[0001] La présente invention concerne un procédé d'alimentation en puissance de deux inducteurs
montés en parallèle sur une même phase de puissance d'une alimentation électrique.
[0002] Elle concerne également un appareil de cuisson mettant en oeuvre ce procédé d'alimentation
en puissance de deux inducteurs.
[0003] De manière générale, la présente invention concerne l'alimentation électrique des
inducteurs d'un appareil de cuisson, et notamment d'une table de cuisson domestique
mettant en oeuvre le chauffage par induction.
[0004] De manière classique, dans ces appareils de cuisson, les inducteurs sont alimentés
respectivement par des onduleurs commandés à une fréquence de travail en fonction
de la puissance de consigne attribuée à chaque inducteur.
[0005] Lorsque la fréquence de travail de l'onduleur est égale à la fréquence de résonance
du circuit résonant formé par l'inducteur et un ustensile de cuisine placé sur celui-ci,
l'inducteur génère dans l'ustensile de cuisine la plus grande puissance possible,
et lorsqu'on commande l'onduleur de façon à éloigner la fréquence de travail de cette
fréquence de résonance, la puissance générée par l'inducteur diminue.
[0006] En fonction du récipient à chauffer disposé sur l'inducteur (taille du récipient,
matériau, position par rapport à l'inducteur), la puissance délivrée par l'inducteur
ou la puissance restituée varie.
[0007] En pratique, comme décrit dans le document
FR 2 783 370, pour asservir la puissance délivrée par l'inducteur à une puissance de consigne,
on mesure la puissance délivrée au niveau de l'inducteur, en mesurant un courant moyen
circulant dans le circuit résonant formé par l'inducteur et le récipient et en multipliant
la valeur du courant moyen par la valeur de la tension d'alimentation.
[0008] Cette puissance restituée est comparée à la puissance de consigne demandée et la
fréquence de travail de l'onduleur est modifiée pour approcher par la valeur de la
puissance restituée par l'inducteur, la valeur de la puissance de consigne.
[0009] Toutefois, lorsque ces inducteurs sont à proximité les uns des autres, le fonctionnement
des onduleurs à une fréquence de travail différente a pour inconvénient de créer des
interférences entre les inducteurs voisins fonctionnant à des fréquences différentes
et voisines, et de générer des bruits audibles et gênants pour l'utilisateur.
[0010] Une solution pour éviter la génération de nuisances sonores consiste à monter les
inducteurs en parallèle sur une même phase de puissance d'une alimentation électrique
et à alimenter ces inducteurs par des onduleurs commandés par un même générateur de
fréquence.
[0011] On connaît ainsi des tables de cuisson dans lequel les inducteurs sont alimentés
par des onduleurs commandés par un signal de fréquence identique.
[0012] Toutefois, lorsque les inducteurs sont alimentés en parallèle, il n'est pas possible
d'obtenir de variations de puissance significatives entre les deux inducteurs.
[0013] Ce mode de fonctionnement est donc uniquement bien adapté lorsque les puissances
de consigne attribuées par l'utilisateur aux deux inducteurs sont voisines l'une de
l'autre.
[0014] On connaît un tel dispositif d'alimentation dans le document
FR 2 773 014, dans lequel chaque inducteur est alimenté en permanence par un onduleur, le réglage
de la puissance consommée étant réalisé en modifiant la fréquence de travail de l'onduleur.
[0015] Toutefois, un tel montage ne permet pas de faire varier de manière importante la
puissance délivrée par chaque inducteur.
[0016] On connaît également des dispositifs conçus pour n'utiliser qu'un seul onduleur alimentant
plusieurs inducteurs, ces dispositifs prévoyant d'alimenter chaque inducteur de façon
cyclique, c'est-à-dire l'un après l'autre, par exemple au moyen d'un relais.
[0017] Pendant une phase d'alimentation en alternance, les inducteurs sont alimentés au
prorata temporis de la puissance de consigne demandée.
[0018] Lorsqu'un inducteur est alimenté, la puissance instantanée est asservie sur la somme
des valeurs de puissance de consigne associées aux deux inducteurs, la somme des valeurs
de puissance de consigne étant limitée dans ce cas par la puissance admissible par
un inducteur.
[0019] Toutefois, il est impossible d'obtenir par le mode d'alimentation en alternance certaines
combinaisons de puissance.
[0020] La présente invention a pour but de résoudre les inconvénients précités et de proposer
un procédé d'alimentation en puissance de deux inducteurs montés en parallèle, permettant
d'optimiser la plage de fonctionnement en puissance de ces deux inducteurs, alimentés
par des onduleurs commandés par un même générateur de fréquence.
[0021] A cet effet, la présente invention concerne un procédé d'alimentation en puissance
à des valeurs de puissance de consigne de deux inducteurs montés en parallèle sur
une même phase de puissance d'une alimentation électrique et alimentés respectivement
par deux onduleurs commandés par un même générateur de fréquence.
[0022] Selon l'invention, le procédé d'alimentation comprend une étape d'alimentation en
puissance, cyclique sur des périodes prédéterminées, l'étape d'alimentation en puissance
comportant, sur chaque période prédéterminée, une phase d'alimentation mixte composée
d'une phase d'alimentation en parallèle des deux inducteurs dans laquelle les deux
inducteurs sont alimentés respectivement par lesdits deux onduleurs commandés à une
même fréquence de travail et d'une phase d'alimentation en alternance des deux inducteurs.
[0023] Ainsi, en couplant pendant la phase d'alimentation mixte une alimentation en parallèle
et en alternance des inducteurs, il est possible d'alimenter de manière optimale deux
inducteurs à des valeurs de puissance de consigne très différentes.
[0024] Dans la phase d'alimentation en parallèle, l'asservissement de puissance est réalisé
à partir de la somme des puissances moyennes délivrées par les inducteurs, de sorte
qu'elle soit proche de la somme des valeurs de puissance de consigne.
[0025] Toutefois, les puissances moyennes délivrées par chaque inducteur peuvent être elles-mêmes
éloignées de la valeur de la puissance de consigne associée à chaque inducteur.
[0026] En couplant une phase d'alimentation en parallèle à une phase d'alimentation en alternance,
il est possible d'obtenir sur une période prédéterminée de l'alimentation en puissance,
une puissance moyenne délivrée par chaque inducteur proche de la valeur de la puissance
de consigne demandée sur cet inducteur.
[0027] La phase d'alimentation en parallèle permet de lisser la puissance délivrée par les
inducteurs et la phase d'alimentation en alternance permet d'octroyer des phases de
repos lors du fonctionnement de chaque onduleur, évitant une surchauffe et usure prématurée
des composants électroniques mis en oeuvre.
[0028] En pratique, une première durée de la phase d'alimentation en parallèle, une seconde
durée de la phase d'alimentation en alternance et des puissances instantanées d'alimentation
des inducteurs pendant les phases d'alimentation en parallèle et en alternance sont
déterminées de sorte que les puissances moyennes délivrées sur ladite période prédéterminée
par les inducteurs associés respectivement à des récipients à chauffer soient sensiblement
égales respectivement aux valeurs de puissance de consigne associées respectivement
aux deux inducteurs.
[0029] Le procédé d'alimentation conforme à l'invention permet ainsi de garantir que les
puissances moyennes délivrées par les inducteurs sont les plus proches possibles des
valeurs de puissance de consigne associées à chaque inducteur en ajustant les durées
et les puissances instantanées d'alimentation sur les deux phases d'alimentation,
en parallèle et en alternance.
[0030] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la puissance instantanée admise
par chaque inducteur alimenté par un onduleur étant comprise entre une puissance continue
minimale et une puissance continue maximale, la phase d'alimentation mixte est mise
en oeuvre au moins lorsque la somme des valeurs de puissance de consigne est supérieure
à la puissance continue maximale et au moins une des valeurs de puissance de consigne
est inférieure à une valeur de seuil prédéterminée, supérieure ou égale à la valeur
de la puissance continue minimale.
[0031] Dès lors que la somme des valeurs de puissance de consigne est supérieure à la puissance
continue maximale, une phase d'alimentation alternée seule ne peut être mise en oeuvre,
en délivrant de manière alternée à chaque inducteur la somme des puissances de consigne.
[0032] La puissance instantanée délivrée devant être inférieure à la puissance continue
maximale, un mode d'alimentation en alternée conduirait nécessairement sur au moins
l'un des inducteurs à ne pas atteindre la valeur de puissance de consigne demandée.
[0033] En couplant une phase d'alimentation en alternance à une phase d'alimentation en
parallèle pendant la phase d'alimentation mixte, il est possible d'obtenir les valeurs
de puissance de consigne au niveau des puissances moyennes délivrées par les deux
inducteurs, sur chaque période prédéterminée de l'étape d'alimentation cyclique.
[0034] En pratique, la valeur de seuil prédéterminée est sensiblement égale à une valeur
maximale de puissance minimale continue admise par les deux inducteurs.
[0035] Dans ce cas-là, au moins une des valeurs de puissance de consigne associée à un inducteur
étant inférieure à la valeur de puissance continue minimale, une phase d'alimentation
en parallèle à une valeur de puissance instantanée nécessairement supérieure à la
valeur de puissance continue minimale conduirait alors à dépasser la valeur de puissance
de consigne associée à cet inducteur.
[0036] L'association d'une phase d'alimentation en alternance à la phase d'alimentation
en parallèle permet ainsi sur une période prédéterminée d'obtenir en moyenne une puissance
délivrée par chaque inducteur proche de la valeur de puissance de consigne.
[0037] En pratique, si les valeurs de puissance de consigne sont inférieures à la valeur
de seuil prédéterminée, les deux inducteurs sont alimentés sur plusieurs impulsions
alternées pendant la phase d'alimentation en alternance.
[0038] Il est possible ainsi de lisser la puissance délivrée par chaque inducteur dans le
temps sur la phase d'alimentation en alternance et d'éviter d'avoir une période de
durée trop importante pendant laquelle l'un des inducteurs n'est pas alimenté, conduisant
à un chauffage par à coup du récipient, généralement mal ressenti par l'utilisateur
et donnant de mauvais résultats culinaires.
[0039] Selon une autre caractéristique de l'invention, le procédé comprend une étape préalable
de détermination de la période prédéterminée en fonction des puissances instantanées
d'alimentation des inducteurs pendant la phase d'alimentation en parallèle et en alternance.
[0040] Cette étape préalable permet de modifier la valeur de la période prédéterminée lors
de l'alimentation de deux inducteurs associés à des récipients à chauffer, pour tenir
compte au mieux des différences de puissance instantanées pendant l'étape d'alimentation.
[0041] Selon une autre caractéristique de l'invention, le procédé comprend une étape d'analyse
des inducteurs associés respectivement à des récipients à chauffer, cette étape étant
adaptée à déterminer une fonction entre la période du signal de découpage généré par
le générateur de fréquence commandant lesdits onduleurs et une puissance instantanée
alimentant chaque inducteur, ladite étape d'analyse comprenant des mesures mises en
oeuvre pour un échantillon de valeurs de puissance de consigne attribuées auxdits
deux inducteurs.
[0042] Cette étape d'analyse permet de connaître la répartition de puissance lors d'une
phase d'alimentation en parallèle des deux inducteurs, cette répartition étant dépendante
notamment du type de récipient (taille, matériau) et de son positionnement au-dessus
de chaque inducteur.
[0043] Selon un autre aspect de l'invention, un appareil de cuisson, et notamment une table
de cuisson domestique, comprenant au moins deux foyers de cuisson comportant respectivement
deux inducteurs montés en parallèle sur une même phase de puissance d'une alimentation
électrique et alimentés respectivement par deux onduleurs commandés par un même générateur
de fréquence, comprend une unité de traitement adaptée à commander à une même fréquence
de travail lesdits onduleurs et à mettre en oeuvre un procédé d'alimentation en puissance
à des valeurs de puissance de consigne desdits deux inducteurs conformément à l'invention.
[0044] Cet appareil de cuisson présente des caractéristiques et avantages analogues à ceux
décrits précédemment en relation avec le procédé d'alimentation en puissance mis en
oeuvre.
[0045] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description
ci-après.
[0046] Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs:
- la figure 1 représente schématiquement un appareil de cuisson conforme à un premier
mode de réalisation de l'invention;
- la figure 2 représente schématiquement un appareil de cuisson conforme à un second
mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 3 est un circuit électronique illustrant le montage de deux inducteurs et
de deux onduleurs sur une phase de puissance d'une alimentation électrique ;
- les figures 4A et 4B sont des schémas illustrant un algorithme du procédé d'alimentation
en puissance selon un mode de réalisation de l'invention;
- la figure 5 illustre schématiquement différents modes d'alimentation de deux inducteurs
sur une période prédéterminée d'une alimentation en puissance ; et
- la figure 6 illustre des courbes de variation de puissance en fonction de la période
d'un signal de découpage.
[0047] On va décrire tout d'abord en référence à la figure 1 un appareil de cuisson selon
un premier mode de réalisation de l'invention.
[0048] Dans cet exemple, l'appareil de cuisson électrique est une table de cuisson à induction
10 comprenant quatre foyers de cuisson F1, F2, F3, F4.
[0049] Chaque foyer de cuisson F1, F2, F3, F4 comporte respectivement un inducteur monté
sur une phase de puissance d'une alimentation électrique 11, typiquement une alimentation
secteur. Classiquement, la table de cuisson est alimentée en 32 ampères pouvant fournir
une puissance maximale de 7200 W à la table de cuisson 10, soit une puissance de 3600
W par phase.
[0050] On notera que chaque inducteur des foyers de cuisson F1, F2, F3, F4 peut en pratique
être réalisé à partir d'une ou plusieurs bobines dans lesquelles circule le courant
électrique.
[0051] Une carte de contrôle et de commande de puissance 12 permet de supporter l'ensemble
des moyens électronique et informatique nécessaires au contrôle de la table de cuisson
10.
[0052] En pratique, des liaisons électriques 13 sont prévues entre cette carte de contrôle
et de commande 12 et chaque foyer de cuisson F1, F2, F3, F4.
[0053] De manière classique, dans une telle table de cuisson, l'ensemble des inducteurs
et la carte de contrôle et de commande 12 sont placés sous une surface plane de cuisson,
généralement réalisée à partir d'une plaque en vitrocéramique.
[0054] Les foyers de cuisson peuvent en outre être identifiés par une sérigraphie en vis-à-vis
des inducteurs placés sous la surface de cuisson.
[0055] Finalement, la table de cuisson 10 comporte également des moyens de commande et d'interface
14 avec l'utilisateur permettant notamment à l'utilisateur de commander en puissance
et en durée le fonctionnement de chaque foyer F1, F2, F3, F4.
[0056] La structure d'une telle table de cuisson et le montage des inducteurs n'ont pas
besoin d'être décrits plus en détail ici.
[0057] On a illustré également à la figure 2 un deuxième mode de réalisation d'un appareil
de cuisson conforme à l'invention.
[0058] Cette table de cuisson présente des caractéristiques semblables et portant les mêmes
références numériques que la table de cuisson illustrée à la figure 1.
[0059] Contrairement au mode de réalisation à quatre foyers de la figure 1, le mode de réalisation
de la figure 2 comporte uniquement trois foyers, des foyers F1, F2 identiques à ceux
décrits précédemment, et un foyer double F5 de plus grande dimension.
[0060] Ce foyer double F5 est généralement constitué d'un inducteur central et d'un inducteur
annulaire.
[0061] L'inducteur central est mis en fonctionnement de manière isolée lorsqu'un récipient
de petite dimension est posé sur le foyer F5 et les deux inducteurs sont mis en fonctionnement
simultanément en cas de récipient de taille supérieure.
[0062] Dans les deux modes de réalisation illustrés aux figures 1 et 2, les inducteurs de
chaque foyer sont montés deux à deux en parallèle sur une même phase de puissance
de l'alimentation électrique.
[0063] Ainsi, dans le mode de réalisation illustré à la figure 1, les inducteurs associés
aux deux premiers foyers F1, F2 sont montés en parallèle sur une première phase de
puissance de l'alimentation électrique, et les inducteurs associés aux deux autres
foyers F3, F4 sont montés en parallèle sur la deuxième phase de puissance de l'alimentation
électrique.
[0064] De même, à la figure 2, les inducteurs associés aux deux premiers foyers F1, F2 sont
montés en parallèle sur une première phase de l'alimentation électrique, et les inducteurs
concentriques associés au foyer F5 sont montés en parallèle sur une deuxième phase
de puissance de l'alimentation électrique.
[0065] On va décrire le montage par paire de ces inducteurs en référence à la figure 3.
[0066] On a illustré ainsi à la figure 3 deux inducteurs I1, I2 pouvant correspondre aux
inducteurs des foyers F1, F2, ou des foyers F3, F4, ou du foyer F5.
[0067] Comme bien illustré à la figure 3, ces deux inducteurs I1, I2 sont montés en parallèle
sur une phase de puissance de l'alimentation électrique et commandés respectivement
par deux onduleurs 31, 32.
[0068] Chaque inducteur I1, I2 est monté en parallèle avec un condensateur C1, C2.
[0069] L'inducteur I1, I2 et le condensateur C1, C2 forment alors un circuit résonnant dont
la fréquence de résonance varie en fonction du récipient disposé au-dessus de l'inducteur
I1, I2.
[0070] Chaque onduleur 31, 32 peut fonctionner à partir de tout moyen de commutation électronique,
et par exemple, à partir d'un interrupteur de type transistor commandé en tension,
connu sous l'appellation IGBT (acronyme du terme anglais "
Insulated Gate Bipolar Transistor'). Cet interrupteur est associé à une diode de roue libre.
[0071] Un tel onduleur est utilisé de manière classique dans une table de cuisson à induction
et n'a pas besoin d'être décrit plus en détail ici.
[0072] De manière classique, chaque onduleur 31, 32 est commandé en fréquence F
T1, F
T2.
[0073] Cette commande de fréquence est gérée par une unité de traitement 33.
[0074] Ainsi, l'unité de traitement 33 est adaptée à commander la fréquence à laquelle les
transistors des onduleurs 31,32 sont conducteurs ou se bloquent.
[0075] Comme indiqué précédemment, dans la présente invention, on considère que les signaux
de fréquence F
T1, F
T2 sont identiques pour chaque inducteur I1, I2 et appelés par la suite fréquence de
travail F
T.
[0076] Le fonctionnement des onduleurs 31, 32 à une fréquence de travail identique F
T permet ainsi de supprimer les interférences au niveau des inducteurs I1, I2, et ainsi
d'éviter la génération de bruit audible gênant pour l'utilisateur.
[0077] L'unité de traitement 33 est ainsi adaptée à commander un générateur de fréquence
34 adapté à générer une fréquence de travail F
T identique pour chaque onduleur 31, 32.
[0078] On a illustré également à la figure 3 des moyens de mesure 35, 36 adaptés respectivement
à mesurer le courant circulant entre chaque onduleur 31, 32 et les inducteurs associés
I1, I2.
[0079] Ces moyens de mesure 35, 36 permettent notamment de mesurer le courant crête Imax1,
Imax2 et le courant commuté Icom1, Icom2 en sortie de chaque onduleur 31, 32.
[0080] En particulier, le courant crête Imax est déduit à partir du courant instantané circulant
dans chaque onduleur 31, 32.
[0081] De même, le courant de commutation Icom, courant pour lequel l'interrupteur ou la
diode de roue libre qui lui est associée devient conducteur, est également déduit
du courant instantané mesuré en sortie de l'onduleur.
[0082] La détermination du courant crête Imax et du courant de commutation Icom est connue
et n'a pas besoin d'être décrite plus en détail ici.
[0083] Elle est notamment décrite dans le document
US 4 847 746.
[0084] On va décrire à présent en référence aux figures 4A et 4B le procédé d'alimentation
en puissance des deux inducteurs I1, I2 mis en oeuvre conformément à l'invention dans
le dispositif décrit à la figure 3.
[0085] L'algorithme de traitement décrit ci-après permet de répartir la puissance sur chaque
inducteur I1, I2 en tenant compte de différents paramètres.
[0086] Dans son principe, la répartition de puissance réalisée par l'algorithme de traitement
doit permettre d'obtenir au niveau de chaque inducteur I1, I2 une puissance restituée
proche de la puissance de consigne demandée par l'utilisateur.
[0087] Cette puissance restituée correspond. à la puissance restituée par chaque inducteur
I1, I2 sur une période de temps prédéterminée, appelée par la suite période programme
Tprog.
[0088] On rappelle que la norme EN-61000-3-3 sur le réseau électrique (norme Flicker) fixe
un nombre maximal de variations de la tension par minute, en fonction de l'amplitude
de la variation.
[0089] De manière connue, la valeur de la période programme Tprog est déterminée en fonction
d'un nombre maximal de variations de puissance autorisé dans une minute.
[0090] On considère ici, à titre d'exemple non limitatif, une période programme Tprog de
durée fixe, de l'ordre de 10 s.
[0091] Lors du fonctionnement des foyers de cuisson, une puissance de consigne est définie
par l'utilisateur pour l'un et/ou l'autre inducteur I1, I2.
[0092] On définit ainsi P1d, la puissance demandée sur l'inducteur I1 et P2d, la puissance
demandée sur l'inducteur I2.
[0093] Une étape de test E41 permet tout d'abord de vérifier si la puissance au niveau de
la table de cuisson 10 est demandée uniquement sur l'un des deux inducteurs I1, I2.
[0094] Dans l'affirmative, on vérifie si la puissance demandée est inférieure à une puissance
minimale continue admise par un inducteur I1, I2.
[0095] Dans la suite, on considère que lorsqu'un seul des deux inducteurs I1, I2 est en
fonctionnement, il s'agit du premier inducteur I1.
[0096] Bien entendu, la description qui suit s'applique de manière identique au second inducteur
I2.
[0097] On vérifie ainsi dans une étape de test E42 si la puissance demandée P1d sur l'inducteur
I1 est inférieure à une puissance minimale continue admise PminCont1.
[0098] La puissance minimale continue admise PminCont1, PminCont2 sur chaque inducteur I1,
I2 dépend en particulier de l'onduleur 31, 32, et notamment du fonctionnement de l'interrupteur
IGBT, c'est-à-dire de ses possibilités de commutation.
[0099] La valeur de la puissance minimale continue admise PminCont1, PminCont2 peut être
comprise entre 600 et 1800 W en fonction de la température de fonctionnement, du type
de récipient et de sa taille, et de la dimension de l'inducteur.
[0100] A titre d'exemple non limitatif, la puissance minimale continue admise PminCont peut
être ici égale à 1400 W.
[0101] A la puissance minimale continue admise PminCont1, PminCont2 pour chaque inducteur
I1, I2 correspond, pour la période du signal de découpage T généré par le générateur
de fréquence 34, une valeur minimale Tmin1, Tmin2 autorisée.
[0102] Si la puissance demandée P1d est inférieure à la puissance minimale continue admise
PminCont1, alors l'alimentation de l'inducteur I1 est réalisée suivant un mode découpé
simple.
[0103] Ce mode découpé simple est illustré à la figure 5. L'inducteur I1 est ainsi alimenté
en commandant l'onduleur 31 avec un signal de découpage de période Tmin1, correspondant
à la valeur minimale autorisée, dépendant de la puissance minimale continue admise
PminCont1.
[0104] Sur chaque période programme Tprog, l'inducteur I1 est alimenté au prorata temporis
de cette période pour atteindre la valeur de la puissance demandée P1d.
[0105] En alternant ainsi une période de commutation et une période de non commutation de
l'onduleur 31 sur la période programme Tprog, il est possible d'atteindre la valeur
de consigne au niveau de la puissance demandée P1d sur l'inducteur I1.
[0106] En revanche, si à l'issue de l'étape de test E42, la puissance demandée P1d est supérieure
à la puissance minimale continue admise PminCont1, l'alimentation de l'inducteur I1
peut être réalisée selon un mode continu simple illustré à la figure 5.
[0107] Dans ce cas, l'inducteur I1 est alimenté en permanence par commutation de l'onduleur
31 selon une fréquence de travail F
T associée à la puissance demandée P1d.
[0108] On notera en outre que la puissance demandée P1d sur l'inducteur I1 doit également
être inférieure à une puissance maximale continue admise PmaxCont1 par l'inducteur
I1, dépendant également des composants de l'onduleur 31, et notamment de l'interrupteur
IGBT.
[0109] A titre d'exemple, cette puissance maximale continue admise PmaxCont1 peut être de
l'ordre de 2300 W.
[0110] Comme précédemment, à la puissance maximale continue admise PmaxCont1, PmaxCont2
par chaque inducteur I1, I2 correspond une valeur maximale Tmax1, Tmax2 autorisée
pour la période du signal de découpage T adressé par le générateur de fréquence 34
à l'onduleur 31, 32.
[0111] Si une puissance est demandée sur les deux inducteurs I1, I2 à l'issue de l'étape
de test E41, on vérifie successivement dans deux étapes de test E43, E44 si chaque
récipient associé à chaque inducteur I1, I2 accepte un fonctionnement en mode parallèle.
[0112] On rappelle que dans un mode parallèle, les deux inducteurs I1, I2 sont alimentés
simultanément avec un signal de commande respectif associé à une même période du signal
de découpage T, égale à la valeur Tp dans ce mode parallèle.
[0113] Dans ce cas, l'unité de traitement 33 est adaptée à asservir la puissance de sorte
que les deux puissances mesurées sur chaque inducteur I1, I2 ne soient pas trop éloignées
respectivement de la valeur de consigne P1d, P2d et que la somme des puissances mesurées
ne soient pas non plus trop éloignées de la somme des valeurs de consigne P1d + P2d.
[0114] Si l'un des deux récipients n'accepte pas le mode parallèle, seule une alimentation
selon un mode alterné peut être mise en oeuvre.
[0115] L'acceptation par chaque récipient du mode parallèle est déterminée lors de la caractérisation
du comportement du récipient et sera décrite ultérieurement en référence à la figure
6.
[0116] Si les deux récipients acceptent le mode parallèle, une étape de comparaison E45
permet en outre de vérifier si la somme des puissances demandées P1d + P2d est supérieure
à la puissance maximale continue admise PmaxCont1, PmaxCont2 par chaque inducteur
I1, I2.
[0117] On notera dans la suite la puissance maximale continue admise PmaxCont la valeur
maximale de la puissance maximale continue admise PmaxCont1 par l'inducteur I1 et
la puissance maximale continue admise PmaxCont2 par l'inducteur I2 :

[0118] Si la somme des puissances demandées P1d + P2d n'est pas supérieure à la puissance
maximale continue admise PmaxCont, l'alimentation des deux inducteurs I1, I2 est réalisée
par alternance comme illustrée à la figure 5.
[0119] Dans ce cas, une étape de test E46 permet en outre de vérifier si la somme des puissances
demandées P1d + P2d est inférieure à la puissance minimale continue admise PminCont1,
PminCont2 sur chaque inducteur I1, I2.
[0120] On notera dans la suite la puissance minimale continue admise PminCont la valeur
minimale de la puissance minimale continue admise PminCont1 par l'inducteur I1 et
la puissance minimale continue admise PminCont2 par l'inducteur I2 :

[0121] Si la somme des puissances demandées P1d + P2d est inférieure à la puissance minimale
continue admise PminCont, l'alimentation des deux inducteurs I1, I2 est mise en oeuvre
selon un mode alterné incomplet.
[0122] Dans la négative, l'alimentation des deux inducteurs I1, I2 est mise en oeuvre selon
un mode alterné complet.
[0123] Ces modes alternés complet ou incomplet sont illustrés à la figure 5.
[0124] Dans le mode alterné incomplet, on fixe la puissance d'alimentation en alternance
Palt de chaque inducteur I1, I2 à la puissance minimale continue admise PminCont.
[0125] On détermine, sur chaque période programme Tprog, la durée de fonctionnement des
onduleurs 31, 32 alimentant chaque inducteur I1, I2 de telle sorte que la puissance
moyenne P1m, P2m sur cette période programme Tprog, restituée par chaque inducteur
I1, I2, soit la plus proche possible de la puissance demandée P1d, P2d.
[0126] Plutôt que d'alimenter pendant une première durée un des inducteurs I1, puis pendant
une deuxième durée le second inducteur I2, il est préférable d'alimenter les deux
inducteurs I1, I2 sur plusieurs impulsions alternées pendant la période programme
Tprog afin d'homogénéiser dans le temps la puissance fournie à chaque inducteur I1,
I2.
[0127] Cette alternance de fonctionnement des deux inducteurs I1, I2 pendant la période
programme Tprog permet de lisser la puissance fournie pendant cette période et est
moins visible au niveau du récipient par l'utilisateur.
[0128] En pratique, pour déterminer la répartition dans le mode alterné incomplet de puissance,
on considère la longueur de la plus petite impulsion possible pour réaliser l'alternance
de fonctionnement des onduleurs 31, 32.
[0129] Cette longueur de plus petite impulsion τ est fixée par l'unité de traitement 33
et correspond à la durée minimale nécessaire pour alterner le fonctionnement des deux
onduleurs 31, 32 au niveau de l'unité de traitement 33.
[0130] A titre d'exemple, cette plus petite longueur d'impulsion τ peut être de l'ordre
de 100 millisecondes.
[0131] En considérant dans l'exemple illustré à la figure 5 que la puissance demandée P2d
sur l'inducteur I2 est inférieure à la puissance demandée P1d sur l'inducteur I1,
la puissance demandée P2d commande le nombre d'impulsions de plus petite longueur
τ.
[0132] En pratique, on considère la durée de fonctionnement globale de l'inducteur I2 sur
la période programme Tprog, calculée au prorata temporis pour obtenir la puissance
demandée P2d en fournissant une puissance instantanée Palt de l'ordre de PminCont,
et on divise cette durée de fonctionnement globale par la durée des impulsions τ de
plus petite longueur.
[0133] On obtient ainsi un nombre n d'impulsions τ d'alternance. En divisant ensuite la
durée de fonctionnement globale de l'inducteur I1 sur la période programme Tprog,
calculée au prorata temporis pour obtenir la puissance demandée P1d sur l'inducteur
I1 en adressant la puissance instantanée Palt sur l'inducteur I1, par le nombre n
d'impulsions τ, on peut déterminer la longueur de chaque impulsions de fonctionnement
du premier inducteur I1.
[0134] Le mode alterné complet est mis en oeuvre de la même manière, de préférence par des
impulsions τ alternées sur la période programme Tprog. Dans ce cas, la puissance alternée
Palt fournie à chaque inducteur I1, I2 est par exemple égale à la somme des puissances
demandées P1d + P2d dès lors que cette somme des puissances de consigne est bien comprise
entre la valeur minimale des puissances maximales continues admises PmaxCont1, PmaxCont2
et la valeur maximale des puissances minimales continues admises PminCont1, PminCont2
par les inducteurs I1, I2.
[0135] Comme précédemment, la puissance demandée la plus faible sur les deux inducteurs
I1, I2 détermine le nombre n d'impulsions τ d'alternance sur la période programme
Tprog, la longueur de chaque impulsion τ d'alternance dépendant de la puissance demandée
sur chaque inducteur I1, I2.
[0136] A l'issue de l'étape de comparaison E45, si la somme des puissances demandées P1d
+ P2d sur chaque inducteur I1, I2 est supérieure à la puissance maximale continue
admise PmaxCont, une phase d'alimentation en alternée comme décrite précédemment ne
permet pas de fournir toute la puissance nécessaire pour atteindre les valeurs de
consigne P1d, P2d.
[0137] Conformément à l'invention, il est alors envisagé de mettre en oeuvre une étape d'alimentation
de puissance, sur chaque période programme Tprog, dans laquelle une phase d'alimentation
mixte est mise en oeuvre, composée d'une phase d'alimentation en parallèle des deux
inducteurs I1, I2 et d'une phase d'alimentation en alternance des deux inducteurs
I1, I2.
[0138] On doit par conséquent tout d'abord vérifier la possibilité de mettre en oeuvre simultanément
l'alimentation des deux inducteurs I1, I2 recouverts par des récipients.
[0139] En mode parallèle, la puissance totale consommée est asservie par la puissance fournie
par l'alimentation secteur, et par exemple, est égale à 3600 W.
[0140] En considérant la période du signal de découpage Tp lorsque les deux inducteurs I1,
I2 sont alimentés en parallèle, c'est-à-dire simultanément, une relation permet de
connaître la puissance instantanée P1p, P2p répartie sur chaque inducteur I1, I2,
et qui dépend notamment du récipient placé sur cet inducteur (taille du récipient,
matériau, positionnement par rapport à l'inducteur).
[0141] Ainsi, dans un mode parallèle, la somme des puissances instantanées P1p, P2p par
chaque inducteur I1, I2 correspond à la puissance absorbée sur le réseau :

[0142] En revanche, chaque puissance P1p et P2p n'est pas forcément égale bien que la fréquence
de travail F
T des onduleurs 31, 32, correspondant à la période du signal de découpage Tp, soit
identique.
[0143] Il est possible de caractériser la puissance absorbée par chaque inducteur I1, I2
lors d'un fonctionnement en parallèle, préalablement à la mise en oeuvre de l'étape
de répartition.
[0144] Cette caractérisation sera décrite ultérieurement en référence à la figure 6.
[0145] En pratique, une relation linéaire relie la puissance instantanée P1 p, P2p par chaque
inducteur I1, I2 à la période du signal de découpage Tp selon les équations suivantes
:

[0146] On peut ainsi calculer dans une étape de calcul E47 illustrée à la figure 4B la valeur
de la période du signal de découpage Tp par connaissance des coefficients A1, B1,
A2, B2 déterminés lors de la caractérisation des récipients.
[0147] Une étape de test E48 permet ensuite de comparer la période du signal de découpage
Tp lors d'un fonctionnement parallèle à la valeur minimale Tmin autorisée pour la
période du signal de découpage T et à la valeur maximale Tmax autorisée pour la période
du signal de découpage T.
[0148] Comme indiqué précédemment, ces valeurs maximale et minimale Tmin et Tmax dépendent
des composants électroniques et sont liées aux puissances PminCont1, PminCont2 et
PmaxCont1, PmaxCont2 pouvant être délivrées par commutation des onduleurs 31, 32.
[0149] La valeur minimale Tmin autorisée pour la période du signal de découpage T est la
valeur maximale des valeurs minimales Tmin1, Tmin2 autorisées pour la période du signal
de découpage T sur chaque onduleur 31, 32 et la valeur maximale Tmax autorisée pour
la période du signal de découpage T est la valeur minimale des valeurs maximales Tmax1,
Tmax2 autorisées pour la période du signal de découpage T sur chaque onduleur 31,
32 :

[0150] Si la période du signal de découpage en parallèle Tp n'est pas supérieure à la valeur
minimale autorisée Tmin et inférieure à la valeur maximale autorisée Tmax, le mode
parallèle ne peut pas être mis en oeuvre et, à l'issue de l'étape de test E48, le
mode alterné complet est mis en oeuvre comme décrit précédemment.
[0151] Toutefois, ce mode alterné complet ne permettra pas d'atteindre la puissance demandée
P1d, P2d sur chaque inducteur I1, I2.
[0152] En revanche, si à l'issue de l'étape de test E48, la période du signal de découpage
en parallèle Tp est comprise entre la valeur minimale Tmin et la valeur maximale Tmax
autorisées pour la période du signal de découpage, on détermine pour un premier inducteur,
et par exemple l'inducteur I1, la puissance instantanée sur cet inducteur en fonction
de la caractérisation du récipient décrit précédemment.
[0153] En pratique, une étape de calcul E49 permet de déterminer cette puissance instantanée
P1p par la formule suivante :

[0154] Une étape de comparaison E50 permet de nouveau de vérifier que la valeur de la puissance
instantanée P1p pendant la phase parallèle est bien supérieure à la puissance minimale
continue admise PminCont1 par l'inducteur I1 et inférieure à la puissance maximale
continue admise PmaxCont1 par l'inducteur I1.
[0155] Dans la négative, le mode parallèle ne peut être mis en oeuvre et le procédé d'alimentation
en puissance des deux inducteurs I1, I2 met en oeuvre comme indiqué précédemment le
mode alterné complet.
[0156] Dans la positive, des étapes de calcul E51 et de comparaison E52 sont mises en oeuvre
de manière analogue aux étapes de calcul E49 et de comparaison E50 pour le second
inducteur I2.
[0157] Si à l'étape de comparaison E52, la valeur de la puissance instantanée P2p dans la
phase parallèle n'est pas supérieure à la puissance minimale continue admise PminCont2
ou inférieure à la puissance maximale continue admise PmaxCont2 par l'inducteur I2,
le mode parallèle ne peut pas être mis en oeuvre et le procédé d'alimentation en puissance
des deux inducteurs I1, I2 met en oeuvre comme indiqué précédemment le mode alterné
complet.
[0158] Si le test à l'issue de l'étape de comparaison E52 est positif, on compare dans une
étape de comparaison E53 les valeurs des puissances demandées P1d, P2d sur chaque
inducteur I1, I2 à une valeur seuil Vs.
[0159] La valeur seuil Vs est supérieure ou égale à la valeur de la puissance minimale continue
admise PminCont1, PminCont2 pour chaque inducteur I1, I2.
[0160] La valeur seuil Vs est de préférence supérieure aux valeurs de la puissance minimale
continue admise PminCont1, PminCont2 afin d'augmenter artificiellement la puissance
demandé sur chaque inducteur I1, I2 de façon à limiter l'échauffement des interrupteurs
IGBT.
[0161] La valeur seuil Vs peut aussi être égale à la valeur maximale de la puissance minimale
continue admise PminCont1 pour l'inducteur I1 et de la puissance minimale continue
admise PminCont2 pour l'inducteur I2.
[0162] Dans ce mode de réalisation où les valeurs PminCont1 et PminCont2 sont sensiblement
identiques et égales à 1400 W, la valeur seuil Vs peut être comprise entre 1400 W
et 1700 W.
[0163] A titre d'exemple non limitatif, cette valeur seuil Vs peut être égale à 1650 W.
[0164] En pratique, la phase d'alimentation mixte est mise en oeuvre lorsqu'au moins une
des valeurs de puissance de consigne P1d, P2d est inférieure à cette valeur de seuil
Vs.
[0165] Dans ce mode de réalisation pratique, on compare à l'étape de comparaison E53 la
valeur maximale des valeurs de puissance de consigne P1d, P2d à la valeur de seuil
Vs.
[0166] Si cette valeur maximale n'est pas supérieure à la valeur seuil Vs, c'est-à-dire
que les deux valeurs de puissance de consigne P1d, P2d sont inférieures à la valeur
seuil Vs, alors une phase d'alimentation mixte peut être mise en oeuvre selon un mode
parallèle alterné qui va être décrit ci-après en référence à la figure 5.
[0167] Si en sortie de l'étape de comparaison E53, l'une des valeurs de puissance de consigne
P1d, P2d est inférieure à la valeur seuil Vs et l'autre des valeurs de puissance de
consigne P1d, P2d est supérieure à la valeur seuil Vs, une phase d'alimentation mixte
peut être mise en oeuvre selon un mode parallèle incomplet qui va être décrit ultérieurement
en référence à la figure 5.
[0168] En revanche, si la somme des puissances demandées P1d + P2d est supérieure à la puissance
maximale continue admise PmaxCont, mais que les deux puissances demandées P1d, P2d
sont supérieures à la valeur seuil Vs et sont proches l'une de l'autre, une alimentation
en parallèle selon un mode parallèle complet est mise en oeuvre pour alimenter simultanément
pendant toute la période programme Tprog les deux inducteurs I1, I2.
[0169] En pratique, on vérifie dans deux étapes de test successives E54, E55 si les tolérances
sur les puissances demandées P1d, P2d et les puissances instantanées P1p, P2p pendant
la phase parallèle permettent d'utiliser le mode parallèle complet sans trop s'éloigner
des puissances demandées par l'utilisateur.
[0170] Dans la première étape de test E54, on vérifie que l'écart en valeur absolue entre
chaque valeur de puissance demandée P1d, P2d et une valeur moyenne de 1800 W reste
inférieure à 150 W.
[0171] Dans la négative, le mode parallèle complet ne peut pas être mis en oeuvre, et le
mode parallèle incomplet est alors mis en oeuvre comme cela sera décrit ultérieurement
en référence à la figure 5.
[0172] Dans l'affirmative, on vérifie dans la seconde étape de test E55 si l'écart en valeur
absolue entre les valeurs de puissance instantanée P1 p, P2p pendant la phase parallèle
et une valeur moyenne de puissance de 1800 W reste faible, et par exemple inférieure
à 200 W.
[0173] Dans la négative, le mode parallèle complet ne peut pas être mis en oeuvre sans trop
s'éloigner des valeurs de puissance de consigne P1d, P2d demandées par l'utilisateur
et le mode parallèle incomplet est alors mis en oeuvre.
[0174] Dans l'affirmative, l'alimentation en parallèle peut alors être mise en oeuvre pour
alimenter simultanément pendant toute la période programme Tprog les deux inducteurs
I1, I2.
[0175] On va décrire à présent en référence à la figure 5 le calcul des paramètres nécessaires
pour mettre en oeuvre l'alimentation mixte dans laquelle un mode parallèle et un mode
alterné sont mis en oeuvre sur une période programme Tprog.
[0176] On rappelle que cette alimentation mixte est mise en oeuvre lorsque la somme des
deux puissances demandées P1d et P2d est supérieure à la puissance maximale continue
admise PmaxCont par les inducteurs I1, I2, et ici sensiblement égale à 2300 W, et
lorsqu'au moins l'une des deux puissances demandées P1d, P2d est inférieure à une
valeur seuil prédéterminée Vs, de l'ordre de la puissance minimale continue admise
PminCont par les inducteurs I1, I2.
[0177] On va décrire ci-après un exemple de réalisation dans lequel les deux puissances
demandées P1 d, P2d sont inférieures à la valeur seuil Vs, et par exemple inférieures
à 1400 W.
[0178] Dans ce cas, en revenant à la figure 5, la phase d'alimentation mixte met en oeuvre
un mode parallèle alterné pendant une période programme Tprog.
[0179] Dans ce mode de fonctionnement, sur chaque période programme Tprog, il existe une
phase d'alimentation en parallèle suivie d'une phase en alimentation alternée.
[0180] La période programme Tprog est une succession de périodes secteur.
[0181] Comme indiqué précédemment, selon la norme Flicker, le nombre de périodes secteur
qui constituent la période programme Tprog est déterminé en fonction de l'écart de
puissance existant entre la puissance instantanée P1 p, P2p alimentant les inducteurs
I1, I2 pendant la phase parallèle et la puissance instantanée Palt alimentant les
inducteurs I1, I2 pendant la phase alternée.
[0182] En pratique, pendant la phase d'alimentation en parallèle, la somme des deux puissances
absorbées P1p + P2p par chaque inducteur I1, I2 est égale à la puissance disponible
sur la phase d'alimentation, et ici 3600 W.
[0183] Pendant la phase d'alimentation alternée, les puissances absorbées Palt par chaque
inducteur I1, I2 sont égales et comprises entre une valeur de 1800 W et de 2300 W.
[0184] Ainsi, vu du réseau électrique, le système constitué des inducteurs I1, I2 absorbe
3600 W pendant la phase d'alimentation parallèle du mode d'alimentation mixte, puis
la puissance instantanée Palt envoyée alternativement sur les deux inducteurs I1,
I2.
[0185] Cet écart de puissance permet ainsi de déterminer au préalable la longueur maximale
de la période programme Tprog.
[0186] Il est possible de fixer préalablement la valeur de la période programme Tprog de
telle sorte qu'elle soit en conformité avec la norme Flicker quel que soit l'écart
existant entre les puissances instantanées P1 p, P2p, Palt d'alimentation des inducteurs
I1, I2 pendant la phase parallèle et la phase alternée.
[0187] Il suffit de considérer une période programme Tprog de longueur suffisamment longue,
et par exemple égale à 15 secondes, susceptible de convenir pour l'écart de puissance
le plus important, de l'ordre de 1800 W.
[0188] Selon un autre mode de réalisation, la durée de la période programme Tprog peut être
variable et déterminée au cas par cas en fonction de l'écart réel entre les puissances
instantanées P1p, P2p.
[0189] On peut donc à partir de la norme Flicker, fixant un nombre maximal de variations
de tension par minute en fonction de la valeur de la variation de tension, en déduire
une durée de période programme Tprog minimale pour un écart donné de puissance instantanée.
Il est ainsi possible de définir la longueur de la période programme Tprog en fonction
de l'écart existant entre la puissance instantanée P1p, P2p, ici 3600 W, pendant la
phase parallèle et la puissance instantanée Palt pendant la phase alternée de la phase
d'alimentation mixte.
[0190] A titre d'exemple, pour un écart de puissance pouvant varier entre 1300 et 1800 W,
la période programme Tprog peut varier entre 4 et 15 s.
[0191] En ajustant au mieux la longueur de la période programme Tprog à l'écart de puissance,
on évite de surdimensionner la période programme Tprog.
[0192] En effet, plus la période programme Tprog est courte, plus le motif de répartition
de puissance est répété rapidement dans le temps.
[0193] L'utilisateur a ainsi une sensation de régularité au niveau de la puissance délivrée
au récipient.
[0194] Au contraire, si la longueur de la période programme Tprog est longue, des écarts
de puissance importants se produiront d'une période programme Tprog à l'autre, donnant
une impression d'irrégularité dans la puissance délivrée au récipient.
[0195] En pratique, la durée Np de la phase d'alimentation en parallèle, la durée Nalt de
la phase d'alimentation en alternance et les puissances instantanées P1 p, P2p, Palt
d'alimentation des inducteurs I1, I2 pendant les phases d'alimentation en parallèle
et en alternance sont déterminées de telle sorte que les puissances moyennes P1m,
P2m délivrées sur la période programme Tprog par les inducteurs I1, I2 associés respectivement
à des récipients à chauffer soient proches des valeurs de puissance de consigne P1d,
P2d associées respectivement aux deux inducteurs I1, I2 et demandées par l'utilisateur.
[0196] Afin de déterminer les durées Np, Nalt respectives de chaque phase d'alimentation
parallèle et alternée et les puissances instantanées P1p, P2p, Palt alimentant chaque
inducteur I1, I2, le procédé met en oeuvre des moyens de calcul permettant de déterminer
la durée Np de la phase d'alimentation en parallèle.
[0198] Il est possible de déterminer par ces équations la valeur des puissances instantanées
P1p et P2p.
[0199] Par ailleurs, sur la durée Nprog de la période programme Tprog, on a l'équation suivante
:

où

[0200] N1alt et N2alt étant la durée respective d'alimentation pendant la phase alternée
de chaque inducteur I1, I2, c'est-à-dire la durée globale d'alimentation de chaque
inducteur I1, I2.
[0201] La puissance moyenne P1m, P2m restituée ainsi par chaque inducteur I1, I2 répond
aux équations suivantes :

[0202] En combinant les équations précédentes, on aboutit à l'équation suivante :

[0203] P1p et P2p sont connues par le calcul et P1 m et P2m sont égales aux valeurs de consigne
demandées P1d et P2d.
[0204] La durée Np de la phase d'alimentation en parallèle est ainsi déterminée en fonction
de la durée Nprog de la période programme Tprog, de la puissance Palt dans la phase
alternée, des puissances de consigne P1d, P2d demandées sur chaque inducteur I1, I2
et des puissances instantanées P1 p, P2p absorbées par chaque inducteur I1, I2 pendant
la phase d'alimentation en parallèle.
[0205] On définit ainsi une valeur de la puissance Palt pendant la phase alternée.
[0206] La valeur de la puissance Palt est nécessairement comprise entre la valeur maximale
des puissances minimales continues admises PminCont1, PminCont2 par les inducteurs
I1, I2 et la valeur minimale des puissances maximales continues admises PmaxCont1,
PmaxCont2 par les inducteurs I1, I2, c'est-à-dire ici comprise entre sensiblement
1400 W et 2300 W.
[0207] Il est préférable de choisir une valeur de la puissance Palt élevée, et par exemple
au moins égale à 1800 W.
[0208] A titre d'exemple, cette valeur de la puissance instantanée Palt peut être fixée
à la valeur minimale des puissances maximales continues admises PmaxCont1, PmaxCont2.
[0209] Connaissant la valeur de la puissance Palt pendant la phase alternée, il est possible
de déterminer par la norme Flicker la valeur de la durée Nprog de la période programme
Tprog par la différence entre la puissance consommée pendant la phase parallèle (ici
3600 W correspondant à la puissance de la phase de secteur) et la puissance consommée
pendant la phase d'alimentation alternée Palt.
[0210] Comme indiqué précédemment, cette valeur de la durée Nprog peut également être fixe
et égale par exemple à 10 s.
[0211] Connaissant ainsi la valeur Nprog, l'équation précédente permet de connaître la durée
Np de la phase d'alimentation parallèle.
[0212] On peut déduire des équations précédentes les durées globales N1alt et N2alt d'alimentation
des inducteurs I1, I2 pendant la phase d'alimentation alternée selon les formules
suivantes :

[0213] Une solution pendant la phase d'alimentation en alternée est d'alimenter successivement
l'inducteur I1 pendant une durée N1alt puis l'inducteur I2 pendant une durée N2alt,
ou vice-versa.
[0214] Une seconde solution comme illustrée à la figure 5 consiste à découper en plusieurs
impulsions chaque durée N1alt, N2alt de la phase d'alimentation alternée de chaque
inducteur I1, I2 afin de lisser la répartition de puissance sur les récipients et
d'obtenir une meilleure moyenne de la puissance dans le récipient.
[0215] Comme décrit précédemment lors de la phase d'alimentation alternée, la répartition
de l'alimentation sur plusieurs impulsions alternées est mise en oeuvre à partir de
la puissance minimale demandée sur l'un ou l'autre des deux inducteurs I1, I2 et de
la longueur minimale de chaque impulsion τ, composée d'un certain nombre de périodes
secteur.
[0216] Il est possible de définir le nombre n d'impulsions d'alimentation τ pour chaque
inducteur I1, I2 pendant la phase d'alimentation en alternance.
[0217] En pratique, en considérant la durée N1alt associée à l'inducteur I1 pour lequel
la puissance demandée P1d est la plus petite et la longueur de chaque impulsion secteur,
il est possible par division de connaître le nombre n d'impulsions d'alimentation
τ.
[0218] A partir de ce nombre n d'impulsions τ et de la durée N2alt associée au second inducteur
I2 pour lequel la puissance demandée P2d est supérieure, il est possible par division
de connaître la durée de chaque impulsion d'alimentation pour ce second inducteur
I2.
[0219] On notera en particulier qu'en fonction des valeurs relatives de la longueur minimale
de chaque impulsion et de la durée N1alt de la phase d'alimentation alternée du premier
inducteur I1, le nombre n d'impulsions τ de longueur minimale obtenu par division
peut ne pas être entier, de telle sorte que, par exemple, la dernière impulsion d'atimentation
τ du premier inducteur I1 est supérieure à la longueur minimale.
[0220] De même, la durée de chaque impulsion τ pour la phase d'alimentation alternée du
second inducteur I2, obtenue par division, peut également ne pas correspondre à un
nombre entier de telle sorte que la durée de certaines impulsions τ sont prolongées
pour répartir la durée globale N2alt sur la phase d'alimentation alternée.
[0221] Dans tous les cas, la somme de la durée des impulsions τ est égale à la durée globale
N1alt, N2alt calculée pour chaque inducteur I1, I2 pendant la phase d'alimentation
alternée.
[0222] Comme illustré à la figure 5, si au moins une valeur des puissances demandées P1d,
P2d est supérieure à la valeur de seuil prédéterminée Vs, ici la valeur P2d associée
au second inducteur I2, seul un des inducteurs I1, I2 est alimenté pendant la phase
d'alimentation en alternance.
[0223] Dans ce cas, la phase d'alimentation mixte met en oeuvre un mode parallèle incomplet
et comprend une phase d'alimentation parallèle suivie d'une phase d'alimentation alternée
dans laquelle seul un des inducteurs I1, I2 est alimenté, c'est-à-dire l'inducteur
I1, I2 pour lequel la puissance de consigne P1d, P2d est supérieure à la valeur de
seuil prédéterminée Vs.
[0224] Ce mode d'alimentation mixte couplant une alimentation parallèle et une alimentation
en alternance des inducteurs I1, I2 permet d'obtenir au mieux sur chaque inducteur
I1, I2 la puissance de consigne demandée P1d, P2d pendant chaque période programme
Tprog.
[0225] On va décrire à présent en référence à la figure 6, un exemple de caractérisation
du comportement d'un récipient placé sur un inducteur I1, I2, permettant de déterminer
une fonction, par exemple une fonction affine, reliant la période du signal de découpage
T de l'onduleur 31, 32 alimentant cet inducteur I1, I2 et la puissance instantanée
P absorbée par cet inducteur I1, I2.
[0226] Une étape d'analyse est mise en oeuvre préalablement à une phase d'alimentation en
parallèle ou une phase d'alimentation mixte des inducteurs I1, I2.
[0227] En pratique, cette étape d'analyse est mise en oeuvre régulièrement pendant l'alimentation
en puissance des deux inducteurs I1, I2, dès lors que la position de la casserole
sur le foyer F1, F2 peut varier en cours de cuisson et que le comportement résonnant
du système constitué par l'inducteur I1, I2 et la casserole peut être modifié dans
le temps, au fur et à mesure de l'élévation de température dans le récipient.
[0228] Dans son principe, l'étape d'analyse comporte pour chaque inducteur I1, I2 une série
de mesures mises en oeuvre pour un échantillon de valeurs de puissance de consigne
attribuées à chaque inducteur I1, I2.
[0229] L'échantillon de valeurs de puissance de consigne peut comporter notamment une valeur
de puissance de consigne minimale Pmin égale à la valeur de puissance minimale continue
admise PminCont1, PminCont2 par chaque inducteur I1, I2 et une valeur de puissance
de consigne maximale Pmax égale à la valeur de puissance maximale continue admise
PmaxCont1, PmaxCont2 par chaque inducteur I1, I2.
[0230] Pour chacune de ces valeurs de consigne Pmin, Pmax, on détermine la puissance instantanée
P alimentant chaque inducteur I1, I2 et la période du signal de découpage T généré
par le générateur de fréquence 34 pendant cette mesure.
[0231] Les échantillons de valeurs de puissance de consigne peuvent comporter également
des valeurs de puissance de consigne intermédiaire comprises entre la valeur de puissance
de consigne minimale Pmin et la valeur de puissance de consigne maximale Pmax utilisée
précédemment.
[0232] L'ensemble de ces valeurs et mesures permet ensuite de déterminer de manière fiable
une courbe, et ici une droite telle qu'illustrée à la figure 6, reliant la puissance
instantanée P et la période du signal de découpage T pour le système inducteur-récipient
considéré, dépendant notamment de chaque inducteur I1, I2 et du récipient R1-R6 déposé
en vis-à-vis.
[0233] Une relation du type P = A x T + B est ainsi définie pour chaque inducteur I1, I2
recouvert d'un récipient.
[0234] Comme indiqué précédemment, cette relation permet de connaître la répartition de
puissance instantanée sur chaque inducteur I1, I2, notamment lorsqu'il fonctionne
en parallèle avec une période du signal de découpage Tp.
[0235] En particulier, si à l'issue de l'étape d'analyse, les valeurs de puissance de consigne
maximale Pmax et minimale Pmin sont très proches l'une de l'autre, c'est-à-dire que
la courbe illustrée à la figure 6 est un segment de droite de toutes petites dimensions,
voire est réduite à un point, le fonctionnement de ce système en parallèle avec un
autre système inducteur-récipient ne sera pas possible.
[0236] Dans ce cas, seule une alimentation selon un mode alterné des deux onduleurs 31,
32 peut être mise en oeuvre.
[0237] Si une phase d'alimentation en parallèle est possible sur les deux inducteurs I1,
I2 associés aux récipients, la fréquence de travail F
T peut être déterminée à partir des fonctions déterminées lors de l'étape d'analyse,
reliant la période du signal de découpage T
p généré par le générateur de fréquence 34 commandant les deux onduleurs 31, 32 et
la puissance instantanée P1 p, P2p alimentant chaque inducteur I1, I2, la somme des
puissances instantanées P1p, P2p alimentant chaque inducteur I1, I2 pendant le mode
parallèle étant égale à la puissance maximale fournie par la phase de puissance de
l'alimentation électrique.
[0238] Comme illustré à la figure 6, on notera par exemple qu'il est possible de faire fonctionner
en parallèle un récipient R1 (courbe triangle blanc) avec un récipient R4 (courbe
rond noir). Dans ce cas, il est également nécessaire que la somme des puissances instantanées
P1p, P2p sur chaque inducteur I1, I2 ne dépasse pas la puissance maximale fournie
par la phase de l'alimentation secteur, ici égale à 3600 W.
[0239] En revanche, une phase d'alimentation en parallèle ne peut être mise en oeuvre pour
un récipient R2 (courbe carré blanc) et un récipient R6 (courbe losange noir).
[0240] En effet, pour une période du signal de découpage Tp donnée, au moins une des puissances
instantanées P1p, P2p peut se retrouver en dehors des limites de puissances autorisées,
comprises par exemple entre 1400 et 2300 Watts.
[0241] En outre, il est possible que pour certains récipients, et notamment dans l'exemple
illustré à la figure 6, pour un récipient R7, que la droite reliant la puissance instantanée
P à la période du signal de découpage T soit située en dehors de la plage de puissances
autorisée.
[0242] Ce type de récipient ne pourra être alimenté qu'à faible puissance.
[0243] Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation
décrits précédemment.
[0244] En particulier, l'invention peut être mise en oeuvre avec une structure de générateur
en demi-pont.
1. Procédé d'alimentation en puissance à des valeurs de puissance de consigne (P1d, P2d)
de deux inducteurs (I1, I2) montés en parallèle sur une même phase de puissance d'une
alimentation électrique et alimentés respectivement par deux onduleurs (31, 32) commandés
par un même générateur de fréquence (34), caractérisé en ce qu'il comprend une étape d'alimentation en puissance, cyclique sur des périodes prédéterminées
(Tprog), ladite étape d'alimentation en puissance comportant, sur chaque période prédéterminée
(Tprog), une phase d'alimentation mixte composée d'une phase d'alimentation en parallèle
desdits deux inducteurs (I1, I2) dans laquelle lesdits deux inducteurs (I1, I2) sont
alimentés respectivement par lesdits deux onduleurs (31, 32) commandés à une même
fréquence de travail (FT), et d'une phase d'alimentation en alternance desdits deux inducteurs (I1, I2).
2. Procédé d'alimentation selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'une première durée (Np) de ladite phase d'alimentation en parallèle, une seconde durée
(Nalt) de ladite phase d'alimentation en alternance et des puissances instantanées
d'alimentation (P1p, P2p, Palt) desdits inducteurs (I1, I2) pendant lesdites phases
d'alimentation en parallèle et en alternance sont déterminées de sorte que les puissances
moyennes (P1m, P2m) délivrées sur ladite période prédéterminée (Tprog) par lesdits
inducteurs (I1, I2) associés respectivement à des récipients à chauffer soient sensiblement
égales respectivement auxdites valeurs de puissance de consigne (P1d, P2d) associées
respectivement auxdits deux inducteurs (I1, I2).
3. Procédé d'alimentation conforme à l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que dans ladite phase d'alimentation en parallèle, la somme des puissances instantanées
d'alimentation (P1p, P2p) desdits inducteurs (I1, I2) est sensiblement égale à la
puissance maximale délivrée par ladite phase de puissance de l'alimentation électrique,
et en ce qu'une durée (Np) de ladite phase d'alimentation en parallèle est déterminée en fonction
d'une durée (Nprog) de ladite période prédéterminée (Tprog), d'une puissance instantanée
d'alimentation (Palt) dans ladite phase d'alimentation en alternance, desdites puissances
de consigne (P1d, P2d) pour lesdits deux inducteurs (I1, I2) et des puissances instantanées
d'alimentation (P1p, P2p) de chaque inducteur (I1, I2) pendant ladite phase d'alimentation
en parallèle.
4. Procédé d'alimentation conforme à l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que, la puissance instantanée admise par chaque inducteur (I1, I2) alimenté par un onduleur
(31, 32) étant comprise entre une puissance minimale continue (PminCont) et une puissance
maximale continue (PmaxCont), ladite phase d'alimentation mixte est mise en oeuvre
au moins lorsque la somme desdites valeurs de puissance de consigne (P1d, P2d) est
supérieure à ladite puissance maximale continue (PmaxCont) et au moins une des valeurs
de puissance de consigne (P1d, P2d) est inférieure à une valeur de seuil prédéterminée
(Vs), supérieure ou égale à la valeur de ladite puissance minimale continue (PminCont).
5. Procédé d'alimentation conforme à la revendication 4, caractérisé en ce que ladite valeur de seuil prédéterminée (Vs) est sensiblement égale à une valeur maximale
de la puissance minimale continue (PminCont1, PminCont2) admise par lesdits deux inducteurs
(I1, I2).
6. Procédé d'alimentation conforme à l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce qu'une puissance instantanée d'alimentation (Palt) dans ladite phase d'alimentation en
alternance est sensiblement égale à une valeur minimale de la puissance maximale continue
(PmaxCont1, PmaxCont2) admise par lesdits deux inducteurs (I1, I2).
7. Procédé d'alimentation conforme à l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que, si au moins une valeur desdites puissances de consigne (P1d, P2d) est supérieure
à ladite valeur de seuil prédéterminée (Vs), seul un desdits inducteurs (I1, I2) est
alimenté pendant ladite phase d'alimentation en alternance.
8. Procédé d'alimentation conforme à l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que, si lesdites valeurs de puissance de consigne (P1d, P2d) sont inférieures à ladite
valeur de seuil prédéterminée (Vs), lesdits deux inducteurs (I1, I2) sont alimentés
sur plusieurs impulsions alternées pendant ladite phase d'alimentation en alternance.
9. Procédé d'alimentation conforme à l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comprend une étape préalable de détermination de ladite période prédéterminée (Tprog)
en fonction des puissances instantanées d'alimentation (P1p, P2p, Palt) desdits inducteurs
(I1, I2) pendant ladite phase d'alimentation en parallèle et en alternance.
10. Procédé d'alimentation conforme à l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'il comprend une étape d'analyse desdits inducteurs (I1, I2) associés respectivement
à des récipients à chauffer, ladite étape d'analyse étant adaptée à déterminer une
fonction entre la période du signal de découpage (T) généré par le générateur de fréquence
(34) commandant lesdits onduleurs (31, 32) et une puissance instantanée (P) alimentant
chaque inducteur (I1, I2), ladite étape d'analyse comprenant des mesures mises en
oeuvre pour un échantillon de valeurs de puissance de consigne attribuées auxdits
deux inducteurs (I1, I2).
11. Procédé d'alimentation conforme à la revendication 10, caractérisé en ce que ladite étape d'analyse est mise en oeuvre régulièrement pendant l'alimentation en
puissance des deux inducteurs (I1, I2).
12. Procédé d'alimentation conforme à l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que la puissance instantanée admise par chaque inducteur (I1, I2) alimenté par un onduleur
(31, 32) est comprise entre une puissance minimale continue admise (PminCont) et une
puissance maximale continue admise (PmaxCont), et en ce qu'il comprend une étape de paramétrage d'une alimentation en puissance dans laquelle
la somme des valeurs de puissance de consigne (P1d, P2d) associées respectivement
auxdits deux inducteurs (I1, I2) est comparée à ladite puissance maximale continue
admise (PmaxCont), l'étape d'alimentation en puissance comportant uniquement une phase
d'alimentation en alternance desdits deux inducteurs (I1, I2) lorsque ladite somme
desdites valeurs de puissance de consigne (P1d, P2d) est inférieure à la puissance
maximale continue admise (PmaxCont), et l'étape d'alimentation en puissance comportant
uniquement une phase d'alimentation en parallèle desdits deux inducteurs (I1, I2)
lorsque la somme desdites valeurs de puissance de consigne (P1d, P2d) est supérieure
à ladite puissance maximale continue admise (PmaxCont) et lesdites valeurs de puissance
de consigne (P1d, P2d) sont supérieures à une valeur de seuil prédéterminée (Vs),
supérieure ou égale à la valeur de la puissance minimale continue admise (PminCont).
13. Appareil de cuisson électrique, et notamment table de cuisson à induction (10), comprenant
au moins deux foyers de cuisson (F1, F2, F3, F4, F5) comportant respectivement deux
inducteurs (I1, I2) montés en parallèle sur une même phase de puissance d'une alimentation
électrique et alimentés respectivement par deux onduleurs (31, 32) commandés par un
même générateur de fréquence (34), caractérisé en ce qu'il comprend une unité de traitement (33) adaptée à commander à une même fréquence
de travail (FT) lesdits onduleurs (31, 32) et à mettre en oeuvre le procédé d'alimentation en puissance
conforme à l'une des revendications 1 à 12.