[0001] L'invention concerne le domaine des systèmes de navigation par satellite et plus
particulièrement un procédé de vérification de la performance de précision d'un tel
système.
[0002] Actuellement, les services commerciaux exploitant les systèmes de navigation par
satellite se développent considérablement. Les produits fonctionnant à partir de signaux
de radiolocalisation se sont largement démocratisés dans le quotidien des foyers au
sein des véhicules automobiles pour l'aide à la navigation routière dans un premier
temps et ces derniers temps au sein des dispositifs de téléphonie mobile pour une
multitude de services à la personne. Les évolutions des futurs systèmes de positionnement
par satellite, par exemple le système européen GALILEO, promettent des performances
bien supérieures aux systèmes actuels. Ainsi de nouveaux services qui ne pouvaient
pas être envisagés faute de fiabilité et de précision de positionnement suffisante
peuvent aujourd'hui voir le jour pour les entreprises, notamment les entreprises du
transport routier et du transport aérien. Par exemple, pour le transport routier,
on recherche à transformer les modèles économiques des services d'exploitation des
sections routières payantes en offrant des offres personnalisées au client. Pour les
compagnies de transport aérien, les performances accrues en fiabilité et précision
de positionnement permettent d'intégrer au sein des aéronefs des dispositifs de navigation
sur lesquels les pilotes pourront se reposer entièrement. Ces dispositifs permettront
d'améliorer considérablement la sécurité du transport aérien. Cependant, pour les
services dont dépend la sécurité des personnes, il est obligatoire de prouver la fiabilité
des données transmises par le système de positionnement. C'est pourquoi les autorités
soumettent les opérateurs des systèmes de navigation par satellite à des exigences
de service garanti au client terminal.
[0003] Les systèmes de navigation par satellite se caractérisent par les données de performance
d'intégrité, de précision et de couverture. L'intégrité est une mesure de confiance
en l'information fournie par le système de positionnement par satellite. Un outil
bien connu pour déterminer l'intégrité d'un point fourni est le diagramme de Stanford.
Le diagramme de Stanford est une matrice en deux dimensions dont le paramètre d'entrée
sur l'axe horizontal est l'erreur de position observée en vertical ou horizontal et
dont le paramètre d'entrée sur l'axe vertical est le niveau de protection en vertical
ou horizontal calculé à partir de modèles statistiques. Ce diagramme permet de vérifier
la proportion d'échantillons mesurés dont l'erreur de position observée est plus faible
que le niveau de protection.
[0004] La précision d'une position est définie par l'erreur de position estimée par rapport
à la position réelle. La précision de la localisation dépend notamment de l'erreur
de la distance estimée entre l'utilisateur et les satellites reçus ainsi que de la
configuration de la géométrie des mesures. Il existe une valeur indicative des conditions
de géométrie des mesures communément appelée DOP pour « Dilution of Precision » en
langage anglo-saxon. Lorsque la valeur du DOP est élevée, cela indique que les satellites
utilisés pour obtenir la position sont proches et donc que la géométrie est mauvaise
et lorsque la valeur du DOP est faible cela indique que les satellites utilisés pour
obtenir la position sont éloignés et donc que la géométrie est bonne.
[0005] Les organismes chargés des réglementations et des contrôles concernant l'aviation
civile exigent des niveaux de performances rigoureux notamment en performance de précision
pour les services critiques. Parmi ces services critiques exploitant les données de
géo-localisation des systèmes de positionnement par satellite, le service LPV200 («
Localizer Performance with Vertical Guidance ») exige que le système de positionnement
par satellite montre pendant au moins 95% du temps une erreur de localisation en vertical
inférieure à 4 mètres et en horizontal inférieure à 16 mètres. De plus, ce service
exige que la probabilité de fournir une erreur de localisation en vertical supérieur
à 10 mètres soit inférieure à 10-7 en condition normale et que la probabilité de fournir
une erreur de localisation supérieure à 15 mètres soit inférieure à 10-5 en condition
dégradée. Ce service est associé à un niveau d'alerte en vertical à 35 mètres et en
horizontal à 40 mètres.
[0006] Les niveaux de précision certifiés ont été obtenus par mesure d'échantillons dans
des conditions de prélèvement connus, notamment en géométrie de mesure. Or, actuellement
il n'existe pas d'outil de mesure de la précision permettant de certifier à l'utilisateur
ces niveaux d'exigence car la performance de précision dépend également de la géométrie
satellitaire et les données collectées ne prennent pas en compte tous les cas de géométrie
satellitaire pour chaque utilisateur.
[0007] Une solution mise en oeuvre par l'opérateur de service du système de positionnement
par satellite américain pour certifier un niveau de précision à chaque utilisateur
et prenant en compte toutes les configurations de géométrie satellitaire a été de
collecter des données sur une période de longue durée. Durant trois années des données
satellitaires ont été collectées afin de pouvoir affirmer que tous les cas de géométrie
satellitaire ont été observés. Cependant, cette méthode présente le désavantage de
mobiliser des ressources importantes, et de plus ne garantit pas que tous les cas
aient pu être observés.
[0008] L'objectif de l'invention est de fournir un outil de contrôle des performances en
précision d'un système de positionnement par satellite afin de pouvoir vérifier que
le système répond aux exigences imposées par les applications critiques pour chaque
utilisateur quelles que soient les conditions d'observation des signaux de radiolocalisation.
[0009] Plus précisément, l'invention concerne un procédé de vérification de la performance
de précision en localisation d'un système de navigation par satellite comprenant un
segment spatial émettant des signaux de radiolocalisation vers un segment récepteur.
Le procédé comporte les étapes suivantes :
- Une étape préalable de mesure de l'erreur estimée de localisation du récepteur du
système pour une pluralité d'échantillons et de calcul du seuil d'erreur maximum de
localisation, appelé rayon de protection, pouvant être garanti par le système pour
les dits échantillons, l'erreur estimée et le rayon de protection étant définis dans
une dimension d'un repère de position,
- Une étape de calcul d'une première proportion d'échantillons vérifiant les conditions
suivantes :
- i. le rayon de protection est inférieur à un seuil d'alerte,
- ii. le quotient du rayon de protection et de l'erreur estimée de localisation est
supérieur à un quotient de sécurité, le quotient de sécurité étant le rapport entre
le seuil d'alerte et un niveau d'exigence d'erreur estimée,
- Une étape de calcul d'une seconde proportion d'échantillons vérifiant les conditions
suivantes :
- i. le rayon de protection est inférieur au seuil d'alerte,
- ii. le quotient du rayon de protection et de l'erreur estimée de localisation est
inférieur au quotient de sécurité,
- iii. l'erreur estimée de localisation est inférieure au niveau d'exigence d'erreur
estimée,
- Une étape de contrôle de comparaison de la première et de la seconde proportion d'échantillons
avec une proportion d'exigence pour vérifier la performance en précision du système
de navigation par satellite.
[0010] On entend par proportion d'échantillons un nombre d'échantillons au regard d'un ensemble
d'échantillons observés.
[0011] Lorsque la première proportion d'échantillons est supérieure à une proportion d'exigence
devant être garanti par un service de navigation à un utilisateur, on certifie à un
utilisateur que le système de navigation respecte le niveau de service lié à au niveau
d'exigence d'erreur estimée de localisation.
[0012] De préférence, il comporte également une étape de calcul d'une troisième proportion
d'échantillons vérifiant les conditions suivantes :
- i. Le rayon de protection est inférieur au seuil d'alerte,
- ii. le quotient du rayon de protection et de l'erreur estimée de localisation est
inférieur au quotient de sécurité,
- iii. l'erreur estimée de localisation est supérieure au niveau d'exigence d'erreur
estimée,
[0013] De préférence, il comporte également une étape de calcul d'une quatrième proportion
d'échantillons vérifiant les conditions suivantes :
- i. Le rayon de protection st supérieur au seuil d'alerte,
- ii. L'erreur estimée de localisation est supérieure au niveau d'exigence d'erreur
estimée,
[0014] De préférence, il comporte également une étape de calcul d'une cinquième proportion
d'échantillons vérifiant les conditions suivantes :
- i. Le rayon de protection est supérieur au seuil d'alerte,
- ii. L'erreur estimée de localisation est inférieure au niveau d'exigence d'erreur
estimée.
[0015] Avantageusement, les proportions d'échantillons sont calculées pour au moins deux
niveaux d'exigence d'erreur estimée de localisation.
[0016] Avantageusement, les proportions d'échantillons sont calculées pour au moins deux
seuils d'alerte.
[0017] L'invention concerne également tout système apte à mettre en oeuvre le procédé de
vérification de la performance de précision en localisation d'un système de navigation
par satellite selon l'une quelconque variantes précédentes.
[0018] Avantageusement, il comporte des moyens d'affichage pour représenter dans un diagramme
des échantillons de localisation d'un récepteur d'un système de navigation par satellite,
le dit diagramme représentant :
- Sur un premier axe, le quotient du rayon de protection et de l'erreur estimée de localisation
défini dans une dimension d'un repère de position,
- Sur un second axe le rayon de protection,
- Une première droite représentant l'erreur estimée de localisation pour un niveau d'exigence
fixe de l'erreur estimée de localisation,
- Une seconde droite représentant un seuil d'alerte du rayon de protection.
[0019] Avantageusement, les échantillons sont affichés dans le diagramme selon un code de
représentation dépendant de la première et de la seconde proportion d'échantillons.
[0020] Le procédé de vérification permet de contrôler qu'un système d'aide à la navigation
par satellite respecte les exigences attendues du système pour un service donné et
cela, dans le cas où le relevé d'échantillons de données de localisation vérifie positivement
le test, en étant certain que ces exigences sont respectées quelles que soient les
conditions d'observations des signaux en géométrie satellitaire. Ainsi, l'utilisation
d'un système mettant en oeuvre le procédé de vérification permet de mettre en place
un outil de contrôle des performances en précision sans pour autant recourir à des
ressources de calcul et de mesures phénoménales qui, de plus, ne permettraient pas
de garantir toutes les configurations de géométrie satellitaire. Selon les résultats
de test sur les échantillons de localisation d'un récepteur, il est possible d'affirmer
que toutes les configurations de géométrie satellitaire sont respectées pour un seuil
d'alerte de rayon de protection donné ce qui n'est pas le cas avec les solutions de
l'état de la technique. Lorsque la majorité de la proportion d'échantillon est localisée
dans une zone du diagramme où une dégradation de la géométrie satellitaire entraînerait
l'erreur estimée de localisation au-delà du seuil d'alerte du rayon de protection
alors il n'est pas utile de connaître les performances en précision car les mesures
de localisation ne peuvent pas être exploitées pour un service critique limité par
ce seuil d'alerte.
[0021] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages apparaîtront à la lecture de
la description qui va suivre donnée à titre non limitatif et grâce à la figure suivante
représentant un procédé de vérification sous la forme d'un diagramme permettant de
contrôler que le système d'aide à la navigation par satellite respecte les exigences
attendues de performance en précision.
[0022] Les fournisseurs de service exploitant les signaux de radiolocalisation des systèmes
de navigation par satellite attendent de ces systèmes, d'une part des performances
de plus en plus élevées et d'autre part une continuité de service et des capacités
d'alertes permettant d'avertir un utilisateur du service lorsque que les performances
ne répondent pas aux exigences attendues. Les solutions de vérification des performances
existent actuellement pour le contrôle de l'intégrité d'un système de navigation par
satellite quelle que soient les conditions d'observation des signaux pour un utilisateur,
mais pour la vérifications des performances en précision, les outils existant ne peuvent
pas le garantir dans toutes les conditions d'observation car chaque utilisateur exploite
les signaux de radiolocalisation dans une configuration particulière dépendante de
sa position, du moment d'observation et de l'état des satellites vus pour calculer
sa position.
[0023] On rappelle brièvement le principe de localisation des systèmes de navigation par
satellite. Dans un système de navigation par satellite, on utilise le temps mis par
le signal de radiolocalisation émis par le satellite pour atteindre le récepteur à
localiser afin de déterminer la distance, appelée pseudo-distance, entre ce satellite
et ce récepteur, le signal contenant les données de position des satellites. A partir
du traitement des signaux de radiolocalisation émis par plusieurs satellites vus par
un utilisateur, ce dernier est capable de connaître sa position. Plus le nombre de
satellite est important et plus la valeur du DOP est faible, alors meilleure est la
précision de la position. La précision dépend notamment de la disposition des satellites,
des paramètres de précision des horloges des satellites, des couches atmosphériques
traversées et de la précision des corrections apportées.
[0024] Un service de niveau LPV200 exige les performances suivantes. Il est exigé que le
système de navigation par satellite montre pendant au moins 95% du temps une erreur
de localisation en vertical inférieure à 4 mètres et en horizontal inférieure à 16
mètres. De plus, ce service exige que la probabilité de fournir une erreur de localisation
en vertical supérieur à 10 mètres soit inférieure à 10
-7 en condition normale et que la probabilité de fournir une erreur de localisation
supérieure à 15 mètres soit inférieure à 10
-5 en condition dégradée. Le niveau de service LPV200 impose un seuil d'alerte en horizontal
égal à 40 mètres et un seuil d'alerte en horizontal égal à 35 mètres.
[0025] L'invention propose un procédé de vérification des performances en précision permettant
de garantir de telle performance en précision quelles que soient les conditions d'observation
des signaux de radiolocalisation et permet également de configurer le procédé de sorte
à vérifier tout autre niveau d'exigence en position, en localisation verticale ou
horizontale. La figure unique représente graphiquement les calculs réalisés pour la
vérification d'un lot d'échantillons en précision.
[0026] La figure représente un diagramme des échantillons de localisation d'un récepteur
d'un système de navigation par satellite. Il représente sur un premier axe en horizontal
10 le quotient du seuil d'erreur maximum calculé (communément appelé le rayon de protection
et terme que nous utiliserons par la suite par aisance de rédaction) et de l'erreur
estimée de localisation, le quotient étant affiché en légende par la référence XPL/XNSE
et étant défini dans une dimension d'un repère de position. Si on avait représenté
le quotient du rayon de protection et de l'erreur estimée de localisation dans le
repère vertical, alors on aurait représenté le quotient par la valeur VPL/VNSE et
dans le plan horizontal par HPL/HNSE. Le rayon de protection XPL est obtenu par algorithme
de calcul.
[0027] Le rayon de protection peut être obtenu selon diverses méthodes qui sont connues
de l'homme du métier et le choix de la méthode n'apporte pas dans le cadre de l'invention
une limitation de la portée du brevet.. Par exemple, le rayon de protection peut être
déterminé à partir du niveau d'intégrité du système de navigation par satellite. Le
rayon de protection représente les positions possibles dans un plan donné autour de
la position réelle, plus exactement on garanti par calcul qu'une position calculée
ne pourra pas être localisée au-delà de la position réelle additionnée du niveau de
protection dans un plan donné.
[0028] L'erreur de localisation estimée XNSE est la différence entre la position réelle
d'un récepteur, précisément connue par divers moyens, et la position estimée à partir
du traitement des signaux de radiolocalisation émis par les satellites. Par exemple,
la position d'une balise de réception de type GBAS (pour « ground-based augmentation
system » en langage anglo-saxon) faisant partie d'un système de navigation par satellite
est précisément connue. L'erreur estimée de localisation peut être obtenue selon diverses
méthodes qui sont connues de l'homme du métier et le choix de la méthode n'apporte
pas dans le cadre de l'invention une limitation de la portée du brevet.
[0029] Le niveau d'exigence de l'erreur de localisation K correspond à l'erreur de localisation
que le système de navigation ne doit pas dépasser durant 95% du temps. A titre d'exemple
indicatif, selon la criticité du service, le niveau d'exigence d'erreur peut être
de 4 mètres pour 95% des échantillons, de 10 mètres pour une probabilité de 1.10
-7 en condition normale et 15 mètres pour une probabilité de 1.10
-5 en condition dégradée. Le niveau d'exigence peut varier selon la dimension du repère
de position.
[0030] Le diagramme représente sur un second axe 11 en vertical le rayon de protection XPL.
Le diagramme représente donc les échantillons de données de localisation positionnés
dans le diagramme en horizontal en fonction du quotient du rayon de protection XPL
et de l'erreur de localisation XPL et en vertical en fonction du rayon de protection.
Le seuil d'alerte J est représenté graphiquement dans le diagramme par la droite 12
et le niveau d'exigence d'erreur estimée K est représenté par la droite 13. Le procédé
de vérification de la performance en précision revendiqué consiste à calculer la proportion
d'échantillons dans diverses catégories du diagramme définies dans les paragraphes
suivants. On rappelle que la problématique de la mesure de la performance en précision
dépend pour chaque utilisateur de la géométrie satellitaire, évaluée par la valeur
DOP. L'intérêt de la représentation du diagramme est de pouvoir visualiser la variation
de la DOP. Celle-ci se caractérise dans le diagramme par un mouvement vertical des
échantillons. Lorsque la valeur de géométrie satellitaire DOP augmente, les échantillons
de données se déplacent dans le diagramme verticalement vers le haut. En effet, si
la valeur DOP augmente, le rayon de protection augmente mais le quotient XPL/XNSE
reste invariant car ne dépend pas de la DOP, dans le domaine des positions le rayon
de protection XPL étant égal à la multiplication DOP*intégrité et l'erreur de localisation
étant égale à la multiplication DOP*erreur de pseudo-distance. Si la DOP diminue,
le rayon de protection diminue et les échantillons se déplacent verticalement vers
le bas.
[0031] Une première catégorie 1 calculée par le procédé de vérification comprend les échantillons
respectant les deux conditions suivantes : le rayon de protection XPL est inférieur
au seuil d'alerte J du service et le quotient XPL/XNSE du rayon de protection et de
l'erreur estimée de localisation est supérieur au quotient de sécurité J/K, le quotient
de sécurité étant le rapport entre le seuil d'alerte J et un niveau d'exigence d'erreur
estimée K. Pour ces échantillons de données, on déduit que lorsque la DOP varie, les
échantillons se déplacent verticalement vers le haut en cas de dégradation des conditions
de géométrie et vers le bas en cas d'amélioration des conditions de géométrie. Par
conséquent, les échantillons localisés dans cette catégorie 1 respectent l'exigence
d'erreur de localisation quelle que soit la DOP, et si la DOP se dégrade de sorte
que l'exigence d'erreur de localisation K n'est pas respectée, alors les échantillons
dépassent obligatoirement le seuil d'alerte J exigé par le service. Cela signifie
donc que soit le niveau d'exigence en erreur est respecté et alors on est certain
qu'il est respecté quelle que soit la DOP, soit le niveau d'exigence n'est pas respecté
et alors de toute façon le service de navigation n'est pas utilisable car le seuil
d'alerte et dépassé. Donc siles échantillons calculés respectent les conditions de
la catégorie 1 dans une condition observée de DOP alors la performance en précision
est respectée quelle que soit la condition d'observation de DOP d'un utilisateur.
Grâce au procédé on peut donc le déterminer sans avoir à mesurer toutes les conditions
d'observation.
[0032] Une seconde catégorie 2 comprend les échantillons respectant les trois conditions
suivantes : le rayon de protection est inférieur au seuil d'alerte J, le quotient
XPL/XNSE du rayon de protection et de l'erreur estimée de localisation est inférieur
au quotient de sécurité J/K et l'erreur estimée de localisation XNSE est inférieure
au niveau d'exigence d'erreur estimée K. Pour ces échantillons de données, on en déduit
que le niveau d'exigence en erreur de localisation est potentiellement respecté. Toutefois,
si la valeur DOP augmente, l'erreur de localisation de certains échantillons peut
devenir supérieure au niveau d'exigence de l'erreur estimée K alors que dans une condition
de valeur DOP initiale l'erreur de localisation était inférieure. En calculant les
échantillons dans la catégorie 2, on détermine si la performance en précision est
respectée pour des conditions d'observation connue. Cependant, il n'est pas possible
de le garantir pour tous les utilisateurs, notamment pour des utilisateurs qui se
positionneraient dans des conditions d'observation dégradées par rapport à celles
de mesure des échantillons.
[0033] Une troisième catégorie 3 comprend les échantillons respectant les trois conditions
suivantes : le rayon de protection XPL est inférieur au seuil d'alerte J, le quotient
XPL/XNSE du rayon de protection et de l'erreur estimée de localisation est inférieur
au quotient de sécurité J/K et l'erreur estimée de localisation est supérieure au
niveau d'exigence d'erreur estimée K. Pour ces échantillons de données, on en déduit
que le niveau d'exigence en erreur de localisation n'est pas respecté. Toutefois,
si la valeur DOP diminue, l'erreur de localisation des échantillons peut devenir inférieure
au niveau d'exigence de l'erreur estimée K pour certains échantillons alors que dans
une condition de valeur DOP initiale l'erreur de localisation était supérieure. En
cas de dégradation de la géométrie satellitaire, les performances peuvent devenir
telle que le rayon de protection ne respecte plus le seuil d'alerte. Le système de
navigation ne doit alors plus être utilisé et l'utilisateur est averti.
[0034] Une quatrième catégorie 4 comprend les échantillons respectant les deux conditions
suivantes : le rayon de protection XPL est supérieur au seuil d'alerte J et l'erreur
estimée de localisation XNSE est supérieure au niveau d'exigence d'erreur estimée
K. Pour ces échantillons de données, le rayon de protection XPL est supérieur au seuil
d'alerte J. Si la proportion d'échantillon dans cette partie est élevée alors le système
de navigation ne doit plus être utilisé car il présente une incertitude de localisation
trop dangereuse pour le service utilisateur. Le système est alors considéré comme
indisponible pour ces échantillons.
[0035] Une cinquième catégorie 5 comprend les échantillons respectant les deux conditions
suivantes : le rayon de protection XPL est supérieur au seuil d'alerte J et l'erreur
estimée de localisation XNSE est inférieure au niveau d'exigence d'erreur estimée
K. Si une forte proportion des échantillons est positionnée dans cette catégorie,
alors le système de navigation ne peut plus être utilisé car le rayon de protection
XPL est supérieur au seuil d'alerte J alors que l'erreur de localisation XNSE respecte
le niveau d'exigence K.
[0036] Le procédé de vérification des performances en précision est mis en oeuvre par un
système comportant les moyens de mesure de l'erreur de localisation en position et
les moyens de calcul du rayon de protection. Ce système est particulièrement dédié
à la maintenance d'un système de navigation satellitaire et fait partie des systèmes
des stations sol. La surveillance et l'analyse du comportement du système en performance
de précision est facilitée par l'affichage des catégories d'échantillons 1 à 5 dans
un diagramme et la proportion d'échantillons d'un relevé de mesure dans chacune des
dites catégories. Des moyens d'alertes et de comparaison des proportions d'échantillon
dans chacune des catégories et de préférence dans la catégorie 1 permet de certifier
le respect ou non de la précision quelle que soit la condition de DOP. Ainsi, il n'est
pas nécessaire d'observer toutes les conditions de DOP. Selon les proportions d'échantillons
dans les différentes catégories, des moyens d'affichage présentent les échantillons
avec des codes couleurs représentatifs du comportement et des performances du système
de navigation par satellite.
[0037] L'invention s'applique à un système de maintenance de systèmes de navigation par
satellite et plus précisément aux outils de suivi de la performance des systèmes de
navigation par satellite. L'invention s'applique à tous les systèmes de positionnement
par satellite, on peut citer par exemple le système américain GPS ("Global Positioning
System" en langage anglo-saxon) ou le futur système européen GALILEO, ainsi que les
systèmes d'augmentation de performance (EGNOS pour « European Geostationary Navigation
Overlay Service»).
1. Procédé de vérification de la performance de précision en localisation d'un système
de navigation par satellite comprenant un segment spatial émettant des signaux de
radiolocalisation vers un segment récepteur,
caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :
- Une étape préalable de mesure de l'erreur estimée de localisation d'un récepteur
du système pour une pluralité d'échantillons et de calcul du seuil d'erreur maximum
de localisation, appelé rayon de protection, pouvant être garanti par le système pour
les dits échantillons, l'erreur estimée et le rayon de protection étant définis dans
une dimension d'un repère de position,
- Une étape de calcul d'une première proportion (1) d'échantillons vérifiant les conditions
suivantes :
i. le rayon de protection (XPL) est inférieur à un seuil d'alerte (J),
ii. le quotient du rayon de protection et de l'erreur estimée de localisation (XPL/XNSE)
est supérieur à un quotient de sécurité (J/K), le quotient de sécurité étant le rapport
entre le seuil d'alerte (J) et un niveau d'exigence d'erreur estimée (K),
- Une étape de calcul d'une seconde proportion (2) d'échantillons vérifiant les conditions
suivantes :
i. le rayon de protection (XPL) est inférieur au seuil d'alerte (J),
ii. le quotient du rayon de protection et de l'erreur estimée de localisation (J/K)
est inférieur au quotient de sécurité,
iii. l'erreur estimée de localisation (XNSE) est inférieure au niveau d'exigence d'erreur
estimée (K),
- Une étape de contrôle de comparaison de la première et de la seconde proportion
d'échantillons (1, 2) avec une proportion d'exigence pour vérifier la performance
en précision du système de navigation par satellite.
2. Procédé selon la revendication 1,
caractérisé en ce qu'il comporte également une étape de calcul d'une troisième proportion (3) d'échantillons
vérifiant les conditions suivantes :
i. Le rayon de protection (XPL) est inférieur au seuil d'alerte (J),
ii. le quotient du rayon de protection et de l'erreur estimée de localisation (XPL/XNSE)
est inférieur au quotient de sécurité (J/K),
iii. l'erreur estimée de localisation (XNSE) est supérieure au niveau d'exigence d'erreur
estimée (K),
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'il comporte également une étape de calcul d'une quatrième proportion (4) d'échantillons
vérifiant les conditions suivantes :
i. Le rayon de protection (XPL) est supérieur au seuil d'alerte (J),
ii. L'erreur estimée de localisation (XNSE) est supérieure au niveau d'exigence d'erreur
estimée (K),
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'il comporte également une étape de calcul d'une cinquième proportion (5) d'échantillons
vérifiant les conditions suivantes :
i. Le rayon de protection (XPL) est supérieur au seuil d'alerte (J),
ii. L'erreur estimée de localisation (XNSE) est inférieure au niveau d'exigence d'erreur
estimée (K),
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les proportions d'échantillons (1-5) sont calculées pour au moins deux niveaux d'exigence
d'erreur estimée de localisation.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les proportions d'échantillons (1-5) sont calculées pour au moins deux seuils d'alerte.
7. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que, lorsque la première proportion (1) d'échantillons est supérieure à une proportion
d'exigence devant être garanti par un service de navigation à un utilisateur, on certifie
à un utilisateur que le système de navigation respecte le niveau de service lié à
au niveau d'exigence d'erreur estimée de localisation.
8. Système de vérification de la performance de précision en localisation d'un système
de navigation par satellite, caractérisé en ce qu'il est apte à mettre en oeuvre le procédé selon l'une quelconque des revendications
précédentes.
9. Système selon la revendication 8,
caractérisé en ce qu'il comporte des moyens d'affichage pour représenter dans un diagramme des échantillons
de localisation d'un récepteur d'un système de navigation par satellite, le dit diagramme
représentant :
- Sur un premier axe (10) le quotient du rayon de protection (XPL) et de l'erreur
estimée de localisation (XNSE) défini dans une dimension d'un repère de position,
- Sur un second axe (11) le rayon de protection (XPL),
- Une première droite (13) représentant l'erreur estimée de localisation pour un niveau
d'exigence (K) fixe de l'erreur estimée de localisation (XNSE),
- Une seconde droite (12) représentant un seuil d'alerte (J) du rayon de protection
(XPL).
10. Système selon la revendication 9, caractérisé en ce que les échantillons sont affichés dans le diagramme selon un code de représentation
dépendant de la première et de la seconde proportion (1-2) d'échantillons.