'une quelconque des revendications 1 à
13, caractérisé en ce que la température de l'eau du réseau d'eau chaude dans le réseau d'eau chaude dit de
chauffage est comprise entre 45°C et 90°C. préférentiellement entre 50°C et 70°C.