Domaine technique de l'invention.
[0001] L'invention concerne un dispositif de coffrage de dalle ainsi qu'un mât vertical
permettant de lever un coffrage de dalle.
[0002] L'invention concerne le domaine technique général de la construction de dalles pleines
en béton coulée sur place. Elle concerne plus spécifiquement le domaine technique
des dispositifs permettant d'assembler un coffrage de dalle prêt du plancher inférieur
et de l'amener à la hauteur définitive correspondant à la hauteur de la dalle à réaliser.
État de la technique.
[0003] Sur la majorité des chantiers, les coffrages de dalle se composent d'une structure
support sur laquelle repose une peau coffrante destinée à recevoir le béton. La structure
support est constituée de poutrelles primaires supportant l'ensemble de la charge
et de poutrelles secondaires reposant sur lesdites poutrelles primaires. Des contreplaqués
formant la peau coffrante sont positionnés sur les poutrelles secondaires. Les poutrelles
primaires et secondaires, ainsi que le contreplaqué, sont des éléments de coffrage
standards utilisés sensiblement partout dans le monde.
[0004] Pour des raisons de sécurité, certaines législations du travail imposent aux ouvriers
de se protéger face aux risques de chute de hauteur lors des opérations de coffrage
de dalle. En pratique, le coffrage de la dalle, avant coulée du béton, se situe à
une hauteur supérieure à 2 m. Il est ainsi courant que les ouvriers soient obligés
de monter sur des échafaudages, nacelles, ou le coffrage lui-même afin de mettre en
place le coffrage à la hauteur voulue. Une telle pratique est donc non seulement contraire
à la législation du travail qui impose aux ouvriers d'éviter toute exposition à un
risque de chute possible, mais est également coûteuse en temps et en main d'oeuvre.
[0005] Il apparaît donc être particulièrement avantageux de prévoir des coffrages de dalle
pouvant être assemblés prés du plancher inférieur, à hauteur d'homme, et pouvant être
amenés automatiquement à la hauteur définitive alors que les ouvriers restent sur
le plancher inférieur. Ce type de dispositif est bien connu de l'art antérieur.
On connaît par exemple par le document
DE 2657111 (ENOR NOMINEES Pty Ltd) un transporteur de coffrage de dalle de béton présentant
un mât extensible verticalement.
On connaît également par le document
FR 2.742.787 (VIANDON) un système de coffrage de dalle constitué de panneaux modulaires supportés par des
étais, les panneaux étant auto-porteurs et reposant directement sur des supports individuels
escamotables intégrés aux étais, sans l'intermédiaire de poutrelles longitudinales
ou transversales, ce qui permet éventuellement de coffrer et de décoffrer à l'aide
d'un décintreur télescopique roulant.
On connaît encore par le document
JP 7293002 (SASAKI) un dispositif de coffrage présentant un tube télescopique mû par un système d'engrenage
actionné par une manivelle.
Le document
DE 1559049 (PLUECKEBAUM) enseigne d'utiliser un mât télescopique permettant d'abaisser le coffrage puis de
le monter à la hauteur voulue.
[0006] Le document
DE 1759423 (KISTLER) enseigne d'utiliser un mât télescopique permettant d'abaisser le coffrage puis de
le basculer pour réduire son encombrement.
Le document
US 3.700.070 (CALABY) enseigne d'utiliser un coffrage monté sur un mécanisme dépliable. Ce type de mécanisme
est également décrit dans les documents
FR 2.723.758 (DINGLER),
FR2.597.534 (LETRICHEZ),
US 5.616.349 (SASAKI) ou
US 4.148.852 (DASHEW).
Le document
FR 2.760.482 (RICARD) concerne un dispositif de coffrage utilisant un système portant modulaire complexe.
Les solutions techniques présentées dans ces documents ont comme principal inconvénient
de nécessiter une structure de coffrage spécifique nécessairement adaptée au dispositif
de levage. Les coffrages standard comportant des poutrelles primaires supportant une
peau coffrante ne sont donc pas compatibles avec les dispositifs de levage connus
de l'art antérieur.
[0007] On connaît toutefois par le document
DE 817515 (REINARTZ), qui se rapproche le plus de la présente invention, un dispositif de coffrage de
dalle comportant des poutrelles primaires supportant une peau coffrante, ledit dispositif
comportant plusieurs mâts verticaux de longueur fixe et équipés d'éléments destinés
à supporter ledit coffrage, lesdits éléments de supports étant aptes à se déplacer
verticalement le long desdits mâts entre une position basse où ledit coffrage est
situé prés du plancher inférieur et une position haute où ledit coffrage est situé
à la hauteur de la dalle à réaliser. Lorsque le coffrage est en position haute, l'extrémité
supérieure des mâts traversent ledit coffrage. Il en résulte qu'après le coulage du
béton et après décoffrage, la dalle présente des trous correspondant aux passages
des mâts. Il est donc nécessaire de prévoir un nouveau coffrage pour reboucher ces
trous après le démontage des mâts. On comprend aisément que cette opération supplémentaire
est particulièrement contraignante et coûteuse en temps.
[0008] Face à cet état des choses, le principal objectif de l'invention est de perfectionner
le dispositif de coffrage de dalle décrit dans le document
DE 817515 (REINARTZ), pour qu'après le coulage de la dalle et après le décoffrage, ladite dalle soit
finie, aucune opération supplémentaire n'étant nécessaire.
Un autre objectif de l'invention est de proposer un dispositif de coffrage de dalle
universel convenant à des éléments des coffrages standards, de conception simple,
largement connus des ouvriers des métiers de la construction, et garantissant la sécurité
des ouvriers qui le manipule.
Encore un autre but de l'invention est de proposer un mât pour lever un coffrage de
dalle, permettant d'atteindre aisément les objectifs précités.
Divulgation de l'invention.
[0009] La solution proposée par l'invention est un dispositif de coffrage de dalle du type
décrit dans le document
DE 817515 (REINARTZ) et permettant de déplacer un coffrage standard, ledit dispositif étant remarquable
en ce que les éléments support comportent des broches sur lesquelles reposent les
poutrelles primaires du coffrage et en ce que :
- en position basse, les mâts traversent la peau coffrante, cette dernière laissant
des trémies linéaires libres au droit desdits mâts,
- en position haute, le coffrage dépasse l'extrémité supérieure des mâts, des bandes
de compensation venant boucher lesdites trémies linéaires.
L'utilisation de broches permet d'adapter le dispositif à n'importe quel type de coffrage
et en particulier ceux traditionnellement présents sur les chantiers. De plus, cette
configuration particulière permet de faciliter l'assemblage du coffrage en position
basse, ledit assemblage pouvant facilement être réalisé de manière traditionnelle
par les ouvriers. En outre, on obtient, après bouchage de la trémie linéaire, une
peau coffrante pleine permettant d'obtenir, après coulage du béton, une dalle finie.
[0010] Pour chaque mât, un moto-réducteur commande avantageusement la montée et la descente
des éléments support, les différents moto-réducteurs étant synchronisés entre eux.
Les mâts utilisés en batterie sont donc synchrones dans leur fonction de déplacement
vertical. En outre, un ouvrier seul peut commander la montée ou la descente du coffrage.
[0011] Selon un mode préféré de réalisation, les broches sont en saillie à l'extérieur des
mâts et sont solidaires d'un chariot monté mobile en translation le long desdits mâts,
à l'extérieur de ces derniers, la montée et la descente dudit chariot étant commandées
par l'intermédiaire d'un treuil de levage fixé sur ledit chariot, un câble, une bande
ou une chaîne fixés à l'extrémité supérieure desdits mâts s'enroulant autour dudit
treuil.
[0012] Dans une variante de réalisation, les broches sont en saillie à l'extérieur des mâts
et sont solidaires d'un écrou monté mobile sur une tige verticale filetée disposée
à l'intérieur desdits mâts, la rotation de ladite tige faisant monter ou descendre
ledit écrou. Et avantageusement, les filets de la tige filetée sont inclinés de 2°
à 5° par rapport à l'horizontale de manière à pouvoir stabiliser les phases de montage
et de démontage du coffrage : en cas d'arrêt brusque de la rotation de la tige, l'écrou
reste parfaitement en position.
[0013] Dans une autre variante de réalisation, les broches sont en saillie à l'extérieur
des mâts et sont solidaires d'un câble, d'une bande ou d'une chaîne disposé à verticalement
à l'intérieur dudit mât, ledit câble, ladite bande ou ladite chaîne se déplaçant de
manière à faire monter ou descendre lesdites broches.
[0014] Selon encore une autre variante de réalisation, les broches sont en saillie à l'extérieur
des mâts et sont solidaires d'un chariot monté mobile en translation le long desdits
mâts, à l'extérieur de ces derniers, la montée et la descente dudit chariot étant
commandées par l'intermédiaire d'un engrenage solidaire dudit chariot et s'engrenant
sur une crémaillère fixée longitudinalement à l'extérieur desdits mâts.
[0015] Un autre aspect de l'invention concerne un mât vertical pour lever un coffrage de
dalle comportant des poutrelles primaires supportant une peau coffrante, ledit mât
étant équipé d'éléments destinés à supporter lesdites poutrelles, lesdits éléments
de supports étant aptes à se déplacer verticalement le long dudit mât entre une position
basse où ils sont situés prés du plancher inférieur et une position haute où ils sont
situés sensiblement à la hauteur de la dalle à réaliser, ledit mât étant remarquable
par le fait que lesdits éléments support comportent des broches sur lesquelles sont
destinées à reposer lesdites poutrelles primaires, et par le fait qu'en position haute,
lesdits éléments support sont positionnés au niveau de l'extrémité supérieure dudit
mât. Ce mât remplace l'étai principal et son trépied de stabilité habituellement utilisés
dans les structures de coffrage traditionnelles. Il assure les mêmes fonctions de
portage et de stabilités auxquelles s'ajoutent une fonction de levage en phase de
coffrage et une fonction de descente en phase de décoffrage.
Description des figures.
[0016] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront mieux à la lecture
de la description d'un mode de réalisation préféré qui va suivre, en référence aux
dessins annexés, réalisés à titre d'exemples indicatifs et non limitatifs et sur lesquels
:
- la figure 1 est une vue schématique montrant un agencement possible des mâts et la
mise en place des poutrelles primaires et secondaires du coffrage, en position basse
;
- la figure 2 représente schématiquement la mise en place de la peau de coffrage, en
position basse ;
- la figure 3 représente schématiquement le coffrage en position haute, les trémies
linéaires au droit des mâts n'étant pas bouchées ;
- la figure 4 représente schématiquement le coffrage en position haute, avec les trémies
linéaires bouchées ;
- la figure 5 est une vue en coupe verticale d'un mât conforme à l'invention, le coffrage
étant en position basse ;
- la figure 6 représente le mât de la figure 5 avec le coffrage en position haute, la
trémie linéaire étant en train d'être bouchée ;
- la figure 7 est une vue en coupe selon A-A du mât de la figure 5 ;
- la figure 8 est une vue en coupe selon B-B du mât de la figure 7, le coffrage étant
en position basse ;
- la figure 9 représente le mât de la figure 8 avec le coffrage en position haute, la
trémie linéaire étant bouchée ;
- la figure 10 est une vue en coupe verticale d'un mât conforme à l'invention dans une
variante de réalisation, le coffrage étant en position basse ;
- la figure 11 est une vue en coupe selon C-C du mât de la figure 10 ;
- la figure 12 représente le mât de la figure 10 avec le coffrage en position haute,
la trémie linéaire étant en train d'être bouchée ;
- la figure 13 est une vue en coupe verticale d'un mât conforme à l'invention dans une
autre variante de réalisation, le coffrage étant en position basse ;
- la figure 14 représente le mât de la figure 13 avec le coffrage en position haute,
la trémie linéaire étant en train d'être bouchée.
Modes de réalisation de l'invention.
[0017] En se rapportant à la figure 1, le dispositif de coffrage de dalle objet de l'invention
comporte une série de mâts verticaux 1 qui sont disposés dans une cellule inférieure
où la dalle doit être coulée. Les mâts 1 sont indépendants les uns des autres et reposent
sur le plancher de cette cellule.
[0018] En se rapportant aux figures 5 à 12, les mâts 1 sont des éléments tubulaires de longueur
fixe ou ajustable, avantageusement entre environ 2 m et environ 3 m et préférentiellement
entre 2.1 m et 2.3 m, de section circulaire, préférentiellement de diamètre compris
entre 5 cm et 15 cm. Une section carrée, rectangulaire ou autre pourrait également
être prévue de manière équivalente. L'extrémité supérieure du mât 1 est obturée et
l'extrémité inférieure est pourvue d'un socle 10 ou d'un trépied assurant sa bonne
stabilité sur le plancher inférieur. Le socle 10 peut intégrer des roues escamotables
pour que le mât 1 puisse être facilement déplacé d'une cellule de coffrage à l'autre,
sans moyen de levage. Le matériau préférentiellement utilisé pour les mâts 1 est l'acier,
mais d'autres matériaux tels que des plastiques présentant de bonnes résistances mécaniques,
notamment à la compression, peuvent être envisagés.
[0019] En se rapportant aux figures 5 à 14, les mâts 1 sont équipés d'éléments 2 destinés
à supporter le coffrage. En pratique, le coffrage est un coffrage standard habituellement
utilisé sur les chantiers. Il ne s'agit pas d'un coffrage spécifiquement conçu pour
le dispositif de la présente invention. En effet, en se rapportant à la figure 1,
la structure support du coffrage est constituée de poutrelles primaires 30 destinées
à supporter l'ensemble de la charge et de poutrelles secondaires 31 (représentées
en pointillées sur la figure 1) reposant sur lesdites poutrelles primaires. Les poutrelles
primaires 30 sont par exemple des poutrelles métalliques ayant une section en T. Les
poutrelles secondaires 31 sont par exemple des poutrelles classiques en bois à section
carrée ou rectangulaire. Selon la pratique habituelle des ouvriers, les poutrelles
secondaires 31 sont disposées perpendiculairement aux poutrelles primaires 30. En
principe, les poutrelles secondaires 31 sont simplement posées sur les poutrelles
primaires 30, sans liaison mécanique. En se rapportant à la figure 2, des contreplaqués
32 formant la peau coffrante sont ensuite positionnés sur les poutrelles secondaires
31. En principe, les contreplaqués 32 sont simplement posés sur les poutrelles secondaires
31, sans liaison mécanique. Les poutrelles primaires 30 et secondaire 31 ainsi que
le contreplaqué 32 sont des éléments de coffrage standards mis en place de façon traditionnelle.
[0020] En se rapportant aux figures 5 à 14, les éléments support 2 comportent des broches
20 sur lesquelles reposent les poutrelles primaires 30. Ces broches 20 sont en saillie
à l'extérieur des mâts 1. Les broches 20 sont avantageusement disposées symétriquement
par rapport au mât 1 de sorte que chaque mât supporte deux poutrelles primaires 30.
Cette disposition présente l'avantage d'équilibrer les charges s'appliquant sur les
mâts 1. On pourrait toutefois envisager d'employer qu'une seule broche 20 par mât
1.
[0021] Selon la pratique habituelle des ouvriers, les poutrelles primaires 30 sont simplement
posées sur les broches 20, sans liaison mécanique. Les broches 20 peuvent toutefois
comporter à leur extrémité un retour vertical 21 permettant de bloquer le mouvement
latéral des poutrelles primaires 30. Dans une variante de réalisation, les broches
20 pourront comporter une empreinte ayant une forme complémentaire des poutrelles
primaires 30 afin de maintenir en position ces dernières. L'homme du métier pourra
également prévoir n'importe quel moyen de blocage en position des poutrelles primaires
30, par exemple des sangles, s'il le juge nécessaire.
[0022] Selon le mode préféré de réalisation représenté sur les figures 5 à 9, les broches
20 sont en saillie à l'extérieur des mâts 1 et sont solidaires d'un chariot 22 monté
mobile en translation le long desdits mâts, à l'extérieur de ces derniers. En pratique
le chariot 22 est réalisé en métal. En se rapportant plus particulièrement aux figures
7 à 9, la montée et la descente du chariot 22 le long du mât 1, sont commandées par
l'intermédiaire d'un treuil de levage 60 fixé sur ledit chariot, un câble, une bande
ou une chaîne 61 fixés à l'extrémité supérieure dudit mât s'enroulant autour dudit
treuil.
Conformément aux figures 6 et 9, en position haute, les éléments supports 2 sont situés
sensiblement à la hauteur de la dalle à réaliser. Par « sensiblement à la hauteur
de la dalle à réaliser », on entend au sens de la présente invention qu'en position
haute, les éléments supports 2 peuvent soit dépasser l'extrémité supérieure du mât
1, soit être à la même hauteur que ladite extrémité, soit être légèrement en dessous
de cette dernière (de quelques centimètres). Dans ce dernier cas, c'est la hauteur
cumulée des poutrelles primaires 30 et secondaires 31 qui implique que la peau coffrante
dépassera l'extrémité supérieure du mât 1. En pratique, le chariot 22 est dimensionné
de telle manière qu'en position haute, la peau coffrante 32 dépasse l'extrémité supérieure
du mât 1 et se positionne sur sa face haute à la hauteur du plancher à réaliser. En
position basse, le chariot 22 s'arrête à une hauteur du plancher inférieur comprise
entre environ 80 cm et environ 1.5 m. Il n'est en effet pas utile qu'il descende plus
bas, le but étant de pouvoir assembler le coffrage à une hauteur de travail convenable,
les ouvriers restant sur le plancher inférieur.
Pour réduire l'encombrement, le treuil 60 est fixé sous une platine 23 solidaire du
chariot 2 et située à l'extérieur du mât 1. Conformément à la figure 7, la platine
23 est située dans le même plan horizontal que les broches 20, mais est perpendiculaire
à ces dernières, de sorte que le treuil 60 soit situé entre les deux poutrelles primaires
30. Le treuil 60 est un treuil classique connu de l'homme du métier, par exemple constitué
d'une poulie tournant autour de son axe à l'aide d'un moto-réducteur électrique et
autour de laquelle s'enroule le câble, la bande ou la chaîne 61. L'extrémité du câble,
de la bande ou de la chaîne 61 est fixée sur une platine 12 soudée à l'extrémité supérieure
du mât 1. L'autre extrémité s'enroule autour du treuil en passant au travers de la
platine 23.
Il peut être avantageux de prévoir des détecteurs de fin de course haut/bas de manière
à s'assurer que le treuil s'arrête automatiquement et/ou se met en position de débrayage
lorsque le chariot 22 atteint l'extrémité supérieure du mât 1 ou la position de mise
en place du coffrage. Ces détecteurs de fin de course sont avantageusement disposés
sur une platine 24 en vis-à-vis de la platine 23 supportant le treuil 60.
[0023] Il peut être avantageux de prévoir un cliquet anti-retour pour empêcher la chute
éventuelle des chariots 22, et donc du coffrage, lorsqu'ils sont en position haute.
Ces cliquets peuvent être de simples goupilles mises en place manuellement par les
ouvriers et traversant les mâts 1 en dessous des chariots 22 lorsque ces derniers
sont en position haute. On préfère toutefois utiliser un actionneur électromagnétique
se déclenchant automatiquement lorsque le chariot 22 atteint la position haute, ledit
actionneur étant configuré pour bloquer ledit chariot dans cette position et prévenir
une éventuelle chute accidentelle dudit chariot.
[0024] Dans une variante de réalisation représentée sur les figures 10 à 12, les broches
20 sont solidaires d'un écrou 40 monté mobile sur une tige filetée verticale 41 disposée
à l'intérieur des mâts 1. Des rainures verticales 11 sont réalisées dans le mât 1
pour le passage des broches 20. Ces rainures 11 sont configurées pour bloquer la rotation
des broches 20 et par là même de l'écrou 40, de sorte que la rotation de la tige filetée
41 fait monter ou descendre ledit écrou et par là même les poutres primaires 30 et
donc l'ensemble du coffrage.
En se référant à la figure 12, les rainures 11 peuvent pratiquement atteindre l'extrémité
supérieure du mât 1, de sorte qu'en position haute, les éléments de supports 2 soient
situés sensiblement à la hauteur de la dalle à réaliser.
L'extrémité inférieure des rainures 11 sont à une hauteur du plancher inférieur comprise
entre environ 80 cm et environ 1.5 m. Il n'est en effet pas utile qu'elles descendent
plus bas, le but étant de pouvoir assembler le coffrage à une hauteur de travail convenable,
les ouvriers restant sur le plancher inférieur.
[0025] En pratique, la tige filetée 41 est reliée à son extrémité inférieure à un moto-réducteur
42 permettant de la mettre en rotation. Le moto-réducteur peut être directement intégré
dans le mât 1 ou être disposé à l'extérieur. Dans ce dernier cas, un système d'engrenage
reliera l'extrémité inférieure de la tige 41 à la sortie du moto-réducteur 42. L'extrémité
supérieure de la tige 41 est quant à elle laissée libre en rotation, préférentiellement
reliée à un palier roulant 43. Lorsque les broches 20 atteignent l'extrémité inférieure
des rainures 11, un mécanisme d'arrêt permet d'arrêter automatiquement la rotation
de la tige 41.
[0026] Les mâts 1 disposent d'une sécurité d'arrêt pour assurer la position du coffrage
quelle que soit la phase d'élévation. Pour cela, les filets de la tige filetée 41
sont avantageusement inclinés de 2° à 5° par rapport à l'horizontale de manière à
pouvoir stabiliser les phases de montage et de démontage du coffrage. Le demandeur
a constaté que cette inclinaison des filets permet, en cas d'arrêt de l'alimentation
du moto-réducteur 42, d'éviter que l'écrou 40 ne descende le long de la tige 41 et
par là même le coffrage, ledit écrou étant en effet bloqué en position.
[0027] Dans une autre variante de réalisation non représentée, les broches 20 sont solidaires
d'un câble, d'une bande ou d'une chaîne disposés verticalement à l'intérieur du mât
1, ledit câble, ladite bande ou ladite chaîne se déplaçant de manière à faire monter
ou descendre lesdites broches. Le câble, la bande ou la chaîne sont agencés avec des
poulies et/ou des engrenages mis en rotation par un moto-réducteur disposé dans ou
à l'extérieur du mât 1.
[0028] Selon encore une autre variante de réalisation non représentée, il est possible de
prévoir un mécanisme manuel, du type à manivelle, pour mettre en rotation les tiges
filetées 41 ou autres câbles, bandes et chaînes.
[0029] Selon encore une autre variante de réalisation représentée sur les figures 13 et
14, les broches 20 sont en saillie à l'extérieur des mâts 1 et sont solidaires d'un
chariot 22 monté mobile en translation le long desdits mâts, à l'extérieur de ces
derniers. La montée et la descente du chariot 22 le long d'un mât 1, sont commandées
par l'intermédiaire d'un engrenage 70 solidaire dudit chariot et s'engrenant sur une
crémaillère 71 fixée longitudinalement à l'extérieur dudit mât. Pour réduire l'encombrement,
l'engrenage 70 est préférentiellement situé sous les broches 20. L'engrenage 70 est
mis en rotation par l'intermédiaire d'un moto-réducteur 72 fixé sous les broches 20.
Il peut être avantageux de prévoir des détecteurs de fin de course haut/bas 74 de
manière à s'assurer que le moto-réducteur 72 s'arrête automatiquement d'entraîner
l'engrenage 70 lorsque le chariot 22 atteint l'extrémité supérieure du mât 1 ou la
position de mise en place du coffrage. Il peut être également avantageux de prévoir
un cliquet anti-retour bloquant l'engrenage 70 en position pour empêcher la chute
éventuelle des chariots 22, et donc du coffrage, lorsqu'ils sont en position haute.
[0030] En mettant en rotation le treuil 60, le moto-réducteur 70, les tiges filetées 41
ou les câbles, les bandes ou les chaînes, il est donc possible de faire monter et
descendre les éléments support 2 et donc l'ensemble du coffrage. Selon une caractéristique
particulièrement avantageuse de l'invention, tous les moto-réducteurs qui permettent
le déplacement des éléments support 2 sont synchronisés entre eux. De cette manière,
la montée et la descente du coffrage peuvent être commandées automatiquement par un
seul opérateur, via un boîtier de commande unique relié à chacun des moto-réducteurs.
[0031] Pour s'assurer que tous les éléments support 2 montent et descendent en même temps,
il est possible prévoir des capteurs de position linéaires capables de donner à chaque
instant la position verticale de chacun desdits éléments. En se rapportant par exemple
aux figures 7 et 8, le capteur de position peut consister en une roue avec excitateur
62 roulant sur le mât 1. Un détecteur 63 agencé avec la roue 62 permet de détecter
le sens (montée ou descente) ainsi que le nombre de tour de ladite roue, et donc la
position linéaire des éléments support 2. Tous les détecteurs 63 sont reliés à un
automate programmable, ou une unité centrale électronique, permettant d'analyser la
position de chaque élément support 2 et de commander les différents moto-réducteurs
en conséquent, afin de synchroniser leur déplacement avec le minimum d'écart. Il est
à noter que la roue 62 et le détecteur 63 peuvent être utilisés pour chaque variante
de réalisation.
[0032] Le dispositif objet de l'invention permet de mettre en place le coffrage de façon
très simple et parfaitement sécurisée pour les ouvriers. Cette mise en place va maintenant
être décrite plus en détail en se rapportant aux figures 1 à 4. Préalablement, on
dispose les mâts 1 dans la cellule où doit être réalisée la dalle (figure 1). Le nombre
et la répartition des mâts 1 respectent les règles usuelles de coffrage, selon le
poids propre du béton de la dalle, la résistance à la flexion des poutrelles primaires
30 et secondaires 31 et la flèche maximale admise au marché de construction.
On ramène ensuite les éléments support 2 en position basse, c'est-à-dire prés du plancher
inférieur, à une hauteur comprise entre environ 80 cm et environ 1.5 m. Les poutrelles
primaires 30 sont d'abord posées sur les éléments supports 2, puis les poutrelles
secondaires 31 sont posées sur lesdites poutrelles primaires.
Les contreplaqués 32 formant la peau coffrante peuvent alors être positionnés sur
les poutrelles secondaires 31 (figure 2). Les contreplaqués 32 sont positionnés de
manière à laisser des trémies linéaires libres 50 au droit des mâts 1, ces derniers
traversant donc le coffrage en position basse. Les trémies linéaires 50 permettent
au coffrage de se déplacer verticalement le long des mâts 1. Ces trémies 50 sont en
outre de largeur réduite (20 cm à 30 cm) afin d'éviter la chute d'un homme au travers.
Une fois que le coffrage est assemblé à hauteur d'homme, on l'amène en position haute,
c'est-à-dire à la hauteur de la dalle à réaliser (figure 3). Comme vu précédemment,
dans le cas où des moto-réducteurs synchronisés sont utilisés pour commander le déplacement
des éléments support 2, un seul ouvrier est nécessaire pour cette opération. En position
haute, la peau coffrante dépasse l'extrémité supérieure des mâts 1. Pour boucher les
trémies linéaires 50, on dispose sur ces dernières des bandes de compensation 51 (figures
4, 6 et 12) avant le coulage du béton. Les bandes de compensation 51, qui sont en
pratique des bandes de contreplaqué, sont ajoutées par le dessus du coffrage. Au décoffrage,
ces bandes de compensation 51 resteront plaquées contre la dalle par des étais de
séchage ajoutés entre les mâts 1, ce qui offrira donc une liberté de mouvement au
coffrage pour pouvoir redescendre, lesdits mâts 1 pouvant passer au travers. Les étais
de séchages seront positionnés entre chaque mât 1, après une première phase de séchage,
afin de reprendre la charge. Le coffrage pourra ainsi être redescendu dès avant le
durcissement complet du béton.
1. Dispositif de coffrage de dalle comportant des poutrelles primaires (30) et une peau
coffrante (32) supportée par lesdites poutrelles primaires, ledit dispositif comportant
en plus plusieurs mâts verticaux (1) de longueur fixe ou ajustable et équipés d'éléments
(2) destinés à supporter ledit coffrage, lesdits éléments de supports étant aptes
à se déplacer verticalement le long desdits mâts entre une position basse où ledit
coffrage est situé prés du plancher inférieur et une position haute où ledit coffrage
est situé à la hauteur de la dalle à réaliser,
se caractérisant par le fait que lesdits éléments support comportent des broches (20) sur lesquelles reposent lesdites
poutrelles primaires, et
par le fait que :
• en position basse, lesdits mâts traversent ladite peau coffrante, cette dernière
laissant des trémies linéaires libres (50) au droit desdits mâts,
• en position haute, ladite peau coffrante dépasse l'extrémité supérieure desdits
mâts, des bandes de compensation (51) venant boucher lesdites trémies linéaires.
2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel pour chaque mât (1), un moto-réducteur
(42) commande la montée et la descente des éléments support (2), les différents moto-réducteurs
étant synchronisés entre eux.
3. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel les broches (20)
sont en saillie à l'extérieur des mâts (1) et sont solidaires d'un chariot (22) monté
mobile en translation le long desdits mâts, à l'extérieur de ces derniers, la montée
et la descente dudit chariot étant commandées par l'intermédiaire d'un treuil de levage
(60) fixé sur ledit chariot, un câble, une bande ou une chaîne (61) fixés à l'extrémité
supérieure desdits mâts s'enroulant autour dudit treuil.
4. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel les broches (20) sont
en saillie à l'extérieur des mâts (1) et sont solidaires d'un écrou (40) monté mobile
sur une tige filetée verticale (41) disposée à l'intérieur desdits mâts, la rotation
de ladite tige faisant monter ou descendre ledit écrou.
5. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel les broches (20) sont
en saillie à l'extérieur des mâts (1) et sont solidaires d'un câble, d'une bande ou
d'une chaîne disposés verticalement à l'intérieur dudit mât, ledit câble, ladite bande
ou ladite chaîne se déplaçant de manière à faire monter ou descendre lesdites broches.
6. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel les broches (20) sont
en saillie à l'extérieur des mâts (1) et sont solidaires d'un chariot (22) monté mobile
en translation le long desdits mâts, à l'extérieur de ces derniers, la montée et la
descente dudit chariot étant commandées par l'intermédiaire d'un engrenage (70) solidaire
dudit chariot et s'engrenant sur une crémaillère (71) fixée longitudinalement à l'extérieur
desdits mâts.
7. Mât vertical pour lever un coffrage de dalle comportant des poutrelles primaires (30)
supportant une peau coffrante (32), ledit mât (1) étant équipé d'éléments (2) destinés
à supporter lesdites poutrelles primaires, lesdits éléments de supports étant aptes
à se déplacer verticalement le long dudit mât entre une position basse où ils sont
situés prés du plancher inférieur et une position haute où ils sont situés sensiblement
à la hauteur de la dalle à réaliser, se caractérisant par le fait que lesdits éléments support comportent des broches (20) sur lesquelles sont destinées
à reposer lesdites poutrelles primaires, et par le fait qu'en position haute, lesdits éléments support sont positionnés au niveau de l'extrémité
supérieure dudit mât.
8. Mât selon la revendication 7, dans lequel les broches (20) sont en saillie à l'extérieur
dudit mât et sont solidaires d'un chariot (22) monté mobile en translation le long
dudit mât, à l'extérieur de ce dernier, la montée et la descente dudit chariot étant
commandées par l'intermédiaire d'un treuil de levage (60) fixé sur ledit chariot,
un câble, une bande ou une chaîne (61) fixés à l'extrémité supérieure dudit mât s'enroulant
autour dudit treuil.
9. Mât selon la revendication 7, dans lequel les broches (20) sont en saillie à l'extérieur
dudit mât et sont solidaires d'un écrou (40) monté mobile sur une tige filetée verticale
(41) disposée à l'intérieur dudit mât, la rotation de ladite tige faisant monter ou
descendre ledit écrou.
10. Mât selon la revendication 7, dans lequel les broches (20) sont en saillie à l'extérieur
dudit mât et sont solidaires d'un câble, d'une bande ou d'une chaîne disposés verticalement
à l'intérieur dudit mât, ledit câble, ladite bande ou ladite chaîne se déplaçant de
manière à faire monter ou descendre lesdites broches.
11. Mât selon la revendication 7, dans lequel les broches (20) sont en saillie à l'extérieur
dudit mât et sont solidaires d'un chariot (22) monté mobile en translation le long
desdits mâts, à l'extérieur de ces derniers, la montée et la descente dudit chariot
étant commandées par l'intermédiaire d'un engrenage (70) solidaire dudit chariot et
s'engrenant sur une crémaillère (71) fixée longitudinalement à l'extérieur dudit mât.