[0001] L'invention concerne une talonnière de dispositif de fixation de sécurité de type
« à corps mobile » pour chaussure de ski, c'est à dire un dispositif destiné à maintenir
de manière sécurisée l'arrière d'une chaussure sur un ski en exerçant une pression
sur le talon de la chaussure tout en pressant vers l'avant l'ensemble de la chaussure
contre un dispositif de fixation avant, et en assurant une libération automatique
de l'arrière de la chaussure en cas de chute du skieur vers l'avant. Elle concerne
aussi un dispositif de fixation comprenant une butée et une telle talonnière ainsi
qu'un ski sur lequel est fixée une telle talonnière.
[0002] Une première famille de talonnières, dites « à corps fixe », repose sur un corps
fixe comprenant le mécanisme de déclenchement de la talonnière et sur un élément distinct
très simple, mobile en rotation par rapport à ce corps, de type levier, comprenant
à son extrémité avant une mâchoire pour agripper le talon d'une chaussure. La rotation
de ce « levier mâchoire » par rapport au corps fixe permet à la talonnière d'occuper
deux positions fermées et ouvertes pour fixer ou libérer une chaussure de ski.
[0003] La présente invention s'intéresse à une seconde famille de talonnières, dites « à
corps mobile », qui repose sur un corps mobile pouvant occuper une position fermée
et une position ouverte, comprenant à son extrémité avant une mâchoire pour agripper
le talon d'une chaussure dans la position fermée et dans sa partie arrière un mécanisme
pour mettre en oeuvre la fonction de déclenchement qui permet de libérer l'arrière
de la chaussure en cas d'effort important comme c'est le cas dans une chute du skieur
vers l'avant. Ce corps est en général mobile en rotation autour d'un chariot relié
au ski, et peut occuper la position fermée de pratique du ski et la position ouverte
dans laquelle le skieur peut enlever sa chaussure.
[0004] Un premier exemple d'une talonnière selon cette seconde famille de brevet est décrit
dans le document
FR2507095. Cette solution présente toutefois l'inconvénient de présenter un corps central sur
lequel pivote le corps mobile très volumineux, qui entraîne des difficultés pour mettre
au point le basculement de ce corps mobile et limite l'amplitude de sa rotation, qui
ne peut pas atteindre une position suffisamment haute en position ouverte pour rendre
facile le chaussage et ne peut pas atteindre une position suffisamment basse en position
fermée pour exercer une poussée satisfaisante vers l'avant sur la chaussure, ce qui
induit une mauvaise performance de déclenchement lors d'une chute en torsion et demande
un positionnement longitudinal précis du réglage à la longueur de la chaussure. De
plus, un tel corps central doit se trouver en métal pour supporter les efforts élevés
qui peuvent survenir dans une application avec un seuil de déclenchement élevé, par
exemple pour la compétition.
[0005] Ainsi, l'approche précédente a été abandonnée pour d'autres talonnières de conception
différente selon cette seconde famille, qui sont par exemple décrites dans les brevets
EP1745827,
FR2765115 et
EP0893146. Ces solutions décrivent un corps cylindrique tubulaire comprenant à une extrémité
un agrippe talon et un axe came portant une came formée dans une pièce cylindrique
reliée à deux bras latéraux du chariot formant un étrier en forme de U. L'axe came
représente l'axe de rotation du corps cylindrique tubulaire et forme une came suspendue
entre deux bras latéraux. Ce corps tubulaire met en oeuvre la fonction de déclenchement,
et comprend généralement un ressort hélicoïdal, travaillant en compression entre un
piston en appui sur la came et une butée située vers l'extrémité opposée à la came.
La forme de la came est telle que sous l'effet de pression du ressort, la chaussure
une fois chaussée est pressée vers l'avant contre la fixation avant et vers le bas
contre le ski. Seul un effort important permet de basculer le corps autour de la came
en repoussant le piston et en comprimant le ressort, ce qui déclenche l'ouverture
de la talonnière. Ces talonnières, plus coûteuses et plus performantes que celles
de la première famille à corps fixes, reposent sur un corps unique réunissant toutes
les fonctions essentielles de la fixation, et présentent des déclenchements qui permettent
de libérer une chaussure lors d'efforts très élevés, ce qui est particulièrement adapté
au ski de compétition. Toutefois, un inconvénient de ces talonnières est leur grande
complexité. Notamment, la came utilisée subit des efforts très élevés par son positionnement
entre deux seuls points d'appui latéraux et se trouve obligatoirement en métal pour
les supporter. De plus, cette came présente en général une forme avec une partie plate,
ce qui permet d'atteindre une stabilité uniquement dans la position fermée de la talonnière
et non dans sa position ouverte, tout en entraînant des difficultés pour le chaussage
et le déchaussage de la talonnière.
[0006] L'objet de la présente invention est de proposer une talonnière à corps mobile plus
simple et moins coûteuse.
[0007] L'invention atteint cet objet en proposant une structure globale de la talonnière
qui permet une bonne résistance aux efforts de la came, adaptée à une large plage
de fonctionnement jusqu'à des seuils de déclenchement élevés, tout en offrant une
facilité de chaussage et déchaussage et une poussée vers l'avant sur la chaussure
satisfaisante.
[0008] Plus précisément, l'invention repose sur une talonnière de fixation de sécurité pour
chaussure de ski pouvant occuper au moins deux positions, une position ouverte et
une position fermée dans laquelle elle est apte au maintien sécurisé d'une chaussure
de ski pour la pratique du ski, la talonnière comprenant un corps mobile comprenant
un ressort de déclenchement pour permettre la libération de la chaussure par l'ouverture
de la talonnière en cas d'effort supérieur à un seuil prédéterminé, ce corps occupant
deux positions différentes dans chacune des deux positions de la talonnière, le corps
étant mobile par rapport à un chariot autour d'un axe de liaison, le chariot comprenant
une embase et un corps de déclenchement comprenant une surface de déclenchement,
caractérisée en ce que la surface de déclenchement est reliée à l'embase par un premier moyen de liaison
formé par le corps de déclenchement et par un second moyen de liaison formé par l'axe
de liaison entre le chariot et le corps mobile et au moins un bras de renfort.
[0009] Le corps de déclenchement peut aussi être lié à l'axe de liaison entre le chariot
et le corps mobile et la surface de déclenchement peut être en coopération avec un
piston du corps mobile.
[0010] Au moins la partie du corps de déclenchement comprenant la surface de déclenchement
peut être en matériau plastique ou en matériau plastique renforcé par des fibres.
[0011] Le corps de déclenchement peut être un corps monolithique en matériau plastique ou
en matériau plastique renforcé par des fibres.
[0012] Le corps mobile peut présenter une zone ouverte vers le bas entre la mâchoire de
son extrémité antérieure et un piston coopérant avec la surface de déclenchement du
chariot.
[0013] Le corps de déclenchement peut être un corps central s'étendant depuis l'embase du
chariot jusqu'à la partie supérieure du chariot.
[0014] De plus, la talonnière de fixation de sécurité peut comprendre deux bras latéraux
répartis de part et d'autre du corps de déclenchement. Ces bras latéraux peuvent délimiter
un espace entre le corps de déclenchement et eux-mêmes de sorte de pouvoir recevoir
une partie du corps mobile.
[0015] Le corps de déclenchement peut comprendre une partie supérieure sensiblement cylindrique
orientée transversalement à la talonnière, comprenant une ouverture tubulaire transverse
destinée à recevoir l'axe de liaison avec le corps mobile, cette partie supérieure
comprenant la surface de déclenchement.
[0016] Le corps de déclenchement peut comprendre une partie inférieure de liaison de sa
partie supérieure avec l'embase, cette partie inférieure comprenant une partie étroite,
de dimension mesurée dans la direction longitudinale comprise entre 8 et 14 millimètres.
[0017] Le corps mobile peut posséder une amplitude de rotation supérieure à 70 degrés entre
ses deux positions.
[0018] Le corps de déclenchement et le au moins un bras de renfort peuvent comprendre des
ouvertures pour recevoir l'axe de liaison avec le corps mobile.
[0019] Selon une réalisation avantageuse, la surface de déclenchement peut être une rampe.
[0020] L'invention porte aussi sur un dispositif de fixation d'une chaussure de ski sur
un ski, comprenant une butée pour recevoir la partie avant d'une chaussure de ski,
et
caractérisé en ce qu'il comprend une talonnière telle que décrite précédemment pour recevoir la partie
arrière de la chaussure de ski.
[0021] Enfin, l'invention porte aussi sur un ski comprenant une talonnière de fixation de
sécurité pour chaussure de ski telle que décrite précédemment.
[0022] Ces objets, caractéristiques et avantages de la présente invention seront exposés
en détail dans la description suivante d'un mode d'exécution particulier fait à titre
non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :
La figure 1 représente une vue en perspective d'une talonnière à corps mobile en position
fermée selon un mode d'exécution de l'invention.
La figure 2 représente une vue en perspective d'une talonnière à corps mobile en position
ouverte selon le mode d'exécution de l'invention.
La figure 3 représente une vue en coupe selon un plan médian longitudinal de la talonnière
en position fermée selon le mode d'exécution de l'invention.
La figure 4 représente une vue en coupe selon un plan médian longitudinal de la talonnière
en position ouverte selon le mode d'exécution de l'invention.
La figure 5 représente une vue en perspective de côté du corps central du chariot
de la talonnière à corps mobile selon le mode d'exécution de l'invention.
La figure 6 représente une vue en perspective de côté du chariot de la talonnière
à corps mobile selon le mode d'exécution de l'invention.
La figure 7 représente une vue en perspective arrière du chariot de la talonnière
à corps mobile selon le mode d'exécution de l'invention.
La figure 8 représente une vue arrière du chariot de la talonnière à corps mobile
selon le mode d'exécution de l'invention.
La figure 9 représente une vue en perspective de dessous du corps mobile de la talonnière
selon le mode d'exécution de l'invention.
[0023] Pour faciliter la compréhension de la suite de la description, nous définissons la
direction longitudinale x comme la direction horizontale s'étendant de l'arrière vers
l'avant de la talonnière, la direction transversale y la direction horizontale perpendiculaire
à la direction x, la direction verticale z perpendiculaire au plan horizontal défini
par les axes x et y, orientée vers le haut.
[0024] La talonnière selon le mode d'exécution de l'invention comprend un corps tubulaire
21 mobile autour d'un chariot 1 adapté pour le montage sur un ski, par l'intermédiaire
de glissières 2 aménagées sur les parties latérales de l'embase inférieure 3 du chariot,
afin de permettre le réglage de sa position longitudinale sur un ski pour l'adapter
à différentes pointures de chaussures. Le corps tubulaire mobile 21 comprend dans
sa partie antérieure une mâchoire ou « agrippe talon » 22 adaptée pour l'emprise du
trottoir arrière normalisé d'une chaussure de ski.
[0025] Le corps mobile 21, plus particulièrement visible sur les figures 3, 4 et 9, comprend
en son sein un mécanisme de déclenchement qui permet le passage automatique de la
talonnière de la configuration de position fermée de pratique du ski, représentée
sur la figure 1, à la configuration ouverte représentée à la figure 2, dans laquelle
la chaussure de ski peut échapper à l'emprise de la talonnière. Ce déclenchement est
automatiquement mis en oeuvre en cas de chute du skieur entraînant un effort sur la
mâchoire supérieur à un seuil prédéfini. Le corps mobile 21 passe de la configuration
fermée à la configuration ouverte par un mouvement de rotation par rapport au chariot
1, autour d'un axe 10. Pour mettre en oeuvre la fonction de déclenchement, le corps
mobile comprend différents éléments dans son volume intérieur, parmi lesquels un ressort
de compression 23 en appui contre la butée 25 dans la partie supérieure arrière du
corps 21 et en appui sur un piston 24 à son autre extrémité. Ce piston 24 coopère
avec une surface de déclenchement prévue sur le chariot 1, détaillée ci-après. Le
seuil de déclenchement peut être modifié de manière connue en modifiant le degré de
compression du ressort 23 par une vis de réglage 26 positionnée à l'extrémité arrière
du corps mobile 21 et apte à déplacer la butée 25. Dans cette solution, le corps mobile
21 présente ainsi la particularité de présenter une zone importante ouverte 29 vers
le bas entre sa mâchoire 22 et le piston 24 de déclenchement, destinée à recevoir
la surface de déclenchement du chariot, comme cela sera détaillé par la suite.
[0026] Le concept de l'invention consiste à renforcer la surface de déclenchement ou came
qui supporte les efforts du corps mobile en la reliant par deux moyens de liaison
complémentaires à l'embase du chariot, dont au moins un bras de renfort et le corps
qui porte la came. Cela permet de réaliser la structure principale de la surface de
déclenchement recevant les efforts les plus importants en matière plastique, au sein
d'un corps fixe 4, que nous appellerons « corps fixe de déclenchement » 4. Le corps
fixe de déclenchement présente un volume optimisé, représentant un compromis entre
un volume globalement suffisant pour offrir une structure suffisamment résistante
avec un matériau économique, comme un simple plastique par exemple, éventuellement
renforcé par des fibres de verre ou tout équivalent, et un volume minimisé pour permettre
un basculement satisfaisant du corps mobile et un chaussage facile ainsi qu'une poussée
vers l'avant d'une chaussure satisfaisante. Cette solution est moins coûteuse que
les solutions de l'état de la technique qui nécessitent le recours à une pièce métallique.
[0027] Selon le mode d'exécution représenté, le chariot 1, particulièrement visible sur
les figures 5 à 8, comprend un corps fixe de déclenchement 4 qui se présente comme
une partie centrale monolithique, en un seul corps, qui s'étend depuis l'embase 3
du chariot à proximité de la surface du ski jusqu'à la partie la plus haute du chariot,
et sur une largeur importante du chariot, mesurée selon la direction y. Ce corps fixe
central 4 comprend une partie supérieure 5 sensiblement cylindrique orientée transversalement
à la talonnière, comprenant une ouverture tubulaire transverse 6 destinée à recevoir
l'axe de liaison 10 avec le corps mobile 21. La partie supérieure 5 comprend dans
sa partie arrière une zone s'écartant de la forme cylindrique, formant une rampe 7
qui remplit la fonction de déclenchement en coopération avec le piston 24 du corps
tubulaire 21, comme cela sera détaillé par la suite. La rampe 7 s'étend transversalement
sur toute la largeur du corps central 4, parallèlement à l'ouverture transverse 6
selon la direction y, et présente une section sensiblement triangulaire, avec un sommet
8 entouré de deux pentes respectivement supérieure 9 et inférieure 9'. Cette partie
supérieure 5 est directement reliée à l'embase 3 par une partie inférieure du corps
fixe 4, qui s'étend sur toute la largeur de la partie supérieure 5 et présente une
zone relativement étroite, de faible dimension dans la direction longitudinale x.
Par ce biais, le corps 4 représente un premier moyen de liaison et de support de la
surface de la rampe 7. Selon le mode d'exécution, cette zone plus étroite comprend
une dimension minimale L d'environ 11 millimètres, illustrée sur la figure 5. Le fait
de prévoir un corps de déclenchement étroit 4 dans la partie basse disposée sous la
rampe 7 de déclenchement est avantageux puisque cela a pour effet un faible encombrement
facilitant la mise en place du mouvement du corps mobile 21, permettant la définition
d'une rampe de déclenchement favorisant les phases de chaussage et déchaussage de
la talonnière tout en remplissant une fonction de déclenchement performante. Plus
généralement, une dimension minimale de ce corps dans la direction longitudinale x
comprise entre 8 et 14 millimètres est avantageuse. Avec une telle géométrie, le corps
mobile atteint une amplitude de rotation supérieure à 70 degrés. Quand il est dans
sa position fermée illustrée sur la figure 1, il présente une position haute dans
laquelle l'axe de symétrie du ressort 23 présente un angle d'environ 65 degrés au-dessus
d'un plan horizontal comprenant l'axe de rotation 10, ce qui permet à la mâchoire
22 d'exercer une poussée vers l'avant importante sur la chaussure de ski chaussée
pour garantir le déclenchement par la rotation de la butée avant en cas de chute en
torsion du skieur. Quand il est dans sa position ouverte illustrée sur la figure 2,
il présente une position basse dans laquelle l'axe de symétrie du ressort 23 présente
un angle d'environ 8 degrés au-dessous du plan horizontal comprenant l'axe de rotation
10, ce qui permet à la mâchoire 22 d'atteindre une orientation vers le haut adaptée
pour un chaussage facile d'une chaussure de ski. Dans le mode d'exécution représenté,
le corps mobile est donc doté d'une amplitude de rotation de 73 degrés entre ses deux
positions extrêmes. En variante, une nervure de renfort, non représentée, peut être
disposée entre la pente inférieure 9' de la rampe 7 et la partie étroite de la partie
inférieure du corps fixe 4.
[0028] Le chariot 1 comprend de plus deux bras latéraux rapportés 11 comprenant dans leur
partie supérieure des ouvertures 12 pour la réception de l'axe de liaison 10 qui s'étend
transversalement d'un bras vers l'autre au travers de l'ouverture 6 aménagée dans
le corps central fixe 4 et au travers d'ouvertures 27 aménagées sur deux ailes latérales
inférieures 28 du corps mobile 21, visible sur la figure 9, qui viennent se positionner
dans l'espace 13 prévu entre les bras 11 et le corps central 4 du chariot 1. Par cette
construction, une partie des efforts de déclenchement subis par la rampe 7 du corps
central 4 est transmise par l'intermédiaire de l'axe de liaison 10 aux bras latéraux
11. Ces derniers renforcent ainsi l'ensemble de la structure en représentant un second
moyen de liaison et support de la rampe 7 et permettent à la talonnière de fonctionner
à des niveaux de déclenchement très élevés, supérieurs à 12, en l'unité de valeurs
définie par la norme ISO des fixations alpines, adaptés à la compétition. Ces bras
rapportés 11 peuvent être dans le même matériau que le corps 4, en plastique, éventuellement
renforcé par des fibres ou des parties en métal. En variante, les bras 11 peuvent
être intégralement en métal. Ils sont fixés à l'embase 3 du chariot 1 dans leur partie
inférieure par des vis. En variante, tout moyen de fixation peut convenir, comme un
clipsage, un collage...Selon encore une autre variante, les bras pourraient former
un même élément avec l'embase et/ou le corps de déclenchement, obtenu par moulage.
[0029] Le fonctionnement de la talonnière est particulièrement visible sur les figures 3
et 4. Sur la figure 3, la talonnière est en configuration fermée, le piston 24 est
maintenu en appui sur la pente supérieure 9 de la rampe 7, de manière stable. En cas
d'effort supérieur au seuil prédéfini exercé par la chaussure sur la mâchoire 22 de
la talonnière, par exemple en cas de chute vers l'avant du skieur, le piston 24 est
repoussé en arrière jusqu'à atteindre le sommet 8 de la rampe 7, pour finalement basculer
sur la pente inférieure 9' de la rampe 7, dans la seconde position stable ouverte
représentée sur la figure 4.
[0030] La surface de déclenchement sur le chariot a été illustrée par l'intermédiaire d'une
rampe 7, qui apporte un comportement avantageux du déclenchement. Toutefois, cette
surface pourrait être différente, pourrait en variante se présenter plus généralement
sous la forme de toute surface de came. De plus, cette surface de déclenchement pourrait
présenter toutes sortes de dimensions, pourrait par exemple ne pas occuper toute la
largeur du corps de déclenchement.
[0031] De plus, cette surface a été représentée comme s'étendant sur toute la largeur d'un
corps central du chariot prévu entre deux bras rapportés. En variante, le corps de
déclenchement comprenant la surface de déclenchement pourrait présenter toutes autres
géométries, par exemple ne plus être un corps central. Toutefois, ce corps présente
une forme qui permet de relier directement la surface de déclenchement positionnée
dans sa partie haute à l'embase du chariot, par un moyen de liaison distinct de l'axe
de liaison 10 et/ou des bras rapportés. Le corps de déclenchement pourra occuper plus
de la moitié de la largeur de la talonnière pour présenter un volume lui permettant
d'atteindre une grande résistance. De plus, le corps de déclenchement présentera avantageusement
une forme monolithique lui permettant une fabrication par injection ou mise en forme
d'un matériau plastique et la surface de déclenchement occupera une surface importante
de sorte de présenter une résistance suffisante. Ce corps pourra se présenter en tout
plastique rigide, comme par exemple du polyamide, éventuellement renforcé par une
structure à base de fibres. En variante, le corps de déclenchement peut se présenter
comme un assemblage de plusieurs éléments distincts, éventuellement en matériaux distincts.
Par exemple, ce corps peut comprendre une partie haute en matériau plastique comprenant
la surface de déclenchement, et une partie basse disposées sous cette surface de déclenchement
de sorte de la relier directement avec l'embase du chariot, cette partie basse pouvant
se trouver en tout matériau.
[0032] Enfin, la forme des bras rapportés peut être de même différente. Notamment, les bras
peuvent être positionnés en contact avec le corps fixe central, et ne plus délimiter
un espace 13 comme dans le mode d'exécution représenté, le corps mobile se positionnant
alors à l'extérieur de ces bras rapportés. En variante, un seul bras rapporté pourrait
suffire. Dans ce cas, ce bras pourrait être centré, disposé au travers d'une ouverture
du corps de déclenchement par exemple. Ce au moins un bras se présente sous la forme
d'un élément relié à l'embase du chariot et distinct du corps de déclenchement, de
sorte de former un renfort de ce corps de déclenchement en supportant une partie des
efforts subis par la surface de déclenchement et transmis par l'intermédiaire de l'axe
du corps mobile. Il peut avoir toutes formes et dimensions lui permettant de remplir
cette fonction.
[0033] Ainsi, le concept de l'invention peut être résumé par l'utilisation d'un chariot
de réception d'un corps mobile d'une talonnière de la seconde famille rappelée dans
le préambule, ce chariot comprenant une construction dans laquelle une embase forme
sa partie basse, apte à une liaison avec un ski, et dans laquelle la surface de déclenchement
est d'une part directement reliée par le corps de déclenchement à cette embase, selon
un premier moyen de liaison, et est en parallèle reliée à l'embase par au moins un
bras de renfort, par l'intermédiaire de l'axe de montage du corps mobile de la talonnière,
selon un second moyen de liaison, la surface de déclenchement et le bras de renfort
étant tous deux liés à l'axe de montage du corps mobile de la talonnière.
1. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski pouvant occuper au moins
deux positions, une position ouverte et une position fermée dans laquelle elle est
apte au maintien sécurisé d'une chaussure de ski pour la pratique du ski, la talonnière
comprenant un corps (21) mobile comprenant un ressort de déclenchement (23) pour permettre
la libération de la chaussure par l'ouverture de la talonnière en cas d'effort supérieur
à un seuil prédéterminé, ce corps (21) occupant deux positions différentes dans chacune
des deux positions de la talonnière, le corps (21) étant mobile par rapport à un chariot
(1) autour d'un axe de liaison (10), le chariot (1) comprenant une embase (3) et un
corps de déclenchement (4) comprenant une surface de déclenchement, caractérisée en ce que la surface de déclenchement est reliée à l'embase (3) par un premier moyen de liaison
formé par le corps de déclenchement (4) et par un second moyen de liaison formé par
l'axe de liaison (10) entre le chariot (1) et le corps mobile (21) et au moins un
bras (11) de renfort.
2. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon la revendication précédente,
caractérisée en ce que le corps de déclenchement (4) est aussi directement lié à l'axe de liaison (10) entre
le chariot (1) et le corps mobile (21) et en ce que la surface de déclenchement est en coopération avec un piston (24) du corps mobile
(21).
3. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon la revendication précédente,
caractérisée en ce qu'au moins la partie du corps de déclenchement (4) comprenant la surface de déclenchement
est en matériau plastique ou en matériau plastique renforcé par des fibres.
4. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon la revendication précédente,
caractérisée en ce que le corps de déclenchement (4) est un corps monolithique en matériau plastique ou
en matériau plastique renforcé par des fibres.
5. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon l'une des revendications
précédentes, caractérisée en ce que le corps mobile (21) présente une zone ouverte (29) vers le bas entre la mâchoire
(22) de son extrémité antérieure et un piston (24) coopérant avec la surface de déclenchement
du chariot (1).
6. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon l'une des revendications
précédentes, caractérisée en ce que le corps de déclenchement (4) est un corps central s'étendant depuis l'embase (3)
du chariot jusqu'à la partie supérieure (5) du chariot.
7. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon la revendication précédente,
caractérisée en ce qu'elle comprend deux bras latéraux (11) répartis de part et d'autre du corps de déclenchement
(4).
8. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon la revendication précédente,
caractérisée en ce que les bras latéraux (11) délimitent un espace (13) entre le corps de déclenchement
(4) et eux-mêmes de sorte de pouvoir recevoir une partie (28) du corps mobile (21).
9. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon l'une des revendications
6 à 8, caractérisée en ce que le corps de déclenchement (4) comprend une partie supérieure (5) sensiblement cylindrique
orientée transversalement à la talonnière, comprenant une ouverture tubulaire transverse
(6) destinée à recevoir l'axe de liaison (10) avec le corps mobile (21), cette partie
supérieure (5) comprenant la surface de déclenchement.
10. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon la revendication précédente,
caractérisée en ce que le corps de déclenchement (4) comprend une partie inférieure de liaison de sa partie
supérieure (5) avec l'embase (3), cette partie inférieure comprenant une partie étroite,
de dimension mesurée dans la direction longitudinale comprise entre 8 et 14 millimètres.
11. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon l'une des revendications
précédentes, caractérisée en ce que le corps mobile (21) possède une amplitude de rotation supérieure à 70 degrés entre
ses deux positions.
12. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon l'une des revendications
précédentes, caractérisée en ce que le corps de déclenchement (4) et le au moins un bras (11) comprennent des ouvertures
(6, 12) pour recevoir l'axe de liaison (10) avec le corps mobile (21).
13. Talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon l'une des revendications
précédentes, caractérisée en ce que la surface de déclenchement est une rampe (7).
14. Dispositif de fixation d'une chaussure de ski sur un ski, comprenant une butée pour
recevoir la partie avant d'une chaussure de ski, et caractérisé en ce qu'il comprend une talonnière selon l'une des revendications précédentes pour recevoir
la partie arrière de la chaussure de ski.
15. Ski comprenant une talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon
l'une des revendications 1 à 13.