[0001] L'invention concerne une sonde de mesure aérodynamique d'un flux d'air et un hélicoptère
équipé de la sonde. L'invention permet notamment la détermination de la vitesse de
l'incidence d'un flux d'air localement au voisinage de la sonde. L'invention trouve
une utilité particulière dans le domaine aéronautique où la connaissance de la vitesse
et de l'incidence d'un flux d'air entourant un aéronef est essentielle au pilotage
de l'aéronef.
[0002] Il est connu de déterminer la vitesse V d'un aéronef à partir de mesures de pression
de l'air entourant l'aéronef. Plus précisément, en mesurant la pression totale Pt,
par exemple à l'aide d'un tube de Pitot, et la pression statique Ps de l'air on peut
déterminer la vitesse V de l'aéronef par l'équation suivante :

où ρ représente la densité de l'air.
[0003] A basse vitesse cette méthode de mesure donne des résultats peu fiables. En effet,
le carré de la vitesse est proportionnel à la différence de pression Pt - Ps. En conséquence
une petite erreur sur les mesures de pression entraîne une grande erreur sur la vitesse.
Plus précisément en dérivant l'équation citée ci dessus, on obtient :

[0004] Ceci montre qu'une erreur d(Pt - Ps) finie sur les mesures de pression entraîne une
erreur dV infinie sur la détermination de la vitesse lorsque la vitesse est nulle,
ou encore une grande erreur sur la détermination de la vitesse lorsque la vitesse
est faible. Par exemple, à 10 noeuds de vitesse vraie, une erreur de 1 hpa sur les
mesures de pression entraîne une erreur de 30 noeuds sur la détermination de la vitesse.
Lorsque l'erreur est supérieure à la mesure, le résultat est inacceptable.
[0005] Des dispositifs de mesure optique ou Lidars peuvent également permettre de déterminer
la vitesse et la direction du flux d'air par la détection de l'effet Doppler sur un
signal de rétro-diffusion d'un faisceau lumineux émis par le dispositif de mesure
dans un milieu que l'on souhaite analyser. L'effet Doppler consiste en un décalage
de la fréquence d'une onde lumineuse renvoyée par un objet en mouvement. La distance
entre le dispositif de mesure et l'objet, par exemple un ensemble de particules en
mouvement, définit le type de détection du décalage Doppler qui peut être selon le
cas de type cohérent ou encore de type direct ou incohérent. Ces dispositifs dépendent
de la présence de particules dans le milieu dans lequel les mesures optiques sont
réalisées et sont très difficiles à mettre au point.
[0006] Sur hélicoptère on a mis en oeuvre un moulinet tournant au dessus du rotor. Ce moulinet
est fixé au sommet d'un tube solidaire de la boite de transmission principale de l'hélicoptère.
Le moulinet, muni de tube de Venturi à chaque extrémité tourne à 720 tr/min environ
au-dessus du moyeu rotor principal. La vitesse du flux d'air est déterminée par la
position en amplitude et phase de la variation de pression entre chaque venturi par
rapport à la position angulaire. Le système en question est très lourd au niveau installation
sur hélicoptère et est peu utilisé. Il présente les mêmes défauts que le tube de Pitot
aux basses vitesses.
[0007] Toujours sur hélicoptère, on a mis au point un concept d'anémométrie synthétique
qui permet de donner une information de vitesse du flux d'air plus fiable aux basses
vitesses. Ce concept repose sur le principe que la vitesse de l'air est proportionnelle
à la différence entre le pas cyclique du rotor de sustentation de l'hélicoptère et
l'assiette de l'hélicoptère. Ce principe permet de déterminer à la fois la direction
et le module du vecteur vitesse de l'air. Cette méthode n'a été utilisée à ce jour
que dans des centres d'essais en vol pour assurer la mise au point de nouveaux hélicoptères.
Cette méthode n'a pas été utilisée lors de l'utilisation normale d'hélicoptères essentiellement
à cause de son coût de mise en oeuvre important et à des difficultés d'étalonnage.
[0008] L'invention vise à pallier tout ou partie des problèmes cités plus haut en proposant
une sonde de mesure aérodynamique de faible coût et permettant de réaliser des mesures
fiables même aux basse vitesses.
[0009] A cet effet, l'invention a pour objet une sonde de mesure aérodynamique d'un flux
d'air,
caractérisée en ce qu'elle comprend un plateau tournant autour d'un axe, un émetteur pouvant émettre une
onde sonore, et un récepteur sensible à l'onde sonore, l'émetteur et le récepteur
formant deux éléments solidaires du plateau et placés en des positions distinctes
du plateau, la sonde comprenant en outre des moyens pour délivrer une information
représentative d'une durée de parcours de l'onde sonore entre les deux éléments et
une variation temporelle de l'information.
[0010] L'utilisation du plateau tournant rend la sonde particulièrement adaptée à une utilisation
sur hélicoptère dans lequel le plateau tournant peut être fixé au centre du rotor
de sustentation de l'hélicoptère. A cet endroit le flux d'air est peu perturbé les
mouvements du rotor.
[0011] L'invention a également pour objet un hélicoptère
caractérisé en ce qu'il comprend une sonde selon l'invention et des moyens d'affichage d'une vitesse du
flux d'air déterminée au moyen de la sonde et d'une incidence locale du flux d'air
déterminé au moyen de la sonde.
[0012] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages apparaîtront à la lecture de
la description détaillée d'un mode de réalisation donné à titre d'exemple, description
illustrée par le dessin joint dans lequel :
la figure 1 représente schématiquement un exemple d'implantation des différents moyens
de l'invention dans un hélicoptère ;
la figure 2 représente un exemple de position d'un émetteur et d'un récepteur sonores
utilisés dans l'invention ;
la figure 3 représente une variante de disposition des éléments formés par l'émetteur
et le récepteur, dans laquelle on a redondé l'un des éléments ;
la figure 4 représente un exemple de courbe montrant l'évolution d'une information
issue du récepteur sonore.
[0013] Par souci de clarté, les mêmes éléments porteront les mêmes repères dans les différentes
figures.
[0014] L'invention est décrite en rapport avec l'utilisation d'une sonde équipant un hélicoptère.
Il est bien entendu possible de mettre en oeuvre une telle sonde pour toute mesure
aérodynamique d'un flux d'air, à bord d'un aéronef, en soufflerie...
[0015] La figure 1 représente un hélicoptère 10 comportant un rotor 11 de sustentation tournant
autour d'un axe 12. Au centre du rotor 11, on dispose un plateau 13 tournant avec
le rotor 11.
[0016] La figure 2 représente en vue de dessus le plateau tournant 13 ainsi que quatre pales
14 du rotor 11. Le plateau 13 est circulaire et son centre est situé sur l'axe 12.
Le plateau 13 est solidaire du rotor 11 et tourne avec lui. La rotation du rotor autour
de l'axe 12 est symbolisée par la flèche 15. Dans un hélicoptère, la vitesse de rotation
du rotor est de l'ordre de quelques tours par secondes. Il est également possible
de faire tourner le plateau 13 à une autre vitesse de rotation que celle du rotor
11, en l'entrainant par un moteur distinct d'une turbine entrainant généralement le
rotor 11 ou encore en prévoyant un multiplicateur de vitesse à engrenages entre la
turbine et le plateau 13. Un tel plateau 13 peut bien entendu être installé à un autre
endroit que représenté sur la figure 1.
[0017] La sonde de mesure aérodynamique comprend un émetteur 17 pouvant émettre une onde
sonore, et un récepteur 18 sensible à l'onde sonore issue de l'émetteur 17. On peut
par exemple choisir d'émettre une onde ultrasonore dont la fréquence est de l'ordre
de 40kHz. L'émetteur 17 et le récepteur 18 sont placés en des positions distinctes
du plateau 13. Avantageusement, on cherche à placer l'émetteur 17 et le récepteur
18 le plus loin possible l'un de l'autre pour augmenter la distance les séparant.
Il est donc possible de les disposer sur le plateau 13 de façon diamétralement opposée.
[0018] La figure 3 représente une variante de disposition des éléments formés par l'émetteur
17 et le récepteur 18, dans laquelle on a redondé l'un des éléments. Dans cette variante,
un émetteur 17 est placé au centre du plateau 13 et plusieurs récepteurs 18, quatre
dans l'exemple représenté, sont placés autour de l'émetteur 17. Les récepteurs 18
sont répartis angulairement autour de l'émetteur 17 et sont situés à égale distance
de l'émetteur 17.
[0019] La sonde comprend des moyens pour générer un onde sonore émise par l'émetteur 17,
des moyens pour capter par le ou les récepteurs 18 l'onde sonore émise par l'émetteur
17 et des moyens pour délivrer une information représentative d'une durée de parcours
de l'onde sonore entre les deux éléments 17 et 18 et une variation temporelle de l'information.
Ces différents moyens peuvent être placés à l'intérieur d'un corps 20 de l'hélicoptère
10 et raccordés au plateau 13 par l'intermédiaire d'un contacteur tournant 21. La
redondance d'un des éléments comme représentée sur la figure 3 permet d'obtenir plusieurs
informations distinctes. On peut détecter une panne de l'un des éléments 17 ou 18.
On peut également moyenner l'information ou les paramètres aérodynamiques déterminés
à partir de l'information, vitesse et incidence du flux d'air, pour améliorer la précision
de la sonde.
[0020] Plusieurs possibilités peuvent convenir pour obtenir l'information représentative
d'une durée de parcours de l'onde sonore entre l'émetteur 17 et chacun des récepteurs
18. Les récepteurs 18 peuvent être des microphones sensibles aux ondes émises par
l'émetteur 17 ou résonnants, c'est-à-dire sensible à une fréquence particulière.
[0021] Les moyens pour délivrer une information représentative d'une durée de parcours de
l'onde sonore peuvent détecter l'amplitude de l'onde sonore reçue. Même si le signal
émis par l'émetteur 17 présente un front raide lors de son établissement, l'onde reçue
par chacun des récepteurs 18 peut croitre plus lentement sans présenter de front d'établissement.
Les moyens pour délivrer une information représentative d'une durée de parcours de
l'onde sonore peuvent alors comprendre des moyens pour former un signal enveloppe
du signal reçu et des moyens pour générer un signal binaire dont un front montant
apparait lorsque le signal enveloppe dépasse un premier seuil et dont un front descendant
apparait lorsque le signal enveloppe passe en dessous d'un second seuil, le premier
seuil étant supérieur au second seuil. Les moyens pour générer le signal binaire peuvent
comprendre un trigger de Schmitt.
[0022] A titre d'alternative, les moyens pour délivrer une information représentative d'une
durée de parcours de l'onde sonore peuvent détecter un déphasage entre le signal émis
et le signal reçu. Pour éviter le problème d'ambiguïté induit par des fréquences élevées,
on peut moduler l'onde sonore émise autour d'une fréquence donnée. Un exemple d'une
telle modulation est connu dans la littérature anglo-saxonne sous le nom de « Chirp
» pour gazouillis. Il s'agit par exemple d'un signal sinusoïdal dont la fréquence
varie linéairement dans le temps autour d'une fréquence centrale. Le dispositif comprend
alors des moyens pour décoder une modulation en fréquence du signal reçu par le récepteur
18.
[0023] La figure 4 représente l'évolution dans le temps du signal recueilli par l'un des
récepteurs 18. On considère que la vitesse et la direction du flux d'air n'évoluent
pas lors de la rotation du plateau 13, au moins sur plusieurs tours de plateau 13.
Le temps est représenté en abscisse et l'amplitude du signal en ordonnée. Il n'est
pas nécessaire que le signal soit directement proportionnel au temps de parcours de
l'onde sonore entre l'émetteur et le récepteur considéré. Il suffit que le signal
représente le temps de parcours. Autrement dit, il suffit qu'il existe une bijection
entre le signal et le temps de parcours.
[0024] Lorsque le plateau tourne à vitesse constante, ce qui est le cas pour le rotor d'un
hélicoptère, l'abscisse de la figure 4 représente également la position angulaire
θ d'un point du plateau 13 tournant autour de l'axe 12, en l'occurrence la position
du récepteur 18 considéré. La sonde comprend des moyens de mesure d'une variation
temporelle d'une position angulaire θ du plateau 13 autour de son axe 12. La position
angulaire θ peut être récupérée directement au niveau du rotor 11 par exemple au moyen
d'un codeur angulaire. La courbe représentant l'évolution du signal suit une sinusoïde
25 dont un maximum 26 et un minimum 27 sont obtenus lorsqu'un axe passant par l'émetteur
17 et par le récepteur 18 a la même orientation que celle du vecteur vitesse du flux
d'air. Le récepteur 18 est en amont de l'émetteur 17 pour le maximum 26 et le récepteur
18 est en aval de l'émetteur 17 pour le minimum 27. L'amplitude de la sinusoïde 25
est directement corrélée au module du vecteur vitesse du flux d'air. En particulier,
l'amplitude de la sinusoïde 25 est nulle, autrement dit, la courbe représentée en
figure 4 est une droite horizontale, lorsque l'hélicoptère 10 effectue un vol stationnaire
par rapport à l'air qui l'environne. De façon plus générale, la sonde comprend des
moyens de détermination de la vitesse locale du flux d'air au voisinage du plateau
13 en fonction de la différence entre la valeur maximale 26 et la valeur minimale
27 de la variation temporelle de l'information.
[0025] La seule connaissance des valeurs du maximum 26 et du minimum 27 sans connaissance
de la position angulaire du plateau 13 pour le minimum 26 et le maximum 27 permet
déjà de déterminer le module du vecteur vitesse local du flux d'air. Cette détermination
se fait sans être obligé d'aligner l'émetteur 17 et un des récepteurs 18 dans l'axe
du flux d'air comme cela peut se faire pour une sonde statique.
[0026] La position angulaire θ
0 du plateau 13 lors du maximum 26 ou du minimum 27 donne l'incidence locale du flux
d'air par rapport au plateau 13. Il peut être plus aisé de déterminer une position
angulaire θ
1 du plateau 13 lorsque la valeur du signal est égale à la demi-amplitude de la sinusoïde
25. L'incidence locale est alors déphasée de 90° par rapport à cette position angulaire
θ
1.
[0027] Pour obtenir des valeurs de vitesse et d'incidence du flux d'air, on pourra être
amené à réaliser un étalonnage de la sonde. Plus précisément, on établit la relation
bijective entre la valeur de l'amplitude du signal et la vitesse du flux d'air pour
la vitesse et on détermine un décalage éventuel de l'angle θ
0 ou θ
1 par rapport à l'incidence réelle du flux d'air.
[0028] On s'est rendu compte que la mesure expérimentale du temps de parcours entre un émetteur
et un récepteur s'avère être plus grande que celle prévue par la théorie, à une valeur
relativement constante près. En conséquence les méthodes de mesures des temps de parcours
nécessitent des étalonnages des récepteurs, chacun ayant ses caractéristiques propres
de temps de réponse, bande passante etc... Ces étalonnages des récepteurs sont fonction
des conditions environnementales, température et pression en particulier.
[0029] Le déposant s'est aperçu que l'erreur de mesure de temps de parcours entre un émetteur
et un récepteur était principalement due au récepteur et non à l'émetteur. En n'utilisant
qu'un seul récepteur et plusieurs émetteurs, l'erreur sur la mesure reste constante
et une seule calibration reste nécessaire. Dans le cas particulier de la variante
de réalisation représentée à la figure 3, il est possible de placer un récepteur 18
au centre du plateau 13 et plusieurs émetteur 17 répartis autour du récepteur 18.
[0030] L'hélicoptère 1 peut également comporter des moyens 30 de prise de pression totale
Pt, comprenant par exemple un tube de Pitot, et des moyens 31 de prise de pression
statique Ps du flux d'air entourant l'hélicoptère 10. Les moyens de prise de pression
30 et 31 sont raccordés à un instrument 32 installé sur la planche de bord de l'hélicoptère
10. L'instrument 32 traite des informations de pression issus des moyens de prise
de pression 30 et 31 pour déterminer à nouveau le module du vecteur vitesse du flux
d'air entourant l'hélicoptère 10.
[0031] Le tube de Pitot est sensiblement orienté suivant un axe longitudinal de l'hélicoptère
10 pour déterminer la valeur de la vitesse suivant cet axe. L'axe longitudinal de
l'hélicoptère 10 est compris dans le plan de la figure 1. Il serait bien entendu possible
de placer un second tube de Pitot selon un axe transversal de l'hélicoptère 1, axe
perpendiculaire au plan de la figure 1, afin de mesurer la seconde vitesse selon l'axe
transversal. Néanmoins cette mesure ne présente que peu d'intérêt car la vitesse de
l'hélicoptère dans un axe transversal est souvent faible.
[0032] Les valeurs des modules de vecteur vitesse du flux d'air déterminées par l'information
représentative d'une durée de parcours de l'onde sonore et par les mesures de pression
totale Pt et statique Ps pouvant être différentes, on appellera par la suite première
vitesse Vs, la vitesse déterminée par l'information représentative d'une durée de
parcours de l'onde sonore et seconde vitesse Vp, celle déterminée à partir des mesures
de pression d'air.
[0033] L'instrument 32 comporte un calculateur permettant de déterminer la première vitesse
Vs à l'aide des mesures de temps de parcours de l'onde sonore entre l'émetteur 17
et le ou les récepteurs 18.
[0034] Le calculateur détermine également la seconde vitesse en utilisant l'équation suivante
:

où ρ représente la densité de l'air au niveau du sol.
[0035] L'instrument 32 peut également donner au pilote de l'hélicoptère 10 des informations
concernant, l'altitude et l'assiette de l'hélicoptère 10.
[0036] L'instrument 32 peut comporter en outre des moyens de détermination d'une troisième
vitesse Va à partir d'une pondération de la première vitesse Vs et de la seconde vitesse
Vp. Avantageusement, les moyens de détermination de la troisième vitesse Va utilisent
également le calculateur de l'instrument 32 déjà utilisé pour le calcul des première
et seconde vitesses Vs et Vp et le cas échéant de l'altitude et de l'assiette de l'hélicoptère
10.
[0037] Avantageusement, la pondération ne se fait pas sur l'ensemble des vitesses que l'hélicoptère
10 peut atteindre. Aux basses vitesses, on privilégie la première vitesse Vs et aux
hautes vitesses, on privilégie la seconde vitesse Vp. Plus précisément, la troisième
vitesse Va est égale à la seconde vitesse Vp lorsque la seconde vitesse Vp est inférieure
à une première valeur de vitesse V1. La troisième vitesse Va est égale à la première
vitesse Vs lorsque la première vitesse Vs est supérieure à une seconde valeur de vitesse
V2, V1 étant inférieur à V2. Ce n'est qu'entre les deux valeurs V1 et V2, que la pondération
est effective. Par exemple, entre V1 et V2, on a :

où α représente un coefficient de pondération variant entre 0 et 1. Pour éviter des
sauts dans la valeur de Va, on donnera à α une valeur égale à 1 lorsque Vs = V1 et
une valeur nulle lorsque Vp = V2. De V1 à V2 et on fera évoluer α de façon continue
entre 1 et 0. On peut par exemple donner à V1 une valeur de 30 noeuds et à V2 une
valeur de 50 noeuds. On rappelle qu'un noeud est égal à 0,51 m/s.
[0038] L'instrument 32 peut comprendre des moyens d'affichage de la vitesse Va du flux d'air
et de son incidence locale au voisinage du plateau 13.
1. Sonde de mesure aérodynamique d'un flux d'air, caractérisée en ce qu'elle comprend un plateau (13) tournant autour d'un axe (12), un émetteur (17) pouvant
émettre une onde sonore, et un récepteur (18) sensible à l'onde sonore, l'émetteur
(17) et le récepteur (18) formant deux éléments solidaires du plateau (13) et placés
en des positions distinctes du plateau (13), la sonde comprenant en outre des moyens
pour délivrer une information (25) représentative d'une durée de parcours de l'onde
sonore entre les deux éléments (17, 18) et une variation temporelle de l'information
et en ce qu'elle comprend des moyens de détermination de la vitesse (Vs) locale du flux d'air
au voisinage du plateau (13) en fonction de la différence entre une valeur maximale
(26) et une valeur minimale (27) de la variation temporelle de l'information (25).
2. Sonde selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de mesure d'une variation temporelle d'une position angulaire
(θ) du plateau (13) autour de son axe (12) et des moyens de détermination de l'incidence
locale du flux d'air par rapport au plateau (13) en fonction de positions angulaires
(θ0) du plateau (13) lors de valeurs maximale (26) et minimale (27) de la variation temporelle
de l'information (25).
3. Sonde selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend plusieurs seconds éléments (17, 18) répartis angulairement autour du
premier élément (17, 18).
4. Sonde selon la revendication 3, caractérisée en ce que les seconds éléments (17, 18) sont situés à égale distance du premier élément (17,
18).
5. Sonde selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le premier élément est un récepteur (18) et en ce que le second élément est un émetteur (17).
6. Sonde selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle équipe un hélicoptère (10) comprenant un rotor (11) basculant assurant la sustentation
de l'hélicoptère (10) et en ce que le plateau tournant (13) est solidaire du rotor (11).
7. Sonde selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend des prises de pression (30, 31) de l'air entourant l'hélicoptère (10),
des moyens de détermination d'une seconde vitesse (Vp) du flux d'air entourant l'hélicoptère
(10) à partir d'informations reçues des prises de pression (30, 31), des moyens de
détermination d'une troisième vitesse (Va) du flux d'air à partir d'une pondération
d'une première vitesse (Vs) du flux d'air issue de l'information représentative d'une
durée de parcours de l'onde sonore et de la seconde vitesse (Vp).
8. Hélicoptère caractérisé en ce qu'il comprend une sonde selon l'une des revendications précédentes et des moyens d'affichage
d'une vitesse (Vs, Vp, Va) du flux d'air déterminée au moyen de la sonde.
9. Hélicoptère selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens d'affichage d'une incidence locale du flux d'air déterminé
au moyen de la sonde.