[0001] L'invention concerne les fixations de sécurité pour la pratique du ski, et en particulier
le montage de la butée avant d'une fixation sur un ski destiné à la pratique de la
randonnée.
[0002] Un ski est usuellement muni de fixations de sécurité permettant la transmission d'efforts
entre la chaussure de l'utilisateur et le ski. Tant pour la pratique du ski de randonnée
que pour la pratique du ski alpin, les fixations de sécurité présentent généralement
une butée avant assurant le maintien de la chaussure durant l'utilisation du ski.
Afin de limiter les risques de blessures sur les articulations de l'utilisateur lors
d'une chute, les butées avant sont généralement conçues pour libérer la chaussure
lorsqu'un effort transversal trop important est appliqué par la chaussure.
[0003] Un exemple de fixation de sécurité de randonnée est divulgué dans le document
EP1892020. Cette fixation de sécurité consiste en une plaque portant la chaussure, montée pivotante
par rapport à une embase avant fixée au ski, et munie à l'arrière de moyens détachables
de liaison au ski. Les moyens de liaison à l'arrière de la plaque s'accouplent sélectivement
à une embase arrière fixée sur le ski. Cette fixation de sécurité est destinée à être
utilisée avec des chaussures de ski alpin rigides ou des chaussures de randonnée qui
sont verrouillées sur la plaque pivotante. Une butée avant et une talonnière sont
fixées sur cette plaque afin d'assurer le maintien de la chaussure ou un déchaussage
si nécessaire. En position de montée, la plaque pivotante est libérée de l'embase
arrière de façon à permettre un pivotement de la chaussure par rapport au ski. En
position de descente, la plaque pivotante est accouplée à l'embase arrière de façon
à permettre la pratique du ski selon les techniques de descente alpine.
[0004] La distribution commerciale des skis de randonnée au grand public s'effectue généralement
comme suit. Des skis et des fixations de sécurité sont envoyés à des points de vente
par le fabriquant. La plupart des législations et des fabricants exigent dorénavant
que le montage des fixations de sécurité sur les skis soit effectué par le point de
vente et non par le client final. Cela garantit un montage soigné et conforme aux
prescriptions du fabricant. Ainsi, on limite le risque d'un montage inapproprié des
fixations, qui pourrait aboutir à un arrachage de la fixation et à une chute grave
de l'utilisateur. On limite ainsi les risques de voir la responsabilité du fabricant
engagée en cas d'accident pour un défaut de montage.
[0005] En pratique, la plaque portant la fixation est relativement longue et présente un
porte-à-faux important par rapport à l'embase avant. La distance entre l'axe de pivotement
de la plaque et la zone d'accouplement de la plaque à l'embase arrière est relativement
importante. L'embase avant et l'embase arrière sont fixées au ski par l'intermédiaire
de vis auto-forantes pénétrant dans une partie renforcée du ski. Un défaut de positionnement
angulaire de l'embase avant par rapport à l'axe du ski induit un important décalage
transversal de l'extrémité arrière de la plaque par rapport à sa zone de fixation
à l'embase arrière. Malheureusement, en cas de défaut de positionnement de l'embase
avant par rapport au ski, cette position ne peut plus être corrigée une fois que le
taraudage des skis par les vis a été initié.
[0006] Les fabricants de fixations fournissent généralement aux points de vente des gabarits
permettant de définir le positionnement relatif des embases avant et arrière sur le
ski. Cependant, de tels gabarits ne suppriment pas complètement les erreurs de positionnement
des vis auto-forantes et ne permettent pas de corriger de telles erreurs. En effet,
une fois qu'une vis a initié un taraudage dans le ski, on ne peut plus visser cette
même vis à proximité immédiate de ce taraudage sans risques pour la solidité de la
liaison mécanique. Par ailleurs, les composants des fixations sont réalisés avec des
tolérances de fabrication réduites pour limiter les dispersions de positionnement.
De telles tolérances induisent malheureusement un surcoût non négligeable de la fixation.
[0007] Par ailleurs, les butées avant et les embases avant des fixations de sécurité du
commerce présentent généralement un encombrement axial trop important. En pratique,
cet encombrement axial limite la course de pivotement de la plaque vers l'avant, ce
qui peut s'avérer néfaste pour les performances de l'utilisateur.
[0008] L'invention vise à résoudre un ou plusieurs de ces inconvénients.
[0009] L'invention porte ainsi sur une fixation de sécurité pour la pratique du ski de randonnée,
comprenant :
- une embase avant destinée à être solidarisée au ski ;
- un organe de maintien du pied de l'utilisateur présentant une butée avant et une talonnière,
l'organe de maintien étant monté pivotant par rapport à l'embase avant ;
- une embase arrière destinée à être solidarisée au ski et s'accouplant sélectivement
à la talonnière ;
caractérisée en ce que des alésages sont ménagés dans l'embase avant, au moins un
desdits alésages présentant une forme oblongue de sorte que l'embase avant présente
une course de pivotement autour d'une direction normale au ski lorsque des vis auto-forantes
sont partiellement vissées dans le ski à travers lesdits alésages et de sorte que
l'embase avant soit immobilisée par rapport au ski lorsque lesdites vis auto-forantes
sont serrées.
[0010] Selon une ou plusieurs caractéristiques de la fixation de sécurité prise seule ou
dans toute combinaison techniquement admissible :
- l'embase avant comprend des première et deuxième parties montées coulissantes axialement
l'une par rapport à l'autre, dans laquelle un jeu transversal est ménagé entre les
première et deuxième parties, dans laquelle l'organe de maintien est monté pivotant
autour d'un axe transversal sur la première partie et dans lequel ledit orifice oblong
est ménagé dans une paroi de la première partie destinée à venir en appui sur le ski.
- L'embase avant comprend des première et deuxième parties montées coulissantes axialement
l'une par rapport à l'autre, dans laquelle un desdits orifices est un orifice circulaire
ménagé dans la deuxième partie et dans laquelle ledit orifice oblong est ménagé dans
la première partie.
- L'embase avant comprend des première et deuxième parties montées coulissantes axialement
l'une par rapport à l'autre, dans laquelle un desdits orifices est un orifice circulaire
ménagé dans la première partie et dans laquelle ledit orifice oblong est ménagé dans
la deuxième partie.
- La première partie présente une face inférieure affleurante avec une face inférieure
de la deuxième partie, lesdites faces inférieures étant destinées à venir en appui
avec un ski.
- Un tenon solidaire d'une desdites parties est logé dans un rail solidaire de l'autre
desdites parties, de sorte que la première partie soit montée coulissante par rapport
à la deuxième partie.
- La deuxième partie est disposée à l'aplomb de l'axe de pivotement de l'organe de maintien
par rapport à l'embase avant lorsque la première partie et la deuxième partie sont
montées coulissantes l'une par rapport à l'autre.
- La première partie présente au moins une rainure débouchant sur son bord avant, la
rainure étant disposée à l'aplomb d'un alésage de la deuxième partie lorsque la première
partie et la deuxième partie sont montées coulissantes l'une par rapport à l'autre,
de sorte que la tête d'une vis traversant ce dernier alésage puisse être logée dans
ladite rainure.
- Le pivotement de l'organe de maintien vers l'avant libère un accès à au moins un desdits
alésages de l'embase avant.
[0011] L'invention porte également sur un procédé de montage sur un ski d'une fixation de
sécurité pour la pratique du ski de randonnée, comprenant les étapes de :
- solidarisation d'une embase arrière de la fixation au ski ;
- positionnement de l'embase avant de la fixation sur le ski ;
- vissage partiel de vis auto-forantes dans le ski, de façon à maintenir l'embase avant
solidaire du ski avec une course de pivotement autour d'une direction normale au plan
du ski ;
- pivotement de l'embase avant autour de ladite direction de façon à la positionner
par rapport à l'embase arrière ;
- serrage desdites vis auto-forantes dans le ski jusqu'à immobiliser l'embase avant
par rapport au ski, au moins deux desdites vis auto-forantes pouvant traverser une
paroi de l'embase avant et pouvant être décalées axialement l'une par rapport à l'autre
après leur serrage.
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de
la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif,
en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue de côté de la partie avant d'une fixation de sécurité de randonnée
dans laquelle une chaussure est montée ;
- la figure 2 est une vue en perspective de la fixation de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue en perspective de deux composants d'une embase avant, préalablement
à leur assemblage ;
- les figures 4 et 5 sont des vues en perspective des deux composants de l'embase avant
de la figure 3, postérieurement à leur assemblage ;
- la figure 6 est une vue en coupe transversale des deux composants de l'embase avant
de la figure 3, postérieurement à leur assemblage ;
- la figure 7 est une vue en perspective de la partie avant de la fixation de la figure
1, la plaque étant pivotée vers l'avant ;
- la figure 8 est une vue en perspective d'une variante de composants de l'embase avant,
postérieurement à leur assemblage ;
- la figure 9 est une vue en perspective d'une autre variante de composants de l'embase
avant, postérieurement à leur assemblage.
[0013] L'invention propose que l'embase avant d'une fixation de sécurité présente une paroi
de fixation venant en vis-à-vis du ski. Des alésages sont ménagés dans cette paroi.
Au moins un de ces alésages présente une forme oblongue de sorte que l'embase avant
présente une course de pivotement autour d'une direction normale au ski lorsque des
vis auto-forantes sont partiellement vissées dans le ski à travers lesdits alésages
et de sorte que l'embase avant soit immobilisée par rapport au ski lorsque les vis
auto-forantes sont serrées.
[0014] L'invention permet de se passer de gabarits pour le positionnement de la fixation
de sécurité 1 par rapport au ski. Les erreurs de positionnement des vis par rapport
au ski pourront aisément être corrigées, ce qui permet un accouplement correct de
la plaque avec l'embase arrière (on évite ainsi de forcer et de détériorer la fixation
lors d'un passage en position descente) et ce qui évite une mise au rebut des skis
pour un placement incorrect des vis. Par ailleurs, des tolérances de fabrication moins
strictes des composants de la fixation 1 pourront être utilisées sans pour autant
nuire à la qualité de son montage.
[0015] La figure 1 est une vue de côté d'une fixation de sécurité 1 dans laquelle une chaussure
6 est montée. La figure 2 est une vue en perspective de cette fixation, en l'absence
de la chaussure 6. Pour des raisons de lisibilité, ni la talonnière, ni l'embase arrière
de la fixation 1 n'ont été illustrées.
[0016] La fixation 1 illustrée appartient à une fixation de sécurité à usage mixte, c'est-à-dire
permettant de pratiquer sélectivement du ski de piste ou du ski de randonnée. La fixation
1 comprend une embase avant destinée à être fixée de manière rigide à un ski (non
illustré). L'embase avant de ce mode de réalisation comporte des première et deuxième
parties 400 et 700. Une butée avant, comprenant un organe de jonction 300 et un corps
200, est montée pivotante par rapport à la première partie 400 autour d'un axe transversal.
En l'occurrence, la première partie 400 comprend un étrier 401 s'étendant verticalement.
Un arbre 502 joint deux faces de l'étrier 401 en vis-à-vis, au niveau de sa partie
supérieure. L'arbre 502 traverse un alésage de l'organe de jonction 300 pour permettre
son guidage en rotation par rapport à la première partie 400.
[0017] Durant l'utilisation de la fixation de sécurité 1, l'organe de jonction 300 et le
corps 200 sont liés de façon rigide. Le corps 200 est monté pivotant par rapport à
la première partie 400 par l'intermédiaire de l'organe de jonction 300.
[0018] Le corps 200 définit la position axiale de la chaussure 6 par rapport au ski. Le
corps 200 (représenté en section) comprend également un rebord 202 disposé à l'aplomb
d'une protubérance 62 ménagée dans la semelle 61 de la chaussure 6, lorsque celle-ci
est maintenue par la fixation 1. L'organe de jonction 300 comprend un appui 301 pour
la partie inférieure de la semelle 61 de la chaussure 6. Un maintien vertical de la
chaussure 6 est ainsi assuré. L'écartement entre le rebord 202 et l'appui de semelle
301 correspond sensiblement à la distance entre la partie supérieure de la protubérance
62 et le fond de la semelle 61, à un jeu près. Cette distance est standardisée, à
la fois pour une chaussure de ski alpin et pour une chaussure de randonnée. Dans l'exemple
de la figure 1, l'écartement entre le rebord 202 et l'appui de semelle 301 correspond
à une chaussure de ski alpin. Cet écartement peut être réglable par tout moyen approprié
pour pouvoir utiliser alternativement la fixation de sécurité 1 soit avec une chaussure
de ski alpin, soit avec une chaussure de ski de randonnée.
[0019] L'organe de jonction 300 présente par ailleurs dans sa partie arrière un organe de
liaison 303 entre la butée avant et une talonnière non illustrée. La talonnière permet
de maintenir une protubérance arrière 63 de la semelle 61. En mode ski alpin, la talonnière
est accouplée à une embase arrière non illustrée fixée sur le ski, empêchant ainsi
le pivotement du corps 200 par rapport à la première partie 400. En mode ski de randonnée,
la talonnière est désaccouplée du ski, permettant ainsi le pivotement du corps 200
par rapport à la première partie 400. Le talon de l'utilisateur peut ainsi être écarté
du ski pour permettre le pivotement du pied.
[0020] De façon connue en soi, la butée avant et la talonnière peuvent être conçues pour
libérer le pied de l'utilisateur lorsque des efforts trop importants sont exercés.
La butée avant pourra comprendre un mécanisme connu en soi libérant le pied lorsqu'un
effort transversal trop important est appliqué, tandis que la talonnière pourra comprendre
un mécanisme connu en soi libérant le pied lorsqu'un effort vertical trop important
est appliqué.
[0021] Dans la fixation de sécurité 1 selon l'invention, la première partie 400 présente
une course de rotation par rapport à la normale au ski, lorsque ses vis de fixation
sont partiellement vissées dans le ski mais qu'elles ne sont pas encore serrées. La
course de rotation de la première partie 400 pourra alors avantageusement être comprise
entre 2 et 15° dans ces conditions, de préférence entre 3 et 10°.
[0022] La deuxième partie 700 de l'embase avant est destinée à être fixée au ski par des
vis auto-forantes. Dans l'exemple illustré, la première partie 400 est montée coulissante
dans la deuxième partie 700. Un jeu transversal est ménagé entre la deuxième partie
700 et la première partie 400, de façon à pouvoir pivoter légèrement la première partie
400 lorsque la deuxième partie 700 est fixée et immobilisée par rapport au ski.
[0023] La figure 3 illustre la première partie 400 et la deuxième partie 700 avant leur
assemblage. La première partie 400 présente une paroi 408 dont la face inférieure
présente une portion arrière destinée à venir en contact avec le ski. Des orifices
oblongs traversants 406 et 407 sont ménagés dans la portion arrière de la paroi 408.
Ces orifices oblongs 406 et 407 sont destinés à être traversés par le corps de vis
auto-forantes non illustrées. Les formes oblongues des orifices 406 et 407 présentent
une forme allongée selon la direction transversale au ski. L'étrier 401 s'étend verticalement
depuis la face supérieure de la paroi 408. L'étrier 401 présente dans sa partie supérieure
des alésages traversants 410 et 411 formant une portée pour l'arbre 502. Un épaulement
409 est ménagé entre la portion avant et la portion arrière de la paroi 408. La portion
arrière est ainsi plus basse que la portion avant de la paroi 408. Des tenons 402
et 403 s'étendent transversalement vers l'extérieur depuis la portion avant de la
paroi 408. Des rainures 404 et 405 s'étendent axialement depuis l'extrémité avant
de la paroi 408.
[0024] L'épaulement 409 forme une butée axiale pour la deuxième partie 700. L'épaulement
409 est avantageusement conformé pour que la face inférieure de la portion arrière
de la paroi 408 soit affleurante avec la face inférieure de la deuxième partie 700.
L'appui de l'embase avant sur le ski est alors optimal.
[0025] La deuxième partie 700 présente des rails de guidage 703 et 704 sur ses bords transversaux.
Les rails 703 et 704 sont conformés pour recevoir les tenons 402 et 403 et les guider
en coulissement axial.
[0026] Dans la position illustrée aux figures 4 et 5, les tenons 402 et 403 sont insérés
dans les rails 703 et 704 jusqu'à amener la deuxième partie 700 en butée avec l'épaulement
409. Les alésages 701 et 702 sont alors disposés à l'aplomb des rainures 404 et 405.
Les têtes des vis auto-forantes 8 solidarisant la deuxième partie 700 au ski sont
alors logées dans les rainures 404 et 405, comme illustré à la figure 6.
[0027] Les orifices 406 et 407 sont accessibles à l'utilisateur lorsque la butée avant est
pivotée vers l'avant, comme illustré à la figure 7. Dans cette position, des vis auto-forantes
peuvent être mises en place, être vissées dans le ski sans serrage pour procéder au
positionnement angulaire de la première partie 400, puis serrées pour immobiliser
la position angulaire de la première partie 400 par rapport au ski. Les rails 703
et 704 permettent alors de transmettre des efforts selon tous les axes entre la première
partie 400 et le ski par l'intermédiaire de la deuxième partie 700.
[0028] Lors du montage de la fixation 1, son embase arrière sera avantageusement positionnée
sur le ski au préalable. Une fois correctement positionnée, l'embase arrière est solidarisée
au ski par l'intermédiaire de vis auto-forantes de façon connue en soi. La deuxième
partie 700 est alors positionnée sur le ski, puis immobilisée à la bonne position
par l'intermédiaire de vis auto-forantes 8 traversant les alésages 701 et 702. La
première partie 400 (solidaire de l'ensemble butée avant-talonnière) est positionnée
par rapport à la deuxième partie 700, en insérant les ergots 402 et 403 dans les rails
703 et 704. La première partie 400 est coulissée axialement jusqu'à ce que son épaulement
409 vienne en butée contre la deuxième partie 700. Des vis auto-forantes sont alors
disposées à travers les orifices 406 et 407. Leur vissage dans le ski est initié mais
interrompu avant d'immobiliser la première partie 400 par rapport au ski. Du fait
du jeu transversal entre la deuxième partie 700 et la première partie 400 et du fait
de la présence des orifices oblongs 406 et 407, la première partie 400 peut pivoter
sur une certaine course autour d'un axe normal au plan du ski. Le monteur peut alors
tester si la talonnière est correctement positionnée par rapport à l'embase arrière.
SI tel n'est pas le cas, le monteur affine ce positionnement en pivotant la première
partie 400. Lorsqu'un réglage satisfaisant est obtenu, le monteur procède au serrage
des vis auto-forantes traversant les alésages 406 et 407 jusqu'à ce que la première
partie 400 soit complètement immobilisée par rapport au ski.
[0029] Avantageusement, lorsque la deuxième partie 700 et la première partie 400 sont assemblées,
les alésages 701 et 702 sont disposés sensiblement à l'aplomb du corps 200, et de
préférence à l'aplomb de l'arbre 502. Ainsi, une fois la fixation 1 accouplée au ski,
elle ne présente aucun composant pouvant interférer avec le pivotement vers l'avant
du corps 200. Ainsi, la course de pivotement du corps 200 est accrue, ce qui permet
à l'utilisateur de donner une plus grande amplitude à ses mouvements en position de
montée. De plus, l'embase avant présente alors un encombrement axial particulièrement
réduit.
[0030] Le mode de réalisation illustré aux figures 1 à 7 permet donc de pivoter la première
partie 400 par rapport à la normale au ski après avoir initié le vissage de ses vis
auto-forantes mais avant d'avoir terminé leur serrage. Dans cet exemple, le pivotement
de réglage est permis par la combinaison d'un jeu transversal et d'un coulissement
de vis auto-forantes dans les orifices oblongs.
[0031] D'autres structures de fixation permettent également de procéder à la mise en place,
au positionnement, puis à l'immobilisation de l'embase avant par rapport au ski. On
peut par exemple prévoir un jeu transversal très réduit entre les rails 703, 704 et
les ergots 402,403, permettant juste un coulissement axial entre la deuxième partie
700 et la première partie 400. Selon une variante illustrée à la figure 8, la deuxième
partie 700 peut être montée pivotante par rapport à la normale au ski par l'intermédiaire
d'un alésage unique 706 traversé par une vis auto-forante. Avec une première partie
400 identique à celle décrite précédemment, le guidage en pivotement avant serrage
peut alors être assuré par la combinaison de la vis traversant l'alésage 706 (formant
un pivot) et des vis traversant les orifices oblongs 406 et 407 de la première partie
400.
[0032] Dans la variante illustrée à la figure 9, un jeu transversal très réduit est également
ménagé entre la deuxième partie 700 et la première partie 400. Un unique orifice circulaire
412 est ménagé dans la première partie 400 et des alésages oblongs 701 et 702 sont
ménagés dans la deuxième partie 700. Avant le serrage, le pivotement peut être réalisé
autour de la vis traversant l'orifice 412 (formant un pivot), le guidage en rotation
étant également assuré par l'intermédiaire des vis traversant les alésages oblongs
701 et 702 de la deuxième partie 700.
1. Fixation de sécurité (1) pour la pratique du ski de randonnée, comprenant :
- une embase avant (400) destinée à être solidarisée au ski ;
- un organe de maintien (200, 300) du pied de l'utilisateur présentant une butée avant
et une talonnière, l'organe de maintien étant monté pivotant par rapport à l'embase
avant ;
- une embase arrière destinée à être solidarisée au ski et s'accouplant sélectivement
à la talonnière ;
caractérisée en ce que des alésages (406, 407, 701, 702) sont ménagés dans l'embase avant (400, 700), au
moins un desdits alésages présentant une forme oblongue de sorte que l'embase avant
(400) présente une course de pivotement autour d'une direction normale au ski lorsque
des vis auto-forantes sont partiellement vissées dans le ski à travers lesdits alésages
et de sorte que l'embase avant (400, 700) soit immobilisée par rapport au ski lorsque
lesdites vis auto-forantes sont serrées.
2. Fixation de sécurité (1) selon la revendication 1, dans laquelle l'embase avant comprend
des première et deuxième parties (400, 700) montées coulissantes axialement l'une
par rapport à l'autre, dans laquelle un jeu transversal est ménagé entre les première
et deuxième parties, dans laquelle l'organe de maintien est monté pivotant autour
d'un axe transversal sur la première partie (400) et dans lequel ledit orifice oblong
(406, 407) est ménagé dans une paroi (408) de la première partie destinée à venir
en appui sur le ski.
3. Fixation de sécurité (1) selon la revendication 1, dans laquelle l'embase avant comprend
des première et deuxième parties (400, 700) montées coulissantes axialement l'une
par rapport à l'autre, dans laquelle un desdits orifices est un orifice circulaire
(706) ménagé dans la deuxième partie (700) et dans laquelle ledit orifice oblong (406,
407) est ménagé dans la première partie (400).
4. Fixation de sécurité (1) selon la revendication 1, dans laquelle l'embase avant comprend
des première et deuxième parties (400, 700) montées coulissantes axialement l'une
par rapport à l'autre, dans laquelle un desdits orifices est un orifice circulaire
(412) ménagé dans la première partie (400) et dans laquelle ledit orifice oblong (701,
702) est ménagé dans la deuxième partie (700).
5. Fixation de sécurité selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, dans laquelle
la première partie (400) présente une face inférieure affleurante avec une face inférieure
de la deuxième partie (700), lesdites faces inférieures étant destinées à venir en
appui avec un ski.
6. Fixation de sécurité selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, dans laquelle
un tenon (402, 403) solidaire d'une desdites parties est logé dans un rail (703, 704)
solidaire de l'autre desdites parties, de sorte que la première partie soit montée
coulissante par rapport à la deuxième partie.
7. Fixation de sécurité (1) selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, dans laquelle
ladite deuxième partie (700) est disposée à l'aplomb de l'axe de pivotement de l'organe
de maintien par rapport à l'embase avant lorsque la première partie (400) et la deuxième
partie (700) sont montées coulissantes l'une par rapport à l'autre.
8. Fixation de sécurité selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, dans laquelle
la première partie présente au moins une rainure (404, 405) débouchant sur son bord
avant, la rainure étant disposée à l'aplomb d'un alésage (701, 702) de la deuxième
partie lorsque la première partie (400) et la deuxième partie (700) sont montées coulissantes
l'une par rapport à l'autre, de sorte que la tête d'une vis traversant ce dernier
alésage puisse être logée dans ladite rainure.
9. Fixation de sécurité selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle
le pivotement de l'organe de maintien vers l'avant libère un accès à au moins un desdits
alésages de l'embase avant.
10. Procédé de montage sur un ski d'une fixation de sécurité (1) pour la pratique du ski
de randonnée, comprenant les étapes de :
- solidarisation d'une embase arrière de la fixation (1) au ski ;
- positionnement de l'embase avant (400) de la fixation sur le ski ;
- vissage partiel de vis auto-forantes dans le ski, de façon à maintenir l'embase
avant (400) solidaire du ski avec une course de pivotement autour d'une direction
normale au plan du ski ;
- pivotement de l'embase avant (400) autour de ladite direction de façon à la positionner
par rapport à l'embase arrière ;
- serrage desdites vis auto-forantes dans le ski jusqu'à immobiliser l'embase avant
par rapport au ski.
11. Procédé de montage selon la revendication 10, dans lequel au moins deux desdites vis
auto-forantes traversent une paroi de l'embase avant (400) et sont décalées axialement
l'une par rapport à l'autre après leur serrage.