[0001] La présente invention concerne un échangeur thermique interne de type tubulaire coaxial
en particulier pour un circuit de climatisation de véhicule automobile, un tel circuit
de climatisation incorporant cet échangeur et un procédé de raccordement d'un connecteur
femelle haute et basse pression à l'une au moins des extrémités de cet échangeur.
[0002] Dans certains circuits de climatisation pour véhicules automobiles, notamment ceux
utilisant le dioxyde de carbone ou le R134a comme fluide frigorigène, il est nécessaire
de réaliser un échange ou transfert thermique entre le fluide de la portion haute
pression du circuit que l'on cherche à refroidir et le même fluide issu de la portion
basse pression de ce circuit qui sert de source froide et qui est réchauffé en échange,
pour améliorer le rendement du circuit. On utilise à cet effet un échangeur thermique
dit interne, du fait qu'il ne recherche pas d'échange avec l'air extérieur au véhicule
ni avec l'air de l'habitacle.
[0003] De manière connue, un échangeur thermique est de type métallique et est connecté
aux conduites correspondantes du circuit de climatisation qui comprennent en particulier
des flexibles, via des connecteurs montés à chacune des extrémités de l'échangeur,
lequel peut être par exemple de type à plaque, étant constitué d'un empilement de
tubes plats et réalisant l'échange thermique tant par convection avec l'air extérieur
à l'échangeur que par conduction, ou bien de type à multitubes qui dans sa version
la plus simple est de type tubulaire coaxial à contre-courant, réalisant alors l'échange
thermique sans la convection précitée.
[0004] Dans ce dernier cas, cet échangeur coaxial définit généralement au moins un canal
radialement interne délimité par un manchon et destiné à véhiculer le fluide issu
de la portion haute pression du circuit, et au moins un canal radialement externe
compris entre le manchon et l'enveloppe de l'échangeur et destiné à véhiculer le fluide
issu de la portion basse pression du circuit, ce manchon étant usuellement pourvu
d'ailettes longitudinales réparties sur sa circonférence.
[0005] Il est connu d'utiliser deux connecteurs femelles pour l'extrémité concernée d'un
tel échangeur coaxial, que l'on soude ou brase de manière axialement séparée à la
fois sur le manchon et sur l'enveloppe via trois lignes de soudure ou brasure, de
sorte que ces connecteurs définissent respectivement des conduits de passage pour
le fluide communiquant de manière étanche avec ces canaux interne et externe. On peut
par exemple citer le document
WO-A-20071013439 pour la description de ces connecteurs.
[0006] Un inconvénient majeur de ces échangeurs internes coaxiaux équipés de connecteurs
femelles réside dans la proximité mutuelle des lignes de soudure ou de brasure générées
qui, notamment pour des brasages successifs, génèrent des risques de refusion de la
brasure antérieure, et également dans la nécessité de réaliser ces soudures ou brasures
en aveugle avec des risques de non-étanchéité à la jonction et/ou de pénétration de
la brasure dans le canal interne ou externe correspondant pouvant entraîner de ce
fait des pertes de charge, une pollution voire une obturation de ces canaux.
[0007] Il est également connu d'utiliser un unique connecteur à l'extrémité de raccordement
d'un échangeur coaxial, comme par exemple décrit dans le document
EP-A-1 762 806 où le connecteur est assemblé à l'enveloppe externe et au manchon interne par brasage
via un raccord intermédiaire, et dans le document
EP-A-1 128 120 (figures 10 et suivantes) où le connecteur est brasé directement sur l'enveloppe
et sur le manchon de l'échangeur via deux cordons de brasure.
[0008] Un inconvénient majeur des échangeurs internes coaxiaux présentés dans ces deux derniers
documents est que leur assemblage à un connecteur femelle requiert au moins deux opérations
de brasage à réaliser en même temps et dont l'une au moins, relative à la jonction
à opérer entre le connecteur et le manchon interne, l'est nécessairement « en aveugle
» ou dans des conditions difficiles du fait de sa localisation à l'intérieur du connecteur.
Il en résulte des risques non négligeables de non-conformité de la connectique et
donc de fuite du fluide transféré. De plus, ces brasages impliquent un coût de fabrication
et un taux de mise au rebut relativement élevés pour le raccordement obtenu.
[0009] Un but de la présente invention est de proposer un échangeur thermique interne de
type tubulaire coaxial en particulier pour un circuit de climatisation de véhicule
automobile comportant deux portions respectivement de haute et basse pression parcourues
par un fluide frigorigène, qui remédie aux inconvénients précités, cet échangeur définissant
au moins un canal radialement interne pour le fluide issu de la portion basse pression
et, pour celui issu de la portion haute pression, au moins un canal radialement externe
formé entre un manchon tubulaire entourant le(s) canal (canaux) interne(s) et une
enveloppe tubulaire entourant le(s) canal(canaux) externe(s), le manchon se prolongeant
axialement au-delà de l'extrémité de l'enveloppe par une zone de dépassement de longueur
axiale L, l'une au moins des deux extrémités de l'échangeur étant équipée d'un connecteur
métallique femelle qui est assemblé de manière étanche sur et autour de l'enveloppe
et du manchon et qui forme deux conduits de passage du fluide communiquant respectivement
avec le ou chaque canal interne et avec le ou chaque canal externe.
[0010] A cet effet, un échangeur selon l'invention est tel que le connecteur est assemblé
à l'enveloppe par une ligne circonférentielle de soudure par exemple à l'arc localisée
à l'extérieur du connecteur et de l'enveloppe, et au manchon par au moins une garniture
annulaire d'étanchéité qui est montée sur ladite zone de dépassement en étant coaxiale
à la ligne de soudure et qui appuie de manière étanche sous une surface axiale interne
du connecteur, la garniture ou celle des garnitures - ou garniture proximale - qui
est la plus proche de cette ligne de soudure en étant séparée d'une distance axiale
D de préférence au moins égale à 1 cm, de sorte à ne pas être altérée par le soudage.
[0011] Par l'expression « ligne circonférentielle de soudure », on entendra d'une manière
générale dans la présente description une zone annulaire de soudure d'épaisseur axiale
variable et pouvant être continue ou non, par exemple une zone de type « multilignes
» telle qu'une ligne doublée.
[0012] Quant au matériau utilisable pour réaliser cet échangeur, il peut par exemple s'agir,
dans le cas où le fluide frigorigène utilisé est du dioxyde de carbone, du R134a ou
équivalent, d'un matériau métallique en un alliage base aluminium ou en acier ou bien,
dans le cas de l'utilisation d'un autre fluide frigorigène, d'un matériau plastique
approprié.
[0013] On notera que l'assemblage selon l'invention, qui peut avantageusement comporter
seulement deux lignes de jonction étanche connecteur haute et basse pression / échangeur
respectivement formées, d'une part, de la garniture d'étanchéité interne au connecteur
séparant de manière étanche les fluides haute et basse pression et, d'autre part,
de la ligne de soudure externe séparant ces fluides de l'atmosphère extérieure, est
ainsi réalisé en une seule opération de soudage, ce qui représente un coût d'assemblage
et un taux de rebut plus réduits que dans l'art antérieur où deux voire trois opérations
de soudage/ brasage étaient requises.
[0014] On notera également que dans cet assemblage selon l'invention, l'intérieur du connecteur
est dépourvu de toute jonction permanente avec le manchon réalisée par apport de chaleur,
telle qu'un soudage ou un brasage, du fait que l'unique soudage réalisé l'est à l'extérieur
du connecteur. Il en résulte que la précision du soudage pour l'opérateur en est accrue,
ce qui minimise les risques de non-conformité du soudage et donc de fuite du fluide
frigorigène. La ligne de soudure de l'assemblage selon l'invention peut avantageusement
joindre un bord radial extérieur du connecteur à la face externe axiale de l'enveloppe.
[0015] On notera en outre que l'utilisation préférentielle selon l'invention d'un soudage
à l'arc (i.e. mis en oeuvre par fusion, la chaleur étant produite par au moins un
arc électrique jaillissant soit entre une ou plusieurs électrode(s) et les pièces
à souder, soit entre des électrodes), de préférence un soudage MIG (pour « Metal Inert
Gas » en anglais, réalisé sous protection de gaz inerte avec une électrode-fil fusible
qui contribue à garnir la soudure) ou TIG (pour « Tungsten Inert Gas » en anglais,
également sous atmosphère interne mais avec une électrode de tungstène), permet de
minimiser la propagation de la chaleur ainsi apportée dans le connecteur. En effet,
ce soudage à l'arc peut être avantageusement réalisé à une température relativement
réduite (inférieure à 650° C) et avec un cycle de soudage très bref (inférieur à 10
secondes) ce qui autorise le positionnement préalable d'une garniture d'étanchéité,
tel qu'un joint torique élastomère, à proximité de l'emplacement choisi pour ce soudage.
[0016] Avantageusement, ladite distance axiale D entre cette ligne de soudure et la garniture
proximale peut être comprise entre 1,5 cm et 5 cm, étant de préférence supérieure
à la longueur L de ladite zone de dépassement.
[0017] Selon une autre caractéristique de l'invention, ladite ou chaque garniture d'étanchéité
peut être logée dans une gorge dudit manchon en y étant comprimée par ladite surface
axiale interne du connecteur. De préférence, une unique garniture d'étanchéité est
interposée radialement entre la surface interne du connecteur et cette gorge, qui
est formée en ladite extrémité du manchon.
[0018] Avantageusement, la surface interne du connecteur peut comprendre une première portion
axiale montée au contact de l'enveloppe et une seconde portion axiale montée au contact
de ladite zone de dépassement du manchon, ledit conduit du connecteur qui communique
avec le ou chaque canal externe débouchant de préférence de manière oblique à l'extrémité
de l'enveloppe alors que l'autre conduit peut prolonger coaxialement le manchon.
[0019] On notera que l'échangeur selon l'invention peut être pourvu sur sa circonférence
d'ailettes longitudinales qui s'étendent radialement à l'intérieur de l'enveloppe
et axialement en retrait de l'extrémité de celle-ci, de sorte que l'espace du canal
externe axialement compris entre ces ailettes et l'extrémité d'enveloppe forme, en
liaison avec ledit conduit haute pression, une chambre annulaire collectrice de l'écoulement
du fluide. Pour le choix de la forme et de l'agencement de ces ailettes, on pourra
par exemple se reporter aux documents
US-A-2 551 710 et
US-B1-6 434 972, à titre non limitatif.
[0020] Un circuit de climatisation pour véhicule automobile selon l'invention comporte un
échangeur thermique interne tel que défini ci-dessus.
[0021] D'une manière générale, on notera que le circuit de climatisation selon l'invention
peut fonctionner dans les plages usuelles de température et de pression relatives
au fluide frigorigène utilisé, i.e. par exemple à des pressions allant de plusieurs
dizaines de bars à environ 150 bars pour du dioxyde de carbone ou du R134a.
[0022] Un procédé de raccordement étanche selon l'invention d'un connecteur métallique femelle
à l'une au moins des deux extrémités d'un échangeur thermique interne selon l'invention
tel que décrit ci-dessus, ce connecteur formant deux conduits de passage du fluide
communiquant respectivement avec le ou chaque canal interne et avec le ou chaque canal
externe de l'échangeur, comprend les étapes successives suivantes :
- a) on met en place au moins une garniture annulaire d'étanchéité autour de ladite
zone de dépassement du manchon,
- b) on monte le connecteur autour de ladite extrémité de l'échangeur de manière qu'il
soit en contact, d'une part, avec une zone d'extrémité de la face radialement externe
de l'enveloppe et, d'autre part, avec la ou chaque garniture et une partie de ladite
zone de dépassement adjacente, puis
- c) on soude, de préférence à l'arc et à une température inférieure à 650° C et pendant
un temps de cycle inférieur à 10 secondes, le connecteur ainsi monté sur cette zone
d'extrémité de l'enveloppe, en une ligne circonférentielle de soudure qui joint la
surface externe du connecteur à cette zone de l'enveloppe et qui suffisamment éloignée
de ladite garniture ou garniture proximale, de préférence d'une distance axiale D
au moins égale à 1 cm, pour éviter son altération par ce soudage.
[0023] Comme indiqué précédemment, on réalise ce soudage exclusivement sur le pourtour extérieur
du connecteur et de l'échangeur, en joignant par exemple un bord radial extérieur
du connecteur à la face externe axiale de l'enveloppe.
[0024] Avantageusement, l'on met en oeuvre un soudage MIG ou TIG à l'étape c), la température
de soudage étant de préférence comprise entre 600 et 640° C.
[0025] On notera que le soudage à l'arc utilisable dans l'invention autorise un cycle de
soudure plus bref que d'autres modes de jonction par apport thermique, tels que le
brasage, et que ce soudage externe à l'arc permet, outre d'améliorer la fiabilité
de la jonction connecteur/ échangeur, de minimiser la propagation de chaleur dans
la masse du connecteur et donc vers la ou chaque garniture d'étanchéité, en combinaison
avec le choix d'un connecteur présentant une inertie thermique élevée. A cet effet,
le connecteur est avantageusement à base d'un métal ou alliage métallique de capacité
calorifique élevée, tel qu'un matériau à base d'aluminium.
[0026] D'autres caractéristiques, avantages et détails de la présente invention ressortiront
à la lecture de la description suivante d'un exemple de réalisation de l'invention,
donné à titre illustratif et non limitatif, la description étant réalisée en référence
avec les dessins joints, parmi lesquels :
la figure 1 est une vue schématique d'un circuit de climatisation pour véhicule automobile
incorporant un échangeur thermique interne selon l'invention,
la figure 2 est une vue schématique partielle, en coupe longitudinale et en partie
en perspective, d'un échangeur thermique interne équipé selon l'invention d'un connecteur
femelle à l'une de ses extrémités, et
la figure 3 est une vue schématique partielle en coupe longitudinale d'un échangeur
thermique interne équipé selon l'invention d'un connecteur femelle selon une variante
de la figure 2.
[0027] Le circuit de climatisation 1 illustré à la figure 1 est de manière connue un circuit
fermé ou « boucle » qui comprend, outre un échangeur thermique interne E, plusieurs
éléments répartis à l'intérieur du compartiment moteur du véhicule, notamment un compresseur
2, un refroidisseur ou condenseur 3 et un évaporateur 4, et dans lequel circule un
fluide frigorigène sous pression, tel que du dioxyde de carbone ou du R134a, à titre
non limitatif. Tous ces éléments sont reliés entre eux par des lignes rigides ou flexibles
constitués par des portions tubulaires rigides et/ou souples, qui présentent en chacune
de leurs extrémités des moyens de raccordement étanches.
[0028] Plus précisément, le circuit 1 comporte :
- une ligne basse pression BP destinée à véhiculer le fluide frigorigène (tel que du
CO2 à l'état gazeux, du R134a ou équivalent) entre le l'évaporateur 4 et le compresseur
2, à travers l'échangeur E via une entrée eBP de fluide basse pression à réchauffer (par exemple de 30 à 40° C pour le CO2) et une sortie sBP de ce fluide ainsi réchauffé, et
- une ligne haute pression HP destinée à véhiculer ce même fluide (à l'état supercritique
pour du CO2) en aval du compresseur 2 et du refroidisseur 3 via une entrée eHP de fluide haute pression à refroidir (par exemple de 13 à 16° C pour le CO2) et une sortie sHP de ce fluide ainsi refroidi, une valve de détente 5 étant agencée en aval de cette
sortie sHP et en amont de l'évaporateur 4.
[0029] L'échangeur E, E' selon les exemples de réalisation de l'invention illustrés aux
figures 2 et 3 est de type coaxial à contre-courant, et il est destiné à refroidir
le fluide issu de la ligne HP par conduction au contact du même fluide issu de la
ligne BP qui est réchauffé en échange. A cet effet, cet échangeur E, E' est dans cet
exemple constitué d'un manchon radialement interne métallique 10, 110 qui délimite
dans son espace intérieur un canal interne 11, 111 pour le fluide issu de la ligne
BP et qui est inséré axialement à l'intérieur d'une enveloppe radialement externe
20, 120 également métallique délimitant avec le manchon 10, 110 un canal externe 21,
121 de section transversale annulaire pour le fluide issu de la ligne HP. Ce manchon
10, 110 se prolonge axialement au-delà de l'extrémité de l'enveloppe 20, 120 par une
zone de dépassement 13, 113 de longueur axiale L se terminant par une gorge circonférentielle
14, 114, dans laquelle est inséré une garniture d'étanchéité élastomère 15, 115 et
dont le rebord externe forme l'extrémité sensiblement radiale de l'enveloppe 20, 120.
[0030] De plus, le manchon 10, 110 est pourvu sur sa circonférence d'une pluralité d'ailettes
longitudinales 12 (visibles à la figure 2 en perspective, et en coupe seulement pour
l'ailette 12 la plus inférieure) qui s'étendent radialement à l'intérieur de l'enveloppe
20, 120 et se terminent axialement en retrait de l'extrémité de cette dernière, de
telle sorte que l'espace du canal externe 21, 121 axialement compris entre les ailettes
12 et cette extrémité de l'enveloppe 20, 120 forme une chambre annulaire collectrice
de l'écoulement du fluide frigorigène.
[0031] En l'une au moins des extrémités E1, E'1 de l'échangeur E, E' qui est illustrée à
la figure 2 est assemblé un connecteur femelle 30, 130 qui définit deux conduits de
passage 31, 131 et 32, 132 pour le fluide frigorigène communiquant de manière étanche
avec le canal interne 11, 111 et le canal externe 21, 121, respectivement (ce conduit
32, 132 présente un tronçon oblique 32a, 132a débouchant sur le canal externe 21,
121 et se prolongeant par un tronçon axial 32b, 132b débouchant hors du connecteur
30, 130).
[0032] Le connecteur 30, 130 selon ces exemples de l'invention est assemblé à l'enveloppe
par deux lignes d'étanchéité formées :
- de la garniture d'étanchéité 15, 115, préalablement positionnée dans la gorge 14,
114 du manchon 10, 110 puis comprimée radialement par une portion axiale 34, 134 de
la surface interne du connecteur 30, 130 de sorte à appuyer de manière étanche sur
ce dernier, et
- d'une unique ligne circonférentielle de soudure par exemple à l'arc 40, 140 qui est
intégralement localisée à l'extérieur du connecteur 30, 130 et de l'enveloppe 20,
120 du fait qu'elle joint un bord radial extérieur 33, 133 du connecteur 30, 130 et
la face externe axiale de l'enveloppe 20, 120, cette ligne de soudure 40, 140 étant
coaxiale à la garniture 15, 115 mais en étant séparée de celle-ci d'une distance axiale
D choisie suffisante pour que la garniture 15, 115 ne soit pas altérée par le soudage
adjacent.
[0033] On voit en outre sur ces figures 2 et 3 que le connecteur 30, 130 est monté au contact
de la face radialement externe de l'enveloppe 20, 120 par une autre portion axiale
35, 135 de sa surface interne qui fait un angle droit avec le bord extérieur 33, 133
de soudure du connecteur 30, 130.
[0034] On réalise de préférence ce soudage à l'arc par la technique MIG, étant précisé que
le soudage TIG est également utilisable. On obtient ainsi une soudure 15, 115 fiable
(la ligne obtenue peut par exemple s'étendre sur une largeur axiale comprise entre
6 mm et 8 mm), tout en étant réalisée à une température suffisamment basse (avantageusement
de l'ordre de 620° C) et pendant un temps de cycle suffisamment bref (inférieur à
10 secondes) pour ne pas détériorer le matériau élastomère de la garniture 15, 115.
Ces conditions de température et de temps de cycle réduits pour la soudure à l'arc
utilisée, combinées à l'utilisation d'un connecteur 30, 130 présentant une inertie
thermique ou capacité calorifique élevée (à base d'un matériau métallique de conductivité
thermique élevée, tel que l'aluminium, par exemple) permettent de réaliser ce soudage
à proximité immédiate de la garniture 15, 115, tout en préservant ses propriétés de
résilience et donc d'étanchéité. Cette proximité, mesurée par la distance D précitée,
peut être égale ou supérieure à 1 cm et est de préférence comprise entre 1,5 cm et
5 cm, étant par exemple de 2 cm environ.
1. Echangeur thermique interne (E, E') de type tubulaire coaxial en particulier pour
un circuit de climatisation (1) de véhicule automobile comportant deux portions respectivement
de haute pression (HP) et basse pression (BP) parcourues par un fluide frigorigène,
l'échangeur définissant au moins un canal radialement interne (11, 111) pour le fluide
issu de la portion basse pression et, pour le fluide issu de la portion haute pression,
au moins un canal radialement externe (21, 121) qui est formé entre un manchon tubulaire
(10, 110) entourant le(s) canal (canaux) interne(s) et une enveloppe tubulaire (20,
120) entourant le(s) canal(canaux) externe(s), le manchon se prolongeant axialement
au-delà de l'extrémité de l'enveloppe par une zone de dépassement (13, 113) de longueur
axiale L, l'une au moins des deux extrémités (E1, E'1) de l'échangeur étant équipée
d'un connecteur métallique femelle (30, 130) qui est assemblé de manière étanche sur
et autour de l'enveloppe et du manchon et qui forme deux conduits de passage du fluide
(31, 131 et 32, 132) communiquant respectivement avec le ou chaque canal interne et
avec le ou chaque canal externe,
caractérisé en ce que le connecteur est assemblé :
- à l'enveloppe par une ligne circonférentielle de soudure par exemple à l'arc (40,
140) localisée à l'extérieur du connecteur et de l'enveloppe, et
- au manchon par au moins une garniture annulaire d'étanchéité (15, 115) qui est montée
sur ladite zone de dépassement en étant coaxiale à la ligne de soudure et qui appuie
de manière étanche sous une surface axiale interne (34, 134) du connecteur,
la garniture ou celle des garnitures qui est la plus proche de cette ligne de soudure
en étant séparée d'une distance axiale D de préférence au moins égale à 1 cm, de sorte
à ne pas être altérée par le soudage.
2. Echangeur thermique interne (E, E') selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite ligne de soudure (40, 140) joint un bord radial extérieur (33, 133) du connecteur
(30, 130) à la face externe axiale de l'enveloppe (20, 120).
3. Echangeur thermique interne (E, E') selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'intérieur du connecteur (30, 130) est dépourvu de toute jonction permanente avec
ledit manchon (10, 110) réalisée par apport de chaleur.
4. Echangeur thermique interne (E, E') selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ladite distance D est comprise entre 1,5 cm et 5 cm, étant de préférence supérieure
à ladite longueur L de la zone de dépassement (13, 113).
5. Echangeur thermique interne (E, E') selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite ligne de soudure (40, 140) est obtenue par un soudage à l'arc à une température
inférieure à 650° C et pendant un temps de cycle inférieur à 10 secondes.
6. Echangeur thermique interne (E, E') selon la revendication 5, caractérisé en ce que ladite ligne de soudure (40, 140) est obtenue par un soudage MIG ou TIG de sorte
à minimiser la propagation de la chaleur apportée dans le connecteur (30, 130), lequel
est de préférence à base d'un métal ou alliage métallique d'inertie thermique élevée,
tel que l'aluminium.
7. Echangeur thermique interne (E, E') selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite ou chaque garniture d'étanchéité (15, 115), telle qu'un joint torique élastomère,
est logée dans une gorge (14, 114) dudit manchon (10, 110) en y étant comprimée par
ladite surface axiale interne (34, 134) du connecteur (30, 130).
8. Echangeur thermique interne (E, E') selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'est interposée une unique garniture d'étanchéité (15, 115) radialement entre ladite
surface interne (34, 134) du connecteur (30, 130) et ladite gorge (14, 114), laquelle
est formée en ladite extrémité dudit manchon (10, 110).
9. Echangeur thermique interne (E, E') selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite surface interne du connecteur comprend une première portion axiale (35, 135)
montée au contact de l'enveloppe (20, 120) et une seconde portion axiale (34, 134)
montée au contact de ladite zone de dépassement (13, 113) du manchon (10, 110), ledit
conduit (32, 132) du connecteur (30, 130) qui communique avec le ou chaque canal externe
(21, 121) débouchant de manière oblique à l'extrémité de l'enveloppe alors que l'autre
conduit (31, 131) prolonge coaxialement le manchon.
10. Circuit de climatisation (1) pour véhicule automobile, caractérisé en ce qu'il comporte un échangeur thermique interne (E, E') selon une des revendications précédentes.
11. Procédé de raccordement étanche d'un connecteur métallique femelle (30, 130) à l'une
au moins des deux extrémités (E1, E'1) d'un échangeur thermique interne (E, E') de
type tubulaire coaxial en particulier pour un circuit de climatisation (1) de véhicule
à moteur comportant deux portions respectivement de haute pression (HP) et basse pression
(BP) parcourues par un fluide frigorigène, l'échangeur définissant au moins un canal
radialement interne (11, 111) pour le fluide issu de la portion basse pression et,
pour le fluide issu de la portion haute pression, au moins un canal radialement externe
(21, 121) qui est formé entre un manchon tubulaire (10, 110) entourant le(s) canal
(canaux) interne(s) et une enveloppe tubulaire (20, 120) entourant le(s) canal(canaux)
externe(s), le manchon se prolongeant axialement au-delà de l'extrémité de l'enveloppe
par une zone de dépassement (13, 113) de longueur axiale L, le connecteur formant
deux conduits de passage du fluide (31, 131 et 32, 132) communiquant respectivement
avec le ou chaque canal interne et avec le ou chaque canal externe,
caractérisé en ce qu'il comprend les étapes successives suivantes :
a) on met en place au moins une garniture annulaire d'étanchéité (15, 115) autour
de ladite zone de dépassement du manchon,
b) on monte le connecteur autour de ladite extrémité de l'échangeur de manière qu'il
soit en contact, d'une part, avec une zone d'extrémité de la face radialement externe
de l'enveloppe et, d'autre part, avec la ou chaque garniture et une partie de ladite
zone de dépassement adjacente, puis
c) on soude, de préférence à l'arc et à une température inférieure à 650° C et pendant
un temps de cycle inférieur à 10 secondes, le connecteur ainsi monté sur cette zone
d'extrémité de l'enveloppe, en une ligne circonférentielle de soudure qui joint la
surface externe du connecteur à cette zone de l'enveloppe et qui suffisamment éloignée
de ladite garniture ou garniture proximale, de préférence d'une distance axiale D
au moins égale à 1 cm, pour éviter son altération par ce soudage.
12. Procédé de raccordement étanche selon la revendication 11, caractérisé en ce que l'on réalise le soudage à l'étape c) exclusivement sur le pourtour extérieur du connecteur
(30, 130) et de l'échangeur (E, E'), en joignant un bord radial extérieur (33, 133)
du connecteur à la face externe axiale de l'enveloppe (20, 120).
13. Procédé de raccordement étanche selon la revendication 12, caractérisé en ce que l'on met en oeuvre un soudage MIG ou TIG à l'étape c), la température de soudage
étant de préférence comprise entre 600° C et 640° C.