Domaine technique de l'invention
[0001] La présente invention concerne un procédé de localisation d'un objet cherché au moyen
de signaux électromagnétiques échangés entre un dispositif de recherche, incorporé
à un appareil portable, et un dispositif cible attaché à l'objet cherché, le dispositif
de recherche comportant un émetteur-récepteur associé à une paire d'antennes espacées
l'une de l'autre, des moyens d'affichage, des moyens électroniques pour gérer l'émetteur-récepteur
et les moyens d'affichage, et des moyens manuels de commande, le dispositif cible
comportant un émetteur-récepteur associé à une antenne et à des moyens électroniques
capables de détecter la réception de signaux provenant du dispositif de recherche
et d'y répondre par des signaux représentant notamment l'identité du dispositif cible.
[0002] L'invention concerne également un système de localisation spécialement conçu pour
la mise en oeuvre dudit procédé, ainsi qu'un dispositif de recherche faisant partie
d'un tel système de localisation.
Arrière-plan technologique
[0003] Il arrive de perdre un objet d'usage courant, ou surtout d'oublier à quel endroit
on l'a laissé alentour, par exemple dans une habitation ou un lieu de travail. Si
l'objet est de petite taille, comme un trousseau de clés ou des lunettes, sa recherche
peut être difficile et longue. C'est pourquoi différents systèmes de localisation
par transmission sans fil ont déjà été proposés. La présente invention prévoit d'utiliser
la technologie sans fil UWB (Ultra Wide Band) dans un tel système. Les principaux
avantages de cette technologie dans la localisation d'objets à courte distance sont
mentionnés dans la demande de brevet
US 2006/0033662. Toutefois, jusqu'ici l'utilisation des signaux UWB dans ces applications devait
se faire en combinaison avec des signaux en radiofréquences à bande étroite.
[0004] La demande de brevet
US 2008/0136644 décrit en détail un système de recherche et localisation d'objets comportant des
étiquettes d'identification qui contiennent à la fois des circuits RF à bande étroite
et des circuits UWB. Ce système permet notamment de mesurer la distance entre un dispositif
de recherche local et un objet cherché en utilisant la technologie UWB, en mesurant
le temps de parcours aller-retour des signaux. Dans le document, il est précisé que
la technologie UWB permet de mesurer des distances relativement courtes avec une précision
suffisante pour localiser des objets, typiquement une précision de l'ordre du décimètre,
voire du centimètre. Toutefois, le système proposé implique une construction assez
complexe et nécessite en outre une opération de synchronisation entre le dispositif
de recherche et les étiquettes lors de chaque recherche.
[0005] Un autre système utilisant des signaux UWB pour localiser un objet à courte distance
est décrit dans la demande de brevet
EP 1 630 966 et l'un de ses modes de réalisation présente les caractéristiques énoncées en préambule
ci-dessus. Ce système est destiné principalement à la recherche d'une personne munie
d'un terminal mobile, par exemple un téléphone, qui constitue l'objet cherché et le
dispositif cible au sens de ce qui précède. Le procédé de recherche comprend deux
phases successives. Dans la première, il s'agit de répondre à un appel d'urgence provenant
par exemple du terminal mobile, par une localisation générale du terminal mobile,
par exemple au moyen du GPS, et par l'envoi d'une équipe de secours sur place. La
seconde phase est une localisation à courte distance, en général pour trouver des
victimes, et utilise l'échange de signaux UWB entre le terminal mobile cherché et
le dispositif de recherche en mains de l'équipe de secours, de la manière exposée
ci-après.
[0006] Le terminal mobile émet ses signaux caractéristiques UWB sur commande, soit par pression
manuelle sur une touche, soit automatiquement en réponse à une requête de localisation,
envoyée par exemple par SMS, ou en réponse à la détection d'une situation dangereuse
par le terminal lui-même. Pour localiser le terminal mobile au moyen de ses signaux
UWB, le dispositif de recherche comporte quatre antennes disposées aux sommets d'un
losange et associées par paires à une électronique qui mesure les différences de temps
de réception du signal UWB dans chaque paire d'antennes. A partir de ces mesures,
le dispositif de recherche calcule les coordonnées orthogonales du terminal mobile
par rapport au référentiel défini par les quatre antennes, puis les coordonnées polaires
(azimut et distance) et affiche ces dernières au moyen d'une aiguille et d'un affichage
numérique.
[0007] Le système divulgué dans le document précité
EP 1 630 966 n'est pas aisément applicable à la recherche d'objets perdus, parce que son terminal
mobile, ne pouvant pas être activé manuellement dans un tel cas, devient trop compliqué
pour se présenter comme une étiquette, par exemple, et avoir un mode de veille avec
une consommation d'énergie quasi nulle. Un autre inconvénient résulte de la nécessité
de quatre antennes placées aux sommets d'un losange, ce qui impose un volume relativement
grand du dispositif de recherche.
Résumé de l'invention
[0008] La présente invention vise à fournir un procédé et un système de localisation d'objet
qui permettent d'éviter substantiellement les inconvénients de l'art antérieur. Selon
les objectifs de l'invention, le dispositif cible devrait être réalisable sous une
assez petite taille pour être associé discrètement à l'objet concerné, par exemple
sous la forme d'une plaquette ou d'une étiquette collée. La mise en marche du dispositif
cible pour répondre au dispositif de recherche devrait pouvoir se faire sans autre
action que la réception de signaux provenant du dispositif de recherche. Un autre
but de l'invention est de combiner le dispositif de recherche avec un appareil électronique
portable dont il utilise certains composants, afin d'arriver à une miniaturisation
poussée et de permettre à l'utilisateur d'avoir le dispositif de recherche constamment
à sa disposition et de le porter sans subir de gêne.
[0009] Selon un premier aspect de l'invention, il est prévu un procédé de localisation tel
que spécifié dans la revendication 1 ci-jointe. Les revendications dépendantes 2 à
6 définissent des modes de mise en oeuvre particuliers du procédé selon l'invention.
[0010] Selon d'autres aspects de l'invention, la revendication 7 définit un système de localisation
d'objets pour la mise en oeuvre du procédé de l'invention. La revendication 12 définit
un dispositif de recherche notamment pour la mise en oeuvre de ce procédé tandis que
la revendication 15 définit un dispositif cible intervenant notamment dans ce procédé.
Les revendications dépendantes définissent des variantes de réalisation particulières.
[0011] En combinant la transmission en UWB exclusivement et l'utilisation d'un signal de
réveil UWB pour activer le dispositif cible, il devient possible de garder ce dernier
en état de veille sur une très longue durée, typiquement plusieurs années, avec une
faible quantité d'énergie électrique. Le dispositif cible, utilisant une seule bande
de fréquence et une unique antenne UWB, peut être réalisé sous une forme bien plus
réduite que selon l'art antérieur et être attaché à des objets de petite taille, comme
un porte-clés, un portefeuille ou des lunettes. La consommation d'énergie du dispositif
de recherche est aussi notablement réduite. En combinaison avec l'utilisation d'une
seule paire d'antennes, de faible taille et éloignées de quelques centimètres seulement
compte tenu de la fréquence très élevée des signaux UWB, cela permet d'incorporer
le dispositif de recherche dans un appareil portable de petite taille, notamment un
téléphone portable ou une montre.
[0012] Dans un mode de réalisation particulier l'invention permet avantageusement de loger
le dispositif de recherche dans une boîte de montre-bracelet de taille normale et
d'utiliser les organes d'affichage du temps pour indiquer la position de l'objet cherché.
C'est ainsi que l'utilisateur, portant sa montre comme d'habitude, disposera immédiatement
du dispositif de recherche quand il en aura besoin.
[0013] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront ci-dessous dans
la description de divers modes de réalisation, présentés à titre d'exemples non limitatifs
en référence aux dessins annexés.
Description sommaire des dessins
[0014]
La figure 1 représente schématiquement deux éléments constituant la base du système
de localisation, à savoir un dispositif de recherche D1 incorporé à un appareil portable
et un dispositif cible D2 attaché à un objet cherché.
La figure 2 représente schématiquement le dispositif de recherche D1, incorporé à
une montre-bracelet.
La figure 3 représente schématiquement différentes étapes du procédé de localisation,
dans un mode opératoire avec translation du dispositif de recherche.
La figure 4 représente schématiquement des étapes successives du procédé de localisation,
dans un mode opératoire avec rotation du dispositif de recherche.
La figure 5 représente schématiquement deux phases successives d'une séquence de localisation
par échange de signaux UWB entre le dispositif de recherche et le dispositif cible.
La figure 6 est un schéma-bloc du dispositif de recherche D1.
La figure 7 est un schéma-bloc du dispositif cible D2.
La figure 8 est un schéma des étapes du fonctionnement du système des figures 1 à
7 pour une opération de localisation d'un objet.
La figure 9 représente schématiquement des étapes successives du procédé de localisation,
dans une variante où le dispositif de recherche contient un accéléromètre.
Description détaillée de divers modes de réalisation
[0015] Le système de localisation d'objets représenté très schématiquement dans la figure
1 comprend un dispositif de recherche D1 et au moins un dispositif cible D2. Le dispositif
de recherche D1 est incorporé à un appareil portable 11 et comporte un émetteur-récepteur
en technologie UWB, doté de deux antennes A1 et A2. Le dispositif cible D2 est attaché
à un objet 12, par exemple un trousseau de clés, et comporte un émetteur-récepteur
en technologie UWB, doté d'une antenne A3. Le dessin montre en outre que dans la plupart
des positions respectives des dispositifs D1 et D2, la distance entre les antennes
A1 et A3 diffère de celle entre les antennes A2 et A3, donc les temps de parcours
respectifs t1 et t2 des signaux UWB sur ces distances sont différents.
[0016] Dans le mode de réalisation particulier illustré par la figure 2, l'appareil portable
11 contenant le dispositif de recherche D1 est une montre électronique, en particulier
une montre-bracelet, ayant des organes manuels de commande 13 tels que des poussoirs
et/ou une tige de commande et/ou une glace tactile. L'ensemble électronique 14 du
dispositif de recherche est logé à l'intérieur de la boîte étanche de la montre 11
et peut être alimenté par la même pile que la montre. Grâce à la fréquence très élevée
(de l'ordre de 3,1 à 10 GHz) utilisée en UWB, la taille des antennes est très petite.
On peut utiliser notamment des antennes du type coplanaire (microstrip). Les antennes
A1 et A2 ont des emplacements diamétralement opposés, afin que leur écartement d0
mesuré le long de l'axe 15 passant par le point central de chacune des deux antennes
soit aussi grand que possible. Selon le matériau constitutif de la boîte, les antennes
pourront être logées avec les composants horlogers à l'intérieur de celle-ci. Une
valeur de d0 comprise entre 3 et 4 cm environ est tout à fait compatible avec la taille
habituelle d'une montre-bracelet et avec la précision nécessaire dans les mesures
et calculs décrits plus loin. On notera que le standard UWB permet d'obtenir une précision
de l'ordre de grandeur du millimètre.
[0017] Comme on l'a dit plus haut, l'un des avantages de l'incorporation du dispositif de
recherche D1 dans une montre est sa disponibilité permanente, puisque l'utilisateur
porte généralement sa montre toute la journée. Un autre avantage réside dans la possibilité
d'utiliser les organes d'affichages habituels d'une montre électronique pour les indications
fournies par le dispositif de recherche, dans la mesure où la montre comporte un affichage
analogique de l'heure, ce qui permet d'indiquer des directions au moyen des aiguilles.
Un affichage numérique ou alphanumérique, prévu par exemple pour indiquer la date
ou un temps chronométré, permet d'indiquer la distance de l'objet cherché, mais cette
distance pourrait aussi être indiquée de manière analogique, par exemple au moyen
d'une aiguille de compteur de chronographe. Ainsi, la synergie entre le dispositif
de recherche et la montre-bracelet est très poussée puisque sont mis en commun le
boîtier étanche, l'alimentation électrique, les moyens d'affichage, les moyens manuels
de commande et le bracelet de fixation au poignet de l'utilisateur.
[0018] On se référera à la figure 6 pour décrire un mode de réalisation de l'ensemble électronique
du dispositif de recherche D1. A travers un commutateur émission/réception 20 (facultatif),
les antennes A1 et A2 sont connectées alternativement à un module émetteur UWB 21
et à un module récepteur UWB 22. Les modules 21 et 22 sont reliés à un module de traitement
numérique 23, relié lui-même à une touche d'entrée 24, à un affichage analogique 25
et à un affichage numérique 26, les affichages 25 et 26 servant aussi à afficher l'heure
et d'autres valeurs temporelles dans la montre 11. La touche d'entrée 24 est une commande
manuelle, par exemple actionnée par l'un des poussoirs 13 de la montre ou par la glace
tactile.
[0019] Le module émetteur UWB 21 comporte un générateur d'impulsions UWB 28 et un amplificateur
29 dont le signal de sortie parvient simultanément aux deux antennes A1 et A2 à travers
le commutateur 20. Le module récepteur UWB 22 comporte deux chaines parallèles recevant
respectivement les signaux des antennes A1 et A2 et comprenant chacune un amplificateur
30a, 30b, un détecteur d'énergie 31 a, 31 b et un démodulateur 32a, 32b qui délivre
son signal de sortie au module de traitement numérique 23. Celui-ci coordonne le fonctionnement
des éléments 20, 21 et 22 grâce aux liaisons numériques dessinées en pointillés, effectue
les opérations décrites plus loin pour calculer la position de l'objet cherché et
commande les affichages 25 et 26 pour indiquer cette position.
[0020] En référence à la figure 7, l'ensemble électronique du dispositif cible D2 comporte
un module émetteur UWB 34 et un module récepteur UWB 35 qui sont connectés alternativement
à l'antenne A3 par un commutateur émission/réception 36. Les modules 34 et 35 sont
reliés à un module de traitement numérique 37, relié lui-même à une touche d'entrée
38 et, facultativement, à un transducteur acoustique 39. Le module émetteur UWB 34
comporte un générateur d'impulsions UWB 41 et un amplificateur 42 dont le signal de
sortie parvient à l'antenne A3 à travers le commutateur 36. Le module récepteur UWB
35 comporte un amplificateur 43, un détecteur d'énergie 44 et un démodulateur 45 qui
délivre son signal de sortie au module de traitement numérique 37. Celui-ci coordonne
le fonctionnement des éléments 34, 35 et 36 par des signaux numériques sur les liaisons
dessinées en pointillés, effectue les opérations décrites plus loin pour émettre des
signaux UWB en réponse aux signaux reçus, et produit un signal avertisseur à diffuser
par le transducteur acoustique 39 si celui-ci est présent.
[0021] Afin que D2 consomme très peu d'énergie à l'état de veille, il comporte un récepteur
de réveil 46 qui reçoit également les signaux captés par l'antenne A3 et ne commande
la mise en fonction du module récepteur 35 qu'après réception d'un signal de réveil
codé. La structure et le fonctionnement d'un tel récepteur de réveil sont connus.
Un exemple de réalisation est décrit dans l'article intitulé
« A 2GHz 52µW Wake-Up Receiver With -72dBm Sensitivity Using Uncertain-IF Architecture
», par N. Pletcher et al, 2008 IEEE International Solid-State Circuits Conference,
Digest of Technical Papers, p. 524-525. La structure de base est très simple. Il s'agit d'un détecteur d'enveloppe calibré
à la fréquence d'intérêt. Le signal de réveil reçu est un signal modulé en amplitude,
avec une séquence d'informations (code) identifiant le dispositif à réveiller. Comme
sa démodulation est très simple, elle est peu gourmande en énergie. L'alimentation
avec une pile miniature permet de maintenir un tel récepteur en veille pendant une
durée de plusieurs années, selon le cycle de service choisi (duty cycle).
[0022] Le module 37 comporte en outre une mémoire non volatile dans laquelle est enregistré
le code représentant l'identité du dispositif cible D2, afin de le distinguer d'autres
dispositifs cibles semblables D3, D4 etc. susceptibles d'être localisés au moyen du
même dispositif de recherche D1. Ce code d'identité de D2 doit être enregistré dans
une mémoire de D1 au cours d'une opération de déclaration, commandée par exemple par
une combinaison d'actions sur la touche d'entrée 38, avant que le dispositif de recherche
puisse être utilisé pour localiser ce dispositif cible. Il en va de même pour les
codes d'identité des autres dispositifs cibles D3, D4 etc. que l'on voudrait ajouter
au système, le cas échéant.
[0023] On décrira maintenant le fonctionnement du système pour localiser l'objet 12 lié
au dispositif cible D2 en référence aux figures 3 à 8. Le schéma de la figure 8 représente
les étapes opérationnelles effectuées dans ou par les dispositifs D1, D2 et D3 (si
celui-ci est présent au voisinage) pour une opération de localisation de l'objet 12.
[0024] Dans la première étape 101, que l'utilisateur amorce par un actionnement approprié
des organes de commande 13 (voir figure 2) de la montre 11, le dispositif de recherche
D1 émet un signal de réveil 102 contenant le code d'identité du dispositif cible D2.
Celui-ci reçoit et reconnaît le signal 102 dans l'étape 103 au moyen de son récepteur
de réveil 46, qui met en service le reste de l'électronique de D2 dans l'étape 104.
Dans l'étape 105, D2 émet un signal d'accusé de réception 106 qui contient aussi son
code d'identité. Pendant ce temps, l'autre dispositif cible D3 a aussi reçu en 107
le signal de réveil 102 parce qu'il se trouvait assez près, mais son récepteur de
réveil ne reconnaît pas son identité dans ce signal, donc D3 reste inactif en 108.
[0025] Le dispositif de recherche D1 reçoit le signal 106 dans l'étape 109 et commence alors
une première séquence de localisation, par une étape 110 consistant à élaborer un
signal de localisation 111, contenant aussi le code d'identité de D2, et l'émettre
simultanément sur ses deux antennes A1 et A2 comme le montre la figure 5, à un instant
tini qui commence un décompte du temps dans un circuit d'horloge 50 de D1. Admettons
qu'à ce moment l'antenne A3 du dispositif cible soit plus proche de l'antenne A1 que
de l'antenne A2, c'est-à-dire que le temps de parcours t1 du signal de localisation
111 entre A1 et A3 soit plus court que son temps de parcours t2 entre A2 et A3. Dans
l'étape 112, le dispositif cible D2 reçoit le signal 111 en provenance de l'antenne
A1, à un instant tpktRx1 (voir figure 5) qui initialise son circuit d'horloge 51,
puis il reçoit le même signal 111 de l'antenne A2 à l'instant tpktRx2 et il mesure
l'écart de temps tdiff = t2-t1 entre ces deux réceptions. Dans l'étape 113, D2 élabore
et émet à l'instant tpktTx3 (voir figure 5) un signal de retour 114 qui contient l'écart
de temps tdiff et une durée de traitement tproc qui est l'intervalle de temps entre
tpktRx1 et tpktTx3.
[0026] En option, D2 peut effectuer une étape 115 consistant à émettre un signal sonore
via son transducteur acoustique 39, pour contribuer à localiser l'objet cherché grâce
à l'ouïe si les conditions le permettent. Dans une variante, la durée de traitement
peut correspondre à la durée entre le deuxième signal reçu et le signal de retour.
On notera qu'il est possible de prévoir, dans un autre mode de mise en oeuvre du procédé
de localisation, que le temps de traitement soit prédéterminé. Connaissant les différences
de temps de parcours possibles et la durée du traitement des données par le dispositif
cible jusqu'à l'émission du signal de retour, il est possible de définir une période
de traitement fixe qui soit suffisante et d'agencer le dispositif cible pour qu'il
envoie toujours son signal de retour exactement après cette période fixe. Dans cette
variante, nul besoin de transmettre une donnée relative à cette période fixe dans
le signal de retour, car elle peut être introduite au préalable et de manière non
volatile dans le dispositif de recherche.
[0027] Dans l'étape 116, le dispositif de recherche D1 reçoit le signal de retour 114 en
premier lieu à un instant tfin1 (voir figure 5) par son antenne A1 la plus proche
de l'antenne A3. Cette réception actionne un interrupteur qui isole temporairement
l'antenne A2 de son récepteur UWB, pour que celui-ci ne fonctionne pas à l'instant
tfin2 où le même signal sera reçu par l'antenne A2, afin de réduire la consommation
d'énergie de D1. Dans le module de traitement numérique 23 de D1, la valeur tdist
= tfin1-tini est mesurée au moyen d'un circuit d'horloge.
[0028] Dans l'étape 117, le module 23 de D1 calcule les temps de parcours :

qui représentent les distances correspondantes d1 et d2 entre l'antenne A3 et chaque
antenne A1 et A2. Ce module calcule ensuite, par triangulation dans le plan des trois
antennes à partir des valeurs de d0, d1 et d2, les coordonnées polaires de la position
ou des positions possibles de l'antenne A3 et donc de l'objet cherché 12 en référence
à la montre et son axe 15, puis commande une indication visuelle correspondante par
les moyens d'affichage 25 et 26 de la montre 11 dans l'étape 118. On notera que si
t1 >t2, il convient de permuter les indices 1 et 2 dans les formules ci-dessus. On
notera aussi que ce procédé peut être effectué de manière similaire en utilisant l'antenne
de D1 qui reçoit le signal de retour en second.
[0029] En général, la valeur absolue de d2-d1 est inférieure à d0 et le calcul de triangulation
susmentionné fournit deux positions possibles, symétriques par rapport à l'axe 15
et référencées P et Q dans la figure 3. Dans le présent exemple, les directions respectives
de ces positions sont indiquées par l'aiguille des heures 51 et l'aiguille des minutes
52 de l'affichage analogique 25, tandis que leur distance commune (ici 4,9 m) est
indiquée par l'affichage numérique 26. Il faut évidemment au moins une mesure additionnelle
pour lever l'ambiguïté, après un mouvement imposé au dispositif de recherche D1 dans
l'étape 119 pour l'amener dans une nouvelle position dans laquelle il procédera à
ladite mesure. Par exemple dans la figure 3, la nouvelle position 11 a est atteinte
par un mouvement de translation. On remarquera que la technologie sélectionnée dans
le cadre de la présente invention, à savoir la technologie UWB est un choix particulièrement
approprié par le fait qu'un récepteur UWB est capable, selon le standard UWB IEEE
802.15.4a, de différencier la réception de deux signaux dès que ceux-ci ont plus de
15 ps (picosecondes) avec une largeur de bande de 499.2 Mhz (cette distance temporelle
peut encore être diminuée avec une plus grande largeur de bande). Ainsi, il suffit
que la différence entre d1 et d2 soit d'au moins 5 mm (millimètres) pour que le récepteur
prévu dans le dispositif D2 puisse déterminer la réception des deux signaux sur sa
seule antenne A3. L'invention est remarquable notamment en ce que, même avec une petite
distance entre les deux antennes A1 et A2 du dispositif D1, il est prévu de gérer
la réception de deux signaux, émis simultanément par ces deux antennes, par un seul
et même récepteur associé à une seule antenne dans le dispositif D2. Ceci permet de
consommer une énergie moindre, de calculer la différence de temps entre la réception
des deux signaux à l'aide d'un circuit électronique peu complexe et d'être très précis
dans la détermination de cette différence de temps.
[0030] Cependant, on notera que lorsque l'antenne A3 s'approche d'une position à la perpendiculaire
de la direction d'alignement des antennes A1 et A2, le seul récepteur prévu dans D2
n'est plus à même de distinguer correctement la réception du deuxième signal. Pour
répondre à ce problème particulier dans le cadre de la présente invention, au moins
deux variantes peuvent être envisagées. Dans une première variante du procédé de localisation,
il est prévu que l'utilisateur tourne le dispositif de recherche D1 d'un certain angle,
notamment d'au moins 30 degrés, après avoir donné la commande de recherche. Le signal
de localisation est émis simultanément par les deux antennes A1 et A2 de manière répétitive
à intervalle de temps donné. Dès qu'un signal de retour valable est reçu, l'émission
de signaux de localisation prend fin. Dans le cas contraire, l'émission prend fin
après une certaine période de temps et un message de non détection est donné à l'utilisateur.
Dans une deuxième variante, un seul envoi d'un signal de localisation par les deux
antennes A1 et A2 est prévu. En cas de non localisation, avant de conclure à l'absence
de l'objet recherché, l'utilisateur doit tourner le dispositif de recherche d'au moins
un certain angle et à nouveau actionner le dispositif de commande pour engendrer l'émission
d'un nouveau signal de localisation dans une nouvelle configuration spatiale. Si l'objet
recherché est dans la zone de localisation, le dispositif de recherche pourra alors
détecter sa position selon le procédé de l'invention. Dans une autre variante, laquelle
peut aussi être combinée avec l'une des deux variantes précédentes, il est envisagé
que le récepteur puisse reconnaître au moins dans certains cas la réception d'au moins
un des deux signaux dont il ne peut déterminer la séparation temporelle et il envoie
alors un message spécifique à l'utilisateur pour l'inviter à effectuer une rotation
du dispositif de recherche avant qu'une nouvelle émission de signal de localisation
ne soit effectuée, de manière automatique ou à la suite d'un nouvel actionnement des
moyens de commande.
[0031] Pour effectuer la mesure additionnelle mentionnée précédemment, afin de déterminer
de manière univoque la direction de l'objet recherché parmi deux directions possibles
résultant du traitement d'un premier signal de retour, la figure 4 montre un mode
de réalisation dudit mouvement sous forme d'une rotation limitée de la montre 11 dans
le plan de son cadran afin de changer l'orientation de son axe de référence 15 sans
translation, donc sans changer d'emplacement. Pour simplifier le dessin, la montre
11 est représentée seulement par sa paire d'antennes A1 et A2. Le référentiel du dessin
est la terre. Les deux positions possibles de l'objet selon la première mesure sont
indiquées par les points P et Q.
[0032] Après une rotation limitée w de la montre 11, par exemple dans le sens horaire, les
nouvelles positions des antennes définissent une nouvelle position 15' de leur axe
de référence, si bien que les coordonnées mémorisées des points P et Q définissent
des points P' et Q', décalés angulairement de w à partir de P et Q. Le dispositif
D1 effectue alors une seconde séquence de localisation, comprenant des étapes 120
à 125 qui sont semblables aux étapes 110, 112, 113, 115, 116 et 117 de la première
séquence, mais avec des calculs complémentaires dans l'étape 125. Cette séquence est
enclenchée de préférence automatiquement, après un délai compris par exemple entre
quelques dixièmes de seconde et quelques secondes après l'étape 117, mais on pourrait
aussi envisager de le faire par commande manuelle. La position réelle de l'objet cherché
12 n'ayant pas changé sur la terre, le calcul de triangulation effectué dans D1 fournit
en général comme précédemment deux positions possibles de l'objet cherché 12, indiquées
ici par les points S et T. Celui qui représente la position de l'objet 12 est celui
qui coïncide pratiquement avec P ou Q, donc S coïncidant avec P dans le cas de la
figure 4. Dans le référentiel basé sur l'axe 15', D1 doit sélectionner dans l'étape
125 celui des points S et T qui est décalé angulairement de -w par rapport à P' et
Q', respectivement. Il commande alors une indication visuelle de la position de l'objet
cherché 12 par les moyens d'affichage de la montre dans l'étape 126, la direction
de cette position étant indiquée par les deux aiguilles 51 et 52 superposées, tandis
que la distance est indiquée par l'affichage numérique 26.
[0033] La discrimination entre S et T en fonction du sens du décalage angulaire de chaque
point, respectivement à partir de P' et Q', nécessite que soit indiqué au dispositif
de recherche D1 le sens de la rotation que la montre 11 subit entre les deux séquences
de localisation. Une solution simple et économique consiste à prescrire le sens de
cette rotation dans le mode d'emploi, par exemple le sens horaire. Autrement, on pourrait
incorporer un gyroscope dans D1, mais cela impliquerait une complication relativement
coûteuse et un surcroît de consommation d'énergie. Par contre, le gyroscope permettrait
de maintenir la direction des aiguilles par rapport à l'environnement quand l'orientation
de la montre change après la mesure.
[0034] Si pour une raison quelconque la discrimination entre S et T n'était pas possible,
D1 pourrait enregistrer leurs coordonnées à la place de celles de P et Q, puis effectuer
une nouvelle séquence de localisation à partir de l'étape 120. Par contre, quand l'affichage
a été fait normalement dans l'étape 126, la recherche est réputée achevée et D1 s'arrête
automatiquement en 127. Une commande de fin de recherche est effectuée dans le dispositif
cible D2 dans une étape 128. Elle peut se faire automatiquement, par exemple par une
temporisation, ou par une action manuelle sur la touche d'entrée 38. D2 se retrouve
alors en 129 dans un état de veille où seul son récepteur de réveil est sous tension.
[0035] En variante, on peut prévoir un autre mode opératoire du dispositif de recherche
D1, avec une répétition périodique de la séquence de localisation dans différentes
positions successives de la montre 11, tandis que l'utilisateur interprète lui-même
les mouvements des aiguilles de la montre par rapport à l'environnement. Il n'y a
pas besoin d'exécuter les étapes 120 à 127. La répétition continue de la séquence
de localisation est représentée de manière optionnelle par la flèche 130 dans la figure
8 et peut se faire, par exemple, à une cadence de l'ordre d'une demi-seconde à une
seconde. La nouvelle séquence (étapes 110 à 118) écrase les données de positions mémorisées
et conduit à afficher une nouvelle distance et (généralement) deux nouvelles directions
possibles de l'objet cherché 12. Il incombe à l'utilisateur d'observer les mouvements
des deux aiguilles et d'en déduire laquelle indique une position relativement constante
dans l'espace : c'est cette direction qui correspond à la vraie position de l'objet
cherché. Ainsi, il n'est pas indispensable que le dispositif de recherche soit agencé
pour discriminer laquelle des deux directions est la bonne, puisque l'utilisateur
peut le faire lui-même en observant l'évolution de l'affichage.
[0036] L'interprétation peut être facilitée lorsque l'utilisateur déplace la montre dans
la direction d'une des aiguilles: si cette aiguille reste dans la même direction de
l'espace, c'est que la montre va bien vers l'objet cherché. Ce mode opératoire est
représenté dans la figure 3. Si l'utilisateur, partant de la position initiale de
la montre 11, déplace celle-ci dans la direction de la grande aiguille 52 jusqu'en
11 a, la nouvelle séquence de localisation va déplacer les deux aiguilles, de sorte
que la petite 51 pointe dans ce cas vers la position réelle P de l'objet 12 et la
grande 52 vers le point Qa symétrique de P par rapport à la nouvelle situation 15a
de l'axe de référence. Voyant que les deux aiguilles ont changé de direction, l'utilisateur
doit en déduire que la translation n'a pas été faite dans la bonne direction. Si au
contraire il déplace la montre dans la direction de la petite aiguille 51 de 11 à
11 b, cette aiguille pointant vers P ne change pas de direction et on en déduit que
la translation est bien faite dans la direction de l'objet 12. Dans ce cas, la grande
aiguille 52, pointant vers le point Qb symétrique de P par rapport à la position 15b
de l'axe de référence, tourne seulement si l'orientation de cet axe change. Là aussi,
l'utilisateur peut faire pivoter la montre jusqu'à ce que les deux aiguilles soient
superposées. Il devra ensuite mettre fin aux itérations de localisation par une action
manuelle sur les organes de commande de la montre.
[0037] Un mode opératoire analogue est applicable avec des mouvements de rotation sans translation.
Dans l'exemple de la figure 4, la rotation dans le sens horaire a eu pour effet d'écarter
les deux aiguilles, pour pointer vers S et T. Si au contraire l'utilisateur avait
imposé une lente rotation dans le sens antihoraire, les deux aiguilles se seraient
rapprochées graduellement au cours des séquences de localisation, jusqu'à ce qu'elles
soient superposées, montrant ainsi la vraie direction de l'objet cherché 12.
[0038] Il importe de noter que le mode opératoire décrit ci-dessus n'est pas limité à des
mouvements de pure rotation ou de pure translation de la montre, car il reste utilisable
quand la montre effectue des combinaisons de translations et de rotations. Pour que
l'utilisateur interprète correctement les mouvements des aiguilles, il suffit que
le cadran de la montre reste approximativement dans un même plan, par exemple horizontal.
[0039] Selon un autre mode de réalisation du dispositif de recherche D1, qui n'est pas décrit
en détail ici, celui-ci peut être pourvu d'une centrale inertielle comportant par
exemple un accéléromètre à au moins deux axes et un gyroscope, afin de calculer les
mouvements subis par la montre dans le plan du cadran, en général maintenu horizontal.
Cela permet au dispositif, au moment d'une nouvelle séquence de localisation, de transformer
les coordonnées des deux points mémorisés lors de la séquence précédente en coordonnées
dans son référentiel déplacé et de les comparer à celles des deux nouveaux points
afin de trouver lequel n'a pas bougé. Le mode opératoire d'un tel dispositif est illustré
par la figure 9. Une première séquence de localisation avec la montre 11 immobile
en position 11 c fournit les coordonnées des points P et Q dans le référentiel de
la montre, P étant la position de l'antenne du dispositif cible D2 attaché à l'objet
12, tandis que Q est le point symétrique de P par rapport à la position 15c de l'axe
de référence de la montre.
[0040] Pendant que l'utilisateur impose à la montre un mouvement M, le dispositif de recherche
mesure périodiquement les composantes de ce mouvement au moyen de l'accéléromètre
et du gyroscope, recalcule les coordonnées de P et Q par rapport à la nouvelle position
de son référentiel et oriente en conséquence les aiguilles 51 et 52, comme on le voit
dans la position intermédiaire 11 d. Une seconde séquence de localisation, analogue
à celle décrite en référence à la figure 8, est ensuite lancée automatiquement ou
manuellement dans une position quelconque 11 e de la montre. Elle permet au dispositif
de recherche D1 de discriminer entre la position réelle P de l'objet 12 et celle de
son image symétrique par rapport à la position actuelle 15e de l'axe de référence,
et d'indiquer la direction de l'objet par superposition des deux aiguilles 51 et 52
tout en indiquant sa distance sur l'affichage numérique 26. L'utilisateur sait ainsi
où se trouve l'objet cherché et peut, à son gré, poursuivre la recherche par UWB plus
près ou y mettre fin.
[0041] La description qui précède montre que l'invention permet de réaliser un système de
localisation s'intégrant à des appareils très peu encombrants, de sorte que les dispositifs
cibles puissent être attachés discrètement aux objets à rechercher et qu'un utilisateur
puisse aisément garder le dispositif de recherche avec lui en cas de besoin. Ce dernier
n'est pas nécessairement combiné à une montre; on peut aussi envisager de l'incorporer
à un appareil destiné seulement à cet usage ou à un autre appareil portable contenant
une source d'énergie électrique, des circuits électroniques et des moyens d'affichage
capables d'indiquer deux directions et une distance, par exemple un téléphone mobile
ou un appareil nomade de positionnement par satellites.
1. Procédé de localisation d'un objet cherché (12) au moyen de signaux électromagnétiques
échangés entre un dispositif de recherche (D1), incorporé à un appareil portable (11),
et un dispositif cible (D2) attaché à l'objet cherché, le dispositif de recherche
(D1) comportant un émetteur-récepteur associé à une paire d'antennes (A1 et A2) espacées
l'une de l'autre, des moyens d'affichage et des moyens électroniques pour gérer l'émetteur-récepteur
et les moyens d'affichage, le dispositif cible (D2) comportant un émetteur-récepteur
associé à une antenne (A3) et à des moyens électroniques capables de détecter la réception
de signaux provenant du dispositif de recherche;
ce procédé étant
caractérisé en ce que lesdits signaux sont des signaux UWB et
en ce qu'il comporte les phases successives suivantes :
- une phase de réveil dans laquelle le dispositif cible (D2) est activé par le dispositif
de recherche au moyen d'un signal de réveil (102) contenant un code d'identité du
dispositif cible et répond par un signal d'accusé de réception (106), et
- une phase de localisation comprenant au moins une séquence de localisation dans
laquelle :
a) le dispositif de recherche (D1) émet sur ses deux antennes (A1, A2) deux signaux
de localisation respectifs (111),
b) le dispositif cible (D2) recevant les deux signaux de localisation mesure une différence
(tdiff) entre les temps de parcours respectifs (t1, t2) de ces deux signaux de localisation
entre respectivement les deux antennes (A1, A2) du dispositif de recherche (D1) et
l'antenne (A3) de ce dispositif cible (D2);
c) le dispositif cible élabore et émet un signal de retour (114) contenant une indication
relative à ladite différence entre les temps de parcours ;
d) le dispositif de recherche (D1) mesure un temps total (tdist) entre l'émission
d'au moins un des deux signaux de localisation (111) et la première réception ou la
seconde réception du signal de retour (114) par l'une de ses deux antennes et calcule
lesdits temps de parcours (t1, t2) sur la base dudit temps total (tdist), de ladite
différence (tdiff) entre les temps de parcours et d'une durée de traitement entre
la première réception ou la seconde réception du signal de localisation et l'émission
du signal de retour; et
e) le dispositif de recherche (D1) calcule la position ou les deux positions possibles
(P, Q) de l'objet cherché (12) par triangulation, en se basant sur lesdits temps de
parcours (t1, t2) et l'espacement (d0) entre ses deux antennes (A1, A2), et affiche
au moins la direction de ladite position ou des dites positions possibles.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite durée de traitement entre la première réception ou la seconde réception du
signal de localisation et l'émission du signal de retour est déterminée par le dispositif
cible et transmise par ce dernier dans ledit signal de retour.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la séquence de localisation est répétée périodiquement ou sur commande.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce l'on impose un mouvement au dispositif
de recherche (D1) avant une répétition de la séquence de localisation et l'on observe
l'évolution de l'affichage après ladite répétition.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit mouvement est une rotation du dispositif de recherche sur lui-même ou une translation
dans la direction d'une des dites positions possibles.
6. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que, dans le dispositif de recherche (D1), les coordonnées des dites positions possibles
(P, Q) fournies par une première séquence de localisation sont mémorisées, les mouvements
(M) du dispositif de recherche sont mesurés, les coordonnées des dites positions possibles
et leur affichage sont remis à jour en fonction des dits mouvements, et en ce que les positions possibles calculées lors d'une seconde séquence de localisation sont
comparées à celles de la première séquence de localisation pour effectuer un choix
entre lesdites positions possibles.
7. Système de localisation d'objets pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication
1, comprenant un dispositif de recherche (D1), incorporé à un appareil portable (11),
et au moins un dispositif cible (D2) attaché à un objet cherché (12) ; le dispositif
de recherche (D1) comportant un émetteur-récepteur (21, 22) associé à une paire d'antennes
(A1 et A2) espacées l'une de l'autre, des moyens d'affichage (25, 26) pour indiquer
au moins une direction et des moyens électroniques (23) pour gérer l'émetteur-récepteur
et les moyens d'affichage; le dispositif cible (D2) comportant un émetteur-récepteur
(34, 35) associé à une antenne (A3) et à des moyens électroniques (37) capables de
détecter la réception de signaux provenant du dispositif de recherche et d'y répondre;
ce système étant caractérisé en ce que les signaux échangés entre le dispositif de recherche (D1) et le dispositif cible
(D2) sont des signaux UWB ; en ce que le dispositif cible (D2) comporte en outre un récepteur de réveil (46) agencé pour
recevoir et décoder un signal de réveil dans un état de veille du dispositif cible
et, lorsque le signal de réveil contient un code d'identité du dispositif cible, mettre
en service ledit émetteur-récepteur (34, 35).
8. Système selon la revendication 7, caractérisé en ce que le dispositif cible (D2) est agencé pour mesurer une différence de temps (tdiff)
entre les réceptions respectives de deux signaux de localisation émis respectivement
par les deux antennes (A1, A2) du dispositif de recherche et pour incorporer une représentation
de cette différence de temps dans un signal de retour (114).
9. Système selon la revendication 8, caractérisé en ce que ledit dispositif cible est également agencé pour déterminer une durée de traitement
(tproc) entre la réception du premier ou second des deux signaux de localisation et
l'émission dudit signal de retour.
10. Système selon l'une quelconque des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que ledit appareil portable est une montre électronique (11) ayant un affichage analogique
du temps (25) dont deux aiguilles (51, 52) sont utilisées par le dispositif de recherche
pour indiquer simultanément deux directions possibles ou une seule direction déterminée
en étant superposées.
11. Système selon la revendication 10, caractérisé en ce que la montre comporte un affichage numérique (26) utilisé par le dispositif de recherche
pour indiquer une distance entre le dispositif de recherche et le dispositif cible.
12. Dispositif de recherche (D1), notamment pour la mise en oeuvre du procédé de localisation
d'objets selon la revendication 1, comportant un émetteur-récepteur (21, 22) associé
à une paire d'antennes (A1 et A2) espacées l'une de l'autre, des moyens d'affichage
(25, 26) pour indiquer au moins une direction et des moyens électroniques (23) pour
gérer l'émetteur-récepteur et les moyens d'affichage;
ce dispositif étant caractérisé en ce que l'émetteur-récepteur (21, 22) est un émetteur-récepteur UWB et en ce que ses moyens d'affichage comportent deux aiguilles (51, 52) capables d'indiquer simultanément
deux directions possibles ou une seule direction déterminée en étant superposées.
13. Dispositif de recherche selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'il est incorporé dans une montre électronique (11) ayant un affichage analogique du
temps (25).
14. Dispositif de recherche selon la revendication 13, caractérisé en ce que la montre comporte un affichage numérique (26) apte à une indication temporelle et
utilisé par le dispositif de recherche pour indiquer une distance entre ce dispositif
de recherche et un dispositif cible.
15. Dispositif cible (D2), notamment pour la mise en oeuvre du procédé de localisation
d'objets selon la revendication 1, comportant un émetteur-récepteur (34, 35) associé
à une antenne (A3) et à des moyens électroniques capables de détecter la réception
de signaux provenant d'un dispositif de recherche associé, caractérisé en ce que l'émetteur-récepteur est du type UWB, en ce que ce dispositif cible comporte un circuit de mesure d'une différence de temps de réception
entre deux signaux de localisation reçus de manière décalée dans le temps, et en ce qu'il comprend des moyens pour élaborer et émettre un signal de retour (114) contenant
une indication relative à ladite différence de temps de réception.
16. Dispositif cible (D2) selon la revendication 15, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens pour déterminer une durée de traitement entre la réception
d'un des deux signaux de localisation et l'émission dudit signal de retour, en ce qu'il est agencé pour transmettre une indication relative à cette durée de traitement
dans ledit signal de retour.
17. Dispositif cible (D2) selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un récepteur de réveil (46) agencé pour recevoir et décoder un
signal de réveil alors qu'il est dans un état de veille et, lorsque le signal de réveil
contient un code d'identité de ce dispositif cible, mettre en service ledit émetteur-récepteur
(34, 35).