[0001] L'invention se rapporte à un système de verrouillage pour vitres coulissantes d'une
armoire formant vitrine. Plus particulièrement, l'invention concerne un système permettant
le verrouillage simultané de deux vitres coulissantes d'une armoire formant vitrine.
[0002] On connaît déjà des systèmes manuels de verrouillage d'armoire sous la forme de serrures
mécaniques classiques. On connaît également des fermetures électromagnétiques comprenant
un électroaimant et dont l'élément mobile vient verrouiller la porte lorsque le verrou
est commandé électriquement. L'avantage de ces systèmes électromagnétiques est qu'ils
permettent une vérification du verrouillage en définissant un circuit électrique de
contrôle. Un tel système est décrit par exemple dans le brevet
FR 2 868 106.
[0003] La demande de brevet
FR 2 923 251 propose un perfectionnement de ce type de fermeture. Notamment, elle concerne une
armoire formant vitrine comprenant au moins une vitre fixée sur un sabot se déplaçant
le long d'un rail et un verrou du type électromagnétique logé dans le bâti de l'armoire,
agencé de telle sorte que le pêne du verrou peut coopérer avec une encoche formée
sur le sabot lorsque la vitre est en position de verrouillage. L'encoche et le pêne
du verrou comportent des parois lisses et sensiblement parallèles. De manière similaire,
dans le cas où l'armoire formant vitrine comporte deux vitres, chacune se déplaçant
le long d'un rail, le verrou est logé entre les deux rails et peut coopérer avec l'encoche
de chaque sabot lorsque les vitres sont en position de verrouillage.
[0004] Etant donné qu'il n'est pas souhaité de maintenir l'alimentation de l'électroaimant
pendant la durée de verrouillage des deux vitres de la vitrine entres elles, le pêne
est maintenu en position dans l'encoche par des forces de frottement, relativement
faibles. Par l'effet du jeu possible entre le rail et les portes (notamment dus aux
roulements et aux sabots), quand on exerce un effort vertical sur lesdites portes,
il est possible de coincer le pêne et de le faire descendre avec les portes, et ainsi
se rétracter sur une longueur égale au jeu possible. En répétant ces opérations on
peut parvenir à rétracter le pêne suffisamment pour libérer les portes.
[0005] La présente invention vise à remédier à cet inconvénient et a pour but de créer un
système de verrouillage d'au moins une vitre coulissante d'une armoire formant vitrine
à l'aide d'un seul verrou qui offre une sécurité optimale à ses utilisateurs en la
rendant inviolable tout en présentant une mise en oeuvre aisée.
[0006] Plus particulièrement, l'invention concerne une armoire formant vitrine comprenant
au moins une vitre fixée sur un sabot se déplaçant le long d'un rail, et un verrou
logé dans le bâti de l'armoire de telle sorte que le pêne du verrou puisse s'engager
dans une encoche formée sur le sabot ou sur un embout monté à l'extrémité dudit sabot
lorsque la vitre est en position de verrouillage, caractérisée en ce que l'encoche
comporte une paroi chanfreinée intérieurement avec un angle de dégagement pour interdire
le retour du pêne en position rétractée par l'effet de mouvements transmis par l'intermédiaire
de la porte en raison d'un jeu résiduel entre le sabot et le rail.
[0007] Avantageusement, l'angle de dégagement par rapport à la verticale est de l'ordre
de 15° et, de préférence voisin de 20°.
[0008] Selon une caractéristique de l'invention, le pêne du verrou comporte un corps cylindrique
et une tête de diamètre supérieur.
[0009] Selon un autre mode de réalisation de l'invention, elle comporte deux vitres, chacune
se déplaçant le long d'un rail, le verrou étant logé entre les deux rails et pouvant
coopérer simultanément avec ladite encoche de chaque sabot lorsque les vitres sont
en position de verrouillage.
[0010] Selon une autre caractéristique de l'invention, chaque paroi latérale de sabot ou
d'embout se faisant face en position de verrouillage comporte une nervure saillante
en forme de L s'emboitant l'une dans l'autre, chaque nervure étant positionnée au
dessus de l'encoche de chaque sabot de manière à protéger le verrou.
[0011] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, chaque paroi latérale de sabot
ou d'embout se faisant face comporte un moyen d'indexage d'une vitre par rapport à
l'autre de manière à les faire coïncider pour faciliter l'opération de verrouillage.
[0012] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront mieux
à la lumière de la description qui va suivre donnée uniquement à titre d'exemple et
faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective de deux vitres coulissantes, en position verrouillée,
d'une armoire selon la présente invention ;
- la figure 2 est une vue en coupe partielle, selon l'axe II-II de la figure 1, d'une
armoire à deux vitres coulissantes selon la présente invention, les vitres étant en
position de verrouillage ;
- la figure 3 est une vue de dessous en perspective du montage d'une vitre coulissante
selon la présente invention, et de l'encoche permettant son verrouillage ; et
- la figure 4 est une vue en coupe partielle selon l'axe IV-IV de la figure 2, du pêne
coopérant avec l'encoche selon l'invention, les vitres étant en position de verrouillage.
[0013] En référence aux figures, on a représenté deux vitres coulissantes adjacentes 1 d'une
armoire formant vitrine pouvant se déplacer le long d'un rail 2. Les vitres sont montées
coulissantes sur le rail par l'intermédiaire de galets 3, insérés et frettés dans
des sabots 4 à profil en « H ». Dans sa partie basse, chaque vitre est montée en feuillure
dans un tel sabot 4, par collage au silicone ou serrage par tout moyen convenable
par exemple. Avantageusement, le sabot en «H», complété par l'embout, peut s'étendre
sur toute la longueur de la vitre. Dans sa partie haute, chaque vitre est simplement
guidée par un profil en « U » 5. Chaque sabot 4, présente dans sa partie basse, une
encoche 6 tournée vers le rail adjacent. Un verrou électromagnétique 8 est logé dans
le bâti inférieur 11 de l'armoire, entre les dits rails. Lorsque le verrou 8 est commandé
électriquement, son pêne 7 se déplace dans son fût de guidage 16 verticalement jusqu'à
venir coopérer simultanément avec l'encoche 6 respective de chaque sabot. Le pêne
7 s'engage dans les deux encoches 6 et immobilise les deux portes.
[0014] Le sabot 4, représenté plus en détail sur la figure 3, présente, dans sa partie basse,
l'encoche 6 comprenant une paroi intérieure 12 chanfreinée intérieurement comprenant
un angle de dégagement β apte à interdire le retour du pêne 7 dans une position intermédiaire
de rétractation en exerçant sur la porte des mouvements latéraux et verticaux autorisés
par un nécessaire jeu résiduel entre les sabots et le rail. Pour cela, l'angle de
dégagement doit être assez évasé. Par exemple, l'évasement est représenté par l'angle
β formé entre l'épaisseur du champ intérieur de l'encoche et un axe vertical. Cet
angle peut être de l'ordre de 15°, voire de 20° par sécurité. Dans tous les cas, l'angle
β est supérieur à 12° pour assurer l'irréversibilité.. Par ailleurs, il est préférable
que la hauteur (H) de la paroi intérieure chanfreinée 12 de l'encoche 6 soit supérieure
à l'amplitude de battement de la vitre 1.
[0015] Avantageusement, le pêne 7 a une allure de champignon, représenté sur la figure 4,
présentant un corps cylindrique 7a et une tête en partie cylindrique ou conique 7b
dont le diamètre est supérieur à celui du corps cylindrique. Grâce à cette forme du
pêne, lors de secousses de la vitre, un contact éventuel entre l'encoche 6 et le pêne
7 se produira nécessairement sur la paroi intérieure 12 inclinée de l'encoche 6 et
sur une extrémité de la tête 7b. Comme les forces de frottements en présence lors
de ce contact sont orientées perpendiculairement à la paroi chanfreinée 12, le blocage
du pêne 7 dans une position intermédiaire sera ainsi évité et le pêne ne pourra pas
s'abaisser dans le fût de guidage 16 de verrou. En présence d'une tête 7b de forme
conique, le contact électrique de la tête 7b du pêne 7 avec un bourrelet 9 du rail
2 tel qu'illustré sur la figure 2, est amélioré, un tel contact étant apte à fermer
un circuit électrique permettant l'identification du verrouillage d'une ou plusieurs
vitres coulissantes.
[0016] Chaque paroi latérale de sabot 4 se faisant face en position de verrouillage comporte
une nervure saillante 13 en forme de L. Chaque nervure 13 est positionnée au dessus
de l'encoche 6 de chaque sabot de manière à protéger le verrou 8. En référence à la
figure 2, l'un des sabots, par exemple le sabot avant de la vitrine, comporte une
première nervure 13 en forme de L dont la plus grande branche affleure le bord supérieur
dudit sabot et dont la plus petite branche affleure l'extrémité dudit sabot. Le sabot
arrière comporte une seconde nervure (non représentée) en forme de L homothétiquement
plus petite que la première nervure 13. En position de verrouillage des portes, la
seconde nervure se positionne sous la première nervure 13)et la plus petite branche
du L de la seconde nervure est apte à se trouver en butée contre la plus petite branche
du L de la première nervure 13. En position de verrouillage, lorsque les deux sabots
4 sont en regard l'un de l'autre, une double chicane est ainsi constituée de manière
à rendre le pêne 7 du verrou 8 inaccessible. L'inviolabilité mécanique du verrou est
alors assurée.
[0017] Chaque paroi latérale de sabots ou d'embouts se faisant face comporte, en outre,
un moyen d'indexage 14 d'une vitre par rapport à l'autre de manière à faire coïncider
les vitres l'une par rapport à l'autre et ainsi simplifier l'opération de verrouillage
ou de déverrouillage. Le moyen d'indexage peut être un aimant de positionnement, de
préférence, en forme de baguette disposé verticalement à l'extrémité du sabot 4 ou
de son embout. Ceci permet ainsi d'assurer la position relative des deux encoches
6 et de favoriser la pénétration ou rétractation sans obstacle du pêne 7 lors de la
commande de fermeture ou d'ouverture de la vitre coulissante. Cet indexage peut présenter
un avantage en termes d'ergonomie et de qualité car il permet d'assister le verrouillage
complet des vitres entre elles. Par ailleurs, les nervures saillantes 13 peuvent être
utilisées en tant que moyen d'indexage supplémentaire et constituer des butées mécaniques
pour renforcer encore la sécurité du verrouillage. De préférence, le moyen d'indexage
constitue une partie intégrante de la plus petite branche des L des nervures 13.
[0018] Grâce à l'invention et notamment à la forme de l'encoche et du pêne correspondant,
le verrouillage vertical d'une ou de deux vitres coulissantes est sécurisé. L'encoche
et le pêne selon l'invention sont aussi applicables dans le cas d'un verrouillage
horizontal de deux vitres coulissantes, le pêne traversant la première vitre et pointant
vers la seconde. Elle peut enfin s'avérer utile pour le verrouillage horizontal d'une
seule vitre coulissante.
[0019] En variante de ces modes de réalisation, la partie haute de la vitre peut également
être montée sur un sabot et le verrou peut être logé dans le bâti supérieur de l'armoire,
ledit verrou pouvant alors coopérer avec une encoche formée dans ledit sabot supérieur.
1. Armoire formant vitrine, comprenant au moins une vitre (1) fixée sur un sabot (4)
se déplaçant le long d'un rail (2), et un verrou (8) logé dans le bâti (11) de l'armoire
de telle sorte que le pêne (7) du verrou puisse s'engager dans une encoche (6) formée
sur le sabot (4) ou sur un embout monté à l'extrémité dudit sabot lorsque la vitre
(1) est en position de verrouillage, caractérisée en ce que l'encoche (6) comporte une paroi (12) chanfreinée intérieurement avec un angle de
dégagement (β) pour interdire le retour du pêne en position rétractée par l'effet
de mouvements transmis par l'intermédiaire de la porte en raison d'un jeu résiduel
entre le sabot et le rail.
2. Armoire formant vitrine selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'angle de dégagement (β) par rapport à la verticale est de l'ordre de 15° et, de
préférence voisin de 20°.
3. Armoire formant vitrine selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que la hauteur (H) de la paroi intérieure chanfreinée (12) de l'encoche (6) est supérieure
à l'amplitude de battement de la vitre (1).
4. Armoire formant vitrine selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le pêne (7) du verrou comporte un corps cylindrique (7a) et une tête (7b) de diamètre
supérieur.
5. Armoire formant vitrine selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce qu'elle comporte deux vitres (1), chacune se déplaçant le long d'un rail (2), le verrou
(8) étant logé entre les deux rails et pouvant coopérer simultanément avec ladite
encoche (6) de chaque sabot (4) ou embout lorsque les vitres sont en position de verrouillage.
6. Armoire formant vitrine selon la revendication 5, caractérisé en ce que chaque paroi latérale de sabot (4) ou d'embout se faisant face en position de verrouillage
comporte une nervure saillante (13) en forme de L s'emboitant l'une dans l'autre,
chaque nervure étant positionnée au dessus de l'encoche (6) de chaque sabot de manière
à protéger le verrou (8).
7. Armoire formant vitrine selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce que l'un des sabots ou embout comporte une première nervure (13) en forme de L dont la
plus grande branche affleure le bord supérieur dudit sabot (4) ou dudit embout et
dont la plus petite branche affleure l'extrémité dudit sabot ou dudit embout.
8. Armoire formant vitrine selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que l'autre sabot ou embout comporte une seconde nervure en forme de L homothétiquement
plus petite que la première nervure (13), en ce qu'en position de verrouillage des portes, ladite seconde nervure est apte à se positionner
sous la première nervure (13) et en ce que la plus petite branche du L de la seconde nervure est apte à se trouver en butée
contre la plus petite branche du L de la première nervure (13).
9. Armoire formant vitrine selon l'une quelconque des revendications 5 à 8, caractérisée en ce que chaque paroi latérale de sabot (4) ou d'embout se faisant face comporte un moyen
d'indexage (14) d'une vitre par rapport à l'autre de manière à les faire coïncider
pour faciliter l'opération de verrouillage.
10. Armoire formant vitrine selon la revendication 9, caractérisée en ce que le moyen d'indexage (14) comprend un aimant de positionnement, de préférence, en
forme de baguette.
11. Armoire formant vitrine selon l'une quelconque des revendications 9 ou 10, caractérisée en ce que le moyen d'indexage (14) est disposé verticalement à l'extrémité du sabot (4) ou
de l'embout et constitue une partie intégrante de la plus petite branche de la nervure
correspondante.