DOMAINE DE L'INVENTION
[0001] La présente invention concerne un escalier de type balancé préfabriqué en béton.
Il est constitué par l'assemblage de différents éléments préfabriqués, et en l'espèce
les marches et les éléments d'un fût central, assemblés sur site.
ETAT ANTERIEUR DE LA TECHNIQUE
[0002] Les escaliers préfabriqués sont aujourd'hui d'un usage largement répandu, dans la
mesure où ils permettent tout d'abord de réaliser un gain substantiel de temps, notamment
lors de la pause de l'escalier sur le chantier, et d'autre part un gain en termes
de prix de revient.
[0003] Parmi les différents types d'escalier, on connaît les escaliers monoblocs balancé
à mur porteur, dont les marches rayonnent autour dudit mur. Le poids conséquent de
ce type d'escalier, typiquement 2.500 à 3.500 kg nécessite pour leur mise en place
des moyens de levage adaptés très difficile à rencontrer, notamment sur les chantiers
de maisons individuelles.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0004] L'objet de l'invention est de simplifier la mise en place de ce type d'escalier outre
sa réalisation.
[0005] A cet effet, il propose un escalier préfabriqué en béton de type balancé, constitué
par l'assemblage de marches préfabriquées convergentes au niveau d'un mur porteur
central.
[0006] Selon l'invention :
- chaque marche est pourvue au niveau de sa zone de convergence en direction du mur
porteur central d'une saillie supérieure prolongeant le plateau de marche et une partie
de la contremarche ;
- le mur central est constitué de la superposition d'éléments unitaires creux en béton,
de même hauteur que chacune des marches, et pourvu chacun d'une encoche ménagée au
sein de la paroi latérale le définissant, au niveau de laquelle vient prendre appui
la saillie émanant de ladite marche correspondante, ladite encoche étant décalée d'un
élément unitaire à l'élément unitaire supérieur.
[0007] En d'autres termes, préalablement à la réalisation de l'escalier proprement dit,
les éléments unitaires du mur central ne sont pas solidarisés aux marches et peuvent
donc être montés simultanément avec les marches au fur et à mesure de la réalisation
de l'escalier, étant souligné que l'on procède a un coulage du béton dans le mur central
lorsqu'un nombre de marches déterminé a été posé.
[0008] Selon l'invention, chacune des marches est avantageusement munie d'un ferraillage
pour permettre son clavetage au niveau du mur central, préalablement, bien évidemment,
au coulage du béton au sein de celui-ci.
[0009] En outre, chaque marche présente au niveau du plateau de marche, un évidement ménagé
du côté opposé à sa zone de convergence en direction du mur central porteur, et d'une
saillie ou butée s'étendant au niveau de la contremarche dont elle est munie, ledit
évidement d'une marche étant destiné à coopérer avec le prolongement ou saillie de
la marche supérieure. Les marches travaillent ainsi en console, avec comme point d'ancrage
le mur central. Selon l'invention, on rend solidaire chacune des marches avec le mur
central porteur par le coulage du béton afin de reprendre en flexion les efforts de
celles-ci.
[0010] Selon une autre caractéristique de l'invention, le mur porteur reçoit au moins deux
niveaux d'armature porteuse, destinées à être solidarisées l'une à l'autre par le
coulage du béton.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0011] La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent
ressortiront mieux de l'exemple de réalisation qui suit, donné à titre indicatif et
non limitatif à l'appui des figures annexées.
La figure 1 est une représentation schématique en perspective de l'escalier conforme
à l'invention.
La figure 2 illustre une vue schématique en perspective de deux éléments essentiels
de l'invention, respectivement un élément unitaire du fût central et la marche correspondante.
La figure 3 est une représentation schématique en perspective d'une marche munie de
son ferraillage en vue de son clavetage au niveau du fût.
Les figures 4A à 4H illustrent les premières étapes de montage de l'escalier de l'invention.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
[0012] On a donc représenté en relation avec la figure 1 l'escalier balancé conforme à l'invention.
[0013] Celui-ci est constitué d'un fût ou mur central
1 de section transversale, non pas circulaire, mais allongée, constitué de la superposition
d'éléments unitaires
2, ayant tous la même forme, à l'exception d'une encoche davantage décrite en relation
avec la figure 2.
[0014] Il comporte également une succession de marches
3 convergeant toutes au niveau du mur central
1 et venant prendre appui au niveau de celui-ci.
[0015] Comme on peut le voir sur la figure 2, chaque élément unitaire
2 est creux, et est défini par une paroi latérale
4 s'étendant sur toute sa hauteur. Il convient à cet égard de préciser que la hauteur
de chacun des éléments unitaires
2 correspond à la hauteur au sens normalisé du terme de la marche correspondante
3.
[0016] Ladite paroi latérale
4 définissant les éléments unitaires
2 est pourvue d'une encoche
5, décalée d'un élément unitaire
2 par rapport à l'élément unitaire adjacent et en l'espèce supérieur.
[0017] Cette encoche
5 est destinée à coopérer avec une saillie ou prolongement supérieur
6 émanant de la marche
3 avec laquelle il est destiné à coopérer, ladite saillie prolongeant exactement le
plateau de la marche
3 ainsi qu'on peut bien l'observer sur la figure 2, outre une partie de la contremarche.
[0018] En d'autres termes, la marche
3 vient prendre appui au niveau de cette encoche par le biais de ce prolongement
6, ladite encoche présentant une découpe correspondant à la forme de la saillie
6.
[0019] En outre, du côté opposé a cette saillie
6, la marche présente d'une part un évidement 7, au niveau de la partie supérieure
de la marche proprement dite et, destinée à faire fonction de butée de calage. Ladite
marche présente également, au niveau de sa contremarche une saillie
8, à l'exception de la première marche, c'est-à-dire celle destinée à venir être positionnée
sur la dalle recevant l'escalier. Cette saillie
8 est destinée à venir coopérer avec la butée de calage
7 de la marche inférieure, et ce dans un souci de favoriser la stabilité de l'ensemble.
Elle est en outre de forme complémentaire à l'évidement
7 pour optimiser cette fonction de stabilité et pour reprendre en flexion les efforts
de celle-ci.
[0020] De plus, chacune des marches présente un ferraillage
9, émanant de son plan supérieur ou plateau de marche, destiné à venir être ligaturé
ou claveté au niveau d'un treillis métallique ou de barres ou tiges métalliques
10, positionné(es) au niveau de la zone creuse du fût central. Cette ligature est réalisée
préalablement au coulage du béton au sein dudit creux et ce, afin d'assurer la stabilité
de la structure.
[0021] On a représenté en relation avec la figure 4 le principe de l'assemblage de l'escalier
conforme à l'invention.
[0022] Ainsi en figure 4A, une dalle plane
11 en béton est préparée, au sein de laquelle sont réalisé un certain nombre de réservations
pratiquées par perçage
12 aux fins de permettre le scellement des barres ou tiges métallique
10 constitutives d'une demi cage inférieure d'armature porteuse du mur
1.
[0023] En figure 4B est d'ailleurs représentée la mise en place de ladite demi-cage inférieure
d'armature
10 avec son scellement sur la dalle
11.
[0024] On procède alors (figure 4C) au positionnement d'un premier élément
2 constitutif du mur par enfilage le long de ladite demi cage inférieure
10. Sa solidarisation à la dalle est réalisée par exemple au moyen d'un lit de mortier,
préalablement déposé sur ladite dalle.
[0025] Puis, lors de l'étape suivante, illustrée au sein de la figure 4D, on procède à la
mise en place de la première marche
3. La saillie
6 de celle-ci vient se positionner au niveau de l'encoche
5 dont est pourvu le premier élément du mur. On assure le calage temporaire de ladite
marche au moyen de cales positionnées au niveau de sa zone postérieure qu'on peut
bien l'observer.
[0026] Par ailleurs, on procède à la ligature ou au clavetage du ferraillage
9 de ladite marche au niveau des barres ou tiges métalliques
10.
[0027] On procède alors au positionnement d'un joint sur la partie supérieure de la paroi
latérale
4 de l'élément unitaire du fût mis en place lors de l'étape de la figure 4C, mais également
au niveau du fond de plateau de marche pour permettre d'accueillir (figure 4E) l'élément
unitaire immédiatement supérieur de mur, toujours introduit par coulissement le long
des demi barres métalliques constituant la cage.
[0028] Ce joint aide à la tenue des éléments entre eux et contribue à créer le monolithisme
nécessaire pour la tenue structurelle de ces éléments.
[0029] Puis, (figure 4F), on procède à la mise en place de la marche supérieure correspondante.
Celle-ci vient prendre appui par sa saillie
6 au niveau de l'encoche
5 dont est pourvu le second élément unitaire de fût, ladite encoche étant décalée par
rapport à celle du premier élément unitaire de fût. Cette marche est également calée
de manière temporaire par une cale de hauteur appropriée, venant se positionner sous
le plateau de marche.
[0030] On a représenté en relation avec les figures 4G et 4H, la mise en place du troisième
élément de fût et de la troisième marche, de manière tout à fait analogue aux marches
inférieures.
[0031] On procède ainsi au montage des différentes marches constitutives de l'escalier jusqu'à
la terminaison de celui-ci de manière identique, les encoches des éléments de fût
successifs étant décalées l'une part rapport à l'autre au fur et à mesure de la progression
de l'escalier.
[0032] Lorsqu'environ un nombre déterminé de marches a été posé, par exemple sept, on procède
au coulage du béton à l'intérieur du mur alors constitué, puis après séchage, on poursuit
la progression de l'escalier.
[0033] Lorsque le béton a séché, on enlève les cales assurant le positionnement des marches
successives.
[0034] On conçoit de fait l'extrême simplicité de réalisation de l'escalier conforme à l'invention
puisqu'en premier lieu, on utilise des éléments unitaires, qu'il s'agisse des éléments
du fût ou de marches, préfabriqués et manuportables, s'affranchissant donc de tout
outil de levage.
[0035] En outre, en raison des encoches ménagées au niveau des éléments unitaires du fût
outre des butées de calage des marches, le positionnement des marches respectivement
les unes par rapport aux autres s'en trouve grandement facilité.
[0036] L'adaptation de cet escalier aux dimensions du chantier peut également être facilement
réalisée par simple modification des moules constitutifs des éléments unitaires de
fût d'une part et des marches d'autre part.
1. Escalier préfabriqué en béton de type balancé à mur porteur, constitué par l'assemblage
de marches préfabriquées convergentes au niveau d'un mur central
(1), caractérisé :
- en ce que chaque marche (3) est pourvue au niveau de sa zone de convergence en direction du
mur central d'une saillie supérieure (6) prolongeant le plateau de marche et une partie
de la contremarche ;
- et en ce que le mur central est constitué de la superposition d'éléments unitaires creux en béton
(2), de même hauteur que chacune des marches (3), et pourvu chacun d'une encoche (5)
ménagée au sein de la paroi latérale (4) le définissant, au niveau de laquelle vient
prendre appui la saillie (6) émanant de ladite marche correspondante, ladite encoche
étant décalée d'un élément unitaire à l'élément unitaire supérieur.
2. Escalier préfabriqué en béton de type balancé à mur porteur selon la revendication
1, caractérisé en ce que chacune des marches (3) est munie d'un ferraillage (9) pour permettre son clavetage
ou sa ligature au niveau du mur central, préalablement au coulage du béton au sein
de celui-ci.
3. Escalier préfabriqué en béton de type balancé à mur porteur selon l'une des revendications
1 et 2, caractérisé en ce que chacune des marches (3) présente au niveau du plateau de marche, un évidement (7)
ménagé du côté opposé à sa zone de convergence en direction du mur central, et d'une
saillie ou butée (8), de forme complémentaire à l'évidement (7), s'étendant au niveau
de la contremarche dont elle est munie, ledit évidement d'une marche étant destiné
à coopérer avec le prolongement ou saillie de la marche supérieure.
4. Escalier préfabriqué en béton de type balancé à mur porteur selon l'une des revendications
1 à 3, caractérisé en ce que le mur reçoit au moins deux niveaux d'armature porteuse (10), destinées à être solidarisées
l'une à l'autre et constituée chacune de barres métalliques.