[0001] La présente invention concerne le domaine des documents autoadhésifs ou thermoscellables
et plus particulièrement un document de sécurité tel qu'un visa, destiné à être collé
sur une feuille d'un passeport.
[0002] Actuellement, les visas autoadhésifs ou thennoscellables sont réalisés à l'aide d'un
papier de faible grammage enduit d'un adhésif, lorsque des tentatives de décollement
du visa sont effectuées, cela entraîne une délamination du papier passeport sur lequel
le visa est apposé ou bien une déchirure du papier visa lui-même.
[0003] Toutefois, il arrive que les faussaires parviennent tout de même à retirer le visa
du passeport et à le réutiliser ensuite. Une première façon de procéder des contrefacteurs
consiste à décoller mécaniquement le visa sans le déchirer en délaminant uniquement
en profondeur le papier passeport puis en abrasant le verso enduit du visa de façon
à enlever les particules de papier du passeport qui sont restées accrochées sur ce
dernier. Une seconde façon consiste à récupérer le visa en chauffant l'adhésif pour
le ramollir de telle sorte que le visa se décolle intégralement du support. Une autre
façon consiste à décoller le visa par voie chimique en dissolvant l'adhésif à l'aide
de solvants notamment apolaires comme par exemple le white-spirit, l'essence A, le
pétrole, l'Eau écarlate ®, l'essence Zipo®, essence de térébenthine, le trichloréthylène,
l'heptane, l'hexane, Un Du®, un diluant synthétique universel.
[0004] Le but de la présente invention est notamment d'améliorer la sécurité des documents
autoadhésifs ou thennoscellables, en particulier des visas, et des articles qui les
intègrent tels que les passeports. Le but est plus particulièrement de remédier à
la réutilisation frauduleuse de ces documents une fois décollés de l'article authentique.
[0005] Le but de l'invention est atteint en fournissant un document (V) de sécurité autoadhésif
ou thermoscellable apposable sur un article (P), qui se caractérise par le fait qu'il
comporte au moins un support (1) apte à recevoir des impressions au recto, ledit support
ayant à son verso au moins une couche de collage autoadhésive ou thennoscellable et
au moins un marqueur (3) émettant un signal caractéristique en soi, tel qu'après collage
du document (V) à l'aide de ladite couche de collage sur l'article (P), en cas de
décollement du document (V), une partie au moins dudit marqueur (3) se désolidarise
du support (1).
[0006] En particulier le document est tel qu'après son collage, en cas de son décollement,
une partie au moins dudit marqueur (3) reste solidaire dudit article (P).
[0007] Si le document est décollé dans le but d'être réutilisé frauduleusement sur un autre
article, lorsqu'on contrôlera ledit article en fonction du signal émis par le marqueur,
cette réponse sera différente, voire absente, par rapport à celle normalement donnée
par un article muni régulièrement dudit document authentique. La réutilisation frauduleuse
du document sera ainsi mise en évidence.
[0008] Plus particulièrement une partie au moins dudit marqueur (3) est contenue dans une
couche, cette dite couche étant telle qu'après collage du document (V) sur l'article
(P), en cas de décollement du document (V), une partie au moins de ladite couche avec
ledit marqueur (3) reste solidaire dudit article (P).
[0009] Selon un cas particulier, ladite couche contenant cette partie du marqueur (3) est
la couche de collage.
[0010] Par couche, on entend plusieurs sortes de couches ; il peut s'agir d'une monocouche
ou d'une multicouche, et pouvant par ailleurs être continue ou discontinue.
[0011] De préférence la couche s'étend sur toute la surface du document à apposer, même
dans le cas où elle est discontinue.
[0012] Elle peut être continue du fait qu'il s'agit d'une couche uniforme mais aussi du
fait qu'elle est composée de motifs adjacents, notamment sous forme de bandes.
[0013] Elle est discontinue du fait qu'elle est formée de motifs disjoints.
[0014] Les motifs en général peuvent être sous forme géométrique notamment de points, de
lignes, de bandes, sous forme de caractères alphanumériques. Ils peuvent avoir une
signification verbale ou non, constituer un code, notamment un code barre. Le code
pouvant aussi être dû au marqueur.
[0015] Selon un cas particulier, la couche est une monocouche comportant un seul type d'adhésif
ou plusieurs types d'adhésifs. Cette couche peut être formée de plusieurs zones ayant
des propriétés particulières d'adhésion.
[0016] Selon un cas particulier de l'invention, la couche comportant au moins une partie
dudit marqueur (3) est une monocouche comportant dans le même plan plusieurs bandes
d'adhésivités différentes et qu'au moins une desdites bandes comporte au moins une
partie dudit marqueur (3) telle qu'après collage du document (V) sur l'article (P),
en cas de décollement du document(V), au moins une partie de la bande comportant ledit
marqueur (3) reste solidaire dudit article (P).
[0017] Selon un autre cas particulier, la couche est une multicouche faite de plusieurs
couches adhésives comportant plusieurs types d'adhésifs. Ces adhésifs sont déposés
de façon adjacente, notamment contigus ou superposés les uns aux autres ou en motifs
disjoints. Selon un cas particulier de l'invention, le document (V) se caractérise
par le fait que ledit support (1) comporte en son verso plusieurs couches déposées
les unes sur les autres et ayant des propriétés d'adhésivité différentes, une des
couches comportant au moins une partie dudit marqueur (3), tel qu'après collage du
document (V) sur l'article (P), en cas de décollement du document (V), au moins une
partie de la couche comportant ledit marqueur (3) reste solidaire dudit article (P).
[0018] La couche peut donc être une multicouche faite de plusieurs couches adhésives comportant
un ou plusieurs types d'adhésifs.
[0019] Selon un cas particulier de l'invention, le document (V) se caractérise par le fait
que ledit support (1) présente à son verso au moins une couche ayant des propriétés
d'adhésivité réduite permettant le décollement de la couche avec le marqueur, tel
qu'en cas de décollement du document (V), une partie au moins de ladite couche avec
ledit marqueur (3) reste solidaire dudit article (P).
[0020] Selon un cas particulier de l'invention, ladite couche contenant le marqueur comporte
une ou plusieurs zones ayant des propriétés particulières d'adhésion.
[0021] Lesdites zones ayant des propriétés particulières d'adhésion dans le cas d'une monocouche
ou d'une multicouche peuvent être sous forme de motifs disjoints, notamment de points,
de lignes, de bandes, de caractères alphanumériques, ou sous forme d'une couche uniforme
recouvrant entièrement la/les couche(s) adhésive(s) ; elles permettent d'obtenir le
décollement total ou non uniforme souhaité entre ledit document et l'article. Ces
zones peuvent avoir des propriétés qui diminuent l'adhésion entre l'adhésif et soit
le document ou soit l'article sur lequel le document est apposé. A l'inverse, elles
peuvent avoir des propriétés qui augmentent l'adhésion entre l'adhésif et soit le
document ou soit l'article sur lequel le document est apposé. Ces zones peuvent être
une combinaison de zones présentant respectivement des propriétés qui diminuent l'adhésion
et des propriétés qui augmentent l'adhésion.
[0022] Les propriétés qui diminuent l'adhésion peuvent provenir de l'application d'un produit
tel qu'un inhibiteur d'adhésif ou d'un produit aux propriétés anti-adhérentes contrôlées
notamment d'un silicone. Il peut notamment s'agir d'une couche de silicone de faible
poids de couche, de l'ordre de 2 g/m
2.
[0023] L'adhésion peut être augmentée en appliquant un catalyseur d'adhésif par exemple.
[0024] Selon un cas particulier de l'invention, le document (V) se caractérise par le fait
que la couche contenant au moins une partie du marqueur (3) comporte un seul type
d'adhésif au sein duquel est réparti le marqueur (3), en concentrations différentes
selon des motifs déterminés notamment sous forme de bandes adjacentes, et qu'il présente
des zones ayant des propriétés particulières d'adhésion (2a,2b), le cas échéant en
coïncidence avec les motifs d'une concentration donnée, de sorte qu'en cas de décollement
du document (V), une zone (2a, 2b) reste liée quasiment en totalité au support (1)
dudit document (V) alors qu'une autre zone (2a, 2b) reste liée quasiment en totalité
à l'article (P).
[0025] Selon un cas particulier de l'invention, le document (V) se caractérise par le fait
qu'au moins une partie du marqueur (3) est compris dans une couche ayant température
de fusion contrôlée, notamment supérieure à 50 °C, de préférence égale à environ 60-65
°C, et telle qu'en cas de tentative de décollement à chaud, la dite couche entraîne
le fluage d'au moins une partie dudit marqueur vers la/les couches qui resteront au
moins en partie solidaire(s) de l'article (P), en particulier la couche de collage.
Une telle couche à fusion contôlée peut être une fine couche formée à partir d'une
émulsion de silicone.
[0026] Par support, on entend tout type de substrat relativement mince et souple capable
de servir de support d'impression-écriture donc notamment tel qu'un visa ou encore
une étiquette destinée à garantir l'authenticité d'un article. Il peut s'agir plus
particulièrement d'un papier à base de fibres cellulosiques et/ou synthétiques ou
encore d'un film plastique tel que notamment un film de polyéthylène couché commercialisé
sous la marque Polyart® par la société ARJOBEX. Il est possible aussi d'utiliser un
document qui soit d'un grammage relativement élevé, en particulier formé de plusieurs
jets, notamment bijet. Ce substrat peut contenir des éléments de sécurité connus par
ailleurs.
[0027] Selon un cas particulier de l'invention, le support dudit document est un substrat
présentant des zones fragilisées notamment du fait d'une cohésion interne diminuée
par prédécoupe à mi-chair, par filigranage et/ou par l'introduction de composants
diminuant sa cohésion telles que par exemple des charges minérales pour un papier
cellulosique. Dans le cas d'un support multijet, notamment bijet, la cohésion des
jets peut être diminuée par application d'une composition spécifique. Dans le cas
d'un papier multijet, en particulier bijet, et notamment quand les jets sont assemblés
en phase humide, on peut diminuer leur cohésion par application d'une composition
entre les jets avant de les assembler. En particulier cette composition est à base
d'un composé choisi parmi les polyuréthanes utilisés sous forme de dispersion aqueuse
et les copolymères styrène-butadiène, notamment carboxylés, utilisés sous forme de
dispersion aqueuse.
[0028] Le support peut être aussi fragilisé sur ses bords par découpe en dentelle, en dents
de scie ou de peigne, par des microperforations. Ainsi lorsqu'on décolle le document,
on augmente sa probabilité d'amorçage de la déchirure.
[0029] Le support peut être transparent de manière à voir des motifs sous-jacents provenant
de la couche d'adhésif ou faites sur l'article d'apposition.
[0030] Selon un cas particulier de l'invention, le document (V) se caractérise par le fait
que le support est un papier comportant au moins une zone d'opacité réduite, voire
transparente, permettant la détection du signal dudit marqueur, notamment par observation
visuelle.
[0031] Selon un cas particulier de l'invention, le document (V) se caractérise par le fait
que le support est un papier comportant au moins une zone d'épaisseur réduite voire
nulle. De tels supports ont été décrits dans la demande de brevet
WO 94/20679.
[0032] Selon un cas particulier, le substrat peut contenir, en masse ou en surface, des
réactifs aux solvants apolaires qui pourraient être utilisés pour falsifier ledit
substrat, de plus il peut comporter entre sa surface et ladite couche d'adhésif une
couche barrière aux solvants apolaires, notamment entre sa surface et une couche d'adhésif.
Cette couche barrière évite que la couche d'adhésif, y compris les zones d'adhésion
variables qui pourraient contenir des composants apolaires, réagisse au cours du temps
avec les agents réactifs du papier. En particulier une telle couche barrière comporte
un composé choisi parmi les poly (alcool de vinyle), notamment un poly(alcool de vinyle)
très filmogène à haut poids moléculaire et à degré d'hydrolyse élevé, notamment à
un degré supérieur ou égal à 98 %, éventuellement carboxylé, les polymères à base
d'acrylique, à base de nitrile, un copolymère styrène-acrylique, un poly(chlorure
de vinyle), une résine fluorée, les amidons, et leurs mélanges. On peut notamment
utiliser un mélange d'un polymère hydrosoluble comme les poly(alcool de vinyle) ou
amidon avec les autres polymères cités utilisés sous forme de dispersion aqueuse.
[0033] Les réactifs aux solvants apolaires sont des particules solides insolubles dans l'eau
et solubles dans les solvants apolaires qui créent, lors des tentatives de falsifications
avec ces solvants, des taches colorées visibles à l'oeil nu ou sous lumière ultra-violette.
Selon un cas particulier de l'invention, le document (V) se caractérise par le fait
que ladite couche barrière à une température de fusion contrôlée, en particulier supérieure
à 50 °C, et de préférence égale à environ 60-65 °C, et telle qu'en cas de tentative
de décollement à chaud, la dite couche entraîne le fluage du marqueur vers la/les
couches qui resteront au moins en partie solidaire(s) de l'article (P), en particulier
la couche de collage.
[0034] Selon des modes de réalisation particuliers non limitatifs, le support du document
autoadhésif ou thermoscellable peut avoir une épaisseur comprise entre 20 et 70 µm,
un grammage entre 50 et 80 g/m
2. Le grammage courant d'un papier support pour visa est de l'ordre de 65 g/m
2.
[0035] De préférence, au moins une partie de l'article, sur lequel sera apposé le document,
contient aussi au moins un marqueur émettant un signal qui se combine avec le signal
du marqueur dudit document autoadhésif ou thermoscellable.
[0036] De préférence, le marqueur est choisi parmi les particules détectables par résonance
magnétique, les particules magnétiques détectables par une tête magnétorésistive notamment
parmi les particules des matériaux magnétiques de moyenne à haute coercitivité, les
particules excitables à des longueurs d'ondé données, les éléments détectables par
biotechnologique et leurs mélanges. Il s'agit du marqueur dudit document autoadhésif
ou thermoscellable et aussi le cas échéant du marqueur de l'autre partie de l'article.
[0037] Les particules détectables par résonance magnétique sont celles détectables par exemple
par la résonance magnétique nucléaire (RMN), par la résonance à faible champ de spin
électronique ou par la résonance de quadripôle nucléaire, telle qu'une résonance à
champ statique extérieur nul décrit dans le brevet
US 5 986 550 qui donne une description détaillée des différents types de résonances. Les particules
convenant à l'invention sont aussi décrites dans le brevet
WO 9605522 déposé par MICRO TAG TEMED Ltd.
[0038] Les matériaux magnétiques de moyenne à haute coercitivité présentent l'avantage de
ne pas être facilement démagnétisables et donc d'assurer un magnétisme détectable
en permanence. Les matériaux de moyenne coercitivité ont une coercitivité comprise
entre 32. 10
3 et 135. 10
3 A/m ; les plus courants sont des oxydes de fer dopés au cobalt ou des dioxydes de
chrome. Les matériaux magnétiques de haute coercitivité ont une coercitivité comprise
entre 135.10
3 et 800.10
3 A/m ; les plus courants sont les ferrites de baryum ou de strontium.
[0039] Les particules excitables à des longueurs d'onde données sont notamment les particules
excitables en infra-rouge, en particulier dans le proche infra-rouge, ou en UV. Il
s'agit notamment des particules dites fluorescentes.
[0040] Selon un cas particulier, l'adhésif dudit document comporte des particules fluorescentes
qui émettent une fluorescence à une longueur d'onde qui se combine à celle émise par
des particules fluorescentes contenues dans l'article sur lequel sera apposé ledit
document. Ainsi on observera une couleur qui correspond à la combinaison des deux
couleurs. Par exemple les particules du document émettent dans le bleu et celles de
l'article dans le rouge, lorsque le document est apposé sur l'article, il y a observation
d'une couleur violette.
Avantageusement, le document comporte un ou plusieurs types de particules fluorescentes
qui émettent le cas échéant à des longueurs d'ondes différentes et qui se combinent
pour donner une émission de lumière à une longueur d'onde donnée et, par ailleurs
l'article comporte aussi un ou plusieurs types de particules fluorescentes qui émettent
le cas échéant à des longueurs d'ondes différentes et qui se combinent pour donner
une émission de lumière à une longueur d'onde donnée, la résultante de toutes ces
émissions donnant une lumière blanche.
[0041] Par exemple, le document contient deux types de particules qui émettent les unes
dans le jaune et les autres dans le bleu pour donner une observation de couleur verte
et par ailleurs l'article contient des particules qui émettent dans le rouge, la résultante
donne alors une lumière blanche. Dans le cas d'un article avec le document tout à
fait légal, on n'observera pas d'émission de lumière à une ou des longueurs d'onde
distinctives alors que si le document est un document réutilisé, on n'observera pas
une couleur blanche uniforme mais des émissions de lumières colorées aux endroits
où il manquera des particules.
Les particules fluorescentes peuvent être choisies aussi de manière à former une cascade
lumineuse.
[0042] Selon un cas particulier de l'invention, le marqueur est encapsulé dans l'adhésif
par exemple par des procédés matriciels (billes de gélatine) ou par des procédés membranaires
(liposomes) ou par procédés moléculaires (cyclodextrines). L'encapsulage peut permettre
de protéger les marqueurs. Dans certains cas, on peut prévoir que les capsules puissent
être rompues lors du décollement frauduleux du document et libérer un produit marqueur
réagissant avec un autre marqueur déjà présent dans l'adhésif, par exemple en formant
une coloration indélébile sur l'article.
[0043] Selon un cas particulier de l'invention, le document autoadhésif ou thermoscellable
est tel que ladite couche adhésive est une monocouches comportant un seul type d'adhésif
au sein duquel est réparti uniformément le marqueur sous forme de particules et que
la force de cohésion de ladite couche adhésive permet qu'après collage du document
sur l'article, en cas de décollement, ladite couche se sépare dans sa masse en restant
d'une part sur le support dudit document et d'autre part sur l'article.
[0044] Selon un cas particulier de l'invention, le document autoadhésif ou thermoscellable
est tel que ladite couche adhésive est une multicouche et comporte deux monocouches
adhésives comportant chacune un marqueur, ces monocouches étant séparées par une couche
aux propriétés anti-adhérentes contrôlées de sorte qu'après collage du document sur
l'article, en cas de décollement, ladite multicouche se sépare au niveau de la couche
anti-adhérente en laissant une des monocouches adhésives sur le support dudit document
et l'autre monocouche sur l'article. Les adhésifs des couches peuvent être identiques
ou différents. La couche anti-adhérente peut être une couche de silicone déposée à
raison de 2 g/m
2.
[0045] Selon un mode particulier de l'invention, le document autoadhésif ou thermoscellable
est tel que la couche adhésive comporte un seul type d'adhésif au sein duquel est
réparti le marqueur, de préférence en concentrations différentes selon des motifs
déterminés notamment sous forme de bandes adjacentes, et qu'il présente des zones
ayant des propriétés adhésives différentes, le cas échéant en coïncidence avec les
motifs d'une concentration donnée, de sorte qu'en cas de décollement du document,
une zone reste liée quasiment en totalité au support dudit document alors qu'une autre
zone reste liée quasiment en totalité à l'article.
Plus particulièrement, le document autoadhésif ou thermoscellable est tel que lesdites
zones ont, chacune, une de leur dimension égale à l'un des côtés dudit document une
fois découpé au format convenant pour l'article à protéger.
Selon un cas particulier de cette variante, la couche adhésive présente une zone comportant
un agent diminuant son adhésivité située entre ledit adhésif et le support, cette
zone formant une zone qui restera liée quasiment en totalité à l'article en cas de
décollement du document.
Alternativement, ladite couche adhésive présente une zone comportant un agent diminuant
son adhésivité située entre ladite couche adhésive et l'article, cette zone formant
une zone qui restera liée quasiment en totalité au support dudit document en cas de
décollement du document.
[0046] Alternativement, les zones ayant des propriétés adhésives différentes ne sont pas
crées par des zones aux propriétés anti-adhérentes contrôlées mais par des zones aux
propriétés adhésives augmentées par un agent spécifique, la combinaison des deux étant
possible.
[0047] Selon un autre mode particulier de l'invention, le document autoadhésif ou thermoscellable
est tel que la couche adhésive comporte au moins deux types d'adhésif de propriétés
adhésives différentes qui forment chacun et respectivement les motifs qui resteront
liés quasiment en totalité au support dudit document et les motifs qui resteront liés
quasiment en totalité à l'article. De préférence, les différents types d'adhésifs
comportent le même marqueur mais en concentrations différentes. Selon une alternative,
ils comportent des marqueurs différents, notamment des marqueurs détectables par des
techniques différentes. Par exemple l'un peut contenir des particules détectables
par UV et l'autre des particules détectables par Il Le dispositif de détection peut
être un système qui émet ces deux types d'illuminations (longueurs d'onde différentes).
[0048] Selon un mode particulier de l'invention, la base est une base papier bijet comportant
une composition diminuant l'adhésion entre les jets. Par exemple la base papier est
réalisée sur une machine bijet et est formée de deux jets d'environ 40g/m
2 n'ayant pas la même composition, un marqueur se trouve dans le jet inférieur qui
restera coté adhésif lors des tentatives de pelage.
Lors de l'assemblage des deux jets pour former la base papier bijet, un composé est
pulvérisé, à raison d'environ 5 g/m
2 poids sec, entre les deux jets humides de façon à créer une faiblesse en terme d'adhésion
entre les deux jets. Ce composé est notamment choisi parmi un polyuréthane sous forme
d'émulsion tel que celui commercialisé sous le nom Solucote 95 181 3 35 de la société
Soluol ou un copolymère styrène-butadiène en particulier un copolymère styrène-butadiène
carboxylé commercialisé sous le nom Rhodopas PE1358 par la société Latexia .
La base papier ainsi obtenue est ensuite enduite d'un adhésif sensible à la pression
sur le verso du jet inférieur, cet adhésif étant sélectionné de façon à ce que la
force d'adhésion entre le jet inférieur et le substrat sur lequel le visa sera appliqué
soit supérieure à la force d'adhésion entre le les deux jets de la base lors de la
tentative de décollement par le fraudeur.
[0049] Pour avoir une très bonne protection contre les falsifications par décollement à
la fois mécanique, chimique et thermique, on peut prévoir, selon un cas particulier
de l'invention, un document tonné d'un support fait d'un papier réactif aux solvants
apolaires recouvert d'une couche aux propriétés anti-adhérentes et elle-même recouverte
d'une couche d'adhésif contenant un marqueur, la couche anti-adhérente ayant une température
de fusion contôlée. Lors des tentatives de décollement par voie mécanique ou solvant
à température ambiante le document se sépare au niveau de la couche anti-adhérente
et la partie adhésive avec marqueur reste sur l'article, par ailleurs le document
comportera des taches colorées en réaction avec les solvants et si la tentative inclut
aussi l'application de chaleur, la couche anti-adhérente va fluer au moins en partie
dans l'adhésif et le document va être retiré en laissant l'adhésif et le marqueur
et de la couche anti-adhérente. La couche anti-adhérente peut être formée à partir
d'une émulsion de silicone. Selon un autre cas particulier de cette multiprotection,
on peut prévoir un document formé d'un support fait d'un papier réactif aux solvants
apolaires recouvert d'une couche barrière aux solvants comme décrite précédemment,
elle-même recouverte d'une couche d'adhésif contenant un marqueur 2 ayant une adhésion
contrôlée pour pelage à température ambiante, elle-même recouverte d'une couche ayant
une température de fusion basse, recouverte elle-même d'une autre couche d'adhésif
avec un marqueur 1. La couche barrière aux solvants évite que des composés apolaires
de la couche adhésive avec le marqueur 2 tachent le papier au cours du temps. La couche
à température de fusion basse migre au moins en partie dans l'adhésif avec le marqueur
1 en cas décollement à chaud et le document se sépare de l'article à ce niveau, le
papier se tâche en cas de décollement aux solvants et en cas de décollement mécanique,
le document se sépare de l'article au niveau de la couche d'adhésion contrôlée.
[0050] Selon un autre cas particulier de cette multiprotection, on peut prévoir un document
formé d'un support fait d'un papier réactif aux solvants apolaires recouvert d'une
couche barrière aux solvants comme décrite précédemment, elle-même recouverte d'une
couche d'adhésif contenant un marqueur 1 par exemple un composé fluorescent rouge
(ayant une adhésion contrôlée pour pelage à température ambiante), elle-même recouverte
d'une couche d'un autre adhésif comportant un marqueur 2 par exemple un composé fluorescent
jaune. Le document ainsi fait présente une fluorescence spécifique sur la tranche.
Sur l'autre face du support, on applique une impression thermochrome irréversible,
l'impression se colorant ou prenant une autre teinte irréversiblement sous l'application
de chaleur lors d'une tentative de décollement à chaud. Lors d'une tentative de décollement
par solvant, le papier se tache. Lors d'une tentative de décollement mécanique, le
document se sépare de l'article au niveau des couches adhésives, la couche avec le
marqueur 2 restant sur l'article, lors d'une réapposition du document décollé sur
un autre article on n'observera que la fluorescence rouge.
[0051] La couche adhésive est déposée par des moyens de couchage ou de traitement de surface
connus tels que le couchage par héliogravure, le couchage par rouleaux fonctionnant
en sens inverse dit couchage reverse-rall, la sérigraphie. Lorsqu'on utilise des adhésifs
ayant des propriétés adhésives différentes, on réalise deux compositions distinctes
et on les dépose sur le support du document de façon repérée, éventuellement en plusieurs
passages, avantageusement par un dispositif de couchage héliogravure permettant de
faire des zones avec des adhésifs différents. Les adhésifs utilisés sont formulés
en milieu aqueux et/ou en milieu solvant et/ou en base réticulable par UV. On peut
utiliser notamment des adhésifs acryliques ou acrylates formulés en milieu aqueux.
[0052] Le document autoadhésif ou thermoscellable peut comporter une pellicule de protection
amovible, telle qu'une pellicule anti-adhérente siliconée, sur la couche adhésive
qui permet de le manipuler.
[0053] L'invention concerne aussi un visa obtenu à partir dudit document autoadhésif ou
thermoscellable ainsi que le passeport comportant une feuille revêtue d'un tel visa.
[0054] L'invention concerne aussi le procédé d'authentification d'un article de sécurité,
notamment un passeport, comportant une feuille revêtue par collage dudit document
autoadhésif ou thermoscellable, qui se caractérise par le fait qu'on détecte le signal
émis par l'ensemble feuille-document et que l'on compare, visuellement ou au moyen
d'algorithmes adéquats, ce signal à celui pré-enrégistré et émis par l'ensemble feuille-document
authentique.
[0055] L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples avec figures décrits ci-après.
[0056] Sur les figures, les proportions relatives entre les différents éléments constitutifs
ne sont pas respectées pour une meilleure clarté du dessin.
La figure 1 est une vue en coupe transversale d'un document autoadhésif (V) conformément
à une forme de réalisation possible de l'invention.
La figure 2 est une vue du document après l'avoir décollé de l'article (P) sur lequel
il était apposé.
[0057] Le document autoadhésif (V) est réalisé de la manière suivante :
Soit un support (1) qui est une feuille de papier usuellement utilisée pour faire
un visa,
fait à partir de fibres de cellulose et comportant des réactifs de mise en évidence
des falsifications chimiques, et d'un grammage de 65 g/m2 . Sur une pellicule glassine siliconée, on dépose à raison de 20 g/m2 en poids sec, par couchage reverse-roll, une composition adhésive (2) comportant
un seul type d'adhésif de base acrylique et des particules magnétiques de ferrites
de baryum, qui constituent le marqueur (3), qui ont été dispersées uniformément au
sein de l'adhésif. On assemble la feuille (1) et la pellicule enduite face adhésivée.
[0058] Le document autoadhésif (V) pelliculé obtenu est découpé au format adéquat après
son impression et personnalisation selon le destinataire ou le pays du visa. Lors
de l'impression ou de la personnalisation, on réalise la magnétisation des particules
magnétiques à l'aide d'un champ magnétique dispensé par une tête inductive ou encore
par un aimant ou par une bobine.
[0059] On retire la pellicule siliconée qui permet le transfert de l'adhésif avec le marqueur
sur le document autoadhésif (V) puis on colle ce document sur une page d'un passeport
(P) selon la figure 1.
[0060] La force de cohésion de ladite couche adhésive permet qu'après collage du document
sur une feuille de passeport, en cas de décollement, ladite couche se sépare dans
sa masse en restant d'une part sur le support (1) dudit document et d'autre part sur
la feuille de passeport selon la figure 2.
[0061] La figure 3 décrit la comparaison entre :
- l'amplitude I0 du signal du document (V), détectée en faisant passer le document autoadhésif pelliculé,
dans un détecteur à tête magnétorésistive,
- l'amplitude I1 du signal du document (V) une fois apposé normalement sur un article (P) selon la
figure 1, détectée en faisant passer la feuille de passeport revêtue du document autoadhésif,
dans le détecteur à tête magnétorésistive ; I1 est égale et superposable à I0 ;
- l'amplitude Ir du signal du document (V) après avoir été décollé selon la figure 2 et réapposé frauduleusement
sur un autre article, l'amplitude If est inférieure à I0 car des particules du marqueur sont restées sur l'article d'origine (P).
[0062] La figure 4 est une vue en coupe transversale d'un document autoadhésif (V) conformément
à une forme de réalisation de l'invention, avec des zones adhésives (2a) et (2b) ayant
des propriétés adhésives différentes vis-à-vis du support (1) dudit document (V) et
de l'article (P).
[0063] La figure 5 est une vue du document après l'avoir décollé de l'article (P) sur lequel
il était apposé, les zones (2a) sont restées entièrement liées au support du document
et les zones (2b) sont restées entièrement liées à l'article.
[0064] Le document autoadhésif (V) selon la figure 4 est réalisé de la manière suivante
:
Sur un support qui est une feuille de papier usuellement utilisée pour faire un visa,
fait à partir de fibres de cellulose et comportant des réactifs à la falsification,
et d'un grammage de 65 g/m2 , on dépose à raison de 20 g/m2 en poids sec, par couchage héliogravure, une composition adhésive (A1) comportant
un premier type d'adhésif au sein duquel ont été dispersées uniformément des particules
magnétiques de ferrites de baryum qui constituent le marqueur, ce dépôt s'effectuant
selon un motif formant deux zones (2a) en bande dont l'une des dimensions sera la
largeur de celle du document autoadhésif après découpe au format adéquat pour être
apposé sur une feuille de passeport, les deux bandes étant séparées par une bande
laissée vierge, puis selon un motif correspond à la bande laissée vierge qui forme
la zone (2b), on dépose une autre composition adhésive (A2) comportant un second type
d'adhésif au sein duquel ont été dispersées uniformément des particules magnétiques
de ferrites de baryum et à une même concentration que la composition (A1). La feuille
obtenue est séchée. Le document autoadhésif obtenu est recouvert d'une pellicule siliconée
de protection sur sa face adhésive.
[0065] On réalise l'impression et personnalisation du document. Lors de l'impression ou
de la personnalisation, on réalise la magnétisation des particules magnétiques à l'aide
d'un champ magnétique dispensé par une tête inductive ou encore par un aimant ou par
une bobine. Le document autoadhésif (V) obtenu après découpe au format adéquat est
collé sur une feuille d'un passeport (P) selon la figure 4. Les deux types d'adhésif
ont des propriétés adhésives différentes qui permettent que les zones (2a) restent
liées quasiment en totalité au support (1) du document alors que la zone (2b) reste
liée quasiment en totalité à la feuille de passeport après décollement du document.
[0066] La figure 6 décrit la comparaison entre :
- les amplitudes I2a et I2b du signal du document autoadhésif (V), détectée en faisant passer le document recouvert
d'une pellicule de protection sur l'adhésif dans un détecteur à tête magnétorésistive,
ces amplitudes étant égales dans le cas particulier de l'exemple; les particules du
marqueur ayant été mises en mêmes concentrations dans les (2a) et (2b),
- les amplitudes I2a, et I2b du signal du document (V) une fois apposé normalement sur une feuille de passeport,
article (P), selon la figure 4 ; ces amplitudes sont égales et superposables à celles
du document seul,
- le signal détecté du document autoadhésif décollé selon la figure 5 et réapposé frauduleusement
une autre feuille de passeport, l'amplitude du signal comporte des parties (quasiment)
nulles car les particules de la zone (2b) sont restées sur la feuille du passeport
d'origine (P), le signal n'est pas superposable à celui du document autoadhésif (V)
original.
[0067] Autre exemple utilisant comme marqueur des micro-particules détectables par résonance
magnétique :
Sur un support qui est une feuille de papier usuellement utilisée pour faire un visa,
fait à partir de fibres de cellulose et comportant des réactifs à la falsification,
et d'un grammage de 65 g/m2 , on dépose une composition anti-adhérente sur le support puis on dépose à raison
de 20 g/m2 en poids sec, par couchage héliogravure, une composition adhésive comportant un adhésif
au sein duquel ont été dispersées uniformément des micro-particules détectables par
résonance magnétique commercialisées par la société MICRO TAG TEMED Ltd qui constituent
le marqueur, ce dépôt s'effectuant selon un motif formant trois zones en bande dont
l'une des dimensions sera la largeur de celle du document autoadhésif après découpe
au format adéquat pour être apposé sur une feuille de passeport, les bandes étant
séparées par une bande laissée vierge. La composition adhésive comporte 3 % de marqueur
en poids sec.
[0068] La feuille obtenue est séchée. Le document autoadhésif obtenu est recouvert d'une
pellicule siliconée de protection sur sa face adhésive.
[0069] Le document autoadhésif pelliculé obtenu est découpé au format adéquat après son
impression et personnalisation selon le destinataire ou le pays du visa. On retire
la pellicule siliconée puis on colle ce document sur une page d'un passeport.
[0070] Le marqueur est détectable par un détecteur portable de résonance magnétique développé
par la société MOTOROLA, on observe trois signaux correspondant aux bandes marquées.
[0071] Si on décolle le document de la page du passeport, les bandes marquées vont rester
sur le passeport, ainsi si un faussaire réappose le document décollé sur un autre
passeport, il n'y aura plus aucun signal.
1. Procédé d'authentification d'un article de sécurité comportant une feuille revêtue
par collage d'un document (V) autoadhésif ou thermoscellable, ledit document (V) comportant
au moins un support (1) apte à recevoir des impressions au recto, ledit support ayant
à son verso au moins une couche de collage autoadhésive ou thermoscellable et au moins
un marqueur (3) émettant un signal caractéristique en soi, tel qu'après collage du
document (V) à l'aide de ladite couche de collage sur l'article (P), en cas de décollement
du document (V), une partie au moins dudit marqueur (3) se désolidarise du support
(1), caractérisé par le fait qu'on détecte le signal émis par l'ensemble feuille-document et que l'on compare, visuellement
ou au moyen d'algorithmes adéquats, ce signal à celui pré-enregistré et émis par l'ensemble
feuille-document authentique.
2. Procédé selon la revendication 1, le document étant tel qu'après collage du document
(V), en cas de décollement du document (V), une partie au moins dudit marqueur (3)
reste solidaire dudit article (P).
3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait qu'une partie au moins dudit marqueur (3) du document est contenue dans une couche, cette
dite couche étant telle qu'après collage du document (V) sur l'article (P), en cas
de décollement du document (V), une partie au moins de ladite couche avec ledit marqueur
(3) du document reste solidaire dudit article (P).
4. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que ladite couche comprenant contenant au moins une partie dudit marqueur (3) du document
est ladite couche de collage.
5. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que ladite couche de collage comportant au moins une partie dudit marqueur (3) du document
est une monocouche comprenant un seul type d'adhésif au sein duquel est réparti uniformément
le marqueur (3) sous forme de particules et tel que la force de cohésion de ladite
couche adhésive permet qu'après collage du document sur l'article, en cas de décollement,
ladite couche se sépare dans sa masse en restant d'une part sur le support dudit document
(V) et d'autre part sur l'article (P).
6. Procédé selon la revendication 4, caractérisé par le fait que ladite couche de collage comportant au moins une partie dudit marqueur (3) du document
est une monocouche comportant dans le même plan plusieurs bandes d'adhésivité différentes
et qu'au moins une desdites bandes comporte au moins une partie dudit marqueur (3)
du document telle qu'après collage du document (V) sur l'article (P), en cas de décollement
du document (V), au moins une partie de la bande comportant ledit marqueur (3) du
document reste solidaire dudit article (P).
7. Procédé selon la revendications 3, caractérisé par le fait que ledit support (1) comporte en son verso plusieurs couches déposées les une sur les
autres et ayant des propriétés d'adhésivité différentes, une des couches comportant
au moins une partie dudit marqueur (3) du document, tel qu'après collage du document
(V) sur l'article (P), en cas de décollement du document (V), au moins une partie
de la couche comportant ledit marqueur (3) du document reste solidaire dudit article
(P).
8. Procédé selon l'une des revendications 3 à 7, caractérisé par le fait que ledit support (1) présente à son verso au moins une couche ayant des propriétés d'adhésivité
réduite permettant le décollement de la couche avec le marqueur du document, tel qu'en
cas de décollement du document (V), une partie au moins de ladite couche avec ledit
marqueur (3) du document reste solidaire dudit article (P).
9. Procédé selon l'une des revendication 3 à 8, caractérisé par le fait que la couche contenant au moins une partie du marqueur (3) comporte une ou plusieurs
zones ayant des propriétés particulières d'adhésion (2a, 2b) et comporte un seul type
d'adhésif au sein duquel est réparti le marqueur (3) du document, en concentrations
différentes selon des motifs déterminés notamment sous forme de bandes adjacentes,
et qu'elle présente des zones ayant des propriétés particulières d'adhésion (2a, 2b),
le cas échéant en coïncidence avec les motifs d'une concentration donnée, de sorte
qu'en cas de décollement du document (V), une zone (2a) reste liée quasiment en totalité
au support (1) dudit document (V) alors qu'une autre zone (2b) reste liée quasiment
en totalité à l'article (P).
10. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'au moins une partie du marqueur (3) du document est compris dans une couche ayant
une température de fusion contrôlée, notamment supérieure à 50°C, de préférence égale
à environ 60-65°C, et telle qu'en cas de tentative de décollement à chaud, ladite
couche entraîne le fluage d'au moins une partie dudit marqueur du document vers la/les
couches qui resteront au moins en partie solidaire(s) de l'article (P), en particulier
la couche de collage.
11. Document (V) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le support (1) est un substrat présentant des zones fragilisées, notamment du fait
d'une cohésion interne diminuée par prédécoupe à mi-chair, par filigranage et/ou par
l'introduction de composants diminuant sa cohésion et/ou notamment du fait que ses
bords ont été fragilisés par découpe en dentelle, en dents de scie ou de peigne, et/ou
par des microperforations.
12. Document (V) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le support (1) est un papier multijet, notamment bijet, comportant entre au moins
deux de ces jets une composition diminuant leur adhésion.
13. Document (V) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'au moins une partie de l'article (P), sur lequel sera apposé le document (V), contient
aussi au moins un marqueur émettant un signal qui se combine avec le signal du marqueur
(3) dudit document (V).
14. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que ledit marqueur (3) du document et le cas échéant le marqueur de l'article (P), est
choisi parmi les particules détectables par résonance magnétique, les particules magnétiques
détectables par une tête magnétorésistive notamment parmi les particules des matériaux
magnétiques de moyenne à haute coercitivité, les particules excitables à des longueurs
d'onde données, et leurs mélanges.
15. Procédé selon les revendications 13 et 14, caractérisé par le fait que ledit marqueur (3) du document (V) comporte des particules fluorescentes qui émettent
une fluorescence - à une longueur d'onde qui se combine à celle émise par des particules
fluorescentes contenues dans l'article (P).
16. Procédé selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé par le fait que le support est un papier comportant :
- au moins une zone d'opacité réduite, voire transparente, permettant la détection
du signal dudit marqueur, notamment par observation visuelle, et/ou
- au moins une zone d'épaisseur réduite voire nulle.
17. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, l'article de sécurité
étant un passeport comportant une feuille revêtue du document, le document étant un
visa.