[0001] La présente invention concerne le domaine de l'horlogerie. L'invention porte en particulier
sur un dispositif manuel de réglage et/ou de commande d'une fonction d'une pièce d'horlogerie
comportant une boîte logeant un mouvement d'horlogerie, ledit dispositif manuel comprenant
une tige et une couronne escamotable montée dans ladite boîte.
[0002] En horlogerie, la pièce qui sert en général au réglage des fonctionnalités principales
d'une pièce d'horlogerie est appelée la couronne. Dans le cas d'une montre, la couronne
est en règle générale fixée latéralement sur la carrure de la montre, la carrure étant
la pièce au sein de laquelle est logé le système permettant l'affichage de l'heure
sur le cadran.
[0003] Il existe par ailleurs deux grands types de systèmes permettant de mesurer le temps
qui sont utilisés en horlogerie pour être implantés au sein de pièces d'horlogerie,
notamment de boîtes de montres. D'une part, les systèmes électroniques, dits à quartz,
sont généralement alimentés par une pile et comportent un oscillateur à quartz et
des composants électroniques implantés sur un circuit électronique qui permet de mesurer
et afficher le temps avec précision. D'autre part, les systèmes mécaniques sont généralement
autonomes en énergie, ne nécessitent pas d'être alimentés par une pile et comportent
généralement un ressort, dit spiral, et un certain nombre de pièces mécaniques, notamment
des engrenages, montées au sein d'un système mécanique qu'on appelle le mouvement.
La couronne permet, en règle générale, d'effectuer le réglage, d'activer ou de désactiver
les fonctionnalités du mouvement d'une pièce d'horlogerie, généralement au moyen d'une
tige qui la lie cinématiquement au mouvement de la pièce d'horlogerie.
[0004] L'invention s'applique en particulier aux montres mécaniques qui comportent une couronne
de réglage et/ou de commande du mouvement. Dans le cas d'une montre mécanique, on
appelle la boîte l'ensemble constitué par le fond, la carrure et la partie qui fait
la jonction entre la boîte et le verre de la montre qu'on appelle la lunette.
[0005] Or, sur la plupart des modèles de montres mécaniques et même sur certains modèles
de montres à quartz, la couronne est généralement montée latéralement sur la carrure
de la montre. De plus, la majorité des modèles de montres mécaniques vendues sur le
marché comportent une couronne de réglage et/ou de commande dont la position est identique
quelque soit le modèle de montre et se situe généralement en face de la position qui
marque trois heures sur le cadran de la montre. De plus, dans la plupart des modèles
de montres, la couronne est généralement complètement saillante sur la carrure de
la montre, ceci permettant à un utilisateur de manipuler la couronne.
[0006] Cependant, le fait que la couronne soit implantée latéralement sur la carrure de
la montre et soit saillante ne va pas sans poser divers problèmes.
[0007] En effet, dans le cas d'une montre-bracelet, le fait que la couronne soit saillante
et fixée à fleur de la carrure crée un point faible en cas de choc de la montre contre
une surface dure. Lors de chocs, qui peuvent être engendrés par toute sorte d'accidents,
il peut en effet arriver que la couronne vienne à se tordre et même parfois à rompre.
Ceci vient du fait que cette dernière est généralement liée au mouvement de la montre
uniquement au moyen d'une tige très fine. Ainsi, lors de chocs latéraux sur la couronne,
cette dernière peut effectivement se tordre. Lorsque la tige est tordue, il va sans
dire que la couronne ne permet plus de régler ou d'effectuer quelque commande que
ce soit sur le mouvement de la montre.
[0008] Un autre problème qui se pose provient du fait que, lors de mauvaises manipulations,
une couronne saillante peut venir s'accrocher à toutes sortes d'objets, notamment
aux vêtements, gourmettes ou tout autre type de bijou qui peut être porté au poignet.
Ceci peut provoquer une gêne pour l'utilisateur. De plus, en règle générale et afin
de permettre une prise suffisante, les couronnes comportent généralement des stries
qui constituent des arrêtes vives qui peuvent user les vêtements en contact avec elles.
[0009] Ensuite, un autre problème qui peut se poser vient de la gêne occasionnée par la
présence de la couronne elle même. En effet, lorsque la couronne est saillante, cette
dernière forme une sorte d'ergot qui peut en effet, lors de certains mouvements du
poignet, venir frotter contre la peau de l'utilisateur. Ceci peut également provoquer
une certaine gêne pour l'utilisateur.
[0010] Finalement, un autre problème qui se pose est lié à l'esthétique de la pièce d'horlogerie,
notamment de la montre. En effet, une couronne saillante crée une sorte de protubérance
au sein de la structure circulaire de la boîte de la montre. Cette protubérance, par
le fait qu'elle vient rompre la continuité de la structure circulaire de la montre,
nuit considérablement à l'esthétique de celle-ci.
[0011] Diverses solutions de l'état de la technique renseignent sur différents systèmes
visant à renforcer le montage de la couronne sur la boîte.
[0012] Une première solution consiste à usiner sur le boitier un pas de vis sur lequel la
couronne vient se visser. Cette solution a l'avantage de fixer plus solidement la
couronne sur le boîtier mais, à cause du fait que la couronne est toujours saillante
et montée plus ou moins à fleur du boitier, ne garantit pas qu'en cas de choc celle-ci
puisse se tordre ou rompre. De plus, lorsque l'utilisateur veut effectuer le réglage
du mouvement, il doit d'abord dévisser la couronne et c'est seulement une fois cette
dernière complètement dévissée que l'utilisateur peut ensuite amener la couronne dans
un position permettant le réglage ou la commande du mouvement. Cette solution nuit
à la facilité d'utilisation de la couronne. Un tel mécanisme de blocage est par exemple
décrit dans le document
FR 2783939.
[0013] Une deuxième solution consiste à mettre en place un dispositif qui permet à la couronne
de se rétracter complètement au sein du boîtier. Un tel dispositif est décrit dans
la demande de brevet français
FR2030095. Le mécanisme comporte des bras d'arrêt élastiques 11 qui, sous l'effet d'une pression,
s'écartent et viennent se bloquer contre une bague 9. Le mécanisme présente toutefois
certains défauts. D'une part, lors d'une utilisation prolongée, on peut imaginer que
les bras élastiques perdent de leur élasticité, ce qui aurait pour conséquence que
la couronne ne serait plus efficacement bloquée. D'autre part, la bague servant de
blocage peut s'user, suite à une utilisation prolongée, ce qui aurait également pour
conséquence de ne plus assurer efficacement le blocage de celle-ci.
[0014] Un premier but de l'invention consiste donc à proposer un dispositif de réglage et/ou
de commande qui permette de solidariser la couronne à la montre afin que cette dernière
ne soit plus susceptible de se tordre ou de rompre. Un deuxième but de l'invention
consiste à proposer un dispositif de réglage et/ou de commande qui évite que ce dernier
puisse se prendre dans des objets ou user les vêtements. Un troisième but de l'invention
consiste à fournir un dispositif de réglage qui ne nuise pas à l'esthétique de la
montre. Un quatrième but de l'invention est de proposer un dispositif de réglage et/ou
de commande qui soit moins tributaire d'une usure possible des pièces internes au
dispositif et assure un blocage efficace de la couronne tout au long de la vie de
la montre.
[0015] Conformément à l'invention, ces différents buts sont atteints grâce à un dispositif
de réglage et/ou de commande comportant une boîte logeant un mouvement d'horlogerie,
ledit dispositif manuel comprenant une tige et une couronne escamotable montées dans
ladite boîte, caractérisé par le fait que la couronne comprend un corps cylindrique
présentant une creusure cylindrique borgne entourant un passage tubulaire destiné
à entourer ladite tige et la lier cinématiquement en rotation avec la couronne, au
moins un moyen déformable élastiquement poussant la couronne vers l'extérieur de la
boîte, le dispositif comprenant une base en forme de couvercle cylindrique agencée
pour être fixée dans la boîte de montre et traversée par ladite tige, et une structure
d'indexation solidaire de la base permettant d'indexer une bague d'indexation solidaire
en translation et libre en rotation sur l'extrémité dudit passage tubulaire de la
couronne et permettant par des poussées successives sur la couronne de passer d'une
position escamotée, dite de repos, à une position de travail.
[0016] Selon l'invention, la structure d'indexation peut comprendre une bague crantée à
une de ses extrémités et solidaire de ladite base, un tube cranté à une des ses extrémités,
solidaire de la base et espacé axialement par rapport à la bague crantée, ledit tube
cranté étant muni à sa surface intérieure de nervures axiales, que la bague et le
tube crantés sont disposés de sorte que les crans soient face à face et décalés angulairement,
que la bague d'indexation est munie d'ergots sur sa surface latérale pour pouvoir
dans une position d'indexation glisser à l'intérieur du tube cranté et dans une autre
position d'indexation rester bloquée contre l'extrémité crantée du tube cranté.
[0017] Selon l'invention, le dispositif de réglage et/ou de commande peut être fixé dans
un logement creusé radialement dans la boîte de montre.
[0018] Selon l'invention, le dispositif de réglage et/ou de commande peut alternativement
être fixé dans un logement creusé perpendiculairement à la lunette de la boîte de
montre.
[0019] Selon l'invention, la boîte de montre peut être munie d'au moins un bouton poussoir
agissant sur une bascule indexant un pont de sélection de fonction du mouvement d'horlogerie.
[0020] Selon l'invention, la boîte de montre peut être munie de deux boutons poussoirs agissant
respectivement sur une première et une seconde bascule permettant d'indexer un pont
de sélection de fonction du mouvement d'horlogerie entre deux positions lorsque la
couronne est en position de travail.
[0021] Selon l'invention, la couronne peut être munie d'un élément plongeur agissant sur
le pont de sélection de fonction du mouvement d'horlogerie pour le remettre et le
maintenir à une position neutre lorsque la couronne passe de la position de travail
à la position de repos.
[0022] Les caractéristiques de l'invention apparaîtront plus clairement à l'homme du métier
à la lecture de la description suivante de plusieurs formes d'exécution, données uniquement
à titre d'exemples, nullement limitative en se référant aux figures schématiques dans
lesquelles :
- La figure 1 représente une vue en coupe du dispositif de réglage selon l'invention.
- La figure 2 représente une vue éclatée de la couronne escamotable.
- La figure 3 représente une vue en coupe de la couronne escamotable lorsque celle-ci
est en position de repos.
- La figure 4 représente une vue en coupe de la couronne escamotable lorsque celle-ci
est en position basse.
- La figure 5 représente une vue en coupe de la couronne escamotable lorsque celle-ci
se trouve en position de travail.
- La figure 6 représente une vue en transparence de la couronne escamotable lorsque
celle-ci se trouve en position de repos.
- La figure 7 représente une vue en transparence de la couronne escamotable lorsque
celle-ci se trouve en position basse.
- La figure 8 représente une vue en transparence de la couronne escamotable lorsque
celle-ci se trouve en position de travail.
- La figure 9 représente une vue de dessus du pont de sélection de fonction du mouvement.
- La figure 10A représente une vue en transparence de la couronne escamotable et du
pont de sélection de fonction du mouvement lorsque la couronne est en position de
repos.
- La figure 10B représente une vue de dessus du pont de sélection de fonction du mouvement.
- La figure 10C représente une vue schématique du plongeur et du pont de sélection de
fonction du mouvement lorsque la couronne est en position de travail et qu'un réglage
a été effectué au moyen de celle-ci.
- La figure 10D représente une vue schématique du plongeur et du pont de sélection de
fonction du mouvement lorsque la couronne est en position basse ou repos.
- La figure 11 représente une vue de dessus d'un mode d'exécution dans lequel la couronne
est fixé dans un logement implanté sur la lunette d'une boîte de montre.
[0023] La figure 1 représente une vue en coupe d'un premier mode d'exécution du dispositif
de réglage et/ou de commande selon l'invention. Le dispositif 1 comprend une tige
3 et une couronne escamotable 4 et est fixé dans un logement creusé perpendiculairement
dans une boîte de montre 2. La couronne escamotable 4 comprend un corps cylindrique
présentant une creusure cylindrique 5 borgne entourant un passage tubulaire 6 destiné
à entourer ladite tige 3 et à la lier cinématiquement en rotation avec la couronne
escamotable 4. La tige 3, de section carrée ou polygonale, est logée à une extrémité
dans le passage tubulaire 6 alors que l'autre extrémité de la tige 3 est logée dans
un pont de sélection de fonction du mouvement 7 qui permet de transmettre les rotations
de la tige au mouvement de la montre. La section du passage tubulaire 6 peut, de préférence,
être carrée ou polygonale. Dans le cas présent la partie inférieure du passage est
munie d'une vis 61 doté d'un passage de section carré ou polygonale conjuguée à la
section de la tige 3 assurant la liaison cinématique en rotation de la tige 3 et de
la couronne 4. Au sein de la creusure cylindrique 5 est logé un premier ressort 8
permettant de pousser la couronne 4 vers l'extérieur afin de faire passer celle-ci
d'une position de repos, dans laquelle la couronne est complètement escamotée au sein
de la boîte de la montre et aucune commande ni aucun réglage du mouvement ne sont
possibles, à une position de travail dans laquelle la couronne est saillante à la
surface de la montre et il est possible de commander ou de régler le mouvement de
la montre. Le processus permettant le passage de la position de repos à la position
de travail sera décrit plus en détail dans la suite de la description. La couronne
comporte de plus un plongeur 9 ayant une extrémité conique qui, lorsque la couronne
4 se trouve en position de repos, vient se loger dans un trou 25 prévu à cet effet
dans le pont se sélection de fonction du mouvement 7. Sur la figure 1, le dispositif
de réglage et/ou de commande selon l'invention est représenté en position de repos
et le plongeur 9 est logé dans le trou 25 prévu à cet effet dans le pont de sélection
de fonction du mouvement 7, ce qui neutralise tout réglage et toute commande du mouvement.
Ceci est décrit plus en détail en référence aux figures 3 à 5.
[0024] Le dispositif de réglage et/ou de commande comprend par ailleurs une base 10 en forme
couvercle cylindrique fixée dans la boîte 2 au moyen de deux vis (non représentées),
un tube fraisé 11, de préférence soudé au laser dans la base 10, une bague crantée
12, de préférence soudée au laser dans le tube fraisé 11, un tube cranté 13, de préférence
également soudé au laser dans le tube fraisé 11, une bague d'arrêt 14, de préférence
soudée au laser à l'extrémité supérieure du tube cranté 13, et une bague d'indexation
15 apte à pivoter et à coulisser à l'intérieur du tube cranté 13 lorsque la couronne
escamotable passe de la position de repos à la position de travail.
[0025] Sur la figure 1, la couronne est représentée sous une forme simplifiée. La figure
2 représente pour plus de clarté une vue éclatée de la couronne escamotable. La couronne
escamotable 4 comprend un corps cylindrique 16 à l'intérieur duquel la creusure cylindrique
borgne 5 permet de loger le ressort 8, un joint d'étanchéité annulaire 17 logé dans
une saignée annulaire latérale 161, une bague 18, une coiffe 19 et un cabochon céramique
20. Par ailleurs, le plongeur 9 est positionné sur une paire de ressorts 91 qui permettent
le mouvement du plongeur 9 lorsque la couronne passe de la position de repos à la
position de travail. Le tube cranté 13 comporte en son intérieur des rainures 21 et
des nervures 22 creusées de façon à ce que la bague d'indexation 15 puisse coulisser
à l'intérieur du tube cranté 13. La couronne escamotable comprend finalement une vis
61 dont l'intérieur est creux et usiné de manière conjugué à la section de la tige
3 pour pouvoir être traversé par la tige 3. La vis 61 est vissée à l'extrémité inférieure
du passage tubulaire 6 et permet de solidariser en translation la bague d'indexation
15 avec la couronne escamotable 4 lorsque celle-ci passe de la position de repos à
la position de travail et de lier cinématiquement en rotation la couronne 4 et la
tige 3.
[0026] Le fonctionnement de la couronne escamotable va maintenant être décrit en détail
en référence aux figures 3 à 5.
[0027] La figure 3 représente une vue en coupe de la couronne escamotable 4 lorsque celle-ci
se trouve en position de repos. En position de repos, la couronne est presque entièrement
escamotée au sein de la boîte 2. Seule la partie supérieure de la couronne, composée
par le cabochon 20 et la partie supérieure de la coiffe 19, s'étend au-delà de la
surface supérieure de la lunette de la boîte 2. La partie inférieure de la couronne
est, en revanche, complètement escamotée au sein de la boîte 2. Dans cette position
de repos, les dents de la bague d'indexation 15 sont bloquées contre les nervures
22 du tube cranté 13. En position de repos, les dents de la bague d'indexation 15
se trouvent donc en face des nervures 22 du tube cranté 13 ce qui interdit à la bague
d'indexation 15 de remonter à l'intérieur du tube cranté 13. Comme on le voit également,
dans la position de repos, le plongeur 9 s'étend au-delà de la partie inférieure de
la couronne escamotable pour venir se loger à l'intérieur d'un trou 25 présent à cet
effet sur le pont de sélection de fonction du mouvement 7, neutralisant tout réglage
et toute commande du mouvement de la montre. La neutralisation du pont de fonction
du mouvement 7 par le plongeur 9 sera décrite plus en détail en rapport avec les figures
10A à 10D.
[0028] La figure 4 représente une vue selon une coupe axiale de la couronne escamotable
4 lorsque celle-ci se trouve en position basse. Sous l'effet d'une pression effectuée
sur la couronne par l'utilisateur lorsque celle-ci se trouve en position de repos,
les ressorts 8 et 91 se compriment et la couronne 4 passe tout d'abord par la position
basse dans laquelle elle est complètement escamotée au sein de la boîte 2. Les ressorts
sont comprimés et le plongeur 9 s'enfonce au maximum dans le trou 25 prévu à cet effet
dans le pont de sélection de fonction du mouvement 7. En position basse, les dents
de la bague d'indexation 15 viennent s'indexer avec les dents de la bague crantée
12, ce qui provoque une rotation de la bague d'indexation 15. Ce processus de passage
entre la position de repos et la position de travail sera décrit plus en détail en
référence aux figures 6 à 8.
[0029] La figure 5 représente une vue selon une coupe axiale de la couronne escamotable
4 lorsque celle-ci se trouve en position de travail. Dans cette position, les ressorts
8 et 91 sont détendus et la couronne est saillante sur la boîte. Par ailleurs, la
bague d'indexation 15 a coulissé dans les rainures 21 du tube cranté 13 et est venue
se bloquer contre la bague d'arrêt 14. De plus, sous l'effet des ressorts 91, le plongeur
9 remonte en laissant libre le pont de sélection de fonction du mouvement 7 ce qui
permet d'effectuer des réglages ou des commandes sur le mouvement de la montre.
[0030] Le processus de passage de la position de repos dans laquelle la couronne 4 est escamotée
au sein de la boîte 2 à la position de travail dans laquelle la couronne 4 est saillante
sur la lunette de la boîte va maintenant être décrit plus en détail en référence aux
figures 6 à 8.
[0031] La figure 6 représente la couronne escamotable 4 lorsque cette dernière se trouve
en position de repos. Les dents de la bague d'indexation 15 se trouvent en face des
nervures 22 du tube cranté 13 interdisant la remontée de la bague d'indexation 15
à l'intérieur de celui-ci. En position de repos, le plongeur 9 s'étend au-delà de
la partie inférieure de la base 10 et vient bloquer le pont de sélection de fonction
du mouvement 7 en venant se loger à l'intérieur d'un trou 25 prévu à cet effet dans
le pont de sélection de fonction du mouvement 7. En position de repos, tout réglage
ou commande du mouvement est impossible.
[0032] La figure 7 représente la couronne escamotable 4 en position basse à la suite d'une
pression effectuée par l'utilisateur sur la couronne qui était au préalable soit en
position de repos soit en position de travail. En position basse, le plongeur 9 s'étend
au maximum au-delà de la base 10 ce qui contribue à remettre dans une position neutre
le pont de sélection de fonction du mouvement 7.
[0033] De la position de repos, à la suite d'une pression effectuée sur la couronne 4 par
l'utilisateur, les dents de la bague d'indexation 15 viennent s'indexer avec celles
de la bague crantée 12. Grâce à la forme triangulaire des dents de la bague d'indexation
15 et des dents de la bague crantée 12 et grâce au déphasage existant entre les dents
de la bague d'indexation 15 et celles de la bague crantée 12, lorsque les dents de
la bague d'indexation 15 viennent s'indexer avec celles de la bague crantée 12, ceci
provoque une première rotation de la bague d'indexation 15. Par conséquent, les dents
de la bague d'indexation 15, qui étaient, lorsque la couronne se trouvait en position
de repos, face aux nervures 22 du tube cranté 13, ces dents, suite à cette première
rotation, ne sont plus exactement en face des nervures 22. Ensuite, lorsque l'utilisateur
relâche la pression sur la couronne, les ressorts 8,91 (non représentés) contribuent
à rappeler la couronne 4 vers le haut. Les dents de la bague d'indexation 15 viennent
alors s'indexer avec les dents du tube cranté 13 ce qui provoque une deuxième rotation
de la bague d'indexation et contribue ainsi à mettre les dents de la bague d'indexation
15 en face des rainures 21 du tube cranté 13. La bague d'indexation 15 peut alors
coulisser à l'intérieur du tube cranté 13 pour rejoindre l'extrémité supérieure du
tube crantée 13 et venir se bloquer contre la bague d'arrêt 14. La couronne est alors
dans la position de travail.
[0034] La figure 8 représente la couronne escamotable 4 lorsque cette dernière se trouve
en position de travail. Dans cette position, les dents de la bague d'indexation 15
ont coulissé à l'intérieur des rainures 21 du tube cranté 13 et la bague d'indexation
15 est maintenant bloquée contre la bague d'arrêt 14. Le plongeur 9 est complètement
remonté et laisse totalement libre le pont de sélection de fonction du mouvement 7
et la couronne 4 est bloquée en position de travail. Cette position permet de régler
ou d'effectuer les commandes sur le mouvement de la montre d'une part en activant
un des poussoirs 29 (représentés à la figure 11) et d'autre part en tournant la couronne
dans un sens ou dans l'autre selon le processus de réglage propre au mouvement de
la montre qui sera décrit par la suite.
[0035] Depuis la position de travail représentée à la figure 8, le passage à la position
de repos dans laquelle la couronne est escamotée se fait ensuite de la manière suivante.
[0036] Sous l'effet d'une pression imposée par l'utilisateur sur la couronne, la bague d'indexation
15 coulisse à l'intérieur du tube crantée 13 jusqu'à son extrémité inférieure pour
rejoindre la position basse. Lors du passage par la position basse, les dents de la
bague d'indexation 15 viennent indexer les dents de la bague crantée 12 ce qui provoque
une premier rotation de la bague d'indexation 15. Les dents de la bague d'indexation
15 ne sont donc plus exactement en face des rainures 21 du tube cranté 13. Ensuite,
lorsque l'utilisateur relâche la pression sur la couronne, les dents de la bague d'indexation
15 viennent indexer celles du tube cranté 13 ce qui provoque une deuxième rotation
de la bague d'indexation et a pour effet de mettre les dents de la bague d'indexation
15 en face des nervures 22 du tube cranté 13. La bague d'indexation est désormais
bloquée contre l'extrémité inférieure du tube cranté 13 et la couronne est en position
de repos.
[0037] La figure 9 représente une vue de dessus du pont de sélection de fonction du mouvement
sans la couronne escamotable.
[0038] Dans la boîte 2 sont fixées plusieurs bascules 23 qui permettent, en fonction de
pressions effectuées par l'utilisateur sur des poussoirs 29 (représentés à la figure
11) d'agir sur les bascules 23 afin de régler ou de commander le mouvement de la montre.
Les poussoirs de la montre agissent sur les bascules 23 par l'intermédiaire de tiges
ayant une extrémité conique. Par soucis de clarté, seule l'extrémité inférieure conique
24 de ces tiges est représentée à la figure 9.
[0039] Dans un mode d'exécution préféré, la tige 3 a une section carrée mais on peut aussi
envisager que la tige ait une section de forme plus généralement polygonale. La tige
3 est fixée dans le pont de sélection 7 qui comporte un trou 25 apte à recevoir le
plongeur 9 lorsque la couronne est en position basse ou de repos et deux bras ressorts
27, 28.
[0040] Dans un mode d'exécution préféré, sur la boîte sont fixés deux poussoirs 29 (représentés
sur la figure 11), l'un situé en face de la position marquant 2h au cadran de la montre
et l'autre situé en face de la position marquant 4h au cadran de la montre. Ces poussoirs
agissent donc sur les bascules 23 et peuvent par ailleurs comporter plusieurs ressorts.
Lorsque l'utilisateur induit une pression sur l'un ou l'autre des poussoirs 29 et
lorsque la couronne 4 se trouve en position de travail, l'extrémité conique 24 de
la tige relative au poussoir sur lequel l'utilisateur a pressé s'enfonce dans un trou
usiné dans la bascule correspondante. Ceci induit un mouvement de rotation de la bascule
qui à son tour induit un mouvement de rotation du pont de sélection de fonction du
mouvement 7 et permet le réglage du mouvement d'horlogerie au moyen des engrenages
26 selon un processus de réglage et/ou de commande propre au mouvement de la montre.
Toutefois, lorsque la couronne se trouve en position de travail mais que l'utilisateur
n'a pressé aucun des poussoirs 29, le pont de sélection 7 et les bascules 23 sont
en position neutre et rien ne se passe lorsque l'utilisateur tourne la couronne.
[0041] La figure 10A représente une vue en transparence de l'élément plongeur 9 lorsque
la couronne 4 est en position de repos.
[0042] En position de repos, le plongeur 9 empêche toute rotation du pont de sélection de
fonction du mouvement 7. Comme décrit précédemment, en position de repos, la couronne
4 est escamotée et l'extrémité conique du plongeur est logée dans le trou 25 prévu
à cet effet sur le pont de sélection de fonction du mouvement 7. Le pont est en position
neutre et les engrenages 26 du pont de sélection de fonction du mouvement 7 ne sont
pas en contact avec le mouvement d'horlogerie.
[0043] Le fait qu'en position de repos, le plongeur 9 neutralise tout mouvement du pont
de sélection de fonction du mouvement 7 permet également d'économiser l'énergie du
mouvement d'horlogerie et de prolonger la réserve de marche de ce dernier. En effet,
en position de repos, le pont de sélection de fonction du mouvement 7 est en position
neutre et ses engrenages 26 ne sont pas actifs. Il n'y a donc aucun frottement entre
les engrenages 26 et ceux du mouvement et donc aucune perte d'énergie à ce niveau
là.
[0044] La figure 10B représente une vue schématique du pont de sélection de fonction du
mouvement 7 lorsque la couronne 4 se trouve en position de repos. Le plongeur 9 est
logé dans le trou 25 du pont de sélection de fonction du mouvement 7 et empêche toute
rotation de celui-ci. En cas de mise en fonction d'un des poussoirs 29, c'est l'un
des bras ressort 27, 28 du pont de sélection de fonction du mouvement 7 qui se déforme
et empêche la rotation de ce dernier.
[0045] La figure 10C représente une vue schématique du plongeur 9 lorsque la couronne 4
est en position de travail et qu'une pression a été appliquée sur l'un des poussoirs
29. A cet instant, le plongeur n'est plus complètement en face du trou 25 du pont
7.
[0046] La figure 10D représente une vue schématique du plongeur 9 lorsque la couronne 4
est en position basse. L'extrémité conique du plongeur 9 s'enfonce dans le trou 25
du pont 7 ce qui contribue à ramener le pont en position neutre. Ainsi, lorsque l'utilisateur
relâche la pression sur la couronne, le pont est en position neutre et le plongeur
est logé dans le trou. Comme décrit précédemment, la couronne 4 est à cet instant
débrayée et tous les engrenages 26 du pont 7 sont alors inactifs ce qui contribue
à économiser l'énergie du mouvement et prolonge la réserve de marche. Le passage de
la position de travail à la position de repos et vice-versa se fait toujours en passant
par la position basse. Dans tous les cas, le passage par la position basse permet
donc de remettre le pont de sélection de fonction du mouvement 7 à la position neutre.
[0047] La figure 11 représente une vue de dessus du premier mode d'exécution du dispositif
de réglage et/ou de commande selon l'invention dans lequel le dispositif de réglage
et /ou de commande 1 est implanté sur la face supérieure d'une boîte de montre 2,
autrement dit du côté de la lunette. Outre les composants usuels, la boîte de montre
de montre comporte une couronne de réglage et/ou de commande escamotable 4 et un ou
plusieurs poussoirs 29. De préférence, la boîte de montre 2 comprend deux poussoirs
29 dont l'un est situé en face de la position marquant deux heures au cadran de la
montre et l'autre en face de la position marquant quatre heures.
[0048] Dans un autre mode d'exécution, il est aussi possible que le dispositif de réglage
soit fixé dans un logement creusé dans la carrure radialement à la boîte de montre.
[0049] Dans la description précédente du premier mode d'exécution, le dispositif de réglage
et/ou de commande est fixé dans une montre mécanique. On peut aussi envisager que
le dispositif de réglage soit plus généralement implanté dans une pièce d'horlogerie,
notamment une horloge, un réveil ou tout autre pièce d'horlogerie mécanique.
[0050] Grâce au dispositif de commande et/ou de réglage selon l'invention, la couronne de
réglage est escamotée la plupart du temps et ne risque plus de se tordre ou de rompre.
[0051] De plus, grâce au dispositif de commande et/ou de réglage selon l'invention, la couronne
n'est plus saillante et ne risque pas d'abimer vêtements ou bijoux.
[0052] Le dispositif de réglage et/ou de commande selon l'invention permet également d'éliminer
la gêne occasionnée par la présence d'une couronne saillante.
[0053] Finalement, le dispositif de réglage et/ou de commande selon l'invention permet,
par le fait que la couronne soit escamotée la plupart du temps, de ne pas rompre la
continuité de la structure circulaire de la montre ce qui contribue largement à améliorer
l'esthétique de la montre.
1. Dispositif manuel de réglage et/ou de commande d'une fonction d'une pièce d'horlogerie
comportant une boîte (2) logeant un mouvement d'horlogerie, ledit dispositif manuel
comprenant une tige (3) et une couronne escamotable (4) montée dans ladite boîte,
caractérisé par le fait que la couronne comprend un corps cylindrique (16) présentant une creusure cylindrique
(5) borgne entourant un passage tubulaire (6) destiné à entourer ladite tige (3) et
la lier cinématiquement en rotation avec la couronne (4), au moins un moyen déformable
élastiquement (8) poussant la couronne vers l'extérieur de la boîte (2), le dispositif
comprenant une base (10) en forme de couvercle cylindrique agencée pour être fixée
dans la boîte de montre et traversée par ladite tige (3), et une structure d'indexation
(11, 12, 13, 14, 15), solidaire de ladite base (10), permettant d'indexer une bague
d'indexation (15), solidaire en translation et libre en rotation, sur l'extrémité
dudit passage tubulaire (6) de la couronne, et permettant, par des poussées successives
sur la couronne, de passer d'une position escamotée ou de repos à une position de
travail.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la structure d'indexation comprend une bague crantée (12) à une de ses extrémités
et solidaire de ladite base (10), un tube cranté (13) à une des ses extrémités, solidaire
de la base (10) et espacé axialement par rapport à la bague crantée (12), ledit tube
cranté (13) étant muni à sa surface intérieure de nervures (22) axiales, que la bague
(12) et le tube cranté (13) sont disposés de sorte que les crans soient face à face
et décalés angulairement, que la bague d'indexation (15) est munie d'ergots sur sa
surface latérale pour pouvoir dans une position d'indexation glisser à l'intérieur
du tube cranté (13) et dans une autre position d'indexation rester bloquée contre
l'extrémité crantée du tube cranté (13).
3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait que le dispositif est fixé dans un logement creusé radialement dans la boîte de montre.
4. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait que le dispositif est fixé dans un logement creusé perpendiculairement à la lunette de
la boîte de montre.
5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la boîte (2) est munie d'au moins un bouton poussoir (29) agissant sur une bascule
(23) indexant un pont de sélection de fonction du mouvement d'horlogerie (7).
6. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé par le fait que la boîte de montre (2) est munie de deux boutons poussoirs (29) agissant respectivement
sur une première et une seconde bascule (23) permettant d'indexer un pont de sélection
de fonction du mouvement d'horlogerie (7) entre deux positions lorsque la couronne
est en position de travail.
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé par le fait que la couronne est munie d'un élément plongeur (9) agissant sur le pont de sélection
de fonction du mouvement d'horlogerie (7) pour le remettre et le maintenir à une position
neutre lorsque la couronne passe de la position de travail à la position de repos.