[0001] L'invention a trait au domaine des lits médicalisés, et plus précisément aux lits
médicaux pour soins de longue durée.
[0002] La plupart des lits médicalisés sont montés sur roulettes, et sont utilisés aussi
bien au domicile de particuliers ayant besoin d'un confort particulier que dans des
institutions spécialisées, telles que des hôpitaux, des maisons de retraites ou des
cliniques.
[0003] Il est connu d'utiliser des lits médicaux sur roulettes afin de les déplacer fréquemment,
par exemple pour transporter un patient ayant une mobilité réduite et nécessitant
des soins particuliers dans divers lieux. Ainsi, un patient sur le lit peut être emmené
par exemple d'une chambre d'hôpital à une salle d'examen, sans étape de transfert
du patient qui peut le perturber.
[0004] De tels lits sont la plupart du temps équipés d'un système de freinage, permettant
le blocage des roulettes lorsque le lit, qui a atteint sa destination, doit rester
immobile, par exemple pendant un examen ou pendant que le patient dort dessus.
[0005] En général, les systèmes de freinage comprennent un frein, incluant un élément de
type patin fixé à une extrémité d'une tige, à proximité de la roulette, l'autre extrémité
de la tige interagissant avec une came. La came est solidaire d'un arbre, intégré
dans un bord du lit et commandant au frein : lorsque l'arbre pivote, il entraine la
came, la came pousse alors sur la tige et l'élément de type patin descend et entre
en contact avec la roulette. Le frottement provoqué s'oppose alors à la rotation de
la roulette. Lorsque la came arrête de pousser sur la tige, la tige et le patin remontent,
libérant la roulette. Le frein peut être actionné sur commande électronique ou mécanique.
[0006] Le système de freinage peut être actionné indépendamment sur chaque roulette, comme
dans l'exemple décrit dans le document
WO 00/51830, de HILL ROM, ou peut être centralisé, le blocage se faisant simultanément sur chaque
roulette, ainsi que cela est décrit par exemple dans le document
US 2002/066142 de OSBORNE.
[0007] La présence de roulettes sur un lit est généralement associée aux hôpitaux ou autres
institutions procurant des soins médicaux, et ainsi évoque la maladie pour un utilisateur,
alors que le lit peut être utilisé simplement dans le cas où l'utilisateur a une mobilité
réduite ou pour augmenter son confort.
[0008] En effet, certaines personnes, par exemple qui ont une mobilité réduite ou qui souhaitent
simplement augmenter leur confort, peuvent utiliser un lit spécialisé pendant une
longue durée, par exemple sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, En général,
dans ce cas, le lit n'a pas pour vocation d'être déplacé, et reste par conséquent
au même endroit, dans la chambre du patient, par exemple à son domicile ou dans la
chambre d'une clinique. De ce fait, il est préférable de diminuer le plus possible
l'aspect médicalisé de tels lits, afin de conserver un environnement « normal » pour
l'utilisateur.
[0009] Cependant, la masse de tels lits peut atteindre jusqu'à la centaine de kilogrammes,
notamment à cause des équipements, par exemple des barrières, un sommier ajustable
ou une potence, dont pourrait avoir besoin l'utilisateur. Par ailleurs, par exemple
pour avoir accès sous le lit afin d'assurer une hygiène optimale, il est nécessaire
de conserver la possibilité de déplacer le lit. C'est pourquoi, il est préférable
de conserver des roulettes sur le lit afin de faciliter son déplacement.
[0010] De plus, le lit doit rester immobile lorsque l'utilisateur est dessus, de sorte que
les roulettes ne doivent pas pouvoir être libérées malencontreusement.
[0011] De ce fait, un simple système de freinage se révèle insuffisant.
[0012] On connaît par ailleurs des lits médicaux comprenant des roulettes dites de « ménage
», pouvant être cachées. Ces lits comprennent en général un cadre sur lequel sont
fixés les pieds du lit, un dispositif de réglage de la hauteur du sommier par rapport
au cadre et des roulettes montées sur des tiges et coulissantes par rapport aux pieds
du lit. En fonctionnement normal, le dispositif de réglage de la hauteur du sommier
tend à écarter le sommier du cadre, le lit reposant de façon stable sur les pieds.
Toutefois, en faisant fonctionner le dispositif de réglage de la hauteur à l'inverse
de son fonctionnement normal tout en lui faisant prendre appui sur les roulettes en
contact avec le sol, les pieds sont soulevés par le coulissement des roulettes, de
sorte que l'ensemble du lit repose sur les roulettes et peut être déplacé.
[0013] Deux types de réalisation sont généralement utilisés.
[0014] La première réalisation consiste à relier les tiges des roulettes au sommier. Les
roulettes sont alors dans une position escamotée lorsque le sommier est écarté du
cadre. Puis, lorsque le sommier se rapproche du cadre et atteint une hauteur déterminée
par rapport au cadre, les roulettes entrent en contact avec le sol. Grâce au dispositif
de réglage de la hauteur, les pieds sont alors soulevés, et le lit repose sur les
roulettes. Un exemple de cette réalisation est donné dans le document
EP 0 433 737, dans lequel le dispositif de réglage de la hauteur est un dispositif à colonnes.
[0015] La deuxième réalisation consiste à laisser en permanence les roues en contact avec
le sol. Lorsque le sommier est écarté du cadre, le lit repose sur les pieds, les roulettes
étant indépendantes du reste du lit et ne supportant que leur propre poids. Puis,
le sommier est rapproché du cadre jusqu'à ce qu'il prenne appui sur les tiges des
roulettes, reportant son poids dessus. Le dispositif de réglage de la hauteur du sommier,
qui tend toujours à rapprocher le sommier et le cadre, tire alors sur les pieds qui
sont remontés.
[0016] Le dispositif de réglage de la hauteur peut être par exemple formé de croisillons
actionnés par un vérin électrique, qui s'inverse pour remonter les pieds, comme cela
est décrit dans le document
EP 1 913 847 de EDENA.
[0017] De préférence, les roulettes coulissent dans les pieds de forme tubulaire de sorte
que, lorsque le lit repose sur les pieds, les roulettes sont cachées à l'utilisateur.
L'aspect médicalisé du lit est alors dissimulé, tandis que les roulettes peuvent toujours
être utilisées.
[0018] Toutefois, la fonction roulettes de « ménage » peut s'avérer délicate à réaliser.
[0019] En effet, tout d'abord le guidage des roulettes dans les pieds impose de devoir maitriser
avec précision les jeux pouvant exister entre les tiges des roulettes et l'élément
guide.
[0020] Par ailleurs, les points sur lesquels le sommier peut prendre appui sont limités,
au nombre de roulettes du lit, typiquement de quatre. Afin d'assurer le contact entre
le sommier et les points d'appui, le sommier est généralement muni de surfaces d'appui
spécifiques, aptes à venir en contact avec les tiges des roulettes. Il faut donc pouvoir
assurer un guidage suffisamment précis de ces surfaces d'appui du sommier sur les
points d'appuis. La réalisation de ce guidage peut s'avérer fastidieuse notamment
dans le cas où le sommier est produit indépendamment du reste du lit.
[0021] De plus, dans de tels lits, le dispositif de réglage de la hauteur prend appui sur
les roulettes par l'intermédiaire du sommier, et de ce fait, toute liaison entre le
sommier et un élément du lit est sollicitée lors du soulèvement des pieds, et doit
donc être conçue en fonction, rendant la réalisation de l'indépendance du sommier
par rapport au reste du lit encore plus délicate.
[0022] Enfin, il est nécessaire que le sommier prenne appui simultanément sur chaque roulette,
afin de ne pas déstabiliser l'ensemble ou de briser une roulette. Cela suppose de
conserver une planéité suffisante du sommier, ce qui peut s'avérer difficile notamment
à cause des dérèglements des jeux initiaux qui peuvent survenir lors de mouvements
brusques de l'utilisateur.
[0023] La présente invention vise notamment à remédier à ces problèmes.
[0024] Un premier objet de l'invention est de proposer un lit médical comprenant une fonction
roulettes de « ménage », de conception simple et robuste.
[0025] Un deuxième objet de l'invention est de proposer un lit médical comprenant une fonction
roulettes de ménage pour lequel l'aspect médicalisé est minimisé.
[0026] Un troisième objet de l'invention est de proposer un lit médical comprenant une fonction
roulettes de ménage dont le sommier est indépendant du reste du lit.
[0027] À cet effet, l'invention propose un lit comprenant un bâti inférieur et un bâti supérieur,
le bâti inférieur comprenant des pieds et des roulettes, le lit comportant en outre
un dispositif de réglage de la hauteur du bâti supérieur par rapport au bâti inférieur,
le bâti inférieur comprenant deux cadres :
- un premier cadre sur lequel les pieds et le dispositif de réglage de la hauteur sont
fixés ;
- un deuxième cadre sur lequel les roulettes sont fixées,
le cadre sur roulettes étant monté coulissant par rapport au cadre sur pieds, et le
lit pouvant prendre deux positions :
- une position sur pieds dans laquelle le bâti supérieur et le dispositif de réglage
de la hauteur sont supportés par le cadre sur pieds, le dispositif de réglage de la
hauteur maintenant le bâti supérieur écarté du bâti inférieur,
- une position sur roulettes dans laquelle l'ensemble du lit repose sur le cadre sur
roulettes, le dispositif de réglage de la hauteur prenant appui sur le cadre sur roulettes
pour rapprocher le bâti supérieur du bâti inférieur et relever les pieds.
[0028] Le guidage de l'ensemble des roulettes est alors assuré par un unique guidage : celui
du cadre sur roulettes.
[0029] Le cadre sur roulettes est par exemple logé dans le cadre sur pieds, un jeu étant
laissé entre les deux cadres, de sorte qu'il n'y a qu'un seul cadre apparent.
[0030] Selon un premier mode de réalisation, le dispositif de réglage de la hauteur du bâti
supérieur par rapport au bâti inférieur comprend des barres de croisillons dont une
région extrême supérieure est en appui sur le cadre sur roulettes lorsque le lit est
en position sur roulettes. Cela évite d'avoir à guider le bâti supérieur pour le mettre
en contact avec le cadre sur roulettes.
[0031] Avantageusement, la région extrême supérieure des barres des croisillons est munie
d'une équerre, de sorte que l'appui avec le cadre sur roulettes est un appui plan.
[0032] Selon un deuxième mode de réalisation, le bâti supérieur est en appui sur le cadre
sur roulettes lorsque le lit est en position sur roulettes.
[0033] Avantageusement, le cadre sur roulettes comprend des ergots saillants verticalement.
[0034] Les pieds comprennent par exemple chacun un élément creux dans lequel une roulette
est montée coulissante.
[0035] Un manchon peut être rapporté autour de chaque élément creux des pieds, constituant
un élément décoratif amovible.
[0036] Les pieds sont par exemple munis de patins, les patins étant en contact avec le sol
lorsque le lit est en position sur pieds, afin d'empêcher tout mouvement du cadre
sur pieds.
[0037] Selon une réalisation particulière, les roulettes sont en permanence en contact avec
le sol.
[0038] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description
faite ci-après en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un lit comprenant une fonction roulettes
de « ménage » en position sur pieds avec un bâti supérieur surélevé par rapport à
un bâti inférieur ;
- la figure 2 est une vue latérale selon un longeron du lit de la figure 1 ;
- la figure 3 une vue latérale selon une traverse du lit de la figure 1 ;
- la figure 4 est une vue de détail de la figure 3 au niveau d'un pied du lit ;
- la figure 5 est une vue de coupe de la figure 3 montrant la position relative des
deux cadres du lit en position sur pieds ;
- la figure 6 est une vue latérale selon un longeron du lit de la figure 1 avec le bâti
supérieur à une hauteur minimale par rapport au bâti inférieur ;
- la figure 7 est une vue latérale selon une traverse du lit de la figure 5 ;
- la figure 8 est une vue similaire à celle de la figure 2 dans laquelle le lit est
en position sur roulettes ;
- la figure 9 est une vue latérale du lit de la figure 8 selon une première traverse
;
- la figure 10 est une vue latérale du lit de la figure 8 selon une deuxième traverse
;
- la figure 11 est une vue de détail de la figure 10 au niveau d'un pied du lit ;
- la figure 12 est une vue en coupe de la figure 10 montrant la position relative des
deux cadres du lit dans la position sur roulettes ;
- la figure 13 est une vue en perspective du lit de la figure 8 ;
- la figure 14 est une vue en perspective du cadre sur pieds sur lequel est monté un
dispositif de réglage de la hauteur ;
- la figure 15 est une vue en perspective du cadre sur roulettes sur lequel les roulettes
sont fixées.
[0039] Sur la figure 1 est représenté un lit 1 sur roulettes 2, par exemple pour application
médicale. Le lit 1 comporte un châssis comprenant un bâti 3 inférieur et un dispositif
5 de réglage de la hauteur d'un bâti 4 supérieur par rapport au bâti 3 inférieur.
[0040] Le bâti 3 inférieur comprend deux cadres.
[0041] Un premier cadre 6 comporte deux longerons 7 reliés par deux traverses 8 et des pieds
9 fixés à l'intersection des longerons avec les traverses. Les pieds 9 se présentent
par exemple sous la forme d'éléments creux cylindriques, de diamètre supérieur à celui
des roulettes, ouverts aux deux extrémités et soudés entre les traverses 8 et les
longerons 7. Un patin 10, c'est-à-dire un élément à coefficient de frottement élevé,
peut être fixé sous chaque pied 9. Selon un mode particulier de réalisation, deux
perçages 11 sont répartis longitudinalement sur chaque traverse 8.
[0042] Un deuxième cadre 12 comporte également deux longerons 13 reliés par deux traverses
14 et des roulettes 2 montées à l'extrémité de tiges 15 et fixées à la jonction entre
les longerons 13 et les traverses 14. Longerons 13 et traverses 14 du deuxième cadre
12 sont sensiblement plus longs que ceux du premier cadre 6. Chaque tige 15 peut être
montée pivotante autour de son axe, de sorte que les roulettes 2 sont multidirectionnelles.
Selon le mode particulier de réalisation, chaque traverse 14 comprend deux ergots
16 saillants verticalement, répartis longitudinalement sur la traverse 14.
[0043] Le cadre 6 sur pieds et le cadre 12 sur roulettes sont assemblés de sorte que le
deuxième cadre 12 conserve une section accessible sur sa face supérieure, opposée
aux roulettes 2, c'est-à-dire une section non recouverte par le premier cadre 6.
[0044] Selon le mode particulier de réalisation, le cadre 6 sur pieds est creux, et les
traverses 14 et longerons 13 du cadre 12 sur roulettes sont logés respectivement dans
les traverses 8 et longerons 7 du cadre 6 sur pieds, de sorte que les tiges 15 et
les roulettes 2 se retrouvent dans les éléments creux des pieds 9, que les ergots
16 du deuxième cadre 12 sont alignés avec les perçages 11 du cadre 6 sur pieds et
qu'ils dépassent au moins partiellement au-dessus du cadre 6 sur pieds. Les ergots
16 sont alors accessibles. Un jeu vertical est laissé entre le premier cadre 6 et
le deuxième cadre 12.
[0045] Le lit 1 comprend en outre un bâti 4 supérieur monté sur le châssis, comportant par
exemple un cadre 17, sur lequel est fixée une surface 18 de couchage. La surface 18
de couchage peut comprendre deux parties articulées sur le cadre 17 autour d'un axe
parallèle aux traverses : une partie 19 pour les jambes d'un utilisateur et une partie
20 pour le buste.
[0046] Le bâti 4 supérieur peut comprendre des équipements pour un utilisateur tels qu'une
potence, des barrières ou encore une tête et un pied de lit.
[0047] Le dispositif 5 de réglage de la hauteur du bâti 4 supérieur par rapport au bâti
3 inférieur est fixé sur le cadre 6 sur pieds et sous le bâti 4 supérieur.
[0048] Le lit 1 peut alors prendre deux positions.
[0049] Dans une première position, dite sur pieds, le bâti 4 supérieur et le dispositif
5 de réglage de la hauteur sont supportés par le cadre 6 sur pieds, en contact avec
le sol par l'intermédiaire des pieds 9. Le dispositif 5 est dans un mode dit normal,
c'est-à-dire qu'il opère pour maintenir le bâti 4 supérieur à une hauteur déterminée
par rapport au bâti 3 inférieur selon le réglage d'un utilisateur, ou le dispositif
5 est inactif.
[0050] Dans cette position, le cadre 12 sur roulettes est indépendant du reste du lit 1.
Le poids du bâti 4 supérieur, et donc de tout ce qui se trouve dessus, y compris un
utilisateur qui y serait installé, est supporté par le cadre 6 sur les pieds 9. Le
lit 1 est donc ainsi immobilisé par les patins 10, les roulettes 2 n'étant pas utilisables,
et le lit 1 est stable sur les pieds 9.
[0051] Dans une deuxième position, dite sur roulettes 2, l'ensemble du poids du lit 1 est
supporté par le cadre 12 sur roulettes, en contact avec le sol par l'intermédiaire
des roulettes 2.
[0052] A cet effet, à partir de la position sur pieds, le dispositif 5 prend appui sur le
cadre 12 sur roulettes et passe dans un mode inverse, dans lequel il travaille pour
rapprocher le bâti 4 supérieur du bâti 3 inférieur. Un appui sur la section libre
du cadre 12 sur roulettes permet de relever le cadre 6 sur pieds et donc les pieds
9 par coulissement du cadre 12 sur roulettes dans le cadre 6 sur pieds.
[0053] Par exemple, le dispositif 5 de réglage de la hauteur prend appui sur le cadre 12
sur roulettes, sur sa section accessible, par l'intermédiaire du bâti 4 supérieur,
en contact avec le cadre 12 sur roulettes. Ainsi, le poids du cadre 6 sur pieds et
du dispositif 5 de réglage de la hauteur est transféré au cadre 12 sur roulettes par
l'intermédiaire de la liaison entre le bâti 4 supérieur et le dispositif 5.
[0054] Le soulèvement du cadre 6 sur pieds est possible grâce au jeu entre les deux cadres
6 et 12. La hauteur de soulèvement du cadre 6 sur pieds doit être suffisante pour
qu'il n'y ait plus de point de contact entre le cadre 6 sur pieds et le sol. Cette
hauteur est de quelques millimètres, de préférence inférieure à 20 mm, pour ne pas
dévoiler inutilement les roulettes 2.
[0055] A partir de la position sur roulettes, pour remettre le lit 1 en position sur pieds,
le dispositif 5 de réglage de la hauteur ramène les pieds 9 en contact avec le sol,
puis passe inactif, de sorte qu'il ne prend plus appui sur le cadre 12 sur roulettes
qui redevient indépendant, et le poids est de nouveau transféré au cadre 6 sur pieds.
[0056] L'appui se faisant sur le cadre 12 sur roulettes complet, le nombre de points d'appui
et l'endroit où ils sont placés ne sont pas restreints. Ainsi, des appuis pourront
être réalisés également par exemple sur les longerons 13 du cadre 12 sur roulettes.
De plus, un seul point d'appui permet une répartition de la charge sur l'ensemble
du cadre 12 sur roulettes, et donc au final sur toutes les roulettes 2. Ainsi, dans
le cas où le contact est réalisé avec le bâti 4 supérieur, et qu'il y a un défaut
de planéité, le risque de briser une tige 15 d'une roulette 2 est diminué.
[0057] Selon une première réalisation, les roulettes 2 sont en contact avec le sol seulement
lorsque le bâti 4 supérieur est à la hauteur minimale du bâti 3. Par exemple, les
tiges des roulettes sont reliées au bâti 4 supérieur, de sorte que lorsque le bâti
4 supérieur atteint un niveau déterminé, les roulettes 2 entrent en contact avec le
sol, en même temps que l'appui sur le cadre 12 sur roulettes est réalisé. Lorsque
le bâti 4 supérieur est relevé, les roulettes 2 sont également relevées.
[0058] Selon une deuxième réalisation, les roulettes 2 sont en permanence en contact avec
le sol. Lorsque le lit 1 est en position sur pieds, les roulettes 2 ne supportant
aucun poids autre que celui du cadre 12 sur roulettes, elles ne peuvent pas déstabiliser
le lit 1.
[0059] Selon le mode de réalisation préféré, le dispositif 5 du châssis comprend deux croisillons
22 identiques et un système 23 d'actionnement des croisillons 22, par exemple un vérin
électrique.
[0060] Un croisillon 22 comprend deux barres 24 et 25 pivotantes l'une par rapport à l'autre
autour d'un axe parallèle aux traverses placé dans une région médiane des barres 24
et 25. L'extrémité inférieure de chaque barre 24 et 25 est montée pivotante également
autour d'un axe parallèle aux traverses 8 et 14 des deux cadres 6 et 12. L'extrémité
inférieure d'une des deux barres 24 et 25 est également montée glissante le long d'un
longeron 7 du premier cadre 6, par exemple dans une gouttière fixée sur le longeron
7. De préférence, les barres 24 et 25 d'un croisillon 22 sont montées sur la face
d'un longeron 7 tournée vers l'intérieur du premier cadre 6.
[0061] Les deux croisillons 22 sont montés sur le cadre 6 sur pieds de sorte que l'axe de
rotation des barres 24 et 25 l'une par rapport à l'autre et l'axe de rotation des
barres 24 et 25 par rapport au cadre 6 sur pieds des deux croisillons 22 sont alignés.
Une barre 26 de jonction, parallèle aux traverses 8, est fixée entre les barres 24
et 25 non glissantes des deux croisillons 22. Ainsi, les deux croisillons 22 sont
actionnés simultanément de manière identique.
[0062] Le système 23 d'actionnement est fixé d'une part sous une traverse 8 du cadre 6 sur
pieds, et d'autre part sur la barre 26 de jonction des deux croisillons 22.
[0063] Ainsi, le système 23 d'actionnement tend à faire varier l'angle entre les extrémités
supérieures des barres 24 et 25 des croisillons 22, et donc la hauteur des extrémités
supérieures par rapport au cadre 6 sur pieds.
[0064] Les barres 24 et 25 sont montées pivotantes sur le bâti 4 supérieur. Ainsi, par exemple,
les barres qui ne sont pas montées glissantes sur le cadre 6 sur pieds le sont sur
le bâti 4 supérieur, et inversement.
[0065] On comprend que de cette façon, grâce à l'action du système 23 d'actionnement, la
hauteur du bâti 4 supérieur par rapport au bâti 3 inférieur varie entre deux positions
extrêmes définies par les valeurs limites que peut prendre l'angle entre les barres
24 et 25 des croisillons 22.
[0066] Dans la position sur pieds, le système 23 d'actionnement peut être dans deux états
:
- un état dans lequel le système 23 travaille pour maintenir le bâti 4 supérieur surélevé
par rapport au bâti 3 inférieur. Le système 23 d'actionnement pousse sur les croisillons
22, c'est-à-dire qu'il exerce sur les croisillons 22 une force s'opposant au poids
du bâti 4 supérieur, pour maintenir l'angle entre les barres 24 et 25 des croisillons
22 et donc pour maintenir le bâti 4 supérieur à une hauteur déterminée, le poids du
bâti 4 supérieur tendant à agrandir l'angle pour rapprocher le bâti 4 supérieur du
bâti 3 inférieur.
- un état au repos, dans lequel le système 23 ne travaille pas, c'est-à-dire qu'il n'exerce
aucune force entre le cadre 6 sur pieds et le bâti 4 supérieur.
[0067] Pour passer à la position sur roulettes, le bâti 4 supérieur est baissé jusqu'à ce
qu'il atteigne une hauteur déterminée par rapport au bâti 3 inférieur. Le dispositif
5 de réglage prenant appui sur la cadre 12 sur roulettes, le système 23 d'actionnement
s'inverse ensuite pour tirer sur la barre 26 de jonction des croisillons 22, c'est-à-dire
qu'il exerce une force tendant à augmenter l'angle entre les barres 24 et 25 des croisillons
22. Cette force est répercutée au cadre 6 sur pieds qui est soulevé.
[0068] L'appui du dispositif 5 de réglage sur le cadre 12 sur roulettes peut être réalisé
entre une région 27 extrême supérieure des barres 24 et 25 des croisillons 22 et l'extrémité
supérieure des ergots 16, dépassant des perçages 11 du cadre 6 sur pieds. Sur cette
région 27 extrême supérieure, sur une face latérale de la barre 24, 25, une équerre
28 peut y être fixée. L'équerre 28 comprend une surface 29 plane, réalisant le contact
avec l'ergot 16 sous la forme d'un appui plan. A cet effet, la surface 29 plane de
l'équerre 28 forme un angle α avec une face 30 inférieure de la barre 24, 25, par
exemple compris entre 0° et 10°.
[0069] Grâce à l'appui sur les croisillons 22, le poids du cadre 6 sur pieds et du dispositif
5 de réglage de la hauteur est directement transféré au cadre 12 sur roulettes sans
passer par le bâti 4 supérieur, la liaison entre le bâti 4 supérieur et les barres
24 et 25 des croisillons 22 n'étant alors pas sollicitée.
[0070] Par ailleurs, il est alors possible de déplacer la surface de contact des croisillons
22 avec le cadre 12 sur roulettes, en réglant le point d'appui sur la région 27 extrême
supérieure des barres 24 et 25 des croisillons 22, de façon à régler l'espace minimal
disponible entre le bâti 4 supérieur et le bâti 3 inférieur. En effet, plus la distance
entre le point d'appui et l'extrémité des barres 24 et 25 sera grande, plus cet espace
sera grand.
[0071] En outre, il n'est pas nécessaire de positionner avec précision le bâti 4 supérieur
par rapport au bâti 3 inférieur, de façon à faire correspondre les surfaces d'appui
sur le bâti 4 supérieur avec celles sur le cadre 12 sur roulettes.
[0072] Les éléments du lit 1 sont réalisés par exemple en métal, tel que l'aluminium, ou
en alliage, par exemple en acier inoxydable. Les éléments métalliques du bâti 3 inférieur
peuvent être cachés par exemple au moyen d'un manchon décoré enfilé par-dessus les
éléments creux des pieds 9 et fixé sous le premier cadre 6. Des planches de bois décoratives
peuvent être accrochées de manière amovible sur les longerons 7 et les traverses 8
du premier cadre 6.
[0073] Le lit 1 ainsi décrit permet de cacher de manière simple les roulettes 2 tout en
conservant la possibilité de s'en servir pour déplacer le lit 1.
[0074] En effet, un seul guidage, celui du deuxième cadre 12 dans le cadre 6 sur pieds,
doit être assuré, simplifiant la conception par rapport à d'autres lits dans lesquels
un guidage sur les quatre tiges des roulettes doit être assuré.
[0075] En outre, les points d'appui sur le cadre 12 sur roulettes peuvent être placés n'importe
où, offrant une liberté supplémentaire dans la conception du lit 1.
[0076] Le lit 1 repose toujours, quelque soit sa position, sur un cadre complet rigide,
de sorte que lorsque le lit 1 est en position sur roulettes, le poids total est réparti
sur l'ensemble des roulettes 2, apportant de la robustesse et de la stabilité au lit
1 par rapport à un lit soutenu par quatre tiges de roulettes.
[0077] Dans le cas où l'appui se fait sur les barres 24 et 25 des croisillons 22, le bâti
4 supérieur, sur lequel est généralement monté un sommier, est indépendant du reste
du lit 1 car :
- la liaison avec les croisillons 22 n'est pas sollicitée ;
- le positionnement précis du bâti 4 supérieur n'est pas nécessaire,
ce qui permet d'adapter le sommier et ses équipements aux besoins de l'utilisateur
sans que la conception du châssis ne doive être revue.
[0078] En réglant l'espace disponible sous le bâti 4 supérieur, il est possible de personnaliser
le lit 1 aux besoins en équipement des utilisateurs.
[0079] La maintenance des roulettes 2 est facilitée car elles sont laissées aisément accessibles
par les éléments creux des pieds 9.
1. Lit (1) comprenant un bâti (3) inférieur et un bâti (4) supérieur, le bâti (3) inférieur
comprenant des pieds (9) et des roulettes (2), le lit (1) comportant en outre un dispositif
(5) de réglage de la hauteur du bâti (4) supérieur par rapport au bâti (3) inférieur,
le lit (1) étant
caractérisé en ce que le bâti (3) inférieur comprend deux cadres :
- un premier cadre (6) sur lequel les pieds (9) et le dispositif (5) de réglage de
la hauteur sont fixés ;
- un deuxième cadre (12) sur lequel les roulettes (2) sont fixées,
le cadre (12) sur roulettes étant monté coulissant par rapport au cadre (6) sur pieds,
et le lit pouvant prendre deux positions :
- une position sur pieds dans laquelle le bâti (4) supérieur et le dispositif(5) de
réglage de la hauteur sont supportés par le cadre (6) sur pieds, le dispositif (5)
de réglage de la hauteur maintenant le bâti (4) supérieur écarté du bâti (3) inférieur
ou étant au repos,
- une position sur roulettes dans laquelle l'ensemble du lit repose sur le cadre (12)
sur roulettes, le dispositif (5) de réglage de la hauteur prenant appui sur le cadre
(12) sur roulettes pour rapprocher le bâti (4) supérieur du bâti (3) inférieur et
relever les pieds (9).
2. Lit (1) selon la revendication 1, dans lequel le cadre (12) sur roulettes est logé
dans le cadre (6) sur pieds, un jeu étant laissé entre les deux cadres (6,12).
3. Lit (1) selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel le dispositif (5) de réglage
de la hauteur du bâti (4) supérieur par rapport au bâti (3) inférieur comprend des
barres (24,25) de croisillons (22) dont une région (27) extrême supérieure est en
appui sur le cadre (12) sur roulettes lorsque le lit (1) est en position sur roulettes.
4. Lit (1) selon la revendication 3 dans lequel la région (27) extrême supérieure des
barres (24,25) des croisillons (22) est munie d'une équerre (28), de sorte que l'appui
avec le cadre (12) sur roulettes est un appui plan.
5. Lit (1) selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le bâti (4) supérieur est en contact
avec le cadre (12) sur roulettes lorsque le lit (1) est en position sur roulettes.
6. Lit (1) selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel le cadre (12) sur roulettes
comprend des ergots (16) saillants verticalement dépassant au moins partiellement
au-dessus du cadre (6) sur pieds et sur lesquels le dispositif (5) de réglage de la
hauteur vient en appui.
7. Lit selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel les pieds (9) comprennent chacun
un élément creux dans lequel une roulette (2) est montée coulissante.
8. Lit (1) selon la revendication 7, comprenant un manchon rapporté autour de chaque
élément creux des pieds (9).
9. Lit (1) selon l'une des revendications 1 à 8, dans lequel les pieds (9) sont munis
de patins (10), les patins (10) étant en contact avec le sol lorsque le lit (1) est
en position sur pieds.
10. Lit (1) selon l'une des revendications 1 à 9, dans lequel les roulettes (2) sont en
permanence en contact avec le sol.