[0001] La présente invention concerne un dispositif de multiplexage de canaux hyperfréquence
thermiquement optimisé et un dispositif de répétition de signaux comportant au moins
un dispositif de multiplexage. Elle s'applique notamment au domaine des télécommunications
par satellite et plus particulièrement aux dispositifs de répétition de signaux embarqués
à bord des satellites.
[0002] Comme représenté par exemple sur la figure 1, un dispositif de répétition 1 embarqué
à bord d'un satellite 2 comporte généralement, des chaînes d'émission et de réception
de signaux hyperfréquence destinées à acheminer, amplifier et router les signaux entre
une station terrestre et des utilisateurs localisés dans des zones géographiques spécifiques.
A la réception, les signaux reçus par l'antenne de réception 3 sont transmis à un
récepteur 4 par l'intermédiaire d'un filtre de réception 5 puis amplifiés par des
amplificateurs 6 et réémis, après passage au travers d'un filtre d'émission 7, par
une antenne d'émission 8. Pour des raisons techniques d'amplification, avant amplification,
la largeur de bande du signal reçu est divisée en plusieurs sous-bandes de largeur
réduite et égale à celles des canaux utilisateurs par l'intermédiaire d'un dispositif
de démultiplexage 9 appelé classiquement IMUX (en anglais Input Multiplexor), et après
amplification, les signaux amplifiés sont recombinés en un seul signal à large bande.
La recombinaison des signaux en un unique signal de sortie à large bande est généralement
réalisée au moyen d'un dispositif de multiplexage de sortie 10 appelé classiquement
OMUX (en anglais : Output Multiplexor) qui comporte plusieurs filtres élémentaires
11, chaque filtre élémentaire ayant une fréquence centrale et une largeur de bande
prédéfinies.
[0003] Comme représenté par exemple sur la figure 2, chaque filtre 11 comporte une entrée
de signal 13 et une sortie de signal 14, les filtres étant connectés en parallèle
sur un accès de sortie commun 15 par l'intermédiaire d'un guide d'ondes transversal
16, appelé manifold en anglais, qui relie les sorties 14 de tous les canaux entre
elles. Chaque filtre 11 comporte au moins une cavité interne résonante ou plusieurs
cavités internes résonantes couplées entre elles, par exemple par l'intermédiaire
d'iris de couplage de façon à former un canal dans lequel transitent les signaux radiofréquence
RF.
[0004] Les différents filtres 11 de l'OMUX sont classiquement fixés horizontalement et parallèlement
les uns aux autres sur un support commun 12, conducteur thermiquement et généralement
métallique, de façon que l'axe longitudinal Z de chaque canal soit sensiblement parallèle
au plan du support 12. Les parois longitudinales de chaque cavité sont alors en contact
avec le support 12, soit directement soit par l'intermédiaire d'équerres de fixation
7 ce qui permet, par conduction thermique, de pouvoir évacuer l'énergie thermique
dissipée par les cavités du filtre 11 vers le support 12. Classiquement, le flux thermique
traverse le support 12 perpendiculairement du filtre 11 vers des caloducs disposés
sur un panneau du satellite.
[0005] En mode de fonctionnement nominal correspondant à un fonctionnement du filtre dans
la bande de fréquence pour laquelle il est dimensionné, cette énergie thermique est
essentiellement due à des pertes par effets de peau dû à un effet Joule dans les parois
du filtre, ces pertes étant dissipées par conduction depuis l'intérieur vers l'extérieur
du filtre. Dans un mode de fonctionnement appelé « hors bande » correspondant à une
anomalie dans la fréquence d'émission vers un filtre de l'OMUX, le filtre fonctionne
en dehors de la bande de fréquence pour laquelle il est dimensionné. Dans ce mode
de fonctionnement hors bande, le filtre absorbe et dissipe une forte partie de l'énergie
du signal. La puissance dissipée par le filtre en mode de fonctionnement hors bande
est de l'ordre de trois plus élevée qu'en mode de fonctionnement nominal. Dans le
cas où l'OMUX est du type thermocompensé et où chaque filtre comporte une membrane
flexible permettant de contrôler le volume de la cavité et d'ajuster ainsi la fréquence
de fonctionnement en fonction de la température, cette forte dissipation de puissance
peut avoir un effet pénalisant sur la membrane flexible car cette partie est fortement
résistive et génère de forts gradients de température.
[0006] Les canaux des filtres d'un OMUX sont donc toujours dimensionnés thermiquement par
rapport au mode hors bande.
[0007] Une architecture horizontale de l'OMUX est bien adaptée pour le contrôle des gradients
thermiques des canaux, mais demeure limitative pour répondre aux nouvelles exigences
rencontrées dans le cadre des applications spatiales car d'une part, dans le cas d'une
application nécessitant de très fortes puissances, supérieures ou égales à 500W, cette
architecture génère des densités de flux thermiques importantes aux interfaces du
canal hors bande sur les caloducs du panneau du satellite ce qui risque d'assécher
ces caloducs, d'autre part, cette architecture nécessite une grande surface d'implantation
dans le plan du support, ce qui est pénalisant dans le cas d'un aménagement de charges
utiles dans un encombrement très limité.
[0008] Pour résoudre le problème des contraintes de densité de flux sur les caloducs, il
est classique de développer des caloducs surdimensionnés, ce qui pénalise l'aménagement
de la charge utile du satellite.
[0009] Pour résoudre le problème d'encombrement de l'OMUX et optimiser son implantation,
l'architecture verticale peut être préférée à l'architecture horizontale, mais elle
engendre des gradients thermiques beaucoup plus importants que ceux obtenus avec une
architecture horizontale. Actuellement, une solution connue pour résoudre ce problème
de gradient thermique consiste à augmenter la section conductive de chaque canal par
augmentation de l'épaisseur des parois de chaque filtre. Cependant cela nécessite
un ajout de matière conséquent qui augmente significativement la masse de l'OMUX,
ce qui est pénalisant, voire rédhibitoire, pour des applications spatiales.
[0010] Le but de l'invention est de réaliser un dispositif de multiplexage de canaux hyperfréquence
optimisé en masse permettant de diminuer la densité de flux thermique à l'interface
du canal hors bande, notamment dans le cas d'une application nécessitant de très fortes
puissances.
[0011] Pour cela, l'invention concerne un dispositif de multiplexage de canaux hyperfréquence
comportant plusieurs filtres élémentaires connectés en parallèle sur un accès de sortie
commun par l'intermédiaire d'un guide d'ondes transversal, chaque filtre comportant
une extrémité inférieure fixée sur un support commun à tous les filtres et une extrémité
supérieure opposée au support, une paroi périphérique externe, au moins une cavité
interne définissant un canal interne, une entrée de signal connectée à la cavité interne
et une sortie de signal connectée au guide d'onde transversal,
caractérisé en ce qu'il comporte en outre un dispositif conducto-radiatif couplé mécaniquement et thermiquement
à au moins deux filtres, le dispositif conducto-radiatif comportant au moins une plaque
conductrice thermiquement et reliée aux parois périphériques externes de chacun desdits
au moins deux filtres, la plaque étant fixée au niveau de l'extrémité supérieure des
filtres.
[0012] Avantageusement, la plaque comporte des évidements coopérant avec les parois périphériques
externes desdits au moins deux filtres de façon que les parois périphériques externes
desdits filtres soient emboîtées dans un évidement correspondant de la plaque.
[0013] Préférentiellement, chaque filtre comporte une collerette annulaire externe solidaire
de la paroi périphérique externe et la plaque est montée et fixée sur les collerettes
desdits au moins deux filtres.
[0014] Selon un mode de réalisation, l'extrémité supérieure de chaque filtre comporte un
capot de fermeture du canal longitudinal et la plaque est fixée entre la collerette
annulaire et le capot desdits au moins deux filtres.
[0015] Avantageusement, la plaque peut être équipée de mini-caloducs comportant une paroi
en matériau conducteur munie d'un circuit de circulation d'un fluide caloporteur.
[0016] Selon un mode de réalisation, la plaque peut comporter deux parois distinctes respectivement
inférieure et supérieure et des mini-caloducs fixés entre les deux parois.
[0017] Avantageusement, la plaque est réalisée dans un matériau conducteur thermique choisi
parmi les matériaux métalliques ou les matériaux composites à matrice métallique renforcée
par des fibres conductrices.
[0018] Le dispositif conducto-radiatif peut comporter une seule plaque conductrice thermiquement,
reliée et fixée aux parois périphériques externes de tous les filtres.
[0019] Alternativement, le dispositif conducto-radiatif peut comporter au moins deux plaques
conductrices thermiquement et reliées respectivement aux parois périphériques externes
d'un premier ensemble d'au moins deux filtres et d'un deuxième ensemble d'au moins
deux filtres. Dans le cas où le dispositif conducto-radiatif comporte deux plaques,
les deux plaques peuvent être couplées thermiquement entre elles.
[0020] Selon un mode de réalisation, les filtres élémentaires sont disposés parallèlement
sur un support commun et ont leur axe longitudinal perpendiculaire au support commun
et le dispositif conducto-radiatif est couplé thermiquement à une seule cavité de
chaque canal des filtres.
[0021] Selon un autre mode de réalisation, les filtres élémentaires sont disposés parallèlement
sur un support commun et ont leur axe longitudinal parallèle au support commun et
le dispositif conducto-radiatif est couplé thermiquement à toutes les cavités de chaque
canal des filtres.
[0022] L'invention concerne également un dispositif de répétition de signaux, comportant
au moins un tel dispositif de multiplexage.
[0023] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront clairement dans
la suite de la description donnée à titre d'exemple purement illustratif et non limitatif,
en référence aux dessins schématiques annexés qui représentent :
- figure 1 : un schéma de principe d'un exemple de dispositif de répétition de signaux
;
- figure 2 : un schéma d'un exemple de dispositif de multiplexage de canaux hyperfréquence
à architecture horizontale, selon l'art antérieur ;
- figure 3 : : un schéma, en cours de montage, d'un exemple de dispositif de multiplexage
de canaux hyperfréquence à architecture verticale thermiquement optimisé, selon l'invention
;
- figure 4a : une vue schématique en coupe d'un exemple de filtre pour un OMUX comportant
deux cavités, selon l'invention ;
- figures 4b et 4c : deux vues schématiques de profil d'un exemple de filtre pour un
OMUX, selon l'invention ;
- figure 5 : un schéma détaillé de dessus d'un OMUX à architecture verticale muni d'une
plaque conducto-radiative, selon l'invention ;
- figures 6a, 6b : deux schémas, en cours de montage et monté, d'une variante de réalisation
du dispositif de multiplexage de canaux hyperfréquence à architecture verticale et
thermiquement optimisé, selon l'invention ;
- figures 7a, 7b : deux vues schématiques de détail en perspective et en coupe transversale,
d'une variante de réalisation d'une plaque conducto-radiative, selon l'invention ;
- figure 8: un schéma d'un exemple de dispositif de multiplexage de canaux hyperfréquence
à architecture horizontale thermiquement optimisé, selon l'invention ;
- figure 9 : un schéma d'une variante de réalisation du dispositif de multiplexage de
canaux hyperfréquence à architecture verticale et thermiquement optimisé comportant
deux plaques conducto-radiatives, selon l'invention.
[0024] Le dispositif de multiplexage de canaux hyperfréquence, appelé OMUX, représenté sur
l'exemple de la figure 3 comporte un ensemble de cinq filtres 11 disposés selon une
architecture verticale des canaux. Chaque filtre 11 représenté en vue détaillée sur
les figures 4a, 4b et 4c, comporte, selon un axe longitudinal Z, une paroi périphérique
externe 30, une extrémité inférieure 31 positionnée dans un socle 32, une extrémité
supérieure 33 comportant un capot 34 de fermeture supérieur, le capot 34 pouvant être
muni d'une partie flexible et déformable et d'une collerette de fixation, et au moins
une cavité interne 35, 36 disposée entre les deux extrémités 31, 33. Sur l'exemple
non limitatif de la figure 4a, le filtre représenté comporte deux cavités internes
35, 36 superposées selon l'axe Z. Sur des variantes de topologies de filtre, le nombre
et la géométrie des cavités peuvent être différents. Il est par exemple possible d'utiliser
un filtre à trois cavités, dont deux sont alignées selon l'axe Z et la troisième couplée
sur un côté, orthogonalement à l'axe Z. Les deux cavités internes sont couplées électriquement
entre elles par des iris non représentés. Le filtre 11 comporte une interface d'entrée
13 de signal radiofréquence RF relié à la cavité supérieure 36 et une interface de
sortie 14 de signal radiofréquence RF connecté à la cavité inférieure 35. Les socles
32 de chaque filtre 11 de l'OMUX sont fixés sur un support commun 12 de façon que
l'axe longitudinal de chaque filtre soit sensiblement perpendiculaire au support.
Chaque filtre fonctionne sur une fréquence centrale prédéfinie, différente d'un filtre
à un autre de l'OMUX. Selon le type de technologie choisie, le filtre peut être réalisé
dans un matériau à faible taux d'expansion thermique tel que l'Invar, ou le filtre
peut éventuellement être compensé en température, et/ou éventuellement comporter un
résonateur diélectrique. Sur l'exemple des figures 4b et 4c, le filtre représenté
est thermo-compensé, le capot 34 de chaque filtre 11 comprenant un dispositif 44 de
compensation en température permettant de modifier automatiquement le volume des cavités
internes 35, 36 du filtre 11 en fonction de la température pour stabiliser la fréquence
de fonctionnement du filtre.
[0025] Cette architecture verticale présente l'avantage d'être plus compacte sur le plan
du support 12 qu'une architecture horizontale mais comporte cependant l'inconvénient,
dans le cas où le nombre de cavités de chaque filtre est supérieure à un, à n'avoir
que la cavité inférieure 35 en contact avec le support 12 et il est difficile d'évacuer
les calories des parties les plus éloignées du support 12. En effet, le flux thermique
issu de la dissipation d'énergie dans la cavité supérieure 36 doit transiter par la
cavité inférieure 35 avant d'être évacué dans le support 12. La cavité inférieure
35 en contact avec le support 12 doit donc absorber son propre flux thermique et le
flux thermique dissipé par la cavité supérieure 36 ce qui génère des fortes contraintes
sur le plan du contrôle thermique du canal. Cette architecture verticale présente
donc des gradients thermiques importants qui prennent une ampleur considérablement
renforcée lorsque l'un des filtres se trouve dans un mode de fonctionnement hors bande.
Dans ce cas, les parties hautes du canal hors bande atteignent des températures très
élevées alors que les canaux adjacents à ce canal hors bande, fonctionnant dans un
mode nominal, restent à des températures beaucoup plus basses.
[0026] Pour améliorer la diffusion des flux thermiques et diminuer les gradients thermiques
dans les OMUX dans le mode hors bande, l'invention consiste à coupler mécaniquement
et thermiquement les canaux entre eux, de préférence au niveau de leur partie la plus
chaude, et à augmenter les échanges radiatifs vers l'environnement extérieur à l'OMUX.
L'exemple de réalisation représenté sur la figure 3 concerne le cas le plus critique
d'une architecture verticale des canaux, mais l'invention peut également s'appliquer
à une architecture horizontale dans le cas d'une application nécessitant de très fortes
puissances, comme représenté sur l'exemple de la figure 8.
[0027] Dans l'exemple de la figure 3, la partie la plus chaude est la partie supérieure
des canaux au niveau du capot 34 fermant la cavité supérieure 36 de chaque filtre
11. L'invention consiste à fixer un dispositif conducto-radiatif comportant au moins
une plaque conductrice thermiquement 38 sur les parois périphériques externes 30 des
filtres. Selon le mode de réalisation représenté sur la figure 3, la plaque 38 , appelée
plaque conducto-radiative, comporte des évidements 39 traversant toute son épaisseur,
les évidements coopérant avec les parois périphériques externes de chaque filtre 11
de façon que les parois périphériques externes 30 de chaque filtre 11 soient emboîtées
dans un évidement 39 correspondant de la plaque 38. Avantageusement, une collerette
annulaire 40 externe est aménagée sur les parois périphériques externes de chaque
filtre, par exemple à l'extrémité supérieure 33 du canal de chaque filtre 11, les
collerettes 40 de tous les filtres étant localisées dans un même plan sensiblement
parallèle au plan du support 12, et la plaque 38 est montée et fixée sur les collerettes
40. La plaque 38 recouvre alors l'ensemble des collerettes 40 des filtres 11 de l'OMUX
comme représenté sur la figure 5 et est ainsi en contact avec les parois périphériques
de chaque filtre. La plaque conducto-radiative 38 est réalisée dans un matériau conducteur
thermique, métallique ou composite, comme par exemple l'aluminium qui présente l'avantage
d'une faible densité associée à une bonne conductivité thermique par rapport aux autres
matériaux métalliques, ou un matériau composite à matrice métallique renforcé en fibres
hautement conductrices. La plaque conducto-radiative 38 comporte des évidements 39
disposés en regard des canaux de chaque filtre 11, les évidements 39 étant de dimensions
légèrement supérieures au diamètre de chaque canal pour que la plaque 38 s'emboîte
autour des parois 30 des canaux et vienne s'appuyer sur chaque collerette 40. La fixation
de la plaque conducto-radiative 38 sur les collerettes 40 peut être réalisée par tout
moyen de fixation tel que par exemple par des vis. La fixation des capots 34 et des
éventuels dispositifs de compensation en température 44 est ensuite réalisée en extrémité
de chaque canal, au-dessus de la plaque conducto-radiative 38. Dans cette configuration,
une seule cavité 36 de chaque filtre 11, correspondant à la cavité d'entrée des signaux
radiofréquence, est reliée à la plaque conducto-radiative 38 et couplée thermiquement
à cette plaque 38. La plaque 38 étant en contact avec les parois périphériques externes
30 de tous les canaux sur la partie supérieure, cela permet de coupler thermiquement
tous les canaux entre eux sur leur partie la plus chaude et de diriger, par conduction
thermique dans les parois périphériques 30 des filtres, le flux thermique d'un canal
qui fonctionne en mode hors bande vers les canaux beaucoup plus froids qui fonctionnent
en mode nominal et jouent alors un rôle de puits thermiques. La plaque conducto-radiative
38 ayant une surface externe plus importante que la surface occupée par la partie
supérieure cumulée de tous les canaux, permet également d'augmenter la surface radiative
des différents canaux de l'OMUX 10 et d'augmenter la part du flux thermique radiatif
global de l'OMUX 10 vers son environnement. Pour augmenter les échanges par conduction
et rayonnement et diffuser le flux thermique de façon homogène dans toute la plaque
38, la plaque conducto-radiative 38 peut comporter des caloducs 41 brasés ou collés
sur sa surface extérieure comme représenté sur les figures 6a et 6b. Alternativement,
comme représenté sur les figures 7a et 7b, la plaque conducto-radiative 38 peut comporter
deux parois distinctes 42, 43, respectivement inférieure et supérieure, sensiblement
parallèles entre elles et les caloducs 41 être fixés entre les deux parois 42, 43
de la plaque 38. Les caloducs 41 sont préférentiellement choisis parmi les micro-caloducs
ou les mini-caloducs comportant une paroi en matériau conducteur munie d'un circuit
de circulation d'un fluide caloporteur. Par exemple le couple de matériaux constituant
la paroi et le fluide du caloduc peut être choisi parmi le couple cuivre et eau, ou
le couple aluminium et éthanol, ou le couple aluminium et méthanol. Les mini-caloducs
et les micro-caloducs réalisés avec ces couples de matériaux présentent l'avantage
d'être peu sensibles à la gravité et de pouvoir fonctionner dans n'importe quelle
position et en particulier en position verticale notamment pour les tests au sol.
[0028] Dans l'exemple de réalisation représentée sur la figure 8, les différents filtres
11 de l'OMUX 10 sont fixés horizontalement et parallèlement les uns aux autres sur
un support commun 12 de façon que l'axe longitudinal Z de chaque filtre soit sensiblement
parallèle au plan du support 12, le support constituant la partie inférieure de l'OMUX.
Une plaque conducto-radiative 38 est montée et fixée sur les parois longitudinales
des filtres 11 sensiblement parallèlement au plan du support 12, sur la partie supérieure
de l'OMUX opposée au support 12. Les filtres de l'OMUX sont alors disposés entre le
support 12 et la plaque conducto-radiative 38. La plaque conducto-radiative 38 comporte
des évidements qui épousent les parois des orifices d'entrée 13 et des orifices de
sortie 14 de chaque filtre 11. Dans cette configuration, les deux cavités 35, 36 de
chaque filtre 11 sont reliées à la plaque conducto-radiative 38 et sont donc couplées
thermiquement entre elles.
[0029] Dans le mode de réalisation préféré de l'invention, le dispositif conducto-radiatif
comporte une seule plaque conducto-radiative 38 couplée à tous les filtres de l'OMUX,
mais notamment dans le cas d'une application à un OMUX comportant des filtres de longueur
sensiblement différentes comme représenté sur la figure 9, il est également possible
d'utiliser un dispositif conducto-radiatif comportant plusieurs plaques conducto-radiatives
couplées respectivement à un premier ensemble et à un deuxième ensemble d'au moins
deux filtres de l'OMUX. Lorsque l'OMUX comporte plusieurs plaques conducto-radiatives
38, les différentes plaques peuvent être couplées thermiquement entre elles ou indépendantes.
[0030] Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec des modes de réalisation particuliers,
il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les
équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci
entrent dans le cadre de l'invention.
1. Dispositif de multiplexage de canaux hyperfréquence comportant plusieurs filtres élémentaires
(11) connectés en parallèle sur un accès de sortie commun (15) par l'intermédiaire
d'un guide d'ondes transversal (16), chaque filtre (11) comportant une extrémité inférieure
(31) fixée sur un support (12) commun à tous les filtres et une extrémité supérieure
(33) opposée au support (12), une paroi périphérique externe (30), au moins une cavité
interne (35, 36) définissant un canal interne, une entrée (13) de signal connectée
à la cavité interne et une sortie (14) de signal connectée au guide d'onde transversal
(16), caractérisé en ce qu'il comporte en outre un dispositif conducto-radiatif (38, 41, 42, 43) couplé mécaniquement
et thermiquement à au moins deux filtres (11), le dispositif conducto-radiatif (38,
41, 42, 43) comportant au moins une plaque (38) conductrice thermiquement, et reliée
aux parois périphériques externes (30) de chacun desdits au moins deux filtres (11),
la plaque (38) étant fixée au niveau de l'extrémité supérieure (33) des filtres.
2. Dispositif de multiplexage selon la revendication 1, caractérisé en ce que la plaque (38) comporte des évidements (39)-coopérant avec les parois périphériques
externes (30) desdits au moins deux filtres (11) de façon que les parois périphériques
externes (30) desdits filtres (11) soient emboîtées dans un évidement correspondant
de la plaque (38),
3. Dispositif de multiplexage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque filtre (11) comporte une collerette annulaire externe (40) solidaire de la
paroi périphérique externe (30) et en ce que la plaque (38) est montée et fixée sur les collerettes (40) desdits au moins deux
filtres.
4. Dispositif de multiplexage selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'extrémité supérieure (33) de chaque filtre (11) comporte un capot (34) de fermeture
du canal longitudinal et en ce que la plaque (38) est fixée entre la collerette annulaire (40) et le capot (34) desdits
au moins deux filtres.
5. Dispositif de multiplexage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la plaque (38) est équipée de mini-caloducs (41) comportant une paroi en matériau
conducteur munie d'un circuit de circulation d'un fluide caloporteur.
6. Dispositif de multiplexage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la plaque (38) comporte deux parois distinctes (42, 43), respectivement inférieure
et supérieure, et en ce qu'elle comporte des mini-caloducs (41) fixés entre les deux parois.
7. Dispositif de multiplexage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la plaque (38) est réalisée dans un matériau conducteur thermique choisi parmi les
matériaux métalliques ou les matériaux composites à matrice métallique renforcée par
des fibres conductrices.
8. Dispositif de multiplexage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif conducto-radiatif (38, 41, 42, 43) comporte une seule plaque (38) conductrice
thermiquement, reliée et fixée aux parois périphériques externes (30) de tous les
filtres (11).
9. Dispositif de multiplexage selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le dispositif conducto-radiatif (38, 41, 42, 43) comporte au moins deux plaques (38)
conductrices thermiquement et reliées respectivement aux parois périphériques externes
(30) d'un premier ensemble d'au moins deux filtres (11), et d'un deuxième ensemble
d'au moins deux filtres (11),
10. Dispositif de multiplexage selon la revendication 9, caractérisé en ce que les deux plaques (38) sont couplées thermiquement entre elles.
11. Dispositif de multiplexage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les filtres élémentaires (11) sont disposés parallèlement sur un support commun (12)
et ont leur axe longitudinal (Z) perpendiculaire au support commun (12) et en ce que le dispositif conducto-radiatif (38, 41, 42, 43) est couplé thermiquement à une seule
cavité de chaque canal des filtres (11).
12. Dispositif de multiplexage selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que les filtres élémentaires (11) sont disposés parallèlement sur un support commun (12)
et ont leur axe longitudinal (Z) parallèle au support commun (12) et en ce que le dispositif conducto-radiatif (38, 41, 42, 43) est couplé thermiquement à toutes
les cavités de chaque canal des filtres (11).
13. Dispositif de répétition de signaux, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un dispositif de multiplexage selon l'une quelconque des revendications
précédentes.