[0001] La présente invention concerne un coussin orthopédique de support comprenant un corps
présentant un flanc incliné ayant un profil arrondi qui s'étend à partir d'une base
sensiblement plane vers un sommet du coussin, lequel coussin comporte un nez ayant
une partie de base, qui s'étend dans le prolongement de la base du corps sensiblement
perpendiculairement au flanc incliné sur une distance d'au moins 6 cm.
[0002] Un tel coussin orthopédique est connu du brevet
US 4 424 599. Le coussin orthopédique connu possède un corps présentant un flanc incliné ayant
un profil arrondi qui s'étend à partir d'une base sensiblement plane vers un sommet
du coussin. Le coussin connu comporte également un nez ayant une partie de base, qui
s'étend dans le prolongement de la base du corps sensiblement perpendiculairement
au flanc incliné. Ce coussin à pour but de supporter le cou et la tête d'une personne
qui en fait usage. En effet lorsque la personne est couchée elle placera le coussin
connu de telle façon que le profil arrondi se trouve à hauteur du cou et que sa tête
repose sur le nez du coussin.
[0003] Même si le coussin connu offre un certain confort à son utilisateur et permet une
certaine relaxation des muscles, il n'empêche que le coussin connu n'apporte pas de
solution satisfaisante à des problèmes de lombalgies et lombo-sciatalgies, puisque
ce coussin connu sert uniquement à la relaxation des muscles du cou.
[0004] L'invention a pour objet de réaliser un coussin orthopédique offrant une solution
satisfaisante à des problèmes de lombalgies et lombo-sciatalgies.
[0005] A cet effet, un coussin orthopédique suivant l'invention est caractérisé en ce que
le nez est placé de façon sensiblement centrale sur le flanc incliné et comporte une
section frontale présentant une inclinaison ayant un premier angle d'inclinaison ainsi
qu'une section intermédiaire reliant la section frontale au corps du coussin, laquelle
section intermédiaire présente un deuxième angle d'inclinaison, ledit deuxième angle
d'inclinaison étant inférieur au premier angle d'inclinaison. Grâce au profil arrondi
qui repose sur une base sensiblement plane, le corps du coussin est apte à être placé
sous la colonne vertébrale de l'utilisateur. La présence du nez permet au coussin
de s'étendre sur le sacrum. Ainsi le sacrum sera soulevé. La forme du coussin permet
ainsi de réduire la pression intervertébrale exercée sur le disque et, en le repoussant
antérieurement, va écarter le disque des structures sensibles postérieures. Le fait
que le sacrum sera soulevé va provoquer un décisaillement sacro-iliaque inféro-supérieur,
offrant ainsi une action simultanée sur la colonne vertébrale placée en extension
d'une part et le décisaillement du sacrum d'autre part. Le deuxième angle d'inclinaison
présenté par la section intermédiaire, va provoquer une ascension du sacrum entre
les deux os iliaques contribuant ainsi au décisaillement sacro-iliaque.
[0006] Une première forme de réalisation préférentielle d'un coussin suivant l'invention
est caractérisée en ce que le premier angle d'inclinaison a une valeur située entre
40° et 60°, en particulier 50°, et le deuxième angle d'inclinaison a une valeur située
entre 5° et 15°, en particulier 10°. Cette angulation du nez provoque un décisaillement
sacro-iliaque ou une ascension du sacrum entre les os iliaques.
[0007] Une deuxième forme de réalisation préférentielle d'un coussin suivant l'invention
est caractérisée en ce que le nez s'étend sur une distance située entre 75 et 110
mm à compter d'un bord de la base du coussin. Cette distance permet un rapport adéquat
du sacrum.
[0008] Une troisième forme de réalisation préférentielle d'un coussin suivant l'invention
est caractérisée en ce que le nez présente un profil évasé. Ceci permet d'épouser
la forme du sacrum afin de réaliser le décisaillement.
[0009] Une quatrième forme de réalisation préférentielle d'un coussin suivant l'invention
est caractérisée en ce que le corps comporte un profil en demi-lune. Ce profil en
demi-lune permet une extension lombaire sur la physiologie.
[0010] Une cinquième forme de réalisation préférentielle d'un coussin suivant l'invention
est caractérisée en ce que le nez comporte une largeur inférieure à celle d'un sacrum
d'un corps humain adulte. Ceci contribue considérablement au décisaillement. Si la
largeur du nez ne serait pas inférieur ou égale à la largeur du sacrum humain, l'effet
recherché de décisaillement inféro-supérieur du sacrum entre les iliaques ne serait
pas optimal. En effet si la largeur du nez excède la largeur du sacrum, le nez déborde
alors sur les os iliaques et diminue considérablement le décisaillement recherché,
voire annule le décisaillement recherché ce qui fait que le coussin connu ne peut
exercer l'effet de décisaillement..
[0011] L'invention sera maintenant décrite plus en détails à l'aide des dessins qui montrent
une forme de réalisation préférentielle du coussin orthopédique. Dans les dessins
:
la figure 1 montre une vue de face du coussin; et
la figure 2 montre une vue de l'arrière du coussin.
[0012] Dans les dessins une même référence a été attribuée à un même élément ou à un élément
analogue.
[0013] Avant de décrire le coussin orthopédique suivant l'invention, et afin de mieux comprendre
le problème que résout le coussin suivant l'invention, ce problème sera d'abord décrit.
Les propriétés spécifiques du disque intervertébral du corps humain, sorte de coussin
amortisseur placé entre les vertèbres, lui permettent normalement de supporter la
surcharge, d'autoriser le mouvement vertébral et de dissiper les effets de la pesanteur.
Il est prouvé cependant que, chaque jour, au fil des heures, la hauteur totale de
la colonne vertébrale diminue sous l'effet de la pesanteur, que le port de poids,
les diverses vibrations que subit le corps (automobile, transports en commun, etc...)
ou la simple position assise ou debout intensifient cette perte de taille. Ceci influence
chaque niveau intervertébral où chaque disque intervertébral subit ces contraintes.
Au fil du temps, ces contraintes sont de moins en moins absorbées.
[0014] Dès lors, les cellules du disque intervertébral montrent des réponses biologiques
différentes selon le stimulus mécanique qu'elles subissent, dépendant de la surcharge,
son intensité, sa durée et les différentes régions du disque étudiées. Plusieurs chercheurs
ont montré que la dégénérescence discale s'accompagne d'une déshydratation chronique
et de possibles ruptures du plateau discal.
[0015] Sous l'influence d'une surcharge de poids, une réduction modérée des glycosaminoglycanes
du noyau disposé au centre du disque intervertébral serait à mettre en rapport avec
une dégénérescence hâtive du disque et affecte la fonction mécanique de celui-ci.
La structure des cellules du disque se modifie, se désorganise et un certain pourcentage
de ces cellules meurent.
[0016] Il a également été démontré que l'altération d'un niveau discal conduit à la dégradation
progressive des niveaux voisins. Cette cascade d'altérations de plus en plus profonde
favorise l'instabilité vertébrale et conduit à une douleur lombaire, à une radiculalgie,
à une névralgie sciatique. La dégénérescence conjointe du disque intervertébral et
des plateaux vertébraux (Modic changes) tiendrait une responsabilité déterminante
dans la genèse de certaines lombalgies.
[0017] Cependant, un certain nombre de travaux indiquent que cette situation est pourtant
en partie au moins évitable et même réversible.
[0018] En effet, si on mesure un sujet après qu'on fait surchargé de 10kg pendant 5 minutes,
on constate qu'il a perdu un certain pourcentage de taille. Si le sujet s'allonge
pendant 20 minutes, il récupère un peu de la taille perdue. Cependant s'il s'allonge
en position d'extension, on constate qu'il récupère plus de taille. La position en
extension permettrait une meilleure récupération par amélioration de l'hydratation
discale.
[0019] Plusieurs études par RMI ont montré l'intérêt autant prophylactique que thérapeutique
de l'extension lombaire. Le disque se déplace postérieurement durant la flexion du
tronc et antérieurement durant l'extension. Lors de la flexion en avant le disque
se rapproche des éléments postérieurs qu'il irrite (nerfs, moelle épinière, ligaments)
provoquant ainsi la douleur. Grâce à l'extension, le disque s'éloigne de ces éléments
et cela conduirait à réduire la douleur.
[0020] Les anomalies discales telles que hernies ou étalement postérieur, qui résultent
de la dégénérescence du disque intervertébral, se réduisent partiellement dans la
position d'extension mais beaucoup moins dans la position neutre.
[0021] Moyennant certains tests préalables, la Méthode McKenzie de traitement des lombalgies
préconise notamment l'extension pour le traitement des douleurs lombaires et sciatiques.
Des études portant sur 39 et 140 patients ont montré que 60 à 70 % d'entre eux pouvaient
être traités avec bénéfice par extension lombaire.
[0022] La mobilité physiologique de l'articulation sacro-iliaque est aujourd'hui reconnue.
Les contraintes exercées sur cette fonction interviennent probablement dans la genèse
des douleurs sacro-lombaires et ceci est probablement sous-estimé.
[0023] L'articulation sacro-iliaque est considérée comme un pont suspendu. Le sacrum est
suspendu entre les 2 os iliaques. En dehors des classiques mouvements de nutation
et contre-nutation, le sacrum a donc une tendance à descendre entre les os iliaques
ce qui provoque un cisaillement vertical supéro-inférieur. Ce cisaillement serait
contrôlé par le système ligamentaire sacro-iliaque et les muscles physiologiquement
aptes à créer une force transversale suffisante de fermeture de l'articulation sacro-iliaque,
soit principalement le plancher pelvien et le transverse de l'abdomen. En fonction
normale, à court terme, ces muscles, en synergie avec le muscle diaphragme, concourent
à la stabilité pelvienne et vertébrale au travers de la pression abdominale qu'ils
augmentent transitoirement quand besoin est, lors d'un effort par exemple. L'articulation
sacro-iliaque a ainsi la possibilité de se coapter et se décoapter, ce qui est physiologique
et nécessaire à la transmission des forces du tronc vers les membres inférieurs lors
du port de charges ou de la marche notamment. La pression abdominale se répercute
sur la colonne lombaire et améliore la coaptation des facettes articulaires vertébrales.
Ceci rigidifie transitoirement la colonne lombaire et lui permet de résister à ces
mouvements contraignants ce qui, à court terme, est favorable. Cependant, un cisaillement
excessif et chronique peut provoquer une instabilité et des frictions articulaires
potentiellement responsables de douleurs sacro-iliaques. En effet, le cisaillement
excessif est évité par la contraction des mêmes muscles à direction transversale,
soit le transverse de l'abdomen et le plancher pelvien.
[0024] A long terme, cette augmentation de pression, devenue permanente, a un coût compressif
indésirable; en effet, la contraction permanente de ces muscles s'apparente à la mise
en fonction d'une poutre composite avec pour conséquence une augmentation chronique
de la tension musculaire et une compression permanente des articulations sacro-iliaques
et vertébrales. Ceci peut engendrer des modifications profondes compensatoires au
sein même de ces muscles et des zones de friction indésirables intra-articulaires
sacro-iliaques. De plus, cette augmentation de tension dans les muscles transverse
de l'abdomen et plancher pelvien conduit à une augmentation de la pression abdominale.
Cette pression abdominale augmentée rigidifie la colonne lombaire non plus transitoirement
mais durablement, exerçant de la même manière ses effets sur le disque et les facettes.
Ceci jouerait un rôle non négligeable dans la genèse des douleurs lombo-sacrées.
[0025] On entre ainsi dans un cercle vicieux : augmentation de pression abdominale-perturbation
de la phase de réabsorption d'eau qui favorise la dégénérescence discale et augmente
de manière chronique la pression facettaire - l'excès de pression abdominale se répercute
sur le cisaillement sacro-iliaque et augmente la contrainte de cisaillement sur l'articulation,
- cisaillement compensé par la compression transversale réalisée par le transverse
de l'abdomen et le plancher pelvien - qui entraîne une augmentation de la pression
abdominale etc.... Au final, les propriétés visco-élastiques sont profondément modifiées
avec pour conséquence une augmentation de la rigidité de l'ensemble de ces structures.
[0026] Ainsi peuvent se construire les conditions mécaniques qui altèrent la chimie de l'articulation,
conduisant à l'apparition des phénomènes douloureux aigus et chroniques.
[0027] En outre, stabilité sacro-iliaque et lombaire sont étroitement liées. En effet, dû
à leur contribution à la modulation de la pression intra-abdominale et à la rigidité
des liaisons sacro-iliaques, les muscles du plancher pelvien contribuent au contrôle
de la colonne lombaire et du bassin.
[0028] Il semble en outre que, pour être significative, la dégénérescence discale soit associée
à une destruction partielle des plateaux adjacents. D'autre part, toute augmentation
chronique de la pression abdominale provoque une mise en tension du muscle diaphragme
qui est repoussé vers l'expiration. Ceci contribuerait de nouveau à augmenter la pression
exercée sur le disque intervertébral, sur les facettes articulaires, ce qui rigidifie
plus encore la colonne, intensifiant ainsi le cercle vicieux.
[0029] De plus, cette augmentation de pression abdominale se répercute sur la pression thoracique
et la pression crânienne. Cette augmentation de pression ne doit pas nécessairement
se situer au-delà d'un seuil pathologique pour nuire à la fonction respiratoire, cardiaque
et perturber les échanges circulatoires cérébraux. Ceci peut en outre aggraver le
reflux gastro-oesophagien par inhibition du diaphragme crural lequel jouerait un rôle
essentiel (50%) dans la barrière anti-reflux.
[0030] La tension des muscles intercostaux thoraciques serait directement proportionnelle
à la pression abdominale. Lors de l'augmentation chronique de cette dernière, la mise
en tension chronique des intercostaux engendre également une augmentation de pression
thoracique. L'augmentation de pression abdominale se reporte sur le plancher pelvien
et est source de ptôse uro-génitale tout autant que de mise en tension sacro-iliaque
[0031] Le coussin orthopédique suivant l'invention et illustré à la figure 1 est de préférence
constitué d'une mousse indéformable, comme par exemple une mousse de polyoléfines
à cellules fermées, ayant une densité située entre 25 et 250 kg/m
3. L'efficacité du coussin demande en effet une forme constante. Pour la même raison
le coussin est de préférence fabriqué en matière pleine. Le coussin de support comporte
un corps 1 présentant un flanc incliné, de préférence ayant un profil en forme de
demi-lune. Le flanc incliné présente un profil arrondi, qui s'étend à partir d'une
base 2, sensiblement plane, vers un sommet 3 du coussin. Le coussin orthopédique comprend
également un nez 4 placé de façon sensiblement central sur le flanc incliné et qui
s'étend sensiblement perpendiculairement au flanc incliné sur une distance d d'au
moins 6 cm, de préférence 10 cm.
[0032] L'angulation du profil en demi-lune formant le corps du coussin est nécessaire et
suffisante par rapport à l'efficacité potentielle de l'extension lombaire sur la physiologie
du disque. Le profil arrondi du corps comporte une pente qui s'étend à partir de la
base 2 sous un angle situé entre 30° et 50°, de préférence 40°, et ceci sur une distance
d'environ 1 cm à partir du bord de la base vers l'intérieur du coussin. Cette pente
se décline ensuite sous un angle d'environ 20° pour atteindre le sommet 3 du coussin.
[0033] Le nez comporte une partie de base 5, qui s'étend dans le prolongement de la base
2 du corps, et une section frontale 6 présentant une inclinaison ayant un premier
angle d'inclinaison α ainsi qu'une section intermédiaire 7 reliant la section frontale
au corps du coussin. La section intermédiaire présente un deuxième angle d'inclinaison
β qui est inférieur au premier angle d'inclinaison. L'angulation du nez 4 du coussin
est nécessaire et suffisante pour provoquer un décisaillement sacro-iliaque, soit
une ascension du sacrum entre les os iliaques. Le premier angle d'inclinaison α a
une valeur située entre 40° et 60°, en particulier 50°. Le deuxième angle d'inclinaison
β présente une pente située entre 5 et 15°, en particulier 10°, et qui s'étend sur
une longueur d'environ 15 cm pour atteindre le sommet.
[0034] La largeur du nez 4 du coussin est choisie de telle façon à être inférieure à la
largeur du sacrum d'un corps humain. Ainsi le décisaillement inféro-supérieur peut
se réaliser par ascension du sacrum et descente des os iliaques, ces derniers se trouvant
alors non-soutenus. La largeur du nez est située entre 70 et 90 mm, en particulier
80 mm, mesurée à hauteur de la base du corps. Le nez s'étend sur une distance située
entre 75 et 110 mm à compter d'un bord de la base du coussin. Le nez présente un profil
évasé et est solidaire du corps du coussin.
[0035] L'angulation globale du corps et du nez du coussin favorise globalement le décisaillement
inféro-supérieur en positionnant le bassin et le sacrum en position déclive orientée
de haut en bas et de la tête vers les pieds lorsque le patient est en décubitus sur
le coussin. La largeur et la longueur du corps du coussin sont nécessaires et suffisantes
pour obtenir l'effet souhaité, toutefois le corps du coussin pourrait éventuellement
être réduit d'un tiers dans le sens de la largeur tout en maintenant les effets souhaités.
Il faut remarquer que l'extension et le décisaillement vont de pair. En effet, si
la colonne lombaire et le bassin du sujet ne sont pas positionnés en extension, soit
en position déclive orientée de haut en bas et des pieds vers la tête, il est difficile,
voir impossible, d'obtenir le décisaillement recherché, car l'angle de positionnement
sacré se trouve alors trop horizontal.
[0036] L'effet que produit le coussin orthopédique sur le patient est qu'il place la colonne
lombaire du patient en extension de 20 degrés minimum, ce qui réduit la pression intervertébrale
exercée sur le disque et le repoussant antérieurement. De plus, il écarte le disque
des structures sensibles postérieures. Grâce à sa forme constante et par le fait que
le prolongement inférieur du coussin soit plus étroit que le sacrum, le coussin soulève
le sacrum et provoque un décisaillement sacro-iliaque inféro-supérieur.
[0037] Par la combinaison de son action simultanée sur la colonne vertébrale placée en extension
d'une part et le décisaillement sacré d'autre part, le coussin orthopédique suivant
l'invention a donc un effet démultiplié, c'est-à-dire qu'il contribue à une première
phase de la normalisation des causes potentielles des lombalgies, lombo-sciatalgies,
lombo-sacralgies. Le coussin provoque une mise en extension et désenclavement du disque,
une réduction de la pression facettaire, ainsi qu'une amélioration de la phase discale
de réabsorption d'eau.
[0038] Dans une seconde phase, simultanée, de la normalisation des causes potentielles des
lombalgies, lombo-sciatalgies, lombo-sacralgies peuvent être combattues, à savoir
:
- a. Rééquilibration myotensive des muscles transverse de l'abdomen et du plancher pelvien
stabilisateur de la colonne lombaire et du pelvis;
- b. Rééquilibration myotensive du muscle diaphragme et des muscles intercostaux soumis
à une moindre pression abdominale;
- c. Réduction de la pression abdominale exercée sur la colonne vertébrale, sur le disque
et sur la sacro-iliaque;
- d. Amélioration de la phase discale de réabsorption d'eau;
- e. Réduction de la pression facettaire;
- f. Amélioration de la mobilité vertébrale et sacro-iliaque;
- g. Contribution à rompre le cercle vicieux décrit ci-avant;
- h. améliore la symptomatologie liée à : lombalgies, lombo-radiculalgies, lambo-sacralgies,
lombo-sacro-sciatiques, etc....
[0039] Les effets corolaires du coussin orthopédique se répercutent sur l'équilibre global
de la colonne vertébrale. La possibilité existe d'améliorer les algies et névralgies
cervico-dorsales. Toute diminution de la pression abdominale se répercute dans les
autres systèmes et réduit la pression intra-thoracique et intra-crânienne; ceci peut
contribuer à améliorer des symptomatologies liées à : troubles respiratoires, migraines,
céphalées, acouphènes, etc... Une amélioration potentielle du reflux gastro-oesophagien
par suite de la diminution de la pression abdominale entraînant une réduction de la
contrainte chronique exercée sur le diaphragme crural responsable à 50% de la barrière
anti-reflux peut également se présenter. Toute diminution de la pression intra-abdominale
diminue les contraintes reportées sur le périnée (plancher pelvien). Ceci peut contribuer
à améliorer des symptomatologies liées à : incontinence urinaire, urgence mictionnelles,
hémorroïdes, congestion veineuse du bassin et des membres inférieurs, dysménorrhées,
etc.....
1. Coussin orthopédique de support comprenant un corps (1) présentant un flanc incliné
ayant un profil arrondi qui s'étend à partir d'une base (2) sensiblement plane vers
un sommet (3) du coussin, lequel coussin comporte un nez (4) ayant une partie de base
(5), qui s'étend dans le prolongement de la base du corps sensiblement perpendiculairement
au flanc incliné sur une distance d'au moins 6 cm, caractérisé en ce que le nez est placé de façon sensiblement centrale sur le flanc incliné et comporte
une section frontale (6) présentant une inclinaison ayant un premier angle d'incinaison
(α) ainsi qu'une section intermédiaire (7) reliant la section frontale au corps du
coussin, laquelle section intermédiaire présente un deuxième angle d'inclinaison (β),
ledit deuxième angle d'inclinaison étant inférieur au premier angle d'inclinaison.
2. Coussin suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le premier angle d'inclinaison (α) a une valeur située entre 40° et 60°, en particulier
50°, et le deuxième angle d'inclinaison (β) a une valeur située entre 5° et 15°, en
particulier 10°.
3. Coussin suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le nez s'étend sur une distance située entre 75 et 110mm à compter d'un bord de la
base du coussin.
4. Coussin suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le nez à une largeur située entre 70 et 90 mm, en particulier 80 mm, mesurée à hauteur
de la base du corps.
5. Coussin suivant l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le nez présente un profil évasé.
6. Coussin suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le nez et le corps sont solidaires l'un de l'autre et fabriqués en une même matière.
7. Coussin suivant l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le corps comporte un profil en demi-lune.
8. Coussin suivant la revendication 7, caractérisé en ce que le profil arrondi du corps comporte une pente qui s'étend à partir de la base sous
un angle situé entre 30° et 50°, en particulier 40°.
9. Coussin suivant la revendication 8, caractérisé en ce que ladite pente se décline ensuite sous un angle d'environ 20°.
10. Coussin suivant l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que le nez comporte une largeur inférieure à celle d'un sacrum d'un corps humain adulte.