[0001] L'invention se rattache au secteur technique des dispositifs de fixation utilisés
pour positionner des éléments de construction dans des bâtiments sur des parois ou
murs constitués dans des matériaux creux du type brique ou parpaing.
[0002] On connaît déjà l'utilisation notamment de chevilles pour la fixation par exemple
de sabot de charpente venant se positionner contre des murs cloisons ou similaires
en parpaing ou brique. Ces derniers sont constitués de manière classique avec des
lames parallèles définissant entre elles des alvéoles. On utilise par exemple comme
représentées aux figures 1 et 2 des chevilles en matériau plastique de grande longueur
qui sont susceptibles de prendre appui sur les parois des lames de parpaing ou brique
percés préalablement à cet effet. Ces chevilles sont susceptibles de recevoir des
tires-fonds filetés sur toute leur longueur. Une telle disposition était décrite dans
le brevet français
2800812 du Demandeur lequel fait l'objet d'une large exploitation. En se référant aux figures
1 et 2, on a ainsi représenté par (M) un moellon, par (1) une cheville, par (2) un
tire-fond, ce dernier présentant une tête (2-a) de vissage. On a également représenté
un chevron par (3) lequel vient se positionner et se fixer sur un sabot de charpente
(4) susceptible de prendre appui par une base plane (4-a) contre la face en regard
du moellon. Le sabot de charpente comprend en outre deux ailes perpendiculaires à
la base plane entre lesquelles est disposé le chevron maintenu ultérieurement par
des vis de fixation (5). Le sabot de charpente (4) comprend au-delà de ses ailes des
prolongements (4-c) permettant l'appui de la tête (2-a) des tires-fonds (2).
[0003] Le problème posé réside dans la difficulté en pratique pour l'opérateur qui est sur
le terrain à positionner correctement le sabot de charpente (4). En effet, l'opérateur
doit présenter le sabot de charpente destiné à recevoir le chevron de charpente afin
de repérer le positionnement d'un premier trou à effectuer. Il doit ensuite retirer
le sabot de charpente et faire le trou. Il doit refaire cette manipulation pour chacun
des trous à exécuter c'est-à-dire au total quatre pour la fixation du sabot de charpente.
Cette opération est loin d'être pratique et très souvent la qualité des perçages et
leur fiabilité en position reste très aléatoire car il y a très peu de précision.
[0004] On connaît par ailleurs l'utilisation de filtres formant grille dans lesquels est
introduite une résine chimique à l'aide d'une canule. Cette résine s'expanse dans
le filtre-grille et vient s'ajuster sur les parties interne et externe et dans les
parois intérieures des lames constitutives du parpaing et brique. Il est ensuite nécessaire
d'introduire des tiges filetées et rondelles qui sont susceptibles de recevoir chacune
un écrou de blocage. Ces filtres-grilles sont en matériaux plastique ou métallique
et sont déformables de par leur structure de grille. Il se pose alors des problèmes
de rigidité. En outre, la résine projetée par la canule s'expanse à travers toutes
les mailles de la grille avec un gaspillage substantiel dans les zones correspondant
aux alvéoles du parpaing ou brique qui n'ont pas besoin de cette matière. Avec ces
filtres-grilles, il faut d'abord repérer les perçages, les effectuer, mettre les filtres-grilles
dans les trous, injecter la résine, enfiler la tige filetée et attendre le séchage
de la résine. Ces opérations sont à effectuer quatre fois pour ensuite mettre le sabot
de charpente.
[0005] De tels filtres-grilles sont exploités par le Demandeur qui en connaît parfaitement
les conditions d'utilisation de pose et leurs limites.
[0006] On connaît par le brevet
DE 10 2004 020118 un moyen d'ancrage (« Anker ») qui pénètre en
totalité dans l'alésage récepteur d'un corps, sans aucun débordement comme décrit et illustré
aux dessins. Ce moyen d'ancrage assure une seule fonction qui est de recevoir une
canule pour une injection de résine. Ce document est également représentatif de l'état
de la technique.
[0007] On connaît par le document
DE 34 09 373 l'utilisation d'un repère (3), qui est en fait principalement utilisé comme point
de rupture, et en aucun cas à identifier des distances d'injection à l'aide d'une
canule Ce document
DE 34 09 373 concerne un moyen d'ancrage recevant un poinçon (2) dont l'extrémité en forme de
tête (2b) se situe à l'intérieur du trou, et l'autre extrémité débordante est découpée
par un outil de pose de rivets aveugles. Après tirage du poinçon, sa tête (2b) est
disposée à l'intérieur du moyen d'ancrage.
[0008] La démarche du Demandeur à partir du problème posé à partir notamment du montage
des sabots de charpente a été de réfléchir à la conception d'un nouveau dispositif
de fixation qui soit simple à utiliser, qui soit pratique pour l'opérateur qui est
sur le terrain, et permette un perçage et une fixation avec le sabot de charpente
en position.
[0009] La démarche du Demandeur a aussi été de rechercher à réduire les coûts de fabrication,
à éviter les gaspillages en relation avec le surplus de résine chimique insérée dans
les filtres-grilles.
[0010] La solution apportée par le Demandeur répond parfaitement à ces objectifs et est
d'une grande simplicité de conception et surtout pratique pour le montage par exemple
du sabot de charpente.
[0011] Selon une première caractéristique de l'invention le dispositif de fixation est remarquable
en ce qu'il comprend en combinaison un clou creux métallique de grande rigidité et
de longueur correspondant pour s'adapter et se fixer dans des matériaux creux du type
parpaing ou brique, le dit clou présentant une tête d'appui et étant perforé sur une
ou des parties de sa longueur en laissant des espaces pleins, les dites perforations
se situant autour des endroits où se trouvent les parois internes et externes du parpaing
ou brique, et en ce que le dit clou est susceptible de recevoir une résine chimique
injectée par une canule, la dite canule comprenant dans sa partie médiane une butée
d'appui susceptible de venir en contact avec la tête du dit clou en engagement maximum,
la dite canule présentant de part et d'autre de cette butée d'appui un prolongement
cylindrique traversant le clou et étant muni de zones de repérages, et un prolongement
conique en débordement du clou pour l'insertion de la résine.
[0012] Ces caractéristiques et d'autres encore ressortirons bien de la suite de la description.
■ La figure 1 est un vue en perspective d'une fixation de sabot de charpente selon
l'Art Antérieur,
■ La figure 2 est une vue en plan montrant la fixation d'un sabot de charpente selon
l'Art Antérieur avec cheville et tire-fond,
■ La figure 3 est une vue avant montage du clou et de sa canule selon l'invention,
■ La figure 4 est une vue de la canule seule,
■ La figure 5 est une vue en coupe longitudinale de la canule,
■ La figure 6 est une vue illustrant le montage d'un sabot de charpente avec le dispositif
de l'invention,
■ La figure 7 est une vue illustrant la fixation d'un sabot de charpente avec le dispositif
de l'invention.
[0013] Afin de rendre plus concret l'objet de l'invention, on le décrit maintenant d'une
manière non limitative illustré aux figures des dessins.
[0014] Le dispositif de fixation selon l'invention comprend en combinaison un clou (10)
et une canule (11).
[0015] Le clou (10) est creux, métallique, de grande rigidité et de longueur correspondant
pour s'adapter et se fixer dans des matériaux creux du type parpaing (M) ou brique.
Le dit clou présente une tête d'appui (10-a) et est perforé avec une multitude de
perforations (10-b) sur une ou des parties (10-c) de sa longueur en laissant des espaces
pleins (10-d). Les dites perforations (10-b) se situent autour des endroits où se
trouvent les parois internes et externes du parpaing ou brique. A son extrémité arrière
le clou présente une forme en biseau (10-e).
[0016] Le dit clou est susceptible de recevoir une résine chimique (12) injectée par la
canule (11). La dite canule comprend dans sa partie médiane une butée d'appui (11-a)
susceptible de venir en contact avec la tête (10-a) du dit clou en engagement maximum.
On a ainsi la distance exacte pour la première injection de résine.
[0017] La dite canule présente de part et d'autre de cette butée (11-a) d'appui un prolongement
cylindrique (11-b) traversant le clou et étant muni de zones de repérages (11-c) et
un prolongement conique (11-d) en débordement du clou pour l'insertion de la résine
par un moyen approprié comme représenté à titre non limitatif figure 6.
[0018] Les repères (11-c) ont pour fonction d'identifier le positionnement de la canule
dans sa pénétration dans le clou et ainsi permettre à l'opérateur de projeter la résine
en tenant compte des caractéristiques dimensionnelles du matériau creux récepteur.
[0019] Le moyen d'introduction de la résine dans la canule est de type connu. La projection
de résine à travers la canule se fait après avoir positionnée et repérée la position
de celle-ci par rapport au clou. La résine sort en extrémité (11-e) du clou pour pénétrer
dans les perforations formées dans celui-ci. Ainsi la projection de résine s'effectue
exclusivement dans les zones souhaitées d'appui du clou sur la ou les parois du parpaing
ou brique, et aussi légèrement autour de celles-ci, et non sur la totalité de la surface
du clou comme cela était connu sur les filtres grilles de l'Art Antérieur. La pose
d'un sabot-charpente est par ailleurs simplifiée. L'opérateur repère le trou à effectuer
à partir de la plaque de fixation du sabot de charpente. Il peut percer à travers
le sabot de charpente et le parpaing récepteur et introduit un premier clou selon
l'invention.
[0020] Après avoir percé le premier trou et assuré le positionnement du sabot de charpente
et du premier clou, il lui suffit alors de percer les autres trous à travers la plaque
du sabot de charpente aux autres endroits nécessaires et d'introduire les clous correspondants
qui viennent faire plaquer par leur tête le sabot contre le parpaing ou brique. L'opérateur
procède ensuite à l'injection de la résine par la canule.
[0021] Le dispositif de la présente demande concerne ainsi un dispositif de fixation sous
forme d'un clou et possède de multiples fonctions :
- constituant un clou, il présente une tête d'appui (10-a) apte à jouer le rôle d'une
zone de frappe pour enfoncer ledit dispositif de fixation dans un parpaing ou une
brique à l'aide d'un marteau par exemple ;
- sa tête d'appui permet de contrôler l'enfoncement du dispositif de fixation, fonction
qui n'est pas assurée par le dispositif du document DE 10 2004 020118.
- sa tête d'appui permet également de dispenser l'utilisation d'un boulon ou autres
moyens de fixation pour venir fixer un sabot de charpente par exemple.
- le retrait de la canule dans la présente demande, en combinaison avec sa pluralité
de repères, permet d'ajuster précisément, aux moyens des différents repères les distances
d'injection précises
[0022] En outre, selon l'invention, la canule comprend une collerette permettant un appui
strict de celle-ci sur la tête d'appui du clou Cette même collerette permet également
de positionner la canule à la distance exacte, à l'intérieur du clou, pour la première
injection de résine.
[0023] Les avantages ressortent bien de l'invention. On souligne la simplicité du dispositif
avec un perçage à travers le sabot de charpente ce qui évite le démontage.
1. Dispositif de fixation dans des matériaux creux d'éléments de construction pour bâtiment
caractérisé en ce qu'il comprend en combinaison un clou (10) creux métallique de grande rigidité et de
longueur correspondant pour s'adapter et se fixer dans des matériaux creux du type
parpaing ou brique, le dit clou présentant une tête d'appui (10-a) et étant perforé
sur une ou des parties de sa longueur en laissant des espaces pleins (10-d), les dites
perforations (10-b) se situant autour des endroits où se trouvent les parois internes
et externes du parpaing ou brique, et en ce que le dit clou est susceptible de recevoir une résine chimique (12) injectée par une
canule (11), la dite canule comprenant dans sa partie médiane une butée d'appui (11-a)
susceptible de venir en contact avec la tête du dit clou en engagement maximum, la
dite canule présentant de part et d'autre de cette butée d'appui un prolongement cylindrique
traversant le clou et étant muni de zones de repérages (11-c), et un prolongement
conique (11-d) en débordement du clou pour l'injection de la résine.
2. Dispositif de fixation selon la revendication 1, caractérisé dans son application
à la fixation des sabots de charpente.