[0001] L'invention concerne un dispositif de pré-collecte de déchets, une utilisation de
ce dispositif, une infrastructure de stationnement urbain comprenant un tel dispositif,
ainsi qu'un procédé de mise en oeuvre de ce dispositif.
[0002] La présente invention concerne le domaine technique de l'urbanisme et, plus particulièrement,
celui de la gestion des déchets en milieu urbain. Cette gestion fait en particulier
intervenir une collecte préalable, ou pré-collecte.
[0003] Cette dernière désigne l'ensemble des opérations de transport et d'évacuation des
déchets, depuis leur lieu de production, en particulier les habitations, jusqu'au
lieu de prise en charge par le service public, lequel assure la collecte proprement
dite. Depuis quelques décennies, la pré-collecte de ces déchets est classiquement
opérée par l'intermédiaire de bacs roulants de surface, lesquels sont vidés périodiquement
par les services publics.
[0004] Cette première solution trouve cependant ses limites, du fait de plusieurs facteurs.
En effet, les volumes de déchets à traiter sont sans cesse croissants. De plus, les
flux présentés à la pré-collecte tendent à se multiplier, ce qui implique la mise
en place de bacs sélectifs. En outre, ces bacs de surface occupent une place substantielle
dans l'espace urbain. Enfin, cette solution est parfois à l'origine de comportements
indélicats, qui conduisent au débordement des bacs, à leur stockage en des emplacements
inappropriés, voire à leur dégradation.
[0005] Afin de remédier à ces inconvénients, on a proposé de faire appel à des colonnes
fixes, dont chacune permet de remplacer plusieurs bacs. En général, une colonne donnée
est dédiée à la réception d'un type de déchets spécifique, comme par exemple le verre.
[0006] Même si elle s'avère plus satisfaisante que l'utilisation de bacs, cette solution
alternative s'accompagne de certains inconvénients. Ainsi, les colonnes précitées
sont généralement implantées de façon désordonnée, ce qui ne s'inscrit pas dans le
cadre d'un projet d'urbanisation cohérent.
[0007] Une solution supplémentaire réside dans l'utilisation de conteneurs, de type enterré
ou semi-enterré. Ces conteneurs sont pourvus d'une trappe d'entrée pouvant être actionnée
par l'utilisateur, qui débouche dans un volume de réception des déchets, lequel peut
être en tout ou partie enfoui sous la surface du sol. La pré-collecte ainsi réalisée
présente des avantages, puisque elle est mise en oeuvre en un endroit fixe, et permet
d'augmenter la capacité de stockage temporaire des déchets, sans prendre une emprise
trop importante en surface.
[0008] Cependant, cette troisième solution implique elle aussi certaines limites. En effet,
elle s'accompagne de coûts d'investissement relativement élevés. De plus, la place
nécessairement occupée par le conteneur grève l'espace disponible pour d'autres services
urbains, tels les parkings.
[0009] On a également proposé d'utiliser massivement des réseaux souterrains, pour la pré-collecte
des déchets. A cet effet, on connaît une solution dans laquelle ces derniers sont
acheminés par voie pneumatique le long de conduites de grande longueur, depuis différents
points de pré-collecte jusqu'à une zone de centralisation. De plus,
JP-A-2004162288 décrit un parking s'étendant sur plusieurs étages, au niveau desquels les déchets
provenant d'un immeuble voisin font l'objet d'une pré-collecte. Ces déchets sont alors
dirigés vers un lieu unique de collecte, à savoir l'étage d'entrée des véhicules.
[0010] Les dernières solutions, présentées immédiatement ci-dessus, impliquent cependant
des coûts de fabrication substantiels. De plus, elles sont d'une maintenance malaisée,
et sont sujettes à des disfonctionnements fréquents.
[0011] Ceci étant précisé, l'invention vise à remédier aux inconvénients de l'art antérieur
évoqués ci-dessus. Elle vise en particulier à proposer un dispositif qui permet de
pré-collecter les déchets qui y sont introduits de façon fiable, efficace et plus
flexible que dans l'art antérieur. Elle vise en outre un tel dispositif, qui s'inscrit
de façon avantageuse dans l'environnement urbain global. Elle vise enfin un tel dispositif,
qui est d'une maintenance simple et d'un coût de fabrication raisonnable.
[0012] A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de pré-collecte de déchets, comprenant
une zone de stockage temporaire de déchets, ainsi qu'au moins un moyen d'introduction
des déchets vers ladite zone, et au moins un moyen d'évacuation des déchets hors de
ladite zone,
[0013] caractérisé en ce que la zone de stockage est bordée par une paroi supérieure adaptée
pour former un espace de stationnement pour véhicule, notamment automobile, le ou
chaque moyen d'introduction étant disposé d'un premier côté dudit espace, alors que
le ou chaque moyen d'évacuation est disposé sur un côté opposé dudit espace.
[0014] Le dispositif de pré-collecte de déchets selon l'invention peut présenter les particularités
suivantes:
- ce dispositif comprend au moins une alvéole, la ou chaque alvéole possédant un volume
intérieur, le ou les volume(s) intérieur(s) formant ladite zone de stockage ;
- il est prévu plusieurs alvéoles placées côte à côte, en un nombre compris entre deux
et huit, notamment entre quatre et six ;
- chaque alvéole est associée à un moyen d'introduction et à un moyen d'évacuation spécifiques
;
- la ou chaque alvéole comprend une cuve possédant un fond et des parois d'enceinte,
ainsi qu'au moins une dalle rapportée sur le sommet des parois d'enceinte, ladite
dalle définissant la paroi supérieure adaptée pour former l'espace de stationnement
;
- la ou chaque alvéole est réalisée en béton ;
- la distance séparant le ou chaque moyen d'introduction et le moyen d'évacuation qui
lui est associé, est comprise entre 2 et 7 mètres ;
- il est prévu des moyens de convoyage, permettant de diriger les déchets depuis le
droit des moyens d'introduction, vers le droit des moyens d'évacuation ;
- le ou chaque moyen d'introduction comprend une borne pourvue d'une ouverture d'admission
et éventuellement d'un sas;
- le ou chaque moyen d'évacuation comprend une trappe propre à être ouverte, afin de
permettre le passage d'un organe d'évacuation en direction de la zone de stockage;
- les moyens de convoyage sont des racles mobiles en translation;
- ladite ouverture d'admission est adaptée respectivement pour la réception de déchets
en verre, en plastique, en papier ou en carton, alimentaires ou résiduels.
[0015] L'invention a également pour objet une utilisation du dispositif ci-dessus, dans
laquelle on place le ou chaque moyen d'introduction sur une portion d'une bande de
voirie piétonnière ou à proximité immédiate de cette dernière, et on place le ou chaque
moyen d'évacuation sur une portion d'une bande de voirie réservée à la circulation
automobile ou à proximité immédiate de cette dernière.
[0016] L'invention a également pour objet une infrastructure de stationnement urbain, comprenant
une bande de voirie réservée au stationnement des véhicules, notamment automobiles,
une portion d'une bande de voirie piétonnière, placée d'un premier côté de ladite
bande de voirie réservée au stationnement, et une portion d'une bande de voirie réservée
à la circulation automobile, placée du côté opposé de ladite bande de voirie réservée
au stationnement, caractérisée en ce qu'elle comprend un dispositif de pré-collecte
tel que ci-dessus, la paroi supérieure de la zone de stockage de ce dispositif de
pré-collecte formant au moins une partie de la bande de voirie réservée au stationnement,
le ou chaque moyen d'introduction de ce dispositif de pré-collecte étant disposé sur
la portion de bande de voirie piétonnière ou à proximité immédiate de cette dernière,
alors que le ou chaque moyen d'évacuation de ce dispositif de pré-collecte est disposé
sur la portion de bande de voirie réservée à la circulation automobile ou à proximité
immédiate de cette dernière.
[0017] L'invention a aussi pour objet un procédé de mise en oeuvre du dispositif ci-dessus,
dans lequel on actionne le ou chaque moyen d'évacuation et on introduit dans la zone
de stockage un organe de collecte, notamment de type à aspiration ou de type mécanique,
de façon à évacuer les déchets hors de cette zone de stockage.
[0018] L'invention a enfin pour objet un ensemble de gestion de déchets comprenant au moins
un dispositif de pré-collecte tel que décrit ci-dessus, ainsi qu'une unité mobile
de collecte, cette unité comprenant des moyens moteurs, une cabine, et une caisse
délimitant au moins un compartiment de stockage des déchets collectés, cette unité
comprenant en outre un organe tubulaire d'aspiration rigide, mobile entre une position
avancée de collecte, dans laquelle il est propre à aspirer les déchets reçus dans
la zone de stockage du ou de chaque dispositif de pré-collecte, et une position retirée,
cet organe tubulaire d'aspiration étant intégré dans l'emprise au sol de la caisse
, vue de dessus, à la fois dans sa position avancée et retirée, et cet organe pouvant
être déplacé entre ces deux positions moyennant un unique mouvement de translation,
sensiblement selon son axe principal.
[0019] L'invention sera encore mieux comprise à la lecture de la description suivante de
différents modes de réalisation, donnés à titre non limitatif et en référence aux
dessins annexés, dans lesquels :
La figure 1 est une vue schématique de dessus, illustrant l'implantation d'un dispositif
de pré-collecte de déchets selon l'invention ;
La figure 2 est une vue en coupe longitudinale du dispositif selon l'invention, selon
la ligne II-II à la figure 1 ;
La figure 3 est une vue en coupe transversale du dispositif selon l'invention, selon
la ligne III-III à la figure 1 ;
La figure 4 est une vue en coupe longitudinale, analogue à la figure 2, illustrant
une étape de mise en oeuvre du dispositif selon l'invention ;
La figure 5 est une vue schématique, illustrant la fabrication du dispositif selon
l'invention ;
La figure 6 est une vue en coupe transversale d'un dispositif conforme à une variante
de réalisation de l'invention ;
La figure 7 est une vue schématique de dessus, analogue à la figure 1, illustrant
l'implantation d'un dispositif conforme à une variante de réalisation de l'invention.
La figure 8 est une vue de dessus, illustrant une variante de réalisation du dispositif
de l'invention ;
La figure 9 est une vue en coupe, illustrant une trappe obturant une alvéole appartenant
au dispositif de l'invention ;
La figure 10 est une vue schématique de côté, illustrant une unité mobile de collecte
de déchets selon l'invention ;
La figure 11 est une vue schématique de côté, illustrant cette unité mobile lors d'une
opération de collecte ;
La figure 12 est une vue de dessus, illustrant sous un autre angle l'opération de
collecte de la figure 2 ;
Les figures 13 et 14 sont des vues respectivement de côté et de dessus, à plus grande
échelle, illustrant l'opération consistant à relever et escamoter une trappe, obturant
une alvéole de déchets, qui doivent être collectés conformément à l'invention.
[0020] La figure 1 illustre la manière dont un dispositif de pré-collecte, conforme à l'invention,
peut être intégré dans l'environnement urbain. On retrouve, sur cette figure, une
première bande de voirie 100, correspondant à une route habituelle, sur laquelle circulent
des véhicules automobiles et, par conséquent, des véhicules de collecte comme cela
sera détaillé dans ce qui suit. On retrouve également une seconde bande de voirie
200, réservée aux piétons, qui est en l'occurrence un trottoir permettant des apports
volontaires en vue d'une pré-collecte des déchets selon l'invention.
[0021] Une bande intermédiaire 300 est en outre plus spécifiquement réservée au stationnement
automobile, à savoir qu'elle délimite trois places dites de parking P1, P2, P3, sur
chacune desquelles une automobile de dimensions habituelles peut se garer transversalement.
En d'autres termes, le capot et le coffre de cette automobile sont alors tournés respectivement
vers la route et le trottoir.
[0022] Le dispositif conforme à l'invention comprend plusieurs alvéoles, au nombre de six
dans l'exemple illustré. Ces alvéoles, affectées des références 11 à 16, sont représentées
en traits mixtes sur la figure 1. Chaque alvéole s'étend, d'une part, sur environ
la moitié de la dimension transversale, ou largeur Ip, de chacune des places P1 à
P3. Ainsi, les six alvéoles côte à côte recouvrent l'ensemble de ces trois places.
D'autre part, chaque alvéole s'étend sur une distance légèrement supérieure à la dimension
longitudinale, ou longueur Lp, de chacune de ces places.
[0023] Ces alvéoles sont associées à six bornes 21 à 26 d'introduction de déchets, ainsi
qu'à six trappes 31 à 36 d'évacuation de ces déchets. Comme on le verra plus en détail
dans ce qui suit, ces trappes peuvent coopérer avec un engin de voirie, en vue de
la collecte des déchets proprement dite. En référence à la figure 4, la distance D
séparant chaque borne et la trappe qui lui est associée, est avantageusement comprise
entre 5 et 7 mètres, pour ce cas où les voitures sont garées transversalement par
rapport à la direction de circulation.
[0024] Les bornes 21 à 26 sont placées sur le trottoir 200, mais peuvent être éventuellement
disposées sur la bande 300, à proximité immédiate du trottoir et sans entraver le
stationnement. De façon analogue, les trappes 31 à 36 sont placées sur la route 100,
mais peuvent être éventuellement disposées sur la bande 300, à proximité immédiate
de cette route et sans entraver le stationnement.
[0025] A titre de variante non représentée, les bornes entre elles et les trappes entre
elles peuvent être reliées pour avoir, en superstructure, un unique point d'accès.
Dans ce cas, des systèmes de sélectivité, qui sont de type connu en soi et ne sont
pas représentés sur les figures, peuvent réaliser cette fonction d'interface, respectivement
avec la pré-collecte du côté des bornes, ainsi que la collecte du côté des trappes.
[0026] De plus, les alvéoles 11 à 16 possèdent une paroi supérieure formée par une dalle
unique 40, dont la surface supérieure S définit les places P1 à P3, comme cela sera
explicité dans ce qui suit. A titre de variante, on peut prévoir d'utiliser plusieurs
dalles, à savoir une première dalle recevant les bornes d'introduction, une seconde
dalle recevant les trappes, ainsi qu'au moins une dalle supplémentaire, formant les
places de stationnement. Ceci permet de lever sélectivement les différentes dalles,
en fonction des nécessités, tout en facilitant ce levage grâce au poids réduit des
dalles.
[0027] On va maintenant décrire la structure de l'alvéole 11, ainsi que de la borne 21 et
de la trappe 31, étant entendu que les autres alvéoles, bornes et trappes possèdent
des structures identiques.
[0028] L'alvéole 11 comprend tout d'abord une cuve 111, réalisée notamment en béton, ou
encore en acier. Cette cuve comporte un fond 112, deux parois frontales 113 et 113',
respectivement tournées vers la route 100 et le trottoir 200, ainsi que deux parois
latérales 114 et 114'. De façon avantageuse, la paroi frontale 113 est inclinée à
l'opposé de la route. Ceci permet de réduire les interférences avec le réseau urbain
enterré, lequel comprend notamment des conduites sensibles en termes de sécurité.
[0029] La dalle 40, qui est commune à toutes les alvéoles dans l'exemple illustré, repose
sur celles-ci au niveau du sommet de leurs différentes parois 113, 113', 114 et 114'.
Cette dalle permet ainsi la formation d'un volume intérieur V de l'alvéole, sensiblement
fermé, lequel assure la réception et le stockage temporaire des déchets, comme cela
sera vu ci-après.
[0030] On va maintenant donner, à titre purement non limitatif, quelques dimensions caractéristiques
de chaque alvéole :
- Epaisseur e des parois entre 3 et 20 centimètres ;
- Longueur interne L, c'est-à-dire sans tenir compte de l'épaisseur des parois, prise
au sommet de l'alvéole, entre 2.5 et 7.5 mètres ;
- Largeur interne l entre 1.25 et 2.5 mètres ;
- Hauteur interne H entre 1 et 2 mètres ;
- Volume intérieur V entre 3 et 25 m3.
[0031] La borne 21, de type habituel, comprend une ouverture d'admission 22 associée à un
sas 23, lesquels sont dimensionnés en fonction de la nature du flux de déchets qu'ils
sont destinés à recevoir, par exemple du verre (bouteilles ou autre), du papier ou
du carton (journaux, magazines, emballages...), du plastiques (bouteilles, emballages...),
d'autres déchets (ordures résiduelles, déchets alimentaires), etc.
[0032] Par ailleurs, cette borne peut comprendre un moyen d'identification visuelle, permettant
d'indiquer à l'utilisateur ce type de déchets, ainsi qu'un dispositif de prépaiement.
[0033] On peut prévoir d'équiper la borne 21 au moyen d'équipements supplémentaires, en
particulier au niveau de son débouché 24. On citera ainsi, à titre non limitatif,
un outil de mesure des quantités déposées, ou encore une sonde de détection de la
conformité des déchets introduits. On peut également installer, au voisinage de ce
débouché, des organes mécaniques classiques, tels des broyeurs ou des couteaux, afin
de modifier la granulométrie et la densité des déchets.
[0034] Le volume intérieur V de l'alvéole est pourvu d'un moyen de convoyage des déchets,
permettant de les acheminer depuis le droit de la borne 21, en direction du droit
de la trappe 31. On peut prévoir différentes possibilités, quant à la structure de
ce moyen de convoyage, lequel n'est pas représenté sur la figure 2.
[0035] Ainsi, en référence à la figure 6, ce moyen peut être formé par une vis rotative
50. Dans ce cas, les parois latérales de l'alvéole 11 présentent un profil approprié,
en ce sens que leur fond affecte la forme d'un arc de cercle, dont le diamètre est
proche de celui de la vis.
[0036] A titre de variante non représentée, le moyen de convoyage peut tirer parti de la
gravité. Dans ce cas, il s'agit par exemple d'un tube rotatif, incliné en direction
du droit de la trappe. On peut aussi prévoir d'autres possibilités, tels un piston
racleur, ou encore un mode de convoyage pneumatique.
[0037] En vue de la collecte des déchets, la trappe 31 peut être de tout type approprié,
permettant une ouverture aisée afin d'accéder au volume intérieur V. Cette trappe
peut être associée à des moyens supplémentaires, assurant en particulier une étanchéité
entre son pourtour et un organe de collecte tubulaire ou mécanique, monté sur un engin
de voirie.
[0038] Enfin, le dispositif de pré-collecte conforme à l'invention peut comprendre des fonctionnalités
supplémentaires, de type connu en soi, qui ne sont pas représentées sur les figures.
On citera notamment une sonde de niveau avec visualisation en surface, ou bien encore
une possibilité de télé report des informations.
[0039] La fabrication du dispositif conforme à l'invention est décrite succinctement, en
référence à la figure 5. II s'agit tout d'abord de réaliser une excavation du sol,
de façon à former un trou 70 de dimensions appropriées. Puis, on rapporte les cuves
111 à 116 des différentes alvéoles, selon la flèche F. Cependant, à titre de variante,
ces cuves peuvent être directement coulées en place.
[0040] On place alors, dans le volume de chaque cuve, les différents équipements internes
qu'elle doit recevoir, notamment les moyens de convoyage, ce qui est matérialisé par
les flèches F'. Enfin, on recouvre les différents cuves ainsi mises en place au moyen
de la ou des dalle(s) supérieure(s) 40, équipée(s) des bornes et des trappes, ce qui
est matérialisé par la flèche F".
[0041] L'utilisation du dispositif de pré-collecte, décrit ci-dessus, va maintenant être
explicitée dans ce qui suit, en référence notamment à la figure 4.
[0042] L'introduction des déchets s'effectue de manière classique depuis la partie piétonnière,
sur une base d'apport volontaire par l'usager (flèche
f). Afin d'initier le déplacement des déchets, le moyen de convoyage est actionné soit
ponctuellement, notamment à chaque fois que l'ouverture de la borne est détectée,
soit à une fréquence donnée. Enfin, de manière périodique, les déchets sont prélevés
hors du volume intérieur V, de façon typique par un camion de voirie.
[0043] A cet effet, ce camion peut être pourvu d'un organe d'aspiration, qui est représenté
de façon schématique sur la figure 4 et qui y est affecté de la référence 80. Cet
organe 80 s'étend au travers de l'orifice délimité par la trappe 31, dans la position
ouverte de cette dernière. La collecte des déchets W est matérialisée par la flèche
f', sur cette figure 4.
[0044] De préférence, le camion est positionné directement au-dessus de la trappe 31 en
la recouvrant et le tube d'aspiration 80 est sensiblement vertical, comme cela sera
décrit plus bas en référence aux figures 10 à 12.
[0045] On peut prévoir d'autres modes de collecte, que celui décrit et représenté. Ainsi,
on peut utiliser un moyen mécanique, tel un élévateur à godets, afin de prélever les
déchets hors du volume V. On peut également faire appel à tout autre moyen approprié,
par exemple de type pneumatique.
[0046] On a décrit ci-dessus une première variante de l'invention, dans laquelle les véhicules
automobiles sont garés transversalement, par rapport à la direction de circulation
routière. L'invention trouve également son application à des places de stationnement
dites « en épis », auquel cas les alvéoles sont également inclinées, de façon à être
globalement parallèles à ces places. Dans ce mode de réalisation, la distance entre
une borne et une trappe associées correspond à celle D, donnée ci-dessus en référence
au stationnement transversal.
[0047] La figure 7 illustre une autre variante, dans laquelle les véhicules sont garés «
en long », à savoir parallèlement au flux de circulation. On retrouve une place de
parking P'1, ainsi que les trois bandes de voirie décrites ci-dessus 100, 200 et 300.
Le dispositif conforme à l'invention comprend alors quatre alvéoles, affectées des
références 11' à 14', lesquelles sont représentées en traits mixtes sur cette figure
7.
[0048] Ces alvéoles présentent des dimensions inférieures à celles 11 à 16 du premier mode.
Ainsi, chacune s'étend, d'une part, sur environ le quart de la longueur L'p de la
place P'1, de sorte que les quatre alvéoles côte à côte recouvrent l'ensemble de cette
place. D'autre part, chaque alvéole s'étend sur une distance légèrement supérieure
à la largeur l'p de cette place.
[0049] Ces alvéoles sont associées à quatre bornes 21' à 24' d'introduction de déchets,
ainsi qu'à quatre trappes 31' à 34' d'évacuation de ces déchets, en vue de leur collecte.
La distance D' séparant chaque borne et la trappe qui lui est associée, est avantageusement
comprise entre 2 et 4 mètres, notamment entre 2.5 et 3 mètres, pour ce cas où les
véhicules sont garés longitudinalement, en référence à la direction de circulation.
De plus, les alvéoles 11' à 14' possèdent une paroi supérieure formée par une dalle
40', dont la surface supérieure définit la place P'1.
[0050] L'utilisation du dispositif de la figure 7 est analogue à celle du dispositif des
figures 1 à 4. Cependant, ce second mode trouve son application à des volumes de déchets
plus faibles, puisque les dimensions des alvéoles sont réduites, et que le tri sélectif
s'opère uniquement sur quatre natures de flux distinctes.
[0051] A titre de variante supplémentaire non représentée, on peut prévoir que le dispositif
de l'invention recouvre deux places longitudinales adjacentes, telles que celle P'1
de la figure 8. On fait alors appel à six alvéoles, de plus grandes dimensions que
celles 11' à 14', lesquelles peuvent assurer le tri sélectif de six types de déchets.
[0052] L'invention permet d'atteindre les objectifs précédemment mentionnés.
[0053] En effet, l'invention tire parti d'une capacité de stockage de déchets dont le volume
est substantiel, sous l'espace de surface dédié au stationnement des véhicules. Ce
stockage est en outre réalisé tout en conservant la fonctionnalité des places de parking
et, par conséquent, les éventuelles recettes qui leur sont associées.
[0054] Par ailleurs l'invention permet une collecte, dont la mise en oeuvre est indépendante
du moment où les déchets sont introduits, en vue de leur stockage temporaire. Cette
collecte est faite à des fréquences nécessairement plus faibles que dans l'art antérieur,
car les volumes de stockage temporaire par alvéole sont beaucoup plus importants,
puisqu'ils sont avantageusement compris entre 3 et 25 m
3. Cette collecte est en outre réalisée sans induire de contrainte sur l'espace piétonnier,
ni sur l'emplacement réservé au stationnement des véhicules.
[0055] Grâce à l'invention, les nuisances de type sonore et olfactif sont sensiblement réduites.
En effet, le stockage est enterré, alors que la collecte ne fait pas intervenir de
relevage et peut être mise en oeuvre de façon globalement étanche.
[0056] L'invention est ainsi particulièrement avantageuse, en termes de respect général
de l'urbanisme. Elle favorise en effet la gestion des déchets par les communes, en
réduisant le nombre de tournées, en permettant la collecte à des horaires libres et
en maintenant l'esthétique urbaine globale.
[0057] L'invention autorise enfin le tri sélectif d'un nombre important de déchets différents.
A cet égard, elle permet de s'affranchir de bacs roulants et de conteneurs de surface,
dont l'utilisation est particulièrement fastidieuse pour le traitement d'un nombre
élevé de flux différents.
[0058] La figure 8, qui illustre une variante avantageuse de l'invention et plus particulièrement
un moyen de convoyage des déchets dans une alvéole, représente le fond 112 d'une alvéole
11 du dispositif de pré-collecte. Sur cette figure, tout comme sur la figure 2, la
partie gauche est placée au droit de la borne d'introduction des déchets 21, représentée
ici en traits interrompus, alors que la partie droite est placée au droit de la trappe
d'évacuation des déchets 31, représentée aussi en traits interrompus.
[0059] Trois tiges 61 à 63 s'étendent à proximité de ce fond 112, de manière longitudinale
à savoir entre l'entrée et la sortie de l'alvéole 11, chaque tige ayant une longueur
légèrement inférieure à la longueur du fond 112. Chaque tige est associée à une série
de racles 71 à 73, s'étendant transversalement. De plus ces trois tiges sont mobiles
longitudinalement selon la double flèche T, de façon indépendante les unes des autres.
Enfin, les extrémités latérales, appartenant à deux racles en regard, peuvent être
adjacentes de sorte que ces racles sont propres à balayer l'ensemble de la surface
du fond.
[0060] Lorsque des déchets sont admis au droit de la borne 21, les tiges sont mises en mouvement
de façon à faire progresser ces déchets en direction de la trappe 31, en l'occurrence
de gauche à droite sur la figure 8. De façon avantageuse, on fait progresser les tiges,
selon des pas relativement faibles, toutes ensembles vers la sortie (trappe 31 à droite)
et séparément les unes des autres vers l'entrée borne 21 à gauche) pour un retour
en position. II en résulte un remplissage compact et homogène de l'alvéole 11 au fur
et à mesure des apports en déchets par la borne 21. Au moment de l'évacuation des
déchets de l'alvéole par la trappe, les tiges peuvent aussi être mises en mouvement
pour déplacer les déchets dans l'alvéole jusqu'à l'aplomb de la trappe de sortie.
[0061] La figure 10 illustre une unité mobile de collecte de déchets, susceptible de coopérer
avec au moins un dispositif de pré-collecte, tel que décrit ci-dessus. Cette unité
mobile forme alors, avec ce ou ces dispositif(s), un ensemble de gestion au sens de
l'invention.
[0062] Cette unité mobile, de type camion, comprend une cabine 1001 et une caisse 1010,
montées sur des roues 1050. Ce camion est par ailleurs équipé d'un moteur non représenté,
de manière classique.
[0063] Comme visible sur la figure 12, la cabine, de structure habituelle, comporte des
moyens de commande 1002, permettant l'activation des différents équipements prévus
dans la caisse. De plus, cette cabine est pourvue d'un ordinateur 1004, sur l'écran
duquel sont visibles des informations, concernant notamment le positionnement de la
trappe d'évacuation des déchets de chaque alvéole à collecter.
[0064] La caisse 1010, de forme globalement parallélépipédique, comprend tout d'abord, dans
sa partie arrière, deux compartiments 1012 et 1013. Ces derniers sont destinés au
stockage de deux types de déchets différents, étant entendu qu'on peut prévoir d'utiliser,
soit un unique, soit plus de deux tels compartiments. Chacun de ces derniers est pourvu
d'une entrée, en communication avec des moyens d'aspiration comme on le verra plus
bas, ainsi que d'une sortie en vue de son vidage. Cette sortie peut, en particulier,
être définie par une porte arrière relevable 1012', 1013' de ces compartiments.
[0065] Immédiatement en avant de ces compartiments, la caisse 1010 délimite une chambre
1014, dont les parois latérales 1014' sont avantageusement insonorisées. Cette chambre
s'étend sur toute la hauteur de la caisse, mais seulement sur une partie de la largeur
de cette dernière. Ceci permet donc, entre autres, de libérer de l'espace au sein
de la caisse, afin de permettre l'intégration d'autres organes fonctionnels, non représentés.
Cette caisse 1010 reçoit par ailleurs un organe d'aspiration 1016, ou tuyau, relié
à un ou à plusieurs ventilateur(s) non représenté(s).
[0066] Ce tuyau 1016, qui est télescopique, est constitué de plusieurs fûts cylindriques,
dont seuls deux 1018, et 1018
2 sont représentés. Ces derniers sont coaxiaux tout en présentant des diamètres différents,
de façon à pouvoir s'escamoter ou se déplier sous l'effet de moyens moteurs non représentés,
eux-mêmes actionnés par les moyens de commande 1002 équipant la cabine.
[0067] Les différents fûts constitutifs de ce tuyau sont rigides, à savoir notamment qu'ils
ne peuvent pas être pliés, ni tordus. Enfin, le fond 1019 de la caisse est creusée
d'une ouverture 1020, montrée de façon schématique, afin d'autoriser l'extension de
ce tuyau en direction du sol.
[0068] On notera que, dans sa position retirée de la figure 10, le tuyau 1016 est entièrement
logé dans la caisse, et en particulier dans la chambre 1014. Ainsi, il ne fait pas
saillie hors de cette dernière, ni latéralement au-delà des parois latérales 1014',
ni au-delà du fond 1019 de la caisse.
[0069] A son extrémité supérieure, le tuyau 1016 est prolongé par un élément de jonction,
réalisé sous forme d'un coude 1022 en un matériau relativement souple, différent de
celui constitutif du tuyau. De plus, on prévoit une liaison amovible, de tout type
connu approprié, entre le coude et le tuyau. Ceci permet de remplacer aisément le
coude, qui forme ainsi une pièce d'usure, de façon indépendante du tuyau d'aspiration.
[0070] Comme on le verra plus en détail dans ce qui suit, ce coude 1022 permet de diriger
les déchets, collectés par le tuyau, en direction de l'un ou l'autre des compartiments.
A cet effet, ce coude est par exemple monté pivotant autour d'un axe vertical, de
façon à pouvoir relier sélectivement l'un ou l'autre des compartiments. A titre d'exemple
de réalisation, on se référera notamment à celui décrit dans
EP-A-0 661 224.
[0071] Par ailleurs, il est avantageux que la jonction entre le coude et chaque compartiment
soit rendue étanche. A cet effet, on peut utiliser également la solution proposée
dans
EP-A-0 661 224, ou bien tout système équivalent, faisant par exemple appel à un raccord rapide et
un collier.
[0072] Selon une variante non représentée, on peut entourer le tuyau télescopique 1016 au
moyen d'un tuyau périphérique coaxial. Ces deux tuyaux définissent alors une chambre
annulaire, permet une arrivée d'air en direction du conteneur, afin d'en aspirer les
déchets.
[0073] En dehors de la chambre, en l'occurrence dans la partie avant de la caisse, cette
dernière intègre un bras 1024, mobile à la fois en translation selon un axe vertical,
et en rotation autour de celui-ci. Ce bras 1024 est susceptible de passer au travers
d'un orifice 1025, représenté de façon schématique, lequel est ménagé dans le fond
de la caisse. Comme montré notamment aux figures 13 et 14, le bras 1024 est prolongé
par une tige horizontale 1026, elle-même terminée par une clé 1028, susceptible de
coopérer avec une trappe d'accès à l'alvéole contenant des déchets, comme on le verra
plus bas.
[0074] Enfin, il est prévu une jupe de sécurité 1030, plus particulièrement visible sur
la figure 11. Cette jupe, qui est fixée sur le fond 1019 de la caisse, s'étend à la
périphérie à la fois de la chambre 1014 et du bras 1022, en vue de dessus. La jupe
est mobile entre une position repliée, dans laquelle elle est escamotée au voisinage
du fond de caisse 1019, et une position active où elle s'étend en direction du sol
indiqué par la référence 1150 sur la figure 11.
[0075] A cet effet, cette jupe 1030 présente toute structure appropriée. Ainsi, elle se
présente par exemple sous forme d'un soufflet, ou encore d'un ensemble de panneaux
de sécurité mobiles verticalement.
[0076] On va maintenant décrire, en référence aux figures 10 à 14, la mise en oeuvre de
l'unité mobile décrite ci-dessus. Cette dernière est adaptée pour coopérer avec les
différentes trappes, par exemple celles 1131 à 1134, permettant l'évacuation des déchets
hors des alvéoles 1111 à 1114.
[0077] Dans l'exemple illustré, comme le montre notamment la figure 12, les différentes
trappes 1131 à 1134 sont reliées par un fil 1140 représenté en traits mixtes, de type
connu en soi, lequel permet le guidage de l'unité mobile. A cet effet, ce fil émet
un signal visible par le chauffeur sur l'écran de l'ordinateur 1004, ce qui lui permet
de positionner la chambre 1014 au droit d'une trappe respective, par exemple ici la
trappe 1131.
[0078] On peut bien évidemment prévoir d'autres moyens de guidage, permettant au chauffeur
de se positionner correctement. On citera entre autres le géopositionnement, ou encore
la technique dite RFID (Radio Frequency Identification).
[0079] En vue de l'opération de collecte, le chauffeur place tout d'abord l'unité mobile
au-dessus de la trappe d'évacuation 1131 de la première alvéole 1111 à vider grâce
aux moyens de guidage comme expliqué ci-dessus, de préférence à la verticale de la
trappe 1131, comme visible sur la figure 11. Il active ensuite, de façon avantageuse,
un dispositif de signalisation du type gyrophare.
[0080] Puis, le chauffeur déploie la jupe de sécurité 1030, de sorte que cette dernière
repose alors contre le sol, à la périphérie de la trappe 1131. Ceci contribue à la
formation d'un volume clos Y, délimité par le fond 1019 de la caisse, le sol 1150
et cette jupe 1030, ce qui empêche tout accès aux organes mis en mouvement pendant
la collecte.
[0081] Ensuite, on libère l'orifice 1025 et on descend le bras 1024, alors que la tige 1026
qui le prolonge est tournée vers la trappe 1131. On connecte alors cette dernière
à la clé 1028 portée par le bras, de manière à relever cette trappe au-dessus de la
surface du sol (flèche f1 sur la figure 13). On fait alors pivoter le bras autour
de son axe principal, selon la flèche f2 des figures 13 et 14, de sorte que la trappe
1131 ne se trouve plus au droit de l'orifice de l'alvéole 1111. La trappe 1131 se
trouve escamotée, dans une position illustrée en traits pointillés.
[0082] A titre de variante, deux éléments complémentaires de reconnaissance mutuelle peuvent
être intégrés, respectivement dans la trappe 1131 et dans la clé 1028. Ces éléments
sont représentés de façon très schématique sur la figure 9, où ils sont affectés des
références E1 et E2. Ceci permet de sécuriser l'ouverture de cette trappe, qui ne
peut donc être assurée qu'au moyen d'une clé spécifique.
[0083] Comme le montre cette figure, cette trappe 1131 présente une extrémité supérieure
tronconique, s'évasant en direction de la surface. Par ailleurs, des mâchoires non
illustrées peuvent être dépliées radialement, selon les flèches m, afin de sécuriser
encore le verrouillage de la trappe.
[0084] En référence à la figure 11, la trappe 1131 étant escamotée, on fait alors descendre
le tuyau d'aspiration 1016 en direction du volume intérieur de l'alvéole 1111 à travers
l'ouverture 1020 du fond 1019. A cet effet, on déploie les fûts constitutifs 1018
2, 1018, de ce tuyau les uns par rapport aux autres, selon la flèche F1 de la figure
11, dans une direction sensiblement verticale.
[0085] On notera que le passage entre la position repliée de la figure 10 et la position
active de la figure 11 peut s'opérer, moyennant un unique mouvement global de translation,
selon l'axe principal A du tuyau 1016. Cet axe A est perpendiculaire à la surface
du sol 1150, à savoir vertical sur les figures.
[0086] On notera que ce mouvement global de translation peut s'accompagner d'une très légère
possibilité de rotation des différents fûts les uns par rapport aux autres, selon
des axes horizontaux. Une telle rotation, matérialisée par la flèche F2 à la figure
11 présente une valeur maximale de quelques degrés, typiquement inférieure à 15°.
Ceci permet à l'unité mobile de se positionner sur des conteneurs installés en pente,
ou encore à cette unité de collecter des conteneurs situés sur une voirie elle-même
en pente.
[0087] On définit en outre l'emprise E de la caisse 1010, vue de dessus, en référence à
la figure 12. Il s'agit de la projection de cette caisse sur le sol, selon un axe
perpendiculaire à celui-ci, en l'occurrence vertical. Dans ces conditions cette emprise
E, qui est de forme rectangulaire, est délimitée par les quatre côtés de la caisse
1010.
[0088] Le tuyau d'aspiration 1016 est inclus dans cette emprise E, à la fois dans sa position
retirée et dans sa position active. Ce tuyau ne fait notamment pas saillie latéralement,
hors de cette emprise. De plus, du fait de son mouvement télescopique vertical, la
projection du tuyau sur le sol est sensiblement la même, quelle que soit la position
qu'il adopte.
[0089] Une fois que le tuyau 1016 est dans sa position active, son extrémité libre pénétrant
dans l'alvéole 1111, on procède à la collecte proprement dite, par aspiration des
déchets. Ces derniers sont alors dirigés, via le tuyau 1016 et le coude 1022 qui le
prolonge, vers le compartiment de stockage choisi, par exemple celui 1012.
[0090] Lorsque cette collecte est achevée, on replie le tuyau, de sorte qu'il se trouve
à nouveau confiné dans la chambre 1014, comme représenté sur la figure 10. On replace
ensuite la trappe 1131 de sorte qu'elle obture l'alvéole 1111, moyennant des opérations
inverses de celles décrites en référence aux figures 13 et 14. Enfin, on remonte à
la fois le bras 1024 et la jupe de sécurité 1030, de façon à ce qu'ils retrouvent
leur position illustrée à la figure 10.
[0091] Le chauffeur déplace alors l'unité mobile, grâce aux indications du fil de guidage
1140, de façon à disposer désormais la chambre 1014 au droit d'une alvéole suivante,
recevant la même fraction de déchets que celle collectée précédemment à partir de
la première alvéole. Cette seconde alvéole peut être adjacente à celle 1111, comme
celle 1112 de la figure 11. Elle peut également appartenir à une autre série d'alvéoles,
non représentées sur les figures et distantes de celles 1111 à 1114.
[0092] On met ensuite en oeuvre une opération supplémentaire de collecte des déchets stockés
dans cette seconde alvéole, de façon analogue à ce qui a été décrit ci-dessus en référence
à l'alvéole 1111. Puis, de proche en proche, on vide l'ensemble des alvéoles du réseau,
recevant cette première fraction de déchets.
[0093] On déplace ensuite le coude de jonction 1022, de façon à ce qu'il mette en communication
le tuyau d'aspiration 1016 avec l'autre compartiment 1013 de la caisse 1010. On procède
alors, comme explicité ci-dessus, à la collecte des alvéoles recevant une seconde
fraction de déchets. Au terme de ces différentes opérations, on vide les compartiments
de stockage 1012 et 1013, par exemple en relevant leur porte arrière respective 1012'
et 1013'.
[0094] Dans le cas où plus de deux fractions différentes de déchets sont à collecter dans
l'ensemble du réseau, on prévoit une unité mobile possédant un nombre correspondant
de compartiments. Il est en effet avantageux de ne pas mélanger, dans l'unité mobile,
des fractions différentes. On notera enfin que les différentes fractions de déchets
peuvent être, soit de type solide, soit de type liquide.
[0095] Dans l'exemple décrit ci-dessus, on affecte les différents compartiments à des fractions
différentes de déchets. Cependant, à titre de variante avantageuse, on peut prévoir
d'utiliser une unité mobile possédant deux compartiments, comme celle des figures
10, 11 et 12, pour la collecte d'une seule et même fraction de déchets.
[0096] Dans ce cas, pendant qu'on aspire les déchets en direction de l'un des compartiments,
on met en oeuvre une phase simultanée de compactage, dans l'autre de ces compartiments.
A cet effet, il est prévu des moyens mécaniques appropriés, faisant notamment appel
à un système à poussoir ou équivalent.
1. Dispositif de pré-collecte de déchets, comprenant une zone de stockage temporaire
de déchets (V), ainsi qu'au moins un moyen d'introduction (21-26 ; 21'-24') des déchets
vers ladite zone, et au moins un moyen d'évacuation (31-36 ; 31'-34'; 1131-1134) des
déchets hors de ladite zone,
caractérisé en ce que la zone de stockage est bordée par une paroi supérieure (40 ; 40') adaptée pour former
un espace de stationnement (P1-P3 ; P'1) pour véhicule, notamment véhicule automobile,
le ou chaque moyen d'introduction étant disposé d'un premier côté dudit espace, alors
que le ou chaque moyen d'évacuation est disposé sur un côté opposé dudit espace.
2. Dispositif selon la revendication 1, comprenant au moins une alvéole (11-16 ; 11'-14';
1111-1114), la ou chaque alvéole possédant un volume intérieur (V), le ou les volume(s)
intérieur(s) formant ladite zone de stockage.
3. Dispositif selon la revendication 2, dans lequel il est prévu plusieurs alvéoles (11-16
; 11'-14'; 1111-1114) placées côte à côte, en un nombre compris entre deux et huit,
notamment entre quatre et six.
4. Dispositif selon la revendication 3, dans lequel chaque alvéole est associée à un
moyen d'introduction (21-26 ; 21'-24') et à un moyen d'évacuation (31-36 ; 31'-34';
1131-1134) spécifiques.
5. Dispositif selon l'une des revendications 2 à 4, dans lequel la ou chaque alvéole
(11) comprend une cuve (111) possédant un fond (112) et des parois d'enceinte (113,
113', 114, 114'), ainsi qu'au moins une dalle (40) rapportée sur le sommet des parois
d'enceinte, ladite dalle définissant la paroi supérieure adaptée pour former l'espace
de stationnement.
6. Dispositif selon l'une des revendications 2 à 5, dans lequel la ou chaque alvéole
(11-16 ; 11'-14'; 1111-1114) est réalisée en béton.
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel la distance (D,
D') séparant le ou chaque moyen d'introduction et le moyen d'évacuation qui lui est
associé, est comprise entre 2 et 7 mètres.
8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel il est prévu des
moyens de convoyage (50; 71-73), permettant de diriger les déchets depuis le droit
des moyens d'introduction vers le droit des moyens d'évacuation.
9. Dispositif selon la revendication précédentes, dans lequel les moyens de convoyage
sont des racles (71-73) mobiles en translation.
10. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le ou chaque moyen
d'introduction comprend une borne (21) pourvue d'une ouverture d'admission (22) et
éventuellement d'un sas (23).
11. Dispositif selon la revendication 10, dans lequel ladite ouverture d'admission est
adaptée pour la réception de déchets en verre.
12. Dispositif selon la revendication 10, dans lequel ladite ouverture d'admission est
adaptée pour la réception de déchets en plastique.
13. Dispositif selon la revendication 10, dans lequel ladite ouverture d'admission est
adaptée pour la réception de déchets en papier ou en carton.
14. Dispositif selon la revendication 10, dans lequel ladite ouverture d'admission est
adaptée pour la réception de déchets alimentaires ou résiduels.
15. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le ou chaque moyen
d'évacuation comprend une trappe (31; 1131) propre à être ouverte, afin de permettre
le passage d'un organe d'évacuation (80; 1016) en direction de la zone de stockage.
16. Utilisation du dispositif conforme à l'une des revendications 1 à 15, dans laquelle
on place le ou chaque moyen d'introduction (21-26 ; 21'-24') sur une portion d'une
bande de voirie piétonnière (200) ou à proximité immédiate de cette dernière, et on
place le ou chaque moyen d'évacuation (31-36 ; 31'-34'; 1131-1134) sur une portion
d'une bande de voirie réservée à la circulation automobile (100) ou à proximité immédiate
de cette dernière.
17. Infrastructure de stationnement urbain, comprenant une bande de voirie réservée au
stationnement (300) des véhicules, notamment automobiles, une portion d'une bande
de voirie piétonnière (200), placée d'un premier côté de ladite bande de voirie réservée
au stationnement, et une portion d'une bande de voirie réservée à la circulation automobile
(100), placée du côté opposé de ladite bande de voirie réservée au stationnement,
caractérisée en ce qu'elle comprend un dispositif de pré-collecte conforme à l'une des revendications 1
à 15, la paroi supérieure (40) de la zone de stockage (V) de ce dispositif de pré-collecte
formant au moins une partie de la bande de voirie réservée au stationnement, le ou
chaque moyen d'introduction (21-26 ; 21'-24') de ce dispositif de pré-collecte étant
disposé sur la portion de bande de voirie piétonnière ou à proximité immédiate de
cette dernière, alors que le ou chaque moyen d'évacuation (31-36 ; 31'-34'; 1131-1134)
de ce dispositif de pré-collecte est disposé sur la portion de bande de voirie réservée
à la circulation automobile ou à proximité immédiate de cette dernière.
18. Procédé de mise en oeuvre du dispositif conforme à l'une des revendications 1 à 15,
dans lequel on actionne le ou chaque moyen d'évacuation (31; 1131) et on introduit
dans la zone de stockage un organe de collecte (80; 1016), notamment de type à aspiration
ou de type mécanique, de façon à évacuer les déchets (W) hors de cette zone de stockage
(V).
19. Ensemble de gestion de déchets comprenant au moins un dispositif de pré-collecte conforme
à l'une des revendications 1 à 15, ainsi qu'une unité mobile de collecte, cette unité
comprenant des moyens moteurs, une cabine (1001), et une caisse (1010) délimitant
au moins un compartiment de stockage (1012, 1013) des déchets collectés, cette unité
comprenant en outre un organe tubulaire d'aspiration rigide (1016), mobile entre une
position avancée de collecte, dans laquelle il est propre à aspirer les déchets reçus
dans la zone de stockage (V) du ou de chaque dispositif de pré-collecte, et une position
retirée, cet organe tubulaire d'aspiration (1016) étant intégré dans l'emprise (E)
au sol de la caisse (1010), vue de dessus, à la fois dans sa position avancée et retirée,
et cet organe pouvant être déplacé entre ces deux positions moyennant un unique mouvement
de translation (flèche F1), sensiblement selon son axe principal (A).