[0001] L'invention concerne un élément de fixation de chaussure pour planche de glisse,
comme par exemple une butée ou une talonnière d'un dispositif de fixation de chaussure
sur un ski, dont le positionnement sur la planche de glisse est réglable. Elle concerne
aussi un dispositif de fixation de chaussure en tant que tel, et une planche de glisse
en tant que telle.
[0002] Dans l'état de la technique, différents dispositifs permettent un réglage de la position
longitudinale d'une butée ou d'une talonnière d'un dispositif de fixation de chaussure
sur un ski, dans le but d'adapter le dispositif de fixation à différentes pointures
de chaussures. Une solution courante est basée d'une part sur un élément positionné
sur le ski comportant des rails de guidage et une partie dentée, et d'autre part sur
une talonnière ou une butée dont l'embase est munie de rails de guidage et d'une partie
dentée complémentaires. Les deux parties dentées complémentaires peuvent être imbriquées
et bloquer le déplacement longitudinal de la talonnière dans les rails dans une position
de fixation longitudinale pour la pratique du ski. Un moyen de libération de ces parties
dentées permet d'obtenir un déplacement de la talonnière ou butée pour le réglage
de sa position.
[0003] Toutefois, les solutions existantes présentent toutes certains des inconvénients
suivants :
- elles nécessitent un outil comme un tournevis pour libérer les parties dentées. Cet
outil doit être introduit par une ouverture et maintenu en position durant le réglage.
Dans ce cas, les solutions ne sont pas conviviales et peu adaptées à des réglages
rapides et dans toutes conditions, comme par exemple sur les pistes de ski où l'outil
spécifique n'est pas toujours disponible ; et/ou,
- elles sont complexes, car basées soit sur un grand nombre de composants, soit sur
des éléments complexes à fabriquer ou monter : cela les rend coûteuses, moins fiables,
peu conviviales et incompatibles avec les butées ou talonnières standard existantes
; et/ou,
- elles sont parfois peu esthétiques car des éléments mécaniques peu esthétiques sont
visibles ; et/ou,
- elles sont encombrantes et augmentent le volume global de l'accessoire à monter sur
la planche de glisse ; et/ou,
- elles ne sont pas sûres, c'est à dire qu'elles peuvent entraîner des déréglages accidentels
de la position de l'accessoire durant son utilisation, ce qui est dangereux car cela
peut entraîner la chute du skieur ; et/ou
- elles peuvent présenter des jeux qui nuisent à leur performance et à leur sécurité.
[0004] Pour pallier à certains de ces inconvénients, le document
EP1652559 décrit un dispositif de fixation réglable d'un accessoire sur une planche de glisse
comprenant une embase, comprenant des moyens pour fixer l'accessoire et dans laquelle
est logée une barrette possédant une partie dentée apte à un positionnement dans une
partie dentée complémentaire solidaire de la planche de glisse,
caractérisé en ce qu'il comprend un vilebrequin mobile en rotation au sein de l'embase, dont une extrémité
est reliée à une manette, et en ce que la barrette possède un degré de liberté et
une partie en contact avec la partie coudée du vilebrequin, de sorte qu'une première
position de la manette correspond à la position basse de la partie dentée, et une
seconde position correspond à une position haute de la partie dentée. Toutefois, cette
solution nécessite l'ajout d'une barrette coopérant avec un vilebrequin et reste complexe.
De plus, elle ne résout pas le problème des jeux existants au niveau de la liaison
entre les pièces dentées.
[0005] Le document
EP1652560 décrit une solution dans laquelle le réglage de la position d'une butée sur un ski
s'effectue à l'aide d'une manette comprenant une seconde surface de came permettant
de supprimer les jeux de la fixation de la butée. Une telle solution est complexe
et peu performante pour le rattrapage des jeux.
[0006] Le document
FR2722108 décrit un élément de fixation de ski mobile en translation longitudinale sur un ski
à l'aide de glissière. Ce dispositif comprend un insert rectangulaire de guidage inséré
au niveau des glissières de sorte de limiter le jeu au niveau de la liaison de l'élément
de fixation. Cette solution est peu conviviale car cet insert rend difficile la mise
en oeuvre du réglage longitudinal de l'élément de fixation, car il représente un frein
à son déplacement dans une phase de réglage.
[0007] Le document
FR2739572 décrit une embase coulissante sur un ski pour effectuer le réglage longitudinal de
son positionnement, qui peut être fixée par une pièce de crantage. Cette solution
prévoit un rattrapage des jeux par un sabot distinct coulissant de sorte de pouvoir
bloquer toute oscillation de la pièce de crantage du fait de l'existence de jeux.
Cette solution repose sur de nombreuses pièces et est complexe. De plus, elle ne permet
pas d'atteindre un rattrapage des jeux suffisant.
[0008] Il convient de bien différencier dans ces solutions les deux moyens de liaison de
l'élément de fixation avec le ski, qui sont de nature différente. Une première liaison
dite de fixation est obtenue par des éléments dentés complémentaires, qui permettent
la mise en place sur une planche de glisse d'un élément de fixation qui résiste à
des efforts très importants, ainsi adapté à la pratique du ski par exemple. Cet élément
de fixation présente toutefois inévitablement un jeu qui nuit à sa performance. Pour
cela, une seconde liaison dite de rattrapage des jeux permet de supprimer ces jeux.
Ces deux moyens de liaison sont très différents. Une première différence est structurelle.
Le moyen de fixation se présente en général sous la forme de la coopération entre
des parties dentées ou crantées. Le moyen de rattrapage des jeux se présente en général
par un moyen offrant un simple appui. Une seconde différence est fonctionnelle. Le
moyen de fixation, malgré la présence de jeux, suffit à la fixation suffisante de
l'élément de fixation, pour résister aux contraintes exercées par un skieur par exemple.
Au contraire, le moyen de rattrapage des jeux serait totalement insuffisant et inutile
seul. Par nature, il doit être combiné à un moyen de fixation.
[0009] Suite aux explications précédentes, il apparaît qu'il existe aujourd'hui un besoin
d'une autre solution d'élément de fixation à position réglable sur une planche de
glisse.
[0010] Un objet général de la présente invention est de proposer un élément de fixation
de chaussure à position réglable sur une planche de glisse, qui ne présente pas les
inconvénients de l'état de la technique.
[0011] Plus précisément, l'invention a pour objet principal de proposer un élément de fixation
pour planche de glisse permettant sa fixation sans jeu.
[0012] En complément, l'invention cherche à atteindre tout ou partie des objets consistant
à proposer un élément de fixation pour une planche de glisse dont le réglage de la
position est convivial, facile à mettre en oeuvre dans toutes les conditions, l'élément
de fixation en particulier coulissant sans effort et sans frottement dans une phase
de réglage, peu coûteux, peu encombrant et esthétique.
[0013] A cet effet, l'invention repose sur un élément de fixation d'une chaussure sur une
planche de glisse, comprenant des glissières aptes à une liaison mobile avec des glissières
correspondantes d'une planche de glisse, un moyen de fixation apte à sa fixation longitudinale
sur la planche de glisse et un moyen de liaison de rattrapage des jeux,
caractérisé en ce que le moyen de liaison de rattrapage des jeux est escamotable et comprend au moins deux
surfaces d'appui distinctes positionnées de part et d'autre du plan médian de l'élément
de fixation de chaussure.
[0014] Le moyen de rattrapage des jeux peut être relié à un organe de préhension permettant
par son actionnement de positionner le moyen de rattrapage des jeux soit dans une
première position d'appui apte à la suppression des jeux de l'élément de fixation
de chaussure dans sa position de fixation longitudinale sur la planche de glisse soit
dans une seconde position escamotée apte au réglage du positionnement de l'élément
de fixation de chaussure sur la planche de glisse.
[0015] Le moyen de rattrapage des jeux peut comprendre deux surfaces d'appui disposées au-delà
des surfaces latérales extérieures des parois latérales de l'élément de fixation de
sorte de venir en pression verticale contre la surface d'une planche de glisse dans
la position de fixation.
[0016] Les au moins deux surfaces d'appui peuvent être distantes d'au moins quinze millimètres
du plan médian de l'élément de fixation de chaussure.
[0017] L'invention porte aussi sur un dispositif de fixation d'une chaussure sur un ski,
comprenant une butée et une talonnière,
caractérisé en ce que la butée et/ou la talonnière est un élément de fixation tel que décrit précédemment.
[0018] L'invention porte aussi sur un ski
caractérisé en ce qu'il comprend un élément de fixation tel que décrit précédemment.
[0019] L'invention est finalement plus précisément définie par les revendications.
[0020] Ces objets, caractéristiques et avantages de la présente invention seront exposés
en détail dans la description suivante d'un mode d'exécution particulier fait à titre
non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :
La figure 1 représente une vue en perspective d'un élément d'accueil sur un ski pour
la fixation d'une butée ou talonnière sur le ski selon un mode d'exécution de l'invention
;
la figure 2 représente une vue en perspective d'une butée d'une butée de fixation
de chaussure sur un ski en position de fixation longitudinale sur un ski selon un
mode d'exécution de l'invention ;
la figure 3 représente une vue de côté d'une butée d'un dispositif de fixation de
chaussure sur un ski en position de fixation longitudinale sur un ski selon le mode
d'exécution de l'invention ;
la figure 4 représente une vue arrière d'une butée d'un dispositif de fixation de
chaussure sur un ski en position de fixation longitudinale sur un ski selon le mode
d'exécution de l'invention ;
les figures 5a et 5b représentent respectivement des vues en perspective de dessus
et de dessous d'une pièce de crantage selon le mode d'exécution de l'invention ;
les figures 6a et 6b représentent respectivement des vues en perspective de dessus
et de dessous de la pièce de rattrapage des jeux selon le mode d'exécution de l'invention
;
la figure 7 représente une vue en coupe d'une perspective d'une butée d'un dispositif
de fixation de chaussure sur un ski en position de fixation longitudinale sur un ski
selon le mode d'exécution de l'invention ;
la figure 8 représente une vue en perspective d'une butée d'un dispositif de fixation
de chaussure sur un ski en position de réglage longitudinal sur un ski selon le mode
d'exécution de l'invention ;
la figure 9 représente une vue partielle en perspective, sans la pièce de rattrapage
des jeux, de la butée d'un dispositif de fixation de chaussure sur un ski en position
de réglage longitudinal sur un ski selon le mode d'exécution de l'invention ;
la figure 10 représente une vue de côté d'une butée d'un dispositif de fixation de
chaussure sur un ski en position de réglage longitudinal sur un ski selon le mode
d'exécution de l'invention;
la figure 11 représente une vue arrière d'une butée d'un dispositif de fixation de
chaussure sur un ski en position de réglage sur un ski selon le mode d'exécution de
l'invention.
[0021] L'invention va être illustrée dans le cadre de la fixation réglable dans la direction
longitudinale d'une butée d'un dispositif de fixation d'une chaussure sur un ski.
Elle pourrait toutefois être implémentée pour la fixation de la talonnière du dispositif
de fixation de chaussure, ou pour la fixation de tout élément de fixation de chaussure
sur toute planche de glisse, incluant le snowboard par exemple.
[0022] Pour faciliter la description suivante, nous utiliserons la direction longitudinale
pour la direction dans le sens de la longueur de l'élément de fixation de chaussure,
c'est-à-dire dans le sens de la chaussure quand elle est fixée sur la planche de glisse,
de l'arrière vers l'avant, la direction transversale pour la direction horizontale
perpendiculaire à la direction longitudinale. La direction verticale est perpendiculaire
aux deux autres directions et orientée vers le haut.
[0023] Selon le mode d'exécution de l'invention, le dispositif de fixation de la butée sur
un ski 1 repose sur un premier élément positionné sur le ski et illustré sur la figure
1, qui comprend des glissières 2 arrangées latéralement sur une embase de liaison
3 et une plaque longitudinale 4 positionnée dans la partie centrale de l'embase de
liaison 3. Cette plaque 4 comprend deux séries parallèles de dents 5, 6. Ces séries
de dents s'étendent dans la direction longitudinale, selon la direction du ski. Chaque
dent 5, 6 est orientée dans la direction transversale au ski. Cet aménagement de réception
d'un dispositif de fixation de ski peut être distinct du ski ou intégré dans la structure
du ski. De plus, les séries de dents pourraient avoir en variante d'autres configurations,
comme cela sera rappelé plus loin.
[0024] La butée comprend un corps supérieur principal 10 comprenant dans sa partie arrière
deux mâchoires 11 aptes à l'emprise de la partie avant d'une chaussure de ski, de
manière connue. La butée comprend de plus dans sa partie inférieure une embase comprenant
une section en U inversé dont les deux ailes latérales 19 forment des glissières latérales
15 aptes à une correspondance avec les glissières 2 de l'embase de liaison 3 du ski
1. L'embase de la butée comprend sur sa surface supérieure une plaque support de chaussure
12 dans la zone arrière de la butée, sur laquelle est montée une pièce de glissement
13 apte à recevoir la semelle antérieure d'une chaussure de ski quand son talon avant
vient se loger sous les mâchoires 11. La pièce de glissement 13 est mobile latéralement
de sorte de favoriser la libération de la chaussure de l'emprise de la butée lors
du déclenchement de la butée, par le biais du mécanisme de déclenchement logé dans
la partie avant 14 du corps 10 de la butée en cas de chute. La plaque support de chaussure
12 s'étend sur toute la largeur de la butée, d'une aile 19 à l'autre. En variante,
la pièce de glissement peut être fixe sur la plaque support et dans un matériau qui
favorise le glissement de la chaussure de ski. La butée comprend de plus une pièce
de crantage 24 qui apparaît plus précisément sur les figures 5a et 5b. Cette pièce
de crantage 24 comprend dans sa partie inférieure deux séries de dents 25, 26 parallèles
qui sont aptes à coopérer avec les dents 5, 6 de la plaque 4 montée sur le ski.
[0025] Dans ce mode d'exécution, l'actionnement de la pièce de crantage 24 est obtenu par
un levier 20 sur lequel elle est montée par un axe de liaison 40, visible sur les
figures 8 et 9, qui occupe une position reculée par rapport à l'axe 21 de rotation
du levier 20, visible sur la figure 9. Cette construction permet à la pièce de crantage
24 de pouvoir occuper une première position basse de fixation longitudinale dans laquelle
ses dents 25, 26 sont en coopération avec les dents 5, 6 de la plaque 4, lorsque le
levier 20 est dans sa position basse. Dans une telle position, illustrée sur les figures
2 à 4, les dents 5, 6, 25, 26 empêchent tout déplacement longitudinal de la butée
par rapport au ski. La pièce de crantage 24 peut occuper une seconde position relevée
dans laquelle ses dents 25, 26 échappent aux dents 5, 6 de la plaque 4. Dans cette
position de réglage, illustrée sur les figures 8 à 11, la butée peut se déplacer longitudinalement
le long des glissières 2, qui assurent dans toutes les configurations un maintien
vertical de la butée sur le ski. Cette seconde position de la pièce de crantage 24
qui correspond à une seconde position relevée du levier 20 permet donc bien le réglage
de la position longitudinale de la butée sur le ski. La butée comprend de plus une
pièce de rattrapage des jeux comprenant deux jambes latérales 30.
[0026] Selon une première caractéristique essentielle de l'invention, la pièce de rattrapage
des jeux est escamotable, c'est-à-dire qu'elle libère la butée de toute contrainte
dans sa position de réglage longitudinal, afin de ne pas gêner la réalisation de ce
réglage. Selon le mode d'exécution, la fonction escamotable de la pièce de rattrapage
des jeux est obtenue par une liaison directe au levier 20 par l'intermédiaire d'un
axe transversal 41, visible sur la figure 9.
[0027] Selon une seconde caractéristique essentielle de l'invention, la pièce de rattrapage
des jeux comprend au moins deux surfaces d'appui sur le ski, distantes l'une de l'autre
et réparties de part et d'autre du plan médian de la butée. Un écartement latéral
du plan médian, c'est-à-dire dans la direction transversale, d'au moins 15 millimètres
est avantageux. Selon une réalisation avantageuse, les deux surfaces d'appui sont
symétriquement réparties autour du plan médian vertical longitudinal.
[0028] Dans le mode d'exécution représenté, deux surfaces d'appui 31 présentent de plus
l'avantage d'être très écartées, puisqu'elles se trouvent au-niveau des extrémités
latérales de la butée, au-delà des ailes 19 de l'embase de la butée ; cette géométrie
leur permet de venir en appui sur les surfaces latérales extrêmes du ski, ce qui assure
un rattrapage des jeux très performants et évite tout roulis gauche/droite de la butée.
[0029] La pièce de rattrapage des jeux est plus particulièrement visibles sur les figures
6a et 6b. Elle comprend deux jambes latérales 30 comprenant chacune une surface inférieure
d'appui 31 et des surfaces avant et arrière 33, 32, qui coulissent dans des glissières
18, 17 aménagées au sein des parois verticales latérales 19 de l'embase de la butée.
La fonction des surfaces inférieures 31 des jambes latérales 30 est de venir en appui
directement sur la surface du ski de part et d'autre des glissières 2. Chaque jambe
30 comprend de plus un évidement 34 pratiqué au-dessus de la surface inférieure d'appui
31 qui lui apporte une souplesse supplémentaire et permet, par sa déformation, d'offrir
une meilleure pression de la surface 31 sur la surface du ski. Avantageusement, les
jambes 30 seront dans un matériau « collant », afin de résister au mieux à tout déplacement
longitudinal ou toute oscillation longitudinale et latérale que pourrait avoir la
butée du fait des jeux de la fixation par les moyens de fixation dentés 5, 6, 25,
26. Les deux jambes latérales 30 sont de plus reliées entre elles par une traverse
35 qui permet leur solidarisation et leur mouvement simultané. Sur la face intérieure
des jambes 30 est prévu un emplacement 36 de réception de l'axe de liaison 41 avec
le levier 20. Sous la traverse 35, qui se présente comme une barre plate, sont prévus
deux plots de contact 37 qui forment deux surfaces d'appui complémentaires, afin d'amplifier
la fonction de rattrapage des jeux. Ces plots sont visibles en appui dans la position
de fixation de la butée sur la vue en coupe de la figure 7, la coupe étant effectuée
par un plan vertical transversal au niveau de la traverse 35.
[0030] La position de fixation longitudinale de la butée sur le ski dans laquelle le levier
20 est dans sa position basse horizontale, adaptée pour la pratique du ski, est illustrée
par les figures 2 à 4 et 7. Dans cette position, la surface 31 des jambes 30 se trouve
en appui sur la surface supérieure du ski, et les surfaces inférieures des plots 37
sont en appui sur les glissières 2 aménagées sur la surface du ski. Ces appuis permettent
de supprimer les légers mouvements longitudinaux et latéraux de la butée dans cette
position de fixation longitudinale malgré les jeux existants dans la liaison entre
les parties de fixation dentées, qui ont été décrites précédemment. Dans cette position
de fixation longitudinale, le levier 20 occupe une position sensiblement horizontale
et lorsque le dispositif de fixation est chaussé, la partie antérieure de la chaussure
du skieur vient reposer en appui sur le levier 20, de sorte d'empêcher son mouvement
de libération vers le haut, en complément d'un verrou 22.
[0031] Les figures 8 à 11 représentent la butée dans sa position de réglage longitudinal,
dans laquelle elle peut être déplacée dans la direction longitudinale par rapport
au ski pour permettre le réglage de son positionnement sur le ski. Dans cette position
de réglage, le levier 20 occupe une position relevée. Pour atteindre cette position,
le verrou 22 a d'abord été tourné dans une position reculée, pour échapper à son emplacement
23 prévu dans la partie arrière du levier 20. La pièce de rattrapage des jeux occupe
aussi une position relevée dans cette configuration de réglage.
[0032] Selon ce mode d'exécution, le passage de la position de fixation à la position de
réglage s'effectue selon les opérations suivantes :
- le levier 20 est relevé et entraîne immédiatement vers le haut la pièce de rattrapage
des jeux, par l'intermédiaire de son axe de fixation 41 sur le levier qui est distinct
de l'axe de rotation 21 du levier. Dans ce mouvement, les surfaces avant et arrière
32, 33, des jambes 30 se déplacent dans les glissières 17, 18, aménagées sur la surface
extérieure de l'embase 19 de la butée ;
- de manière simultanée ou légèrement décalée, le levier 20 entraîne aussi la pièce
de crantage 24 en mouvement vers le haut, jusqu'à libérer ses dents 25, 26 des dents
5, 6 de la plaque 3. Cette configuration permet d'atteindre une désolidarisation de
la butée dans une configuration de réglage dans laquelle le moyen de rattrapage des
jeux est escamoté, n'a plus aucun effet de maintien sur le ski, et dans laquelle le
moyen de fixation est aussi dégagé de toute emprise sur le ski. Le réglage longitudinal
de la butée peut alors être effectué sans frein.
[0033] En variantes, la pièce de rattrapage des jeux peut présenter d'autres configurations
que celle décrite. Notamment, elle peut exercer une pression non nécessairement verticale
sur la surface du ski et entrer en contact avec toute partie liée au ski. Par exemple,
elle pourrait aussi agir en pression horizontale sur les glissières 2 montées sur
le ski 1. Elle pourrait agir en uniquement deux surfaces, par exemple se contenter
des deux plots d'appui 37 ou des deux surfaces latérales 31. Elle pourrait aussi être
dissymétrique par rapport au plan médian du ski. Les surfaces d'appui 31, 37 ont été
illustrées comme appartenant à une même pièce puisque les jambes sont reliées par
l'intermédiaire de la traverse 35. Toutefois, ces surfaces d'appui peuvent en variante
être distinctes, indépendantes. Naturellement, toute configuration comprenant deux
surfaces d'appui distinctes est envisageable, ou plus de deux surfaces d'appui comme
l'illustre le mode d'exécution comprenant quatre surfaces d'appui.
[0034] Ainsi, selon un autre mode d'exécution non représenté, les parois latérales de la
pièce de rattrapage de jeu peuvent être reliées à la plaque support de chaussure 12
qui porte la pièce de glissement. Dans une telle exécution, l'organe de réglage de
la position de la butée est distinct de cette plaque support de chaussure.
[0035] Dans le mode d'exécution représenté, le fait d'utiliser plus de deux surfaces d'appui
présente l'avantage supplémentaire de pouvoir espacer longitudinalement différentes
surfaces d'appui, ce qui apporte de plus une stabilisation longitudinale supérieure
de la fixation. Dans le mode d'exécution illustré, les plots 37 sont écartés longitudinalement
de plus de 20 millimètres des appuis latéraux 31, ce qui est avantageux. Dans cette
optique, il peut être avantageux d'avoir au moins trois surfaces d'appui, mettant
en oeuvre différents types d'appui, comme par exemple au moins un appui sur la planche
de glisse directement et au moins un appui sur la glissière de la planche de glisse.
[0036] D'autre part, l'invention a été illustrée sur la base d'un levier mais la pièce de
rattrapage des jeux peut en variante être actionnée par une cinématique différente,
à partir de n'importe quel organe de préhension. Tout actionneur, sous forme d'un
organe de préhension manipulable manuellement pourrait convenir. Cet organe peut se
présenter sous la forme d'un organe mobile en translation et non en rotation, par
exemple selon une direction longitudinale, de l'avant vers l'arrière. Le fait de choisir
comme organe de préhension pour actionner la pièce de rattrapage des jeux un levier
correspondant au moins partiellement à la plaque support de la butée présente l'avantage
de ne pas nécessiter un organe distinct et ajouté au sein du dispositif puisque la
solution consiste simplement à monter mobile tout ou partie de la plaque support de
chaussure qui existait dans l'état de la technique mais était fixe. De plus, la pièce
de rattrapage des jeux peut être associée à une quelconque pièce de crantage, non
obligatoirement actionnée par le même organe de préhension.
[0037] Un problème technique important d'une telle construction consiste aussi en la liaison
mécanique entre l'organe de préhension et la pièce de crantage et/ou de rattrapage
des jeux pour obtenir leur déplacement par l'actionnement de l'organe de préhension.
La solution choisie est très simple et avantageuse puisqu'elle permet l'utilisation
d'un minimum de composants à faible encombrement. Cette solution repose sur le montage
direct de la pièce de rattrapage des jeux sur l'organe de préhension lui-même. Dans
le cas d'un levier, sa liaison au niveau d'une zone 41 distincte de l'axe de rotation
21 du levier est une solution simple et avantageuse. Dans le cas du mode d'exécution
mettant en oeuvre à la fois une pièce de crantage et une pièce de rattrapage des jeux
reliées toutes deux au même levier ou organe de préhension, ces deux pièces peuvent
être montées sur un axe distinct ou sur le même axe, distinct de l'axe de rotation
du levier.
[0038] Enfin, l'invention a été illustrée pour une implémentation sur une butée. Elle pourrait
être reproduite sur une talonnière, ou plus généralement sur tout élément d'un dispositif
de fixation de chaussure sur une planche de glisse, dont la forme peut s'éloigner
de la butée illustrée à titre d'exemple. L'invention pourrait ainsi être implémentée
sur un dispositif de fixation comprenant l'association de plusieurs parties distinctes,
notamment un corps de fixation distinct et monté sur l'embase.
1. Elément de fixation d'une chaussure sur une planche de glisse, comprenant des glissières
(15) aptes à une liaison mobile avec des glissières (2) correspondantes d'une planche
de glisse, un moyen de fixation apte à sa fixation longitudinale sur la planche de
glisse et un moyen de liaison de rattrapage des jeux, caractérisé en ce que le moyen de liaison de rattrapage des jeux est escamotable et comprend au moins deux
surfaces d'appui (31 ; 37) distinctes positionnées de part et d'autre du plan médian
de l'élément de fixation de chaussure.
2. Elément de fixation selon la revendication précédente caractérisé en ce que le moyen de rattrapage des jeux est relié à un organe de préhension permettant par
son actionnement de positionner le moyen de rattrapage des jeux soit dans une première
position d'appui apte à la suppression des jeux de l'élément de fixation de chaussure
dans sa position de fixation longitudinale sur la planche de glisse soit dans une
seconde position escamotée apte au réglage du positionnement de l'élément de fixation
de chaussure sur la planche de glisse.
3. Elément de fixation de chaussure selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que le moyen de rattrapage des jeux comprend deux surfaces d'appui (31) disposées au-delà
des surfaces latérales extérieures des parois latérales (19) de l'élément de fixation
de sorte de venir en pression verticale contre la surface d'une planche de glisse
dans la position de fixation.
4. Elément de fixation selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend au moins trois surfaces d'appui distinctes.
5. Elément de fixation de chaussure selon la revendication précédente caractérisé en ce qu'il comprend au moins une surface d'appui (31) apte à venir en contact avec la planche
de glisse et au moins une surface d'appui (37) apte à venir en contact avec une glissière
(2) de la planche de glisse.
6. Elément de fixation de chaussure selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que deux surfaces d'appui (31) appartiennent à deux jambes (30) latérales guidées verticalement
dans les parois latérales (19) de l'embase.
7. Elément de fixation de chaussure selon la revendication précédente caractérisé en ce que les deux jambes (30) latérales comprennent un évidement (34) au-dessus des surfaces
d'appui (31).
8. Elément de fixation de chaussure selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que les au moins deux surfaces d'appui (31 ; 37) sont symétriquement réparties par rapport
au plan médian de l'accessoire.
9. Elément de fixation de chaussure selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comprend une plaque support (12) pour recevoir l'appui d'une chaussure et en ce qu'il comprend deux surfaces d'appui du moyen de liaison de rattrapage de jeu reliées
à la plaque support de chaussure.
10. Elément de fixation de chaussure selon l'une des revendications 1 à 8 caractérisé en ce qu'il comprend une plaque support (12) comprenant une pièce de glissement (13) pour recevoir
l'appui d'une chaussure, au moins une partie de la plaque support (12) formant l'organe
de préhension relié au moyen de rattrapage des jeux.
11. Elément de fixation de chaussure selon la revendication 2 ou 10 caractérisé en ce que l'organe de préhension est un levier (20) et en ce que le moyen de rattrapage des jeux est relié au levier (20) en une zone (41) distincte
de l'axe de rotation (21) du levier.
12. Elément de fixation de chaussure selon la revendication 2, caractérisé en ce que le moyen de fixation est une pièce de crantage (24) qui est directement reliée à
l'organe de préhension relié au moyen de rattrapage des jeux.
13. Elément de fixation de chaussure selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comprend une embase en forme de U inversé comprenant deux ailes latérales (19)
formant les glissières (15).
14. Dispositif de fixation d'une chaussure sur un ski, comprenant une butée et une talonnière,
caractérisé en ce que la butée et/ou la talonnière est un élément de fixation selon l'une des revendications
précédentes.
15. Ski caractérisé en ce qu'il comprend un élément de fixation selon l'une des revendications 1 à 13.