[0001] La présente invention concerne de manière générale les dispositifs de suspension.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement un dispositif de suspension du type interposable
entre, d'une part, une structure support, généralement de type lame ou poutre, s'étendant
entre les longerons d'un cadre de sommier et, d'autre part, un matelas. A l'état porté
par la structure support, ledit dispositif de suspension est apte à se déformer, dans
le sens d'un rapprochement du matelas de la structure support, sous l'effet du poids
d'une personne susceptible de s'allonger ou de s'asseoir sur le matelas reposant au
moins localement sur ledit dispositif de suspension. L'invention concerne également
un sommier comprenant de tels dispositifs de suspensions.
[0003] L'ensemble formé d'une structure support équipée d'une rangée de dispositifs de suspension
est désigné sous le vocable général de rampes de sommier.
[0004] On connaît du document
EP-1.535.541 des dispositifs de suspension tels que décrits ci-dessus qui présentent deux niveaux
d'amortissement. Le premier niveau d'amortissement est formé de quatre éléments individuels
qui s'étendent depuis la base du dispositif vers l'extérieur et vers le haut en formant
chacun une zone d'amortissement sensiblement ponctuelle. Sous l'effet du poids d'une
personne, lesdits éléments individuels ponctuels du premier niveau fléchissent jusqu'à
s'abaisser à un deuxième niveau formé d'autres d'éléments amortisseurs proches de
la base du dispositif. Le deuxième niveau offre un soutien local au corps de la personne
après reprise d'une partie du poids par les éléments du premier niveau.
[0005] Cependant, le fait que le premier niveau soit formé d'une pluralité de zones ponctuelles,
qui s'étendent en porte à faux de la base du dispositif, entraine un amortissement
irrégulier et peu fiable, ce qui nuit au confort de l'utilisateur. En effet, les zones
ponctuelles se déforment chacune indépendamment des autres de manière irrégulière
et ont également tendance à se retourner, ce qui ne permet pas d'assurer un amortissement
fiable. En outre, les éléments ponctuels formant premier niveau d'amortissement ne
permettent pas d'offrir une surface de reprise d'effort homogène de la partie du corps
en appui sur le dispositif de suspension.
[0006] En outre, la réalisation du premier niveau d'amortissement sous la forme d'éléments
ponctuels génère lors des déformations desdits éléments ponctuels des accrochages
du matelas, ce qui finit par le détériorer. En outre, cette pluralité d'éléments ponctuels
empêche le matelas de glisser sur les suspensions pour suivre les déformations dynamiques
des dispositifs de suspension.
[0007] Il est également connu, à travers le brevet
FR-2.832.042, un dispositif de suspension comprenant un plateau d'accueil ajouré porté par un
élément amortisseur.
[0008] La présente invention a pour but de proposer un dispositif de suspension qui offre
une surface d'amortissement plus importante, dont le travail d'amortissement s'effectue
de manière fiable, tout en offrant un bon soutien local du corps de la personne qui
repose sur le matelas en appui sur le dispositif de suspension.
[0009] L'invention a également pour but de proposer un dispositif qui offre un premier niveau
d'amortissement et un deuxième niveau d'amortissement et/ou de soutien dont la conception
est simplifiée et pour lequel le deuxième niveau d'amortissement et/ou de soutien
coopère avec le premier niveau pour accroitre la surface d'amortissement et/ou de
soutien.
[0010] A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de suspension du type interposable
entre, d'une part, une structure support, généralement de type lame ou poutre, s'étendant
entre les longerons d'un cadre de sommier et, d'autre part, un matelas, ledit dispositif
étant, à l'état porté par la structure support, apte à se déformer, dans le sens d'un
rapprochement du matelas de la structure support, sous l'effet du poids d'une personne
susceptible de s'allonger ou de s'asseoir sur le matelas reposant au moins localement
sur ledit dispositif de suspension,
caractérisé en ce que ledit dispositif comprend au moins :
- un plateau dit d'accueil, ajouré, porté par un élément amortisseur, et,
- à l'aplomb du ou d'au moins un jour du plateau, au moins un plot situé du côté de
la face dite inférieure du plateau d'accueil, opposée à la face dite supérieure du
plateau formant face d'appui du matelas,
ledit plateau d'accueil étant apte à être déplacé sous l'effet d'une force dite de
compression dirigée du plateau vers le plot, d'une position dite de repos dans laquelle
l'élément amortisseur du plateau est détendu et maintient ledit plateau écarté du
plot, à une position dite d'amortissement dans laquelle l'élément amortisseur est
comprimé de sorte que le plateau est rapproché du plot qui affleure ou fait saillie
de la face supérieure du plateau.
[0011] L'utilisation d'un plateau associé à un élément amortisseur comme premier niveau
de déformation du dispositif de suspension permet de fournir une surface d'amortissement
qui absorbe une partie du poids du dormeur dans un mouvement de compression beaucoup
plus fiable et homogène que le mouvement de déformation par flexion obtenu avec des
éléments ponctuels comme dans l'état de la technique.
[0012] L'ajourage du plateau permet de délimiter une fenêtre dans le plateau à l'intérieur
de laquelle vient se loger le plot en position d'amortissement du plateau, pour permettre
audit plot d'apporter un soutien local au corps du dormeur et de préférence poursuivre
également l'amortissement du poids du dormeur.
[0013] Ainsi, la combinaison d'un plateau ajouré et d'un plot à l'aplomb de l'ajourage offre
une grande surface d'accueil pour initier un amortissement fiable et homogène de la
partie du corps en appui sur le dispositif de suspension, tout en permettant de bénéficier
une fois que le plateau a rejoint le plot, d'une plus grande surface d'amortissement
et de soutien local grâce au plot qui apparaît à travers le plateau.
[0014] Le dispositif reste compact du fait que le plot apparait à travers le plateau une
fois atteint le premier niveau de reprise d'effort associé au plateau et à son élément
amortisseur.
[0015] L'ajourage du plateau favorise en outre l'aération du matelas.
[0016] Selon une première caractéristique avantageuse de l'invention, le ou au moins l'un
des jours du plateau, qui affecte de préférence la forme d'une fenêtre, est ménagé
sensiblement dans la zone centrale dudit plateau.
[0017] Ainsi, le plot délimite une zone de soutien centrale lorsque le plateau s'est abaissé
jusqu'au plot sous l'effet du poids de la personne, ce qui permet d'offrir un soutien
fiable et équilibré de la partie correspondante du corps de la personne en appui sur
le dispositif de suspension.
[0018] Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, ladite face supérieure
du plateau présente une forme générale convexe.
[0019] Une telle conception arrondie vers le bas de la face d'appui du plateau permet de
réduire le phénomène d'accrochage du matelas contre le dispositif de suspension. Ainsi,
le matelas peut glisser sur le plateau de chaque dispositif pour s'adapter aux déformations
des dispositifs qui forment la surface d'appui du matelas.
[0020] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, le plot est porté par un élément
amortisseur dit de base, ledit élément amortisseur de base étant, à l'état porté par
la structure support, apte à passer, sous l'effet d'une force donnée dite de compression
dirigée du plateau vers le plot, d'un état dit détendu selon lequel le plot est écarté
de la structure support, à un état dit comprimé selon lequel le plot est rapproché
de la structure support. Préférentiellement, l'élément amortisseur dit de base porte
en outre l'élément amortisseur du plateau d'accueil.
[0021] L'élément amortisseur de base forme un soutien supplémentaire qui permet également
de poursuivre la déformation du dispositif pour reprendre le poids de la personne.
[0022] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention du mode de réalisation préféré
de l'invention, ledit élément amortisseur de base présente une fermeté, en particulier
en compression, supérieure à celle de l'élément amortisseur du plateau d'accueil.
[0023] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention du mode de réalisation préféré
de l'invention, le plot est configuré de manière à former également un élément amortisseur
dit central, de fermeté, en particulier en compression, inférieure à celle de l'élément
amortisseur de base.
[0024] Un tel dispositif présente ainsi un premier et un deuxième niveau d'amortissement.
Le deuxième niveau apparait à travers le plateau après sollicitation dudit plateau,
ce qui permet de ne solliciter le deuxième niveau qu'une fois le premier niveau sollicité
suffisamment, c'est-à-dire au-delà d'un certain effort de compression exercé sur le
dispositif. Une telle configuration permet de bénéficier d'un bon soutien dans la
zone centrale du plateau une fois que le plateau a joué sa fonction d'amortissement,
tout en permettant de poursuivre l'amortissement du corps de la personne.
[0025] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention du mode de réalisation préféré
de l'invention, à l'état porté du dispositif par la structure support, ledit élément
amortisseur de base et préférentiellement l'élément amortisseur du plateau d'accueil
s'étendent sensiblement transversalement à l'axe longitudinal de la structure support
et présentent une largeur, prise selon l'axe longitudinal de la structure support,
autorisant une déformation du dispositif de suspension par flexion autour d'un axe
transversal à l'axe longitudinal de la structure support.
[0026] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention du mode de réalisation préféré
de l'invention, au moins l'élément amortisseur de base et de préférence chaque élément
amortisseur sont des structures annulaires ou tubulaires organisées autour d'un d'axe
parallèle à l'axe longitudinal de la structure support, à l'état porté par la structure
support, le plot étant de préférence logé dans la structure annulaire de l'élément
amortisseur du plateau.
[0027] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention du mode de réalisation préféré
de l'invention, il est prévu un organe de montage, par exemple une bague, sur la structure
support, situé sous l'élément amortisseur de base, et, à l'état monté du dispositif
sur la structure support, l'élément amortisseur de base s'étend transversalement de
part et d'autre de la structure support, et chaque zone inférieure de l'élément amortisseur
de base qui s'étend d'un côté de la structure support est reliée au côté correspondant
de l'organe d'accrochage par une nervure de rigidification.
[0028] L'invention concerne également un sommier du type comprenant un cadre dont les longerons
sont reliés entre eux par des structures support, généralement de type lame ou poutre,
qui portent chacune des dispositifs de suspension aptes à former surface d'appui d'un
matelas. Ledit sommier est
caractérisé en ce que lesdits dispositifs de suspension sont tels que décrits ci-dessus.
[0029] L'invention sera bien comprise à la lecture de la description suivante d'exemples
de réalisation, en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective du dispositif de suspension selon l'invention,
monté sur une structure support ;
- les figures 2A, 2B, 2C et 2D sont des vues illustrant les différents niveaux de déformation
d'un dispositif de suspension conforme à un premier mode de réalisation selon l'invention
;
- les figures 3A, 3B, 3C et 3D sont des vues illustrant les différents niveaux de déformation
d'un dispositif de suspension conforme à un deuxième mode de réalisation selon l'invention;
- la figure 4 est une vue en perspective d'une rangée de dispositifs de suspension selon
l'invention, montés sur une structure support.
[0030] En référence aux figures et comme rappelé ci-dessus, l'invention concerne un dispositif
1 de suspension du type interposable entre un matelas et une structure support 100
d'un sommier, de type profilé, par exemple une lame ou une poutre. En particulier,
les dispositifs 1 de suspension sont montés en rangée sur des structures supports
de manière à former des rampes. Il doit être noté que les dispositifs de suspension
peuvent, de manière équivalente, être réalisés sous forme de pièces supportées et
fixées à la structure support 100 comme illustré aux figures, ou être réalisés d'une
seule pièce avec ladite structure support 100.
[0031] Les rampes sont assemblées au cadre de sommier de telle sorte que lesdites rampes
s'étendent entre les longerons du cadre de sommier pour former une surface d'appui
du matelas.
[0032] A l'état porté par la structure support 100, ledit dispositif 1 de suspension est
apte à se déformer, dans le sens d'un rapprochement du matelas par rapport à la structure
support, sous l'effet du poids d'une personne susceptible de s'allonger ou de s'asseoir
sur le matelas qui repose au moins localement sur ledit dispositif 1 de suspension.
Ce plot 3 est ici réalisé sous forme d'un corps annulaire ou tubulaire élastiquement
déformable d'axe parallèle à l'axe de la structure support 100. En l'absence d'effort
de sollicitation, ledit dispositif 1 de suspension reprend sa forme d'origine, dans
le sens d'un écartement du matelas par rapport à la structure support.
[0033] De manière caractéristique à l'invention, ledit dispositif 1 comprend au moins un
plateau 2 dit d'accueil, ajouré 20, porté par un élément amortisseur 5, et, à l'aplomb
du jour 20 du plateau 2, un plot 3. Ledit plot 3 est situé du côté de la face dite
inférieure 22 du plateau 2 d'accueil, opposée à la face dite supérieure 21 du plateau
2 formant face d'appui du matelas.
[0034] Sous l'effet d'une force dite de compression dirigée du plateau 2 vers le plot 3,
ledit plateau 2 d'accueil est apte à être déplacé d'une position dite de repos dans
laquelle l'élément 5 amortisseur du plateau 2 est détendu et maintient ledit plateau
2 écarté du plot 3, à une position dite d'amortissement dans laquelle l'élément amortisseur
5 est comprimé de sorte que le plateau 2 est rapproché du plot 3 dont la face supérieure,
sensiblement plane ou légèrement convexe, affleure ou fait saillie de la face supérieure
21 du plateau 2. Ladite force de compression est dirigée selon l'axe vertical vers
le bas, c'est-à-dire selon une direction sensiblement orthogonale au plan moyen du
plateau, vers le plot.
[0035] Le jour 20 du plateau 2 affecte de préférence la forme d'une fenêtre qui est ménagée
sensiblement dans la zone centrale dudit plateau 2.
[0036] Le plateau 2 est évidé de manière à laisser apparaître le plot 3 de sorte qu'en position
d'amortissement le plateau 2 est abaissé au niveau du plot 3 qui se présente dans
le jour 20 du plateau de manière à offrir une zone de soutien au centre du plateau.
En particulier, le plateau d'accueil est associé à un élément amortisseur suffisamment
souple pour accompagner dans un premier mouvement de déformation la personne qui prend
place sur le lit. Le plot forme une surface centrale de confort en offrant à la personne
un soutien au niveau de la zone ajourée du plateau de chaque dispositif, une fois
que le plateau s'est affaissé au cours d'un premier travail d'amortissement.
[0037] De préférence, la forme de la face supérieure du plot 3 est complémentaire de la
forme ajourée du plateau 2, de telle sorte que lorsque le plateau 2 s'abaisse au niveau
du plot, les faces supérieures du plot et du plateau forment une surface sensiblement
continue de soutien pour la partie du corps de la personne qui prend appui via le
matelas sur le dispositif de suspension.
[0038] Préférentiellement, ladite face supérieure 21 du plateau 2 présente une forme générale
convexe. Autrement dit, le rayon de courbure de la face supérieure du plateau est
dirigé vers le plot, ou encore, en position d'utilisation, vers la structure support
100.
[0039] L'élément amortisseur 5 du plateau 2 d'accueil et le plot 3 sont portés par un élément
4 amortisseur dit de base. Ledit élément amortisseur de base 4 est apte à passer,
sous l'effet d'une force donnée de compression dirigée du plateau 2 vers le plot 3,
d'un état dit détendu selon lequel le plot 3 et le plateau 2 sont écartés verticalement
de la structure support 100 à un état comprimé selon lequel le plot 3 et le plateau
2 sont rapprochés verticalement de la structure support 100.
[0040] Ledit élément amortisseur de base 4 présente une fermeté (appelée encore dureté ou
rigidité), en particulier en compression, supérieure à celle de l'élément amortisseur
5 du plateau 2 d'accueil.
[0041] Préférentiellement, le plot 3 est conçu de manière à pouvoir se déformer au-delà
d'un certain effort de compression de manière à former un élément amortisseur dit
central, tout en offrant un bon soutien au niveau de la zone centrale du plateau pour
la partie du corps en appui via le matelas sur le dispositif de suspension. En variante,
on pourrait prévoir que le plot ne forme pas amortisseur, mais uniquement élément
de soutien du corps de la personne au niveau de la zone centrale ajourée du plateau
quand celui-ci arrive au niveau du plot.
[0042] Selon un premier mode d'exécution de l'invention illustré aux figures 2A, 2B, 2C
et 2D, le plot présente une fermeté, en particulier en compression, inférieure à celle
de l'élément amortisseur de base 4 et, de préférence, supérieure à celle de l'élément
amortisseur 5 du plateau 2 d'accueil.
[0043] Le dispositif présente ainsi trois niveaux de déformation élastique formés respectivement
par l'élément amortisseur 5 du plateau 2 d'accueil, le plot 3, et l'élément amortisseur
de base 4, comme détaillé ci-après. Chaque niveau ou étage d'amortissement est sollicité
en fonction du poids apparent auquel est soumis le dispositif de suspension.
[0044] Comme illustré à la figure 1, à l'état porté du dispositif 1 par la structure support
100, ledit élément amortisseur de base 4, l'élément amortisseur 5 du plateau 2 d'accueil
et le plot 3 s'étendent sensiblement transversalement à l'axe longitudinal de la structure
support 100. Chacun de ses éléments présente une largeur, prise selon l'axe longitudinal
de la structure support 100, choisie de manière à autoriser une déformation du dispositif
de suspension par flexion autour d'un axe horizontal transversal à l'axe longitudinal
de la structure support 100. Une telle possibilité de flexion du dispositif autour
d'un axe horizontal transversal à l'axe longitudinal de la structure support permet
d'améliorer la sensibilité du plateau. Une telle conception permet d'adapter la déformation
des dispositifs de suspension formant surface d'appui du matelas à la morphologie
du corps humain constitué de creux et de bosses à la fois dans le sens transversal
et dans le sens longitudinal.
[0045] Les éléments amortisseurs 3, 4, 5 sont des structures annulaires ou tubulaires organisées
autour d'un d'axe parallèle à l'axe longitudinal de la structure support 100. Préférentiellement,
le plot 3 est logé dans la structure annulaire de l'élément amortisseur 5 du plateau
2.
[0046] La structure annulaire ou tubulaire de chaque élément amortisseur 3, 4, 5 est déformable
en compression de telle sorte que, à l'état sollicité en compression de l'élément
amortisseur correspondant, au moins une partie des parois en regard de chaque structure
annulaire ou tubulaire se rapprochent l'une de l'autre, ce qui génère une réduction
de l'espace annulaire correspondant. La paroi de chaque structure annulaire ou tubulaire
se rapproche également par compression de l'axe longitudinal de la structure support.
[0047] En particulier, dans l'exemple illustré aux figures, chaque élément amortisseur 3,
4, 5 est formé par une ou plusieurs lamelles élastiques, de préférence en plastique,
qui s'étendent chacune, à l'état porté du dispositif 1 sur la structure support 100,
dans un plan transversal à l'axe de la structure support 100 pour délimiter une ou
plusieurs ouvertures traversantes d'axe parallèle à l'axe longitudinal de la structure
support 100. La dimension de chaque ouverture traversante délimitée par la ou les
lamelles d'un élément amortisseur se réduit à l'état comprimé de l'élément amortisseur
correspondant.
[0048] L'élément amortisseur du 5 plateau 2 est formé de deux lamelles prenant naissance
sur l'élément amortisseur de base 4 et dont les extrémités 50 sont rattachées au plateau
2 par encliquetage dans des logements correspondants ménagés dans ledit plateau 2.
[0049] En particulier, le plateau comprend, pour chaque partie 50 de l'élément amortisseur
5 auquel il est destiné à être rattaché, au moins un évidement 24 à l'aplomb duquel
s'étend au moins une languette 25 réalisée d'une pièce avec le plateau 2 et écartée
de l'évidement 24 en s'étendant sous le plateau et de préférence sensiblement parallèlement
au plateau, de manière à ménager entre la languette 25 et ledit plateau 2 un espace
d'insertion d'une partie 50 constitutive de l'élément amortisseur. La partie 50 de
l'élément amortisseur présente des formes permettant un montage à encliquetage sur
la languette 25 et à l'intérieur de l'évidement, de préférence contre la bordure intérieure
de l'évidement 24.
[0050] Selon un mode de réalisation particulier, chaque languette 25 est formée de deux
demi-languettes prenant naissance à ou au voisinage de deux bords opposés de l'évidement.
[0051] Avantageusement, chaque évidement 24 prend sensiblement la forme d'une fenêtre.
[0052] Dans l'exemple illustré aux figures, l'élément amortisseur de base 4 présente une
section ovoïde comme l'illustre la figure 1. En variante, chaque élément amortisseur
peut prendre toute autre forme adaptée à une déformation par compression.
[0053] Les lamelles qui forment les éléments amortisseurs présentent des plis qui permettent
de guider la déformation de l'élément amortisseur correspondant dans le sens de la
compression.
[0054] Dans l'exemple illustré aux figures, chaque dispositif comprend un organe de montage
7, ici une bague, sur la structure support 100, situé sous l'élément amortisseur 4
de base. A l'état monté du dispositif 1 sur la structure support 100, l'élément amortisseur
4 de base s'étend transversalement de part et d'autre de la structure support 100
et chaque zone inférieure de l'élément amortisseur 4 de base qui s'étend d'un côté
de la structure support 100 est relié au côté correspondant de l'organe d'accrochage
7 par une nervure de rigidification 6.
[0055] Ainsi, lorsqu'une personne, encore appelée dormeur, repose sur un matelas en appui
sur les rampes du sommier formées des ensembles dispositifs de suspension / structure
support tels que décrits ci-dessus, chaque dispositif de suspension travaille de la
manière suivante :
- le premier niveau d'amortissement formé par le plateau 2 absorbe en douceur, via son
élément amortisseur 5, le poids du dormeur et vient s'intégrer au plot 3 (figure 2B)
;
- ledit plot 3 qui forme le deuxième niveau d'amortissement effectue un premier travail
de soutien du corps du dormeur au niveau de la zone centrale ajourée du plateau 2,
et ledit plot 3 continue d'amortir le poids du dormeur pour préparer le travail de
l'élément amortisseur de base 4 (figure 2C) ;
- l'élément amortisseur de base 4 qui forme le troisième niveau d'amortissement finit
d'amortir le poids du dormeur tout en apportant un soutien important, en particulier
pour la colonne vertébrale du dormeur (figure 2D).
[0056] Dans l'exemple représenté aux figures 2A, 2B, 2C et 2D, ledit dispositif de suspension
présente des niveaux de déformation de dureté croissante du premier niveau vers le
troisième niveau. Le premier niveau formé par le plateau et son élément amortisseur
5 correspond ainsi à une suspension souple, le deuxième niveau, ou niveau intermédiaire,
formé par le plot 3 correspondant à une suspension moyenne et le troisième niveau
formé par l'élément amortisseur de base 4 correspondant à une suspension dure.
[0057] Selon un autre mode d'exécution illustré aux figures 3A, 3B, 3C et 3D, le troisième
niveau de déformation peut être formé par le plot 3 et le deuxième niveau par l'élément
amortisseur de base 4, à l'inverse du mode de réalisation illustré aux figures 2A,
2B, 2C et 2D. A cet effet, la fermeté du plot 3 est supérieure à celle de l'élément
amortisseur 5 du plateau 2 mais inférieure à une valeur seuil donnée pour autoriser
au-delà de cette valeur seuil une déformation dudit plot 3 assurant la fonction de
troisième niveau d'amortissement.
[0058] Selon une variante d'exécution non illustrée, on peut prévoir que le plot soit conçu
pour ne pas se déformer. Dans ce cas, le plot 3 forme uniquement soutien local du
corps de la personne à travers la fenêtre 20 du plateau, tandis que l'élément amortisseur
5 du plateau 2 et l'élément amortisseur de base 4 forment deux niveaux d'amortissement.
[0059] La structure ajourée de chaque élément amortisseur et du plateau contribue à l'aération
du matelas.
[0060] Comme illustré à la figure 4, les dispositifs de suspension sont alignés le long
d'une structure support 100 avec un jeu minimum entre les plateaux 2 pour autoriser
leur flexion autour d'un axe horizontal orthogonal à l'axe de la structure support
sans que les plateaux voisins s'entrechoquent, tout en bénéficiant d'une surface de
recouvrement maximum.
[0061] En outre, les dispositifs de suspension 1' situés aux extrémités de la structure
support c'est-à-dire le long des longerons du cadre de sommier, présentent un plateau
2' prolongé, en direction du longeron du cadre, d'une aile de masquage 10 pour augmenter
la surface de recouvrement. Ces dispositifs de suspension sont également conçus pour
présenter une plus grande fermeté, en particulier en compression, que celle des dispositifs
de suspension situés vers l'intérieur du sommier pour limiter le phénomène de roulis
au bord du sommier.
[0062] En outre, il est possible d'agencer les dispositifs de suspension sur les structures
support de manière à générer des zones d'appui du matelas de fermeté plus ou moins
importante.
[0063] Les éléments amortisseurs des dispositifs de suspension de plus faible fermeté peuvent
être réalisés en un matériau plastique de dureté de préférence comprise entre 40 et
50 shores D, tandis que les éléments amortisseurs des dispositifs de suspension plus
rigides disposés en particulier le long des longerons du sommier, c'est-à-dire aux
extrémités des structures support, peuvent être réalisés en un matériau plastique
de dureté plus importante de préférence comprise entre 50 et 70 shores D.
[0064] La présente invention n'est nullement limitée aux modes de réalisation décrits et
représentés, mais l'homme du métier saura y apporter toute variante conforme à son
esprit.
1. Dispositif (1) de suspension du type interposable entre, d'une part, une structure
support (100), généralement de type lame ou poutre, s'étendant entre les longerons
d'un cadre de sommier et, d'autre part, un matelas, ledit dispositif (1) étant, à
l'état porté par la structure support (100), apte à se déformer, dans le sens d'un
rapprochement du matelas de la structure support, sous l'effet du poids d'une personne
susceptible de s'allonger ou de s'asseoir sur le matelas reposant au moins localement
sur ledit dispositif (1) de suspension,
caractérisé en ce que ledit dispositif (1) comprend au moins :
- un plateau (2) dit d'accueil, ajouré (20), porté par un élément amortisseur (5),
et,
- à l'aplomb du, ou d'au moins un, jour (20) du plateau (2), au moins un plot (3)
situé du côté de la face dite inférieure (22) du plateau (2) d'accueil, opposée à
la face dite supérieure (21) du plateau (2) formant face d'appui du matelas, ledit
plateau (2) d'accueil étant apte à être déplacé sous l'effet d'une force dite de compression
dirigée du plateau (2) vers le plot (3), d'une position dite de repos dans laquelle
l'élément (5) amortisseur du plateau (2) est détendu et maintient ledit plateau (2)
écarté du plot (3), à une position dite d'amortissement dans laquelle l'élément amortisseur
(5) est comprimé de sorte que le plateau (2) est rapproché du plot (3) qui affleure
ou fait saillie de la face supérieure (21) du plateau (2).
2. Dispositif (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que le, ou au moins l'un des jours (20) du plateau (2), qui affecte de préférence la
forme d'une fenêtre, est ménagé sensiblement dans la zone centrale dudit plateau (2).
3. Dispositif (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite face supérieure (21) du plateau (2) présente une forme générale convexe.
4. Dispositif (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le plot (3) est porté par un élément amortisseur dit de base (4), ledit élément amortisseur
de base (4) étant, à l'état porté par la structure support (100), apte à passer, sous
l'effet d'une force donnée dite de compression dirigée du plateau (2) vers le plot
(3), d'un état dit détendu selon lequel le plot (3) est écarté de la structure support
(100), à un état dit comprimé selon lequel le plot (3) est rapproché de la structure
support (100).
5. Dispositif (1) selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'élément (4) amortisseur dit de base porte en outre l'élément amortisseur (5) du
plateau (2) d'accueil.
6. Dispositif (1) selon l'une des revendications 4 et 5, caractérisé en ce que ledit élément amortisseur de base (4) présente une fermeté, en particulier en compression,
supérieure à celle de l'élément amortisseur (5) du plateau (2) d'accueil.
7. Dispositif (1) selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que le plot (3) est configuré de manière à former également un élément amortisseur dit
central, de fermeté, en particulier en compression, inférieure à celle de l'élément
amortisseur de base (4).
8. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce qu'au moins l'élément amortisseur (4) de base et de préférence chaque élément amortisseur
(3, 4, 5) sont des structures annulaires ou tubulaires organisées autour d'un d'axe
parallèle à l'axe longitudinal de la structure support (100), à l'état porté par la
structure support (100), le plot (3) étant, de préférence, logé dans la structure
annulaire de l'élément amortisseur (5) du plateau (2).
9. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 8, caractérisé en ce qu'il comprend un organe de montage (7), par exemple une bague, sur la structure support
(100), situé sous l'élément amortisseur (4) de base,
et en ce que, à l'état monté du dispositif (1) sur la structure support (100),
l'élément amortisseur (4) de base s'étend transversalement de part et d'autre de la
structure support (100) et chaque zone inférieure de l'élément amortisseur (4) de
base qui s'étend d'un côté de la structure support (100) est reliée au côté correspondant
de l'organe d'accrochage (7) par une nervure de rigidification (6).
10. Sommier du type comprenant un cadre dont les longerons sont reliés entre eux par des
structures support (100), généralement de type lame ou poutre, qui portent chacune
des dispositifs de suspension (1) aptes à former surface d'appui d'un matelas,
caractérisé en ce que lesdits dispositifs de suspension (1) sont conformes à l'une des revendications précédentes.