[0001] L'invention se rattache au secteur technique de la construction de murs, planchers,
en béton, exigeant un coulage de matériau ainsi qu'au matériel et outils utilisés
par les maçons.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement le coffrage de dalles permettant de monter
des murs à partir d'une succession de coffrages.
[0003] Le demandeur a la connaissance du brevet
FR 2.893.058 qui vise un dispositif pour faciliter le coffrage rapide et le montage de murs pour
lequel il a marqué son intérêt à exploitation.
[0004] Ce dispositif, illustré figure 1 au titre de l'art antérieur, comprend une armature
monobloc profilée selon une configuration triangulaire avec deux ailes (4a - 4b) et
un corps tubulaire (4d) médian creux intérieurement soudé avec les ailes de l'armature.
Le corps (4d) est horizontal et autorise lui-même l'introduction d'une tige filetée
(5) et de réglage. Cette tige filetée reçoit, en extrémité avant (2a), une équerre
(7) susceptible de venir contre le coffrage (C) sous jacent et, en extrémité arrière,
un moyen (6) de serrage. Le chant vertical (4e) de l'aile inférieure (4a) vient en
contre appui de la face opposée du coffrage inférieur. La partie supérieure de l'armature
avec son aile (4b) présente un repli vertical équerré par rapport à ladite aile qui
lui est associée et il constitue un appui pour la planche (P).
[0005] Ce dispositif tel que décrit répond parfaitement au problème posé de la pose rapide
des moellons de coffrage avec une fonctionnalité améliorée par rapport à l'art antérieur
tel que le brevet
FR 2.863.637 à partir duquel il a été élaboré.
[0006] Par rapport au dispositif décrit dans le brevet
FR 2.893.058, le problème posé réside essentiellement dans son coût de fabrication et de montage
car il comprend essentiellement deux parties assemblées par soudage et intégrant aussi
des opérations de pliage. L'armature, avec sa configuration triangulaire avec les
deux ailes (4a - 4b), est rapportée et soudée sur le corps tubulaire (4d) creux pour
le passage de la tige filetée de repliage. La tige filetée a un coût important sachant
qu'elle est perdue après décoffrage. De plus, la tige filetée présente une épaisseur
d'au moins 6 mm, ce qui surélève la tranche de coffrage laissant apparaître un vide
important entre le mur support déjà construit et la tranche de coffrage. Ce vide,
s'il n'est pas jointé (opération supplémentaire), laisse échapper au coulage de la
laitance et des coulures de béton qu'il faut par la suite, par bouchardage, afin de
poser l'enduit de façade.
[0007] Outre les opérations multiples de fabrication, l'assemblage n'est pas toujours aisé
à réaliser et nécessite un outillage spécifique. On a voulu aussi tenir compte des
contraintes techniques et sollicitations engendrées par la force de pression du béton.
En outre, l'assemblage, s'il est mal réalisé, présente des zones d'affaiblissement
et de rupture, et des surplus d'accrétions de soudure à l'intérieur du corps creux
pouvant l'obstruer et gêner le passage de l'élément d'entretoise. Les soudures, si
elles sont mal réalisées, font apparaître à l'intérieur du creux d'assemblage, entre
l'armature et le corps, des bourrelets et, par conséquent, empêcher le libre déplacement
de la tige filetée ou moyen équivalent.
[0008] La démarche du demandeur a donc été, à partir du concept de l'armature telle que
décrite dans le brevet
FR 2.893.058, d'examiner la possibilité d'en optimiser la fabrication pour simplifier et supprimer
les opérations d'assemblage en vue d'une réduction des coûts de fabrication. Cette
démarche a pour but aussi de tenir compte des contraintes d'utilisation de ce type
d'armature, et des coûts d'achat acceptés par les utilisateurs dans le secteur du
bâtiment qui sont très vigilants à cet égard en égard de leurs propres contraintes
économiques.
[0009] La solution apportée par le demandeur répond à ces différents objectifs.
[0010] Selon une première caractéristique, l'armature étant du type comprenant une configuration
triangulaire avec deux ailes et une partie médiane creuse intérieurement autorisant
le passage d'un moyen de réglage est remarquable en ce qu'elle est fabriquée à partir
d'une bande métallique en acier enroulée en bobine et présentée vers une machine de
découpage emboutissage à outillage progressif assurant, dans une première phase, la
découpe d'un module constitutif d'une armature aux formes et dimensions extérieures
en situation de dépliage puis, dans une seconde phase, assurant l'encochage pour la
formation d'encoches prédécoupées situées de part et d'autre de la partie transversale
médiane du module et ayant une fonction de butée puis, dans une troisième phase, la
formation par pliage progressif d'une part d'une nervure centrale transversale susceptible
de constituer, par sa configuration à deux parois opposées et espacées, le guide d'une
tirette de réglage et, d'autre part, le pliage longitudinal de l'une des parties du
module au-delà dudit nervurage pour constituer un plan d'appui perpendiculaire au
plan du module puis, dans une quatrième phase, la séparation du module obtenu.
[0011] Selon une autre caractéristique, l'arrmature du type comprenant une configuration
triangulaire avec deux ailes et une partie médiane creuse intérieurement autorisant
le passage d'un moyen de réglage, le chant vertical de l'aile inférieure venant en
contre appui de la forme opposée du coffrage inférieur et la partie supérieure de
l'armature avec son autre aile présentant un repli vertical, constituant une face
d'appui d'une planche utilisée pour faire le coffrage supérieur, est remarquable en
ce qu'elle comprend, entre ses ailes une partie transversale médiane constituant une
nervure centrale définie par deux parois parallèles opposées raccordées par une partie
de liaison en définissant un espace constituant le logement et le guidage du moyen
de réglage. Sur chacune de ses parois de la nervure, et en prolongement avec la partie
aile correspondant, sont réalisées des découpes avec chacune une encoche en saillie
orientées côté intérieur de la nervure et constituant un moyen de butée, en forme
de languette, et de guidage du moyen de réglage.
[0012] Ces caractéristiques et d'autres encore ressortiront bien de la suite de la description.
[0013] Pour fixer l'objet de l'invention illustrée de manière non limitative aux figures
des dessins où :
- La figure 1 est une vue d'une armature décrite dans le brevet FR 2.893.058 au titre de l'art antérieur.
- La figure 2 est une vue de l'armature produite selon le procédé de fabrication de
l'invention avec l'insertion d'une tirette de réglage en position.
- La figure 3 est une vue en plan selon la figure 2.
- La figure 4 est une vue de profil de l'armature selon la figure 2.
- La figure 4a est une vue agrandie du détail identifié selon la coupe A.A.
- La figure 5 est une vue de dessous de l'armature selon la figure 4.
- La figure 6 est une vue de dessus de l'armature selon la figure 4.
- La figure 7 est une vue de côté selon la figure 6.
[0014] Afin de rendre plus concret l'objet de l'invention, on le décrit maintenant d'une
manière non limitative illustrée aux figures des dessins.
[0015] L'armature utilisée selon l'invention pour le coffrage rapide et montage des murs,
dalles et similaires, est référencée dans son ensemble par (10). Cette armature est
métallique monobloc et constitue un seul élément qui assure à la fois un contre appui
de la face opposée au coffrage inférieur, et un appui pour la planche.
[0016] Cette armature, selon l'invention, est fabriquée à partir d'une bande métallique
en acier, enroulée en bobine, et présentée vers une machine de découpage emboutissage
à outillage progressif assurant, dans une première phase, la découpe d'un module constitutif
d'une armature aux formes et dimensions extérieures en situation de dépliage puis,
dans une seconde phase, assurant l'encochage pour la formation d'encoches prédécoupées
situées de part et d'autre de la partie transversale médiane du module et ayant une
fonction de butée puis, dans une troisième phase, la formation par pliage progressif,
d'une part, d'une nervure centrale transversale susceptible de constituer, par sa
configuration à deux parois opposées et espacées, le guide d'une tirette de réglage
et, d'autre part, le pliage longitudinal de l'une des parties du module au-delà dudit
nervurage pour constituer un plan d'appui perpendiculaire au plan du module puis,
dans une quatrième phase, la séparation du module obtenu.
[0017] Plus particulièrement, ladite machine de découpage emboutissage à outillage progressif
est établie avec un pilotage de la bande d'acier par asservissement et par commande
numérique.
[0018] L'armature (10) ainsi réalisée, selon le procédé de fabrication précité, se présente
comme suit dans sa phase finale d'élaboration. L'armature comprend ainsi deux ailes
(10a - 10b) de configuration triangulaire chacune et triangulaire ensemble séparée
par une partie transversale médiane (10c) constituant une nervure centrale. Celle-ci
est définie par deux parois parallèles opposées (10c1 - 10c2) raccordées par la partie
de liaison (10c3) en définissant entre elles un espace (e) susceptible de constituer
un logement et guidage d'un moyen de réglage (11) sous forme de tirette. Des renforts
de rigidification (10d) et de raccordement peuvent être prévus, obtenus par emboutissage,
entre chacune des parois précitées et la partie aile (10a - 10b) en prolongement.
A partir de cette nervure centrale (10c), et sur chacune de ses parois en prolongement
avec la partie aile correspondant, sont réalisées au moins deux découpes (10e - 10f)
avec chacune une encoche (10g - 10h) en saillie, ces encoches étant orientées côté
intérieur de la nervure centrale (10c) et dans le prolongement plan des ailes (10a
- 10b). En quelque sorte, et dans l'exemple illustré, quatre encoches (10g - 10h)
sont ainsi réalisées et servent de moyen de butée, en forme de languette, et de guidage
de la tirette (11) qui peut seulement coulisser dans le volume intérieur formé entre
les parois (10c1 - 10c2) de la nervure, mais ne peut pas s'en extraire latéralement.
En d'autres termes, la tirette (10) méplate est parfaitement guidée et maintenue dans
l'espace formé entre la partie intérieure de ladite nervure et les encoches en saillie.
[0019] A titre complémentaire, l'aile (10a) de l'armature (10) vient en appui contre la
face opposée du coffrage inférieur.
[0020] L'aile (10b) présente un repli (10b1) perpendiculaire à son plan constituant une
face d'appui de la planche utilisée pour faire le coffrage supérieur. Ce repli (10b1)
est établi en retrait du chant (10a1) d'extrémité de l'aile (10a) pour correspondre
à l'épaisseur des planches. Un dégagement (10m) est formé entre la nervure médiane
(10c) et l'extrémité en regard du repli pour faciliter les opérations de pliage en
fabrication. La tirette (11) présente une section méplate avec, en extrémité, une
patte d'accrochage (11a) contre la face intérieure du coffrage inférieur réalisé,
et ce de la manière décrite dans le brevet antérieur.
[0021] L'invention offre de nombreux avantages, tout d'abord une solidité très largement
améliorée grâce à l'effet de nervurage réalisé. La fabrication de ladite armature
est optimisée et est réalisée en continu, sans apport de composants indépendants.
Le coût de fabrication est donc limité. Il n'y a aucune zone de rupture ou d'affaiblissement
car l'armature est réalisée et mise en forme selon un seul composant.
1. Procédé de fabrication d'armature utilisée pour le coffrage rapide et le montage de
murs, dalles, planchers et similaires, l'armature étant du type comprenant une configuration
triangulaire avec deux ailes et une partie médiane creuse intérieurement autorisant
le passage d'un moyen de réglage caractérisé en ce que l'armature est fabriquée à partir d'une bande métallique en acier enroulée en bobine
et présentée vers une machine de découpage emboutissage à outillage progressif assurant,
dans une première phase, la découpe d'un module constitutif d'une armature aux formes
et dimensions extérieures en situation de dépliage puis, dans une seconde phase, assurant
l'encochage pour la formation d'encoches prédécoupées situées de part et d'autre de
la partie transversale médiane du module et ayant une fonction de butée puis, dans
une troisième phase, la formation par pliage progressif d'une part d'une nervure centrale
transversale susceptible de constituer, par sa configuration à deux parois opposées
et espacées, le guide d'une tirette de réglage et, d'autre part, le pliage longitudinal
de l'une des parties du module au-delà dudit nervurage pour constituer un plan d'appui
perpendiculaire au plan du module puis, dans une quatrième phase, la séparation du
module obtenu.
2. Armature du type comprenant une configuration triangulaire avec deux ailes et une
partie médiane creuse intérieurement autorisant le passage d'un moyen de réglage,
le chant vertical de l'aile inférieure venant en contre appui de la forme opposée
du coffrage inférieur et la partie supérieure de l'armature avec son autre aile présentant
un repli vertical, constituant une face d'appui d'une planche utilisée pour faire
le coffrage supérieur, ladite armature mise en oeuvre selon le procédé de la revendication
1 étant
caractérisée en ce qu'elle comprend, entre ses ailes (10a - 10b), une partie transversale médiane (10c)
constituant une nervure centrale définie par deux parois parallèles opposées (10c1
- 10c2) raccordées par une partie de liaison (10c3) en définissant un espace (e) constituant
le logement et le guidage du moyen de réglage (11),
et en ce que, sur chacune de ses parois de la nervure, et en prolongement avec la partie aile correspondant,
sont réalisées des découpes (10e - 10f) avec chacune une encoche (10g - 10h) en saillie
orientées côté intérieur de la nervure (10c) et constituant un moyen de butée, en
forme de languette, et de guidage du moyen de réglage (11).
3. Armature, selon la revendication 2, caractérisée en ce que des moyens de rigidification et de raccordement (10d) réalisés par emboutissage sont
aménagés entre les parois de la nervure centrale (10c) et la partie aile (10a - 10b)
en prolongement.
4. Armature, selon la revendication 2, caractérisée en ce que l'aile (10b) présente un repli (10b1) perpendiculaire à son plan, et établi en retrait
du chant (10a1) d'extrémité d'aile, et un dégagement (10m) est formé entre la nervure
médiane (10c) et l'extrémité en regard du repli.