Domaine de l'invention
[0001] L'invention se rapporte à un cadran totalement émaillé ou au moins partiellement
émaillé et, plus particulièrement, à un tel cadran dont la surface visible comporte
des reliefs, c'est-à-dire un cadran comportant plusieurs niveaux qui peuvent être
émaillés.
Arrière plan de l'invention
[0002] Il est connu pour former des cadrans de pièces d'horlogerie de déposer une couche
d'émail au niveau de leur surface visible afin de nettement améliorer leur qualité
d'aspect.
[0003] A la figure 1, on peut voir un exemple de pièce d'horlogerie 1 dont le cadran 3 comporte
la plupart des écueils de fabrication que l'on peut rencontrer. Le cadran 3 comporte
ainsi un plan principal P constituant la face visible la plus étendue.
[0004] Comme visible à la figure 1, par dessus le plan P, le cadran 3 peut comporter, rapporté(s),
un tour d'heure 2 et/ou un affichage secondaire 4 formé(s) par au moins un index et/ou
au moins un symbole alphanumérique.
[0005] Le cadran 3 peut également comporter un affichage secondaire 5 dont la surface visible
est montée selon un plan P
+1 au-dessus du plan P afin de former une zone surélevée. A l'inverse, le cadran 3 peut
également comporter un affichage secondaire 6 dont la surface visible est montée selon
un plan P
-1 au-dessous du plan P afin de former une zone en creux. Le cadran 3 peut également
comporter un guichet 7, c'est-à-dire une ouverture du cadran 3 permettant de montrer
une partie du mouvement 8 montée sous le cadran 3, comme une phase de lune dans l'exemple
de la figure 1.
[0006] Enfin, le cadran 3 comprend également des trous pour permettre le passage d'un organe
du mouvement 8 au travers du cadran 3, comme par exemple des axes pour le montage
des aiguilles de la pièce d'horlogerie 1.
[0007] Dans l'exemple illustré à la figure 2, on a représenté partiellement un mode de réalisation
connu d'un cadran 3 émaillé qui comporte un affichage secondaire 6 qui est monté sur
un plan P
-1 au-dessous du plan P afin de former une zone 9 en creux. La zone 9 est destinée à
recevoir, par exemple, les graduations et l'aiguille de l'afficheur via le trou 10.
[0008] A cette figure 2, on voit que le cadran 3 est formé par une base 13 comportant des
pieds 14 et sur laquelle est rapportée une première plaque 15 émaillée et percée dont
la surface visible forme le plan P. Le cadran 3 comporte également une deuxième plaque
17 émaillée qui est montée dans le perçage de la première plaque 15 en formant un
interstice 16 et dont la face visible forme un plan inférieur P
-1 en creux.
[0009] Cette configuration permet avantageusement d'obtenir un cadran 3 totalement émaillé
car seules les plaques émaillées 15 et 17 sont visibles. Cependant, cette configuration
nécessite une très grande précision de cotes des plaques 15 et 17 afin de rendre acceptable
le rendu visuel de l'interstice 16. En effet, la paroi extérieure de la plaque 17
doit être parfaitement et régulièrement adaptée à la paroi du perçage réalisé de la
plaque 15 sinon des béances peuvent apparaître en continu ou par endroit ce qui rend
visuellement inacceptable l'intégration du cadran 3 dans une pièce d'horlogerie 1.
[0010] Par conséquent, le mode de réalisation de la figure 2 induit un taux de rebut trop
élevé et une précision de fabrication qui ne font qu'augmenter encore le coût de fabrication
des cadrans émaillés qui sont structurellement déjà très élevés.
Résumé de l'invention
[0011] Le but de la présente invention est de pallier tout ou partie les inconvénients cités
précédemment en proposant un procédé de fabrication d'un cadran au moins partiellement
émaillé en relief dont le taux de rebut induit par ledit interstice est sensiblement
nul et qui permet la réalisation d'un cadran au rendu nettement amélioré.
[0012] A cet effet, l'invention se rapporte à un cadran au moins partiellement émaillé dont
la surface visible comporte des zones en relief comportant une première pièce comprenant
un substrat comportant au moins une lumière et au moins une deuxième pièce comprenant
un substrat caractérisé en ce que ladite au moins une deuxième pièce comporte une
face principale en projection qui est plus grande que la section de ladite au moins
une lumière, en ce qu'au moins une des pièces comporte un substrat revêtu d'émail
et en ce que ladite au moins une deuxième pièce est solidarisée contre la première
pièce en recouvrement de ladite au moins une lumière afin de former un cadran en relief
au rendu amélioré.
[0013] Par conséquent, on comprend qu'on passe d'un interstice à une interface entre les
deux pièces. On en déduit immédiatement l'avantage au niveau du rendu très net de
l'interface.
[0014] Conformément à d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention :
- ladite au moins une deuxième pièce est solidarisée par-dessus la face visible de ladite
première pièce afin de former une zone surélevée par rapport au reste de la surface
visible du cadran ;
- ladite au moins une deuxième pièce est solidarisée sur la face opposée à la face visible
de ladite première pièce pour former un fond sous ladite au moins une lumière et ainsi
former une zone en creux par rapport au reste de la surface visible du cadran ;
- le cadran comporte une troisième pièce comprenant un substrat qui est solidarisé à
l'une des deux premières pièces pour former un niveau supplémentaire au cadran ;
- la première pièce et ladite au moins une deuxième pièce ont des dimensions sensiblement
identiques ;
- au moins une des pièces comporte un substrat revêtu de nacre ;
- les pièces sont solidarisées entre elles par un matériau adhésif ou par une couche
d'émail ;
- la pièce formant la partie supérieure du cadran comporte un substrat revêtu d'un deuxième
émail dont la température de solidification est au moins supérieure à 100°C par rapport
à celle de la couche d'émail de solidarisation ;
- le deuxième émail de la pièce formant la partie supérieure du cadran est partiellement
recouvert par un troisième émail dont la température de solidification est au moins
inférieure à 100°C par rapport à celle du deuxième émail afin de former des décors
par-dessus le deuxième émail ;
- le cadran comporte une base comportant au moins un pied est solidarisée sur la face
opposée à la face visible du cadran ;
- le cadran comporte au moins un clou de fixation traversant partiellement le cadran
dont l'extrémité de la tige est utilisée comme pied pour le cadran et dont la tête
est solidarisée entre deux desdites pièces ;
- le cadran comporte au moins un clou de fixation traversant totalement le cadran dont
l'extrémité de la tige est utilisée comme pied pour le cadran et dont la tête repose
sur la surface visible dudit cadran en formant un décor visible.
[0015] L'invention se rapporte également à une pièce d'horlogerie caractérisée en ce qu'elle
comporte un cadran conforme à l'une des variantes précédentes.
[0016] Enfin, l'invention se rapporte à un procédé de fabrication d'un cadran au moins partiellement
émaillé dont la surface visible comporte des zones en relief comportant les étapes
suivantes :
- a) former une première pièce ;
- b) former au moins une lumière dans la première pièce ;
- c) former une deuxième pièce ;
caractérisé en ce qu'au moins une des pièces est émaillée et en ce que le procédé
comporte en outre l'étape suivante :
- d) solidariser la deuxième pièce et la première pièce en recouvrement de ladite au
moins une lumière afin de former le cadran final.
[0017] Par conséquent, On en déduit immédiatement l'avantage au niveau du rendu très net
de l'interface mais également au niveau de la fabrication dans laquelle les pièces
n'ont plus à être aussi précises en relaxant grandement les tolérances d'usinage et
de positionnement des différentes parties.
[0018] Conformément à d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention :
- entre les étapes c) et d), le procédé comporte une étape de montage d'au moins un
clou comportant les phases de perçage, pour chaque clou, un trou dans une des pièces
et d'introduction de chaque clou dans son trou associé, l'extrémité de la tige dudit
clou étant en saillie afin de former un pied pour le cadran et dont la tête dudit
clou est posée contre ladite une des pièces afin que, lors de l'étape d) de solidarisation,
la tête du clou soit emprisonnée entre lesdites pièces ;
- l'étape d) de solidarisation est réalisée par collage ;
- l'étape a) comporte la phase e) :se munir d'une première plaque et les étapes c) et
d) sont effectuées en même temps et comportent les phases h) : se munir d'une deuxième
pièce, i) : émailler la deuxième pièce, j) : empiler la deuxième pièce contre la première
pièce en recouvrement de ladite au moins une lumière et k) : solidifier l'émail par
échauffement afin de solidariser lesdites pièces entre elles et ainsi former le cadran
final ;
- l'étape a) comporte, après la phase e), les phases f) : émailler la première plaque
à l'aide d'un deuxième émail dont la température de solidification est au moins supérieure
à 100°C par rapport à celle de la couche d'émail de solidarisation et g) : solidifier
le deuxième émail par échauffement ;
- lors de la phase i), le deuxième émail est émaillé au moins partiellement avec un
troisième émail dont la température de solidification est au moins inférieure à 100°C
par rapport à celle du deuxième émail afin de former, lors de la phase k) de solidification,
un décor par-dessus le deuxième émail ;
- entre les phases i) et j), le procédé comporte une étape de montage d'au moins un
clou comportant les phases de perçage, pour chaque clou, un trou dans une des pièces
et d'introduction de chaque clou dans son trou associé, l'extrémité de la tige dudit
clou étant en saillie afin de former un pied pour le cadran et dont la tête dudit
clou est posée contre ladite une des pièces afin que, lors de l'étape k) de solidarisation,
la tête du clou soit emprisonnée entre lesdites pièces ;
- le procédé comporte une étape finale de montage d'au moins un clou comportant les
phases suivantes de perçage, pour chaque clou, un trou au travers de la totalité du
cadran et d'introduction de chaque clou dans son trou associé, l'extrémité de la tige
dudit clou étant en saillie afin de former un pied pour le cadran et dont la tête
dudit clou est montée sur la surface visible dudit cadran afin de former un décor
visible ;
- le procédé comporte une étape finale de solidarisation d'au moins un pied contre la
face opposée à la face visible du cadran.
Description sommaire des dessins
[0019] D'autres particularités et avantages ressortiront clairement de la description qui
en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux
dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une représentation, vue de face, d'une pièce d'horlogerie ;
- la figure 2 est une représentation d'une section d'un cadran selon un mode de réalisation
connu ;
- les figures 3 à 7 sont des sections de variantes de cadran selon l'invention ;
- les figures 8 à 10 sont des représentations d'alternatives de pieds pour un cadran
selon l'invention ;
- les figures 11 à 15 sont des représentations d'étapes du procédé de fabrication selon
l'invention ;
- les figures 16 à 17 sont des représentations d'une variante du procédé de fabrication
selon l'invention ;
- la figure 18 est un schéma fonctionnel du procédé de fabrication selon l'invention.
Description détaillée des modes de réalisation préférés
[0020] Dans les exemples illustrés aux figures 3 à 7, on peut voir des exemples de cadrans
23, 43, 63, 83 et 103 selon l'invention. Bien évidemment, ces exemples ne sont pas
limitatifs et d'autres peuvent être envisagés à la lumière des explications ci-dessous.
Un premier but de l'invention est d'améliorer nettement le rendu des cadrans émaillés.
Cela est rendu possible par l'enlèvement total de l'interstice 16 ci-dessus au profit
de zones en recouvrement.
[0021] Ainsi, selon l'invention, le cadran comporte une première pièce comprenant un substrat
comportant au moins une lumière et au moins une deuxième pièce comprenant un substrat,
l'un des substrats étant émaillé, ladite au moins une deuxième pièce comportant une
face principale en projection qui est plus grande que la section de ladite au moins
une lumière afin d'être montée en recouvrement de ladite au moins une lumière. Par
conséquent, on comprend qu'on passe d'un interstice à une interface entre les deux
pièces. On en déduit immédiatement l'avantage au niveau du rendu très net de l'interface
mais également au niveau de la fabrication dans laquelle les pièces n'ont plus à être
aussi précises.
[0022] Préférentiellement, le substrat est formé à partir de céramique, cependant, d'autres
matériaux sont envisageables comme, par exemple, un métalloïde à base silicium, un
métal ou un alliage métallique. De même, si au moins l'un des substrats est revêtu
d'émail, le (ou les) autre(s) substrat(s) peut (peuvent) l'être également et/ou revêtu(s)
différemment comme par exemple avec du nacre en gardant le même avantage de rendu
amélioré pour le cadran.
[0023] Les figures 3, 4 et 6 présentent des variantes du même type que les zones 6 en creux
présentées ci-dessus, c'est-à-dire des zones qui forment un plan P
-X au-dessous du plan principal P du cadran 23, 43, 83. Les figures 5 et 7 présentent
des variantes du même type que les zones 5 surélevées présentées ci-dessus, c'est-à-dire
des zones qui forment un plan P
+X au-dessus du plan principal P du cadran 63, 103. Bien entendu, comme cela sera expliqué
ci-dessous, des zones surélevées et en creux peuvent également être présentes sur
un même cadran.
[0024] Dans un premier exemple illustré à la figure 3, on peut voir un cadran 23 pour une
pièce d'horlogerie qui comporte une base 21 dont la face inférieure comporte des pieds
22 destinés à monter le cadran 23 dans la pièce d'horlogerie et une ouverture 20 destinée
à communiquer avec le mouvement en dessous du cadran 23 pour former un guichet et/ou
un trou pour le passage d'un organe du mouvement.
[0025] Une première pièce 25, par exemple, en céramique émaillée, qui comprend au moins
une lumière, est montée sur la base 21. La face supérieure de la première pièce 25
forme ainsi le plan principal P du cadran, c'est-à-dire la surface visible la plus
étendue. Afin de former une zone 29 en creux à un niveau P
-1, une deuxième pièce 27, par exemple, en céramique émaillée est montée en recouvrement
total de ladite au moins une lumière au-dessous de la première pièce 25. Afin de fabriquer
plus facilement le cadran 23, la base 21 comporte un lamage destiné à recevoir la
deuxième pièce 27 et de profondeur sensiblement correspondante à l'épaisseur de la
deuxième pièce 27.
[0026] La face visible du cadran 23 est donc entièrement émaillée, en relief, avec une ouverture
20 permettant de communiquer avec le mouvement et dont l'interface 26 entre les pièces
25 et 27 possède un rendu nettement amélioré tout en relaxant grandement les tolérances
d'usinage et de positionnement des différentes parties.
[0027] Il est bien entendu possible d'ajouter au moins un niveau de relief au cadran 23,
par exemple P
+1 ou P
-2, en gardant les mêmes qualités de rendu. Comme visible en traits interrompus à la
figure 3, il est ainsi possible de monter en recouvrement de la première pièce 25,
par exemple, une troisième pièce 24 afin de former une zone 28 surélevée, c'est-à-dire
une zone qui forment un plan P
+1 au-dessus du plan principal P.
[0028] Enfin, comme l'important est le recouvrement total de ladite au moins une lumière
par la deuxième pièce 27, cette dernière peut alternativement être de même dimension
que la première pièce 25 comme illustré en pointillé à la figure 3.
[0029] Dans un deuxième exemple illustré à la figure 4, on peut voir un cadran 43 pour une
pièce d'horlogerie qui comporte une base 41 dont la face inférieure comporte des pieds
42 destinés à monter le cadran 43 dans la pièce d'horlogerie. Le cadran 43 comporte
également une ouverture 40 destinée à communiquer avec le mouvement en dessous du
cadran 43 pour former un guichet et/ou un trou pour le passage d'un organe du mouvement.
[0030] Une première pièce 45, par exemple, en céramique émaillée, qui comprend au moins
une lumière, est montée sur la base 41. La face supérieure de la première pièce 45
forme ainsi le plan principal P du cadran, c'est-à-dire la surface visible la plus
étendue. Afin de former une zone 49 en creux à un niveau P
-1, une deuxième pièce 47, par exemple, en céramique émaillée est montée en recouvrement
total de ladite au moins une lumière au-dessous de la première pièce 45 sans toutefois,
de manière préférée, coopérer avec la base 41.
[0031] La face visible du cadran 43 est donc entièrement émaillée, en relief, avec une ouverture
40 permettant de communiquer avec le mouvement et dont l'interface 46 entre les pièces
45 et 47 possède un rendu nettement amélioré.
[0032] Il est bien entendu possible d'ajouter au moins un niveau de relief au cadran 43,
par exemple P
+1 ou P
-2, en gardant les mêmes qualités de rendu. Comme visible en traits interrompus à la
figure 4, il est ainsi possible de monter en recouvrement de la première pièce 45,
par exemple, une troisième pièce 44 afin de former une zone 48 surélevée, c'est-à-dire
une zone qui forme un plan P
+1 au-dessus du plan principal P. Il est également parfaitement possible de monter en
recouvrement de la deuxième pièce 47, par exemple, une quatrième pièce 47' afin de
former une zone 49' en creux, c'est-à-dire une zone qui forment un plan P
-2 au-dessous du plan P
-1.
[0033] Enfin, de manière analogue au premier exemple, la deuxième pièce 47 peut alternativement
être de même dimension que la première pièce 45 comme illustré en pointillé à la figure
4. Dans ce cas, la base 41 serait alors uniquement attachée à la deuxième pièce 47
et non plus à la première pièce 45.
[0034] Dans un troisième exemple illustré à la figure 5, on peut voir un cadran 63 pour
une pièce d'horlogerie qui comporte une base 61 dont la face inférieure comporte des
pieds 62 destinés à monter le cadran 63 dans la pièce d'horlogerie. Le cadran 63 comporte
également des ouvertures 60, 60' destinées à communiquer avec le mouvement en dessous
du cadran 63 pour former un guichet et/ou un trou pour le passage d'un organe du mouvement.
[0035] Une première pièce 65, par exemple, en céramique émaillée, qui comprend au moins
une lumière, est montée sur des zones lamées de la base 61. La face supérieure de
la première pièce 65 forme ainsi le plan principal P du cadran, c'est-à-dire la surface
visible la plus étendue. Afin de former une zone 68 surélevée à un niveau P
+1, une deuxième pièce 64, par exemple, en céramique émaillée est montée en recouvrement
total de ladite au moins une lumière au-dessus de la première pièce 65 et, dans l'exemple
illustré à la figure 5, de la partie non lamée de la base 61.
[0036] La face visible du cadran 63 est donc entièrement émaillée, en relief, avec des ouvertures
60, 60' permettant de communiquer avec le mouvement et dont l'interface 66 entre les
pièces 65 et 64 possède un rendu nettement amélioré.
[0037] De manière analogue aux premier et deuxième exemples, il est bien entendu possible
d'ajouter au moins un niveau de relief au cadran 63, par exemple P
+2 ou P
-1, en gardant les mêmes qualités de rendu.
[0038] Selon l'invention, les pièces 24-25-27, 44-45-47-47' et 64-65 peuvent être solidarisées
entre elles à l'aide d'un matériau adhésif comme, par exemple, une colle polymère.
Ces pièces peuvent également être solidarisées à leur base 21, 41, 61 également à
l'aide d'un matériau adhésif identique ou différent.
[0039] Il est également envisageable de solidariser les pièces entre elles en utilisant,
à dessein, les différences de température nécessaires pour émailler les pièces. A
cet effet, il est parfaitement possible d'utiliser en association deux types d'émail
qui comportent des températures de solidification par échauffement différentes, c'est-à-dire,
préférentiellement, d'au moins 100°C. Pour y arriver, on peut, par exemple, utiliser
des émaux petit feu et grand feu qui comportent des températures de solidification
différentes, pour solidariser les deux pièces entre elles. A titre d'exemple, l'émail
petit feu peut par exemple solidifier vers 600°C et l'émail grand feu autour de 1000°C.
Cette différence de températures très supérieure à 100°C est choisie afin que, lors
de l'échauffement de l'émail petit feu, la structure de l'émail grand feu ne soit
pas ou peu influencée. Afin de mieux expliquer cette variante de l'invention, deux
autres exemples sont présentés aux figures 6 et 7.
[0040] Dans un quatrième exemple illustré à la figure 6, on peut voir un cadran 83 pour
une pièce d'horlogerie qui comporte une première pièce 85-90, par exemple, en céramique
émaillée qui comprend au moins une lumière. La face supérieure de la première pièce
85-90 forme ainsi le plan principal P du cadran, c'est-à-dire la surface visible la
plus étendue. Afin de former une zone 89 en creux à un niveau P
-1, une deuxième pièce 87-91, par exemple, en céramique émaillée est montée en recouvrement
total de ladite au moins une lumière au-dessous de la première pièce 85-90.
[0041] La face visible du cadran 83 est donc entièrement émaillée en relief et l'interface
86 entre les pièces 85-90 et 87-91 possède également un rendu nettement amélioré.
Afin de faciliter l'explication, dans l'exemple illustré à la figure 6, les parties
représentées ne sont pas à la même échelle.
[0042] A la figure 6, on peut donc voir que la première pièce 85-90 est solidarisée contre
la deuxième pièce 87-91 par l'intermédiaire de la couche d'émail 91 de cette dernière
qui est, préférentiellement, en un émail du type petit feu. De manière préférée, la
couche d'émail 90 de la première pièce 85-90 est alors du type grand feu. Par conséquent,
à l'aide de cette variante, on comprend que l'usage d'un matériau adhésif n'est plus
nécessaire.
[0043] Bien évidemment, l'utilisation des termes petit feu et grand feu ne doit pas restreindre
les émaux utilisables pour fabriquer le cadran. Ainsi, il est parfaitement possible
que les émaux soient considérés tous les deux comme du type petit feu pour peu que
la différence de température de solidification permette, quand celui de température
inférieure est solidifié, de ne pas influencer la structure de celui de température
supérieure. Cette situation est généralement admise lorsque la différence de température
est au moins supérieure à 100°C. Cependant, suivant les émaux utilisés cette différence
peut être inférieure ou supérieure. Pour simplifier les explications ci-dessous, les
termes petit feu et grand feu sont utilisés pour distinguer cette différence des températures
de solidification.
[0044] Selon un autre avantage de cette variante, il est également aisé de former un affichage
du même type que les zones 2 et/ou 4 présentées à la figure 1, c'est-à-dire des zones
rapportées par rapport au plan P formant ainsi des zones 88 surélevées à un niveau
P
+1 en dehors de chaque zone 89 en creux. Cela est rendu possible par le recouvrement
partiel d'un deuxième émail 92 du type petit feu par-dessus l'émail grand feu 90 de
la première pièce 85-90 c'est-à-dire dont la température de solidification est au
moins inférieure à 100°C par rapport à celle de la couche 90. Les opérations de cuisson
des couches d'émail 91 et 92 peuvent être réalisées séparément, mais aussi simultanément
si les températures de solidification des deux émaux 91 et 92 sont compatibles.
[0045] Il reste bien entendu toujours possible d'ajouter au moins un niveau de relief au
cadran 83, par exemple P
+2 ou P
-2, en gardant les mêmes qualités de rendu, tout comme il peut comporter au moins une
ouverture afin de communiquer avec le mouvement. De plus, comme l'important est le
recouvrement total de ladite au moins une lumière par la deuxième pièce 87-91, cette
dernière peut alternativement être de même dimension, ou non, que la première pièce
85-90. Enfin, comme pour les trois premiers exemples, une base comportant des pieds
peut également être rapportée afin de monter le cadran 83 dans la pièce d'horlogerie.
[0046] Dans un cinquième exemple illustré à la figure 7, on peut voir un cadran 103 pour
une pièce d'horlogerie qui comporte une première pièce 105-110, par exemple, en céramique
émaillée qui comprend au moins une lumière. La face supérieure de la première pièce
105-110 forme ainsi le plan principal P du cadran, c'est-à-dire la surface visible
la plus étendue. Afin de former une zone 108 surélevée à un niveau P
+1, une deuxième pièce 104-113, par exemple, en céramique émaillée est montée en recouvrement
total de ladite au moins une lumière au-dessus de la première pièce 105-110.
[0047] La face visible du cadran 103 est donc entièrement émaillée en relief et l'interface
106 entre les pièces 105-110 et 104-113 possède également un rendu nettement amélioré
et comporte au moins une ouverture 100 afin de communiquer avec le mouvement. Afin
de faciliter l'explication, dans l'exemple illustré à la figure 7, les parties représentées
ne sont pas à la même échelle.
[0048] A la figure 7, on peut donc voir que la première pièce 105-110 est solidarisée contre
la deuxième pièce 104-113 par l'intermédiaire de la couche d'émail 110 de cette première
qui est, préférentiellement, en un émail du type petit feu. De manière préférée, la
couche d'émail 113 de la deuxième pièce 104-113 est alors du type grand feu c'est-à-dire
dont la température de solidification est au moins supérieure à 100°C par rapport
à celle de la couche d'émail 110 de solidarisation. Par conséquent, à l'aide de cette
autre variante, on comprend que l'usage d'un matériau adhésif n'est pas non plus nécessaire.
[0049] Selon un autre avantage de cette variante, il est également possible de former un
affichage du même type que les zones 2 et/ou 4 présentées à la figure 1, c'est-à-dire
des zones rapportées par rapport au plan P
+1 formant ainsi des zones 108' surélevées à un niveau P
+2. Cela est rendu possible par le recouvrement partiel d'un deuxième émail 112 du type
petit feu par-dessus l'émail grand feu 113 de la deuxième pièce 104-113 c'est-à-dire
dont la température de solidification est au moins inférieure à 100°C par rapport
à celle de la couche 113.
[0050] Il reste bien entendu toujours possible d'ajouter au moins un niveau de relief au
cadran 103, par exemple P
+3 ou P
-1, en gardant les mêmes qualités de rendu. Enfin, comme pour les quatre premiers exemples,
une base comportant des pieds peut également être rapportée afin de monter le cadran
103 dans la pièce d'horlogerie.
[0051] Dans les quatrième et cinquième exemples, sont présentées des couches petit feu 92,
112 formant des zones du type 2 et/ou 4 de la figure 1. Ces couches peuvent former
des pentes et/ou des épaulements et/ou des différences de couleur par rapport à la
couche respectivement 90, 113 qu'elles recouvrent afin de les faire mieux ressortir
et/ou offrir un effet visuel particulier. Il est bien évident que ces couches du type
92, 112 sont parfaitement applicables aux pièces émaillées 24, 25, 27, 44, 45, 47,
47', 64 et/ou 65 dans le but d'obtenir les mêmes avantages.
[0052] Avantageusement selon l'invention, une base 21, 41, 61 n'est pas forcément nécessaire
pour monter des pieds de cadran. Ainsi, dans les figures 8 à 10, des alternatives
de pieds pour un cadran sont présentées. Selon l'invention, les pieds sont formés
par l'extrémité de la tige 82, 82', 82" d'un clou 80, 80', 80" qui est montée en saillie
du dessous de son cadran. Comme pour les bases 21, 41, 61, les clous 80, 80', 80"
peuvent être, par exemple, réalisés en métal, un alliage de métal ou en céramique.
[0053] Selon les trois alternatives, applicables aussi bien aux cadrans solidarisés par
un matériau adhésif que par une couche d'émail, la tête 81, 81', 81" du clou 80, 80',
80" est ainsi, soit emprisonnée entre deux pièces (figures 8 et 9), soit montée sur
la surface visible du cadran (figure 10).
[0054] A titre d'exemple, les références de la figure 6 ont été reprises pour l'explication
des figures 8 à 10. Cependant, la couche de solidarisation 91 d'émail de la figure
6 peut également être, alternativement, une couche de matériau adhésif comme précisé
ci-dessus.
[0055] Dans une première alternative présentée à la figure 8, le cadran 83 comporte un clou
80 dont la tige 82 est montée dans un trou de la plaque en céramique 87. De plus,
la tête 81 du clou 80 comporte une épaisseur sensiblement équivalente à la couche
d'émail 91 et est posée sur la face supérieure de la plaque 87.
[0056] On comprend, grâce à la figure 8, que la tête 81 est emprisonnée entre la face supérieure
de la plaque 87 et la face inférieure de la plaque en céramique 85 dans l'épaisseur
de la couche d'émail 91. La partie de la tige 82 en saillie de la face inférieure
de la plaque 87 autorise donc avantageusement à servir de pied pour le cadran 83 en
coopérant, de manière usuelle, avec le mouvement pour s'y solidariser, par exemple,
à l'aide d'une clé de cadran ou d'un verrou.
[0057] Dans une deuxième alternative présentée à la figure 9, le cadran 83 comporte un clou
80' dont la tige 82' est montée dans un trou de la plaque en céramique 87. De plus,
la tête 81' du clou 80' comporte une épaisseur inférieure à la plaque 85 et est posée
sur la face supérieure de la couche d'émail 91. On comprend, grâce à la figure 9,
que la tête 81' est emprisonnée entre la face supérieure de la couche 91 et l'épaisseur
de la plaque 85 au moyen d'un lamage. La partie de la tige 82' en saillie de la face
inférieure de la plaque 87 autorise donc avantageusement à servir de pied pour le
cadran 83 en coopérant, de manière usuelle, avec le mouvement comme pour la première
alternative.
[0058] Dans une troisième alternative présentée à la figure 10, le cadran 83 comporte un
clou 80" dont la tige 82" est montée dans un trou formé dans la totalité de l'épaisseur
du cadran 83, c'est-à-dire consécutivement la couche d'émail 90, la plaque 85, la
couche d'émail 91 et la plaque 87. De plus, la tête 81 " du clou 80" est posée sur
la face supérieure de la couche d'émail 90.
[0059] On comprend, grâce à la figure 10, que la tête 81 " forme une partie visible du cadran
83 et qu'elle peut donc être utilisée pour former un décor comme celui du type des
zones 2 et/ou 4 présentées à la figure 1. La partie de la tige 82" en saillie de la
face inférieure de la plaque 87 autorise donc avantageusement à servir de pied pour
le cadran 83 en coopérant, de manière usuelle, avec le mouvement comme pour les première
et deuxième alternatives.
[0060] Un deuxième but de l'invention est de fournir un procédé dont le taux de rebut et
les coûts de fabrication sont considérablement réduits. Le procédé de fabrication
119 d'un des cadrans 23, 43, 63, 83 et 103 selon l'invention va maintenant être expliqué
à l'aide des figures 11 à 18. Le procédé 119 comporte quatre étapes principales 120,
122, 124 et 126 comme illustré en traits simples à la figure 18.
[0061] La première étape 120 consiste à former une première pièce, préférentiellement, émaillée.
De manière préférée, chaque étape de formation de pièce émaillée consiste, dans une
première phase 121 à se munir d'une plaque préférentiellement en céramique, puis,
dans une deuxième phase 123, à émailler la plaque à l'aide d'un émail choisi pour,
dans une troisième et dernière phase 125, solidifier ledit émail choisi par échauffement
par exemple par passage dans un four.
[0062] Puis, dans une deuxième étape 122, le procédé 119 se poursuit en formant au moins
une lumière traversant ladite première pièce. La troisième étape 124 consiste à former
au moins une deuxième pièce, préférentiellement, émaillée selon les trois phases décrites
ci-dessus. Enfin, la quatrième étape 126 consiste à solidariser la deuxième pièce
sur la première pièce en recouvrement total de ladite au moins une lumière afin de
former le cadran émaillé final.
[0063] Comme expliqué ci-dessus, l'étape de solidarisation 126 peut être effectuée par collage
en utilisant un matériau adhésif comme, par exemple, une colle polymère. A l'issue
de l'étape de solidarisation 126, le procédé 119 peut, comme illustré à la figure
18 en traits triples, comporter une étape finale 130 de solidarisation d'au moins
un pied contre la face opposée à la face visible du cadran. Comme expliqué ci-dessus,
l'étape 130 peut également être effectuée par collage au moyen d'un matériau adhésif
identique ou différent de celui utilisé lors de l'étape 126.
[0064] Alternativement, l'étape 130 peut également consister en une étape finale de montage
d'au moins un clou comportant les phases de perçage, pour chaque clou, d'un trou au
travers de la totalité du cadran puis d'introduction de chaque clou dans son trou
associé, l'extrémité de la tige dudit clou étant en saillie afin de former un pied
pour le cadran et dont la tête dudit clou est montée sur la surface visible dudit
cadran afin de réaliser l'alternative de la figure 10.
[0065] Toutefois, l'une ou l'autre des étapes 130 peut être avantageusement remplacée par
une étape 128 illustrée en traits interrompus simples à la figure 18. L'étape 128
consiste à monter au moins un clou de fixation entre les étapes 124 et 126. De manière
similaire à l'explication ci-dessus, l'étape 128 comporte alors les phases de perçage,
pour chaque clou, d'un trou dans une des pièces puis une phase d'introduction de chaque
clou dans son trou associé, l'extrémité de la tige dudit clou étant en saillie et
dont la tête dudit clou est posée contre ladite une des pièces afin que, lors de l'étape
126 de solidarisation, la tête du clou soit emprisonnée entre lesdites pièces permettant
de réaliser les alternatives des figures 8 et 9.
[0066] Comme expliqué ci-dessus, l'étape de solidarisation 126 des pièces entre elles peut
être réalisée par l'utilisation d'émaux dont les températures de solidification sont
différenciées à la place d'un collage. Afin de mieux expliquer cette variante du procédé
119 de l'invention, les figures 11 à 17 sont proposées avec les références utilisées
pour la figure 6. Il est bien évident que cette variante du procédé 119 n'est nullement
limitée à la fabrication de l'exemple de la figure 6. Ces figures 11 à 17 permettent
au contraire de fournir l'enseignement nécessaire à la réalisation, notamment, des
cinq exemples illustrés aux figures 3 à 7.
[0067] Dans cette variante illustrée aux figures 11 à 15, le procédé 119 comporte alors
une première étape 120 consistant à former une première pièce 85-90 émaillée. De manière
préférée, l'étape de formation consiste, dans une première phase 121 à se munir d'une
plaque préférentiellement en céramique 85 comme visible à la figure 11, puis, dans
une deuxième phase 123, à émailler la plaque 85 à l'aide d'un émail grand feu 90 pour,
dans une troisième et dernière phase 125, solidifier ledit émail grand feu par échauffement
comme visible à la figure 12.
[0068] Puis, dans une deuxième étape 122 illustrée à la figure 13, le procédé 119 se poursuit
en formant au moins une lumière traversant dans ladite première pièce 85-90. Dans
cette variante, le procédé 119 se poursuit par une troisième et quatrième étapes 124
et 126 qui sont imbriquées, c'est-à-dire effectuées en même temps.
[0069] Ainsi, comme montré en traits doubles à la figure 18, dans cette variante, le procédé
119 se poursuit par une phase 127 destinée à se munir d'une deuxième plaque 87 préférentiellement
en céramique puis, dans une phase 129, à émailler la deuxième plaque 87 à l'aide d'un
émail petit feu 91. La phase 129 peut, à titre d'exemple, être effectuée par tampographie
ou sérigraphie si un recouvrement complet de la plaque 87 n'est pas souhaité.
[0070] Ensuite, comme illustré à la figure 14, la variante du procédé 119 se poursuit par
la phase 131 consistant à empiler la deuxième pièce 87-91 sous la première pièce 85-90
en recouvrement de ladite au moins une lumière puis, par la phase 133 consistant à
solidifier l'émail petit feu 91 par échauffement afin de solidariser lesdites pièces
entre elles sans qu'un matériau adhésif supplémentaire ne soit nécessaire. Selon la
variante du procédé 119, on obtient ainsi un cadran émaillé final 83 comme visible
en coupe à la figure 15.
[0071] Comme illustré à la figure 18 en traits triples, à l'issue de la phase de solidarisation
133, la variante du procédé 119 peut également comporter une étape finale 130 de solidarisation
d'au moins un pied contre la face opposée à la face visible du cadran 83. L'étape
130 peut être effectuée par collage au moyen d'un matériau adhésif comme, par exemple,
une colle polymère.
[0072] Alternativement, l'étape 130 peut également consister en une étape finale de montage
d'au moins un clou comportant les phases de perçage, pour chaque clou, d'un trou au
travers de la totalité du cadran 83 puis d'introduction de chaque clou dans son trou
associé, l'extrémité de la tige dudit clou étant en saillie afin de former un pied
pour le cadran 83 et dont la tête dudit clou est montée sur la surface visible 90
dudit cadran afin de réaliser l'alternative de la figure 10.
[0073] Toutefois, l'une ou l'autre des étapes 130 peut être avantageusement remplacée par
une étape 128 illustrée en traits interrompus doubles à la figure 18. L'étape 128
consiste à monter au moins un clou de fixation entre les phases 131 et 133 de manière
analogue à celle entre les étapes 124 et 126 expliquée ci-dessus. L'étape 128 comporte
alors les phases de perçage, pour chaque clou, d'un trou dans une des pièces 87-91
puis d'introduction de chaque clou dans son trou associé, l'extrémité de la tige dudit
clou étant en saillie et dont la tête dudit clou est posée contre ladite une des pièces
87-91 afin que, lors de la phase 133 de solidarisation, la tête du clou soit emprisonnée
entre lesdites pièces 87-91, 85-90 permettant de réaliser les alternatives des figures
8 et 9.
[0074] A titre de complément, les figures 16 et 17 montrent, de manière avantageuse, que
la réalisation des couches 92, 112 est facilement intégrable dans la variante du procédé
119 expliquée ci-dessus. Ainsi, suite aux phases 121, 123, 125, à l'étape 122, puis
la phase 127, le procédé 119 est adapté en réalisant la phase 129, comme visible à
la figure 16, consistant à émailler la deuxième plaque 87 à l'aide d'un émail petit
feu 91 mais également la première plaque 85 à l'aide d'un deuxième émail petit feu
92. La phase 129 peut, à titre d'exemple, être effectuée par tampographie ou sérigraphie
si un recouvrement complet n'est pas souhaité comme c'est le cas au moins de la couche
d'émail 92.
[0075] Ensuite, comme illustré à la figure 16, le procédé 119 se poursuit par la phase 131
consistant à empiler la deuxième pièce 87-91 sous la première pièce 85-90-92 en recouvrement
de ladite au moins une lumière puis, par la phase 133, consistant à solidifier les
émaux petit feu 91, 92 par échauffement en même temps ou de manière séparée suivant
leur différence de température de solidification afin de solidariser lesdites pièces
entre elles, réaliser le décor 92 et ainsi former le cadran émaillé final 83 comme
visible en coupe à la figure 17.
[0076] On réalise donc qu'aucune adaptation lourde n'est nécessaire pour former les couches
92, 112 dans la variante du procédé 119. Par contre, pour former les couches 92, 112
dans le cas du procédé 119 en trait simple à la figure 18, une paire de phases 123
et 125 est nécessaire pour former respectivement la couche grand feu puis la couche
petit feu sur la même plaque.
[0077] Avantageusement, on comprend qu'une grande variété de cadrans peut selon l'invention
être fabriquée à l'aide des enseignements de l'invention sans se limiter toutefois
aux uniques exemples présentés ci-dessus.
[0078] Bien entendu, la présente invention ne se limite pas à l'exemple illustré mais est
susceptible de diverses variantes et modifications qui apparaîtront à l'homme de l'art.
En particulier, suivant l'esthétique désirée et/ou les fonctions souhaitées de la
pièce d'horlogerie, le cadran peut être simplifié ou comporter plus de pièces émaillées
sur une hauteur plus ou moins importante avec des couleurs d'émaux plus ou moins diversifiées.
[0079] Enfin, comme expliqué ci-dessus, même si les explications ont été focalisées sur
deux pièces en céramique émaillée, l'une des deux pièces peut ne pas être en céramique
émaillée mais formée en un autre matériau comme un métal brossé ou du verre et/ou
dont le revêtement diffère en étant par exemple nacrée.
[0080] On comprend donc que, si cela ne pose aucun problème pour la fabrication dont la
solidarisation est effectuée par collage, la fabrication par solidarisation à l'aide
de l'émail limite les variantes possible avec un autre matériau comme un métal brossé
ou du verre et/ou dont le revêtement diffère en étant par exemple nacrée. En effet,
dans ce cas, la pièce émaillée sera toujours celle qui supporte l'autre, c'est-à-dire
la pièce 87-91 dans l'exemple de la figure 6 et la pièce 105-110 dans l'exemple de
la figure 7.
1. Cadran au moins partiellement émaillé (23, 43, 63, 83, 103) dont la surface visible
comporte des zones en relief (28, 29, 48, 49, 49', 68, 88, 89, 108, 108') comportant
une première pièce (25, 45, 65, 85-90, 105-110) comprenant un substrat comportant
au moins une lumière et au moins une deuxième pièce (24, 27, 44, 47, 47', 64, 87-91,
104-113) comprenant un substrat caractérisé en ce que ladite au moins une deuxième pièce comporte une face principale en projection qui
est plus grande que la section de ladite au moins une lumière, en ce qu'au moins une des pièces comporte un substrat revêtu d'émail et en ce que ladite au moins une deuxième pièce est solidarisée contre la première pièce en recouvrement
de ladite au moins une lumière afin de former un cadran (23, 43, 63, 83, 103) en relief
au rendu amélioré.
2. Cadran (23, 43, 63, 103) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite au moins une deuxième pièce est solidarisée par-dessus la face visible de
ladite première pièce afin de former une zone surélevée (28, 48, 68, 89, 108) par
rapport au reste de la surface visible du cadran (23, 43, 63, 103).
3. Cadran (23, 43, 83) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite au moins une deuxième pièce est solidarisée sur la face opposée à la face
visible de ladite première pièce pour former un fond sous ladite au moins une lumière
et ainsi former une zone (29, 49, 89) en creux par rapport au reste de la surface
visible du cadran.
4. Cadran (23, 43) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le cadran (23, 43) comporte une troisième pièce (24, 44, 47') comprenant un substrat
qui est solidarisé à l'une des deux premières pièces (25, 45, 47) pour former un niveau
supplémentaire au cadran (23, 43).
5. Cadran (23, 43, 83) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la première pièce (25, 45, 85-90) et ladite au moins une deuxième pièce (27, 47,
47', 87-91) ont des dimensions sensiblement identiques.
6. Cadran (23, 43, 63, 83, 103) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins une des pièces comporte un substrat revêtu de nacre.
7. Cadran (23, 43, 63, 83, 103) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les pièces sont solidarisées entre elles par un matériau adhésif.
8. Cadran (23, 43, 63, 83, 103) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les pièces (25, 45, 65, 85-90, 105-110, 24, 27, 44, 47, 47', 64, 87-91, 104-113)
sont solidarisées entre elles par une couche d'émail.
9. Cadran (83, 103) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la pièce (85-90, 104-113) formant la partie supérieure du cadran (83, 103) comporte
un substrat revêtu d'un deuxième émail (90, 113) dont la température de solidification
est au moins supérieure à 100°C par rapport à celle de la couche d'émail de solidarisation.
10. Cadran (83, 103) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le deuxième émail (90, 113) de la pièce (85-90, 104-113) formant la partie supérieure
du cadran (83, 103) est partiellement recouvert par un troisième émail (92, 112) dont
la température de solidification est au moins inférieure à 100°C par rapport à celle
du deuxième émail afin de former des décors par-dessus le deuxième émail (90, 113).
11. Cadran (23, 43, 63, 83, 103) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'une base (21, 41, 61) comportant au moins un pied (22, 42, 62) est solidarisée sur
la face opposée à la face visible du cadran (23, 43, 63, 83, 103).
12. Cadran (23, 43, 63, 83, 103) selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un clou (80, 80') de fixation traversant partiellement le cadran
(23, 43, 63, 83, 103) dont l'extrémité de la tige (82, 82') est utilisée comme pied
pour le cadran (23, 43, 63, 83, 103) et dont la tête (81, 81') est solidarisée entre
deux desdites pièces.
13. Cadran (23, 43, 63, 83, 103) selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un clou (80") de fixation traversant totalement le cadran (23,
43, 63, 83, 103) dont l'extrémité de la tige (82") est utilisée comme pied pour le
cadran (23, 43, 63, 83, 103) et dont la tête (81 ") repose sur la surface visible
dudit cadran en formant un décor visible.
14. Pièce d'horlogerie caractérisée en ce qu'elle comporte un cadran (23, 43, 63, 83, 103) conforme à l'une des revendications
précédentes.
15. Procédé de fabrication (119) d'un cadran au moins partiellement émaillé (23, 43, 63,
83, 103) dont la surface visible comporte des zones en relief (28, 29, 48, 49, 49',
68, 88, 89, 108, 108') comportant les étapes suivantes :
a) former (120) une première pièce (25, 45, 65, 85-90, 105-110) ;
b) former (122) au moins une lumière dans la première pièce (25, 45, 65, 85-90, 105-110)
;
c) former (124) une deuxième pièce (27, 47, 64, 87-91, 104-113) ;
caractérisé en ce qu'au moins une des pièces est émaillée et en ce que le procédé (119) comporte en outre l'étape suivante :
d) solidariser (126) la deuxième pièce (27, 47, 64, 87-91, 104-113) et la première
pièce (25, 45, 65, 85-90, 105-110) en recouvrement de ladite au moins une lumière
afin de former le cadran final (23, 43, 63, 83, 103).
16. Procédé (119) selon la revendication précédente,
caractérisé en ce que, entre les étapes c) et d), le procédé (119) comporte une étape (128) de montage
d'au moins un clou (80, 80') comportant les phases suivantes :
- percer, pour chaque clou (80, 80'), un trou dans une des pièces (25, 45, 65, 85-90,
105-110) ;
- introduire chaque clou (80, 80') dans son trou associé, l'extrémité de la tige (82,
82') dudit clou étant en saillie afin de former un pied pour le cadran (23, 43, 63,
83, 103) et dont la tête (81, 81') dudit clou est posée contre ladite une des pièces
(25, 45, 65, 85-90, 105-110) afin que, lors de l'étape d) de solidarisation, la tête
(81, 81') du clou (80, 80') soit emprisonnée entre lesdites pièces (25, 45, 65, 85-90,
105-110, 27, 47, 64, 87-91, 104-113).
17. Procédé (119) selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce que l'étape d) de solidarisation est réalisée par collage.
18. Procédé (119) selon la revendication 15,
caractérisé en ce que l'étape a) comporte la phase suivante :
e) se munir (121) d'une première plaque ;
et en ce que les étapes c) et d) sont effectuées en même temps et comportent les phases suivantes
:
h) se munir (127) d'une deuxième pièce ;
i) émailler (129) la deuxième pièce ;
j) empiler (131) la deuxième pièce contre la première pièce en recouvrement de ladite
au moins une lumière ;
k) solidifier (133) l'émail par échauffement afin de solidariser lesdites pièces entre
elles et ainsi former le cadran final.
19. Procédé (119) selon la revendication précédente,
caractérisé en ce que l'étape a) comporte, après la phase e), les phases suivantes :
f) émailler (123) la première plaque à l'aide d'un deuxième émail dont la température
de solidification est au moins supérieure à 100°C par rapport à celle de la couche
d'émail de solidarisation ;
g) solidifier (125) le deuxième émail par échauffement.
20. Procédé (119) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que, lors de la phase i), le deuxième émail est émaillé au moins partiellement avec un
troisième émail dont la température de solidification est au moins inférieure à 100°C
par rapport à celle du deuxième émail afin de former, lors de la phase k) de solidification,
un décor par-dessus le deuxième émail.
21. Procédé (119) selon l'une des revendications 18 à 20,
caractérisé en ce que, entre les phases i) et j), le procédé (119) comporte une étape (128) de montage
d'au moins un clou (80, 80') comportant les phases suivantes :
- percer, pour chaque clou (80, 80'), un trou dans une des pièces ;
- introduire chaque clou (80, 80') dans son trou associé, l'extrémité de la tige (82,
82') dudit clou étant en saillie afin de former un pied pour le cadran et dont la
tête (81, 81') dudit clou est posée contre ladite une des pièces afin que, lors de
l'étape k) de solidarisation, la tête (81, 81') du clou (80, 80') soit emprisonnée
entre lesdites pièces.
22. Procédé (119) selon la revendication 15, 18, 19 ou 20,
caractérisé en ce qu'il comporte une étape finale (130) de montage d'au moins un clou (80") comportant
les phases suivantes :
- percer, pour chaque clou (80"), un trou au travers de la totalité du cadran ;
- introduire chaque clou (80") dans son trou associé, l'extrémité de la tige (82")
dudit clou étant en saillie afin de former un pied pour le cadran et dont la tête
(81 ") dudit clou est montée sur la surface visible dudit cadran afin de former un
décor visible.
23. Procédé selon la revendication 15, 18, 19 ou 20, caractérisé en ce qu'il comporte une étape finale de solidarisation (130) d'au moins un pied (22, 44, 64)
contre la face opposée à la face visible du cadran.