[0001] La présente invention se rapporte à un toron comprenant un ou plusieurs fils conducteurs
électriques, à un câble électrique ainsi qu'à un faisceau de câblage.
[0002] Elle s'applique typiquement, mais non exclusivement aux câbles de contrôle électriques
ou aux câbles d'énergie utilisés pour transmettre des courants. De tels câbles sont
classiquement formés par une pluralité de fils conducteurs électriques (ou brins)
de cuivre. Cette pluralité de fils est torsadée pour former un toron de section transversale
d'au plus 0, 5 mm
2, et le toron est entouré par une gaine isolante, obtenue par exemple par extrusion.
[0003] Ces câbles sont utilisés dans différents domaines de l'industrie, tels que par exemple
l'industrie automobile, où ils sont assemblés en faisceaux pour l'alimentation électrique
de différents équipements. Ces câbles doivent ainsi notamment être les plus légers
possibles, et présenter un faible encombrement tout en conservant une bonne résistance
mécanique.
[0004] En essayant de remplacer les brins de cuivre recuits par des brins en alliage de
cuivre dur pour améliorer la tenue mécanique du toron formé de ces brins, on s'est
aperçu que lesdits brins en alliage de cuivre étaient difficilement manipulables lors
de la fabrication des torons à cause d'un effet dit « ressort » de ces fils conducteurs
électriques.
[0005] L'objet de la présente invention est de pallier les inconvénients des techniques
de l'art antérieur en proposant un toron de section (transversale) d'au plus 0,35
mm
2 comprenant un ou plusieurs fils conducteurs électriques (A),
caractérisé en ce que chaque fil conducteur électrique est constitué d'un alliage de cuivre et d'étain
comprenant :
- une teneur en étain d'au moins 1500 ppm (0,15 % en poids) et d'au plus 2500 ppm (0,25
% en poids),
- une teneur en oxygène d'au plus 400 ppm (0,04 % en poids),
- une teneur en impuretés inévitables d'au plus 100 ppm (0,01 % en poids), et
- le reste de la teneur dudit alliage étant du cuivre, le(s) fil(s) conducteur(s) électrique(s)
étant exempt(s) de traitement thermique lors de la fabrication du toron.
[0006] Un autre objet selon l'invention est un toron de section (transversale) d'au plus
0,35 mm
2 comprenant un ou plusieurs fils conducteurs électriques (B),
caractérisé en ce que chaque fil conducteur électrique est constitué d'un alliage de cuivre et d'étain
comprenant :
- une teneur en étain d'au moins 700 ppm (0,07 % en poids) et d'au plus 1200 ppm (0,12
% en poids),
- une teneur en oxygène d'au plus 50 ppm (0,005 % en poids), de préférence d'au plus
5 ppm (0,0005 % en poids),
- une teneur en impuretés inévitables d'au plus 100 ppm (0,01 % en poids), et
- le reste de la teneur dudit alliage étant du cuivre, le(s) fil(s) conducteur(s) électrique(s)
étant exempt(s) de traitement thermique lors de la fabrication du toron.
[0007] Le cuivre utilisé pour fabriquer l'alliage des fils conducteurs électriques B est
communément appelé CuOF pour Cuivre « Oxygen Free ».
[0008] Il a été constaté que les deux types de fil A et B selon l'invention, et donc les
torons respectifs en résultant, présentent un effet ressort limité de façon significative
tout en garantissant une tenue mécanique satisfaisante.
[0009] Au dessus d'une teneur en étain de 2500 ppm (0,25 % en poids) pour le fil conducteur
électrique A ou au dessus d'une teneur en étain de 1200 ppm (0,12 % en poids) pour
le fil conducteur électrique B, l'effet ressort du fil conducteur électrique devient
important et il est très difficile et contraignant de le manipuler.
[0010] En dessous d'une teneur en étain de 1500 ppm (0,15 % en poids) pour le fil conducteur
électrique A ou en dessous d'une teneur en étain de 700 ppm (0,07 % en poids) pour
le fil conducteur électrique B, la tenue mécanique telle que la résistance à la traction
diminue de façon significative et ainsi le fil conducteur électrique a tendance à
se rompre beaucoup plus facilement.
[0011] En outre, le fil conducteur électrique A ou B selon l'invention, et donc les torons
respectifs en résultant, présente avantageusement une tenue au pliage à 180° améliorée
et limite ainsi les risques de cassure du fil dans des opérations de manipulations,
d'assemblages, de transports, d'installations ou d'utilisations.
[0012] Enfin, le fil conducteur électrique A ou B selon l'invention, et donc les torons
respectifs en résultant, ont une très bonne conductivité électrique (IACS) à température
ambiante, cette conductivité électrique pouvant être de l'ordre de 90 %.
[0013] L'abréviation « ppm » dans la présente description signifie « parties par million
massiques». En d'autres termes, la quantité x (ou la teneur) en ppm d'un élément z
est exprimée par rapport au poids total de l'alliage.
[0014] On entend par « impuretés inévitables » la somme des éléments métalliques ou non
métalliques compris dans l'alliage, hors cuivre, étain et oxygène, lors de la fabrication
dudit alliage. Ces impuretés peuvent être par exemple les éléments suivants : Ag,
As, Bi, Fe, Pb, S, Sb, Se, Te, Cd, Cr, Mn, P, Ni, Co, S, Fe et/ou Zn.
[0015] On entend par « traitement thermique lors de la fabrication du toron », tout traitement
thermique classique qui permet d'obtenir un état recuit du ou des fils conducteurs
électriques. Ce traitement est à différencier des modifications de structure liées
notamment au vieillissement thermique lors de l'utilisation des torons après leur
fabrication.
[0016] Typiquement, un traitement thermique de recuit entraîne un réarrangement de la microstructure
de l'alliage qui compose le(s) fil(s) conducteur(s) électrique(s), notamment les grains
de cuivre qui compose l'alliage ont une taille qui augmente après recuit. Dès lors,
le traitement thermique lors de la fabrication d'un toron induit inévitablement une
diminution de la résistance mécanique de l'alliage qui compose le(s) fil(s) conducteur(s)
électrique(s).
[0017] Lorsque le toron comprend plusieurs fils conducteurs électriques, ces fils conducteurs
sont torsadés entre eux. Lorsque le toron ne comprend qu'un seul fil conducteur électrique,
cet unique fil n'est pas torsadé.
[0018] Le ou les fils conducteurs électriques qui composent le toron ont de préférence un
diamètre allant de 0,10 à 0,67 mm.
[0019] Selon un mode de réalisation préféré, le toron selon l'invention n'est avantageusement
pas compressé circulairement.
[0020] La teneur en impuretés inévitables, ou somme des impuretés inévitables, dans l'alliage
selon l'invention, que ce soit le fil conducteur électrique A ou le fil conducteur
électrique B, peut être d'au plus 65 ppm.
[0021] Selon le mode de réalisation du fil conducteur électrique A, la teneur en étain peut
être strictement supérieure à 1500 ppm (0,15 % en poids), et de préférence d'au moins
1700 ppm (0,17 % en poids). La teneur en étain peut être en outre d'au plus 2200 ppm
(0,22 % en poids).
[0022] Quant à la teneur en oxygène, elle peut être d'au plus 300 ppm (0,03 % en poids).
De préférence, la teneur en oxygène peut être d'au moins 100 ppm, et plus préférentiellement
d'au moins 150 ppm (0,015 % en poids).
[0023] Selon le mode de réalisation du fil conducteur électrique B, la teneur en étain peut
être d'au plus 1000 ppm (0,1 % en poids). De préférence, la teneur en étain peut être
d'au moins 800 ppm (0,08 % en poids).
[0024] Dans un mode de réalisation particulièrement préféré, chaque fil conducteur électrique
est étamé, c'est-à-dire qu'il est recouvert d'une fine couche métallique d'étain sur
sa surface. L'étamage permet d'améliorer notamment la soudabilité des fils conducteurs
électriques.
[0025] Un autre objet selon l'invention est un câble électrique comportant un toron d'un
ou de plusieurs fils conducteurs électriques A ou B, s'étendant dans la direction
longitudinale du câble, ledit toron étant entouré le long du câble par une gaine isolante.
[0026] Un autre objet selon l'invention est un faisceau de câblage comprenant une pluralité
de câbles électriques tels que définis ci-avant.
[0027] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lumière des exemples qui vont suivre en référence à la figure unique, lesdits exemples
et figure étant donnés à titre illustratif et nullement limitatif.
[0028] La figure 1 représente la résistance à la traction (MPa) en fonction de la concentration
en étain (% en poids) d'un alliage de Cu / Sn et d'un alliage CuOF / Sn respectivement
sous forme d'un fil conducteur électrique et sous forme d'un toron de 7 fils conducteurs
électriques.
Exemples
Procédé de fabrication des fils conducteurs électriques A et B
[0029] Les fils conducteurs électriques selon l'invention sont classiquement fabriqués à
partir d'une coulée de cuivre et d'étain, cette coulée étant ensuite laminée sur la
même ligne de production.
[0030] A la différence de la fabrication des fils conducteurs électriques A, l'étape de
coulée pour la fabrication des fils conducteurs électriques B est réalisée sous vide.
[0031] Le barreau d'alliage de cuivre / étain ainsi obtenu est tréfilé par une opération
d'étirage à froid ayant pour objet de transformer le barreau métallique en fils conducteurs
électriques par passes successives à travers des filières de diamètres de plus en
plus petits. Comme le diamètre du barreau en sortie de laminage est important, notamment
de l'ordre de 6 à 10 mm, la réduction de section se fait généralement en deux opérations
successives de tréfilage. La première tréfileuse permet de réduire le diamètre du
fil à une valeur de 2,5 à 1,6 mm. La seconde tréfileuse permet de réduire le fil au
diamètre final, c'est-à-dire de 0,10 à 0,67 mm. Avant de passer sur la seconde tréfileuse,
il peut être possible d'étamer le fil conducteur électrique, c'est à dire de déposer
une fine couche d'étain par électrodéposition à la surface dudit fil.
[0032] En sortie de tréfilage, aucune opération de recuit n'est réalisée, et l'alliage obtenu
reste ainsi dans un état écroui.
[0033] Après cette étape de tréfilage, les fils conducteurs électriques obtenus sont torsadés
pour obtenir un toron.
[0034] Dans une étape supplémentaire, ledit toron peut être entouré par une gaine isolante
du type couche polymérique électriquement isolante.
[0035] Les alliages obtenus sont détaillés dans le tableau 1 suivant.
Tableau 1
| Fil conducteur |
Alliage Cu/Sn |
Alliage CuOF/Sn |
| électrique |
A1 |
A2 |
B1 |
B2 |
| Teneur en étain |
1700 |
4500 |
1000 |
2500 |
| Teneur en oxygène |
250 |
250 |
< 5 |
< 5 |
| Teneur en impuretés |
< 65 |
< 65 |
< 65 |
< 65 |
[0036] Les teneurs en éléments métalliques dans les alliages de cuivre / étain (Cu/Sn ou
CuOF/Sn) sont classiquement déterminées à l'aide d'un spectrographe commercialisé
par la société ARL sous la référence Thermo Optec 3460.
[0037] La teneur en oxygène des alliages est quant à elle classiquement déterminée à l'aide
d'un analyseur d'oxygène commercialisé par la société LECO sous la référence R0116.
Test de souplesse
[0038] Il s'agit d'un test pour apprécier la mémoire mécanique d'un conducteur, c'est à
dire sa rigidité.
[0039] Le mode opératoire consiste, à partir d'un toron de sept fils conducteurs électriques
tréfilés d'un diamètre unitaire de 0,202 mm, à :
- réaliser un ressort à spires jointives sur un mandrin d'un diamètre de 20 mm et sous
une contrainte axiale (masse) de l'ordre de 400 g,
- relaxer le ressort en supprimant la contrainte axiale,
- couper le ressort longitudinalement, et
- sur les spires coupées, mesurer le diamètre relaxé et le plé, le plé étant le déport
d'une spire exprimé en mm.
[0040] Les résultats de ce test sont rassemblés dans les tableaux 2 et 3 ci-après.
[0041] Dans les tableaux 2 et 3, la relaxation en pourcentage (%) est définie par la formule
suivante :

dans laquelle le Diamètre enroulement est le diamètre du mandrin, à savoir 20 mm.
Tableau 2
| |
Torons de 7 fils conducteurs électriques |
| Alliage Cu/Sn A1 |
Alliage Cu/Sn A2 |
Relaxation
(%) |
Plé
(mm) |
Relaxation
(%) |
Plé
(mm) |
| Test 1 |
1,4 |
15 |
2,0 |
8 |
| Test 2 |
1,3 |
6 |
2,1 |
28 |
| Test 3 |
1,3 |
11 |
2,0 |
32 |
| Test 4 |
1,3 |
4 |
2,4 |
34 |
| Test 5 |
1,4 |
17 |
2,2 |
15 |
| Test 6 |
1,3 |
12 |
2,0 |
25 |
| Test 7 |
1,4 |
5 |
2,1 |
10 |
| Test 8 |
1,3 |
14 |
2,0 |
12 |
| Test 9 |
1,2 |
22 |
2,0 |
24 |
| Test 10 |
1,4 |
15 |
2,0 |
22 |
| Moyenne en nombre sur les 10 tests |
1,3 |
12 |
2,1 |
21 |
Tableau 3
| |
Torons de 7 fils conducteurs électriques |
| Alliage CuOF/Sn B1 |
Alliage CuOF/Sn B2 |
Relaxation
(%) |
Plé
(mm) |
Relaxation
(%) |
Plé
(mm) |
| Test 1 |
1,4 |
14 |
1,9 |
16 |
| Test 2 |
1,2 |
9 |
2,1 |
19 |
| Test 3 |
1,2 |
13 |
2,0 |
22 |
| Test 4 |
1,3 |
15 |
2,0 |
17 |
| Test 5 |
1,2 |
17 |
2,1 |
26 |
| Test 6 |
1,3 |
11 |
1,8 |
24 |
| Test 7 |
1,2 |
7 |
1,9 |
19 |
| Test 8 |
1,3 |
10 |
2,0 |
22 |
| Test 9 |
1,3 |
7 |
2,0 |
17 |
| Test 10 |
1,4 |
8 |
1,9 |
17 |
| Moyenne en nombre sur les 10 tests |
1,3 |
11 |
2,0 |
20 |
[0042] Les résultats des tableaux 2 et 3 montrent clairement que les torons constitués de
fils conducteurs électriques selon l'invention (alliage Cu/Sn A1 ou alliage CuOF/Sn
B1) présente une relaxation ainsi qu'un plé moyens bien inférieurs à ceux des torons
constitués de fils conducteurs selon l'art antérieur (alliage Cu/Sn A2 ou alliage
CuOF/Sn B2). Ainsi, l'effet ressort des torons selon la présente invention est beaucoup
moins marqué que ceux de l'art antérieur.
Tenue au pliage à 180°
[0043] Il s'agit d'un test rapide de pliages répétés sur un rayon de pliage sensiblement
égal à zéro. Un pliage consiste en une flexion d'un fil conducteur électrique à 180
degrés et son retour en position initiale.
[0044] Le test est applicable sur une gamme de fils conducteurs électriques de diamètres
d'environ 0,15 mm à environ 0,51 mm. Pour le test, des fils conducteurs électriques
tréfilés avec un diamètre de 0,202 mm ont été utilisés.
[0045] Pour ce faire, la première extrémité d'une portion de fil conducteur électrique est
fixée à une baguette rigide ayant deux faces parallèles longitudinales et deux arrêtes
longitudinales. Cette baguette est solidaire d'une manivelle destinée à faire tourner
ladite baguette sur son axe longitudinale.
[0046] La seconde extrémité de ladite portion est quant à elle fixée à une contrainte axiale
(masse) de 85 g permettant de maintenir en contact permanent le fil conducteur électrique
et la réglette durant le test.
[0047] Le protocole opératoire du test de pliage à 180° consiste à faire tourner la manivelle
de 180° afin que le fil conducteur électrique s'enroule autour de la réglette en restant
en contact avec les deux faces ainsi qu'avec l'une des deux arrêtes longitudinales
de la baguette. L'arrête de la baguette permet de pouvoir plier à 180° le fil conducteur
électrique grâce à la masse suspendue à la seconde extrémité dudit fil. On déplie
ensuite le fil conducteur électrique ainsi plié. Ce protocole est répété sur la même
portion de fil plié jusqu'à ce que le fil se casse.
[0048] Les résultats de ce test sont rassemblés dans les tableaux 4 et 5 ci-après.
Tableau 4
| |
Fil conducteur électrique |
| Alliage Cu/Sn A1 |
Alliage Cu/Sn A2 |
| Nombre de pliage de 180° aller-retour avant rupture du fil |
| Test 1 |
10 |
6 |
| Test 2 |
8 |
6 |
| Test 3 |
10 |
6 |
| Test 4 |
8 |
7 |
| Test 5 |
9 |
6 |
| Test 6 |
9 |
6 |
| Test 7 |
8 |
7 |
| Test 8 |
7 |
6 |
| Test 9 |
7 |
6 |
| Test 10 |
7 |
7 |
| Test 11 |
10 |
6 |
| Test 12 |
8 |
6 |
| Moyenne en nombre sur les 12 tests |
8 |
6 |
Tableau 5
| |
Fil conducteur électrique |
Alliage CuOF/Sn
B1 |
Alliage CuOF/Sn
B2 |
| Nombre de pliage de 180° aller-retour avant rupture du fil |
| Test 1 |
10 |
7 |
| Test 2 |
8 |
7 |
| Test 3 |
9 |
6 |
| Test 4 |
10 |
7 |
| Test 5 |
7 |
7 |
| Test 6 |
9 |
6 |
| Test 7 |
9 |
6 |
| Test 8 |
8 |
6 |
| Test 9 |
10 |
7 |
| Test 10 |
10 |
6 |
| Test 11 |
9 |
6 |
| Test 12 |
9 |
6 |
| Moyenne en nombre sur les 12 tests |
9 |
6 |
[0049] La moyenne en nombre obtenue sur les 12 fils conducteurs électriques (12 tests) selon
l'invention (alliage Cu/Sn A1 et alliage CuOF/Sn B1) est supérieure à celle obtenues
sur les 12 fils conducteurs électriques selon l'art antérieurs (alliage Cu/Sn A2 et
alliage CuOF/Sn B2). Ainsi, le fil conducteur électrique selon l'invention, et le
toron en résultant, est beaucoup plus résistant aux contraintes mécaniques subies
par les fils lors de leur manipulation, assemblage, transport, installation ou utilisation.
Test de résistance à la traction
[0050] La figure 1 représente la résistance à la traction (MPa), ou tenue mécanique, en
fonction de la teneur en étain (% en poids) :
- d'un fil conducteur électrique d'un diamètre de 0,202 mm constitué d'un alliage de
Cu / Sn comprenant la teneur en oxygène et en impuretés de l'alliage A1 (courbe intitulée
« single wire Cu+Sn »), et d'un toron comprenant un assemblage de 7 de ces fils (courbe
intitulée « strand Cu+Sn »), d'une part, et
- d'un fil conducteur électrique d'un diamètre de 0,202 mm constitué d'un alliage de
CuOF / Sn comprenant la teneur en oxygène et en impuretés de l'alliage B1 (courbe
intitulée « single wire CuOF+Sn »), et d'un toron comprenant un assemblage de 7 de
ces fils (courbe intitulée « strand CuOF+Sn »), d'autre part.
[0051] Que ce soit les courbes des fils conducteurs électriques ou des torons, on constate
que la résistance mécanique décroit de façon significative à partir de 0,15 % en poids
(1500 ppm) d'étain dans les alliages de Cu/Sn et pour des teneurs d'étain inférieures
à 0,15 % en poids, et à partir de 0,07-0,08 % en poids (700-800 ppm) d'étain dans
les alliages de CuOF/Sn et pour des teneurs d'étain inférieures à 0,07 % en poids.
1. Toron de section d'au plus 0, 35 mm
2 comprenant un ou plusieurs fils conducteurs électriques (A),
caractérisé en ce que chaque fil conducteur électrique est constitué d'un alliage de cuivre et d'étain
comprenant :
- une teneur en étain d'au moins 1500 ppm et d'au plus 2500 ppm,
- une teneur en oxygène d'au plus 400 ppm,
- une teneur en impuretés inévitables d'au plus 100 ppm, et
- le reste de la teneur dudit alliage étant du cuivre,
le(s) fil(s) conducteur(s) électrique(s) étant exempt(s) de traitement thermique lors
de la fabrication du toron.
2. Toron selon la revendication 1, caractérisé en ce que la teneur en étain est strictement supérieure à 1500 ppm.
3. Toron selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la teneur en étain est d'au moins 1700 ppm.
4. Toron selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la teneur en étain est d'au plus 2200 ppm.
5. Toron de section d'au plus 0,35 mm
2 comprenant un ou plusieurs fils conducteurs électriques (B),
caractérisé en ce que chaque fil conducteur électrique est constitué d'un alliage de cuivre et d'étain
comprenant :
- une teneur en étain d'au moins 700 ppm et d'au plus 1200 ppm,
- une teneur en oxygène d'au plus 50 ppm, de préférence d'au plus 5 ppm,
- une teneur en impuretés inévitables d'au plus 100 ppm, et
- le reste de la teneur dudit alliage étant du cuivre,
le(s) fil(s) conducteur(s) électrique(s) étant exempt(s) de traitement thermique lors
de la fabrication du toron.
6. Toron selon l'une quelconque des revendications précédente, caractérisé en ce que le toron n'est pas compressé circulairement.
7. Câble électrique comportant un toron tel que défini aux revendications 1 à 6, s'étendant
dans la direction longitudinale du câble, ledit toron étant entouré le long du câble
par une gaine isolante.
8. Faisceau de câblage comprenant une pluralité de câbles électriques selon la revendication
7.