[0001] L'invention se rapporte au domaine des actionneurs linéaires et plus précisément
celui des actionneurs électromagnétiques.
[0002] On connaît des actionneurs linéaires électromagnétiques dans lesquels un organe mobile
actionneur est guidé à se déplacer linérairement sur lui-même dans un châssis électro-magnétique
sous l'effet d'un champ magnétique créé dans ledit châssis et agissant sur un aimant
formé par ledit organe dans un entrefer dudit châssis. L'état de l'art en la matière
est illustré notamment dans le brevet américain
US 5 546 063 ainsi que dans les documents de brevets français
FR2 886 485 et
FR 2 818 430. Dans ces derniers on distingue deux modules d'enroulement générateur de champ électro-magnétique
dans le châssis, avec deux bobines autour de deux noyaux séparés entre lesquels se
situe la partie aimantée de l'organe mobile.
[0003] Un tel actionneur présente notamment des inconvénients quant à la diffusion du champ
magnétique dans l'air entre les deux modules et au défaut de concentration du champ
qui en résulte. L'invention vise à éviter ces inconvénients. Elle vise plus largement
à améliorer les conditions de fonctionnement des actionneurs linéaires électromagnétiques,
et parmi elles notamment la précision des déplacements de l'organe mobile et leur
linéarité. Dans ses modes de mise en oeuvre préférés, elle apporte des dispositions
qui sont particulièrement bien adaptées à un fonctionnement commandé en mode bi-directionnel
et à un guidage non rectiligne de l'actionneur permettant la transmission de commande
de déplacements angulaires.
[0004] L'invention propose à cet effet de constituer l'organe mobile par deux masses aimantées
qui sont portées distantes l'une de l'autre par une tige support non aimantée et d'assurer
le guidage de cet organe par le châssis électro-magnétique au niveau de la tige en
sa partie intermédiaire entre les deux masses aimantées. Le guidage est assuré par
coulissement de la tige à travers un noyau transversal médian du châssis qui se situe
en une position intermédiaire entre deux parois transversales de ce châssis formant
deux entrefers en situation coopérante avec respectivement chacune des deux masses
aimantées.
[0005] Si l'on compare la construction qui en résulte avec celle qui est décrite et représentée
dans le document
FR 2 886 485, on observe que comme dans ce dernier le noyau médian du châssis, ou noyau central,
peut fort bien servir de concentrateur et supporter les bobines d'enroulement électrique,
mais qu'il s'en différencie par le fait qu'il s'étend de l'une à l'autre des deux
parois latérales du châssis. Sa fonction par rapport à l'organe mobile n'est plus
d'ordre magnétique, mais d'ordre mécanique, tandis que les relations magnétiques relèvent
des parois transversales du châssis puisque c'est là que sont formés les entrefers
pour l'action du champ sur les parties aimants permanents de l'organe mobile.
[0006] Selon d'autres caractéristiques de l'invention, le noyau central du châssis forme
une butée de fin de course pour chacune des deux positions extrêmes dudit organe mobile,
Une première position extrême est atteinte lorsqu'une première masse aimantée vient
en butée sur le noyau central tandis qu'une deuxième position extrême est atteinte
quand une deuxième masse aimantée vient en butée sur la face opposée de ce même noyau
central.
[0007] Selon une caractéristique de l'invention, le châssis comporte deux parois longitudinales,
avantageusement parallèles, qui sont reliées transversalement l'une à l'autre par
le noyau central, et qui de part et d'autre de ce noyau central, se prolongent transversalement
jusqu'à des faces d'extrémité deux à deux en vis-à-vis, pour former les entrefers
du champ magnétique. Cette architecture d'actionneur à noyau central fermant le champ
magnétique et à parois transversales ouvertes a l'avantage de conduire à un guidage
unique de l'organe mobile au centre du châssis en évitant ainsi les problèmes d'hyperstatisme.
Une telle architecture permet aussi une accessibilité améliorée à l'intérieur du châssis.
[0008] D'autres caractéristiques secondaires de l'invention concernent la constitution de
l'enroulement de spires électriques générateur du champ magnétique. En particulier;
on peut avantageusement prévoir deux bobines de spires s'enroulant autour du noyau
central, respectivement contre chacune des parois longitudinales; le chemin du champ
magnétique dans le châssis décrit alors une forme de huit avec concentration du champ
magnétique dans le noyau central. En variante, on peut prévoir quatre bobines s'enroulant
chacune autour de l'une des parois transversales, d'un côté ou de l'autre de l'entrefer
correspondant, ou une unique bobine disposée à l'intérieur du châssis, autour du noyau
central, contre l'une des parois longitudinales.
[0009] Selon encore une autre caractéristique propre à l'invention, un fourreau de guidage
de l'organe mobile dans le châssis est disposé autour des masses aimantées ; il peut
être constitué en un matériau organique à base de polymères fluorés, comme l'est par
exemple la matière plastique à base de polytétréfluoréthylène connue sous la dénomination
commerciale de Téflon.
[0010] Dans certains des modes de mise en oeuvre de l'invention, l'orifice ou canal guidant
l'organe mobile dans son mouvement de coulissement par rapport au châssis traverse
en ligne droite le noyau central suivant la direction longitudinale ; la tige support
des aimants permanents est alors droite et elle coulisse en translation linéaire rectiligne
dans l'orifice sous l'effet du déplacement des aimants soumis au champ magnétique,
l'organe mobile étant donc entraîné dans un mouvement de déplacement linéaire rectiligne.
Dans d'autres cas, le guidage s'effectue suivant une ligne courbe, la tige support
des aimants présentant un rayon de courbure équivalent à celui du canal percé à travers
le noyau central du châssis. Lorsque la tige coulisse en translation sur elle-même
sous l'effet du déplacement des aimants soumis au champ magnétique, le déplacement
commandé par l'actionneur en bout de l'organe mobile s'effectue de façon angulaire,
autour d'un axe déterminé par la ligne courbe du guidage.
[0011] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront plus précisément
de la description qui suit, description illustrée par les figures suivantes :
- la figure 1, qui est une vue en perspective d'un actionneur électromagnétique selon
un premier mode de réalisation de l'invention, avec deux bobines et quatre aimants
;
- la figure 2, qui est une représentation en coupe dans un plan horizontal d'une variante
de réalisation de l'actionneur représenté à la figure 1, avec des feuilles de Téflon
insérées entre le châssis et les aimants ;
- la figure 3, qui est une représentation d'un actionneur selon un deuxième mode de
réalisation de l'invention, dans une vue similaire à celle de la figure 2, avec une
bobine et quatre aimants;
- la figure 4, qui est une représentation d'un actionneur selon un troisième mode de
réalisation de l'invention, dans une vue similaire à celle des figures 2 et 3, avec
quatre bobines et quatre aimants ;
- la figure 5, qui est une représentation d'un actionneur selon un quatrième mode de
réalisation, dans une vue similaire à celle des figures 2 à 4, l'actionneur étant
adapté à générer un déplacement angulaire de l'organe mobile ;
- la figure 6, qui est une représentation en coupe d'un actionneur selon un cinquième
mode de réalisation, dans le plan vertical contenant la direction de déplacement X-X'
de l'organe mobile.
[0012] Dans la description qui va suivre, on adoptera à titre non limitatif une orientation
longitudinale, verticale et transversale selon l'orientation traditionnellement utilisée
et indiquée par le trièdre L, V, T sur les figures 1 à 6.
[0013] Comme illustré sur la figure 1, l'actionneur électro-magnétique décrit 1 comporte
un châssis 2 et deux bobines d'enroulement électrique 4 disposées à l'intérieur du
châssis, ainsi que des aimants permanents 6 et 7 qui sont soumis à un champ magnétique
F créé dans ce châssis quand un courant électrique approprié parcourt les spires des
bobines, Les aimants dont portés par une tige support 8 dont ils sont solidaires,
de part et d'autre d'une partie centrale de cette tige qui est montée à coulissement
à l'intérieur du châssis, entre les bobines, de manière à se déplacer sur elle-même
selon une direction de déplacement X-X' sous l'effet du champ magnétique agissant
sur les aimants et de ses variations. L'ensemble de la tige avec ses aimants constitue
l'organe de mobile de l'actionneur. Le châssis est constitué en un matériau ferro-magnétique.
[0014] Le châssis 2 forme deux parois latérales longitudinales 10, 11, qui sont ici parallèles.
Chaque paroi longitudinale se prolonge transversalement à chacune de ses extrémités
par une branche de paroi transversale 12, 13, 14, 15 orientée vers celle de l'autre
paroi longitudinale, ce jusqu'à des faces d'extrémité qui se regardent en vis-à-vis
deux à deux en formant à chaque fois un entrefer pour le champ magnétique. On comprend
que le châssis 2 comporte ainsi deux modules en regard 2a, 2b, formés chacun par une
paroi longitudinale et les parois transversales associées.
[0015] Un noyau central 16 relie transversalement le centre de chaque paroi longitudinale
et maintient en position les deux modules 2a, 2b du châssis l'un par rapport à l'autre.
Le noyau comporte un orifice cylindrique 18 qui traverse longitudinalement le noyau
en son centre, à équidistance des deux parois longitudinales, selon la direction de
déplacement X-X'. Ici, dans le mode de réalisation illustré sur la figure 1, l'orifice
s'étend en un canal rectiligne.
[0016] Le noyau central 16 est réalisé à partir de deux parties 16a, 16b venues de matière
avec chaque paroi longitudinale, ce qui laisse une ligne de jonction entre les deux
parties visible en 20 sur la figure 1. Les deux parties 16a, 16b, chacune en saillie
de la paroi longitudinale correspondante, sont solidarisées l'une à l'autre par un
moyen de fixation, par exemple par vis, ce qui n'a pas été représenté sur les figures.
[0017] On observe que le châssis présente un plan de symétrie qui correspond au plan médian
vertical du noyau central.
[0018] La longueur des branches de paroi transversale est telle que ces parois ne se rejoignent
pas lorsque le noyau central relie les deux parois longitudinales. A une même extrémité
longitudinale du châssis, les faces d'extrémité des parois transversales 12 et 13
sont en regard l'une de l'autre et un passage d'entrefer 22 est ainsi créé entre les
deux parois transversales de cette extrémité longitudinale du châssis. Cette disposition
se retrouve à l'extrémité opposée des parois longitudinales, entre les faces d'extrémité
des parois transversales 14 et 15.
[0019] Les bobines 4 sont formées par un enroulement de spires électromagnétiques. Comme
illustré, elles sont disposées autour du noyau central et chacune des bobines prend
appui contre une des parois longitudinales du châssis. Chaque bobine est alimentée
électriquement par des fils électriques non représentés, rapportés par le dessus ou
le dessous du châssis.
[0020] Les bobines sont adaptées à générer un champ magnétique fermé F (figures 1 et 2),
qui suit un parcours sensiblement en forme de huit, en passant tout d'abord par le
noyau central 16, le champ se séparant alors au niveau de la première paroi longitudinale
10 opposée vers chacune des extrémités de cette paroi longitudinale pour passer ensuite
dans la paroi transversale 12, 14 qui prolonge cette extrémité. Le champ magnétique
est ainsi séparé en deux champs complémentaires F1 et F2, chaque champ complémentaire
passant alors respectivement dans l'entrefer formé par le passage 22 entre les parois
transversales, le champ complémentaire étant ici transversal à la direction de déplacement
X-X', avant de revenir dans le noyau central 16 par la deuxième paroi transversale
13, 15 puis la deuxième paroi longitudinale 11. Les deux champs complémentaires F1
et F2 se regroupent ainsi dans le noyau 16 qui concentre le champ F, le centre du
huit étant ainsi avantageusement formé par le noyau concentrateur.
[0021] La tige support d'aimant 8 présente une forme cylindrique, adaptée à coulisser dans
l'orifice cylindrique aménagé dans le noyau central. La longueur de cette tige est
déterminée pour que ses extrémités puissent dépasser de part et d'autre du châssis,
au-delà des parois transversales. La tige est guidée en son centre par le noyau central
et passe dans les passages aménagés entre les parois transversales.
[0022] Chaque extrémité de la tige support est reliée à un organe de déplacement 50 ou à
un capteur. A titre d'exemple, une extrémité proximale 80 de la tige support est reliée
à un élément de pilotage de type volant de commande découplée pour lequel on souhaite
générer un retour de force par un mouvement de translation tandis que l'extrémité
distale 81 est reliée à un capteur de vitesse.
[0023] Les aimants sont montés sur et rendus solidaires de la tige support. Ici, deux aimants
permanents sont reliés l'un à l'autre pour former une masse aimantée 6, 7, avec une
ligne de jonction 67 entre les deux aimants. Deux masses aimantées 6, 7 sont ainsi
solidaires de la tige support, et sont disposées de part et d'autre du noyau central
lorsque la tige support est insérée dans l'orifice .:circulaire du noyau. Une masse
aimantée proximale 6 est disposée sur la tige entre l'extrémité proximale 80 et le
noyau central 16 et une masse aimantée distale 7 est disposée sur la tige entre l'extrémité
distale 81 et le noyau central 16. La position des masses aimantées par rapport à
l'extrémité des tiges est déterminée de sorte que lorsque l'une des masses aimantées
est au contact contre le noyau central, la ligne de jonction de l'autre masse aimantée
ne s'étend pas à l'extérieur du châssis au-delà de l'entrefer correspondant.
[0024] Les masses aimantées, c'est-à-dire deux aimants permanents reliés l'un à l'autre,
sont aptes à se déplacer linéairement, selon la direction de déplacement X-X', sous
l'effet du champ magnétique circulant dans l'entrefer auquel ces masses sont respectivement
associées.
[0025] La direction du champ magnétique généré par les aimants est la même que celle du
champ magnétique circulant dans le châssis au niveau de l'entrefer. Les masses aimantées
sont soumises à une force électromagnétique de Laplace selon une direction qui est
transversale à l'axe X-X'. Il convient de choisir le sens que l'on souhaite donner
à cette force électromagnétique pour déterminer le sens de déplacement de la tige
support. En présence d'une pluralité d'aimants, comme c'est le cas dans la description
ci-dessus et dans les figures, le sens du champ magnétique généré par chaque aimant
est, de manière connue, opposé d'un aimant à l'autre. Le sens du champ magnétique
généré par les aimants est choisi en fonction du sens de celui créé par les bobines
dans l'entrefer. La modification de l'orientation des aimants modifie l'interaction
entre les champs et modifie le sens de déplacement de la tige mobile portant les aimants.
En pratique, le sens des aimants permanents est fixé et c'est les moyens de commande
associés aux bobines qui permettent de changer le sens des courants dans les bobines.
[0026] L'actionneur comporte en outre un capteur de position solidaire du châssis. Comme
cela est visible figures 1 et 2, on prévoit un capteur à effet Hall, avec une sonde
24 disposée sur le châssis à l'extérieur de celui-ci, et plus précisément ici, sur
la surface extérieure d'une paroi transversale, au bord de l'entrefer. Cet agencement
présente l'avantage de ne pas perturber la détection de l'aimant par la sonde. On
évite ainsi que la sonde soit perturbée par le courant dans les bobines comme c'est
le cas lorsqu'elle est disposée à l'intérieur d'un châssis.
[0027] Une variante de réalisation est représentée à la figure 2. Une feuille de Téflon
26 est disposée entre le châssis et la masse aimantée, ce qui présente l'avantage
de combler le jeu prévu initialement pour le coulissement de la tige mobile entre
la masse aimantée et le châssis, afin d'empêcher la rotation de la masse aimantée
lors du déplacement de la tige support, et éviter également tout contact entre le
châssis et la masse aimantée, tout en permettant le coulissement aisé de la tige mobile
dans l'actionneur du fait du coefficient de frottement extrêmement faible du Téfion.
Il sera compris qu'une seule feuille de Téflon peut être disposée d'un côté du noyau
central ou que quatre feuilles de Téflon peuvent être disposées comme cela est visible
sur la figure 2.
[0028] On va maintenant décrire le montage de l'actionneur
[0029] On relie une bobine à un dispositif de commande électronique. On prend un des deux
modules du châssis, et on place la bobine autour de la partie du noyau central associée
à ce module. La bobine s'insère entre les deux parois transversales du module et est
plaquée contre la paroi longitudinale.
[0030] On procède à la même opération pour monter la deuxième bobine dans le deuxième module
du châssis, puis on positionne les deux modules en regard avec leur bobine associée,
de sorte que les deux parties du noyau central sont reliées au niveau de la démarcation.
On effectue alors le vissage pour solidariser les deux modules.
[0031] Parallèlement, on solidarise une masse aimantée dans une première moitié de la tige
support proche d'une extrémité de cette tige et on insère la tige support dans l'orifice
du noyau central par la moitié libre sans masse aimantée. On fait coulisser la tige
jusqu'à ce que la masse aimantée désormais solidaire de la tige soit en butée contre
le noyau central. Puis on solidarise la deuxième masse aimantée sur la tige support.
[0032] Enfin, on connecte les extrémités de la tige support aux organes de déplacement et
capteurs selon l'application choisie par l'utilisateur pour l'actionneur.
[0033] On va maintenant décrire l'utilisation de l'actionneur.
[0034] La direction de déplacement de l'organe mobile formé par la tige support et les aimants
associés est perpendiculaire à la direction du champ magnétique créé. Le sens de déplacement
de l'organe mobile est lié à l'orientation des aimants et au sens de circulation du
courant dans la bobine. En inversant le courant dans une bobine, on inverse l'effort
et donc le sens de déplacement de l'organe mobile. Si on inverse le courant dans les
deux, on peut soit augmenter l'effort de déplacement, soit bloquer le déplacement.
[0035] On crée le déplacement en translation de l'organe mobile dès l'introduction du courant
dans les bobines. Plus précisément, on gère d'une part le sens de déplacement des
masses aimantées et de la tige support sur laquelle ces masses sont montées et d'autre
part la vitesse de ce déplacement, en pilotant d'une part le sens et d'autre part
l'intensité du courant introduit dans les bobines.
[0036] La tige support des aimants est adaptée à se déplacer entre deux positions extrêmes.
Dans la première position extrême, l'extrémité proximale de la tige support qui porte
l'organe de déplacement est dans sa position la plus éloignée du noyau central. L'arrêt
en translation de la tige support pour marquer cette première position extrême est
réalisé par la butée de la masse aimantée distale contre le noyau central. Dans la
deuxième position extrême, l'extrémité proximale de la tige support est dans sa position
la plus proche du noyau central et c'est désormais l'extrémité distale de la tige
support qui porte le capteur de vitesse qui est dans sa position la plus éloignée
du noyau central, L'arrêt en translation de la tige support qui permet de marquer
cette deuxième position extrême est réalisé par la butée de la masse aimantée proximale
contre le noyau central.
[0037] Il est particulièrement avantageux de pouvoir maintenir ces positions extrêmes au
repos, c'est-à-dire lorsque le courant électronique est coupé et ne circule pas dans
les bobines.
[0038] Le maintien en position de la tige support dans l'une ou l'autre des positions extrêmes
se fait par aimantation de l'une ou l'autre des masses aimantées contre le noyau concentrateur
central. Le noyau central ayant concentré le champ magnétique circulant dans le châssis,
l'aimantation en est rendue meilleure. Cette solution permet ainsi d'éviter d'ajouter
une palette aimantée spéciale en bout des masses aimantées.
[0039] Selon l'invention telle qu'elle est illustrée par le mode de réalisation décrit ici,
c'est le noyau seul qui assure les butées de fin de course pour l'une et l'autre des
positions extrêmes, et qui encaisse les chocs propres aux butées de fin de course.
Il est alors uniquement nécessaire de prévoir un renforcement mécanique du noyau.
[0040] Il est ainsi un avantage principal de l'invention de proposer un noyau central qui
assure seul d'une part le guidage en translation de la tige support et des aimants
associés et d'autre part les butées de fin de course de cette tige support et de ces
aimants associés
[0041] Le noyau central permet d'atténuer la dispersion dans l'air du rayonnement des bobines.
Le champ magnétique peut être concentré de façon plus intense dans le circuit magnétique
et par extension sur l'aimant.
[0042] Comme cela a été décrit précédemment, le noyau joue aussi le rôle d'une pièce de
renforcement du châssis, qui permet de contrer l'attirance magnétique des deux parties
du châssis l'une vers l'autre en les maintenant mécaniquement à une distance déterminée.
[0043] On peut noter que les bobines sont au contact du châssis et se refroidissent donc
plus facilement. Ceci est vérifié pour l'ensemble des spires de chaque bobine, qui
sont toutes au contact du noyau central, aussi bien les premières spires, qui sont
en outre au contact de la paroi longitudinale associée, que les dernières spires.
[0044] Un deuxième mode de réalisation, représenté sur la figure 3, offre un avantage complémentaire.
Ce deuxième mode diffère en ce que l'actionneur comporte quatre bobines 4' au lieu
des deux bobines du premier mode de réalisation. Chaque bobine 4' est montée autour
d'un des quatre moyens support formés respectivement par l'une des parois transversales.
[0045] Ceci présente l'avantage de pouvoir augmenter l'effort que peut rendre l'actionneur.
Ceci permet également de fabriquer un châssis en une pièce, dès lors que les spires
peuvent être insérées par l'espace entre les parois transversales pour être montées
autour des moyens supports, cette fabrication en une pièce unique évitant d'une part
de prévoir les moyens de fixation supplémentaires pour solidariser les deux modules
du châssis du premier mode de réalisation, et évitant d'autre part le jeu éventuel
entre les deux modules du châssis.
[0046] On prévoit avantageusement dans ce mode de réalisation un capot, qui n'a pas été
représenté sur la figure 3, pour protéger les parties des bobines situées à l'extérieur
du châssis, et empêcher ainsi les fuites électromagnétiques.
[0047] Dans tous les modes, il sera compris qu'un ou plusieurs moyens de commande peuvent
être utilisés pour le pilotage électrique des bobines. On peut avantageusement prévoir
un seul moyen de commande pour piloter l'ensemble des bobines, dans un actionneur
à moindre coût par exemple, ou bien prévoir un moyen de commande propre à chaque bobine.
[0048] A l'utilisation, des bobines peuvent être amenées à être détériorées et à devoir
être remplacées. On prévoit alors une sûreté de fonctionnement pour que le dispositif
puisse fonctionner avec une unique bobine, en dimensionnant chaque bobine à cet effet.
On fonctionne ainsi avec une bobine lors de la défection des autres bobines.
[0049] On peut également choisir de proposer un actionneur à une seule bobine, dès lors
que la moindre efficacité qui en découle est quantifiée et acceptable. On obtient
ainsi un dispositif à moindre coût selon un troisième mode de réalisation illustré
par la figure 3, avec une seule bobine 4" disposée autour du noyau central 16. De
l'autre côté de la tige support 8, on dispose préférablement une plaque métallique
28 pour permettre une diffusion optimale du champ magnétique à proximité des aimants.
[0050] Un actionneur électromagnétique selon l'invention peut également permettre un déplacement
globalement angulaire de l'organe mobile d'entraînement de l'élément à commander par
l'actionneur.
[0051] Dans l'actionneur illustré à la figure 5, l'introduction du courant dans les bobines
entraîne un déplacement de la tige mobile en translation linéaire courbe et un déplacement
angulaire de l'organe de déplacement associé autour d'un axe Y-Y', perpendiculaire
à la direction de déplacement de l'organe mobile à l'extérieur du châssis.
[0052] Le châssis 102 a sensiblement la même forme que le châssis 2 du premier mode de réalisation,
avec un orifice 118 dans le noyau central et des faces d'extrémité des parois transversales
qui sont courbes, de même rayon de courbure et de centre l'axe Y-Y'. La tige support
108 n'est pas droite mais courbe, de même rayon de courbure et de centre l'axe Y-Y',
de sorte qu'elle peut coulisser dans l'orifice. Les aimants sont eux aussi courbes
pour pouvoir suivre la courbe de l'entrefer lors de leur déplacement.
[0053] Dans l'actionneur illustré à la figure 6, l'introduction du courant dans les bobines
entraîne un déplacement rotatif de la tige mobile et de l'organe de déplacement associé
autour d'un axe Z-Z', qui s'étend parallèlement à la direction transversale du noyau
central, dessous ou dessus le châssis. Le châssis 202 est sensiblement de la même
forme que le châssis 2 du premier mode de réalisation, avec un orifice 218 dans le
noyau central qui est courbe, la courbure ayant pour centre l'axe Z-Z'. La tige 208
de l'organe mobile n'est pas droite, mais courbe de courbure centrée sur l'axe Z-Z'
pour son coulissement dans l'orifice. Il n'est pas ici nécessaire de modifier la forme
des parois transversales ou des aimants, étant entendu que l'on prévoit dans ce cas
une dimension verticale des entrefers suffisante pour que les aimants soient toujours
soumis au champ magnétique de l'entrefer quelle que soit la position angulaire de
la tige support et de l'organe de déplacement associé.
[0054] Comme dans les modes de réalisation précédents, le passage de courant dans les bobines
génère un champ magnétique dans le châssis et dans les entrefers qu'il ménage, de
sorte que les aimants sont soumis à une force électromagnétique qui force l'aimant
à se déplacer selon la direction X-X', le sens variant selon le signe du courant.
Le chemin formé par l'orifice courbe 118 respectivement 218 dans le noyau central
force la tige support, de forme courbe complémentaire à un déplacement en rotation
autour de l'axe Y-Y' respectivement Z-Z'.
[0055] On observe ainsi que selon l'invention, l'actionneur électromagnétique permet un
déplacement de l'organe mobile avec un noyau central concentrateur de champ magnétique
dont un orifice, droit ou courbe, guide le coulissement d'une tige support, droite
ou courbe, d'un organe de déplacement.
[0056] D'autres variantes non représentées sont prévues et certaines sont décrites ci dessous,
sans toutefois que cette liste soit pour autant exhaustive :
- Un palier est prévu dans l'orifice cylindrique aménagé dans le noyau, pour améliorer
le guidage de la tige support dans cet orifice ;
- Plusieurs actionneurs sont associés en série selon la direction de déplacement (X-X'),
avec une tige support unique ; ceci permet d'augmenter la course de la tige ou d'augmenter
les efforts qui peuvent être passés ; on comprendra qu'il faut tenir compte de la
distance entre les masses aimantées et le noyau central formant butée lorsqu'on souhaite
augmenter la course ;
- Une pièce en Téflon en forme de fourreau ou manchon peut entourer les masses aimantées
à la place des feuilles de Téflon décrites ci-dessus ; d'autres matériaux peuvent
bien évidemment être utilisés pour des propriétés analogues.
- L'orifice dans le noyau central n'est pas circulaire, mais par exemple ovale, et la
tige support présente une forme correspondante, ovale dans le présent exemple, afin
d'empêcher la rotation de la tige support autour de l'axe de déplacement X-X' et autoriser
uniquement le coulissement de la tige le long de cet axe.
1. Actionneur électromagnétique, comportant un organe mobile sous l'effet d'un champ
magnétique créé dans un châssis ferro magnétique par rapport auquel il est monté mobile
en translation sur lui-même, caractérisé en ce que ledit châssis (2 ; 102 ; 202) comporte un noyau central (16) s'étendant transversalement
de l'une à l'autre de deux parois longitudinales dudit châssis, et en ce que l'organe mobile comporte une tige qui est montée coulissante à travers ledit noyau
et qui porte de part et d'autre de celui-ci deux masses aimantées (6, 7) qui se situent
au niveau d'entrefers d'électro-aimant formés par des parois transversales dudit châssis
de part et d'autre du noyau central.
2. Actionneur suivant la revendication 1, dans lequel ledit organe mobile comporte au
moins une tige support d'aimant (8; 108 ; 208), qui est adaptée à coulisser à travers
un orifice (18 ; 118 ; 218) ménagé dans le noyau, et deux masses aimantées (6, 7)
disposées sur la tige support (8 ; 108 ; 208) de part et d'autre du noyau (16), ce
dernier formant butée pour les masses aimantées en fin de course de l'organe mobile
dans deux positions extrêmes.
3. Actionneur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le châssis (2 ; 102 ; 202) comporte deux parois longitudinales parallèles (10, 11)
reliées transversalement l'une à l'autre par le noyau concentrateur, et quatre branches
de parois transversales (12, 13, 14, 15) qui prolongent transversalement les extrémités
des parois longitudinales, avec les faces d'extrémité des parois transversales situées
à une même extrémité longitudinale du châssis qui se regardent deux à deux, un passage
d'entrefer (22) étant formé entre deux parois transversales,
4. Actionneur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'un élément tubulaire (26) en matière polymère fluorée, notamment à base de polytétrafluoréthylène,
est disposé entre te châssis (2 ; 102; 202) et la masse aimantée (6, 7).
5. Actionneur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte un capteur de position fixé sur le châssis (2 ; 102.202).
6. Actionneur selon la revendication 5, caractérisé en ce que le capteur de position est un capteur à effet Hall dont la sonde (24) est disposée
sur la surface extérieure d'une des parois transversales du châssis, au bord du passage
formant entrefer.
7. Actionneur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le champ magnétique est généré par des bobines (4 ; 4' ; 4") disposées dans le châssis
et alimentées électriquement, qui comportent deux bobines (4) enroulées autour du
noyau central (16), respectivement contre chacune des parois longitudinales (10, 11),
de sosrte que le chemin du champ magnétique dans le châssis présente une forme de
huit avec concentration du champ magnétique dans ledit noyau.
8. Actionneur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le champ magnétique est généré par des bobines (4 ; 4' ; 4") disposées dans le châssis
et alimentées électriquement, qui comportent quatre bobines (4') disposées dans le
châssis, chaque bobine étant respectivement enroulée autour d'une des parois transversales.
9. Actionneur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la tige centrale de l'organe mobile coulisse dans un orifice (18) du noyau central
qui traverse longitudinalement celui-ci de façon rectiligne, de sorte que la tige
coulisse en translation linéaire rectiligne dans l'orifice sous l'effet du déplacement
des aimants soumis au champ magnétique, l'organe de déplacement étant actionné de
façon linéaire rectiligne.
10. Actionneur selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la tige centrale de l'organe mobile coulisse dans un orifice (118 ; 218) du noyau
central du châssis qui est courbe, de sorte que lorsque la tige coulisse dans l'orifice
sous l'effet du déplacement des aimants soumis au champ magnétique l'organe entraîné
est actionné angulalrement autour d'un axe déterminé par la courbure.
11. Ensemble d'actionneurs selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les actionneurs linéaires sont montés en série selon la direction de déplacement
de l'organe mobile, avec une tige support unique adaptée à coulisser le long de cette
direction de déplacement.