[0001] La présente invention est relative aux installations de chauffage ou de climatisation,
et concerne un système de contrôle d'une pompe à chaleur réversible du type thermoélectrique,
c'est-à-dire comportant des modules thermoélectriques aussi appelés Cellules à effet
Pelletier (CEP).
[0002] Les CEP présentent chacune typiquement deux faces dont l'une est d'un premier type
dit « froid » et l'autre d'un second type dit « chaud », un transfert de chaleur pouvant
s'exercer d'une face à l'autre en fonction du sens d'un courant électrique injecté
dans la cellule. On comprend qu'une inversion de l'échange de chaleur permet un fonctionnement
réversible de la pompe à chaleur, par exemple pour rafraîchir un local d'habitation
en été en évacuant vers l'extérieur de la chaleur.
[0003] Plus particulièrement, l'invention se rapporte à un système de contrôle d'une pompe
à chaleur thermoélectrique réversible présentant deux circuits d'échange de chaleur
utilisant un fluide caloporteur et une pluralité d'unités thermoélectriques de transfert
de chaleur comprenant chacune un nombre déterminé de modules thermoélectriques adaptés
pour transférer de la chaleur entre les deux circuits, le système de contrôle comprenant
:
- une unité d'alimentation électrique destinée à être reliée à une source de courant
électrique et présentant une pluralité de connexions de sortie permettant de délivrer
une tension d'alimentation à chacune des unités thermoélectriques ;
- un ensemble de capteurs de température adaptés pour délivrer notamment des signaux
représentatifs de températures caractéristiques des deux circuits d'échange de chaleur
; et
- un dispositif de commande relié à un dispositif d'entrée d'une température de consigne
pour commander l'alimentation électrique de la pluralité d'unités thermoélectriques
en fonction de ladite consigne de température et des signaux délivrés par ledit ensemble
de capteurs de température.
[0004] Le document
WO 2006/070096, du même déposant, décrit un mode d'alimentation électrique des CEP, utilisant une
très basse tension alternative redressée plutôt qu'une tension continue. Les CEP sont
reliées électriquement en série et doivent être activées avec des tensions dont la
valeur est fixée pour obtenir un point de fonctionnement de la pompe à chaleur. La
tension est ainsi fixée pour une unité thermoélectrique, de façon à ce qu'un coefficient
opérationnel de performance (COP) supérieur à 1 puisse être obtenu. Ce choix est prédéterminé
en fonction des conditions de fonctionnement prévues. On comprend en effet que la
différence de température entre la face froide et la face chaude de la CEP dépend
de la tension choisie.
[0005] Cependant, il n'y a à ce jour pas d'appareil de ce type concrètement disponible dans
le commerce. Les applications actuelles des modules thermoélectriques concernent essentiellement
la production de froid pour les appareils électroniques ou des réfrigérateurs de voyage,
c'est-à-dire des applications où la puissance d'échange de chaleur est très inférieure
à celle nécessaire pour un chauffage domestique qui fournit généralement une puissance
d'apport de chaleur de quelques kilowatts à 25 kW.
[0006] Un autre facteur limitant est le coefficient de performance (COP) réel qui se dégrade
sensiblement quand les conditions de fonctionnement changent et notamment les températures
des fluides respectifs circulant dans les deux circuits. Aussi, il n'est pas envisagé
ce jour d'atteindre un COP supérieur à 4, contrairement aux dernières pompes à chaleur
traditionnelles qui rencontrent un grand succès commercial. Pour rappel, ces pompes
à chaleur traditionnelle utilisent un circuit fermé dans lequel un fluide frigorigène
comme un hydrofluorocarbure subit un cycle de compression/détente entre un condenseur
et un évaporateur.
[0007] La présente invention a pour but de proposer un système de contrôle de pompe à chaleur
thermoélectrique réversible qui permet une meilleure utilisation des modules thermoélectriques.
[0008] A cet effet, la présente invention a pour objet un système de contrôle du type précité,
caractérisé en ce que l'unité d'alimentation électrique comprend une pluralité de dispositifs de réglage
de la tension délivrée par chacune des connexions de sortie, lesdits dispositifs de
réglage comprenant des commutateurs, au moins une partie des dispositifs de réglage
étant adaptée pour délivrer plusieurs niveaux de tension prédéterminés selon l'état
des commutateurs dudit dispositif de réglage, et en ce que le dispositif de commande
est relié aux commutateurs et adapté pour commander différentes configurations de
commutation des commutateurs pour, d'une part alimenter sélectivement au moins une
partie de la pluralité d'unités thermoélectriques, et d'autre part, sélectionner le
niveau de tension prédéterminé alimentant les unités thermoélectriques alimentées.
[0009] Ainsi, il est permis d'ajuster la consommation électrique en fonction de paramètres
représentatifs des besoins en transfert de chaleur. Le dispositif de commande permet
avantageusement de configurer les commutateurs d'un dispositif de commutation pour
accroître ou abaisser, voire couper, l'alimentation de certaines unités thermoélectriques
les plus consommatrices d'électricité lorsque les besoins de chauffage ou de refroidissement
sont peu élevés. Le fait de sélectionner et ajuster la tension des unités thermoélectriques
activées, permet de faire fonctionner leurs modules thermoélectriques (CEP) au plus
près du pont de fonctionnement idéal et ainsi d'augmenter le COP global de la pompe
à chaleur.
[0010] En cas de besoins plus élevés en transfert de chaleur, une commande appropriée peut
alors être délivrée par le dispositif de commande de façon immédiate pour satisfaire
la demande: il peut s'agir d'alimenter toutes les unités thermoélectriques à un niveau
maximum d'alimentation et/ou d'alimenter une ou plusieurs unités thermoélectriques
de plus grande puissance. Le système peut être particulièrement simple et réactif
grâce à l'utilisation du dispositif de commutation.
[0011] Selon une particularité, le dispositif de commande est tel que défini dans la revendication
2. Ainsi, un asservissement peut être réalisé de manière simple et économique, le
dispositif de commande permettant de réguler la température ambiante d'un ou plusieurs
locaux en minimisant le nombre de CEP et/ou la tension d'alimentation de ces CEP.
[0012] Selon une particularité spécifique, le dispositif de commande une table de conversion
permettant d'associer à un premier des dispositifs de réglage de la tension et à un
deuxième des dispositifs de réglage de la tension, un nombre déterminé de commandes
de configuration qui se différencient entre elles par au moins l'un, et préférentiellement
deux, des paramètres sélectionnés suivants :
- l'état, représentatif d'une sélection de tout ou partie d'une unité thermoélectrique,
de premiers commutateurs qui sont agencés entre la source de courant électrique et
lesdits premier et deuxième dispositifs de réglage de la tension ; et
- l'état, représentatif d'une sélection d'un niveau de tension, de deuxièmes commutateurs
agencés au niveau des premier et deuxième dispositifs de réglage de la tension.
[0013] Ainsi, il est permis de définir de façon simple (via des positions de commutateurs)
une gamme de points de fonctionnement pour optimiser le COP.
[0014] Selon une particularité, la source de courant électrique fournit une alimentation
alternative et les dispositifs de réglage comprennent :
- au moins un convertisseur à deux sorties définies par quatre bornes, adapté pour délivrer
deux niveaux prédéterminés de tension très inférieurs chacun au niveau de tension
de la source de courant électrique ; et
- des commutateurs agencés en sortie du convertisseur pour délivrer un niveau de tension
de sortie prédéterminé résultant d'une combinaison entre lesdits deux niveaux prédéterminés
délivrés par le convertisseur.
[0015] Par combinaison de niveaux de tension, il faut évidemment comprendre qu'il s'agit
d'une des combinaisons suivantes, connues en soit : superposition des niveaux de tension
ou sélection d'un seul des niveaux de tension. Un commutateur peut aussi être prévu
en amont du convertisseur pour couper complètement l'alimentation.
[0016] Selon une particularité, le dispositif de commande est tel que défini dans la revendication
5. Ainsi, on évite d'utiliser une source d'alimentation continue, qui est couteuse
et volumineuse, et il peut être obtenu une alimentation à très basse tension alternative
redressée.
[0017] Dans divers modes de réalisation du système de contrôle selon l'invention, on peut
éventuellement avoir recours en outre à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes
:
- l'unité d'alimentation électrique comprend des premières connexions de sortie à puissance
définie de façon ajustable selon la configuration du dispositif de commutation, ainsi
que des deuxièmes connexions de sortie à puissance prédéfinie indépendamment de la
configuration des commutateurs ;
- le dispositif de commande comprend une table de conversion permettant d'utiliser,
soit une ou plusieurs des premières connexions de sortie, soit une ou plusieurs des
deuxièmes connexions de sortie.
[0018] On comprend que chacune des dispositions ci-dessus contribue à affiner l'ajustement
du point de fonctionnement, sans complexifier la partie de transfert de chaleur de
la pompe à chaleur thermoélectrique et en minimisant la puissance consommée. La durée
de vie des unités thermoélectriques et des unités d'alimentation associées peut être
en outre accrue par un tel fonctionnement sélectif selon les besoins.
[0019] Selon une autre particularité, les deuxièmes connexions de sortie sont chacune associées
à un dispositif inverseur du sens du courant actionnable par le dispositif de commande.
Le caractère réversible de l'alimentation fournie à une ou plusieurs unités thermoélectriques,
de façon simple, de passer du mode chauffage au mode rafraîchissement. Au moins pour
une de ces unités thermoélectriques à inversion d'alimentation, on peut prévoir une
plus grande puissance de chauffage. Le mode de commande peut, en fonction des besoins,
être simplifié pour l'un des modes rafraîchissement ou chauffage, par exemple en prévoyant
dans le mode rafraîchissement de commander seulement les unités thermoélectriques
qui sont raccordées aux deuxièmes connexions de sortie.
[0020] La présente invention a également pour but de proposer une pompe à chaleur thermoélectrique
réversible dont la consommation électrique est mieux adaptée aux besoins réels en
transfert de chaleur.
[0021] A cet effet, il est proposé une pompe à chaleur thermoélectrique réversible, comprenant
deux circuits d'échange de chaleur utilisant un fluide caloporteur et une pluralité
d'unités thermoélectriques de transfert de chaleur comprenant chacune un nombre déterminé
de modules thermoélectriques adaptés pour transférer de la chaleur entre les deux
circuits, caractérisée en ce qu'elle comprend le système de contrôle selon l'invention.
Une telle pompe à chaleur peut se présenter sous la forme d'un appareil se connectant
sur le réseau électrique urbain et pouvant directement être installé dans un bâtiment
moyennant le raccordement à un système de chauffage central existant ou neuf formant
le premier circuit, comme par exemple un système de chauffage par plancher, et un
système d'échange de chaleur avec le milieu extérieur formant le deuxième circuit.
Le système d'échange avec l'extérieur peut être entre autre de type réseau ou cuve
enterrée dans le sol, ou système d'échange avec l'air ou une masse d'eau.
[0022] Selon une particularité, une première des unités thermoélectriques comprend deux
séries de modules thermoélectriques, chacune des deux séries étant alimentée indépendamment
l'une de l'autre par l'une des premières connexions de sortie de l'unité d'alimentation
électrique. Ainsi, un contrôle plus fin de la puissance peut être obtenu dans le but
d'obtenir un point de fonctionnement optimal.
[0023] Selon une particularité, une première et une deuxième des unités thermoélectriques
comprennent un même nombre de modules thermoélectriques, la deuxième unité d'alimentation
électrique recevant une tension au moins deux fois supérieure à la tension maximale
pouvant être délivrée à ladite première unité d'alimentation électrique. Ainsi, la
deuxième unité d'alimentation électrique peut être sélectionnée en priorité ou par
défaut dès que le besoin en transfert de chaleur dépasse un seuil, et désactivée en
priorité ou par défaut lorsque le besoin en transfert de chaleur est en dessous d'un
seuil inférieur. Un tel seuil prend par exemple en compte une température extérieure
au local chauffé/rafraîchi par la pompe à chaleur. Bien sûr, il peut être prévu plusieurs
deuxièmes unités thermoélectriques Plus généralement, il est ainsi permis d'élargir
la gamme de points de fonctionnement que l'on peut obtenir sans trop utiliser un nombre
trop élevé d'unités thermoélectriques.
[0024] Selon une particularité, la pompe à chaleur thermoélectrique réversible comprend
un dispositif pour réduire, au niveau d'au moins une des unités thermoélectriques,
le transfert de chaleur entre les deux circuits d'échange de chaleurs dans la zone
d'échange de chaleur définie entre deux échangeurs d'une unité thermoélectrique non
alimentée électriquement. Le dispositif peut comporter des organes réduisant ou coupant
la circulation de fluide caloporteur dans les unités thermoélectriques. Alternativement,
un actionneur peut être prévu pour modifier la conductivité thermique pour abaisser
la conductivité thermique de l'interface entre le fluide caloporteur et la surface
échangeuse, l'actionneur permettant par exemple d'écarter les zones échangeuses de
chaleur des modules thermoélectriques.
[0025] Selon une autre particularité, chacune des unités thermoélectriques comprend :
- un premier échangeur avec une partie de circuit appartenant à l'un desdits deux circuits
;
- un second échangeur avec une partie de circuit appartenant à l'autre desdits deux
circuits ; et
- au moins une moto-vanne adaptée pour couper sélectivement la circulation de fluide
caloporteur dans les dites parties de circuit de l'unité thermoélectrique.
[0026] Ainsi, on peut éviter de faire circuler inutilement le fluide caloporteur dans des
parties de circuit non activées par le dispositif de commande. Deux moto-vannes peuvent
être prévues par unité thermoélectrique. La ou les moto-vannes peuvent former ainsi
avantageusement le dispositif de réduction du transfert de chaleur.
[0027] La présente invention a également pour but de proposer un procédé de contrôle d'une
pompe à chaleur thermoélectrique réversible permettant d'adapter le niveau de consommation
électrique aux besoins réels en transfert de chaleur.
[0028] A cet effet, il est proposé un procédé tel que défini dans la revendication 13.
[0029] Selon une particularité du procédé, on réduit le transfert de chaleur entre deux
échangeurs d'une unité thermoélectrique non alimentée électriquement au moins dans
un mode de chauffage de la pompe à chaleur thermoélectrique réversible. Cet abaissement
peut être obtenu par l'arrêt d'une circulation du fluide caloporteur au niveau d'une
ou plusieurs des unités thermoélectriques, par exemple celles qui ne sont pas alimentées
électriquement. Dans le mode de chauffage de la pompe à chaleur, cela permet de minimiser
la perte défavorable de chaleur par entropie. En effet, de la chaleur est diffusée
depuis le fluide circulant dans les unités thermoélectriques non alimentées électriquement
vers le milieu ambiant.
[0030] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la
description suivante de plusieurs modes de réalisation, donnés à titre d'exemples
non limitatifs, en regard des dessins joints dans lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique d'un système de contrôle d'une pompe à chaleur
réversible à plusieurs unités thermoélectriques, selon un mode de réalisation de l'invention
;
- les figures 2 et 3 sont des schémas illustrant un exemple d'unité thermoélectrique
utilisable dans une pompe à chaleur selon l'invention ;
- la figure 4 montre un diagramme d'étapes permettant de déterminer un mode de chauffage
optimal ;
- la figure 5 représente l'impact du choix de la tension d'alimentation d'un module
thermoélectrique en vue d'obtenir un COP élevé.
[0031] Sur les différentes figures, les mêmes références désignent des éléments identiques
ou similaires.
[0032] A la figure 1, est représenté un mode de réalisation d'un système de contrôle 2 pour
gérer des Cellules à Effet Peltier (CEP) ou modules thermoélectriques 3 de transfert
de chaleur. Le système de contrôle 2 présente une unité d'alimentation électrique
10, correspondant ici à un système modulaire à sorties multiples de courant continu,
connecté par exemple à une source de courant alternatif typiquement de 230V. Plusieurs
systèmes modulaires à sorties multiples de courant continu peuvent aussi être utilisés.
Les modules thermoélectriques 3 sont agencés par groupe de six dans des unités thermoélectriques
41, 42, 43, 44 respectives qui définissent un système échangeur 4 de la pompe à chaleur.
Bien entendu, le nombre de modules thermoélectriques 3 n'est pas figé et peut être
variable, par exemple et de manière non limitative compris entre deux et dix par unité
thermoélectrique 41, 42, 43, 44.
[0033] Tandis que les unités thermoélectriques 41, 42, 43, 44 représentés à la figure 1
comprennent des modules thermoélectriques agencés dans une seule série 30, il doit
être compris que cet assemblage n'est qu'une option parmi d'autres. Ainsi, il est
permis d'utiliser aussi, alternativement ou en combinaison avec les unités thermoélectriques
41, 42, 43, 44, des modules thermoélectriques 3 agencés différemment ou d'autres genres
d'unités thermoélectriques 40 comme illustré dans la figure 2. L'unité thermoélectrique
40 montrée à la figure 2 se différencie des unités thermoélectriques 41, 42, 43, 44
en ce qu'elle présente deux séries 30' de trois modules thermoélectriques 3, chacune
raccordée à deux sorties similaires Sa, Sb de l'unité d'alimentation électrique 10
de la pompe à chaleur. Le nombre de plaques dites froides peut être dans ce cas de
deux par unité thermoélectrique 40. A chacune des sorties Sa, Sb de l'unité d'alimentation
électrique 10 peut être associé un circuit d'alimentation très basse tension redressée.
L'unité d'alimentation électrique 10 délivre ainsi un courant redressé en double alternance
avec une puissance optimisée. La fréquence obtenue peut être de l'ordre de 100 Hz
par exemple.
[0034] On comprend que chacune des unités thermoélectriques 41, 42, 43, 44 montrées à la
figure 1 pourrait être remplacée par l'unité thermoélectrique 40 montrée à la figure
2, moyennant une adaptation (il peut s'agir d'un simple doublement) du circuit correspondant
d'alimentation très basse tension redressée, présent dans l'unité d'alimentation électrique
10.
[0035] La pompe à chaleur utilise au moins une circulation d'un fluide(s) caloporteur(s)
tel que l'eau. En référence à la figure 3, l'unité thermoélectrique 40 comprend un
premier échangeur 40a et un deuxième échangeur 40b situé au-dessus du premier. Les
fluides caloporteurs respectifs circulent dans des canaux pour assurer un échange
de chaleur avec la face externe plane de l'échangeur correspondant 40a, 40b. Le premier
échangeur 40a présente une entrée de fluide E1 située du côté droit de l'unité thermoélectrique
40 et une sortie O1 agencée de façon opposée. Le second échangeur 40b, présente une
entrée de fluide E2 du côté gauche et une sortie opposée 02. Ce second échangeur 40b,
avec sa face d'échange orientée vers le bas, peut être en tout point identique au
premier échangeur 40a.
[0036] Une moto-vanne V1, permet d'arrêter la circulation du premier fluide dans le premier
échangeur 40a et une moto-vanne V2 permet d'arrêter la circulation du deuxième fluide
dans le second échangeur 40b. La figure 3 illustre ainsi l'utilisation de moto-vannes
V1, V2 chacune adaptées pour couper sélectivement la circulation de fluide caloporteur
dans des parties de circuit d'une unité thermoélectrique 40.
[0037] Naturellement tout type de vanne est utilisable, avec de préférence un organe de
commande de la l'ouverture/fermeture du clapet de la vanne. Ici, les moto-vannes V1,
V2 sont chacune adaptées pour fermer la communication fluidique avec l'échangeur 40a,
40b. On comprend que la circulation des premier et second fluides peut cependant se
poursuivre à travers d'autres parties d'un circuit. Ceci est réalisable par exemple
en utilisant des moto-vannes V1, V2 qui interrompent ou court-circuitent uniquement
une circulation sinueuse dans l'échangeur 40a, 40b, tandis qu'une circulation longitudinale
ou externe à l'échangeur 40a, 40b est permise.
[0038] Bien que la figure 3 se réfère à l'exemple de l'unité thermoélectrique 40, n'importe
laquelle et préférentiellement plusieurs des unités thermoélectriques 41, 42, 43,
44 peuvent être équipées de façon analogue avec au moins une moto-vanne. L'intérêt
de court-circuiter des parties de circuit formées au niveau des unités thermoélectriques
40, 41, 42, 43, 44 est de satisfaire au plus près les besoins spécifiques paramétrés
pour la pompe à chaleur, avec une optimisation du COP, en particulier lorsque dans
une habitation ou local similaire équipé avec la pompe à chaleur, les besoins de transfert
de chaleur varient d'un lieu à l'autre. Les moto-vannes V1, V2 sont fermées en particulier
lorsqu'il n'y a pas un besoin particulier de transfert de chaleur par le circuit d'échange
de chaleur correspondant. La fermeture des moto-vannes V1, V2 est avantageuse dans
le mode de chauffage de la pompe à chaleur, afin d'éviter un couplage thermique entre
les faces des modules thermoélectriques 3 non alimentés, et donc des échanges de chaleur
dans le sens opposé à ceux désirés. Ces pertes par entropie du système échangeur peuvent
être ainsi évitées.
[0039] Plus généralement, la pompe à chaleur peut être équipée de tous moyens permettant
de faire varier, au niveau d'une ou plusieurs des unités thermoélectriques 40, 41,
42, 43, 44, un coefficient de transfert de chaleur entre les deux échangeurs 40a,
40b. En mode de chauffage, un dispositif pourvu des moto-vannes V1, V2 ou agencé différemment
permet ainsi de modifier les conditions d'échange thermique de façon à faire baisser
globalement la conductivité thermique.
[0040] Dans le mode de rafraîchissement, l'effet entropique est favorable puisque l'on cherche
à évacuer la chaleur du milieu ambiant. Par conséquent, on peut utiliser un dispositif
de couplage/découplage thermique configuré pour stopper la circulation hydraulique
dissipatrice de chaleur et/ou augmenter localement la résistance thermique par d'autres
moyens connus, dans le mode de chauffage, et pour laisser circuler le fluide caloporteur
et/ou baisser localement la résistance thermique par tout autre moyen connu, dans
le mode de rafraîchissement.
[0041] La pompe à chaleur peut être plus particulièrement destinée aux applications de chauffage
basse température et de rafraîchissement pour l'habitat. La pompe à chaleur peut se
présenter sous la forme d'un boîtier ou d'un appareil avec en façade un panneau de
commande (non représenté). Une interface de commande 6 et le système échangeur 4 sont
par exemple agencés dans le boîtier. La pompe à chaleur est typiquement destinée à
chauffer des locaux d'habitation ou professionnels, mais aussi à rafraîchir ces locaux
grâce à l'utilisation des modules thermoélectriques 3. La pompe à chaleur thermoélectrique
est donc préférentiellement réversible. Plusieurs pièces d'un local d'habitation peuvent
être chauffées, respectivement rafraîchies, à l'aide de boucles d'échanges de chaleur
raccordées au boîtier. Les locaux d'habitation en question sont typiquement des habitations
individuelles allant d'un appartement de quelques pièces à une maison individuelle.
La puissance est donc typiquement prévue entre trois et trente kilowatts de puissance
de chauffage maximale, sans que cette dernière valeur constitue une limite supérieure.
[0042] La circulation de fluide(s) caloporteur(s) est réalisée à travers des canalisations
en contact thermique avec les faces de même type des modules thermoélectriques de
même type. On comprend que le transfert de chaleur entre les deux circuits peut être
réalisé en utilisant toute configuration adaptée de circuit caloporteur. Quelle que
soit la configuration adoptée, la face du module thermoélectrique 3 qui pompe de la
chaleur se trouve typiquement à une température plus froide que la face qui évacue
de la chaleur. Une température de consigne peut être entrée par l'intermédiaire d'un
module de programmation ou dispositif comparable de la pompe à chaleur, lequel module
est par exemple relié à l'interface de commande 6 et fait partie du dispositif de
commande. La température de la face du module thermoélectrique 3 qui pompe de la chaleur
et la température de consigne forment un couple de paramètres déterminant pour l'obtention
d'un coefficient de performance (COP) maximal. En effet, il existe une tension d'alimentation
continue optimale pour laquelle un module thermoélectrique 3 a un COP maximal. Ceci
est valable aussi bien dans le mode de chauffage que dans le mode de rafraîchissement.
Dans le cas présent, le courant d'alimentation est de préférence un courant alternatif
redressé double alternance Pour approcher le COP maximal, la tension continue optimale
est multipliée par un coefficient correcteur afin de déterminer l'amplitude de la
tension alternative correspondante. Par exemple, pour un courant alternatif sinusoïdal
on multiplie la tension continue optimale par un coefficient égal à √2.
[0043] Le besoin thermique en chauffage sert ici de référence pour déterminer le nombre
de CEP ou modules thermoélectriques 3 nécessaires dans la pompe à chaleur car ce besoin
est supérieur à celui du besoin thermique en rafraîchissement, lequel aboutirait à
un nombre de CEP plus petit et donc insuffisant pour le chauffage.
[0044] En référence à la figure 1, il est montré un schéma de contrôle des unités thermoélectriques
41, 42, 43, 44 de la pompe à chaleur. Le système de contrôle 2 comprend une connexion
7 à une source de courant électrique 8 et une unité d'alimentation électrique 10 adaptée
pour alimenter lesdites unités thermoélectriques 41, 42, 43, 44 à partir de la source
de courant électrique 8. Ici, la source de courant électrique 8 fournit une alimentation
alternative. Dans ce cas, la source de courant peut alors être le réseau urbain (à
230 V comme c'est le cas dans de nombreux pays d'Europe notamment). Plusieurs fusibles
de protection F sont prévus dans l'unité d'alimentation électrique 10. Le nombre de
modules thermoélectriques 3 représenté est de vingt-quatre dans l'exemple illustré
à la figure 1 mais ce nombre peut bien entendu être différent, par exemple supérieur
pour satisfaire les besoins en puissance de chauffage. Il est ici prévu de choisir
un point de fonctionnement adapté pour obtenir la température souhaitée dans des locaux
d'habitation ou locaux similaires, le point de fonctionnement choisi étant celui qui
correspond au coefficient de performance (COP) optimal. Afin d'optimiser ce coefficient
COP, quel que soit le point de fonctionnement de la pompe à chaleur (ce point de fonctionnement
variant avec la température du ou des fluides caloporteurs et la puissance thermique
de chauffage ou de rafraîchissement), le système de contrôle 2 peut effectuer une
sélection d'un mode de chauffage parmi une pluralité de modes de chauffage obtenus
par un réglage de l'unité d'alimentation électrique 10. En d'autres termes, il est
prévu une large gamme de modes de chauffage susceptibles de couvrir la variété de
besoins thermiques dans une habitation ou local similaire, ces modes pouvant se distinguer
l'un par rapport à l'autre par à un nombre différent de modules thermoélectriques
3 actifs et/ou à une tension d'alimentation U1, U2, U3, U4 différente aux bornes des
unités thermoélectriques 41, 42, 43, 44.
[0045] Dans le mode de réalisation non limitatif de la figure 1, l'unité d'alimentation
électrique 10 présente plusieurs connexions de sortie S1, S2, S3, S4 permettant de
transmettre une tension d'alimentation à chacune des unités thermoélectriques 41,
42, 43, 44. Ici pour maximiser le COP associé à chacun des modules thermoélectriques
3, il est prévu en association avec le dispositif de commande un dispositif de commutation
20. Le dispositif de commande comprend une unité de contrôle électronique ECU reliée
à l'interface de commande 6 et permettant de modifier l'état des commutateurs du dispositif
de commutation 20. Le dispositif de commande et l'unité d'alimentation électrique
10 peuvent être formés dans des boîtiers respectifs connectés entre eux.
[0046] Dans l'exemple de la figure 1, la configuration du dispositif de commutation 20 peut
être modifiée de différentes façons tout en restant dans un mode de chauffage selon,
d'une part, l'état de commutateurs C01, C02, C03, C04 de sélection des unités thermoélectriques
41, 42, 43, 44 respectives, et d'autre part, l'état de commutateurs C11, C12, C21,
C22 servant à la sélection du niveau de tension d'alimentation dans deux des unités
thermoélectriques. En particulier pour ces deux unités thermoélectriques 41, 42, l'alimentation
correspond à une très basse tension alternative redressée. Un pont de redressement
double alternance 51, par exemple sous la forme d'un pont de diodes, est ici monté
entre la connexion de sortie S1 et les deux sorties définies par un transformateur
T1 ou convertisseur analogue permettant de régler la tension. Le transformateur T1
permet de délivrer une tension qui est fonction de l'état des interrupteurs I1, I2
du commutateur C11. Un asservissement avec rétroaction sur le commutateur C11 peut
être mis en oeuvre grâce une collecte d'informations représentatives d'un besoin de
chauffe par l'unité de contrôle électronique ECU. Ici, les informations représentatives
du besoin de chauffe sont par exemple une ou plusieurs températures caractéristiques
des deux circuits d'échange de chaleur et la température de consigne. Un tel asservissement
est par exemple présent pour chacune des unités thermoélectriques 41, 42, 43, 44.
[0047] Dans le mode de réalisation de la figure 1, le dispositif de commutation 20 comprend
des commutateurs C01, C02, C03, C04, C11, C12, C21, C22 regroupant chacun plusieurs
interrupteurs. Ce genre de dispositif de commutation 20 est simple à actionner car
il n'est pas nécessaire de procéder à un ajustement fin et progressif du courant ou
de la tension délivrée. Bien que le mode de réalisation de la figure 1 prévoit un
dispositif de commutation 20 adapté pour ajuster des tensions de sorties U1 et U2
à l'aide de commutateurs C11, C12 placés chacun du côté des bobinages secondaires,
entre un transformateur T1, T2 de type abaisseur de tension et le pont de redressement
double alternance 51, 52 associé, toute autre configuration adaptée peut être utilisée.
Par exemple dans un mode de réalisation de moindre préférence, les transformateurs
T1, T2, du type abaisseur de tension ou analogue, peuvent alternativement ou de manière
complémentaire être pourvus de commutateurs qui sont adaptés pour court-circuiter
un certain nombre de spires des bobinages primaires du transformateur T1, T2.
[0048] Les connexions de sortie S3, S4 peuvent être chacune associées à un dispositif inverseur
du sens du courant, par exemple situé à la sortie du transformateur 53, 54 respectivement
associé à la connexion de sortie S3, S4. Ce dispositif inverseur peut être actionné
par le dispositif de commande. Le caractère réversible de l'alimentation fournie aux
unités thermoélectriques 43, 44 permet, de façon simple, de passer du mode chauffage
au mode rafraîchissement. Au moins pour une de ces unités thermoélectriques 43, 44
à inversion d'alimentation, on peut prévoir une plus grande puissance de chauffage.
Ici des commutateurs C13, C14 en liaison avec l'unité de contrôle électronique ECU
sont prévus pour permettre l'inversion de courant. Le mode de rafraîchissement peut
correspondre à la fermeture des interrupteurs I4 du commutateur correspondant C13,
C14 (les interrupteurs 13 étant dans un état ouvert). Une puissance moindre peut aussi
être obtenue en utilisant seulement l'une des sorties S3, S4 pour alimenter sélectivement
l'une ou l'autre des unités thermoélectriques 43, 44.
[0049] Dans l'exemple de la figure 1, à chacun des ponts de redressement double alternance
51, 52 correspond une sortie S1, S2 définie par deux jonctions du pont de redressement.
Le dispositif de commutation 20 comprend au moins un commutateur C11, C12 configurable
suivant deux positions ou modes. L'un de ces modes (I1=0 et I2=1), correspondant au
cas de la figure 1 permet de délivrer une première tension avec les quatre bornes
à la sortie du transformateur T1, T2 ou convertisseur équivalent reliées à deux jonctions
du pont de redressement 51, 52. L'autre de ces modes (I1=1 et I2=0) permet de délivrer
une deuxième tension plus élevée que la première tension avec deux des quatre bornes
à la sortie du convertisseur reliées à deux jonctions du pont de redressement.
[0050] En référence à la figure 1, le ou les convertisseurs, ici formés par les transformateurs
T1, T2, présentent deux sorties définies par quatre bornes. Deux niveaux prédéterminés
de tension, très inférieurs chacun au niveau de tension de la source de courant électrique
(8), sont délivrés au niveau de ces sorties. Dans cet exemple non limitatif, c'est
l'état des commutateurs C11, C12 du dispositif de commutation 20 qui permettent de
sélectionner respectivement un niveau de tension de sortie prédéterminé résultant
d'une combinaison entre les deux niveaux prédéterminés délivrés par un convertisseur.
[0051] La figure 1 représente une configuration du dispositif de commutation 20, dans lequel
l'unité de contrôle électronique ECU commande un mode d'alimentation qui utilise exclusivement
deux des circuits d'alimentation, grâce aux commutateurs C01, C02. On comprend que
du point de vue de l'unité de contrôle ECU, de simples commandes tout ou rien permettent
de paramétrer la configuration du dispositif de commutation 20. Autrement dit, la
pompe présente un dispositif de commande adapté pour configurer le dispositif de commutation
20, de façon à activer sélectivement les unités thermoélectriques 41, 42, 43, 44.
[0052] De plus, l'une au moins des unités thermoélectriques 41, 42, 43, 44 peut être alimentée
avec différents niveaux non nuls de tension, compte tenu de la structure de certains
des circuits d'alimentation présents dans l'unité d'alimentation 10. Ainsi, le dispositif
de commande permet également de sélectionner un niveau de tension prédéterminé parmi
plusieurs niveaux de tension. L'exemple qui suit illustre, en liaison avec le mode
de réalisation de la figure 1, la variété de modes d'alimentation pouvant être sélectionnés
pour la pompe à chaleur. L'unité ce contrôle électronique ECU du dispositif de commande
délivre ici des commandes de sortie tout ou rien pour configurer les interrupteurs
respectifs I0, I1, I2 des circuits d'alimentation associés aux unités thermoélectriques
41, 42, ainsi que les interrupteurs respectifs I0, I3, I4 des circuits d'alimentation
associés aux unités thermoélectriques 41, 42. Des commandes de sortie tout ou rien
sont également délivrées par l'unité de contrôle électronique ECU pour fixer l'état
des moto-vannes associées aux unités thermoélectriques 41, 42, 43, 44. Cet état est
référencé V dans le tableau qui suit, avec V=1 signifiant que la ou les vannes correspondantes
sont ouvertes.
Utilisations de deux unités thermoélectrique 41, 42 dans six modes d'alimentation
en mode chauffage
[0053]
Première unité
|
Première unité 14A/35VAC |
Deux Unités 14A/35VAC |
Première unité 7A/70VAC |
Deux unités 7A-14A |
Deux Unités 7A/70VAC |
Deux Unités 220VAC |
I0 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
0 |
I1 |
0 |
0 |
1 |
1 |
1 |
0 |
I2 |
1 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
V |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
0 |
Deuxième unité
|
Première unité 14A/35VAC |
Deux Unités 14A/35VAC |
Première unité 7A/70VAC |
Deux unités 7A-14A |
Deux Unités 7A/70VAC |
Deux Unités 220VAC |
I0 |
0 |
1 |
0 |
1 |
1 |
0 |
I1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
I2 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
0 |
V |
0 |
1 |
0 |
1 |
1 |
0 |
[0054] Les deux tableaux ci-dessus illustrent la sélection des différents modes d'alimentation
en fonction des commandes tout ou rien de l'unité électronique de contrôle ECU. La
figure 1 illustre le mode d'alimentation dans lequel on a les deux unités thermoélectriques
41, 42 qui sont alimentées à 35 VAC / 14 A (cf. colonne en caractère gras), tandis
que les deux autres unités thermoélectriques 43, 44 ne sont pas alimentées. A l'inverse
dans le sixième mode d'alimentation indiqué dans les tableaux ci-dessus, seules les
unités thermoélectriques 43, 44 sont alimentées avec du 220V.
Utilisations de deux dernières unités thermoélectrique 43, 44 dans les six modes d'alimentation
en mode chauffage
[0055]
Deux dernières unités
|
Première unité 14A/35VAC |
Deux Unités 14A/35VAC |
Première unité 7A/70VAC |
Deux unités 7A-14A |
Deux Unités 7A/70VAC |
Deux Unités 220VAC |
I0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
I3 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
I4 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
V |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
[0056] On peut noter qu'une inversion du courant d'alimentation est permise pour ces deux
unités thermoélectrique 43, 44. Par exemple, la fermeture des interrupteurs I3 en
laissant ouverts les interrupteurs I4 peut permettre de fournir une alimentation adaptée
pour un mode de chauffage, tandis que le paramétrage inverse permet d'obtenir un mode
de rafraîchissement. Ici, les connexions de sortie S3, S4 sont chacune associées à
un dispositif inverseur du sens du courant actionnable par l'unité de contrôle électronique
ECU du dispositif de commande. Naturellement, un tel dispositif inverseur peut être
utilisé pour n'importe quelle des connexions de sortie S1, S2, S3, S4 de l'unité d'alimentation
électrique 10 et peut plus généralement se présenter sous toute forme adaptée. Le
dispositif de commutation 20 peut comprendre des commutateurs C11, C12 faisant varier
le niveau de tension d'alimentation d'un facteur égal à deux ou supérieur à deux au
niveau des connexions de sortie S1, S2 respectives. Bien entendu, les modes d'alimentation
ci-dessus présentés ne sont que des exemples pouvant être complétés et/ou remplacés
par d'autres modes d'alimentation.
[0057] Le dispositif de commande dispose d'une table de conversion ou de moyens similaires
associant à la paire de premières unités thermoélectriques 41, 42 un nombre déterminé
de commandes qui ici se différencient entre elles par les deux paramètres sélectionnés
suivants :
- l'état, représentatif d'une sélection de tout ou partie d'une unité thermoélectrique
41, 42, des commutateurs C01, C02 du dispositif de commutation 20 qui sont agencés
entre la source de courant électrique 8 des transformateurs T1, T2 ; et
- l'état, représentatif d'une sélection d'un niveau de tension, des commutateurs C11,
C12 du dispositif de commutation 20.
[0058] Pour le choix des commandes de sortie, l'unité de contrôle électronique ECU peut
utiliser différentes entrées analogiques, par exemple fournies à l'aide de premiers
capteurs de température 31 et de deuxièmes capteurs de température 32. Les premiers
capteurs 31 délivrent par exemple des signaux représentatifs de températures caractéristiques
des deux circuits d'échange de chaleur, comme les températures de départ et de retour
du fluide caloporteur dans le circuit émetteur, les températures de départ et de retour
du fluide caloporteur dans le circuit extérieur. Les deuxièmes capteurs de température
32 permettent de mesurer la température extérieure à l'habitation ou local similaire
équipé avec la pompe à chaleur, ainsi que la température ambiante de l'habitation.
Plus généralement, l'ensemble de capteurs de température 31, 32 est prévu pour fournir
des informations suffisantes pour une estimation des conditions dans lesquelles est
réalisé le transfert de chaleur.
[0059] L'unité de contrôle électronique ECU reçoit aussi des entrées tout ou rien, numériques
dans un mode de réalisation préféré, pouvant correspondre à l'un au moins des ordres
suivants :
- Commande de mise en marche de la pompe à chaleur, avec par exemple une mise sous tension
de l'automate (cet ordre est typiquement manuel et donné par l'utilisateur en appuyant
sur un bouton en façade) ;
- Commande de mise en marche du mode chauffage (cet ordre est également typiquement
manuel) ;
- Commande de mise en marche du mode rafraîchissement (cet ordre est également typiquement
manuel) ; et
- L'ordre de chauffage ou de rafraîchissement par le thermostat d'ambiance en fonction
de l'écart de température entre la température ambiance et la consigne dans l'habitat.
[0060] Un convertisseur CAN de l'unité de contrôle électronique ECU permet de collecter
les différentes entrées. L'exploitation des informations correspondantes peut être
réalisée au niveau de l'unité de contrôle électronique ECU du dispositif de commande.
On comprend que la température de consigne (il peut s'agir d'une température ambiante
souhaitée) indiquée par l'utilisateur est prise ainsi en compte de façon à déterminer
la température qu'il faudrait atteindre dans les circuits de fluide caloporteur pour
répondre à la demande de l'utilisateur. La connaissance de la résistance thermique
globale de l'échangeur et préférentiellement de la température extérieure et la résistance
thermique globale de l'habitat peuvent permettre une corrélation entre une température
de consigne paramétrée directement par un utilisateur et le besoin réel en transfert
de chaleur.
[0061] Ainsi, un asservissement d'un paramètre représentatif du besoin en transfert de chaleur,
par exemple une température moyenne d'eau obtenue à partir des températures mesurées
par deux des capteurs 31, peut être mis en oeuvre par utilisation d'un paramètre de
consigne correspondant. Ce paramètre de consigne prend ici en compte la température
de consigne paramétrée par l'utilisateur. Dans un mode de réalisation de l'invention,
l'écart entre le paramètre de consigne et le paramètre correspondant estimé en temps
réel est calculé par exploitation des mesures des capteurs 31, 32. Un algorithme de
l'unité de contrôle électronique ECU est prévu pour effectuer ce calcul et réaliser
une corrélation, en fonction de ladite consigne de température et des signaux délivrés
par l'ensemble des premiers et deuxièmes capteurs de température 31, 32, entre des
besoins de transfert de chaleur et un unique point de fonctionnement optimal. Pour
cela, le calcul de l'écart au paramètre de consigne permet au thermostat d'ambiance
de délivrer l'ordre de chauffage ou de rafraîchissement.
[0062] Dans l'exemple de la figure 1, qui correspond à un mode de fonctionnement par chauffage
en utilisant les deux unités thermoélectriques 41, 42, le point de fonctionnement
a ainsi été déterminé à l'aide de l'algorithme de l'unité de contrôle électronique
ECU pour maximiser le coefficient de performance de la pompe à chaleur. De manière
non limitative, l'algorithme calcule typiquement dans ce cas deux paramètres tels
que la puissance de chauffage et la température moyenne d'eau de celui des circuits
qui est émetteur de chaleur. Ce couple de paramètres permet, par exemple par utilisation
d'une table de correspondance, de trouver le nombre de modules thermoélectriques 3
optimal pour le besoin ainsi que le courant optimal pour ces modules thermoélectriques
3. Le choix du mode d'alimentation se fait alors dans la configuration qui se rapproche
le plus des paramètres d'optimisation ainsi déterminés.
[0063] On comprend que le nombre de modules thermoélectriques 3 en fonctionnement peut avantageusement
évoluer de façon dynamique pour répondre à un large nombre de couples (Quantité de
chaleur pour le chauffage/Température moyenne de l'eau du circuit émetteur) et (Quantité
de chaleur pour le rafraîchissement/ Température moyenne de l'eau du circuit émetteur).
Comme ce couple varie en fonction du temps et de la conception du système global intégrant
la pompe à chaleur, le processus de détermination par l'algorithme du nombre de modules
thermoélectriques 3 en fonctionnement doit être répété régulièrement, avec une détermination
simultanée du mode d'alimentation optimal de ce nombre déterminée de modules 3 qui
satisfait le besoin réel pour la consommation électrique minimale.
[0064] L'unité de contrôle électronique ECU montrée sur la figure 1 peut comporter un module
de paramétrage pour paramétrer un nombre défini de points de fonctionnement prédéterminés
de la pompe à chaleur, de façon à définir des configurations chacune différentes afin
de mieux correspondre à un besoin spécifique en transfert de chaleur. Les points de
fonctionnement sont paramétrés par le module de paramétrage en fonction, d'une part,
d'un nombre de modules thermoélectriques 3 qui sont activés, et d'autre part, de tensions
d'alimentation chacune associées aux modules thermoélectriques 3 qui sont activés.
[0065] En référence à la figure 5, on comprend que l'augmentation de la tension d'alimentation
affectée à chaque module thermoélectrique a tendance à abaisser le COP. C'est pourquoi
le dispositif de commande peut avantageusement configurer le dispositif de commutation
20 de façon à sélectionner un mode de chauffage avec un nombre de modules thermoélectriques
3 suffisant pour répondre aux besoins de transfert de chaleur, et délivrer un courant
d'alimentation juste suffisant pour optimiser le COP. Pour un couple de températures
mensurées dans les deux circuits, il existe un courant d'alimentation unique pour
lequel un module thermoélectrique 3 considéré possède un COP maximal. Autrement dit,
on peut associer à un tel point de fonctionnement un couple unique de flux de chaleur
pour le transfert de chaleur dans les deux circuits émetteur et récepteur de chaleur.
[0066] La figure 5 montre ainsi qu'il existe un point de fonctionnement optimal en fonction
de la puissance pour le chauffage PC requise pour différentes températures de consigne
PC(20), PC(25) et PC(30). Les courbes du COP correspondantes COP(20), COP(25) et COP(30)
sont indiquées en liaison avec l'axe des ordonnées placé à gauche dans la figure 5.
Ce genre de modélisation appelé « loi d'eau » dans le cas où le fluide caloporteur
est de l'eau permet de retrouver la tension d'alimentation optimale des modules thermoélectriques
3 en fonction des besoins requis en puissance.
[0067] En référence à la figure 4, la pompe à chaleur peut être contrôlée en procédant comme
suit :
- on connecte dans une étape préliminaire la pompe à chaleur à la source de courant
électrique 8 ;
- on programme lors d'une première étape de paramétrage 61 au moins une consigne de
température ;
- on délivre à la suite d'une étape de mesure 62, par les capteurs de température 31,
32, des signaux représentatifs de températures caractéristiques des deux circuits
d'échange de chaleur ;
- on alimente à partir de la source de courant électrique 8, les unités thermoélectriques
41, 42, 43, 44 par l'unité d'alimentation électrique 10 ;
- on règle la tension délivrée au niveau de chacune des connexions de sortie S1, S2,
S3, S4 de l'unité d'alimentation électrique 10 ;
- lors d'une étape 63 de détermination des besoins en transfert de chaleur, on utilise
l'algorithme de l'unité contrôle électronique ECU et on calcule en fonction de la
consigne de température et des signaux délivrés par l'ensemble de capteurs de température
31, 32 des paramètres représentatifs d'un besoin de transfert de chaleur (pouvant
inclure la puissance de chauffage ou de rafraîchissement et une température caractéristique
dans le circuit émetteur d'un tel chauffage ou rafraîchissement) ;
- dans une étape 64 mis en oeuvre par l'algorithme de l'unité contrôle électronique
ECU, on détermine le nombre de module thermoélectriques 3 suffisant ainsi qu'un courant
d'alimentation optimal de ces modules thermoélectriques 3 ;
- lors d'une étape de sélection 65, on sélectionne une configuration du dispositif de
commutation 20 en fonction, de l'étape précédente 64 (i.e. en correspondance avec
le point de fonctionnement choisi) ; et
- on commande ensuite l'alimentation électrique des unités thermoélectriques 41, 42,
43, 44 en utilisant les niveaux de tension d'alimentation des modules thermoélectriques
3 qui permettent d'atteindre ou de s'approcher au plus près du COP optimal pour chacun
des modules thermoélectriques 3.
[0068] Un des avantages de l'invention est de fournir à l'opérateur un moyen d'optimiser
la consommation électrique de la pompe à chaleur tout en utilisant des modules thermoélectriques
3 qui peuvent être identiques. L'optimisation est automatisée pour assurer un fonctionnement
performant de la pompe à chaleur. La rapidité de réponse et la flexibilité du système
de contrôle (2) sont également des avantages d'une telle pompe à chaleur.
[0069] L'unité d'alimentation électrique 10 peut être relativement compacte de façon à être
intégré avec un microcontrôleur dans un simple boîtier de commande de la pompe à chaleur.
On comprend que les dispositifs de réglage de la tension prévus dans l'unité d'alimentation
électrique 10 peuvent se présenter sous des formes différentes de celles présentées
à la figure 1, en vue de fournir plusieurs tensions séparées, affectées chacune à
une des unités thermoélectriques 41, 42, 43, 44. Un ou plusieurs connecteurs électriques
peuvent être prévus avec des liaisons de commande pour permettre de connecter l'unité
d'alimentation électrique 10 au dispositif de commande de la pompe à chaleur. Les
liaisons de commande du connecteur électrique permettant dans ce cas l'activation
sélective de chacune des unités thermoélectriques 41, 42, 43, 44, ainsi que la sélection
des configurations du dispositif de commutation 20.
[0070] Il doit être évident pour les personnes versées dans l'art que la présente invention
permet des modes de réalisation sous de nombreuses autres formes spécifiques sans
l'éloigner du domaine d'application de l'invention comme revendiqué. On comprend notamment
que le système de contrôle 2 n'est pas limité aux exemples particuliers décrits en
liaison avec les figures 1 et 2 et peut utiliser différents types de moyens d'asservissement
permettant de commander un dispositif de commutation 20, en fonction de signaux et/ou
données représentatives d'une ou plusieurs températures de consigne et d'une ou plusieurs
températures mesurées.
[0071] L'unité d'alimentation électrique 10 peut se présenter sous différentes formes et
peut comporter des dispositifs d'alimentation électrique physiquement séparés et/ou
être raccordée à plusieurs sources de courant. Par exemple on peut utiliser, en fonction
des conditions de fonctionnement, au moins un courant d'un réseau urbain et/ou et
le courant fourni par un équipement additionnel à cellules photovoltaïques ou convertissant
en électricité une énergie extérieure.
[0072] Par ailleurs, le couplage/découplage thermique entre les sources alimentant les échangeurs
des unités thermoélectriques 41, 42, 43, 44. peut être utilisé dans une pompe à chaleur
seulement en association avec l'alimentation sélective de ces unités thermoélectriques
41, 42, 43, 44. Dans un tel mode de réalisation, le réglage de la tension délivrée
par chacune des connexions de sortie S1, S2, S3, S4 est donc optionnel et peut être
supprimé. Dans ce cas, même en l'absence de fonctions d'ajustement des niveaux de
tension, on obtient avantageusement une pompe à chaleur d'un coût moindre et permettant
de s'adapter efficacement aux besoins en s'approchant d'un point de fonctionnement
optimal : le dispositif de commande permet un paramétrage sélectif du nombre de modules
thermoélectriques 3 et active une configuration adéquate du dispositif de couplage/découplage
thermique associé aux unités thermoélectriques 40, 41, 42, 43, 44.
1. Système de contrôle (2) d'une pompe à chaleur thermoélectrique réversible présentant
deux circuits d'échange de chaleur utilisant un fluide caloporteur, et une pluralité
d'unités thermoélectriques (40, 41, 42, 43, 44) de transfert de chaleur comprenant
chacune un nombre déterminé de modules thermoélectriques (3) adaptés pour transférer
de la chaleur entre les deux circuits, le système de contrôle comprenant :
- une unité d'alimentation électrique (10) destinée à être reliée à une source de
courant électrique (8) et présentant une pluralité de connexions de sortie (S1, S2,
S3, S4) permettant de délivrer une tension d'alimentation à chacune des unités thermoélectriques
;
- un ensemble de capteurs de température (31, 32) adaptés pour délivrer notamment
des signaux représentatifs de températures caractéristiques des deux circuits d'échange
de chaleur ; et
- un dispositif de commande (6, ECU) relié à un dispositif d'entrée d'une température
de consigne pour commander l'alimentation électrique de la pluralité d'unités thermoélectriques
en fonction de ladite consigne de température et des signaux délivrés par ledit ensemble
de capteurs de température (31, 32) ;
caractérisé en ce que l'unité d'alimentation électrique (10) comprend une pluralité de dispositifs de réglage
de la tension délivrée par chacune des connexions de sortie (S1, S2, S3, S4), lesdits
dispositifs de réglage comprenant des commutateurs, au moins une partie des dispositifs
de réglage étant adaptée pour délivrer plusieurs niveaux de tension prédéterminés
selon l'état des commutateurs dudit dispositif de réglage, et
en ce que le dispositif de commande est relié aux commutateurs et adapté pour commander différentes
configurations de commutation des commutateurs pour, d'une part alimenter sélectivement
au moins une partie de la pluralité d'unités thermoélectriques (40, 41, 42, 43, 44),
et d'autre part, sélectionner le niveau de tension prédéterminé alimentant les unités
thermoélectriques alimentées.
2. Système de contrôle selon la revendication 1, dans lequel le dispositif de commande
(6, ECU) comprend une unité de contrôle électronique (ECU) qui comporte :
- un module de paramétrage pour paramétrer un nombre défini de points de fonctionnement
prédéterminés de la pompe à chaleur, chaque point de fonctionnement correspondant,
d'une part, à un nombre de modules thermoélectriques (3) alimentés, et d'autre part,
à une tension d'alimentation prédéterminée pour chacune des unités thermoélectriques
(40, 41, 42, 43, 44) alimentées; et
- un algorithme adapté pour effectuer une corrélation, en fonction de ladite consigne
de température et des signaux délivrés par ledit ensemble de capteurs de température
(31, 32), entre des besoins de transfert de chaleur et un unique point de fonctionnement,
de façon à choisir le point de fonctionnement qui maximise le coefficient de performance
de la pompe à chaleur.
3. Système de contrôle selon l'une des revendications 1 et 2, dans lequel le dispositif
de commande (6, ECU) comprend une table de conversion permettant d'associer à un premier
des dispositifs de réglage de la tension et à un deuxième des dispositifs de réglage
de la tension, un nombre déterminé de commandes de configuration qui se différencient
entre elles par au moins l'un, et préférentiellement deux, des paramètres sélectionnés
suivants :
- l'état, représentatif d'une sélection de tout ou partie d'une unité thermoélectrique,
de premiers commutateurs (C01, C02) qui sont agencés entre la source de courant électrique
(8) et lesdits premier et deuxième dispositifs de réglage de la tension ; et
- l'état, représentatif d'une sélection d'un niveau de tension, de deuxièmes commutateurs
(C11, C12) agencés au niveau des premier et deuxième dispositifs de réglage de la
tension.
4. Système de contrôle selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel la source de
courant électrique (8) fournit une alimentation alternative et lesdits dispositifs
de réglage comprennent :
- au moins un convertisseur (T1, T2) à deux sorties définies par quatre bornes, adapté
pour délivrer deux niveaux prédéterminés de tension très inférieurs chacun au niveau
de tension de la source de courant électrique (8) ; et
- des commutateurs (C11, C12) agencés en sortie du convertisseur pour délivrer un
niveau de tension de sortie prédéterminé résultant d'une combinaison entre lesdits
deux niveaux prédéterminés délivrés par le convertisseur.
5. Système de contrôle selon la revendication 4, dans lequel lesdits dispositifs de réglage
comprennent un pont de redressement double alternance (51, 52) et une sortie définie
par deux jonctions du pont de redressement (51, 52), au moins un des commutateurs
(C11, C12) étant configurable suivant deux positions dont l'une permet de délivrer
une première tension en utilisant quatre bornes à la sortie du convertisseur (T1,
T2) reliées à deux jonctions du pont de redressement (51, 52), et l'autre permet de
délivrer une deuxième tension plus élevée que la première tension en utilisant deux
seulement des quatre bornes à la sortie du convertisseur (T1, T2) reliées à deux jonctions
du pont de redressement (51, 52).
6. Système de contrôle selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans laquelle
l'unité d'alimentation électrique (10) comprend :
- des premières connexions de sortie (S1, S2) à puissance définie de façon ajustable
selon la configuration des commutateurs ; et
- des deuxièmes connexions de sortie (S3, S4) à puissance prédéfinie indépendamment
de la configuration du dispositif de commutation (20).
7. Système de contrôle selon la revendication 6, dans lequel le dispositif de commande
(6, ECU) comprend une table de conversion permettant d'utiliser, soit une ou plusieurs
des premières connexions de sortie (S1, S2), soit une ou plusieurs des deuxièmes connexions
de sortie (S3, S4).
8. Système de contrôle selon l'une des revendications 6 et 7, dans lequel les deuxièmes
connexions de sortie (S3, S4) sont chacune associées à un dispositif inverseur (I3,
I4) du sens du courant actionnable par le dispositif de commande (6, ECU).
9. Pompe à chaleur thermoélectrique réversible, comprenant deux circuits d'échange de
chaleur utilisant un fluide caloporteur et une pluralité d'unités thermoélectriques
(40, 41, 42, 43, 44) de transfert de chaleur comprenant chacune un nombre déterminé
de modules thermoélectriques (3) adaptés pour transférer de la chaleur entre les deux
circuits, caractérisée en ce qu'elle comprend le système de contrôle (2) selon l'une des revendications 1 à 8.
10. Pompe à chaleur thermoélectrique réversible selon la revendication 9, dans laquelle
une première des unités thermoélectriques (40) comprend deux séries (30') de modules
thermoélectriques (3), chacune des deux séries étant alimentée indépendamment l'une
de l'autre par l'une des connexions de sortie (S1, S2, S3, S4) de l'unité d'alimentation
électrique.
11. Pompe à chaleur thermoélectrique réversible selon la revendication 9 ou 10, comprenant
un dispositif pour réduire, au niveau d'au moins une des unités thermoélectriques
(40, 41, 42, 43, 44), le transfert de chaleur entre les deux circuits d'échange de
chaleurs dans la zone d'échange de chaleur définie entre deux échangeurs d'une unité
thermoélectrique non alimentée électriquement.
12. Pompe à chaleur thermoélectrique réversible selon la revendication 11, dans laquelle
chacune des unités thermoélectriques (40) comprend :
- un premier échangeur (40a) avec une partie de circuit appartenant à l'un desdits
deux circuits ;
- un second échangeur (40b) avec une partie de circuit appartenant à l'autre desdits
deux circuits ; et
- au moins une moto-vanne (V1, V2) adaptée pour couper sélectivement la circulation
de fluide caloporteur dans lesdites parties de circuit de l'unité thermoélectrique,
ladite moto-vanne formant le dispositif de réduction du transfert de chaleur.
13. Procédé de contrôle d'une pompe à chaleur thermoélectrique réversible, dans lequel
on fait circuler un fluide caloporteur dans deux circuits d'échange de chaleur d'une
pompe à chaleur thermoélectrique réversible qui comprend une pluralité d'unités thermoélectriques
(40, 41, 42, 43, 44) de transfert de chaleur comprenant chacune un nombre déterminé
de modules thermoélectriques (3) adaptés pour transférer de la chaleur entre les deux
circuits, le procédé comprenant les étapes qui consistent essentiellement à :
- connecter la pompe à chaleur à une source de courant électrique (8) ;
- alimenter à partir de la source de courant électrique, lesdites unités thermoélectriques
(40, 41, 42, 43, 44) par au moins une unité d'alimentation électrique (10) présentant
une pluralité de connexions de sortie (S1, S2, S3, S4, S5) ;
- entrer une consigne de température ;
- délivrer, par un ensemble de capteurs de température (31, 32), des signaux représentatifs
de températures caractéristiques des deux circuits d'échange de chaleur ; et
caractérisé en ce qu'il comporte en outre les étapes suivantes :
- régler, par une pluralité de dispositifs de réglage pourvus de commutateurs, la
tension délivrée par chacune des connexions de sortie (S1, S2, S3, S4), plusieurs
niveaux de tension prédéterminés pouvant être délivrés au niveau d'au moins une partie
des dispositifs de réglage, selon l'état des commutateurs ; et
- commander les configurations de commutation des commutateurs pour, d'une part alimenter
sélectivement au moins une partie de la pluralité d'unités thermoélectriques (40,
41, 42, 43, 44), et d'autre part, sélectionner le niveau de tension prédéterminé alimentant
les unités thermoélectriques alimentées.
14. Procédé de contrôle selon la revendication 13, dans lequel on réduit le transfert
de chaleur entre deux échangeurs d'une unité thermoélectrique (40, 41, 42, 43, 44)
non alimentée électriquement, au moins dans un mode de chauffage de la pompe à chaleur
thermoélectrique réversible, préférentiellement par arrêt d'une circulation du fluide
caloporteur au niveau de ladite unité thermoélectrique non alimentée électriquement.