[0001] La présente invention concerne les panneaux à âme isolante prise en sandwich entre
deux plaques. De tels panneaux dits « de type sandwich » sont utiles dans le domaine
de la construction ou du bâtiment, notamment pour constituer des ouvrants de porte
ou encore comme panneaux d'habillage de façade, ces derniers pouvant être des panneaux
rapportés pour construire une façade ou sur une façade existante pour rénover celle-ci.
[0002] De tels panneaux, notamment lorsqu'ils sont exposés à l' extérieur - ce qui est le
cas des panneaux de portes d'entrée extérieures (pavillons ou immeubles) et des panneaux
d'habillage de façade - sont soumis à des différences de dilatation entre au moins
la plaque extérieure et l'âme isolante. Un tel effet, dit « effet bilame », conduit
à des déformations et cintrages des panneaux, à la fois inesthétiques et source d'un
mauvais fonctionnement, gênant ou même pouvant aller jusqu'à exiger un remplacement
du panneau, par exemple si la fermeture d'une porte est empêchée.
[0003] Le problème posé est résolu selon l'invention par la modification de la surface de
l'âme en contact avec au moins la plaque pour laquelle se pose le problème de l'effet
bilame, à savoir au moins la face de la plaque extérieure dans le cas d'un ouvrant
ou d'un panneau d'habillage de façade.
[0004] Cette modification de surface consiste, selon l'invention, en la formation de sillons
ou entailles généralement perpendiculaires au plan de la surface de l'âme qui viendra
en application contre la face interne de la plaque en question, créant ainsi des plots
de matière aptes à subir de légers déplacements latéraux devant compenser l'effet
bilame par régions individualisées.
[0005] L'idée est en effet de diviser la région globale sur laquelle se produit l'effet
bilame en une succession de petites régions séparées les unes des autres sur chacune
desquelles l'effet pourra avoir lieu dans une toute petite mesure, ce petit effet
ayant un impact - non perceptible, voire nul - seulement sur la toute petite région
en question au lieu d'un effet global et donc visible sur l'ensemble.
[0006] L'invention a pour objet un panneau de type sandwich utile en particulier dans le
domaine de la construction et du bâtiment, consistant en une âme en matériau isolant
prise en sandwich entre deux plaques d'un matériau rigide avec lesquelles ladite âme
est rendue solidaire, les matériaux desdites plaques présentant un comportement de
dilatation différent de celui de ladite âme, caractérisé par le fait que, sur au moins
une partie d'au moins une surface de ladite âme en contact avec une plaque sont pratiqués
des évidements de types sillons ou rainures créant des régions d'âme séparées les
unes des autres, aptes à subir, sous l'effet de la dilatation, de légers déplacements
latéraux indépendants, le matériau d'âme étant choisi pour autoriser de tels déplacements,
la solidarisation de l'âme avec la plaque voisine au niveau desdites régions étant
effectuée sur au moins une partie de celles-ci et étant agencée pour ne pas faire
obstacle aux déplacements précités.
[0007] L'âme peut notamment être une âme en mousse, telle qu'une mousse dure, par exemple
de polyuréthane ou de polystyrène. Les plaques peuvent notamment être des plaques
métalliques, par exemple en acier ou en aluminium, ou en matière plastique telle que
le PVC, ou en bois.
[0008] Des régions d'âme séparées peuvent être créées sur au moins une partie de la surface
de l'âme en contact avec la plaque destinée à être tournée vers l'extérieur en position
d'utilisation.
[0009] La solidarisation de l'âme avec la plaque voisine au niveau desdites régions peut
être effectuée par des points ou zones de collage régulièrement ou sensiblement régulièrement
répartis sur tout ou partie desdites régions, la colle étant choisie pour autoriser
les déplacements sous l'effet de la dilatation tout en assurant la tenue dudit panneau,
la solidarisation de l'âme avec la plaque voisine dans les parties d'âme ne comportant
pas les régions indépendantes pouvant être avantageusement effectuée par une couche
de colle continue.
[0010] Les points ou zones de collage peuvent être formés par des pastilles de colle appliquées
sur les surfaces desdites régions indépendantes, ou peuvent être obtenus par de la
colle introduite dans des trous borgnes ou traversants pratiqués dans l'âme.
[0011] On peut ainsi mentionner des trous borgnes d'une profondeur d'environ 10 mm pour
une âme d'environ 70 mm d'épaisseur.
[0012] Les sillons ou rainures peuvent être perpendiculaires à la surface de l'âme dans
laquelle ils sont pratiqués et de profondeur suffisante pour autoriser les déplacements
latéraux indépendants sans nuire aux résistances mécanique et thermique de l'âme.
[0013] Les régions indépendantes peuvent être formées par un quadrillage de la surface de
l'âme par les sillons, ménageant des régions en forme de plots de section carrée ou
rectangulaire, les sillons étant constitués par des sillons longitudinaux disposés
selon la longueur de la plaque et par des sillons transversaux disposés selon la largeur
de la plaque, les zones de collage étant prévues dans la zone centrale de surface
d'au moins une partie des plots.
[0014] On prévoit avantageusement que chaque plot présente une zone de collage. Dans le
cas où seule une partie des plots présente une zone de collage, ces zones de collage
sont avantageusement réparties sur l'ensemble des plots.
[0015] En variante, les régions indépendantes peuvent être formées par un réseau d'évidements
ménageant des régions en forme de plots de section cylindrique, les zones de collage
étant prévues dans la zone centrale de surface d'au moins une partie des plots.
[0016] De très nombreuses possibilités existent pour la forme de ces plots et leur disposition
pour obtenir l'effet attendu selon la forme générale et la structure du panneau final,
sachant que la dilatation est généralement la plus grande suivant la plus grande dimension
d'une plaque, notamment d'une plaque métallique. Ainsi, la forme des plots n'est pas
limitée à celles indiquées ci-dessus ; on pourra former des plots en forme de losange
ou en tout autre forme particulière.
[0017] Le panneau peut se présenter sous la forme d'une nappe dans laquelle seront découpés
les panneaux sandwich individuels destinés à être posés, le cas échéant après façonnage
d'au moins un chant de l'âme pour l'adaptation à la pièce particulière à poser et/ou
modification d'au moins une bordure d'au moins une plaque par découpe et/ou pliage
pour l'adaptation à la pièce particulière à poser, ou encore se présente sous la forme
du panneau de type sandwich individuel destiné à être posé, le cas échéant après façonnage
d'au moins un chant de l'âme et/ou modification d'au moins une bordure d'au moins
une plaque par découpe et/ou pliage.
[0018] L'invention a également pour objet un panneau de bâtiment, tel que panneau d'habillage
de façade ou ouvrant de menuiserie, constitué à partir d'un panneau de type sandwich
tel que défini ci-dessus.
[0019] Les plaques du panneau de type sandwich, disposées en regard avec interposition de
l'âme en matériau isolant, peuvent être agencées à leur périphérie pour former une
bordure dudit panneau de bâtiment ou pour coopérer avec un cadre périphérique interposé
entre elles, notamment pour un ouvrant de menuiserie tel qu'une porte, les régions
séparées de l'âme étant tournées vers la plaque extérieure, des moyens étant prévus
pour ne pas empêcher des mouvements de déplacement de ladite plaque extérieure dans
son plan ou sensiblement dans son plan, et, dans le cas où un cadre est prévu, pour
permettre de manière indépendante les mouvements de déplacement du cadre suivant un
plan parallèle ou sensiblement parallèle au précédent si les coefficients de dilatation
de la plaque extérieure et du cadre sont différents.
[0020] Conformément à un premier mode de réalisation du panneau de bâtiment selon l'invention,
le cadre est solidarisé par collage avec la plaque intérieure et n'est pas solidaire
de la plaque extérieure, la plaque extérieure pouvant être repliée à sa périphérie
pour former un retour venant en appui contre le cadre, une masse de remplissage isolante
pouvant être disposée entre le cadre et la plaque extérieure.
[0021] Conformément à un deuxième mode de réalisation du panneau de bâtiment selon l'invention,
le cadre est solidarisé par collage avec la plaque intérieure, un système à chevrons
étant interposé entre le cadre et la plaque extérieure pour permettre les déplacements
relatifs du cadre et de la plaque extérieure, la plaque extérieure pouvant être repliée
le long de ses bords verticaux pour former un retour, fixé au chevron voisin par des
goujons ou rivets aptes à se déplacer dans des trous oblongs du chevron afin de permettre
le coulissement vertical de la plaque extérieure.
[0022] Conformément à un troisième mode de réalisation du panneau de bâtiment selon l'invention,
le cadre est solidarisé par collage avec la plaque intérieure, et que la plaque extérieure
est repliée d'équerre pour venir en appui contre le cadre, le retour d'équerre étant
fixé à une pièce intérieure, telle qu'une cornière ou une masse de remplissage dure
isolante, par des goujons ou rivets aptes à se déplacer dans des trous oblongs de
la pièce intérieure, laquelle est solidaire du cadre, afin de permettre le coulissement
vertical de la plaque extérieure (103), les trous oblongs pouvant faire partie des
boutonnières facilitant la pose de la plaque extérieure (103).
[0023] L'espace entre la plaque, la cornière et le cadre peut être rempli par une mousse,
une extension de l'âme ou une mousse en matière plastique rigide isolante.
[0024] On pourra se reporter aux demandes de brevets français
2 927 113 et
2 927 114 pour des exemples de systèmes à chevrons pour de tels dispositifs de compensation
des différences de dilatation entre le cadre et les plaques.
[0025] Pour mieux illustrer l'objet de la présente invention, on va en décrire ci-après
plusieurs modes de réalisation particuliers avec référence au dessin annexé.
[0026] Sur ce dessin :
- la Figure 1 est une vue schématique en perspective d'un morceau de panneau de type
sandwich selon un premier mode de réalisation de la présente invention, des arrachements
montrant la structure interne du panneau ;
- la Figure 2 est une vue analogue à la Figure 1 montrant une variante de ce premier
mode de réalisation ;
- la Figure 3 est une vue schématique analogue à la Figure 1 d'un second mode de réalisation
de l'invention ;
- la Figure 4 est une vue analogue à la Figure 3 montrant une variante de ce second
mode de réalisation ;
- la Figure 5 est une vue partielle en coupe verticale d'un ouvrant de porte, montrant
la partie inférieure de celle-ci en position de montage par rapport au seuil de porte,
l'ouvrant de porte étant constitué à partir d'un panneau de type sandwich réalisé
conformément à la Figure 1 ;
- la Figure 6 est, à plus petite échelle, une vue partielle en coupe verticale de l'ouvrant
de porte de la Figure 5, montrant la partie supérieure de celle-ci en position de
montage par rapport à la traverse haute du dormant ;
- la Figure 7 est, à la même échelle que la précédente, une vue partielle en coupe horizontale
de ce même ouvrant de porte, au niveau d'une paumelle dans la position de montage
de l'ouvrant sur le dormant ;
- la Figure 8 est une vue analogue à la Figure 3, montrant une réalisation selon une
variante ; et
- la Figure 9 est une vue de détail de la cornière de la Figure 8 selon une variante,
la cornière étant représentée en perspective dans sa partie basse en position de montage.
[0027] Si l'on se réfère à la Figure 1, on peut voir que l'on a représenté un morceau d'un
panneau sandwich 1 pour le bâtiment constitué par deux plaques de parement 2 et 3
- ou plaque interne 2 et plaque externe 3 si l'on considère le panneau final à l'état
monté - entre lesquelles est disposé un bloc central ou âme centrale de matériau isolant
27, très légèrement déformable, tel qu'une mousse dure de polyuréthane. Ces plaques
ont généralement la forme de bandes ou nappes rectangulaires allongées qui seront
ensuite redécoupées à la demande pour constituer des ouvrants de porte et des panneaux
d'habillage de façade. On peut aussi envisager qu'ils soient directement formés dans
les dimensions requises pour constituer l'ouvrant de porte ou le panneau d'habillage
de façade.
[0028] Les plaques de parement 2 et 3 sont par exemple en tôle d'aluminium de 1,5 mm d'épaisseur,
distants de 80 mm dans l'exemple représenté. Les plaques 2 et 3 pourraient tout aussi
bien être en acier, en PVC ou matière plastique similaire ou même en bois.
[0029] La plaque de parement 3 est destinée à être placée côté extérieur en position d'utilisation,
par exemple dans le cas où le panneau sandwich est destiné à former un ouvrant de
porte d'entrée ou un panneau d'habillage de façade.
[0030] Compte tenu de cette disposition de la plaque de parement 3 tournée vers l'extérieur,
il se présentera en cours d'utilisation, des différences de dilatation entre ladite
plaque de parement 3 et l'âme centrale isolante 27 formée d'un seul bloc, un tel effet
étant connu comme étant l'effet bilame.
[0031] Pour résoudre ce problème, des entailles ou sillons 27a sont formés dans la face
de l'âme isolante 27 qui est destinée à venir en contact avec la face interne de la
plaque de parement 3, perpendiculairement à ladite face et sur une hauteur de l'ordre
d'environ un quart à un tiers de l'épaisseur de ladite âme 27.
[0032] Ces sillons 27a sont disposés suivant un quadrillage, étant formés par des sillons
longitudinaux et des sillons transversaux, parallèles aux bords respectivement longitudinal
et transversal de la bande de panneau sandwich 1. On peut, à titre d'exemple, mentionner
un quadrillage avec des carreaux de 30 mm de côté.
[0033] Sont ainsi constitués sur cette surface de l'âme isolante 27 des "plots" carrés 27b
qui, compte tenu de la légère possibilité de déformation de la matière composant l'âme
27, seront aptes à subir de légers déplacements latéraux aussi bien dans le sens de
la longueur que dans le sens de la largeur. En effet, la profondeur des sillons 27a
sera choisie pour autoriser les déplacements précités sans pour autant nuire aux résistances
mécanique et thermique recherchées.
[0034] La plaque de parement externe 3 et l'âme en mousse 27 sont fixées par des points
ou pastilles de colle 26a placées au centre d'une partie seulement des plots carrés,
ces points ou pastilles de colle étant globalement répartis sur toute la surface.
La colle 26a est choisie suffisamment souple pour ne pas empêcher les mouvements recherchés
desdits plots 27b.
[0035] La plaque de parement interne 2 est fixée à l'âme en mousse 27 par une couche de
colle continue, comme cela sera décrit dans ce qui suit en référence à la description
de l'ouvrant de porte. Cette couche de colle n'est pas visible sur les Figures 1 à
4.
[0036] La Figure 2 représente une variante de réalisation du panneau sandwich de la Figure
1 suivant laquelle des trous traversants 26b ont été pratiqués dans la hauteur de
l'âme en mousse 27, ces trous 26b étant pratiqués perpendiculairement aux grandes
faces de ladite âme en mousse 27 et débouchant au centre de chaque plot carré 27b.
Ces trous 26b, qui sont de relativement petit diamètre, sont destinés à recevoir de
la colle. Les plots carrés 27b conserveront leur aptitude à se déplacer légèrement
individuellement, compensant l'effet bilame, et une bonne fixation de l'âme en mousse
27 à la plaque de parement intérieure 2 sera réalisée par la colle traversant totalement
l'âme en mousse 27.
[0037] Si l'on se réfère aux Figures 3 et 4, pour lesquelles les mêmes chiffres de référence
ont été utilisés, on peut voir que celles-ci correspondants aux Figures respectivement
1 et 2, à la différence que les plots 27b ne sont plus carrés mais cylindriques, étant
formés par enlèvement de matière en 27a à la surface de l'âme 27 destinée à venir
en contact avec la plaque de parement extérieure 3. De tels plots cylindriques 27b
sont susceptibles de se déplacer dans toutes les directions sous l'effet bilame.
[0038] Si l'on se réfère maintenant aux Figures 5, 6 et 7, on peut voir que l'on a désigné
par 101 dans son ensemble un ouvrant d'une porte d'entrée, lequel sera décrit dans
ce qui suit avec référence à sa position montée verticale, et qui est constitué par
une plaque de parement intérieure 102, une plaque de parement extérieure 103 et un
cadre d'ouvrant 104 disposé entre les deux en périphérie et collé aux parois internes
respectives des plaques intérieure et extérieure 102 et 103 afin de maintenir celles-ci
solidaires. Le cadre 104 se compose de deux montants 105 et deux traverses 106.
[0039] Les plaques 102 et 103 sont par exemple en tôle d'aluminium de 1,5 mm d'épaisseur,
distants de 80 mm dans l'exemple représenté (cf plaques 2 et 3 décrites avec référence
aux Figures 1 à 4), et les montants 105 et traverses 106, en PVC. Les plaques 102
et 103 pourraient tout aussi bien être en PVC ou matière plastique similaire ou en
bois.
[0040] La plaque de parement intérieure 102 présente, le long de ses bordures verticales
latérales, un retour d'équerre vers l'intérieur 118 (Figure 7).
[0041] La plaque de parement extérieure 103 présente, le long de ses bordures verticales
latérales, un retour d'équerre vers l'intérieur 21 (Figure 7).
[0042] Comme on peut le voir sur la Figure 5, la plaque de parement intérieure 102 est plus
longue que la plaque de parement extérieure 103 compte tenu de la présence du dispositif
de rejet d'eau 125 de seuil fixé à la plaque 103 par des rivets 125a.
[0043] Contre la face interne de la plaque de parement 102, est disposée une couche 126
de colle qui sert au collage des montants 105 et des traverses 106 du cadre d'ouvrant
104. La colle 126 s'applique à l'état liquide et durcit à l'air.
[0044] Un bloc central de matériau isolant 127, tel qu'une mousse de polyuréthane (cf bloc
27 décrit avec référence aux Figures 1 à 4), remplit des espaces entre les plaques
de parement 102 et 103.
[0045] Si l'on se réfère maintenant aux Figures 5 à 7, on peut voir que les montants 105
et traverses 106 du cadre d'ouvrant 104 sont formés à partir d'un même profilé de
forme générale classique comportant une paroi interne 140 destinée à venir en appui
contre le bloc 127 de matière isolante, une paroi 141 perpendiculaire à la paroi 140
destinée à venir s'appliquer contre la couche 126 doublant la plaque de parement 102,
et une paroi 142, également perpendiculaire à la précédente, destinée à venir s'appliquer
contre une couche 126c doublant la plaque de parement 103 dans la région périphérique.
[0046] Les parois 141 et 142 sont, à l'opposé de la paroi 140, réunies par une paroi externe
143 comportant un décrochement d'équerre 144 car les panneaux de parement 102 et 103
ne sont pas de même hauteur (Figure 5) ni de même largeur (Figure 7). Le décrochement
144 forme une glissière 145 de réception d'un joint 146 dont le rôle est indiqué plus
loin.
[0047] Dans le cas de la traverse 106, la partie de joint 146 extérieure à la glissière
143 est destinée à venir s'appliquer par évasement contre la butée 147a du seuil 147
de la porte, que l'on peut voir sur la Figure 5, avec sa semelle 147b s'étendant à
la fois sur le rejingot de maçonnerie 148, côté extérieur et sur le sol fini 149,
côté intérieur.
[0048] Dans le cas du montant 105, la partie du joint 146 extérieure à la glissière 145,
vient s'appliquer par écrasement contre le dormant 150 de la porte comme on peut le
voir sur la Figure 7. Le dormant comporte une aile externe 152 entourée par un habillage
153 venant s'appliquer extérieurement contre une isolation (non représentée) et une
tapée 154, qui s'étend contre l'isolation jusqu'au tableau fini, étant fixée par vis
156 au dormant 150. Les paumelles 157 sont fixées à la fois contre l'habillage 153
et contre le retour d'équerre 118 de la plaque de parement 102. Un joint 158 porté
par le dormant 150 vient s'appliquer contre la plaque de parement 103. Un tel montage
ne sera pas expliqué plus en détail car il est classique.
[0049] La traverse supérieure du dormant de la porte, que l'on peut voir sur la Figure 6,
n'a pas été décrite plus en détail car elle est classique.
[0050] Le profilé formant les montants 105 et les traverses 106 présente intérieurement
différentes parois, les unes parallèles à la paroi 140, et les autres, parallèles
aux parois 141 et 142. Cette structure est connue en soi et ne sera pas décrite plus
en détail.
[0051] On peut prévoir, dans les faces externes des parois 141 et 142, lesquelles sont destinées
à venir s'appliquer contre une couche 126 ou 126c de colle, des rainures 159 parallèles
au plan de la paroi 140, régulièrement espacées, ayant pour but de recevoir la colle
de la couche 126 lors du collage et de consolider ainsi la fixation des montants 105
et des traverses 106 aux plaques de parement 102 et 103. Une telle consolidation est
prévue par sécurité car l'expérience a montré que la solidité de la fixation est obtenue
sans la présence de ces rainures.
[0052] Également selon l'invention, est prévu un dispositif destiné à autoriser la différence
de dilatation entre la tôle d'aluminium du panneau de parement externe 103 et le PVC
composant les montants 105 et traverses 106. A cet effet, la paroi 142 à la structure
particulière suivante :
Elle est doublée extérieurement par une paroi plus mince ou aile ou lame 142a réunie
à la paroi 142 du profilé par des ponts 142b qui s'étendent parallèlement à la paroi
140 et dont la forme est choisie pour pouvoir suivre les mouvements différents du
parement 103 et des montants 105/traverses 106 afin de pouvoir autoriser les différences
de dilatation indiquées ci-dessus. Ces ponts, régulièrement espacés, ont pour cela
une forme en coupe de chevrons dans l'exemple représenté.
[0053] Dans ces cas, c'est bien entendu la paroi 142a qui porte les rainures 159.
[0054] Par ailleurs, ce dispositif dit "anti-dilatation", destiné à résoudre les problèmes
de déformation de la porte dans sa partie extérieure, formé de la paroi externe 142a
et des ponts 142b, n'est pas appliqué dans les parties d'angle aux jonctions des montants
105 et des traverses 106, afin de permettre le déplacement relatif nécessaire entre
la partie 142a solidaire du panneau de parement 103 et la partie 142 proprement dite
en cas de différence de dilatation.
[0055] Également, l'aile 142a et les ponts 142b sont formés dans un profilé indépendant,
les ponts 142b étant reliés à une aile 142c, opposée à la précédente et parallèle
à celle-ci. Ce profilé indépendant sera alors appliqué contre la face en regard d'un
profilé classique formant les montants 105 et les traverses 106, en y étant fixé par
des vis ou rivets 142d introduits chacun par un trou traversant 142e formé dans l'aile
142a. Cette variante permet l'utilisation de profilés classiques aussi bien en PVC
qu'en aluminium.
[0056] Sur les Figures 5 à 8, on peut voir que le bloc 127 est réalisé comme le bloc 27
de la Figure 1, comportant les sillons 127a ménageant les plots 127b. On a également
représenté les pastilles de collage 126a.
[0057] Sur les Figures 5 à 7, la coopération entre le cadre 104 et la plaque 103, soumise
à l'effet bilame, est telle que décrite précédemment. Sur la Figure 8, on a représenté
une variante de réalisation, suivant laquelle le bloc 142 à chevrons n'est pas appliqué,
l'espace occupé par celui-ci étant remplacé par une extension 127c du bloc de mousse
127. Ceci montre que l'on pourra partir d'un bloc 1 tel que représenté sur les Figures
1 à 4 et adapter ses chants (aussi bien des plaques que de l'âme) pour la mise en
place du panneau complet (ouvrant ou panneau d'habillage) .
[0058] On peut également utiliser, à la place d'une extension proprement dite du bloc de
mousse, une plaque rapportée de matériau isolant, par exemple de cette même mousse,
ou de matière plastique rigide isolante comme une plaque de polyester obtenue par
pultrusion d'une résine de polyester chargée de fibres de verre, ou encore deux plaques
adjacentes par leurs chants verticaux de mousse et de matière plastique rigide isolante.
[0059] Également, on peut voir sur les Figures 7 et 8 que l'on a prévu une fixation du retour
121 respectivement sur le bloc 142 ou sur l'extension 127c (ou sur l'extension formée
de plaque(s) rapportée(s)) de l'âme 127 par des rivets 160 traversant le retour 121
en plusieurs emplacements répartis généralement régulièrement sur toute la hauteur
du retour 121. Dans ce dernier cas, une cornière 121a est prévue, dont une aile est
appliquée contre la traverse 105 et l'autre, contre le retour 121 ; cette cornière
121a assure le guidage vertical de la plaque 103 en cas de dilatation ainsi que le
maintien de la mousse 127, des trous oblongs 161 (orientés verticalement en position
de montage) étant pratiqués à cet effet dans la partie de la cornière 121a appliquée
contre le retour 121, chacun pour le passage d'un rivet 160. Ceci permet d'autoriser
la dilatation et de conserver l'effet du quadrillage prévu selon l'invention.
[0060] Une variante de réalisation de la cornière 121 est représentée sur la Figure 9. Les
trous oblongs 161 sont chacun ouverts en partie haute dans la position de montage
suivant une ouverture 161a débouchant horizontalement dans la bordure libre de la
cornière 121a. Sont ainsi constituées ce que l'on appelle des boutonnières qui facilitent
le montage de la plaque 103. A cet effet, on vient mettre en place des rivets ou goujons
à sertir 160 dans le retour 121 aux différentes hauteurs voulues, ces rivets ou goujons
160 étant avantageusement choisis pour que leurs têtes soient noyées dans la tôle
du retour 121, leurs tiges faisant saillie vers l'intérieur. Au moment du montage,
on fixe la cornière 121a avec ses boutonnières dans la position de la Figure 9, et
on vient rapporter la plaque extérieure 103 sur l'âme 121 en faisant entrer horizontalement
les tiges des rivets ou goujons 160 dans les ouvertures correspondantes 161a des boutonnières,
puis on fait descendre la plaque 103, les rivets ou goujons 160 descendant les parties
oblongues 161 jusqu'à mi-hauteur de celles-ci.
[0061] Dans le cas où l'on prévoit une plaque rapportée en matière plastique dure isolante,
on peut former les boutonnières directement dans le chant vertical de cette plaque,
sans avoir recours à une cornière.
[0062] Des essais conduits par le Demandeur ont monté l'absence de gondolage de panneaux
soumis à des températures élevées par comparaison à des mêmes panneaux ne comportant
pas les modifications de surface de l'âme du panneau sandwich. Les plots formés en
surface de l'âme ont ainsi permis une dilatation sous des effets bilame individuels,
réduits, n'affectant pas l'ensemble du panneau.
[0063] Il est du reste bien entendu que les modes de réalisation qui viennent d'être décrits
ont été donnés à titre indicatif et non limitatif et que des modifications peuvent
être apportées sans que l'on s'écarte pour autant du cadre de la présente invention.
1. - Panneau de type sandwich utile en particulier dans le domaine de la construction
et du bâtiment, consistant en une âme (27) en matériau isolant prise en sandwich entre
deux plaques (2, 3) d'un matériau rigide avec lesquelles ladite âme (27) est rendue
solidaire, les matériaux desdites plaques (2, 3) présentant un comportement de dilatation
différent de celui de ladite âme (27), caractérisé par le fait que, sur au moins une partie d'au moins une surface de ladite âme (27) en contact avec
une plaque (2, 3), sont pratiqués des évidements de types sillons ou rainures (27a)
créant des régions d'âme (27b) séparées les unes des autres, aptes à subir, sous l'effet
de la dilatation, de légers déplacements latéraux indépendants, le matériau d'âme
étant choisi pour autoriser de tels déplacements, la solidarisation de l'âme (27)
avec la plaque voisine au niveau desdites régions (27b) étant effectuée sur au moins
une partie de celles-ci et étant agencée pour ne pas faire obstacle aux déplacements
précités.
2. - Panneau de type sandwich selon la revendication 1, caractérisé par le fait que des régions d'âme (27b) séparées sont créées sur au moins une partie de la surface
de l'âme (27) en contact avec la plaque (3) destinée à être tournée vers l'extérieur
en position d'utilisation.
3. - Panneau de type sandwich selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la solidarisation de l'âme (27) avec la plaque voisine au niveau desdites régions
(27b) est effectuée par des points ou zones de collage (26a, 26b) régulièrement ou
sensiblement régulièrement répartis sur tout ou partie desdites régions (27b), la
colle étant choisie pour autoriser les déplacements sous l'effet de la dilatation
tout en assurant la tenue dudit panneau (1), la solidarisation de l'âme (27) avec
la plaque voisine dans les parties d'âme ne comportant pas les régions indépendantes
(27b) étant avantageusement effectuée par une couche de colle continue.
4. - Panneau de type sandwich selon la revendication 3, caractérisé par le fait que les points ou zones de collage sont formés par des pastilles de colle (26a) appliquées
sur les surfaces desdites régions indépendantes (27b), ou sont obtenus par de la colle
introduite dans des trous borgnes ou traversants (26b) pratiqués dans l'âme.
5. - Panneau de type sandwich selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que les sillons ou rainures (27a) sont perpendiculaires à la surface de l'âme (27) dans
laquelle ils sont pratiqués et de profondeur suffisante pour autoriser les déplacements
latéraux indépendants sans nuire aux résistances mécanique et thermique de l'âme (27).
6. - Panneau de type sandwich selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que les régions indépendantes sont formées par un quadrillage de la surface de l'âme
par les sillons (27a), ménageant des régions (27b) en forme de plots de section carrée
ou rectangulaire, les sillons (27a) étant constitués par des sillons longitudinaux
disposés selon la longueur de la plaque et par des sillons transversaux disposés selon
la largeur de la plaque, les zones de collage (26a, 26b) étant prévues dans la zone
centrale de surface d'au moins une partie des plots.
7. - Panneau de type sandwich selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que les régions indépendantes sont formées par un réseau d'évidements ménageant des régions
(27b) en forme de plots de section cylindrique, les zones de collage (26a, 26b) étant
prévues dans la zone centrale de surface d'au moins une partie des plots.
8. - Panneau de type sandwich selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait qu'il se présente sous la forme d'une nappe dans laquelle seront découpés les panneaux
sandwich individuels (101) destinés à être posés, le cas échéant après façonnage d'au
moins un chant de l'âme pour l'adaptation à la pièce particulière à poser et/ou modification
d'au moins une bordure d'au moins une plaque par découpe et/ou pliage pour l'adaptation
à la pièce particulière à poser, ou encore se présente sous la forme du panneau de
type sandwich individuel (101) destiné à être posé, le cas échéant après façonnage
d'au moins un chant de l'âme et/ou modification d'au moins une bordure d'au moins
une plaque par découpe et/ou pliage.
9. - Panneau de bâtiment, tel que panneau d'habillage de façade ou ouvrant de menuiserie,
constitué à partir d'un panneau de type sandwich tel que défini à l'une des revendications
1 à 8.
10. - Panneau selon la revendication 9, caractérisé par le fait que les plaques (102 ; 103) du panneau de type sandwich, disposées en regard avec interposition
de l'âme (127) en matériau isolant, sont agencées à leur périphérie pour former une
bordure dudit panneau de bâtiment ou pour coopérer avec un cadre périphérique (104)
interposé entre elles, notamment pour un ouvrant de menuiserie tel qu'une porte, les
régions séparées (127b) de l'âme (127) étant tournées vers la plaque extérieure (103),
des moyens étant prévus pour ne pas empêcher des mouvements de déplacement de ladite
plaque extérieure (103) dans son plan ou sensiblement dans son plan, et, dans le cas
où un cadre (104) est prévu, pour permettre de manière indépendante les mouvements
de déplacement du cadre (104) suivant un plan parallèle ou sensiblement parallèle
au précédent si les coefficients de dilatation de la plaque extérieure (103) et du
cadre (104) sont différents.
11. - Panneau selon la revendication 10, caractérisé par le fait que le cadre (104) est solidarisé par collage avec la plaque intérieure (102) et n'est
pas solidaire de la plaque extérieure (103), la plaque extérieure (103) pouvant être
repliée à sa périphérie pour former un retour (121) venant en appui contre le cadre
(104), une masse de remplissage isolante pouvant être disposée entre le cadre (104)
et la plaque extérieure (103).
12. - Panneau selon la revendication 10, caractérisé par le fait que le cadre (104) est solidarisé par collage avec la plaque intérieure (102), un système
à chevrons étant interposé entre le cadre (104) et la plaque extérieure (103) pour
permettre les déplacements relatifs du cadre (104) et de la plaque extérieure (103),
la plaque extérieure (103) pouvant être repliée le long de ses bords verticaux pour
former un retour (121), fixé au chevron voisin par des goujons ou rivets aptes à se
déplacer dans des trous oblongs du chevron afin de permettre le coulissement vertical
de la plaque extérieure (103).
13. - Panneau selon la revendication 9, caractérisé par le fait que le cadre (104) est solidarisé par collage avec la plaque intérieure (102), et que
la plaque extérieure (103) est repliée d'équerre pour venir en appui contre le cadre
(104), le retour d'équerre étant fixé à une pièce intérieure, telle qu'une cornière
(121a) ou une masse de remplissage dure isolante, par des goujons ou rivets (160)
aptes à se déplacer dans des trous oblongs (161) de la pièce intérieure, laquelle
est solidaire du cadre (104), afin de permettre le coulissement vertical de la plaque
extérieure (103), les trous oblongs (161) pouvant faire partie des boutonnières facilitant
la pose de la plaque extérieure (103).
14. - Panneau selon la revendication 13, caractérisé par le fait que l'espace entre la plaque (103), la cornière (121a) et le cadre (104) est rempli par
une mousse, une extension (127c) de l'âme (127) ou une mousse en matière plastique
rigide isolante.