[0001] L'invention est relative à un ski, en particulier un ski alpin, comportant un moyen
d'amortissement des vibrations.
[0002] En comportement sur neige, les skis sont soumis à des chocs ou des sollicitations
en flexion plus ou moins prolongées causant des vibrations du ski. Ces vibrations
sont pour la plupart des effets parasites néfastes qui provoquent une perte d'adhérence
ski/neige nuisant à la conduite et à la stabilité du ski.
[0003] Différentes solutions ont déjà été proposées pour améliorer le comportement vibratoire
d'un ski. Le document
US 2008/0185818 propose par exemple de superposer une lame de transmission à la planche de glisse
du ski. La lame est reliée à la planche de glisse par une pluralité de moyens de connexion,
dont un au moins est élastique. Toutefois, l'assemblage à la planche de glisse n'est
pas protégé de sorte que la tenue mécanique de l'ensemble peut s'en trouver affaiblie.
Par ailleurs, des saletés peuvent se loger entre la planche de glisse et la lame,
ou de la glace peut se former, fragilisant le ski et le rendant moins performant.
[0004] Une autre solution publiée dans le document
FR 2 675 392 consiste à reprendre les efforts de flexion appliqués sur le ski à travers une lame
de flexion dont l'une des extrémités est fixée de manière rigide à la planche de glisse
et l'autre extrémité est liée à ladite planche par une interface en matériau viscoélastique
soumise au cisaillement de la lame. L'interface est reliée soit directement au-dessus
du ski, soit encore, complètement logée dans le noyau. On constate cependant qu'avec
cet agencement localisé en un seul point, l'amortissement des vibrations n'est pas
toujours optimum et cette lame peut être sujette elle-même à des vibrations, ce qui
peut conduire à des effets vibratoires imprévisibles, voire des résonnances de l'assemblage.
En outre, lorsque l'interface et la lame sont complètement logées dans le noyau, l'assemblage
du ski est compliqué.
[0005] On connait aussi du document
FR 2 678 517, un dispositif d'amortissement constitué par une lame de flexion dont une première
partie est fixée longitudinalement par rapport au ski et dont une deuxième partie
lui est reliée de façon mobile par des moyens de frottement. La lame de flexion est
soit disposée à la surface supérieure du ski, soit dans la structure du ski. Comme
précédemment, on constate une faible tenue aux chocs au niveau du dispositif d'amortissement
à l'extérieur ou des difficultés de réalisation pour un dispositif d'amortissement
logé dans la structure du ski.
[0006] La présente invention vise donc à proposer un ski comportant un moyen d'amortissement
perfectionné des vibrations qui résout au moins partiellement les inconvénients susmentionnés
en permettant un mouvement relatif entre la planche de glisse et la lame, tout en
permettant d'améliorer la tenue mécanique du ski et en restant simple à fabriquer.
[0007] A cet effet, l'invention a pour objet un ski comportant une planche de glisse et
une lame disposée sur la planche de glisse dont une première partie est fixée à la
planche de glisse dans une zone centrale de montage des fixations de ski et s'étend
vers une extrémité de la planche de glisse par une deuxième partie présentant un moyen
d'amortissement des vibrations, caractérisé en ce que la deuxième partie est reçue
dans un logement correspondant ménagé dans ladite extrémité de la planche de glisse
et en ce que ledit moyen d'amortissement prévoit au moins deux zones de contacts amortissants
entre ladite deuxième partie et le logement correspondant pour amortir les vibrations
de la planche de glisse.
[0008] L'un des principaux avantages d'une telle construction est qu'on obtient plusieurs
points ou zones de reprise des efforts en flexion. L'amortissement est ainsi mieux
réparti sur la longueur du ski.
[0009] En outre, l'agencement permet une meilleure protection mécanique aux chocs, la deuxième
partie de la lame étant ainsi étanchéifiée par rapport à l'extérieur.
[0010] Par ailleurs, étant donné que seule la deuxième partie de la lame est reçue dans
le logement correspondant, la lame peut être insérée et assemblée postérieurement
à la fabrication de la planche de glisse.
[0011] Les vibrations sont ainsi amorties par un moyen d'amortissement dont l'encombrement
en hauteur sur le ski est réduit au minimum et la rigidité statique du ski n'est pas
affectée par le moyen d'amortissement.
[0012] Selon une ou plusieurs caractéristiques du ski prise seule ou en combinaison,
- ledit moyen d'amortissement comporte au moins deux inserts amortisseurs logés dans
deux trous d'insert correspondants ménagés dans ladite deuxième partie de ladite lame,
chaque insert amortisseur coopérant avec une vis de fixation fixée à la planche de
glisse pour amortir les vibrations du ski,
- l'insert amortisseur comporte d'une part, une pièce centrale dans laquelle un orifice
est ménagé et d'autre part, un matériau amortisseur entourant ladite pièce,
- ledit insert et ledit trou d'insert correspondant présentent une forme allongée,
- ledit moyen d'amortissement est formé par le frottement des surfaces externes de ladite
deuxième partie au moins partiellement le long des parois internes du logement correspondant,
- le logement comporte au moins un moyen d'accentuation du frottement dans la zone de
contact amortissant,
- le ski comporte une lame avant et une lame arrière,
- la première partie de la lame avant étant fixée à la planche de glisse dans ladite
zone centrale et la deuxième partie de la lame avant étant reçue dans un logement
correspondant ménagé dans l'extrémité avant de la planche de glisse et,
- la première partie de la lame arrière étant fixée à la planche de glisse dans ladite
zone centrale et la deuxième partie de la lame arrière étant reçue dans un logement
correspondant ménagé dans l'extrémité arrière de la planche de glisse,
- des bordures transversales des premières parties respectives des lames avant et arrière
sont conformées pour coopérer avec un joint du ski de forme complémentaire intercalé
entre lesdites bordures transversales,
- la lame avant et la lame arrière sont formées d'une seule pièce,
- la lame avant comporte trois inserts amortisseurs et la lame arrière comporte deux
inserts amortisseurs,
- la planche de glisse comporte une couche de noyau présentant une entaille centrale,
au-dessus de la fibre neutre du ski et dans laquelle le logement est agencé,
- la première partie présente une forme élargie par rapport à la deuxième partie,
- le moyen d'amortissement d'au moins une lame est constitué en partie au moins par
une zone ou une surface de la lame, la zone ou la surface étant prévue pour frotter
dans le logement, sachant que chaque zone ou surface peut s'étendre sur le dessus
de la lame, ou sur le dessous ou encore les deux, et qu'elle peut s'étendre selon
toute la longueur ou selon une partie seulement de la longueur.
[0013] D'autres avantages et caractéristiques apparaîtront à la lecture de la description
de l'invention, ainsi que sur les figures annexées sur lesquelles :
- la figure 1a est une vue schématique de dessus d'un ski,
- la figure 1b est une vue de côté du ski de la figure 1a,
- la figure 1c est une vue schématique en coupe transversale selon la ligne AA du ski de la figure 1,
- la figure 1d est une vue schématique partielle en coupe longitudinale selon la ligne
BB du ski de la figure 1a,
- la figure 1e est une vue de dessus éclatée d'une lame avant, d'un joint et d'une lame
arrière du ski de la figure 1a,
- la figure 1f est une vue agrandie d'un détail sélectionné en pointillé sur la figure
1e,
- la figure 2 est une vue similaire à celle de la figure 1c illustrant une variante
de réalisation du ski,
- la figure 3 est une vue similaire à celle de la figure 1c illustrant une autre variante
de réalisation du ski,
- la figure 4 est une vue similaire à celle de la figure 1e illustrant une variante
de réalisation de la lame et,
- les figures 5a, 5b, 5c et 5d représentent plusieurs variantes d'un deuxième mode de
réalisation de la lame,
[0014] Sur ces figures, les éléments identiques portent les mêmes numéros de référence.
Dans la suite du texte, les notions de supérieure, inférieure, haut et bas seront
utilisées en référence aux dessins annexés, afin de faciliter la compréhension de
la description, sans avoir de caractère limitatif vis-à-vis de la portée de l'invention.
[0015] On a illustré sur les figures 1a et 1b, un ski 1, en particulier un ski alpin, comprenant
une zone centrale de montage 2 des fixations de ski 3, 4, destinées à retenir la chaussure
de ski. La zone centrale de montage 2 est ainsi délimitée par une fixation avant 3,
communément appelée butée, et une fixation arrière 4 ou talonnière.
[0016] Le ski comporte une planche de glisse 5 dont l'extrémité avant 6 est relevée pour
former la spatule 7, tandis que l'extrémité arrière 8 l'est aussi pour former le talon
9 du ski.
[0017] La planche de glisse 5 comprend par ailleurs une surface inférieure de glissement
10 et une surface supérieure 11. Notons que le contact de la surface inférieure 10
avec la neige se fait entre le point de contact avant 12 et le point de contact arrière
13 correspondant aux endroits de ladite surface inférieure 10 commençant à se relever.
[0018] Mieux visible sur la figure 1c du ski 1 en coupe transversale
AA, la structure interne du ski est stratifiée. La planche de glisse 5 comprend une
couche noyau 14 en matière alvéolaire sur les faces de laquelle sont agencés des couches
de renfort 15, 16. De bas en haut sur la figure 1c, la surface inférieure de glissement
du ski 10 comporte une semelle de glisse 17, par exemple en polyéthylène, encadrée
de deux carres métalliques 18, une couche inférieure de renfort 15, la couche noyau
14, une couche supérieure de renfort 16 et une couche de décor et de protection 19
en surface supérieure 11.
[0019] La couche noyau 14 peut être en matériau alvéolaire et/ou en matériau à base de bois.
La matière alvéolaire est par exemple choisie parmi les mousses rigides de matière
plastique, tel qu'une mousse de polyuréthane, de polystyrène expansé, de polystyrène
extrudé, de PVC ou de polyamides.
[0020] Les couches de renfort 15, 16 sont avantageusement des couches de matériau composite
tels que des fibres (verre, carbone, aramide, ou leur mélanges) imprégnées ou noyées
dans une résine (thermoplastique ou thermodurcissable, par exemple de type polyester
ou époxy). Les fibres sont par exemple choisies parmi des fibres longues tissées,
avec la possibilité de superposer plusieurs tissus (identiques ou différents, avec
différentes orientations de fibres) au sein d'une même couche de renfort. On peut
également envisager d'autres matériaux de renforts, tels que des métaux (notamment
l'aluminium), du bois, ou des matières plastiques à bonnes caractéristiques mécaniques.
[0021] Cette structure stratifiée sandwich permet un très bon rapport entre le poids et
la résistance mécanique du ski, notamment du point de vue de sa rigidité en fléchissement.
[0022] Le ski 1 comporte en outre une lame disposée sur la planche de glisse 5, sur laquelle
une fixation de ski correspondante est destinée à être fixée.
[0023] Une première partie de la lame est fixée sur la surface supérieure 11 de la planche
de glisse 5, en dehors de sa structure proprement dite, dans la zone centrale de montage
2 des fixations 3, 4 de ski.
[0024] La première partie s'étend vers une extrémité 6, 8 de la planche de glisse 5, par
exemple jusqu'au point de contact avant 12, par une deuxième partie présentant un
moyen d'amortissement des vibrations.
[0025] La deuxième partie est reçue dans un logement correspondant ménagé dans l'extrémité
de la planche de glisse. Le moyen d'amortissement prévoit au moins deux zones de contacts
amortissants entre la deuxième partie de la lame et le logement correspondant pour
amortir les vibrations de la planche de glisse.
[0026] Le ski peut comporter une lame avant et/ou une lame arrière. Les figures 1a, 1b,
1c, 1d, 1e et 1f représentent un premier mode de réalisation du moyen d'amortissement
pour lequel le ski comporte une lame avant 20a et une lame arrière 20b. Ainsi, les
vibrations sont amorties aussi bien à l'extrémité avant 6 qu'à l'extrémité arrière
8 du ski 1. En outre, les lames avant et arrière 20a, 20b sont facilement assemblées
à la planche de glisse 5 après sa fabrication.
[0027] Les lames 20a, 20b peuvent être métalliques, en aluminium ou en acier, ou en matériau
composite.
[0028] Mieux visible sur la figure 1e, la lame avant 20a comporte une première partie 21a
fixée par une liaison rigide à la planche de glisse 5 dans la zone centrale de montage
2, par exemple, au niveau de la butée 3. La première partie 21a comporte par exemple
quatre trous traversants 23 disposés en rectangle qui permettent le passage des vis
de serrage correspondantes 24 pour la fixation de la lame 20a à la planche de glisse
5.
[0029] Les trous traversants 23 sont par exemple symétriquement répartis de part et d'autre
d'un axe longitudinal
N du ski 1. En outre, au moins deux trous 23 peuvent être oblongs avec la dimension
la plus large dans le sens longitudinal. Les trous oblongs permettent ainsi d'augmenter
la tolérance des dimensions entre les trous 23 pour l'ajustement de la lame à la planche
de glisse 5.
[0030] La lame avant 20a présente par exemple une longueur de l'ordre de 80 cm. La première
partie 21a présente par exemple une longueur de l'ordre de 30 cm, une largeur un peu
inférieure à la largeur totale du ski, par exemple, de l'ordre de 4,5 cm et une épaisseur
de l'ordre de 5 mm.
[0031] La première partie 21a s'étend vers l'extrémité avant 6 formant une deuxième partie
22a comportant un moyen d'amortissement des vibrations.
[0032] La deuxième partie 22a est destinée à être reçue dans un logement 25 prévu à l'extrémité
avant 6 de la planche de glisse 5. La deuxième partie 22a présente par exemple une
largeur de 2,5 cm.
[0033] Le logement 25 présente un profil en creux formant un tunnel ou fourreau (voir figure
1c et 1d). Il est par exemple formé sous la couche supérieure de renfort 16 et présente
des dimensions égales, légèrement inférieures ou légèrement supérieures aux dimensions
de la deuxième partie 22a pour permettre son coulissement lors du montage.
[0034] En outre, la couche de noyau 14 de la planche de glisse 5 présente par exemple une
entaille centrale 26, au-dessus de la fibre neutre, dans laquelle est agencé le logement
25, de manière à réduire le poids du ski.
[0035] On peut prévoir également deux rainures 27 dans la surface supérieure 11 de la planche
de glisse 5, de part et d'autre des bordures latérales du logement 25, comme visible
sur les figures 1a et 1c. Les rainures 27 permettent d'obtenir une bonne rigidité
du ski ainsi qu'un bon maintien de la lame dans le logement 25, tout en lui apportant
une certaine souplesse de déformation. En outre, les rainures 27 permettent d'alléger
la planche de glisse 5. Par ailleurs, les rainures 27 permettent aux utilisateurs
de matérialiser le logement 25 et donc de différencier les skis équipés du moyen d'amortissement.
[0036] La section de la lame 20a dans une coupe transversale présente par exemple une forme
générale rectangulaire (figure 1c). En outre, la section peut être variable. Par exemple,
la première partie 21a présente une forme élargie par rapport à la deuxième partie
22a (figure 1e), ce qui permet une meilleure prise pour la fixation de ski 3 correspondante.
En outre, la jonction entre la première 21a et la deuxième partie 22a peut présenter
une forme douce, par exemple trapézoïdale, pour faciliter l'insertion de la lame 20a
dans son logement 35. La lame 20a peut également présenter une butée 37, par exemple
formée par une boursouflure de la lame, en amont de la deuxième partie 22a pour guider
l'insertion de la deuxième partie 22a dans le logement 35.
[0037] Les figures 2 et 3 sont des vues similaires à la figure 1c, représentant d'autres
formes de réalisation de la planche de glisse 5.
[0038] Sur la figure 2, la deuxième partie 22a de la lame 20a est surélevée par rapport
à la surface supérieure 11 de la planche de glisse 5. Dans cette variante, la couche
de noyau 14 présente la forme générale en trapèze et ne comporte pas d'entaille.
[0039] La planche de glisse 5 de la figure 3 présente une structure similaire à la figure
1c pour laquelle la couche de noyau 14 présente une entaille centrale 26 mais pour
laquelle la surface supérieure 11 ne présente pas de rainure.
[0040] Le moyen d'amortissement de la deuxième partie 22a comporte trois zones de contacts
amortissants avec le logement 25, le long de l'axe longitudinal
N du ski 1, formant des moyens de liaison souples longitudinalement espacés.
[0041] Dans le premier mode de réalisation, le moyen d'amortissement est formé par trois
inserts amortisseurs 28 logés dans trois trous d'insert correspondants 29 ménagés
dans la deuxième partie 22a de la lame 20a. Les trois trous d'inserts 29 sont par
exemple longitudinalement espacés entre eux d'une distance D1 de l'ordre de 20 cm
et espacés de la première partie 21a de la lame 20a d'une distance D2 de l'ordre de
10 cm (figure 1e).
[0042] Comme on peut le voir en détail sur la figure 1f, chaque insert amortisseur 28 est
destiné à coopérer avec une vis de fixation 31 pour fixer de manière souple la lame
20a à la planche de glisse 5. On peut aussi prévoir des rondelles 32 sous les têtes
des vis 31 au niveau de la surface supérieure 11 de la planche de glisse 5, comme
visible en figure 1a.
[0043] L'insert amortisseur 28 comporte par exemple d'une part, une pièce centrale 33 dans
laquelle la vis 31 est vissée, et d'autre part, un matériau amortisseur 34 entourant
ladite pièce 33.
[0044] La pièce 33 est rigide, par exemple en matériau plastique.
[0045] Le matériau amortisseur 34 est un matériau souple du type élastique, tel qu'un élastomère.
Il présente une épaisseur sensiblement égale à l'épaisseur de la lame 20a de manière
à traverser le trou d'insert 29 et présente une largeur comprise entre par exemple
2 et 6 millimètres. Le matériau amortisseur 34 est par exemple collé autour de la
pièce centrale 33 pour être inséré ensuite dans le trou d'insert correspondant 29.
[0046] L'insert 28 et le trou d'insert correspondant 29 peuvent présenter une forme allongée,
de préférence oblongue, avec une longueur par exemple de l'ordre de 2,5 cm dans le
sens longitudinal du ski et une largeur de l'ordre de 3,5 cm. On peut alors disposer
deux orifices 30 pour coopérer avec deux vis de fixation 31 dans chaque insert 28
(figure 1e). On pourrait également prévoir d'autres formes de réalisation pour l'insert
et le trou d'insert correspondant.
[0047] A l'extrémité arrière du ski 8, la lame arrière 20b comporte une première partie
21b fixée à la planche de glisse 5 dans la zone centrale de montage 2 par exemple,
au niveau de la talonnière 4 (figure 1e). La première partie 21b s'étend vers l'extrémité
arrière 8, par exemple jusqu'au point de contact arrière 13, par une deuxième partie
22b destinée à être reçue dans un logement 25 prévu à l'extrémité arrière 8 de la
planche de glisse 5.
[0048] Le moyen d'amortissement comporte deux zones de contacts amortissants entre la deuxième
partie 22b et le logement 25, formés par deux inserts amortisseurs 28, par exemple
identiques à ceux disposés dans la lame avant 20a.
[0049] Les bordures transversales 35a, 35b des premières parties 21a, 21b respectives des
lames avant et arrière 20a, 20b peuvent être conformées pour coopérer avec un joint
36 du ski 1 de forme complémentaire intercalé entre lesdites bordures transversales
35a, 35b. La liaison par le joint 36 est réalisée dans la zone centrale de montage
2, entre la butée 3 et la talonnière 4. Le joint 36 est par exemple réalisé en matériau
élastomère. Une telle liaison permet notamment de réaliser un bon alignement longitudinal
des lames avant et arrière 20a, 20b et permet de réduire les tolérances de positionnement
des deux lames.
[0050] Sur les figures 1a et 1e, on a représenté des premières parties 21a, 21b dont les
bordures transversales 35a, 35b présentent une forme en vaguelette et coopèrent avec
un joint 36 de forme complémentaire. On pourrait également envisager d'autres formes
complémentaires du joint et des bordures transversales. En outre, la forme du joint
peut être prévue pour retenir les lames avant et arrière 20a, 20b, l'une à l'autre
et empêcher leur écartement. Par exemple, les bordures transversales des premières
parties 21a, 21b, présentent des excroissances ou des creux destinés à coopérer avec
des formes complémentaires du joint, telles que les pièces d'un puzzle ou une forme
en queue d'aronde (non représentés).
[0051] Dans une alternative illustrée sur la figure 4, la lame avant 20a et la lame arrière
20b sont formées d'une seule pièce. Dans ce cas, la lame est assemblée à la planche
de glisse 5 au cours du procédé de fabrication du ski.
[0052] Ainsi, en flexion du ski (de l'ordre de 0,1 millimètres), les vibrations de la planche
de glisse 5 sont amorties en plusieurs points de contact par les inserts amortisseurs
28. Les vis de fixation 31 et la pièce centrale 33 bougent relativement par rapport
aux trous d'inserts correspondants 29, l'élasticité étant produite par le matériau
amortisseur 34. La lame s'oppose ainsi à la déformation de la planche de glisse 5
en compression et en traction, les inserts amortisseurs 28 formant des butées élastiques,
permettant le mouvement de la planche de glisse 5 par rapport à la lame pour atténuer
les vibrations du ski 1 au niveau des fixations.
[0053] Dans un deuxième mode de réalisation, le moyen d'amortissement est formé par le frottement
des surfaces externes de la deuxième partie 22a au moins partiellement le long des
parois internes du logement correspondant 25. Le frottement forme ainsi une zone de
contact amortissant continue entre la deuxième partie de la lame 22a et le logement
correspondant 25 pour amortir les vibrations de la planche de glisse 5.
[0054] On a représenté schématiquement plusieurs variantes de réalisation de la lame pour
ce deuxième mode de réalisation sur les figures 5a, 5b, 5c et 5d. Comme précédemment,
le ski 1 peut comporter une lame avant 20a et/ou une lame arrière 20b. La lame avant
20a et la lame arrière 20b peuvent être assemblées par un joint 36 du ski 1 (figures
5a et 5c) ou ne former qu'une seule pièce (figures 5b et 5d). La section transversale
de la lame peut être constante (figures 5c et 5d) ou variable (figures 5a et 5b).
[0055] Ainsi, lors de la flexion du ski, la lame se déplace dans le logement, relativement
à l'extrémité du ski 6, 8 et est freiné par le frottement de la lame dans le logement
correspondant 25, amortissant les vibrations.
[0056] Le frottement peut également être accentué en zones de contacts amortissants, en
augmentant la force de serrage de la lame à la planche de glisse 5, par au moins un
moyen d'accentuation du frottement.
[0057] Par exemple, le logement présente une sinuosité, permettant d'augmenter le frottement
de la lame à l'endroit de l'ondulation du logement.
[0058] Dans un autre exemple, la lame est réalisée en acier et le logement comporte au moins
un aimant localisé à un point spécifique, permettant d'accentuer le frottement de
la lame à l'endroit où un champ magnétique est formé.
[0059] On obtient donc un ski dont le moyen d'amortissement présente plusieurs points de
reprise des efforts en flexion, permettant de répartir l'amortissement sur la longueur
du ski, de manière continue ou discontinue, tout en permettant une meilleure protection
mécanique aux chocs et en restant simple à assembler.
1. Ski comportant une planche de glisse (5) et une lame (20a, 20b) disposée sur la planche
de glisse (5) dont une première partie (21a, 21b) est fixée à la planche de glisse
(5) dans une zone centrale de montage (2) des fixations de ski (3, 4) et s'étend vers
une extrémité (6, 8) de la planche de glisse (5) par une deuxième partie (22a, 22b)
présentant un moyen d'amortissement des vibrations, caractérisé en ce que la deuxième partie (22a, 22b) est reçue dans un logement correspondant (25) ménagé
dans ladite extrémité (6, 8) de la planche de glisse (5) et en ce que ledit moyen d'amortissement prévoit au moins deux zones de contacts amortissants
entre ladite deuxième partie (22a, 22b) et le logement correspondant (25) pour amortir
les vibrations de la planche de glisse (5); et en ce que le moyen d'amortissement comporte au moins deux inserts amortisseurs (28) logés dans
deux trous d'insert correspondants (29) ménagés dans ladite deuxième partie (22a,
22b) de ladite lame (20a, 20b), chaque insert amortisseur (28) coopérant avec une
vis de fixation (31) fixée à la planche de glisse (5) pour amortir les vibrations
du ski.
2. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'insert amortisseur (28) comporte d'une part, une pièce centrale (33) dans laquelle
un orifice borgne (30) est ménagé et d'autre part, un matériau amortisseur (34) entourant
ladite pièce (33).
3. Ski selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit insert (28) et ledit trou d'insert (29) correspondant présentent une forme
allongée.
4. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que le moyen d'amortissement est formé par le frottement des surfaces externes de ladite
deuxième partie (22a, 22b) au moins partiellement le long des parois internes du logement
correspondant (25).
5. Ski selon la revendication 4, caractérisé en ce que le logement (25) comporte au moins un moyen d'accentuation du frottement dans la
zone de contact amortissant.
6. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'il comporte une lame avant (20a) et une lame arrière (20b),
- la première partie (21 a) de la lame avant (20a) étant fixée à la planche de glisse
(5) dans ladite zone centrale (2) et la deuxième partie (22a) de la lame avant (20a)
étant reçue dans un logement correspondant (25) ménagé dans l'extrémité avant (6)
de la planche de glisse (5) et,
- la première partie (21 b) de la lame arrière (20b) étant fixée à la planche de glisse
(5) dans ladite zone centrale (2) et la deuxième partie (22b) de la lame arrière (20b)
étant reçue dans un logement correspondant (25) ménagé dans l'extrémité arrière (8)
de la planche de glisse (5).
7. Ski selon la revendication 6, caractérisé en ce que des bordures transversales (35a, 35b) des premières parties (21a, 21b) respectives
des lames avant et arrière (20a, 20b) sont conformées pour coopérer avec un joint
(36) du ski de forme complémentaire intercalé entre lesdites bordures transversales
(35a, 35b).
8. Ski selon la revendication 6, caractérisé en ce que la lame avant et la lame arrière (20a, 20b) sont formées d'une seule pièce.
9. Ski selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, prise ensemble avec l'une quelconque
des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la lame avant (20a) comporte trois inserts amortisseurs (28) et en ce que la lame arrière (20b) comporte deux inserts amortisseurs (28).
10. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la planche de glisse (5) comporte une couche de noyau (14) présentant une entaille
centrale (26), au-dessus de la fibre neutre (N) du ski et dans laquelle le logement
(25) est agencé.
11. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la première partie (21a, 21b) présente une forme élargie par rapport à la deuxième
partie (22a, 22b).