[0001] L'invention concerne une munition, telle qu'un missile, une roquette ou un projectile
comportant un corps formant une enveloppe et un chargement explosif confiné dans l'enveloppe.
Elle s'applique notamment, mais pas exclusivement, aux munitions dont le chargement
explosif comporte des molécules explosives enrobées dans un liant polymère.
[0002] Actuellement, les munitions explosives sont généralement chargées avec un explosif
de type dit coulé-fondu, c'est-à-dire un explosif qui est coulé à l'état liquide dans
le corps de la munition et qui se solidifie en revenant à une température inférieure
à son point de fusion. Cependant, de nouvelles exigences en matière de sécurité conduisent
à changer le type d'explosif. Ces exigences sont notamment imposées par le label MURAT
(munitions à risques atténués), qui vise à rendre les munitions moins sensibles aux
agressions accidentelles et terroristes. Un nouveau type d'explosif a ainsi été développé.
Ce type d'explosif comprend des molécules explosives enrobées dans un liant polymère,
par exemple un hexogène enrobé dans un liant polybutadiène. Les explosifs de ce type
sont appelés explosifs composites. Ils permettent de répondre plus facilement aux
exigences d'insensibilisation. Cependant, les propriétés physiques des explosifs composites
font apparaître de nouveaux problèmes. Un premier problème est dû à leur coefficient
de dilatation thermique relativement élevé en comparaison avec celui des explosifs
coulés-fondus. Les munitions étant soumises à d'importantes variations de température,
le chargement explosif subit des dilatations qui interdisent de le coller sur toute
la surface interne du corps de la munition. Ces nouveaux chargements sont donc généralement
libres ou quasi-libres dans le corps de munition, de manière à ce qu'ils ne soient
pas dans un état contraint permanent et qu'ils ne fissurent pas dans le temps. Les
explosifs composites sont, après malaxage et chargement in situ, polymérisés à une
température généralement voisine de 50°C à 60°C. Après retour à température ambiante,
le volume du chargement explosif a diminué et induit un jeu non négligeable entre
le chargement et le corps de la munition. Ce jeu est plus important qu'avec un chargement
coulé-fondu dans la mesure où le coefficient de dilatation thermique des explosifs
composites est supérieur à celui des explosifs coulés-fondus. Par ailleurs, les munitions
doivent pouvoir être stockées et utilisées dans de larges plages de températures,
typiquement comprises entre - 50°C et + 70°C. En conséquence, le jeu entre le chargement
explosif et le corps est susceptible de varier et peut devenir très important dans
les températures basses d'utilisation et de stockage. Pour les munitions stabilisées
de façon gyroscopique, la présence d'un jeu implique la création d'un balourd qui
modifie la trajectoire de la munition et réduit sa portée. L'effet du balourd est
particulièrement significatif étant donné la vitesse élevée de rotation des munitions.
A titre d'exemple, un projectile rayé de mortier de calibre 120 millimètres part de
son canon avec une vitesse de rotation d'environ 10 000 tours par minute. Un deuxième
problème lié aux propriétés physiques des explosifs composites est leur faible dureté
après polymérisation en comparaison avec celle des explosifs coulés-fondus. Au départ
du coup, la forte accélération axiale entraîne un avalement du chargement explosif,
impliquant également un déplacement du centre de masse et donc une source de dérive
de trajectoire. En outre, pour les munitions stabilisées de façon gyroscopique, l'accélération
radiale entraîne une torsion du chargement explosif, cette torsion se combinant avec
l'avalement du chargement explosif. Il en résulte une déformation de la munition,
celle-ci prenant une forme arquée susceptible d'évoluer lorsque les accélérations
diminuent en sortie de canon. Cette déformation implique également une perturbation
du comportement en vol de la munition.
[0003] Un but de l'invention est notamment de pallier tout ou partie des inconvénients précités
en proposant une munition dont le chargement explosif reste calé en permanence par
rapport au corps de la munition, c'est-à-dire à toutes températures et pendant toutes
les sollicitations liées au tir et sur trajectoire, tout en évitant un collage du
chargement dans l'enveloppe. A cet effet, l'invention a pour objet une munition comprenant
un corps formant un volume intérieur, et un chargement explosif confiné dans le volume
intérieur, le chargement explosif épousant sensiblement une surface longitudinale
intérieure du volume intérieur. Cette surface longitudinale est sensiblement de révolution
autour d'un axe et comporte des parties saillantes et/ou des cavités permettant de
maintenir le chargement explosif calé dans le corps.
[0004] L'invention a notamment pour avantage que le calage du chargement explosif dans le
corps de la munition est réalisé de façon statique, sans pièces supplémentaires. L'invention
peut ainsi être adaptée à tout type de munition sans introduire de coût de fabrication
supplémentaire significatif.
[0005] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages apparaîtront à la lecture de
la description détaillée d'un mode de réalisation donné à titre d'exemple, description
faite en regard de dessins annexés qui représentent :
- la figure 1, un exemple de réalisation d'une munition selon l'invention ;
- la figure 2, par une vue détaillée au niveau d'un bossage selon l'invention, l'agencement
d'un chargement explosif par rapport à un corps de la munition lorsque la munition
est à une température inférieure à la température de polymérisation du chargement
explosif ;
- la figure 3, dans une vue en coupe selon le plan de coupe A-A de la figure 1, une
forme particulière de réalisation d'une munition selon l'invention.
[0006] La description qui suit est faite en référence à un projectile rayé de mortier ;
cependant, l'invention s'applique à tout type de munition comportant un chargement
explosif, notamment les missiles, les roquettes et les projectiles.
[0007] La figure 1 représente, dans une vue en coupe partielle, un exemple de réalisation
d'une munition selon l'invention, en l'occurrence un projectile. Le projectile 1 comporte
un corps 2 de forme allongée et un culot 3 assemblé au corps 2 à l'une de ses extrémités.
Le culot 3 est par exemple vissé au corps 2. La partie du projectile comportant le
culot 3 forme la partie arrière du projectile sur laquelle est exercée la poussée
lors du départ du projectile. Le projectile 1, et en particulier son corps 2, sont
sensiblement de révolution autour d'un axe X. Le corps 2 est creux de manière à ce
que l'ensemble comportant le corps 2 et le culot 3 forme un volume intérieur 5. Ce
volume intérieur 5 est délimité par une surface intérieure, appelée enveloppe 4. L'enveloppe
4 est également sensiblement de révolution autour de l'axe X, notamment pour des raisons
de comportement du projectile en vol. A l'extrémité du corps 2 opposée au culot 3,
un espace 6 est ménagé pour accueillir un dispositif de mise à feu du projectile 1,
non représenté, apte à déclencher l'explosion du projectile 1. Le corps 2 comporte
en outre une ceinture rayée 7 sur sa surface extérieure 8. La ceinture rayée 7 permet
de donner un mouvement de rotation au projectile lors de son départ. Un matériau explosif
10 est chargé dans le volume intérieur 5. Le matériau explosif 10 est par exemple
composite, c'est-à-dire qu'il comporte des molécules explosives enrobées dans un liant
polymère. Dans un tel cas, l'explosif 10 est introduit dans le volume intérieur 5
et est polymérisé, typiquement à une température voisine de 50°C à 60°C. Le chargement
explosif 10 épouse donc la forme du volume intérieur 5 à la température à laquelle
il est polymérisé. En particulier, une surface 11 correspondant à la partie longitudinale
de l'enveloppe 4 et une surface longitudinale 12 du chargement explosif 10 sont complémentaires
sur toute leur surface de contact à la température de polymérisation de l'explosif
10. Autrement dit, le chargement explosif 10 épouse sensiblement la surface longitudinale
11 de l'enveloppe 4. Les explosifs composites présentent généralement un coefficient
de dilatation relativement élevé en comparaison des explosifs de type coulé-fondu.
Par conséquent, le changement de température du chargement explosif 10 après sa polymérisation
entraîne des variations importantes de son volume. En particulier, le chargement explosif
10 se rétreint lors de son refroidissement après polymérisation ; autrement dit, il
subit une diminution de son volume à la suite de son refroidissement. En outre, le
coefficient de dilatation du chargement explosif 10 est typiquement largement supérieur
au coefficient de dilatation du corps 2. Ainsi, le corps 2 et le chargement explosif
10 ne sont pas déformés dans les mêmes proportions lors d'un changement de température.
En particulier, lors d'une diminution de la température ambiante, le chargement explosif
10 se rétracte davantage que le corps 2. Il en résulte, comme pour le rétreint après
polymérisation, l'introduction d'un jeu périphérique entre le chargement explosif
10 et l'enveloppe 4. Ce jeu dépend notamment de la température à laquelle se trouvent
le corps 2 et le chargement explosif 10. Typiquement, les munitions doivent pouvoir
être utilisées et stockées dans une plage de températures comprises entre - 50°C et
+ 70°C sans dégradation notable de leur performance. Cette plage de températures est
appelée plage de températures d'utilisation. En raison de la forme relativement homogène
du chargement explosif 10, le rétreint est également homogène, de sorte que la surface
longitudinale 11 de l'enveloppe 4 et la surface longitudinale 12 du chargement explosif
10 restent sensiblement complémentaires. Pour pallier un éventuel jeu entre le corps
2 et le chargement explosif 10, la surface longitudinale 11 de l'enveloppe 4 comporte
des parties saillantes et/ou des cavités. La surface longitudinale 11 est donc une
surface de révolution aux parties saillantes et/ou aux cavités près. Chaque partie
saillante et/ou chaque cavité permet de maintenir dans son voisinage une surface de
contact entre l'enveloppe 4 et le chargement explosif 10 pour toute température du
chargement explosif 10 comprise dans une plage de températures donnée. Cette plage
de températures est avantageusement la plage de températures d'utilisation de la munition.
Par conséquent, le chargement explosif 10 reste calé dans le corps 2 de la munition.
Il reste notamment calé lorsqu'il se rétreint après polymérisation et lors d'une baisse
de la température ambiante. Sur la figure 1, les parties saillantes et/ou les cavités
sont des bossages 14 d'une hauteur donnée. Par hauteur de bossage, on entend l'épaisseur
du bossage selon un axe sensiblement orthogonal à l'axe x. La hauteur de chaque bossage
14 est adaptée de manière à maintenir, au niveau dudit bossage, une surface de contact
entre l'enveloppe 4 et le chargement explosif 10 pour toute température comprise dans
la plage de températures d'utilisation. La hauteur des bossages 14 peut notamment
prendre en compte les coefficients de dilatation du corps 2 et du chargement explosif
10 et la plage de températures d'utilisation du projectile. Dans l'exemple de la figure
1, chaque bossage 14 présente, dans une vue en coupe passant par l'axe X, un profil
en chanfrein. Le profil des bossages 14 peut cependant être différent. Il peut par
exemple former un arrondi. Le profil des bossages 14 et, de manière générale, des
parties saillantes et/ou des cavités, est adapté de manière à maintenir le chargement
explosif 10 calé dans le corps 2.
[0008] La figure 2 représente de façon détaillée l'agencement du chargement explosif 10
au niveau d'un bossage 14 lorsque le projectile 1 est à une température inférieure
à la température de polymérisation du chargement explosif 10. En raison de la différence
entre les coefficients de dilatation du corps 2 et du chargement explosif 10, ce dernier
est localement rétracté autour du bossage 14. La surface de contact entre le corps
2 et le chargement explosif 10 est ainsi réduite, mais reste suffisante pour bloquer
le chargement explosif 10 par rapport au corps 2.
[0009] La figure 3 représente, dans une vue en coupe selon le plan de coupe A-A de la figure
1, une forme particulière de réalisation d'un projectile selon l'invention. Selon
cette forme particulière de réalisation, les parties saillantes et/ou les cavités,
en l'occurrence les bossages 14, forment chacune une surface de contact apte à empêcher
une rotation selon l'axe X du chargement explosif 10 par rapport à l'enveloppe 4.
Ces surfaces de contact sont naturellement formées lorsque les bossages 14 ne sont
pas circulaires selon l'axe X. Les bossages 14 forment alors localement des saillies
par rapport à la surface longitudinale 11 de l'enveloppe 4 et constituent des exceptions
à la forme de révolution selon l'axe X de l'enveloppe 4. Comme précédemment, la hauteur
de chaque bossage 14 et le profil, dans le plan de coupe A-A, peuvent être adaptés
de manière à empêcher la rotation du chargement explosif 10 par rapport au corps 2.
La hauteur des bossages 14 peut alors dépendre, en outre, de l'accélération radiale
lors du départ du projectile et de la dureté du chargement explosif 10.
[0010] Selon une forme particulière de réalisation, la surface longitudinale 11 de l'enveloppe
4 comporte au moins deux parties saillantes et/ou cavités qui ne se situent pas au
même niveau selon l'axe X, c'est-à-dire qui ont des coordonnées distinctes selon l'axe
X, comme représenté à la figure 1. Autrement dit, les parties saillantes et/ou les
cavités peuvent être réparties sur la surface longitudinale 11 au voisinage de deux
ou plusieurs plans distincts orthogonaux à l'axe X, nommés P
1 et P
2 sur la figure 1. Cette forme particulière de réalisation permet de maintenir un contact
entre le chargement explosif 10 et le corps 2 à plusieurs niveaux selon l'axe X et
donc de mieux répartir le calage du chargement explosif 10. Le nombre de plans au
voisinage desquels sont formées des parties saillantes et/ou des cavités dépend notamment
de la longueur du projectile 1.
[0011] Selon une forme de réalisation particulièrement avantageuse, les parties saillantes
et/ou les cavités sont réparties symétriquement selon l'axe X, comme représenté à
la figure 3. Cette forme de réalisation permet de conserver une symétrie axiale selon
X du projectile 1, bien que la forme du corps 2 ne soit pas entièrement de révolution.
Cette symétrie du projectile 1 évite l'apparition d'un balourd. Par ailleurs, cette
forme de réalisation permet de maintenir le chargement explosif 10 centré dans l'enveloppe
4 du corps 2 pour toute température comprise dans la plage de températures d'utilisation,
le chargement explosif 10 se rétractant de façon concentrique autour de l'axe X lors
d'une baisse de température. Ainsi, le centre de gravité du projectile 1 n'est pas
déplacé avec un changement de température ; aucun balourd ne peut se former malgré
l'introduction d'un jeu entre le chargement explosif 10 et l'enveloppe 4. Lorsque
des parties saillantes et/ou des cavités sont formées au voisinage de plusieurs plans,
elles sont avantageusement décalées angulairement selon l'axe X entre deux plans voisins,
de manière à répartir les surfaces de contact entre le chargement explosif 10 et le
corps 2 sur le pourtour de l'enveloppe 4. Ainsi, les déformations du chargement explosif
10 par flexion sont limitées et celui-ci est mieux calé.
[0012] Selon une autre forme particulière de réalisation, non représentée, la surface longitudinale
11 de l'enveloppe 4 comporte une ou plusieurs parties saillantes et/ou cavités qui
sont circulaires selon l'axe X. Dans le cas où les parties saillantes et/ou cavités
sont des bossages 14, elles forment des épaulements coniques. Les parties saillantes
circulaires et/ou cavités circulaires ne permettent pas d'empêcher une rotation selon
l'axe X du chargement explosif 10 par rapport à l'enveloppe 4. En revanche, elles
permettent de préserver une parfaite symétrie de révolution selon l'axe X du projectile
1. Elles sont donc particulièrement bien adaptées aux projectiles lisses et, plus
généralement, aux munitions dont la vitesse de rotation est nulle ou relativement
faible, puisqu'il n'y a plus d'effort d'inertie en rotation à absorber, par exemple
au départ du coup. Dans le cas où les parties saillantes et/ou les cavités ne se situent
pas toutes au même niveau selon l'axe X, il est possible de combiner cette forme de
réalisation avec la forme de réalisation selon laquelle les parties saillantes et/ou
les cavités forment chacune une surface de contact apte à empêcher une rotation selon
l'axe X du chargement explosif 10 par rapport à l'enveloppe 4. L'enveloppe 4 comporte
alors d'une part une partie saillante et/ou une cavité circulaire au voisinage d'un
premier plan et, d'autre part, des parties saillantes et/ou des cavités aptes à empêcher
une rotation du chargement explosif 10 au voisinage d'un deuxième plan.
[0013] Toujours selon une forme particulière de réalisation, représentée à la figure 1,
le chargement explosif 10 est collé sur au moins une partie d'une surface interne
15 du culot 3. Le chargement explosif 10 peut en outre être collé sur une partie de
la surface longitudinale 11 de l'enveloppe 4, au niveau de la partie arrière du projectile.
La surface sur laquelle est collé le chargement explosif 10 est appelée surface de
collage 16. Lorsque le chargement explosif 10 est collé au culot 3, il se rétracte
en direction du culot 3 et reste en contact avec au moins une partie de la surface
des parties saillantes et/ou des cavités. Le collage du chargement explosif 10 assure
son contact permanent avec le culot 3. Ce contact est primordial dans la mesure où
il prévient tout risque d'explosion du projectile 1 lors du départ du projectile.
En effet, si le chargement explosif 10 n'est pas déjà en contact avec le culot 3 lors
du départ du projectile, il vient le heurter violemment du fait de son inertie et
de l'accélération axiale selon l'axe X du corps 2 et du culot 3. Le choc peut être
suffisamment violent pour générer des ondes vibratoires initiant la décomposition
du chargement explosif 10. Le collage du chargement explosif 10 empêche ainsi de provoquer
l'explosion du projectile lors de son départ.
[0014] La munition selon l'invention a été décrite ci-dessus en considérant que les parties
saillantes et/ou les cavités sont des bossages. Les bossages et, plus généralement,
les parties saillantes, sont bien adaptés aux munitions dont le corps est en fonte.
En effet, les corps en fonte sont généralement réalisés par moulage et les noyaux
de coulée formant l'enveloppe 4 peuvent être facilement modifiés afin de former de
tels bossages. Cependant, l'enveloppe du corps de la munition peut également comporter
des cavités, notamment sous forme de gorges circulaires pour des projectiles lisses.
Le profil et la profondeur des cavités peuvent être déterminés de façon analogue au
profil et à la hauteur des bossages, c'est-à-dire notamment en fonction des coefficients
de dilatation du corps et du chargement explosif, de la plage de températures d'utilisation,
de l'accélération radiale lors du départ du projectile et de la dureté du chargement
explosif. Les cavités sont par exemple préférables aux bossages lorsque le corps 2
de la munition est en acier. Elles peuvent alors être facilement réalisées par forgeage
ou usinage.
1. Munition
caractérisée en ce qu'elle comporte :
- un corps (2) formant un volume intérieur (5) et
- un chargement explosif (10) confiné dans le volume intérieur (5), le chargement
explosif (10) épousant sensiblement une surface longitudinale intérieure (11) du volume
intérieur (5),
cette surface longitudinale (11) étant sensiblement de révolution autour d'un axe
(X) et comportant des parties saillantes (14) et/ou des cavités permettant de maintenir
le chargement explosif (10) calé dans le corps (2).
2. Munition selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'au moins une partie saillante (14) ou une cavité forme une surface de contact apte
à empêcher une rotation selon l'axe (X) du chargement explosif (10) par rapport au
corps (2).
3. Munition selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que des parties saillantes (14) et/ou des cavités sont réparties symétriquement selon
l'axe (X).
4. Munition selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'au moins une partie saillante (14) ou une cavité est circulaire selon l'axe (X).
5. Munition selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'au moins deux parties saillantes (14) et/ou cavités ne sont pas au même niveau selon
l'axe (X).
6. Munition selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'une hauteur des parties saillantes (14) et/ou une profondeur des cavités sont fonction
d'une différence entre un coefficient de dilatation du corps (2) et un coefficient
de dilatation du chargement explosif (10)
7. Munition selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que des parties saillantes (14) sont des bossages (14).
8. Munition selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend un culot (3) fermant une extrémité du volume intérieur (5), le chargement
explosif (10) étant collé sur au moins une partie d'une surface interne (15) du culot
(3).
9. Munition selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le chargement explosif (10) comporte des molécules explosives enrobées dans un liant
polymérisé.