[0001] La présente invention se rapporte au domaine technique général des dispositifs de
protection d'équipements ou d'installations électriques contre les surtensions, notamment
contre les surtensions transitoires, dues par exemple à un impact de foudre. La présente
invention concerne plus particulièrement un dispositif de protection d'une installation
électrique contre les surtensions transitoires, tel qu'un parafoudre à varistances,
pour des installations électriques basse tension.
[0002] Il est connu d'assurer la protection d'une installation électrique contre les surtensions
à l'aide de dispositifs incluant au moins un composant de protection contre les surtensions,
en particulier une ou plusieurs varistances et/ou un ou plusieurs éclateurs. Pour
les installations monophasées, il est habituel de recourir à une varistance branchée
entre la phase et le neutre alors qu'un éclateur est connecté entre le neutre et la
terre. Pour les installations triphasées, il est habituel de disposer des varistances
entre les différentes phases et/ou entre chaque phase et le neutre et un éclateur
entre le neutre et la terre. Pour des installations électriques fonctionnant sous
courant continu, par exemple pour des installations de générateurs photovoltaïques,
il est aussi recouru à des varistances et éventuellement des éclateurs.
[0003] En cas de défaillance du composant de protection, ces dispositifs comprennent un
système de déconnexion servant à isoler le composant de protection de l'installation
électrique par mesure de sécurité. En particulier, dans le cas des varistances, il
est classique de prévoir une protection thermique. La protection thermique ou déconnecteur
thermique sert à déconnecter la varistance de l'installation électrique à protéger
en cas d'échauffement excessif de la varistance, par exemple au-delà de 140°C. Cet
échauffement excessif de la varistance est dû à l'augmentation du courant de fuite
- généralement quelques dizaines de milliampères - au travers de celle-ci en raison
de son vieillissement. Dans ce cas, on parle d'emballement thermique de la varistance.
[0004] Le déconnecteur thermique consiste souvent en une soudure basse température maintenant
en place un élément conducteur formant contact mobile par le biais duquel est connecté
la varistance à l'installation électrique, cet élément conducteur étant contraint
élastiquement vers l'ouverture. La fusion de la soudure a pour conséquence le déplacement
du contact mobile sous l'effet de la contrainte élastique, ce qui provoque la déconnexion
de la varistance. Des déconnecteurs thermiques de ce type sont décrits notamment dans
EP-A-0 716 493,
EP-A-0 905 839 et
EP-A-0 987 803.
[0005] Ces dispositifs de protection contre les surtensions, et notamment de leur déconnecteur
thermique, peuvent être confrontés à différentes situations contraignantes au cours
de leur utilisation, et qui sont dépendantes notamment du type de réseau électrique
auquel ils sont branchés.
[0006] D'abord, leur déconnecteur thermique doit présenter un pouvoir de coupure suffisant
pour déconnecter efficacement le composant de protection en cas d'emballement thermique
de celui-ci. Cette contrainte est plus délicate dans le cas des installations fonctionnant
sous courant continu, étant donné qu'il n'y a pas de passage périodique au zéro volt
de tension, comme c'est le cas en courant alternatif, contribuant à l'extension de
l'arc électrique généré à l'ouverture du contact mobile.
[0007] Le circuit électrique des dispositifs de protection doit aussi pouvoir supporter
les contraintes résultants des chocs électriques tels que les courants de foudre pour
lesquels ils sont prévus. Ces chocs électriques sont des surtensions transitoires
d'amplitude importante (plusieurs milliers de volts) et de courte durée (de la microseconde
à la milliseconde). Ces surtensions induisent notamment des efforts électrodynamiques
et des montées en température qui sollicitent mécaniquement les différentes pièces
conductrices composant le dispositif de protection. Malgré ces sollicitations mécaniques,
le circuit électrique assurant la connexion du composant de protection à l'installation
électrique doit resté fermé. En particulier, les sollicitations mécaniques ne doivent
pas provoquer l'ouverture du déconnecteur thermique par arrachement de la brasure
thermofusible. L'aptitude du dispositif à satisfaire à cette contrainte est vérifiée
par les normes applicables, en particulier pour les installations alimentées en courant
alternatif basse tension, au paragraphe 7.6 (
essais de fonctionnement en charge) de la norme IEC 61643-1, 2
ième éd., 2005-03 (noté ci-après IEC paragraphe 7.6) ou encore au paragraphe 37 (
Surge testing) de la norme UL 1449, 3
ième éd., 29.09.2006 (noté ci-après UL paragraphe 37). Pour les installations de courant
continu telles que les installations de générateurs photovoltaïques, on peut citer
à titre d'exemple le paragraphe 6.6 (
Essais de fonctionnement en charge) du guide photovoltaïque UTE C 61-740-51 de juin 2009 (noté ci-après UTE paragraphe
6.6).
[0008] Par ailleurs, le circuit électrique du dispositif de protection reliant le composant
de protection à l'installation électrique peut être soumis à des courants très élevés
sous la tension nominale de l'installation électrique, surtout dans le cas d'installations
alimentées par le réseau de tension alternative. Cela est le cas lorsque la varistance
du dispositif de protection connaît une défaillance par court-circuit. Dans ce cas,
la déconnexion de la varistance défaillante est provoquée par une protection spécifique
contre les courts-circuits tels qu'un fusible ou un disjoncteur. Compte tenu du temps
de réaction de cette protection spécifique, le circuit électrique du dispositif de
protection, incluant le déconnecteur thermique, ne doit pas provoquer de départ de
feu dans ce laps de temps, compte tenu de l'importance des courants de court-circuit
fournis par le réseau électrique d'alimentation. L'aptitude du dispositif à satisfaire
à cette contrainte est vérifiée pour les installations alimentées en courant alternatif
basse tension, par exemple au paragraphe 7.7.3 (
Tenue aux courts-circuits) de la norme IEC 61643-1, 2
ième éd., 2005-03 (noté ci-après IEC paragraphe 7.7.3).
[0009] Le dispositif de protection contre les surtensions est encore susceptible d'être
alimentée par une surtension temporaire liée à une anomalie de la tension du réseau
d'alimentation de l'installation électrique ou encore en cas de défaillance par court-circuit
d'une varistance s'il y en a au moins deux branchées en série entre les lignes du
réseau d'alimentation. Dans un tel cas, la varistance devient passante et susceptible
d'être traversée par un courant très élevée compte tenu de son indépendance faible,
courant qui est peu ou prou le courant de court-circuit que peut fournir le réseau
d'alimentation de l'installation électrique. Face à une telle situation, le dispositif
de protection ne devrait pas provoquer de départ de feu.
[0010] L'aptitude du dispositif de protection à satisfaire à cette contrainte est vérifiée
pour les installations alimentées en courant alternatif basse tension, par exemple
au paragraphe 39 (
Current testing) de la norme UL 1449, 3
ième éd., 29.09.2006 (noté ci-après UL paragraphe 39), ou pour les installations de générateurs
photovoltaïques, par exemple au paragraphe 6.7.4 (
Essais de fin de vie) du guide photovoltaïque UTE C 61-740-51 de juin 2009 (noté ci-après UTE paragraphe
6.7.4).
[0011] Ces dispositifs de protection doivent donc selon le cas satisfaire à de nombreuses
contraintes. La présente invention vise avant tout à améliorer la tenue des dispositifs
de protection contre les surtensions dans les situations où le composant de protection,
notamment s'agissant d'une varistance, arrive en fin de vie par court-circuit sous
tension nominale, situation qui est prise en compte par la norme IEC paragraphe 7.7.3
comme mentionné plus haut. En effet, les protections spécifiques contre les surintensités
peuvent présenter un temps de réaction relativement long, de l'ordre de la seconde,
voire plus. Un risque est que pendant ce laps de temps, le passage d'un courant de
forte intensité dans le dispositif de protection provoque la formation d'un arc électrique
non maîtrisé dans le dispositif de protection contre les surtensions. Un tel arc non
maîtrisé peut alors être l'initiateur d'une mise à feu de l'installation électrique.
[0012] Pour cela l'invention propose un dispositif de protection d'une installation électrique
contre les surtensions transitoires, comprenant :
- deux bornes de connexion du dispositif à l'installation électrique à protéger ;
- un composant de protection contre les surtensions relié électriquement aux deux bornes
de connexion ; et
- un déconnecteur thermique comprenant une lame conductrice maintenue dans une première
position dans laquelle la lame assure une liaison électrique entre le composant de
protection et l'une des deux bornes de connexion, le déconnecteur thermique étant
prévu pour faire passer la lame dans une deuxième position lorsque la température
du composant de protection dépasse un seuil prédéterminé dans laquelle deuxième position
ladite liaison électrique est ouverte ;
dans lequel la lame et ladite une des deux bornes de connexion font parties d'une
seule et même pièce.
[0013] Selon une variante, le composant de protection contre les surtensions est une varistance.
[0014] Selon une variante, le dispositif comporte en outre un organe de réduction ou de
suppression d'arc électrique se formant lors du déplacement de la lame de la première
position vers la deuxième position, l'organe de réduction ou de suppression est choisi
parmi le groupe d'organes de réduction ou de suppression d'arc comprenant des moyens
électriques, des moyens électroniques, des moyens électromécaniques et des moyens
mécaniques.
[0015] Selon une variante, la pièce dont font parties la lame et ladite une des deux bornes
de connexion présente une conductivité IACS supérieure ou égale à 70%, de préférence
supérieure ou égale à 90%, de façon encore plus préférée supérieure ou égale à 95%.
[0016] Selon une variante, la pièce dont font parties la lame et ladite une des deux bornes
de connexion, est en cuivre de teneur en cuivre supérieure ou égale à 99,9%.
[0017] Selon une variante, la pièce formée par la lame et ladite une des deux bornes de
connexion comporte une partie flexible intermédiaire entre la lame et la borne pour
autoriser le mouvement de la lame par rapport à la borne, entre la première position
et la deuxième position.
[0018] Selon une variante, la lame est sollicitée élastiquement vers la deuxième position,
le déconnecteur thermique comprenant un élément thermosensible en contact thermique
avec le composant de protection lequel élément thermosensible maintient la lame dans
la première position jusqu'au seuil prédéterminé de température et libérant la lame
lorsque la température du composant de protection dépasse le seuil prédéterminé.
[0019] Selon une variante, l'élément thermosensible est une brasure thermofusible par laquelle
la lame est soudée à un pôle du composant de protection.
[0020] Selon une variante, la partie de la lame soudée au pôle par la brasure thermofusible,
est reliée au reste de la lame par une restriction locale de la section de la lame
pour concentrer la chaleur dégagée par le composant de protection au niveau de la
brasure thermofusible.
[0021] Selon une variante, la lame s'étend principalement dans un premier plan parallèle
à une des faces principales du composant de protection, le mouvement de la lame entre
la première position et la deuxième position s'effectuant principalement dans ce premier
plan.
[0022] Selon une variante, la partie de la lame soudée au pôle du composant de protection
est étamée.
[0023] Selon une variante, le dispositif comprend un deuxième déconnecteur thermique pour
déconnecter le composant de protection de l'installation électrique lorsque la température
du composant de protection dépasse un seuil prédéterminé.
[0024] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui suit des modes de réalisation de invention, donnés à
titre d'exemple uniquement et en références aux dessins qui montrent :
- figure 1, une vue en perspective d'une cartouche de protection d'une installation
électrique basse tension, embrochée sur une embase montée sur un rail DIN;
- figure 2, des vues de face et de profil avec cotes dimensionnelles de la cartouche
de la figure 1, embrochée sur l'embase ;
- figure 3, un schéma de principe du volume intérieur défini par le boîtier de la cartouche
de la figure 2 avec vues de profil et de face et munis de cotes dimensionnelles ;
- figure 4 , un schéma de principe illustrant à l'intérieur de la cartouche le contact
mobile du dispositif de protection en position fermée;
- figures 5 et 6, un schéma de principe de l'intérieur de la cartouche avec le boîtier
de la cartouche ouvert illustrant le contact mobile du dispositif de protection en
position ouverte et un schéma de la partie du boîtier enlevée;
- figure 7, une vue de face de la varistance susceptible d'être logée avec le reste
du dispositif de protection dans la cartouche de la figure 1 ;
- figures 8A, 8B ett 8C, une vue en perspective de différents modes de réalisation de
l'électrode de la varistance ;
- figure 8D, une vue de profil de l'électrode de la varistance de la figure 8C ;
- figures 9 et 10, une vue de profil et en perspective de la pièce de contact électrique
de la figure 6A ;
- figures 11A et 11B, une vue en coupe d'un mode de réalisation du dispositif de protection
et son schéma équivalent électrique ;
- figures 12A et 12B, une vue en coupe d'un mode de réalisation du dispositif de protection
avec déconnecteurs thermiques dédoublés et son schéma équivalent électrique ;
- figures 13A et 13B, une vue de face et de profil d'un composant de protection destiné
à être logé dans le volume intérieur de la cartouche en figure 1 ;
- figures 14A, 14B, 14C, 15A, 15B et 16A, des vues de différents modes de réalisation
du dispositif de protection avec deux composants de protection
- figure 16B, le schéma équivalent électrique du mode de réalisation de la figure 16A
;
- figure 17A et 17B, une application d'un mode de réalisation du dispositif de protection
avec un composant de protection comprenant deux blocs non linéaires pour une installation
photovoltaïque et une vue en coupe de ce mode de réalisation.
[0025] L'invention se rapporte à un dispositif de protection d'une installation électrique
contre les surtensions transitoires. Le dispositif de protection comprend un composant
de protection contre les surtensions et deux bornes de connexion du dispositif à l'installation
électrique à protéger. Le composant de protection est relié électriquement aux deux
bornes de connexion. Le composant de protection peut par exemple être une varistance.
L'on comprendra qu'il peut s'agir d'un bloc de plusieurs varistances reliées en série
et/ou en parallèle entre elles.
[0026] Le dispositif comprend aussi un déconnecteur thermique comprenant une lame conductrice.
La lame conductrice est maintenue dans une première position, dite position fermée,
dans laquelle la lame assure une liaison électrique entre le composant de protection
et l'une des deux bornes de connexion. Le déconnecteur thermique est prévu pour faire
passer la lame dans une deuxième position, dite position ouverte, lorsque la température
du composant de protection dépasse un seuil prédéterminé. Lorsque la lame est dans
la deuxième position, la liaison électrique entre le composant de protection et ladite
une des deux bornes de connexion est alors ouverte.
[0027] Par ailleurs, la lame conductrice et ladite une des deux bornes de connexion font
parties d'une seule et même pièce. En cas de défaillance du composant de protection
par court-circuit, le courant de court-circuit fourni par le réseau d'alimentation
sous tension nominale, traverse alors le dispositif de protection et s'écoule à travers
cette pièce monobloc comprenant la borne de connexion et la lame conductrice sans
rencontrer de résistance électrique de contact ou de soudure. Cette absence de résistance
de contact ou de soudure limite l'échauffement de la pièce lors du passage de ce courant
de court-circuit lequel peut présenter une intensité très élevée. La limitation de
l'échauffement de la pièce contribue à limiter le risque de destruction de celle-ci
par fusion, situation qui serait susceptible d'engendrer la création d'arcs électriques
non maîtrisés pouvant occasionner un départ de feu. La pièce monobloc comprenant la
borne de connexion et la lame conductrice contribue ainsi à maintenir le passage du
courant à travers le dispositif de protection de manière fiable, au moins le temps
qu'une protection externe contre les surintensités coupe le courant. Le dispositif
de protection contre les surtensions proposé dispose de ce fait une tenue améliorée
aux courants de courts-circuits.
[0028] La figure 1 représente en perspective une cartouche de protection 20 d'une installation
électrique basse tension. La cartouche de protection 20 comprend le dispositif de
protection précédemment décrit. Cette cartouche de protection 20 est embrochée sur
une embase 82 prévue pour être montée sur un rail DIN de tableau électrique standardisé.
L'embrochage de la cartouche 20 sur une embase 82 facilite le raccordement du dispositif
de protection à l'installation électrique basse tension à protéger. De façon standard,
on entend par installation électrique basse tension des équipements de tension assignée
efficace jusqu'à 1 000 V en courant alternatif ou jusqu'à 1 500 V en courant continu.
La fixation sur un rail DIN est standard pour de telles installations électriques.
Le dispositif de protection contre les surtensions décrit est également adapté à la
protection des installations de générateurs photovoltaïques.
[0029] L'utilisation courante de cartouches et d'embases pour rail DIN, dans le domaine
de la basse tension, impose une contrainte de conception compacte des dispositifs
de protection contre les surtensions. Les figures 2A et 2B illustrent respectivement
une des faces principales de la cartouche 20 et la tranche de la cartouche 20. La
cartouche 20 destinée à loger le dispositif de protection, possède des dimensions
extérieures AxBxC inférieures ou égales à 57 x 50,5 x 17,6 mm.
[0030] Les figures 3A et 3B illustrent schématiquement le volume intérieur 21 défini par
le boîtier de la cartouche 20 logeant le dispositif de protection. La figure 3A montre
une coupe du boîtier selon une des faces principales du boîtier. La figure 3B montre
une coupe du boîtier selon la tranche du boîtier. La cartouche 20 destinée à loger
le dispositif de protection, possède ainsi un volume parallélépipédique intérieur
21 ayant des dimensions C'xA'xB' inférieures ou égales à 15 x 42 x 43 mm.
[0031] Dans la suite sont décrites différentes caractéristiques du dispositif de protection
permettant d'obtenir un dispositif de protection compact susceptible d'être logé dans
le volume intérieur 21 défini précédemment.
[0032] Selon la figure 4, la cartouche 20 loge le dispositif de protection comportant une
varistance 30 en tant que composant de protection et une lame conductrice 44 formant
contact mobile d'un déconnecteur thermique. Alternativement le contact mobile peut
être formé par une tresse ou un fil, pour assurer la connexion du composant de protection
à l'installation électrique. Le dispositif de protection 30 comporte deux bornes 38
et 48 de connexion du dispositif à l'installation électrique.
[0033] La varistance 30 présente deux pôles reliés chacun à l'une respective des bornes
38 et 48. La figure 4 représente le dispositif de protection avec la lame 44 en position
fermée, la lame 44 étant connectée électriquement au pôle 34 (visible sur la figure
5) de la varistance 30. Le pôle 34 constitue ainsi un contact fixe du déconnecteur
thermique. Le pôle 34 est relié à la borne 48 par le biais de la lame 44. Par ailleurs,
la lame 44 est sollicitée élastiquement par un ressort de torsion 50. La connexion
des bornes 38 et 48 à l'installation électrique à protéger est réalisée, dans cet
exemple, par l'intermédiaire de l'embase 82 précédemment décrite en référence à la
figure 1. Les bornes 38 et 48 peuvent prendre la forme de bornes mâles comme des broches.
La figure 5 représente le même dispositif de protection avec la lame 44 en position
ouverte. La lame 44 est alors débranchée du pôle 34 de la varistance 30. Dans cette
position, le pôle 34 de la varistance 30 n'est plus reliée à la borne 48.
[0034] Les figures 5 et 6 illustrent la cartouche 20 de la figure 1 avec le boîtier 20 de
la cartouche ouvert. Le boîtier est composé d'un flasque supérieur 23 représenté en
figure 6 et d'un flasque inférieur 24 représenté en figure 5. La compacité du dispositif
de protection permet de former avec le flasque inférieur 24 un "berceau équipé". La
figure 5 représente la lame 44 à l'état déconnectée.
[0035] L'élément thermosensible du déconnecteur thermique est une brasure thermofusible
70 par laquelle la lame 44 est au pôle 34 de la varistance 30. Cette brasure est encore
visible sur le pôle 34 de la varistance 30 sur la figure 5. La brasure 70 assure la
liaison électrique entre la lame 44 en position fermée et la borne 34 jusqu'à ce que
le composant de protection 30 atteigne la température de seuil (par exemple 140°C)
qui est indicative d'une défaillance de la varistance 30. Lorsque la varistance 30
atteint la température de seuil, la brasure 70 fond et l'extrémité de la lame 44 qui
était reliée au pôle 34 de la varistance 30, s'éloigne de ce dernier sous l'action
du ressort 50. Par conséquent, la liaison électrique entre la lame 44 et le pôle 34
est rompue.
[0036] Il est souhaitable de prévoir que le dispositif de protection puisse faire face à
des situations de surtensions temporaires sans risque d'explosion ou de départ d'incendie,
du moins si le dispositif de protection est susceptible d'être soumis à de telles
conditions de surtensions temporaires. En particulier, il peut être conçu pour satisfaire
aux essais prévus par la norme UL paragraphe 39 ou par le guide UTE paragraphe 6.7.4.
Pour cela, la demanderesse préconise une approche visant à assurer une déconnexion
thermique très rapide de la varistance 30. En effet, dans ces situations de surtensions
temporaires, le courant traversant la varistance augmente progressivement jusqu'à
ce que la varistance passe en court-circuit franc.
[0037] Le temps de passage de la varistance 30 en court-circuit dépend notamment du ratio
entre la surtension temporaire et la tension maximale de service admissible par la
varistance et du comportement électrique de la varistance (variation de la résistivité
de la varistance en fonction de la tension qui lui est appliquée). D'une part lorsque
le ratio entre la surtension temporaire et la tension maximale admissible de la varistance
30 est élevé, le temps de passage de la varistance 30 en court-circuit est faible.
D'autre part lorsque le comportement de la varistance est très fortement non linéaire
(la résistivité de la varistance varie très brutalement avec l'augmentation de la
tension qui lui est appliquée), le temps de passage de la varistance 30 en court-circuit
est faible. On peut alors choisir la varistance en fonction de ces différentes caractéristiques
pour augmenter le temps de passage en court-circuit franc dans les conditions d'utilisation
de la varistance. La phase transitoire d'augmentation de courant s'accompagne d'une
augmentation de température de la varistance 30, durant le temps de passage de la
varistance en court-circuit. Le déconnecteur thermique est conçu pour assurer la déconnexion
dans la phase transitoire du comportement de la varistance avant que le courant la
traversant ne devienne trop élevé pour pouvoir être coupé par le déconnecteur thermique.
Cela implique une détection rapide de l'augmentation de la température de la varistance.
[0038] Différentes caractéristiques techniques contribuent à l'obtention de cette déconnexion
rapide.
[0039] Ainsi, le pôle 34 est de préférence disposé sur une des faces principales du composant
de protection 30. Une telle face principale du composant de protection est représentée
par la zone hachurée 32 sur les figures 4 et 5. La figure 7 montre la varistance 30
vue perpendiculairement au plan de sa face principale 32. Le pôle 34 est avantageusement
disposé à l'intérieur d'une zone centrale sur la face principale 32. Cette zone centrale
est représentée fictivement par un cercle 86 en pointillées sur la figure 7. La zone
centrale peut ainsi être située à l'intérieur d'un cercle imaginaire 86 centré sur
ladite face principale 82 du bloc 80 et ayant un diamètre égal à 75 % du diamètre
du cercle inscrit de la face principale 82 du bloc 80. La disposition du pôle 34 sur
la face principale 32 dans la zone centrale assure un captage rapide par la brasure
thermofusible 70 de l'augmentation de la température de la varistance 30 lors de la
phase transitoire où le courant la traversant augmente. En effet, l'emballement de
la varistance 30 entraîne une augmentation de la température d'abord dans les zones
détériorées de la varistance 30. Ces zones détériorées correspondent à des zones de
la varistance 30 présentant des défauts de conception non maîtrisés. La localisation
de ces zones n'est
a priori pas connue, de sorte que l'emballement thermique de la varistance commence dans une
zone indéterminée. La disposition du pôle 34 dans la zone centrale assure ainsi que
le pôle 34 est statistiquement le plus proche de la zone où l'emballement thermique
de la varistance commence.
[0040] Ensuite, le pôle 34 de la varistance 30 peut avantageusement s'étendre selon la face
principale 32, et non pas en saillie perpendiculairement à celle-ci. Ainsi la brasure
70 est réalisée sur le pôle 34 au niveau d'une surface de brasage qui est parallèle
à la face principale 32 de la varistance 30. La brasure 70 présente alors son épaisseur
selon la direction perpendiculaire à la face principale du composant de protection.
Par conséquent, l'ensemble de la brasure 70 est au plus près de la varistance 30 et
lui assure une communication sans délai de la température de la varistance 30. Cette
mesure est avantageuse par rapport aux solutions classiques dans lesquelles le pôle
du composant de protection formant contact fixe de la déconnexion thermique s'étend
dans un plan perpendiculaire à la face principale du composant de protection. La brasure
est alors réalisée selon ce plan perpendiculaire et une partie de la brasure est maintenue
à distance du composant de protection. Lors de la défaillance du composant de protection,
la brasure est d'abord sollicitée thermiquement dans sa partie proche du composant
de protection, l'augmentation de température de la varistance parvenant avec un retard
à la partie de la brasure la plus éloignée du composant de protection 30, ce qui a
pour inconvénient de ralentir la déconnexion thermique.
[0041] Par ailleurs, la rapidité de la déconnexion thermique peut encore être améliorée
par la conception de la varistance 30, plus précisément par la conception de son électrode
formant le pôle de la varistance qui sert à transmettre la chaleur dégagée par la
varistance à l'élément thermosensible du déconnecteur thermique.
[0042] De ce point de vue, il est avantageux que l'électrode de la varistance soitformée
par une plaque conductrice 84, représentée en figure 7. La varistance 30 comporte
alors en outre un bloc 80, dont la figure 7 ne montre que la face principale 82. Le
bloc 80 présente une résistance électrique dont la valeur varie en fonction de la
tension appliquée au bloc 80. Ce bloc 80 constitue la partie active de la varistance
30 et permet de limiter les surtensions en présentant une résistance faible pour des
surtensions de fortes amplitudes telles que celles survenant lors de coups de foudre.
La plaque conductrice 84 est agencée sur une face principale 82 du bloc 80. Les faces
principales du bloc 80 correspondent aux faces principales de la varistance 30. La
plaque 84 présente une partie en saillie formant un des pôles 34 de connexion de la
varistance. En d'autres termes, la partie en saillie formant un des pôles 34 n'est
pas une pièce rapportée sur la plaque conductrice 84, mais au contraire, la partie
en saillie formant un des pôles 34 vient de matière avec le reste de la plaque conductrice
84._Ainsi la partie en saillie et la plaque conductrice font parties d'une seule et
même pièce. De manière analogue un deuxième pôle 36 de la varistance 30 peut être
constituée par une partie en saillie d'une plaque conductrice agencée sur une autre
face principale du bloc 80 la varistance 30. Dans la suite du document, seule la constitution
du pôle 34 par la partie en saillie de la plaque 84 est décrite.
[0043] La varistance 30 comporte ensuite un revêtement d'isolation électrique appliqué sur
l'ensemble formé par la face principale 82 du bloc 80 et de la plaque 84. L'ensemble
formé par la face principale 82 du bloc 80 et la plaque 84 est ainsi isolé électriquement
de son milieu environnant, dont le contact mobile du dispositif de protection. De
préférence l'ensemble formé du bloc 80 et de la plaque 84 sont entièrement enrobé
par le revêtement d'isolation électrique à travers lequel émerge aussi les différents
pôles de connexion de la varistance pour permettre de réaliser une connexion électrique
avec le reste du dispositif de protection, particulièrement avec la lame 44.
[0044] La partie en saillie formant le pôle 34 peut émerger hors du revêtement d'isolation
électrique de manière à permettre une amélioration du pouvoir de coupure tel que décrit
plus en détail dans la suite de ce document.
[0045] La partie en saillie formant le pôle 34 peut être reliée au reste de la plaque 84
sur au moins la moitié de son périmètre de manière à améliorer la rapidité de la déconnexion.
En effet lors de la détérioration de la varistance 30 soumise à des surtensions temporaires,
le courant de fuite de la varistance 30 augmente jusqu'à ce que la varistance 30 passe
en court-circuit franc. Cette phase transitoire d'augmentation de courant de fuite
s'accompagne d'une augmentation de température de la varistance 30. Cette augmentation
de température est progressive. La température augmente d'abord au coeur du bloc 80
de la varistance 30 dans des zones présentant des défauts d'homogénéité. L'augmentation
de température se propage ensuite par conduction dans tout le bloc 80 de la varistance
jusqu'aux faces extérieures du bloc et notamment jusqu'à la face principale 82 du
bloc 80. L'agencement de la plaque 84 conductrice sur la face principale 82 du bloc
80 permet un temps de propagation minimum de l'augmentation de température depuis
les zones défectueuses du bloc 80 jusqu'à la plaque 84 formant électrode de la varistance
30. D'une part la plaque 84 est conductrice électriquement permettant à la plaque
de former une électrode. D'autre part la plaque 84 est conductrice thermiquement pour
assurer une propagation rapide de la montée de la température jusqu'au pôle 34 de
la varistance 30 après que l'augmentation de température a atteint la plaque 34. La
plaque conductrice est de façon avantageuse réalisée en cuivre. Le lien de la partie
en saillie formant le pôle 34 au reste de la plaque 84 sur au moins la moitié du périmètre
du pôle 34 assure une conduction thermique efficace depuis la plaque 84 vers le pôle
34, et ce quelque soit la localisation des zones du bloc 80 présentant des défauts
par rapport au pôle 34. En définitive la varistance précédemment décrit permet une
diminution du temps de réaction de la varistance, qui est le temps s'écoulant entre
les premières détériorations de zones du bloc 80 de la varistance et l'augmentation
de température du pôle 34 de la varistance 30.
[0046] La figure 8A illustre un mode de réalisation possible de la partie formant pôle 34.
Cette partie formant pôle 34 est reliée au reste de la plaque 84 sur ses côtés de
dimensions D. Les côtés de dimensions E de la partie formant pôle 34 ont été découpé
de la plaque 84 et participe alors pas à la conduction thermique.
[0047] La figure 8B, illustre un autre mode de réalisation possible de la partie formant
pôle 34. Dans ce mode de réalisation, la partie formant pôle 34 est disposé sur le
bord de la plaque 84.
[0048] Tous ces modes de réalisation de la partie formant pôle 34 présente un lien avec
le reste de la plaque sur au moins la moitié du périmètre du pôle 34.
[0049] De manière avantageuse la partie de la plaque formant pôle de connexion est reliée
au reste de la plaque 84 sur au moins 80 % de son périmètre pour assurer une meilleure
conduction thermique.
[0050] De manière encore plus préférée la partie formant pôle 34 peut être reliée au reste
de la plaque 84 sur tout son périmètre, tel qu'illustré par la figure 8C. La chaleur,
due à l'augmentation de température du bloc 80 et captée par la plaque 84, est alors
conduite thermiquement au pôle 34 par la totalité de son périmètre. Le transfert thermique
et la rapidité de la déconnexion sont améliorés.
[0051] Tous ces modes de réalisation de la partie formant pôle 34 ont été obtenus par emboutissage
de la plaque 84. L'emboutissage est une technique de fabrication permettant d'obtenir,
à partir d'une feuille de tôle plane et mince, un objet dont la forme n'est pas développable.
Dans le mode de réalisation de la figure 8A, la plaque 84 a été préalablement découpé
de manière à faciliter la déformation de la plaque 84.
[0052] La constitution d'un des pôles de la varistance par emboutissage de plaque 84 permet
d'assurer une continuité de matière entre la partie de la plaque agencée sur la face
principale 82 du bloc 80 et la partie emboutie.
[0053] La partie de la plaque 84 formant pôle 34 de la plaque 84 peut être aussi être disposée
au niveau de la zone centrale du bloc 80 qui correspond à la zone centrale délimité
par le cercle 86 représenté en figure 7, permettant une rapidité de déconnexion tel
que précédemment démontrée. Dans un but analogue, la plaque conductrice 84 peut être
centrée sur ladite face principale 82 du bloc 80.
[0054] Le reste de la plaque conductrice 84 autour de la partie en saillie formant pôle
34 peut être pleine. Le reste de la plaque 84 ne présente alors aucun évidement de
matière ou trou à l'intérieur de la surface délimité par son périmètre extérieur.
En étant exempt de trou, la plaque 84 possède une importante surface de captage de
l'augmentation de température du bloc 80 permettant l'amélioration de la rapidité
de la déconnexion thermique. Dans le même but, on peut aussi prévoir que la surface
de la plaque 84 agencée en contact avec la face principale 82 du bloc 80 présente
une aire qui est au moins la moitié de l'aire de la face principale 82 du bloc 80.
[0055] La plaque 84 présente de préférence une épaisseur inférieure ou égale à 0,7 mm de
manière à limiter la quantité de matière à échauffer avant que l'augmentation de température
n'atteigne le pôle 34. La plaque 84 présente de préférence une épaisseur supérieure
ou égale à 0,3 mm de manière à permettre à la plaque de résister aux contraintes mécaniques
évoquées dans la suite de ce document.
[0056] Une autre mesure consiste à choisir pour la brasure thermofusible 70 un alliage à
faible température de fusion pour assurer la déconnexion rapide de la lame 44. Une
faible température de fusion de la brasure 70 permet d'obtenir rapidement une ouverture
du déconnecteur thermique. L'alliage étain/indium In
52Sn
48 est particulièrement préféré car il présente une température de liquidus à 118°C
alors que les alliages classiquement utilisées ont une température de liquidus généralement
supérieure à 130°C. De plus, cet alliage respecte la directive européenne 2002/95/CE
dite RoHS (
Restriction of the use of certain Hazardous Substances in electrical and electronic
equipment).
[0057] Encore une autre mesure consiste à optimiser la forme de la lame 44. Les figures
9 et 10 illustrent, respectivement vue de profil et en perspective, une forme préférée
de réalisation de la lame 44 de la figure 5. La lame 44 présente une partie 42 destinée
à être soudée au pôle 34 par la brasure 70. La partie 42 est reliée au reste de la
lame 44 par une restriction locale 58 de la section de la lame 44. Cette restriction
58 de la lame 44 permet de concentrer la chaleur dégagée par le composant de protection
30 au niveau de la partie 42 - et donc au niveau de la brasure 70 - car la diffusion
de la chaleur depuis la partie 42 vers le reste de la lame 44 est limitée par la restriction
locale 58. De ce fait, la montée en température de la brasure 70 est plus rapide lors
de l'augmentation de température de la varistance 30. La rapidité de l'ouverture du
déconnecteur thermique s'en trouve augmentée.
[0058] La surface de la partie 42 correspond avantageusement à la section de la brasure
70. La section de la brasure 70 est choisie en fonction des considérations mécaniques
évoquées plus loin.
[0059] La partie 42, ainsi que la brasure 70 présentent de préférence une forme de disque
pour permettre une meilleure homogénéité de l'échauffement de la brasure 70. La partie
42 peut ainsi être caractérisé par un diamètre moyen de ce disque. Il est préférable
que la restriction locale 58 ait une longueur inférieure à 80% au diamètre moyen de
la partie 42 pour assurer un effet sensible de concentration sur la brasure 70 de
la chaleur émise par la varistance 30. Il est plus avantageux encore que la restriction
locale ait une longueur inférieure à 70% du diamètre moyen de la partie 42. La longueur
de la restriction locale 58 précitée s'entend de la distance la plus petite séparant
deux bords opposés d'une face principale de la lame 44 : cette longueur est référencée
'L' sur la figure 9.
[0060] La restriction locale 58 est disposée à proximité de la brasure 70 de manière à limiter
les pertes d'énergie thermique entre la restriction locale 58 et la brasure 70. La
distance de la restriction locale 58 à la brasure 70 peut être estimée par le rapport
entre la surface de la brasure 70 (c'est-à-dire la section de la brasure précédemment
décrite) et la surface de la partie 42 (représenté par des hachures et à droite de
la restriction 58 sur la figure 9). Ce rapport est de préférence supérieur à 70%,
et plus avantageusement supérieur à 80%.
[0061] Les caractéristiques précédemment décrites contribuent chacune à augmenter la rapidité
de la déconnexion thermique. Elles peuvent être mise en oeuvre indépendamment les
une des autres. Il est possible de recourir seulement à certaines d'entre elles ou
à toutes selon la rapidité de déconnexion souhaitée. Ces mesures permettent notamment
de satisfaire aux exigences de la norme UL paragraphe 39 et/ou du guide UTE paragraphe
6.7.4. Le fait de combiner toutes ces mesures est particulièrement avantageux dans
le cas où le dispositif de protection est prévu pour satisfaire aux exigences particulièrement
sévères de la norme UL paragraphe 39.
[0062] Le dispositif de protection est aussi conçu avantageusement pour présenter un pouvoir
de coupure amélioré. Un tel pouvoir de coupure amélioré peut être utile aussi bien
dans le cas d'une déconnexion thermique sous la tension nominale d'utilisation que
dans le cas d'une surtension temporaire tel que dans les essais de la norme UL paragraphe
39 et/ou du guide UTE paragraphe 6.7.4.
[0063] Différentes caractéristiques techniques contribuent à l'obtention d'un pouvoir de
coupure amélioré.
[0064] Ainsi, le dispositif de protection peut comprendre un organe de réduction ou de suppression
d'arc se formant lors du déplacement de lame 44 vers la position ouverte. Un tel organe
de réduction ou de suppression d'arc est particulièrement utile pour les installations
électriques alimentées sous courant continu. De tels organes sont par exemple constitués
par des moyens électriques (comme un condensateur 22), des moyens électroniques, des
moyens électromécaniques (comme une chambre d'extinction d'arc), ou encore des moyens
mécaniques (comme un volet isolant venant s'interposer entre le contact mobile et
le contact fixe, par sollicitation élastique ou par gravité). Lorsqu'on utilise le
condensateur 22, il est disposé en parallèle du déconnecteur thermique pour réduire
la tension de l'arc électrique se formant lors du déplacement de la lame 44 vers la
position ouverte. Dans ce sens, la figure 11B représente le schéma électrique correspondant
au dispositif de protection de la figure 11A qui le représente schématiquement en
coupe transversale.
[0065] Ensuite, pour les installations alimentées en courant continu ou celles alimentées
en courant alternatif, le dispositif de protection peut comporter un deuxième déconnecteur
thermique comme l'illustre les figure 12A et 12B. Le deuxième déconnecteur est formé
d'un contact mobile 64 et d'un contact fixe 36 sur la même varistance 30. Le contact
fixe 36 correspond sur la figure 12A au deuxième pôle de la varistance 30. Le contact
mobile 64 peut être réalisé par une lame de façon similaire à la lame 44 du premier
déconnecteur thermique. Conformément aux figures 12A et 12B, le composant de protection
est associé aux deux déconnecteurs thermiques, c'est-à-dire que les deux déconnecteurs
thermiques et le composant de protection sont branchés en série. Ainsi la présence
du deuxième déconnecteur thermique sur la même varistance permet d'augmenter le pouvoir
de coupure du dispositif de protection proposé, étant donné que les distances d'isolation
entre contact mobile et contact(s) fixe(s) des deux déconnecteurs thermiques viennent
s'additionner. Dans ce mode de réalisation, la déconnexion du premier déconnecteur
thermique est suivie de la déconnexion du deuxième déconnecteur thermique uniquement
lorsque le courant électrique continue à circuler à travers le composant de protection
malgré la première déconnexion. Alternativement, les deux déconnecteurs thermiques
peuvent être reliés mécaniquement entre eux pour coordonner la déconnexion du deuxième
déconnecteur et la déconnexion du premier déconnecteur. La coordination mécanique
des deux déconnecteurs thermiques est par exemple réalisée à l'aide d'un organe ou
d'un mécanisme de coordination mécanique en matériau isolant. Comme l'illustre la
figure 12B qui représente le schéma électrique équivalent du dispositif de protection
de la figure 12A, on peut en plus disposer des condensateurs 22 en parallèle de chacun
des déconnecteurs thermiques pour améliorer encore le pouvoir de coupure.
[0066] Par ailleurs, comme illustré sur la figure 5, le dispositif de protection peut comporter
un ressort de torsion 50 pour solliciter élastiquement la lame 44 de la position fermée
à la position ouverte. Dans un tel mode de réalisation, lorsque la varistance 30 atteint
la température de seuil, la brasure 70 fond et libère la lame 44 qui est entraînée
vers la position ouverte du fait de la sollicitation élastique par le ressort 50.
L'utilisation d'un ressort 50 distinct de la lame 44 permet une calibration de la
vitesse d'ouverture de la lame 44 et une orientation précise de l'effort de sollicitation
de la lame 44. Dans des systèmes classiques, les lames formant contact mobile d'un
déconnecteur thermique sont sollicitées élastiquement du fait de l'élasticité intrinsèque
des lames. L'élasticité étant liée intrinsèquement à la lame, il est alors difficile
de prévoir une vitesse d'ouverture importante de la lame sans modifier la géométrie
de la lame. Dans le dispositif de protection proposé avec le ressort 50, le ressort
50 peut être dimensionné pour entraîner la lame 44 vers la position ouverte avec une
vitesse d'ouverture importante sans modifier la géométrie de lame 44 qui peut alors
être définie uniquement en fonction d'autres considérations. Par ailleurs, le choix
d'une vitesse d'ouverture élevée du déconnecteur thermique permet d'augmenter le pouvoir
de coupure du déconnecteur.
[0067] Comme illustré dans les figures 9 et 10, la lame 44 comprend un appui 56 pour le
ressort 50, permettant de transmettre la sollicitation du ressort 50 à la lame 44.
Comme illustré dans les figures 4 et 5, la lame 44 s'étend dans un premier plan parallèle
à la face principale 32 de la varistance 30 avec un mouvement de la lame 44 entre
la position fermée et la position ouverte s'effectuant principalement dans ce premier
plan. En référence à la figure 5, on peut ainsi obtenir une distance d'isolation D
importante entre le contact mobile - c'est-à-dire la lame 44 - et le contact fixe
- c'est-à-dire le pôle 34 - du déconnecteur thermique. Ainsi la distance d'isolation
pour un déconnecteur thermique peut être sensiblement supérieure à 5 mm et atteindre
au moins 10 mm.
[0068] De plus, un tel mouvement de la lame 44 dans un plan parallèle à la face principale
32 permet aussi d'obtenir un dispositif de protection compact pouvant être logé dans
la cartouche 20. Dans des solutions classiques de déconnecteurs thermiques constitués
d'une lame de déconnexion, le mouvement de la lame vers la position ouverte est un
mouvement s'effectuant perpendiculairement à la face principale du composant de protection.
Dans de tels dispositifs, l'augmentation de la distance de déconnexion passe par l'augmentation
de l'épaisseur du dispositif (c'est-à-dire la dimension du dispositif dans la direction
perpendiculaire à une face principale du composant de protection), ce qui nuit à sa
compacité.
[0069] Le mouvement de la lame 44 parallèlement à la face principale 32 de la varistance
30 est confiné dans un volume ayant pour base la face principale 32 de la varistance
et présentant une faible épaisseur relativement aux dimensions de la varistance. Un
tel mouvement de la lame 44 selon la face principale 32de la varistance 30, et donc
présentant les plus grandes dimensions de la varistance 30, entraîne la possibilité
d'obtention d'une importante distance de coupure à l'intérieur du volume confinant
le mouvement de la lame 44. L'épaisseur de ce volume étant faible, la compacité du
dispositif de protection est proche de la compacité de la varistance 30. Ce mode de
réalisation de la lame 44 est particulièrement avantageux quand le dispositif de protection
comprend un deuxième déconnecteur thermique sur la même varistance comme précédemment
décrit. Ce deuxième déconnecteur thermique est alors relié en série au premier déconnecteur
thermique par l'intermédiaire de la varistance. On obtient alors une conception compacte
conformément à la figure 12A.
[0070] En référence à la figure 8D et tel que précédemment décrit, l'électrode 84 de la
varistance 30 peut avantageusement présenter la partie en saillie formant pôle 34.
Cette partie formant pôle 34 émerge hors du revêtement d'isolation électrique tel
que la surface de brasage pour le raccordement électrique du pôle et emboutie s'étend
au-dessus du niveau du revêtement d'isolation électrique, tel que représenté par la
figure 12A.
[0071] La disposition de la partie de la plaque 84 formant pôle 34 en saillie et émergeant
du revêtement d'isolation électrique assure que la lame 44, formant contact mobile,
effectue un mouvement vers la position ouverte, de façon parallèle à la face principale
32 de la varistance 30 tout en restant à distance du revêtement isolant. Le mouvement
vers la position ouverte est ainsi effectué sans frottement de la lame 44 sur le revêtement
isolant. L'absence de frottement de la lame 44 sur le revêtement isolant permet d'obtenir
une bonne vitesse de déconnexion sans traîner de résidu liquéfié de la brasure 70
sur la face principale 32 de la varistance 30. D'une part une bonne vitesse de déconnexion
du déconnecteur thermique contribue à l'amélioration du pouvoir de coupure du déconnecteur.
D'autre part l'empêchement de la formation d'une traînée de brasure 70 liquéfié permet
d'assurer que la distance d'isolation procurée par le déconnecteur thermique à l'état
ouvert, est effectivement égale à la distance séparant la lame 44 et le pole 34, améliorant
ainsi le pouvoir de coupure.
[0072] La disposition de la partie de la plaque 84 en saillie pour former le pôle 34 permet
en outre d'isoler électriquement la lame 44 du revêtement d'isolation électrique sans
utiliser une cloison séparatrice supplémentaire. Le dispositif de protection peut
ainsi être réalisé de sorte que seule une lame d'air sépare la face principale 32
de la lame 44 lors de son mouvement de la position fermée vers la position ouverte.
L'absence de cloison séparatrice supplémentaire entre la lame 44 et la face principale
32 de la varistance 30 permet de réduire encore l'encombrement du dispositif de protection.
[0073] Dans le même but d'amélioration du pouvoir de coupure, la partie formant pôle 34
présente sa surface de brasage au moins 0,1 mm au-dessus du niveau du revêtement d'isolation
électrique. De façon encore plus préférée la surface de brasage est située à au moins
0,3 mm du niveau du revêtement d'isolation électrique.
[0074] Le revêtement d'isolation électrique possède de préférence une épaisseur comprise
entre 0,1 mm et 1 mm. De façon encore plus préférée, l'épaisseur est supérieure ou
égale à 0,6 mm pour permettre une isolation électrique améliorée de la varistance
30 par rapport au reste du dispositif de protection.
[0075] Les caractéristiques précédemment décrites contribuent chacune à augmenter le pouvoir
de coupure. Elles peuvent être mise en oeuvre indépendamment les une des autres. Il
est possible de recourir seulement à certaines d'entre elles ou à toutes selon le
pouvoir de coupure souhaité
[0076] Le dispositif de protection est encore conçu avantageusement pour résister fiablement
aux courants de choc, notamment pour satisfaire aux essais des normes IEC paragraphe
7.6 ou UL paragraphe 37, ou encore au guide UTE paragraphe 6.6 selon le cas.
[0077] La réalisation de la brasure 70 dans le plan de la face principale 32 de la varistance
30 déjà décrite permet de résister efficacement aux efforts électrodynamiques dus
au choc foudre. La résistance de la brasure 70 à l'arrachement mécanique des efforts
électrodynamiques peut être adaptée en augmentant la section de la brasure 70, plus
particulièrement en augmentant la surface de la brasure 70 soudée au pôle 34 - c'est-à-dire
en augmentant la surface de brasage de la partie formant pôle 34-. Dans des solutions
classiques, la section de la brasure s'étend dans un plan perpendiculaire à la face
principale du composant de protection. Le dimensionnement de la section de la brasure
par rapport aux efforts électrodynamiques entraîne une augmentation de l'épaisseur
de l'ensemble du dispositif de protection (c'est-à-dire dans la direction perpendiculaire
à la face principale du composant de protection). Dans le dispositif de protection
proposé avec la brasure 70 réalisée dans le plan de la face 32 au niveau du pôle 34
disposé sur la face 32, l'augmentation de la section de la brasure 70 se fait selon
le plan de la face 32. L'augmentation de la section de la brasure 70 pour la tenue
aux efforts électrodynamique n'est alors par limitée par l'exigence de compacité du
dispositif de protection. On peut ainsi choisir obtenir une section de la brasure
70 supérieure ou égale à 50 mm
2, voire supérieure ou égale à 100mm
2 sans impacter la compacité du dispositif de protection à loger dans la cartouche
20 telle que précédemment définie. Même pour des surfaces de section de soudure aussi
importante, la rapidité de la déconnexion est satisfaisante avec les différentes caractéristiques
déjà décrites.
[0078] En référence à la figure 9, la lame 44 peut être solidaire d'une partie flexible
46. Cette partie flexible 46 forme un coude 46 (ou une lyre) autour d'un axe perpendiculaire
au plan de la figure 9. Ce coude 46 autorise le mouvement de la lame 44 entre la position
ouverte et la position fermée. En cas de courants de choc écoulés par le dispositif
de protection, les efforts électrodynamiques sollicitent en ouverture le coude flexible
46. Une telle sollicitation en ouverture du coude 46 entraîne une sollicitation de
la lame 44 vers la position ouverte. Autrement dit, les efforts électrodynamiques
sollicitent en cisaillement la brasure 70. Or comme il a été décrit précédemment,
la brasure 70 peut être dimensionnée pour résister à des sollicitations comme le cisaillement
sans détériorer la compacité du dispositif. Le coude flexible 46 contribue donc à
la fois à la compacité du dispositif de protection et à sa tenue au courants de choc.
[0079] La sollicitation en cisaillement de la brasure 70 permet de plus de s'affranchir
de problèmes rencontrés lors d'une sollicitation en traction de la brasure. En effet
dans une situation de traction de la brasure, les contraintes dans la brasure peuvent
ne pas être réparties uniformément. La partie de la brasure avec les plus fortes contraintes
commence alors à se détériorer localement créant une entame de la brasure qui diminue
la section efficace de la brasure face à la traction. On est alors dans une situation
de clivage où la partie la plus sollicitée de la brasure entraîne progressivement
l'arrachement de l'ensemble de la brasure. La sollicitation en cisaillement de la
brasure proposée permet une répartition plus uniforme des contraintes dans la brasure
70 évitant une situation équivalente au clivage en traction.
[0080] Le matériau du coude 46 présente de préférence une résistance élastique basse (Re).
Une faible résistance élastique permet au coude 46 d'absorber une partie de l'énergie
en s'ouvrant de façon plastique. L'absorption d'une partie de l'énergie due aux effets
électrodynamique permet de limiter la sollicitation de la brasure 70. La résistance
élastique est classiquement approché par la contrainte de déformation plastique à
0,2% (notée Rp0,2). Lorsque le matériau utilisé pour le coude est du cuivre Cu-al
comme discuté plus en détail plus loin, ce dernier présente un Rp0,2 avantageusement
faible, à savoir de 250 MPa (N.mm
-2).
[0081] L'utilisation de l'alliage étain/indium In
52Sn
48 pour la brasure 70 permet d'obtenir une résistance au cisaillement de l'ordre de
11,2 MPa (N.mm
-2), ce qui constitue une bonne résistance en comparaison aux alliages classiquement
utilisés pour la brasure. Ainsi un alliage classique tel que le Bi
58Sn
42 présente une résistance au cisaillement de l'ordre de 3,4 MPa seulement. En conséquence,
on peut limiter l'apport en matériau pour la réalisation de la brasure 70 en diminuant
la section de la brasure 70 par exemple jusqu'à une surface de 25mm
2 tout en ayant une tenue mécanique au cisaillement satisfaisante.
[0082] Comme illustré sur les figures 9 et 10, la lame 44 peut comprendre une zone de raidissement
52 de la pièce 40. L'inertie en flexion de la lame 44 est ainsi augmentée pour que
la sollicitation en déconnexion de la lame 44 par le ressort 50 ou par les efforts
électrodynamiques soit quasi-exclusivement un cisaillement pur. Le dimensionnement
de la brasure 70 pour la tenue aux courants de choc est ainsi facilitée. Cependant,
il peut être prévu une inertie en flexion faible entre la partie 42 de la lame 44
qui est soudée au pôle 34 et la restriction 58. Ceci permet de compenser les jeux
dimensionnels lors de l'assemblage des différentes pièces du dispositif de protection
sans avoir à déformer la lame 44 pour la souder au pôle 34.
[0083] La partie 42 de la lame 44, destinée à être soudée au pôle 34 par la brasure 70,
est de préférence étamée. L'étamage de la partie 42 permet une amélioration de la
qualité de la brasure entraînant une meilleure tenue mécanique de celle-ci, notamment
aux courants de choc.
[0084] Les caractéristiques précédemment décrites contribuent chacune à augmenter la tenue
mécanique aux courants de choc tout en autorisant une mise en oeuvre compact du dispositif
de protection. Elles peuvent être mise en oeuvre indépendamment les une des autres.
Il est possible de recourir seulement à certaines d'entre elles ou à toutes selon
la tenue mécanique souhaitée.
[0085] Du fait de la compacité, une varistance 30 avec des dimensions plus importantes peut
être logée au sein de cartouches aux dimensions mentionnées en relation avec les figures
2A, 2B 3A et 3B. En particulier, la varistance 30 peut avoir une épaisseur plus importante,
ce qui permet une tension de service de la varistance plus élevée. Autrement dit,
le dispositif de protection peut être adaptée pour une installation fonctionnant sous
une tension plus élevée, par exemple entre 500 et 1000 V dans le cas des installations
à générateurs photovoltaïques à comparer avec les 230 V ou 400 V habituel pour les
réseaux d'alimentation alternatif en Europe. Les figures 13A et 13B illustrent respectivement
de face et de profil, les dimensions A", B", C" d'une varistance 30 susceptible d'être
logée dans la cartouche 20 avec le reste du dispositif de protection compact proposé.
Les dimensions A" et B" de la varistance 30 sont classiquement égales à 35mm). La
varistance 30 peut avoir une épaisseur C" jusqu'à 9mm. La varistance 30 avec une épaisseur
de 9 mm possède une tension de service de l'ordre de 680 V et ne présentant qu'un
courant de fuite de l'ordre de 1mA sous une tension de 1100 V en courant continu.
La compacité du dispositif de protection permet alors de l'utiliser pour une gamme
de tension de 75 V à 680 V. Elle permet en particulier l'utilisation du dispositif
de protection pour la protection d'installations de générateurs photovoltaïques.
[0086] Selon un mode préféré de réalisation compacte du dispositif de protection à double
déconnecteur thermique et en référence à la figure 12A, les deux pôles 34 et 36 de
la varistance 30 sont disposés sur des faces principales opposées de la varistance
30. Le premier déconnecteur électrique qui comprend la lame 44 connectée par brasure
thermofusible au premier pôle 34 de la varistance 30, est réalisé comme précédemment
décrit. Le deuxième déconnecteur thermique comprend une lame 64 formant contact mobile
connecté par brasure thermofusible au deuxième pôle 36 de la varistance 30. Ce deuxième
déconnecteur présente avantageusement les mêmes caractéristiques que le premier déconnecteur
lesquelles ont été précédemment décrits. Selon ce mode de réalisation, la varistance
30 est associée à deux déconnecteurs thermiques, c'est-à-dire que les deux déconnecteurs
thermiques et le composant de protection sont branchés en série, ce qui permet d'augmenter
le pouvoir de coupure en cas de défaillance du composant de protection.
[0087] Le dispositif de protection est encore conçu avantageusement pour résister en toute
sécurité au cas où la varistance 30 passe en court-circuit sous la tension nominale
de fonctionnement le temps que des protections spécifiques contre les courts-circuits
- tels qu'un fusible ou un disjoncteur externe au dispositif - intervienne. En particulier,
il est prévu pour pouvoir satisfaire à la norme IEC paragraphe 7.7.3. La difficulté
vient du fait ces protections externes possèdent un certain temps de réaction pendant
lequel le dispositif de protection est traversé par des courants élevés. Le dispositif
de protection ne doit pas exploser ou déclencher un incendie pendant ce temps.
[0088] Pour cela, la demanderesse préconise une approche visant à limiter l'échauffement
des pièces conductrices du dispositif de protection, en particulier de son déconnecteur
thermique. En effet, le courant de court-circuit est tel qu'il provoque un échauffement
de ces pièces par effet Joule. Un échauffement non maîtrisé des différentes pièces
du dispositif de protection peut alors conduire à la fusion d'une des pièces constituant
un éventuel départ de feu avant que les dispositifs externes ne coupent le courant.
[0089] Différentes caractéristiques contribuent à limiter l'échauffement des pièces du dispositif
de protection.
[0090] Ainsi, comme illustré par les figures 5, 9 et 10, la lame 44 et la borne 48 font
parties d'une seule et même pièce pour former la pièce 40. La pièce 40 peut être obtenue
par emboutissage, cintrage ou pliage d'une tôle laminée. Du fait que la pièce 40 n'est
pas obtenue par assemblage de plusieurs pièces, mais n'en constitue qu'une seule,
le courant traversant la pièce 40 de la borne 48 à la lame 44 ne rencontre pas de
résistance électrique de contact ou de soudure. Cette absence de résistance de contact
ou de soudure limite l'échauffement de la pièce 40 lorsqu'elle est parcourue par des
courants de fortes intensités.
[0091] De plus, la pièce 40 est de préférence réalisée en cuivre avec une pureté suffisante
pour présenter une conductivité IACS (
international annealed copper standard) supérieure à 70%. La conductivité de IACS d'une pièce correspond au rapport entre
une résistivité de 1,7241 µΩ.cm et la résistivité de la pièce, la conductivité IACS
est sans dimension. De ce fait, la pièce 40 présente une faible résistivité électrique
et donc assure le passage du courant électrique tout en limitant son échauffement.
De ce point de vue, il est avantageux que la pureté du cuivre soit telle que sa conductivité
IACS soit supérieure ou égale à 90%, voire 95 %. Il est encore plus avantageux d'utiliser
du cuivre ayant une pureté de 99,9%, autrement dit qui présente une conductivité IACS
de 100%, ce qui est le cas du cuivre Cu-al (ou Cu-ETP, encore appelé cuivre électrolytique).
La résistivité électrique de la pièce 40 peut ainsi être inférieure ou égale à 1,7241
µΩ.cm et permet de limiter de façon très efficace l'échauffement de la pièce 40 soumis
à des courants de courts-circuits. Dans des solutions classiques, il était couramment
utilisé des lames avec une élasticité intrinsèque pour former le contact mobile du
déconnecteur thermique. Or seuls des alliages de cuivre procurent une élasticité intrinsèque
suffisante, mais au détriment de la résistivité qui est sensiblement plus élevée.
Dans le dispositif de protection proposé, l'utilisation d'une sollicitation élastique
extérieure à la lame 44 (par le ressort 50 dans notre exemple) permet de réaliser
la lame 44 avec un cuivre de pureté suffisante pour limiter sensiblement son échauffement
lors des essais en courts-circuits.
[0092] La pièce 40 a de préférence une section minimale prévue pour permettre le passage
en continu sans détérioration d'un courant de court-circuit auquel le dispositif de
protection peut être exposé. Par ailleurs, la pièce 40 présente de préférence une
épaisseur de 0,4 mm à 0,6 mm pour fournir la flexibilité du coude 46 discutée plus
haut. L'épaisseur de la tôle utilisée pour l'obtention de la pièce 40 peut être égale
à 0,5 mm.
[0093] Par ailleurs, il est avantageux que la lame 44 présente - en-dehors de la partie
42 - une surface d'échange thermique importante avec l'air ambiant, mais sans préjudicier
à la compacité du dispositif. Pour cela, les faces principales de la lame 44 s'étendent
parallèlement à la face principale 32 de la varistance 30. La lame 44 assure ainsi
une fonction d'ailette de refroidissement, ce qui améliore encore la résistance de
la pièce 40 aux courants de courts-circuits.
[0094] Plus généralement, la pièce 40 peut comporter des zones de section maximale pour
dissiper la chaleur obtenue par effet Joule à épaisseur sensiblement constante, ce
qui, permet d'augmenter la surface de contact de la pièce 40 avec l'air ambiant et
donc limiter l'échauffement lors du passage du courant de court-circuit. La section
maximale de la pièce 40 est de préférence prévue au niveau de la lame 44, entre d'une
part le coude 46 et d'autre part la partie 42 ou le cas échéant la constriction 58.
[0095] Une augmentation de la largeur de la pièce 40 peut aussi être prévue entre le coude
46 et la borne 48. Les figures 9 et 10 illustrent ainsi une ailette de refroidissement
54. Cette ailette de refroidissement 54 permet notamment de limiter l'élévation de
température du coude flexible 46 lors de passage du courant de court-circuit. Le coude
46 peut en effet présenter une section minimale de la pièce 40 pour des considérations
de mise en forme de la pièce 40, ou encore pour des considérations de flexibilité
suffisante du coude 46.
[0096] Le fait que la lame 44 soit ainsi pourvue de surface d'échange limitant l'échauffement
de la pièce 40 permet de diminuer localement la section minimale de la pièce 40 précédemment
évoquée, compte tenu du caractère temporaire du court-circuit. On peut ainsi réaliser
la restriction 58 avec une longueur inférieure ou égale à 5,5 mm, voire à 5 mm, en
restant en-deça à cet endroit de la section minimale de la pièce 40 tel que précédemment
définie.
[0097] Le matériau de la pièce 40 est de préférence nu au niveau du brochage 48 pour limiter
l'effet de soudage avec les accouplements élastiques de l'embase 82 par le biais desquels
le dispositif de protection est relié électriquement à l'installation électrique à
protéger.
[0098] Les caractéristiques précédemment décrites contribuent chacune à augmenter la tenue
aux courants de court-circuit, notamment tel que vérifié par la norme IEC paragraphe
7.7.3. Elles peuvent être mise en oeuvre indépendamment les une des autres. Il est
possible de recourir seulement à certaines d'entre elles ou à toutes selon l'importance
des courants de court-circuit susceptible d'être fourni par le réseau d'alimentation
de l'installation à protéger.
[0099] Suivant un mode de réalisation, il peut être prévu de disposer deux composants de
protection dans la même cartouche 20.
[0100] Les figures 14A et 14B représentent le dispositif de protection comprenant deux varistances
30 avec chacun un déconnecteur thermique respectif comprenant une lame 44a connectée
au pôle 34 de la varistance correspondante. La figure 14A représente le dispositif
de protection avec les deux déconnecteurs thermique en position fermée. La figure
14B représente le dispositif de protection avec les deux déconnecteurs thermique en
position ouverte. La figure 14C représente schématiquement en coupe transversale un
tel mode de réalisation du dispositif de protection. Les lames 44a sont ainsi chacune
soudée à une des varistances 30 au niveau de l'une de leur faces principales. Les
autres faces principales des varistances sont connectées entre elles de manière à
réaliser un assemblage en parallèle des varistances 30.
[0101] Les figures 15A et 15B représentent une variante de réalisation du dispositif de
protection comprenant deux varistances 30 avec chacun un déconnecteur thermique respectif
formé d'une lame 44b connectée au pôle 34 de la varistance correspondante. La figure
15A représente le dispositif de protection avec les deux déconnecteurs thermiques
en position fermée. La figure 15B représente le dispositif de protection avec les
deux déconnecteurs thermiques en position ouverte.
[0102] Dans les modes de réalisations des figures 14A, 14B, 14C, 15A et 15B, les varistances
30 sont disposées l'une à côté de l'autre dans un même plan parallèle aux faces principales
des varistances. En référence à la figure 14C, l'épaisseur de chaque varistance 30
est ainsi similaire à l'épaisseur de la varistance 30 dans les modes de réalisation
du dispositif de protection avec une seule varistance. La tension de service du dispositif
de protection reste alors la même.
[0103] La réalisation de chaque déconnecteur thermique dans ces modes de réalisation avec
deux composants de protection peut être conforme à la description précédente.Les lames
44a ou 44b sont réalisées de manière semblable à la description précédente. En référence
aux figures 14A à 14C, les lames 44a et la borne 48 font parties de préférence d'une
seule et même pièce 40a de manière à procurer une tenue aux courants de courts-circuits
tel que précédemment décrit. En référence aux figures 15A et 15B, les lames 44b et
la borne 48 font parties de préférence d'une seule et même pièce de manière à procurer
une tenue aux courants de courts-circuits tel que précédemment décrit. Dans la variante
des figures 14A et 14B, les lames 44 sont contraintes élastiquement par un ressort
de torsion unique 50a tandis que dans la variante des figures 15A et 15B, les lames
44 sont contraintes élastiquement chacune par un ressort de torsion respectif réalisé
avec un seul fil 50b. Les autres références numériques des figures 14A, 14B, 14C,
15A et 15B sont les mêmes que celles utilisées pour les modes de réalisation précédemment
décrit.
[0104] La figure 16A représente une autre variante de réalisation du dispositif de protection
comprenant deux varistances 30 avec chacun un déconnecteur thermique formé d'une lame
44 respective connectée à un pôle 34 de la varistance respective. Dans cette variante,
les varistances 30 sont disposées l'une au-dessus de l'autre dans le sens de l'épaisseur
de la cartouche 20. La compacité conférée par les caractéristiques précédemment décrites
du déconnecteur thermique permet de réaliser un tel mode de réalisation avec des tensions
de service intéressantes pour les varistances 30.
[0105] Dans ces variantes à deux composants de protection 30 illustrées aux figures 14A,
14B, 15A, 15B et 16A, le dispositif de protection peut présenter un schéma électrique
conformément à celui représenté en figure 16B. Ainsi ces variantes correspondent à
un montage électrique où un seul déconnecteur thermique est prévu pour chaque varistance
considérée. Ces modes de réalisation ne correspondent alors pas au montage en série
d'un composant de protection avec deux déconnecteurs thermiques de ce composant de
protection. De façon alternative, à ces variantes des figures 14A, 14B, 15A, 15B et
16A, il peut être prévu de rajouter, pour chaque varistance considérée, un deuxième
déconnecteur thermique relié en série au premier déconnecteur thermique par l'intermédiaire
de la varistance. En référence à la figure 16B, ce deuxième déconnecteur thermique
peut, par exemple, être commun aux deux varistances en étant disposé sur la partie
commune des branches électriques reliées à la borne 38 (mode de réalisation non représenté).
[0106] Comme illustré sur la figure 16B, un condensateur 22 peut être disposé en parallèle
des deux déconnecteurs thermiques pour améliorer le pouvoir de coupure notamment lors
d'utilisation en courant continu.
[0107] La présence de cette varistance supplémentaire dans le même volume interne 21 de
la cartouche 20 permet d'assurer la continuité de service et de protection lorsqu'une
des varistances, arrivée en fin de vie, a été déconnectée. La déconnexion d'une des
varistances par un déconnecteur thermique peut être signalée à l'utilisateur de l'installation
électrique à l'aide d'un élément de visualisation connu en soi. L'utilisateur est
averti de l'arrivée en fin de vie d'un des composants de protection de la cartouche
20, avec une fonction de protection contre les surtensions encore assurée par la deuxième
varistance le temps pour l'utilisateur de remplacer la cartouche 20. La figure 5 illustre
un mode de réalisation possible de l'élément de visualisation 26 de l'état d'un des
déconnecteurs thermiques.
[0108] Grâce à la compacité du déconnecteur thermique précédemment décrit, les dispositifs
de protection des figures 14A, 14B, 15A, 15B et 16A, 16B peuvent être dans une cartouche
20 aux dimensions telles que définies plus haut.
[0109] Suivant un mode de réalisation, il peut être prévu de disposer une pluralité de varistances
dans le même composant de protection. Ces varistances peuvent être reliées en série
et/ou en parallèle entre elles selon les applications. Les varistances sont alors
assemblées en une masse compacte, comprenant au moins deux varistances. Dans le cas
où il est prévu d'associer plusieurs varistances en série et/ou en parallèle, on entend
par "composant de protection", le bloc disposé entre deux pôles électriques successifs
et formé d'une varistance ou d'au moins deux varistances reliées entre elles.
[0110] La figure 17B illustre une variante de réalisation d'un double composant de protection
30 composé de deux blocs 80 présentant une résistance électrique non linéaire. Ces
deux blocs 80 forment deux varistances. Le double composant de protection 30 comporte
en outre une électrode 98 formant pôle commun des varistances pour connecter électriquement
les deux varistances entre elles. L'électrode 98 relie ainsi un pôle du premier bloc
30 à un pôle du deuxième bloc 80. Les autres pôles 34 des blocs 80 sont connectés
à des contacts mobiles 44 de déconnecteurs thermiques reliés électriquement aux bornes
38 et 48 du dispositif de protection tel que précédemment décrit. L'ensemble de varistances
- c'est dire l'association des deux blocs 80 - est entièrement enrobé par le revêtement
d'isolation électrique 88 à travers lequel émerge les pôles de connexion des varistances
dont l'électrode 98. Un tel mode de réalisation du double composant de protection
réalise l'association de deux varistances en parallèle, du fait de la prise de potentiel
intermédiaire par l'électrode 98. Les deux blocs 80 de varistances étant séparés par
une électrode 98 formant pôle, ce mode de réalisation avec un double composant de
protection est à distinguer du mode de réalisation précédent, où plusieurs varistances
sont associées entre elles entre deux pôles successifs, formant ainsi un seul composant
de protection.
[0111] Ce mode de réalisation du double composant de protection est particulièrement utile
pour la protection d'installation photovoltaïque. La figure 17A illustre une installation
photovoltaïque comprenant un panneau photovoltaïque 90. Ce panneau 90 génère une tension
électrique entre les fils 95 et 96. Une dérivation des fils 95 et 96 (non représentée)
permet alors de récupérer le courant électrique généré par l'installation photovoltaïque.
De manière à assurer la protection contre les surtensions de cette installation, chacun
de ses fils 95 et 96 peut être relié à une des bornes 48 et 38 du dispositif de protection
comprenant le double composant de protection 30 précédent. L'électrode 98 du double
composant de protection 30 est elle reliée à la terre 94 par l'intermédiaire d'une
éclateur 92. Chacun des fils 95 et 96 est ainsi relié à la terre par l'intermédiaire
d'une varistance respective et d'un éclateur 92 commun.
[0112] Dans ce mode de réalisation, un seul déconnecteur thermique est prévu pour chaque
composant de protection considéré. Ce mode de réalisation ne correspond alors pas
au montage en série d'un composant de protection avec deux déconnecteurs thermiques
de ce composant de protection. De façon alternative à ce mode de réalisation, il peut
être prévu de rajouter, pour une varistance considérée, un deuxième déconnecteur thermique
relié en série au premier déconnecteur thermique par l'intermédiaire de la varistance.
En référence à la figure 17B, ce deuxième déconnecteur thermique peut, par exemple,
être commun aux deux varistances en assurant la déconnexion de l'électrode 98 (mode
de réalisation non représenté). Dans ce mode de réalisation alternatif, pour chaque
composant de protection considéré, les deux déconnecteurs thermiques et le composant
de protection correspondant sont branchés en série.
[0113] Des modes de réalisation de multiple composant de protection 30 sont possibles par
l'association d'un plus grand nombre de varistances en série ou en parallèle. Un mode
de réalisation du multiple composant de protection 30 consiste ainsi en la superposition
de plusieurs blocs 80 présentant une résistance électrique non linéaire en reliant
les blocs 80 par des électrodes 98 de façon similaire au mode de réalisation illustré
par la figure 17B. L'ensemble de ces blocs 80 peuvent être enrobé du revêtement d'isolation
électrique 88 précédemment décrit (De tels modes de réalisation ne sont pas représentés).
Selon un exemple de ce mode de réalisation, un triple composant de protection 30 peut
être formée par la superposition de trois blocs 80 séparés par des électrodes 98.
Ce triple composant de protection possède alors quatre pôles, dont deux électrodes
98, permettant de réaliser la protection contre les surtensions en mode différentiel
d'une installation électrique triphasée. Chaque bloc 80 de varistances étant séparés
par une électrode 98 formant pôle, ce mode de réalisation avec un triple composant
de protection est à distinguer du mode de réalisation avec un seul composant de protection
pour lequel plusieurs varistances sont associées entre elles entre deux pôles successifs.
Selon le mode de réalisation d'un triple composant de protection, au plus un seul
déconnecteur thermique est prévu pour chaque composant de protection considéré. Ce
mode de réalisation ne correspond alors pas au montage en série d'un composant de
protection avec deux déconnecteurs thermiques de ce composant de protection. De façon
alternative à ce mode de réalisation, il peut être prévu de rajouter, pour un composant
de protection considéré, un deuxième déconnecteur thermique relié en série à un des
premiers déconnecteurs thermiques par l'intermédiaire d'un des blocs. On peut obtenir
un tel mode de réalisation en disposant un deuxième déconnecteur thermique au niveau
d'une des électrodes 98 (mode de réalisation non représenté). Dans ce mode de réalisation
alternatif, pour au moins un composant de protection considéré, les deux déconnecteurs
thermiques et le composant de protection correspondant sont branchés en série.
[0114] Suivant un mode de réalisation, il peut être prévu que le dispositif de protection
possède plus de deux bornes de connexion à l'installation électrique à protéger. Un
tel mode de réalisation de l'invention correspond par exemple à l'utilisation d'un
multiple composant de protection 30 avec un nombre de pôles supérieur à deux tel que
le mode de réalisation décrit en référence aux figures 17A et 17B.
[0115] Les caractéristiques décrites plus haut, prises toutes ensemble ou seulement certaines
d'entre elles, permettent de réaliser des dispositifs de protection contre les surtensions
transitoires qui puissent satisfaire à la fois les normes IEC et UL, ainsi que le
guide UTE qui ont été mentionnés plus haut. Chacune de ces caractéristiques peut,
indépendamment les unes des autres ou en combinaison, être mise en oeuvre dans le
dispositif de protection selon le niveau de performance souhaité. Le dispositif de
protection ainsi réalisé bénéficie des avantages associés aux caractéristiques précédemment
décrites et qu'il incorpore.
[0116] Ces caractéristiques permettent de notamment de réaliser des dispositifs de protection
prévus pour une tension nominale d'utilisation jusqu'à 690V en courant alternatif
sous 50 Hz ou 60 Hz et jusqu'à 895V en courant continu et de présenter une protection
contre les chocs foudres de courant nominal (Imax) de 40kA pour une onde de choc 8/20
selon la norme IEC et contre les chocs foudres de courant nominal (In) de 20kA pour
une onde de choc 8/20 selon la norme UL. Ces performances peuvent être obtenus avec
une varistance unique choisie de façon appropriée. La tension nominale maximale peut
facilement être augmentée en assemblant une ou plusieurs de ces varistances en série.