[0001] La présente invention concerne une serrure à commande électrique utilisable par exemple
pour la fermeture de portes ou plus généralement d'un volet articulé à un bord d'une
ouverture ménagée dans une paroi pour être mobile entre une position de dégagement
de l'ouverture et une position d'obturation de l'ouverture.
[0002] On connaît, notamment du document
FR-A-2 656 909 une serrure qui comprend une platine ou têtière sur une face de laquelle sont montés
un pêne pour coulisser entre une position active en saillie d'une face opposée de
la têtière et une position inactive escamotée, et un dispositif de commande du pêne
entre ces deux positions. Le dispositif de commande comprend un coulisseau qui est
associé à un moteur électrique pour être entraîné en translation perpendiculairement
à la direction de coulissement du pêne entre une position de verrouillage et une position
de déverrouillage. Le coulisseau est relié au pêne par un mécanisme de transformation
de la translation du coulisseau entre sa position de verrouillage et sa position de
déverrouillage en un coulissement du pêne entre sa position active et sa position
inactive respectivement. Une telle serrure est plus particulièrement destinée à être
encastrée dans un logement pratiqué dans l'épaisseur du bâti de la porte de telle
manière que la têtière affleure un côté de celui-ci. L'agencement perpendiculaire
du coulisseau et du pêne permet la réalisation de serrures de faible encombrement.
[0003] Dans cette serrure antérieure, le moteur entraîne en rotation, autour d'un axe parallèle
à la direction de translation du coulisseau, un cylindre pourvu extérieurement d'un
filet hélicoïdal et d'un méplat qui s'étend sur toute la longueur du cylindre et est
dépourvu de filet hélicoïdal. Un bouton de manoeuvre est solidaire du coulisseau et
est agencé pour coopérer avec le filet hélicoïdal du cylindre. Ainsi, le moteur est
capable, en tournant, de déplacer le coulisseau entre sa position de verrouillage
et sa position de déverrouillage par la coopération du filet hélicoïdal et du bouton
de manoeuvre. A chacune de ces positions, le méplat est en face du coulisseau et le
bouton de manoeuvre est dégagé du filet hélicoïdal. Le coulisseau peut alors être
manoeuvré entre ses deux positions au moyen d'un dispositif de commande supplémentaire
tel que le panneton d'un barillet actionnable au moyen d'une clé.
[0004] Il a été proposé des moyens pour simplifier la structure de la chaîne de transmission
du mouvement engendré par le moteur électrique au coulisseau.
[0005] Les serrures existantes restent toutefois relativement complexes, et donc coûteuses,
et présentent un encombrement relativement important rendant difficile leur implantation
dans certaines portes de faible épaisseur.
[0006] Un but de l'invention est de remédier au moins en partie aux inconvénients précités.
[0007] A cet effet, on prévoit, selon l'invention, une serrure comportant une têtière sur
laquelle sont montés un pêne coulissant entre une position verrouillée en saillie
de la têtière et une position dégagée en retrait de la position verrouillée, et des
moyens de blocage du pêne en position verrouillée, la serrure comprenant également
une gâche destinée à être montée en regard du pêne pour recevoir celui-ci lorsque
le pêne est au voisinage de la position verrouillée. Les moyens de blocage comprennent
une genouillère qui relie le pêne à la têtière et possède un état d'arc-boutement
dans lequel la genouillère maintient le pêne en position verrouillée et un état de
déblocage dans lequel la genouillère autorise un déplacement du pêne entre sa position
dégagée et une position intermédiaire entre la position dégagée et la position verrouillée.
Les moyens de blocage comprennent au moins un organe d'actionnement de la genouillère
entre ses deux états et la gâche et le pêne sont conformés pour que le pêne soit coulant
entre la position intermédiaire et la position dégagée, un dispositif de rappel élastique
rappelant le pêne vers sa position intermédiaire.
[0008] Lorsque la genouillère est dans son état de déblocage, la porte à laquelle la serrure
est associée peut être fermée et ouverte sans avoir à manipuler le pêne qui est amené
de sa position intermédiaire à sa position dégagée en coopérant avec la gâche. En
revanche, la genouillère dans son état de blocage s'oppose à tout déplacement du pêne
hors de sa position verrouillée. Le déplacement de l'articulation de la genouillère
nécessaire à son passage d'un état à l'autre est relativement faible et seul l'arc-boutement
de la genouillère maintient le pêne sans qu'un effort soit exercé par les moyens de
blocage. Ceci autorise l'emploi de moyens de blocage ayant une structure relativement
compacte. En outre, la genouillère permet une relative latitude de positionnement
des moyens de blocage par rapport au pêne.
[0009] Selon un premier mode de réalisation, l'organe d'actionnement comprend un électroaimant
linéaire ayant un noyau coulissant s'étendant selon une direction sensiblement perpendiculaire
à la direction de coulissement du pêne et, de préférence, l'électroaimant est un électroaimant
simple effet agencé pour maintenir la genouillère dans son état de blocage lorsqu'il
est alimenté en énergie électrique.
[0010] La serrure de l'invention est dans ce mode de réalisation une serrure électrique
à rupture ou à sécurité positive dans laquelle une coupure de l'alimentation électrique
de la serrure entraîne la libération du pêne. La structure de l'invention permet d'utiliser
un électroaimant linéaire dont la faible course ne lui permet pas d'être habituellement
utilisé dans des serrures électriques.
[0011] Selon un deuxième mode de réalisation, l'organe d'actionnement comprend deux électroaimants
coaxiaux qui sont montés en opposition et ont respectivement un premier noyau coulissant
et un deuxième noyau coulissant s'étendant selon une direction sensiblement perpendiculaire
à la direction de coulissement du pêne, le premier noyau coulissant actionnant directement
la genouillère et le deuxième noyau coulissant actionnant le premier noyau coulissant,
les électroaimants étant montés pour actionner la genouillère respectivement vers
son état de blocage et vers son état de déblocage, le dispositif de rappel élastique
agit sur au moins le premier noyau coulissant pour rappeler celui-ci dans des positions
correspondant respectivement à l'état de blocage de la genouillère et un état plié
de la genouillère dans lequel la genouillère maintient le pêne en position dégagée.
[0012] La serrure de l'invention est dans ce mode de réalisation une serrure électrique
à émission dans laquelle le pêne reste dans sa position en cas de coupure de l'alimentation
électrique de la serrure.
[0013] Avantageusement alors, l'organe d'actionnement comprend un dispositif de maintien
élastique des noyaux dans leur position correspondant à la position intermédiaire
du pêne.
[0014] Le dispositif de rappel a ainsi une structure simple et compacte.
[0015] De préférence, la gâche comporte au moins une surface de came pour coopérer avec
le pêne et l'amener de sa position intermédiaire vers sa position déverrouillée lors
d'un déplacement du pêne selon une direction sensiblement perpendiculaire à sa direction
de coulissement, la surface de came étant solidaire d'un coulisseau monté dans la
gâche pour coulisser parallèlement à la direction de coulissement en étant rappelé
élastiquement vers une ouverture d'entrée du pêne dans la gâche.
[0016] La course du coulisseau permet de rattraper les jeux de montage de la têtière et
de la gâche.
[0017] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de
la description qui suit de modes de réalisation particuliers non limitatifs de l'invention.
[0018] Il sera fait référence aux dessins annexés, parmi lesquels :
- les figures 1, 2 et 3 sont des vues partielles de profil d'une serrure selon un premier
mode de réalisation, respectivement en position verrouillée, en position d'attente
et en position déverrouillée,
- la figure 4 est une vue partielle de cette serrure en coupe selon un plan horizontal,
- les figures 5, 6 et 7 sont des vues partielles de profil d'une serrure selon un deuxième
mode de réalisation, respectivement en position verrouillée, en position d'attente
et en position déverrouillée.
[0019] La serrure ici décrite est destinée à équiper un bâti fixe enchâssé dans une ouverture
d'une paroi et sur lequel est articulé un panneau formant un battant, par exemple
une porte. La serrure est en l'espèce agencée pour former une serrure du type à encastrer
qui est disposée dans un logement pratiqué dans un côté du bâti opposé à l'articulation
du panneau. La serrure peut également être montée dans un logement ménagé sur un chant
du panneau.
[0020] En référence aux figures 1 à 4, la serrure conforme au premier mode de réalisation
de l'invention comprend une têtière 1 allongée sur une face 2 de laquelle sont montés
un pêne 3 pour coulisser perpendiculairement à la têtière 1 entre une position verrouillée
(représentée à la figure 1) en saillie d'une face opposée 4 de la têtière et une position
dégagée (représentée à la figure 3) escamotée dans la têtière 1, et un dispositif,
généralement désigné en 5, de blocage du pêne 3 en position verrouillée. La têtière
1 comprend ici une platine ayant des faces opposées formant les faces 2 et 4 et des
corbeaux en saillie de la face 2 pour supporter les différents éléments de la serrure
: la têtière est ici réalisée d'une seule pièce par moulage. Un boîtier 6 est fixé
sur la face 2 de la têtière 1 pour recouvrir le pêne 3 et le dispositif de blocage
5.
[0021] Le dispositif de blocage 5 comprend une genouillère 7, comportant deux biellettes
articulées l'une à l'autre, qui est montée derrière le pêne 3 et relie le pêne 3 à
la têtière 1. La genouillère 7 possède un état de blocage dans lequel la genouillère
7 est arc-boutée et maintient le pêne 3 en position verrouillée et un état plié dans
lequel la genouillère 7 est pliée et le pêne 3 est dans sa position dégagée. Dans
l'état de blocage, les biellettes s'étendent sensiblement le long de la direction
de coulissement, le point d'articulation des biellettes entre elles étant en appui
contre une butée 8 située d'un côté d'un axe d'alignement 9 des biellettes opposé
au point d'articulation de la genouillère 9 lorsque cette dernière est dans son état
plié. La butée 8 est ici formée par un téton d'une vis engagée dans la têtière 1 de
manière à permettre par vissage ou dévissage un réglage de la position de la butée
8 par rapport à l'axe d'alignement 9 des biellettes. Le point d'articulation de la
genouillère 7 au pêne 3 et le point d'articulation de la genouillère 7 à la têtière
1 sont alignés sur l'axe de coulissement 9.
[0022] Le dispositif de blocage comprend un organe d'actionnement de la genouillère 7 entre
son état de blocage et un état de déblocage dans lequel le pliage de la genouillère
9 a été amorcé en décollant le point d'articulation des biellettes de la butée 8 et
en amenant le point d'articulation des biellettes du côté de l'axe d'alignement 9
opposé à la butée 8. La genouillère 7 dans l'état de déblocage autorise un déplacement
du pêne 3 entre sa position dégagée et une position d'attente (représentée à la figure
2) intermédiaire entre la position dégagée et la position verrouillée.
[0023] L'organe d'actionnement comprend un électroaimant 10 linéaire qui est monté sur la
têtière 1 et a un noyau coulissant 11 s'étendant selon une direction sensiblement
perpendiculaire à l'axe de coulissement 9 du pêne 3. L'électroaimant 10 est un électroaimant
simple effet qui est agencé pour amener la genouillère 7 dans son état de blocage
lorsqu'il est alimenté en énergie électrique et dont le noyau 11 a une course utile
de 5 mm environ (le noyau 11 peut cependant être déplacé au-delà de sa course utile
lorsque l'électroaimant 10 n'est pas alimenté).
[0024] Le noyau coulissant 11 a son extrémité inférieure dont est solidaire une chape 16
qui comprend une portée cylindrique externe reçue à coulissement dans un logement
de la têtière 1 et qui est articulée à une extrémité 19.1 d'un coulisseau 19 ayant,
à l'opposé, une extrémité 19.2 reliée au point d'articulation des biellettes de la
genouillère 7.
[0025] Le dispositif d'actionnement comprend également un dispositif de rappel élastique
rappelant le pêne 3 vers sa position intermédiaire depuis sa position dégagée. Le
dispositif de rappel comprend ici un ressort 12 monté autour du noyau coulissant 11
de l'électroaimant 10 pour prendre appui, d'une part, sur la têtière 1 et, d'autre
part, sur une rondelle 17 destinée à coopérer avec un épaulement formé sur la chape
16 solidaire du noyau coulissant 11.
[0026] La serrure comprend en outre un organe d'actionnement supplémentaire comportant un
cylindre 13 (schématisée en trait mixte double) solidaire de la face 2 de la têtière
1 et équipé d'un panneton mobile 14 pour coopérer avec une clenche 15 aménagée dans
un guide de clenche 20 ayant une extrémité reçue à coulissement dans un logement de
la têtière 1 et une extrémité opposée reliée à la chape. La manoeuvre du panneton
mobile 14 permet de déplacer le noyau coulissant 11 entre ses positions de blocage
et de déblocage de la genouillère 7. Le cylindre 13 est destiné à coopérer de façon
classique avec une clé agencée pour permettre la manoeuvre du panneton mobile 14.
On notera que le coulisseau 19 a une forme légèrement courbée pour éviter que le cylindre
n'entrave le mouvement du coulisseau.
[0027] Le dispositif d'actionnement comprend enfin un ressort 24 monté autour du guide de
clenche 20 entre la têtière 1 et la chape 16 pour rappeler élastiquement le pêne 3
dans sa position intermédiaire depuis sa position verrouillée.
[0028] La serrure comprend également une gâche 21 destinée à être montée sur le battant
en regard du pêne 3 pour recevoir celui-ci lorsque le battant est fermé et le pêne
3 est au voisinage de la position verrouillée. La gâche 21 et le pêne 3 sont conformés
pour que le pêne 3 soit coulant entre la position intermédiaire et la position dégagée.
La gâche 21 comporte à cette fin un coulisseau 23 comportant un creux de réception
d'une extrémité libre 18 du pêne 3. Le creux de réception comporte des surfaces 22
disposées en V à 90° l'une par rapport à l'autre. L'extrémité libre 18 du pêne 3 est
biseautée et présente elle aussi deux faces à 90° l'une de l'autre. Les surfaces 22
sont agencées pour coopérer avec l'extrémité libre 18 du pêne 3 et l'amener à la manière
d'une came de sa position intermédiaire vers sa position déverrouillée lors d'un déplacement
du pêne 3 selon une direction sensiblement perpendiculaire à sa direction de coulissement
dans un sens d'ouverture de la porte. Le coulisseau 23 est monté dans la gâche 21
pour coulisser parallèlement à la direction de coulissement en étant rappelé élastiquement
vers une ouverture d'entrée de l'extrémité libre 18 du pêne 3 dans la gâche 21. Le
coulisseau 23 est ici en une seule pièce de polyéthylène téréphtalate incorporant
un lubrifiant solide.
[0029] Lorsque la porte est fermée et l'électroaimant 10 est alimenté, le pêne 3 est maintenu
en position verrouillée par la genouillère 7 maintenue dans son état de blocage par
l'électroaimant 10 (figure 1). L'extrémité libre 18 du pêne 3 est reçu dans le creux
de réception ménagé dans le coulisseau 23.
[0030] La porte peut être ouverte en appuyant sur un bouton de commande, ou un clavier à
code, qui coupe temporairement l'alimentation de l'électroaimant 10 qui amène la genouillère
7 dans son état de déblocage et donc le pêne 3 dans sa position intermédiaire d'attente
(figure 2). Un effort de déplacement du battant de sa position fermée vers sa position
ouverte exercé par l'utilisateur provoque alors un déplacement latéral de l'extrémité
libre 18 du pêne 3 par rapport à une des surfaces 22 qui va déplacer le pêne 3 de
sa position intermédiaire d'attente vers sa position dégagée permettant l'ouverture
du battant (figure 3). Ce coulissement du pêne 3 provoque le pliage de la genouillère
7 entraînant un coulissement vertical du coulisseau 19, de la chape 16, et du noyau
11. Au cours de ce coulissement la chape 16 vient déplacer la rondelle 17 vers l'électroaimant
10 en provoquant la compression du ressort 12.
[0031] Le ressort 12 ramène le pêne 3 vers sa position intermédiaire d'attente dès que son
extrémité libre 18 quitte l'appui de la gâche 21. L'arrivée en position intermédiaire
du pêne 3 correspond à l'arrivée de la rondelle 17 en appui contre la têtière 1.
[0032] A la fermeture, l'extrémité libre 18 du pêne 3 rencontre une surface externe 25 de
la gâche 21 qui est inclinée et amène le pêne 3 de sa position intermédiaire d'attente
vers sa position dégagée pour permettre l'introduction de l'extrémité libre 18 du
pêne 3 dans la gâche 21.
[0033] L'électroaimant 10 déplace à nouveau le pêne 3 dans sa position verrouillée sous
l'effet d'un détecteur de fermeture de la porte ou d'une temporisation rétablissant
l'alimentation de l'électroaimant 10. Le déplacement du pêne est obtenu par un déplacement
du noyau entraînant la chape 16 et coulisseau 11 pour verrouiller la genouillère 7
dans son état de blocage en comprimant le ressort 24.
[0034] La porte peut être ouverte également en actionnant le panneton mobile 14 au moyen
d'une clé engagée dans le cylindre 13. La rotation du panneton commande également
la coupure de l'alimentation de l'électroaimant 10.
[0035] En cas de coupure accidentelle de l'alimentation de l'électroaimant 10, le pêne 3
est en position intermédiaire permettant l'ouverture et la fermeture de la porte mais
pas son verrouillage. Cette serrure est dite à rupture.
[0036] Les éléments identiques ou analogues à ceux précédemment décrits porteront une référence
numérique identique dans la description qui suit du deuxième mode de réalisation.
[0037] Dans le deuxième mode de réalisation représenté aux figures 5 à 7, l'organe d'actionnement
comprend comme précédemment un électroaimant 10 avec un noyau 11, une rondelle 17,
un ressort 12, une chape 16, et un coulisseau 19 montés comme dans le premier mode
de réalisation sur la têtière 1 pour agir sur une genouillère 7.
[0038] Au contraire du premier mode de réalisation, l'organe d'actionnement est dépourvu
de ressort rappelant élastiquement le coulisseau 19 dans une position correspondant
à la position intermédiaire du pêne 3. Ce ressort est remplacé dans le deuxième mode
de réalisation par un actionneur électromagnétique 30 coaxial à l'actionneur électromagnétique
10 et monté en opposition avec ce dernier.
[0039] L'actionneur électromagnétique 30 est un électroaimant linéaire comportant un noyau
31 s'étendant dans le prolongement du noyau 11 et relié au noyau 11 par une bielle
32. Le noyau 31 est relié à la bielle 32 par l'intermédiaire d'un axe 33 solidaire
du noyau 31 et reçu à coulissement dans une lumière allongée 34 ménagée dans la bielle
32 parallèlement à la direction de coulissement des noyaux 11, 31. La lumière 34 a
une dimension parallèlement à la direction de coulissement des noyaux 11, 31 qui est
sensiblement égale à la dimension séparant les positions du noyau 11 respectivement
lorsque la genouillère est dans sont état de déblocage et le pêne 3 est en position
intermédiaire et lorsque la genouillère 7 est dans son état plié et le pêne 3 est
en position dégagée.
[0040] Les électroaimants 10, 30 sont ainsi montés pour actionner la genouillère 7 respectivement
vers son état de blocage pour verrouiller le pêne 3 et vers son état de déblocage
pour déverrouiller le pêne 3. La lumière 34 permet au noyau 11 de se déplacer au-delà
de sa course utile lorsque le pêne 3 est enfoncé dans sa position dégagée à l'ouverture
ou à la fermeture de la porte.
[0041] Au contraire, du premier mode de réalisation, lorsque les électroaimants 10, 30 ne
sont pas alimentés, ils maintiennent la genouillère respectivement dans son état de
verrouillage et dans son état déverrouillé respectivement.
[0042] L'organe d'actionnement comprend en outre un dispositif de maintien élastique de
la bielle 32 dans sa position correspondant à la position intermédiaire du pêne 3
de telle manière qu'en l'absence d'alimentation électrique des actionneurs des vibrations,
chocs ou autres perturbations de ce type ne viennent provoquer un déplacement de la
bielle dans sa position de verrouillage. Le dispositif de maintien élastique comprend
un positionneur formé d'un cavalier en U 35 qui est monté sur la têtière 1 pour pivoter
autour d'un axe perpendiculaire à la direction de coulissement de la bielle 32 et
qui délimite une fente recevant à coulissement un doigt 36 solidaire de la bielle
32. Un ressort de compression 37 est intercalé entre le fond de la fente et le doigt
36.
[0043] Lorsque la bielle 32 est dans une position médiane correspondant à la position intermédiaire
du pêne 3 (voir figure 6), le doigt 36 et l'axe de pivotement du cavalier 35 sont
alignés sur une direction perpendiculaire à la direction de coulissement de la bielle
32 de sorte que le ressort de compression 37 est dans un état de compression maximale.
[0044] Lorsque le coulisseau est déplacé de cette position médiane vers sa position de verrouillage
ou sa position de déverrouillage, le ressort 37 se détend et écarte le doigt 36 et
le cavalier 35 facilitant le déplacement de la bielle 32.
[0045] Dans le deuxième mode de réalisation, il est possible de prévoir un actionnement
par cylindre et panneton comme dans le premier mode de réalisation.
[0046] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et on peut
y apporter des variantes de réalisation sans sortir du cadre de l'invention tel que
défini par les revendications.
[0047] La serrure de l'invention peut être utilisée en position horizontale ou verticale.
[0048] La genouillère peut comprendre une seule paire de biellettes ou deux paires de biellettes
disposées en parallèle l'une de l'autre. Les biellettes peuvent être accolées ou non.
1. Serrure comportant une têtière (1) sur laquelle sont montés un pêne (3) coulissant
entre une position verrouillée en saillie de la têtière et une position dégagée en
retrait de la position verrouillée, et des moyens de blocage du pêne en position verrouillée,
la serrure comprenant également une gâche (21) destinée à être montée en regard du
pêne pour recevoir celui-ci lorsque le pêne est au voisinage de la position verrouillée,
caractérisée en ce que les moyens de blocage comprennent une genouillère (7) qui relie le pêne à la têtière
et possède un état d'arc-boutement dans lequel la genouillère maintient le pêne en
position verrouillée et un état de déblocage dans lequel la genouillère autorise un
déplacement du pêne entre sa position dégagée et une position intermédiaire entre
la position dégagée et la position verrouillée, en ce que les moyens de blocage comprennent au moins un organe d'actionnement (10, 13) de la
genouillère entre ses deux états et en ce que la gâche (21) et le pêne sont conformés pour que le pêne soit coulant entre la position
intermédiaire et la position dégagée, un dispositif de rappel élastique rappelant
le pêne vers sa position intermédiaire.
2. Serrure selon la revendication 1, dans laquelle l'organe d'actionnement (10) comprend
un électroaimant linéaire ayant un noyau (11) coulissant s'étendant selon une direction
sensiblement perpendiculaire à la direction de coulissement du pêne (3).
3. Serrure selon la revendication 2, dans laquelle l'électroaimant (10) est un électroaimant
simple effet agencé pour maintenir la genouillère (7) dans son état de blocage lorsqu'il
est alimenté en énergie électrique.
4. Serrure selon la revendication 2, dans laquelle le dispositif de rappel comprend un
ressort (12) monté pour agir sur la genouillère (7).
5. Serrure selon la revendication 4, dans laquelle le ressort (12) s'étend autour du
noyau (11) coulissant de l'électroaimant (10).
6. Serrure selon la revendication 1, dans laquelle l'organe d'actionnement comprend deux
électroaimants (10,30) coaxiaux qui sont montés en opposition et ont un respectivement
un premier noyau (11) coulissant et un deuxième noyau coulissant s'étendant selon
une direction sensiblement perpendiculaire à la direction de coulissement du pêne
(3), le premier noyau coulissant actionnant directement la genouillère et le deuxième
noyau coulissant actionnant le premier noyau coulissant, les électroaimants étant
montés pour actionner la genouillère (7) respectivement vers son état de blocage et
vers son état de déblocage, le dispositif de rappel élastique agit sur au moins le
premier noyau coulissant pour rappeler celui-ci dans des positions correspondant respectivement
à l'état de blocage de la genouillère et un état plié de la genouillère dans lequel
la genouillère maintient le pêne en position dégagée.
7. Serrure selon la revendication 6, dans laquelle l'organe d'actionnement comprend un
dispositif de maintien élastique (35) des noyaux dans leur position correspondant
à la position intermédiaire du pêne (3).
8. Serrure selon la revendication 2 ou la revendication 6, dans laquelle l'organe d'actionnement
comprend un cylindre (13) comportant un panneton (14) de déplacement du noyau coulissant
dans un sens de déblocage de la genouillère (7).
9. Serrure selon la revendication 1, dans laquelle la gâche (21) comporte au moins une
surface de came (22) pour coopérer avec le pêne (3) et l'amener de sa position intermédiaire
vers sa position déverrouillée lors d'un déplacement du pêne selon une direction sensiblement
perpendiculaire à sa direction de coulissement, la surface étant solidaire d'un coulisseau
monté dans la gâche pour coulisser parallèlement à la direction de coulissement en
étant rappelé élastiquement vers une ouverture d'entrée du pêne dans la gâche.