DOMAINE TECHNIQUE
[0001] L'invention concerne le domaine des commandes d'appareillages électriques à haute
ou moyenne tension munis au moins d'un interrupteur.
[0002] Les appareillages visés par l'invention peuvent comporter jusqu'à trois interrupteurs
à fonction différente : interrupteur de courant, sectionneur de barre, sectionneur
de terre.
[0003] L'invention a trait plus particulièrement aux commandes qui comprennent un mécanisme
à accrochage dont le désarmement est apte à provoquer un cycle de fermeture/ouverture
d'au moins un interrupteur en exploitation de l'appareillage électrique.
[0004] L'invention vise à proposer une nouvelle structure du mécanisme à accrochage.
ART ANTÉRIEUR
[0005] Une commande d'un appareillage électrique haute ou moyenne tension muni d'au moins
un interrupteur comprend un mécanisme appelé usuellement mécanisme à double accrochage.
[0006] Les mécanismes dits à double accrochage d'une commande d'appareillage haute ou moyenne
tension comprenant au moins un interrupteur, présentent comme caractéristiques de
fonctionnement, les phases suivantes :
- on arme le mécanisme (on stocke de l'énergie pour effectuer les manoeuvres de fermeture
et d'ouverture d'au moins un interrupteur de l'appareillage),
- on ferme l'interrupteur en libérant une partie de l'énergie stockée dans le mécanisme
(on libère un accrochage dit accrochage de fermeture),
- on ouvre l'interrupteur en libérant le reste de l'énergie stockée (on libère l'accrochage
dit accrochage d'ouverture).
[0007] Ainsi, les mécanismes à double accrochage permettent de stocker de l'énergie pour
effectuer deux manoeuvres d'au moins un interrupteur de l'appareillage électrique
qui en est muni: une manoeuvre de fermeture puis une manoeuvre d'ouverture.
[0008] Un type connu des mécanismes à double accrochage est celui comprenant deux ressorts
en spirale, présentant typiquement une forte raideur pour l'application haute ou moyenne
tension. Ils sont comprimés lors d'une manoeuvre dite « d'armement » qui peut être
réalisée manuellement (avec un levier) et/ou motorisée. L'armement de ce mécanisme
est obtenu, pour des raisons normatives, par rotation selon un même sens de rotation.
[0009] Les mécanismes comprenant deux ressorts à spirales coaxiaux sont privilégiés par
rapport à ceux comprenant un (ou deux) ressort(s) de compression du fait qu'ils permettent
d'une part de concevoir un système compact et d'autre part d'obtenir une distribution
d'énergie idéale puisque le couple fourni par chacun des ressorts à spirales est maximal
en début de manoeuvre (lorsque le ressort est comprimé au maximum) et qu'il est toujours
idéalement orienté (effort radial nul).
[0010] Un mécanisme à double accrochage déjà commercialisé et utilisant deux ressorts à
spirales coaxiaux pour accumuler l'énergie nécessaire pour la fermeture et l'ouverture
de l'interrupteur est représenté schématiquement en figure 1. Le bâti de ladite commande,
ainsi que l'interrupteur d'appareillage haute ou moyenne tension ne sont pas représentés
: les mouvements et liaisons en rotation des différents éléments sont décrits ci-après
en référence au bâti fixe.
[0011] Ce mécanisme connu M comprend, selon une direction d'empilement de pièces, les éléments
principaux suivants:
- un premier organe rotatif dit roue de commande 1 qui est solidaire d'un axe dit axe
de commande 10,
- un deuxième organe rotatif, dit système d'armement 2 qui est adapté pour être accouplé
en rotation à la roue de commande 1 par l'intermédiaire d'un deuxième axe dit axe
d'armement 20 susceptible de coulisser dans une lumière 11 pratiquée dans la roue
de commande 1,
- un troisième organe rotatif dit roue d'ouverture 3 solidaire du système d'armement
2 par un troisième axe dit d'ouverture 30 emboité dans un logement 21 pratiqué dans
le système d'armement 2,
- un quatrième organe rotatif dit roue de sortie / fermeture 4 comprenant un quatrième
axe 40 dit axe de liaison permanente avec au moins un interrupteur de l'appareillage
haute ou moyenne tension lorsque celui-ci est en configuration installée,
- deux ressorts à spirale 5, 6 montés coaxiaux, l'un dit ressort d'ouverture 5 est apte
à ouvrir l'interrupteur de l'appareillage en se relâchant depuis un état comprimé
et dont l'autre dit ressort de fermeture 6 est apte à fermer l'interrupteur de l'appareillage
en se relâchant depuis un état comprimé; les deux ressorts 5, 6 ont chacun une de
leurs extrémités fixée à la roue d'ouverture 3 tandis que l'autre extrémité du ressort
d'ouverture 5 est fixée au bâti du mécanisme et l'autre extrémité du ressort de fermeture
6 est fixée à la roue de fermeture 4,
- deux doigts 7, 8 montés pivotants dans le bâti, l'un dit doigt d'accrochage d'ouverture
7 est apte à accrocher la roue d'ouverture 3 dans un état comprimé du ressort d'ouverture
5 et l'autre dit doigt d'accrochage de fermeture 8 est apte à accrocher la roue de
fermeture 6 depuis un état comprimé du ressort de fermeture 6.
[0012] En outre, des moyens d'accouplement en rotation non représentés sont agencés entre
la roue d'ouverture 3 et la roue de sortie/fermeture 4 tels que au-delà d'une rotation
de la roue d'ouverture 3 dans le sens antihoraire, cette dernière entraîne en rotation
dans le même sens la roue de sortie fermeture 4.
[0013] Tel que schématisé en figure 1, le mécanisme M est dans un état initial correspondant
à l'interrupteur ouvert. Les ressorts 5, 6 sont désarmés, le doigt de fermeture 8
accroche la roue de sortie/fermeture 4 tandis que le doigt d'ouverture 7 est libre.
[0014] Le fonctionnement d'armement manuel du mécanisme M selon l'état de l'art est le suivant
:
- mise en place d'un levier manuel de manoeuvre sur l'axe de commande 10 (le levier
et l'axe de commande sont liés en rotation par un système de cannelure non représenté),
- rotation du levier manuel de manoeuvre dans le sens horaire afin de comprimer les
deux ressorts 5, 6. Cette rotation du levier et donc de la roue de commande 1 liée
en rotation conduit à une rotation du système d'armement 2 une fois l'axe de commande
en butée dans la lumière 11 et à la rotation de la roue d'ouverture 3. La compression
simultanée des deux ressorts 5, 6 a lieu jusqu'à ce qu'une partie de la roue d'ouverture
3 vient à être accrochée par le doigt d'ouverture 7 (le doigt de fermeture 8 étant
initialement accroché). En effet, l'agencement de la partie accrochage (protubérance
ou encoche) prévue sur la roue d'ouverture 3 est réalisé pour que dans une position
donnée le doigt d'accrochage d'ouverture 7 vienne s'accrocher automatiquement sur
ladite partie d'accrochage. Les roues 1, 2, 3 et 4 ainsi que le levier manuel de manoeuvre
sont alors bloquées en rotation.
[0015] Dans cette position de blocage, le mécanisme M est dans un état correspondant à l'interrupteur
ouvert, les ressorts 5, 6 comprimés (ou armés) et les doigts d'accrochage 7, 8 respectivement
accrochés sur la roue d'ouverture 3 et la roue de sortie/fermeture 4.
[0016] Un cycle ou manoeuvre de fermeture/ouverture d'un interrupteur lié à une commande
équipée d'un mécanisme M est le suivant :
- décrochage du doigt de fermeture 8 par un dispositif approprié (manuel du type bouton-poussoir
ou automatique par remontée mécanique de l'information de fusion d'un fusible), ce
qui permet la détente du ressort de fermeture 6 et donc la rotation de la roue de
sortie 4 dans le sens horaire. La roue de sortie 4 étant liée à l'interrupteur par
l'axe de sortie 40, sa rotation dans le sens horaire va donc conduire à la fermeture
de l'interrupteur,
- décrochage du doigt d'ouverture 7 également par un dispositif approprié, ce qui permet
la détente du ressort d'ouverture 5 et donc la rotation de la roue d'ouverture 3 dans
le sens antihoraire qui par l'intermédiaire des moyens d'accouplement entraîne la
roue de sortie/fermeture 4 dans ce même sens. L'interrupteur lié à la roue de sortie/fermeture
4 est également entraîné en rotation dans ce même sens.
[0017] En fin de course, le doigt de fermeture 8 vient se raccrocher automatiquement sur
la roue de sortie 4. Le nouvel état du mécanisme complètement désarmé correspond donc
à l'état initial, c'est-à-dire avec l'interrupteur ouvert, les ressorts détendus ou
5, 6, le doigt d'accrochage de fermeture 8 en prise avec la roue de fermeture 4 et
le doigt d'accrochage d'ouverture 7 libre.
[0018] Ce mécanisme M selon l'art antérieur présente notamment l'avantage de proposer une
manoeuvre d'armement et de fermeture dans le même sens (sens horaire).
[0019] Il présente par ailleurs l'avantage de répondre aux deux conditions normatives selon
lesquelles :
- l'armement à la fois du ressort d'ouverture 5 et du ressort de fermeture 6 est réalisé
en en une seule manoeuvre manuelle,
- en cas de fermeture de l'interrupteur sur court-circuit par exemple, le mécanisme
doit être capable d'être ré ouvert immédiatement sans risque de blesser un opérateur
présent à proximité de la commande sur laquelle le levier manuel serait toujours présent
: en effet, lors d'une réouverture il y a alors le risque que le levier toujours présent
soit ramené en arrière par le mouvement dans le même sens de la roue d'ouverture.
[0020] Pour répondre à cette dernière condition normative, le mécanisme M selon l'état de
l'art prévoit donc un désaccouplement ou autrement dit un débrayage entre l'axe d'armement
20 et la lumière 11 pratiquée dans la roue d'ouverture 1.
[0021] Le mécanisme M selon l'état de l'art n'est pas complètement satisfaisant car, il
s'avère complexe à réaliser, comprend un nombre élevé de pièces avec en particulier
un empilement de pièces trop important nuisible au coût et à l'encombrement du mécanisme.
Cet empilement de pièces est dû à la présence du système d'armement rotatif 2, de
l'axe d'armement 20 qui sert donc au désaccouplement ou débrayage entre le levier
de manoeuvre manuel (et de la roue d'ouverture 1 qui lui est liée par cannelures)
et le reste du mécanisme.
[0022] Or, plus l'encombrement du mécanisme est important, plus il peut s'avérer délicat
d'intégrer dans la commande complète des fonctions annexes (bobine de déclenchement,
indication, verrouillages...).
[0023] Le but de l'invention est alors de proposer un nouveau mécanisme à accrochage de
commande d'appareillage haute ou moyenne tension comprenant au moins un interrupteur
qui réponde aux exigences suivantes:
- accumuler l'énergie nécessaire aux manoeuvres de fermeture et d'ouverture de l'interrupteur
en une seule opération,
- réaliser une manoeuvre d'armement de l'énergie nécessaire aux manoeuvres de fermeture
et d'ouverture proprement dites selon le même sens,
- délivrer un couple maximal en début de manoeuvre d'ouverture ou de fermeture,
- réduire le coût,
- être le plus compact possible afin de faciliter l'intégration des fonctions annexes
(bobine de déclenchement, indication, verrouillages...).
EXPOSÉ DE L'INVENTION
[0024] Pour ce faire, l'invention a pour objet un mécanisme dit à accrochage de commande
d'appareillage électrique haute ou moyenne tension muni d'au moins un interrupteur
comprenant :
- un arbre de commande,
- un premier organe rotatif dit roue combinée de commande, d'armement et d'ouverture,
solidaire de l'arbre de commande et adapté pour être mis en rotation par un levier
manuel,
- un deuxième organe rotatif dit roue de sortie/ouverture montée libre en rotation autour
de l'arbre de commande et à laquelle est fixé un axe,
- deux ressorts en spirale dont l'un dit ressort d'ouverture est apte à ouvrir l'interrupteur
de l'appareillage en se relâchant depuis un état comprimé et dont l'autre dit ressort
de fermeture est apte à fermer l'interrupteur de l'appareillage en se relâchant depuis
un état comprimé, les extrémités intérieures du ressort d'ouverture et de fermeture
étant chacune fixées à l'arbre de commande tandis que l'extrémité extérieure du ressort
d'ouverture est fixée au bâti du mécanisme et l'extrémité extérieure du ressort de
fermeture est fixée à la roue de fermeture,
- des moyens d'accrochage de fermeture et d'ouverture, montés pivotants entre deux états,
l'un des états permettant le blocage de la roue de sortie/fermeture puis de la roue
combinée de commande, d'armement et d'ouverture par les compressions simultanées du
ressort de fermeture et du ressort d'ouverture par l'intermédiaire du levier manuel
en rotation dans un sens, l'autre des états permettant successivement la rotation
de la roue de sortie/fermeture puis de la roue combinée de commande, d'armement et
d'ouverture dans le sens opposé par les relâchements successifs du ressort de fermeture
et d'ouverture,
- des moyens d'accouplement entre le levier manuel et la roue combinée de commande,
d'armement et d'ouverture, lesdits moyens d'accouplement étant intégrés sur l'épaisseur
de la roue combinée de commande, d'armement et d'ouverture et conçus pour réaliser
un désaccouplement entre ladite roue et le levier manuel en fin de course d'armement.
[0025] Par rapport au mécanisme à double accrochage M selon l'état de l'art représenté en
figure 1 et tel que mentionné ci-dessus, les inventeurs ont judicieusement pensé à
réduire le nombre de couches de pièces en rotation à deux (au lieu de quatre) en intégrant
les fonctions de d'ouverture, d'armement, et de commande sur un même roue et en intégrant
des moyens de désaccouplement ou débrayage en fin de course d'armement entre le levier
de manoeuvre et la roue combinée sur l'épaisseur de cette dernière.
[0026] Toutes choses égales par ailleurs, les gains économique et en volume sont donc indéniables
puisque:
- d'une part, il n'y a plus qu'à fabriquer une roue combinée d'armement, d'ouverture
et de commande au lieu de trois différentes comme dans l'art antérieur,
- d'autre part, l'épaisseur totale du mécanisme (encombrement selon l'axe de rotation
des roues) est réduite.
[0027] Selon un mode avantageux de l'invention, le mécanisme constitue un mécanisme à double
accrochage et les moyens d'accrochage consistent en deux doigts distincts, l'un dit
doigt d'accrochage de fermeture monté pivotant en regard de la roue de fermeture et
apte à bloquer celle-ci dans une position de compression du ressort de fermeture,
l'autre dit doigt d'accrochage d'ouverture monté pivotant en regard de la roue d'ouverture
et apte à bloquer celle-ci dans une position de compression du ressort d'ouverture.
[0028] De préférence, le doigt d'ouverture et le doigt de fermeture sont montés pivotants
sur un même axe.
[0029] Un mécanisme à double accrochage selon l'invention peut être particulièrement utilisé
dans les applications dites « normal/secours » qui se rencontrent lorsqu'une partie
d'un réseau électrique doit impérativement être alimentée en permanence (cas des hôpitaux
par exemple). Dans ce cas, la partie du réseau électrique comprend deux sources d'alimentation
électriques distinctes, l'une étant active tandis que l'autre reste inactive. Ainsi,
lorsque la source principale active en conditions normales tombe en panne, son interrupteur
associé s'ouvre tandis que l'interrupteur dit de secours se ferme sous l'action de
la libération de l'énergie de fermeture du mécanisme à double accrochage qui lui est
dédié. Lorsque la source principale est rétablie, son interrupteur est refermé et
l'interrupteur de secours est alors automatiquement ré-ouvert par la libération de
l'énergie d'ouverture du mécanisme de double accrochage dédié.
[0030] Selon une alternative, le moyen d'accrochage de fermeture peut être libéré automatiquement
en fin de manoeuvre d'armement. Cela peut être rendu possible par exemple par éjection
d'un doigt de fermeture. On réalise ainsi en quelque sorte un mécanisme à simple accrochage
en rendant l'accrochage de fermeture temporaire. Un mécanisme à simple accrochage
selon l'invention possède ainsi, après une fermeture de l'interrupteur, immédiatement
après la phase d'armement, suffisamment d'énergie pour pouvoir ouvrir l'interrupteur
par libération d'un moyen d'accrochage d'ouverture. L'application principale de ce
type de mécanisme à simple accrochage vise les interrupteurs protégés par fusible
dont la fusion provoque un actionnement mécanique du mécanisme, ce dernier ouvrant
l'interrupteur avec le cas échéant le sectionneur qui équipe l'appareillage.
[0031] Les moyens d'accouplement et de désaccouplement en fin d'armement entre le levier
manuel et la roue combinée d'ouverture, d'armement et de commande qui sont intégrés
sur l'épaisseur de cette dernière comprennent avantageusement une butée mécanique
fixe et un doigt dit doigt de commande monté pivotant sur la roue combinée entre deux
positions l'une dite position de commande dans laquelle il délimite un espace avec
la roue combinée à l'intérieur une partie du levier manuel peut s'insérer en étant
bloquée en rotation pour réaliser l'accouplement et l'autre dite position dite d'éjection
dans laquelle la partie du levier manuel est libre pour réaliser le désaccouplement
en fin d'armement, le passage de la position de commande à la position d'éjection
étant provoqué par la mise en appui du doigt de commande ou d'un élément solidaire
du doigt de commande sur la butée mécanique après une course de rotation du levier
manuel ayant permis la compression des ressorts d'ouverture et de fermeture et leur
accrochage.
[0032] La mise en appui sur la butée mécanique est réalisée de préférence par contact direct
d'une pièce formant levier qui est fixée sur le doigt de commande, le bras de levier
entre le point d'appui du levier sur la butée et le point de fixation du levier au
doigt de commande étant réalisé de manière à réduire à une valeur prédéterminée, l'effort
en bout de levier d'armement manuel. L'utilisation d'un système de bras de levier
adapté avec le doigt de commande permet de réduire significativement les efforts en
bout de levier manuel d'armement à une valeur prédéterminée typiquement de l'ordre
de 250N. Cela tient compte du fait que par spécification technique, l'effort en bout
de levier d'armement manuel ne doit pas excéder une valeur de l'ordre de 250N. Or,
la longueur du levier manuel d'armement ne doit pas augmenter l'encombrement de l'unité
fonctionnelle de commande qui comprend le mécanisme selon l'invention, ce qui signifie
qu'il n'est pas possible d'augmenter cette longueur pour réduire les efforts.
[0033] Au moins une roue ou les deux roues (roue combinée d'armement, d'ouverture et de
commande et roue de sortie/fermeture) selon l'invention peu (ven) t être réalisée(s)
en matière thermoplastique.
[0034] L'invention concerne également un appareillage électrique haute ou moyenne tension
muni d'au moins d'un interrupteur, comprenant une commande muni d'un mécanisme à accrochage
tel que décrit précédemment.
BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0035] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront mieux à la lecture
de la description détaillée d'un mode de réalisation de l'invention faite à titre
illustratif en référence aux figures suivantes :
- la figure 1 est une vue schématique en coupe axiale d'un mécanisme à double accrochage
(M) selon l'état de l'art,
- la figure 2 est une vue schématique en coupe axiale d'un mécanisme à double accrochage
(Mi) selon l'invention,
- la figure 3 est une vue en perspective du mécanisme (Mi) selon la figure 2,
- les figures 4A et 4B montrent en vue de dessus les étapes d'armement manuel du mécanisme
(Mi) selon les figures 2 et 3,
- les figures 5A et 5B montrent en vue de dessus les étapes d'un cycle de manoeuvre
de fermeture/ouverture d'un interrupteur lié à une commande comprenant le mécanisme
(Mi) selon les figures 2 et 3,
- la figure 6 illustre en vue en perspective les moyens d'accouplement et de désaccouplement
en fin d'armement entre le levier manuel d'armement et le mécanisme (Mi) selon l'invention,
- Les figures 6A à 6 E illustrent schématiquement en vue de dessus les différentes étapes
d'armement et de désaccouplement au niveau les moyens d'accouplement et de désaccouplement
en fin d'armement entre le levier manuel d'armement et le mécanisme (Mi) selon la
figure 6.
EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE RÉALISATION PARTICULIERS
[0036] Le mécanisme à double accrochage (M) selon l'état de l'art a déjà été commenté plus
haut et ne le sera pas ci-après.
[0037] Par souci de clarté, les éléments communs au mécanisme à double accrochage selon
l'état de l'art (M) et au mécanisme à double accrochage selon l'invention (Mi) sont
désignés par les mêmes références numériques.
[0038] Le mécanisme selon l'invention (Mi) comprend, selon une direction d'empilement de
pièces, les éléments principaux suivants :
- un premier organe rotatif dit roue de commande 1 qui est solidaire d'un axe dit axe
de commande 10 adapté pour être mis en rotation par un levier manuel 9. Cette roue
fait comme expliqué ci-après également fonction de roue d'ouverture 2 et intègre un
système d'armement 3,
- un arbre de commande 12 solidaire de la roue 1, 2, 3 combinée de commande d'ouverture
et d'armement,
- un deuxième organe rotatif dit roue de sortie / fermeture 4 comprenant un axe 40 dit
axe de liaison permanente avec au moins un interrupteur de l'appareillage haute ou
moyenne tension lorsque celui-ci est en configuration installée,
- deux ressorts à spirale 5, 6 montés coaxiaux, l'un dit ressort d'ouverture 5 est apte
à ouvrir l'interrupteur de l'appareillage en se relâchant depuis un état comprimé
et dont l'autre dit ressort de fermeture 6 est apte à fermer au moins un interrupteur
de l'appareillage en se relâchant depuis un état comprimé; les deux ressorts 5, 6
ont chacun une de leur extrémité intérieure fixée à l'arbre de commande 12 tandis
que l'extrémité extérieure du ressort d'ouverture 5 est fixée au bâti du mécanisme
et l'extrémité extérieure du ressort de fermeture 6 est fixée à la roue de fermeture
4,
- deux doigts 7, 8 montés pivotants dans le bâti, l'un dit doigt d'accrochage d'ouverture
7 est apte à accrocher la roue d'ouverture 1, 2, 3 dans un état comprimé du ressort
d'ouverture 5 et l'autre dit doigt d'accrochage de fermeture 8 est apte accrocher
la roue de fermeture 4 depuis un état comprimé du ressort de fermeture 6,
- des moyens 11, 110, 111 d'accouplement entre le levier manuel 9, 90 et la roue combinée
de commande, d'armement et d'ouverture, 1, 2, 3 lesdits moyens d'accouplement étant
intégrés sur l'épaisseur de la roue combinée de commande, d'armement et d'ouverture
et conçus pour réaliser un désaccouplement entre ladite roue et le levier manuel en
fin de course d'armement (figure 6).
[0039] Tel que schématisé en figure 2, le mécanisme selon l'invention Mi est dans un état
initial correspondant à l'interrupteur ouvert. Les ressorts 5, 6 sont désarmés, le
doigt de fermeture 8 accroche la roue de sortie/fermeture 4 tandis que le doigt d'ouverture
7 est libre.
[0040] Le fonctionnement d'armement manuel du mécanisme Mi est le suivant :
- mise en place du levier de manoeuvre 9 dans l'axe de commande 10 comme expliqué par
la suite en référence aux figures 6 à 6 E,
- rotation du levier manuel 9 de manoeuvre dans le sens horaire. Cette rotation du levier
9 et donc de la roue combinée d'armement, d'ouverture et de commande 1, 2, 3 et de
l'arbre de commande 12 conduit à une compression des deux ressorts spirale 5, 6 (figure
4A). La rotation du levier 9 s'interrompt lorsque le doigt d'ouverture est accroché
et lorsque le levier est débrayé de la roue de commande. Dans cette position de blocage,
le mécanisme Mi selon l'invention est dans un état correspondant à l'interrupteur
ouvert, les ressorts 5, 6 comprimés (ou armés) et les doigts d'accrochage 7, 8 respectivement
accrochés sur la roue combinée d'armement, de commande et d'ouverture 1 et sur la
roue de sortie/fermeture 4.
[0041] Un cycle de manoeuvre de fermeture/ouverture d'un interrupteur haute ou moyenne tension
lié à une commande comprenant le mécanisme Mi selon l'invention est le suivant :
- décrochage ou déclenchement du doigt de fermeture 8 par pivotement et sortie du pion
80 d'accrochage de la roue de fermeture 4, ce qui permet la détente du ressort de
fermeture 6 et donc la rotation de la roue de sortie 4 dans le sens horaire. La roue
de sortie étant liée à l'interrupteur, sa rotation dans le sens horaire va donc conduire
à la fermeture de l'interrupteur. Dans cette nouvelle position de blocage, le mécanisme
selon l'invention est dans un état correspondant à l'interrupteur fermé, le ressort
de fermeture 6 relâché ou désarmé, le ressort d'ouverture 5 comprimé ou armé, le doigt
d'accrochage 8 de fermeture libéré et le doigt d'accrochage d'ouverture accroché sur
la roue combinée d'armement, de commande et d'ouverture 1 (figure 5A),
- décrochage ou déclenchement du doigt d'ouverture 7 de l'encoche 100 de la roue combinée
d'ouverture, de commande et d'armement 1 ce qui conduit à sa rotation dans le sens
antihoraire. Les moyens d'accouplement 13, 41 entre la roue 1 et la roue de sortie
4 sont agencés de sorte que, la rotation de la roue 1 dans le sens antihoraire entraîne
également la rotation de la roue de sortie 4 (et donc de l'interrupteur qui lui est
lié) dans ce même sens.
[0042] En fin de course, le doigt de fermeture 8 vient se raccrocher automatiquement sur
la roue de sortie 4. Dans cette nouvelle position de blocage, le mécanisme selon l'invention
est dans un état correspondant à l'interrupteur ouvert, les deux ressorts d'ouverture
5 et de fermeture 6 relâchés ou désarmés, le doigt d'accrochage 8 de fermeture accroché
sur la roue de fermeture 4 et le doigt d'accrochage 7 d'ouverture libre (figure 5B).
[0043] Sur la figure 6, on a représenté la partie du mécanisme Mi relative aux moyens d'accouplement
et de désaccouplement entre le levier d'armement manuel 9 et roue combinée d'ouverture,
de commande et d'armement 1, 2, 3.
[0044] Sur cette figure, on voit que la partie pion 90 du levier manuel 9 est logée dans
un espace S délimité entre un doigt de commande 11 monté pivotant sur la roue 1, 2,
3 et cette dernière, le doigt 11 étant par ailleurs en contact avec la roue 1, 2,
3 dans cette position la plus proche dite de commande.
[0045] Ce doigt de commande 11 est intégré complètement sur la hauteur E de la roue 1, 2,
3.
[0046] Un élément formant levier 110 est fixé sur le doigt 11.
[0047] Un autre élément formant butée 111 est fixé au bâti non représenté. Cette butée 111
est également complètement intégrée sur la hauteur E de la roue 1, 2, 3.
[0048] Lorsqu'un opérateur insère le levier d'armement manuel 9 dans la roue 1, 2, 3, le
pion 90 vient se loger dans l'espace S.
[0049] L'opérateur fait tourner le levier manuel 9 dans le sens horaire comme expliqué ci-dessus
(figure 6A).
[0050] Au bout d'une course de rotation donnée, la palette 110 vient en appui direct contre
la butée fixe 111 (figure 6B). Dans le mode de réalisation illustré des figures 6A
et 6B, la course de rotation est de l'ordre de 65°. Dans la position de rotation de
la figure 6B, l'accrochage de la roue 1, 2, 3 est alors réalisé par le doigt d'accrochage
d'ouverture 7.
[0051] Les actions conjuguées de la rotation de la roue 1, 2, 3 sous l'effet du couple transmis
par l'opérateur au levier manuel 9 et donc à la roue 1, 2, 3 et de l'appui direct
du levier 110 sur la butée mécanique 111 ont pour effets simultanés de continuer à
mettre en rotation la roue 1, 2, 3 et de faire pivoter le levier 110 au niveau de
la fixation 1100 du doigt de commande 11 sur la roue 1, 2, 3 (figures 6C et 6D).
[0052] Au bout d'une certaine course de rotation, le pivotement du levier 110 et donc du
doigt de commande 11 met ce dernier dans une position dite d'éjection dans laquelle
le pion 90 du levier 9 est libre car il n'est plus maintenu dans l'espace entre le
doigt et la roue combinée 1, 2, 3 (figure 6 E). Dans le mode de réalisation illustré
en figure 6 E, la course de rotation effectuée est de l'ordre de 75 ° par rapport
à la position initiale de la figure 6A.
[0053] La cinématique du mécanisme à double accrochage (Mi) selon l'invention a été testée
avec succès à l'aide d'un logiciel de cinématique.
[0054] La tenue mécanique des principales pièces (roues 1 et 4, ressorts spirale 5, 6 et
doigts d'ouverture 7 et de fermeture 8) a elle aussi été validée avec succès à l'aide
du logiciel de simulation numérique commercialisé sous la dénomination « Ansys ».
[0055] En outre, un prototype de mécanisme à double accrochage a lui aussi été testé avec
succès.
[0056] Le mécanisme à double accrochage selon l'invention Mi qui vient d'être décrit présente
de nombreux avantages par rapport au mécanisme M selon l'état de l'art :
- sa chaîne cinématique étant très simple de réalisation, son rendement est élevé,
- le nombre d'empilement de pièces qui le constituent étant limité, sa compacité est
accrue,
- le nombre de pièces qui le constituent étant limité, son coût est réduit.
1. Mécanisme dit à accrochage de commande (Mi) d'appareillage électrique haute ou moyenne
tension d'au moins un interrupteur, comprenant:
- un arbre de commande (12),
- un premier organe rotatif (1, 2, 3) dit roue combinée de commande, d'armement et
d'ouverture, solidaire de l'arbre de commande (12) et adapté pour être mis en rotation
par un levier manuel,
- un deuxième organe rotatif dit roue de sortie/fermeture (4) montée libre en rotation
autour de l'arbre de commande (12) et à laquelle est fixé un axe,
- deux ressorts en spirale (5, 6) dont l'un dit ressort d'ouverture (5) est apte à
ouvrir l'interrupteur de l'appareillage en se relâchant depuis un état comprimé et
dont l'autre dit ressort de fermeture (6) est apte à fermer l'interrupteur de l'appareillage
en se relâchant depuis un état comprimé, les extrémités intérieures du ressort d'ouverture
(5) et de fermeture (6) étant chacune fixées à l'arbre de commande (12) tandis que
l'extrémité extérieure du ressort d'ouverture (5) est fixée au bâti du mécanisme et
l'extrémité extérieure du ressort de fermeture (6) est fixée à la roue de fermeture
(4),
- des moyens d'accrochage de fermeture (8) et d'ouverture (7), montés pivotants entre
deux états, l'un des états permettant le blocage de la roue de sortie/fermeture (4)
et l'autre de la roue combinée de commande, d'armement et d'ouverture (1, 2, 3) par
les compressions simultanées du ressort de fermeture (6) et du ressort d'ouverture
(5) par l'intermédiaire du levier manuel en rotation dans un sens, l'autre des états
permettant successivement la rotation de la roue de sortie/fermeture puis de la roue
combinée de commande, d'armement et d'ouverture dans le sens opposé par les relâchements
successifs du ressort de fermeture (6) et d'ouverture (5),
- des moyens d'accouplement (11, 110, 111) entre le levier manuel (9) et la roue combinée
de commande, d'armement et d'ouverture, lesdits moyens d'accouplement étant intégrés
sur l'épaisseur (E) de la roue combinée de commande, d'armement et d'ouverture et
conçus pour réaliser un désaccouplement entre ladite roue (1, 2, 3) et le levier manuel
(9) en fin de course d'armement.
2. Mécanisme de commande (Mi) selon la revendication 1, constituant un mécanisme à double
accrochage, dans lequel les moyens d'accrochage consistent en deux doigts distincts,
l'un dit doigt d'accrochage de fermeture (8) monté pivotant en regard de la roue de
fermeture et apte à bloquer celle-ci dans une position de compression du ressort de
fermeture, l'autre dit doigt d'accrochage d'ouverture (7) monté pivotant en regard
de la roue d'ouverture et apte à bloquer celle-ci dans une position de compression
du ressort d'ouverture.
3. Mécanisme de commande à double accrochage (Mi) selon la revendication 2, dans lequel
le doigt d'ouverture (7) et le doigt de fermeture (8) sont montés pivotants sur un
même axe.
4. Mécanisme de commande (Mi) selon la revendication 1, dans lequel le moyen d'accrochage
de fermeture est adapté pour être libéré automatiquement en fin de manoeuvre d'armement.
5. Mécanisme de commande (Mi) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel
au moins une des roues (1, 2, 3 ou 4) est réalisée en matière thermoplastique.
6. Mécanisme de commande (Mi) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel
les moyens d'accouplement et de désaccouplement en fin d'armement entre le levier
manuel (9) et la roue combinée d'ouverture, d'armement et de commande (1, 2, 3) qui
sont intégrés sur l'épaisseur (E) de cette dernière comprennent une butée mécanique
fixe (111) et un doigt dit doigt de commande (11) monté pivotant sur la roue combinée
entre deux positions l'une dite position de commande dans laquelle il délimite un
espace (S) avec la roue combinée (1, 2, 3) à l'intérieur duquel une partie (90) du
levier manuel (9) peut s'insérer en étant bloquée en rotation pour réaliser l'accouplement
et l'autre dite position dite d'éjection dans laquelle la partie (90) du levier manuel
(9) est libre pour réaliser le désaccouplement en fin d'armement, le passage de la
position de commande à la position d'éjection étant provoqué par la mise en appui
du doigt de commande (11) ou d'un élément solidaire (110) du doigt de commande sur
la butée mécanique (111) après une course de rotation du levier manuel ayant permis
la compression des ressorts d'ouverture et de fermeture et leur accrochage.
7. Mécanisme de commande (Mi) selon la revendication 6, dans lequel la mise en appui
sur la butée mécanique (111) est réalisée par contact direct d'une pièce (110) formant
levier qui est fixée sur le doigt de commande (11)), le bras de levier entre le point
d'appui du levier (110) sur la butée (111) et le point de fixation du levier (110)
au doigt de commande étant réalisé de manière à réduire à une valeur prédéterminée,
l'effort en bout de levier d'armement manuel (9).
8. Appareillage électrique haute ou moyenne tension muni d'au moins d'un interrupteur,
comprenant une commande muni d'un mécanisme à accrochage selon l'une des revendications
1 à 7.