[0001] L'invention concerne les circuits électroniques, et plus particulièrement la génération
d'une tension de référence, par exemple destinée à un système à capacité commutée.
[0002] La précision d'un tel système à capacité commutée est très fortement liée à la précision
de la tension de référence. Par exemple, dans un convertisseur analogique numérique
12 bits à architecture pipelinée avec une dynamique de 2 Vpp (deux fois la tension
crête-crête), le bit de poids faible (LSB) correspond à une tension de 500 microvolts,
ce qui implique une précision de la tension de référence de l'ordre de 100 microvolts.
[0003] Dans les solutions classiques, la tension de référence délivrée à un système à capacité
commutée est généralement produite par une boucle de régulation comportant un amplificateur
opérationnel suiveur recevant en entrée une tension de consigne.
[0004] Un inconvénient majeur d'une telle réalisation réside, comme illustré sur la figure
1, dans le fait que seule la valeur moyenne de la tension de référence VREF est régulée
sur la valeur de consigne VBG, mais cette valeur moyenne est différente des valeurs
aux points de fin de convergence.
[0005] Et, il convient de noter que dans un environnement de capacité commutée, la valeur
en chaque point de fin de convergence est la seule à être prise en compte puisque
c'est cette valeur qui est échantillonnée pour le cycle d'horloge suivant. Il en résulte
alors, comme illustré sur la figure 1, des valeurs aux points de fin de convergence
dépendantes de l'activité du système à capacité commutée.
[0006] Plus précisément, alors que dans les cas d'une absence d'activité du système à capacité
commutée, la valeur de référence VREF est bien entendu égale à la valeur de consigne
VBG, ce n'est pas le cas en présence d'une activité.
[0007] Et, les valeurs de la tension de référence VREF aux points de fin de convergence
diffèrent en outre en fonction du volume d'activité.
[0008] En cas d'une faible activité, c'est-à-dire si par exemple la valeur de la capacité
du système à capacité commutée est faible ou bien si la fréquence de commutation des
commutateurs est faible, les valeurs aux points de fin de convergence, quoique différentes
de la valeur de consigne VBG, restent proches de cette valeur de consigne.
[0009] Ce n'est par contre pas le cas en présence d'une forte activité (capacité importante
et/ou fréquence de commutation élevée).
[0010] Un second inconvénient réside dans la durée d'établissement de la tension de consigne,
qui dépend de la largeur de bande passante de la boucle de régulation. Et, des fréquences
de commutation élevées rendent les exigences de bande passante difficiles à atteindre
et au prix d'une consommation élevée. C'est la raison pour laquelle le noeud où est
présent la tension de référence VREF est généralement connecté à un condensateur externe
de forte valeur capacitive. Ce dernier agit alors comme un fournisseur de charge capacitive
instantanée, ce qui permet de relâcher les contraintes sur la largeur de bande de
la boucle, c'est-à-dire la boucle en courant continu. Cette approche ne peut toutefois
pas être utilisée dans un système totalement intégré.
[0011] Selon un mode de mise en oeuvre et de réalisation, il est proposé un dispositif de
génération d'une tension de référence destinée à un système du type à capacité commutée,
permettant de réguler les valeurs aux points de fin de convergence sur la valeur de
consigne et ce, d'une façon indépendante de l'activité.
[0012] Il est également proposé un dispositif de génération d'une telle tension de référence
qui puisse être totalement intégré.
[0013] Selon un aspect, il est ainsi proposé un dispositif de génération d'une tension de
référence, en particulier destinée à un système du type à capacité commutée, ladite
tension de référence étant générée à partir d'une tension de consigne.
[0014] Selon une caractéristique générale de cet aspect, le dispositif comprend une boucle
de régulation, possédant une première entrée pour recevoir la tension de consigne,
et un étage de sortie agencé en suiveur de tension et rebouclé sur une deuxième entrée
de ladite boucle ; le dispositif comporte un étage supplémentaire configuré pour délivrer
ladite tension de référence, cet étage supplémentaire, couplé à l'étage de sortie,
étant également agencé en suiveur de tension et apparié avec l'étage de sortie.
[0015] Avec une telle structure, dans une application à un système à capacité commuté, on
découple le système à capacité commutée de l'étage de sortie de la boucle de régulation
et chaque point de fin de convergence est alors le point de repos ou point d'équilibre
de l'étage de sortie, c'est-à-dire que la valeur de chaque point de fin de convergence
devient égale à la valeur d'équilibre de la boucle, c'est-à-dire la valeur de la tension
de consigne.
[0016] Bien que la structure du dispositif de génération de la tension de référence puisse
être une structure à entrée unique (« Single Ended » selon une dénomination anglosaxonne
bien connue de l'homme du métier), le dispositif présente avantageusement une structure
différentielle et l'étage supplémentaire comporte alors deux bornes de sortie délivrant
la tension de référence différentielle.
[0017] Selon un mode de réalisation :
- l'étage de sortie comprend au moins un circuit de sortie comportant, connectés en
série entre deux bornes d'alimentation, un transistor NMOS de sortie en montage suiveur
avec un module résistif de sortie, et un élément de sortie formant transistor PMOS
de sortie en montage suiveur avec ledit module résistif de sortie ;
- l'étage supplémentaire comprend au moins un circuit supplémentaire comportant, connecté
en série entre les deux bornes d'alimentation, un transistor NMOS supplémentaire en
montage suiveur avec un module résistif supplémentaire et un élément supplémentaire
formant un transistor PMOS supplémentaire en montage suiveur avec ledit module résistif
supplémentaire ;
- les grilles des transistors NMOS sont reliées ensemble et les éléments formant le
transistor PMOS sont reliées ensemble, les deux bornes du module résistif supplémentaire
formant lesdites deux bornes de sortie aptes à délivrer la tension de référence différentielle.
[0018] L'élément de sortie formant transistor PMOS peut être un transistor PMOS et l'élément
supplémentaire formant transistor PMOS peut être un transistor PMOS. Dans ce cas,
les grilles du transistor PMOS sont reliées ensemble.
[0019] Par contre, en fonction de la technologie utilisée, en particulier avec des technologies
présentant de faibles tensions de seuil des transistors MOS et de faibles tensions
d'alimentation, il est particulièrement avantageux de pouvoir émuler l'élément de
sortie formant transistor PMOS en utilisant un transistor NMOS monté en diode « haute
fréquence » (car la liaison drain-source est assurée par un condensateur), ce qui
permet d'éviter que la tension de grille ne descende à des valeurs négatives (sous
la masse).
[0020] Plus précisément, selon un tel mode de réalisation, l'élément de sortie formant transistor
PMOS et l'élément supplémentaire formant transistor PMOS comprennent un premier transistor
NMOS monté en inverseur couplé à un premier condensateur, un deuxième transistor NMOS
monté en inverseur couplé à un deuxième condensateur, et un module à capacité commutée
monté en parallèle avec le premier condensateur et le deuxième condensateur, les grilles
des transistors NMOS montés en inverseur étant connectées ensemble par l'intermédiaire
du module à capacité commutée. Le deuxième transistor NMOS couplé au deuxième condensateur
fait office de diode haute fréquence.
[0021] Le coefficient d'appariement entre l'étage de sortie et l'étage supplémentaire est
sans importance. Selon un mode de réalisation, chaque circuit de sortie est identique
à chaque circuit supplémentaire, et le degré d'appariement est réalisé par le rapport
entre le nombre de circuits supplémentaires et le nombre de circuits de sortie.
[0022] Lorsque l'on souhaite délivrer au système à capacité commutée un courant relativement
fort, il est préférable que l'étage supplémentaire comporte un nombre de circuits
supplémentaires identiques connectés en parallèle, ce nombre étant supérieur au nombre
de circuits de sortie de l'étage de sortie. On choisira ainsi par exemple une structure
comportant un seul circuit de sortie et plusieurs circuits supplémentaires identiques
connectés en parallèle.
[0023] Selon un mode de réalisation, le dispositif comprend en outre un générateur de tension
de bande interdite comportant un étage terminal possédant une résistance, ayant avantageusement
une valeur programmable ou réglable, connectée en série entre deux transistors en
montage source de courant ;
[0024] la boucle de régulation comporte un amplificateur opérationnel différentiel possédant
une première entrée formant ladite première entrée de la boucle de régulation et connectée
à l'une des bornes de la résistance dudit étage terminal de façon à recevoir une tension
de bande interdite flottante en tant que tension de consigne ;
[0025] l'amplificateur opérationnel comporte une deuxième entrée formant ladite deuxième
entrée de la boucle de régulation ;
[0026] le module résistif de sortie du circuit de sortie de l'étage de sortie comprend deux
résistances de sortie ;
[0027] la boucle de régulation comporte un comparateur possédant une première entrée connectée
à la borne commune des deux résistances de sortie, une deuxième entrée pour recevoir
une tension de mode commun, et une sortie connectée à une entrée de mode commun de
l'amplificateur différentiel ;
[0028] l'autre borne de l'une des deux résistances est connectée à la deuxième entrée de
l'amplificateur différentiel, tandis que l'autre borne de l'autre résistance est connectée
à l'autre borne de la résistance dudit étage terminal du générateur de tension de
borne interdite.
[0029] Lorsque la tension d'alimentation est inférieure à la tension de référence à délivrer,
l'amplificateur opérationnel différentiel peut être avantageusement associé à une
pompe de charge dont la sortie est connectée à la grille du transistor NMOS de sortie
de chaque circuit de sortie.
[0030] Selon un autre aspect, il est proposé un assemblage électronique comportant un dispositif
de génération d'une tension de référence du type de celui défini ci avant, connecté
à un système du type à capacité commutée.
[0031] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à l'examen de
la description détaillée de modes de réalisation, nullement limitatifs, et des dessins
annexés sur lesquels :
- la figure 1, déjà décrite, illustre des inconvénients d'une solution de l'art antérieur
;
- la figure 2 illustre schématiquement un mode de réalisation d'un dispositif selon
l'invention ;
- la figure 3 illustre plus en détails un mode de réalisation d'une partie du dispositif
de la figure 2 ;
- la figure 4 illustre plus en détails un autre exemple de réalisation différentielle
d'un dispositif selon l'invention ;
- la figure 5 illustre un exemple de solution utilisant une pompe de charge ; et
- la figure 6 illustre un mode de réalisation différentiel plus détaillé d'un dispositif
selon l'invention.
[0032] Sur la figure 2, la référence DIS désigne de façon générale un dispositif de génération
d'une tension de référence, ici une tension de référence différentielle REFP, REFM.
Le dispositif DIS est, dans cette application particulière, connecté à un système
à capacité commutée SCC, de structure classique et connue en soi et comportant ici
deux condensateurs C1 et C2 capables d'être successivement chargés et déchargés par
le biais de la tension de référence différentielle via des interrupteurs commandés
par des signaux de commande PHI1, PHI2.
[0033] Le dispositif DIS comprend une boucle de régulation BR, ici de structure différentielle.
[0034] La boucle de régulation comporte ici deux amplificateurs opérationnels AOPM et AOPP.
L'amplificateur opérationnel AOPP comporte une première entrée E1P tandis que l'amplificateur
AOPM comporte une première entrée E1M. Ces deux premières entrées E1P et E1M forment
une entrée différentielle pour recevoir une tension de consigne différentielle VBGP,
VBGM.
[0035] L'amplificateur AOPP comporte une deuxième entrée E2P et l'amplificateur AOPM comporte
une deuxième entrée E2M.
[0036] Il est par ailleurs prévu un étage de sortie ETSS agencé en suiveur de tension et
rebouclé sur les deuxièmes entrées E2P et E2M des amplificateurs AOPP et AOPM.
[0037] L'étage de sortie ETSS comporte un circuit de sortie connecté entre deux bornes d'alimentation,
à savoir la tension d'alimentation Vdd et la masse GND.
[0038] Ce circuit comporte, connectés en série entre les deux bornes d'alimentation, un
transistor NMOS M1 en montage suiveur avec un module résistif formé ici d'une résistance
RSS, et un transistor PMOS M2 en montage suiveur avec la résistance RSS.
[0039] Plus précisément, le drain du transistor M1 est relié à la tension Vdd tandis que
la grille du transistor M1 est reliée à la borne de sortie BSP de l'amplificateur
AOPP et reçoit la tension VGP.
[0040] La source du transistor M1 à laquelle est présente la tension REFPI, est connectée
à la résistance RSS.
[0041] Le drain du transistor M2 est connecté à la masse. Sa grille, qui reçoit la tension
VGMI, est connectée la borne de sortie BSM de l'amplificateur AOPM et la source du
transistor M2, à laquelle est présente la tension REFMI, est connectée à l'autre borne
de la résistance RSS.
[0042] Le dispositif DIS comporte en outre un étage supplémentaire ETSP. Cet étage supplémentaire
ETSP comporte au moins un circuit supplémentaire, de structure identique à celle du
circuit de sortie de l'étage de sortie.
[0043] Chaque circuit supplémentaire comporte donc, connectés en série entre la tension
d'alimentation Vdd et la masse GND, un transistor NMOS M3 en montage suiveur avec
un module résistif supplémentaire formé ici d'une résistance RST, et un transistor
PMOS M4 en montage suiveur avec la résistance RST.
[0044] Les grilles des transistors M1 et M3 sont reliées ensemble et les grilles des transistors
M2 et M4 sont reliées ensemble.
[0045] Par ailleurs, les sources des transistors M3 et M4 sont respectivement connectées
aux deux bornes de la résistance RST et forment deux bornes de sortie BSSP et BSSM
aptes à délivrer une tension de référence différentielle REFP, REFM au système à capacité
commutée SCC.
[0046] L'étage supplémentaire ETSP est apparié (à l'étage de sortie ETSS). Le coefficient
d'appariement est ici égal à 9. En pratique, en ce qui concerne les transistors, ceci
peut être réalisé avec un transistor M3 ayant une largeur de canal neuf fois plus
importante que la largeur de canal du transistor M1.
[0047] Il peut en être de même pour le transistor PMOS.
[0048] Cela étant, en pratique, cet appariement peut se traduire par la connexion en parallèle
de neuf circuits supplémentaires de structure identique à celle du circuit de sortie
M1, RSS et M2.
[0049] Le fait d'avoir un rapport d'appariement de 1 à 9 entre l'étage de sortie et l'étage
supplémentaire permet en l'espèce, de pouvoir délivrer un courant de charge relativement
fort au système SCC.
[0050] Chaque point de fin de convergence est atteint lorsque le condensateur C1 (respectivement
C2) est chargé à la tension REFP (respectivement REFM).
[0051] A ce moment-là, il n'y a plus de courant qui passe dans les condensateurs C1 et C2,
et le courant qui passe dans la résistance RST est égal au courant de repos de l'étage
de sortie ETSS, c'est-à-dire au courant qui passe dans la résistance RSS. Or, à cet
instant, compte tenu de la structure utilisée et de l'appariement entre les étages,
la tension REFP, REFM est égale à la tension d'équilibre REFPI, REFMI, c'est-à-dire
en fait à la tension de consigne souhaitée.
[0052] On obtient donc bien en sortie du dispositif, c'est-à-dire aux bornes BSSP et BSSM,
une tension de référence dont la valeur en chaque point de fin de convergence est
régulée sur la tension de consigne VBG. Par contre, la valeur moyenne de cette tension
de référence bouge. On remarque donc que le fonctionnement de ce dispositif est totalement
différent du fonctionnement d'un dispositif de l'art antérieur dans lequel c'est la
valeur moyenne de la tension de référence qui est régulée sur la valeur de consigne
alors que les valeurs de la tension de référence délivrées à chaque point de fin de
convergence bougent.
[0053] En outre, dans le mode de réalisation illustré ici, cette régulation de la valeur
de tension à chaque point de fin de convergence sur la valeur de la tension de consigne
est indépendante de l'activité.
[0054] En fonction de la technologie utilisée, la grille du transistor M2, et par conséquent
la grille du transistor M4, peut descendre sous la masse, et présenter donc une tension
négative.
[0055] Pour éviter cet inconvénient, les transistors PMOS M2 et M4 montés en suiveurs, peuvent
être remplacés par la structure illustrée sur la partie droite de la figure 3, qui
permet d'émuler des transistors PMOS.
[0056] Plus précisément, les deux transistors PMOS M2 et M4 (partie gauche de la figure
3) sont remplacés par la structure de la partie droite de la figure 3 qui comporte
un premier transistor NMOS M20 monté en inverseur, couplé à un premier condensateur
C20, et un deuxième transistor NMOS M40 également monté en inverseur et couplé à un
deuxième condensateur C40.
[0057] Un module à capacité commutée MCC est monté en parallèle avec le premier condensateur
C20 et avec le deuxième condensateur C40. Les grilles des transistors montés en inverseur
M20 et M40 sont connectées ensemble par l'intermédiaire du module à capacité commutée
MMC.
[0058] En fonctionnement, il s'opère un transfert de charge entre les condensateurs C20
et C40 tant que les tensions grille/source des transistors M20 et M40 sont différentes.
[0059] Une telle structure permet de tout référencer par rapport à la masse et permet notamment
une meilleure réjection d'alimentation.
[0060] Dans le mode de réalisation de la figure 4, les deux amplificateurs AOPP et AOPM
de la figure 2 sont remplacés par un amplificateur AOPD complètement différentiel
comportant deux entrées INM et INP, et deux sorties BSP et BSM.
[0061] La sortie BSP est connectée à la grille du transistor M1 de l'étage de sortie ETTS
tandis que la sortie BSM est reliée à la grille du transistor M20 de l'étage de sortie
ETTS.
[0062] Le module résistif de sortie de la figure 2 est formé ici de deux résistances identiques
RSS1 et RSS2.
[0063] La boucle de régulation BR comporte par ailleurs un comparateur CMP possédant une
première entrée connectée à la borne commune des deux résistances RSS1 et RSS2, ainsi
qu'une deuxième entrée pour recevoir une tension de mode commun VCM.
[0064] La sortie du comparateur délivre une tension VCMFB à une entrée de mode commun de
l'amplificateur différentiel AOPD.
[0065] Dans ce mode de réalisation, la tension de consigne est une tension de bande interdite
générée par un générateur de bande interdite GBG de structure classique. On rappelle
ici qu'une tension de bande interdite (band gap voltage) est une tension, d'environ
1,2 volts, indépendante de la température.
[0066] Plus précisément, comme illustré sur la figure 4, le générateur GBG comporte une
source de tension apte à générer une tension de bande interdite couplée à des miroirs
de courant. Ce générateur de tension de bande interdite GBG comporte par ailleurs
un étage terminal ETT possédant une résistance variable RL connectée en série entre
deux transistors TP1 et TN1 en montage source de courant.
[0067] La tension de consigne flottante REFMBG présente à l'une des bornes de la résistance
RL, est délivrée à l'entrée INM de l'amplificateur AOPD.
[0068] L'autre entrée INP de l'amplificateur AOPD est connectée à la borne de la résistance
RSS2 différente de la borne commune avec la résistance RSS1.
[0069] De même, l'autre borne de la résistance RSS1, différente de cette borne commune,
est connectée à l'autre borne de la résistance variable RL.
[0070] Un tel mode de réalisation permet, pour un système différentiel, de générer la tension
de consigne (tension de bande interdite) en mode « flottant », autour de la tension
de mode commun VCM.
[0071] Les trois résistances du générateur de tension de borne interdite GBG ainsi que la
résistance variable RL sont appariées, de façon à pouvoir générer le niveau requis
pour la tension de consigne. En outre, le fait que la résistance RL ait une valeur
résistive réglable ou programmable permet par exemple de générer quatre niveaux de
tension de consigne différents, par exemple un niveau 2vpp ; 1,6vpp ; 1,4vpp ou 1vpp,
où vpp désigne la tension crête-crête.
[0072] Lorsque la tension VGP délivrée par l'amplificateur opérationnel AOPD a une valeur
supérieure à la tension d'alimentation Vdd, il est avantageusement prévu, comme illustré
sur la figure 5, d'associer une pompe de charge CP à l'amplificateur opérationnel
différentiel AOPD. La sortie de cette pompe de charge est connectée à la sortie BSP
de l'amplificateur AOPD et par conséquent à la grille du transistor NMOS M1 du circuit
de sortie de l'étage de sortie ETS.
[0073] Le mode de réalisation de la figure 6 reprend les différents éléments qui viennent
d'être décrits en référence aux figures précédentes et notamment le générateur de
tension de bande interdite GBG, ainsi que la structure d'émulation des transistors
PMOS par les transistors NMOS montés en diode.
[0074] Outre ces différents éléments, un condensateur additionnel C30 est connecté entre
les grilles des transistors M1 et M3 et la masse GND.
[0075] Ce transistor permet notamment d'améliorer la réjection d'alimentation.
[0076] Un tel mode de réalisation permet une amélioration du rapport de réjection de l'alimentation
(PSRR : Power Supply Rejection Ratio, selon une dénomination anglo-saxonne bien connue
de l'homme du métier).
[0077] Ce paramètre PSRR est amélioré par rapport à la tension d'alimentation Vdd. En effet,
en cas de variation de l'alimentation Vdd, on a une atténuation de la variation du
courant injecté due au gain du transistor M3.
[0078] Le paramètre PSRR est également amélioré par rapport à la masse. En effet, le condensateur
C30 excite la grille du transistor M1 simultanément à la source du transistor M20.
Les différents modes de réalisation qui viennent d'être décrits permettent d'offrir
notamment les avantages suivants :
- en terme de bruit, la boucle de régulation est une boucle basse fréquence avec un
condensateur de découplage ayant une valeur capacitive importante (condensateur C30);
et il en résulte par conséquent une forte limitation du bruit thermique ;
- l'étage supplémentaire, qui est une réplique de l'étage de sortie, est en fait un
simple étage transconducteur. De ce fait, il n'apporte pas de contribution propre
et il peut donc être considéré comme un commutateur en série ;
- le système est modulaire. En effet, le nombre de circuits supplémentaires de l'étage
supplémentaire peut être augmenté facilement en fonction notamment de l'augmentation
de la charge capacitive (C1, C2) ou de la fréquence de commutation ;
- il n'est pas nécessaire, comme dans l'art antérieur, de connecter un condensateur
externe de couplage aux bornes de sortie du dispositif de génération de la tension
de référence. Ceci offre notamment un gain de deux plots (pads, en langue anglaise)
dans l'anneau des entrées/sorties (IO ring) entourant classiquement un circuit intégré
;
- le système est particulièrement stable et il présente un paramètre PSRR élevé.
1. Dispositif de génération d'une tension de référence, en particulier destinée à un
système du type à capacité commutée, à partir d'une tension de consigne, caractérisé en ce qu'il comprend une boucle de régulation (BR) possédant une première entrée pour recevoir
la tension de consigne (VBG) et un étage de sortie (ETSS) agencé en suiveur de tension
et rebouclé sur une deuxième entrée de ladite boucle, et un étage supplémentaire (ETSP)
configuré pour délivrer ladite tension de référence, cet étage supplémentaire, couplé
à l'étage de sortie, étant également agencé en suiveur de tension et apparié avec
l'étage de sortie.
2. Dispositif selon la revendication 1, présentant une structure différentielle et dans
lequel l'étage supplémentaire comporte deux bornes de sortie (BSSP, BSSM) délivrant
la tension de référence différentielle.
3. Dispositif selon la revendication 2, dans lequel l'étage de sortie (ETSS) comprend
au moins un circuit de sortie comportant, connectés en série entre deux bornes d'alimentation,
un transistor NMOS de sortie (M1) en montage suiveur avec un module résistif de sortie
(RSS) et un élément de sortie formant transistor PMOS de sortie (M2 ; M20) en montage
suiveur avec ledit module résistif de sortie, l'étage supplémentaire (ETSP) comprend
au moins un circuit supplémentaire comportant, connectés en série entre les deux bornes
d'alimentation, un transistor NMOS supplémentaire (M3) en montage suiveur avec un
module résistif supplémentaire (RST) et un élément supplémentaire formant transistor
PMOS supplémentaire (M4 ; M40) en montage suiveur avec ledit module résistif supplémentaire,
les grilles des transistors NMOS (M1, M3) étant reliées ensemble et les éléments formant
transistors PMOS étant reliés ensemble, les deux bornes du module résistif supplémentaire
(RST) formant lesdites deux bornes de sortie apte à délivrer ladite tension de référence
différentielle.
4. Dispositif selon la revendication 3, dans lequel l'élément de sortie formant transistor
PMOS est un transistor PMOS (M2) et l'élément supplémentaire formant transistor PMOS
est un transistor PMOS (M4), les grilles des transistors PMOS étant reliées ensemble.
5. Dispositif selon la revendication 3, dans lequel l'élément de sortie formant transistor
PMOS et l'élément supplémentaire formant transistor PMOS comprennent un premier transistor
NMOS monté en inverseur (M20) couplé à un premier condensateur (C20), un deuxième
transistor NMOS monté en inverseur (M40) couplé à un deuxième condensateur (C40) et
un module à capacité commutée (MCC) monté en parallèle avec le premier condensateur
et le deuxième condensateur, les grilles des transistors NMOS montés en inverseur
étant connectées ensemble par l'intermédiaire du module à capacité commutée.
6. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 5, dans lequel chaque circuit de sortie
est identique à chaque circuit supplémentaire et l'étage supplémentaire comporte un
nombre de circuits supplémentaires identiques connectés en parallèle supérieur au
nombre de circuits de sortie de l'étage de sortie.
7. Dispositif selon l'une des revendications 2 à 6, comprenant en outre un générateur
de tension de bande interdite (GBG) comportant un étage terminal (ETT) possédant une
résistance (RL) connectée en série entre deux transistors en montage source de courant
(TP1, TN1), dispositif dans lequel la boucle de régulation (BR) comporte un amplificateur
opérationnel différentiel (AOPD) possédant une première entrée (INM) formant ladite
première entrée de la boucle de régulation et connectée à l'une des bornes de la résistance
(RL) dudit étage terminal de façon à recevoir une tension de bande interdite flottante
(REFMBG) en tant que tension de consigne, une deuxième entrée formant ladite deuxième
entrée de la boucle de régulation, dans lequel le module résistif de sortie comprend
deux résistance de sortie (RSS1, RSS2), dans lequel la boucle de régulation comporte
un comparateur (CMP) possédant une première entrée connectée à la borne commune des
deux résistances de sortie, une deuxième entrée pour recevoir une tension de mode
commun (VCM) et une sortie connectée à une entrée de mode commun de l'amplificateur
différentiel, l'autre borne de l'une des deux résistances (RSS2) étant connectée à
la deuxième entrée (INP) de l'amplificateur différentiel, l'autre borne de l'autre
résistance (RSS1) étant connectée à l'autre borne de la résistance (RL) dudit étage
terminal (ETT).
8. Dispositif selon la revendication 7, dans lequel la résistance (RL) de l'étage terminal
a une valeur réglable.
9. Dispositif selon la revendication 7 ou 8, dans lequel l'amplificateur opérationnel
différentiel (AOPD) est associé à une pompe de charge (CP) dont la sortie est connectée
à la grille du transistor NMOS de sortie de chaque circuit de sortie.
10. Assemblage électronique comportant un dispositif de génération de tension (DIS) selon
l'une des revendications 1 à 9, connecté à un système de type à capacité commutée
(SCC).