[0001] La présente invention concerne l'isolation de toiture pour bâtiments.
[0002] En premier lieu, l'invention se rapporte à des panneaux d'isolation pour toiture.
[0003] Une toiture est faite généralement avec des chevrons inclinés espacés d'environ 600mm,
et reliant une poutre basse latérale (appelée panne sablière) à une poutre supérieure
horizontale (appelée panne faitière). Ensuite des lattes horizontales sont fixées
sur lesdits chevrons avec un espacement permettant le montage de tuiles.
[0004] Pour isoler par l'intérieur une telle toiture, il faut principalement remplir d'isolant
l'espace laissé libre entre les chevrons, lequel laisse passer très facilement la
chaleur. La qualité d'une telle isolation dépendra du bon remplissage de l'espace,
et du maintien dans le temps de ce bon remplissage. Si des espaces sont laissés vides,
où l'air peut circuler, et ainsi l'air chaud et l'air froid peuvent se mélanger, cela
constitue des « ponts thermiques », par où la chaleur va passer préférentiellement,
et l'isolation sera globalement détériorée et inefficace. Si on réussit une bonne
isolation entre les chevrons, c'est le chevron lui-même qui finit par laisser passer
plus de chaleur que l'isolant ajouté, et constitue lui-même un pont thermique. On
peut alors améliorer l'isolation globale en supprimant également ce pont thermique.
[0005] Les isolations intérieures pour toiture sont réalisées selon l'état de la technique
par exemple par des laines minérales, laine de verre ou laine de roche, enfermées
entre deux chevrons.
[0006] L'inconvénient principal de cette solution réside dans la faible durée de la performance
d'isolation. En effet les laines minérales sont isolantes grâce à de l'air emprisonné
dans les fibres. Déjà à la pose, on perd environ 15% de la performance par la pression
exercée pour la manutention et la pose. Une partie de l'air s'échappe ainsi immédiatement.
Ensuite, sous l'effet de l'humidité et de la poussière, la laine s'affaisse, et d'avantage
d'air s'échappe. Un rapport du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment)
indique que 10 ans après la pose, la performance d'isolation est tombée à 15% de sa
valeur d'origine.
[0007] Les retraits et ouvertures aux joints sont impossibles à colmater. Il apparaît donc
des ponts thermiques qui nuisent gravement à l'isolation.
[0008] De plus les laines minérales sont irritantes pour la peau, ce qui rend la pose désagréable.
Par ailleurs elles sont classées cancérigènes en catégorie 3 par le CSTB et radioactives.
On peut utiliser des laines de bois, de chanvres, etc... non cancérigènes ni radioactives.
[0009] Elles présentent par ailleurs tous les autres inconvénients précités, et notamment
la perte de performance dans le temps.
[0010] Il existe une alternative de pose qui consiste en du flocage. Il s'agit d'injecter
de petites particules de cellulose ou de la mousse polyuréthane dans des espaces créés
entre la toiture, les chevrons et des panneaux, par exemple en aggloméré bois, fixés
sous les chevrons. Cette alternative permet en principe de s'affranchir de la perte
d'isolation à la pose observée dans les panneaux de laine, mais elle présente l'inconvénient
que le contrôle de remplissage est difficile à effectuer, et les imperfections de
pose ne sont décelables qu'avec une caméra infra rouge. Par ailleurs les qualités
d'isolation se dégradent très vite dans le temps, environ deux fois plus vite qu'avec
les panneaux de laine. Comme pour les fibres, l'air commence à circuler et à s'échapper
d'où perte d'efficacité dans le temps.
[0011] Une autre solution de l'état de la technique consiste par exemple en des panneaux
de polyuréthane. Ces panneaux sont rigides, et ne risquent donc pas de s'affaisser
dans le temps. Mais une fois posé, ce type de panneau présente des ouvertures aux
joints entre deux panneaux adjacents et entre un panneau et le chevron adjacent, lesquelles
constituent d'énormes ponts thermiques. Pour colmater ces ouvertures on utilise de
la mousse, par exemple en polyuréthane également. Cela entraine un travail supplémentaire,
qui n'est souvent pas correctement exécuté, ce qui fait qu'il subsiste des ouvertures
à certains joints. Celles-ci constituent des ponts thermiques par où la chaleur passe,
et qui détériorent gravement la performance globale d'isolation. Une autre solution
parfois appliquée consiste à réaliser deux couches de panneaux polyuréthane, les joints
de la deuxième couche étant décalés par rapport à ceux de la première couche. Cette
solution entraine beaucoup de main d'oeuvre, et n'améliore le problème, toutefois
sans le résoudre complètement, que pour les joints entre deux panneaux adjacents,
et n'apporte rien pour supprimer les ouvertures entre panneaux et chevrons adjacents.
De plus elle augmente la difficulté de mise en oeuvre.
[0012] Les joints de ces panneaux sont souvent « fermés » avec un adhésif, or, il est reconnu
qu'aucune colle de maintien de ces matériaux ne dure plus de deux ans suite aux variations
de température : en hiver, il gèle au niveau du toit et en été, la température peut
dépasser 65°C sous les tuiles.
[0013] En outre, le gaz qui donne à la mousse polyuréthane son pouvoir isolant, n'est pas
emprisonné dans des cellules fermées et s'échappe avec le temps rendant ainsi le matériau
poreux et inefficace sur le plan thermiques.
Par ailleurs le polyuréthane est hautement inflammable et dégage des gaz toxiques
en cas d'incendie. De ce fait, il est interdit d'utilisation pour des bâtiments publics.
[0014] Il est en outre plus cher que les laines minérales et que le polystyrène.
[0015] Il existe donc un besoin de trouver une solution permettant de réduire significativement
les ponts thermiques, et d'assurer une performance d'isolation durable, tout en utilisant
un matériau autorisé pour les bâtiments publics.
[0016] L'invention a pour but de répondre à ces besoins, et de résoudre une grande partie
des problèmes posés par l'état de la technique.
[0017] Dans ce but il est proposé un panneau pour isolation intérieure d'une toiture destiné
à être inséré entre des chevrons de ladite toiture. Ce panneau est remarquable en
ce qu'il est réalisé en un matériau isolant rigide, élastique et sécable et en ce
qu'il présente en plan une forme de parallélogramme à angle non droit.
[0018] La rigidité permet une stabilité dans le temps de la géométrie des panneaux, permettant
ainsi le maintien des performances d'isolation pendant de nombreuses années. Le fait
que l'air, seul isolant naturel sur terre, soit emprisonné dans des cellules fermées,
constitue un gage d'efficacité sur le plan thermique dans le temps, le produit étant
classé imputrescible (selon normes CE). Le positionnement oblique ainsi que l'espacement
de 2 mm des parties sécables disposées de chaque côté du panneau permet de comprimer
les panneaux d'une part contre les chevrons de la toiture, d'autre part contre les
panneaux adjacents, de sorte que le panneau en cherchant à reprendre sa forme initiale,
ce qui est la tendance caractéristique d'un matériau élastique, remplit les interstices
dus aux imperfections de géométrie, notamment des chevrons de la toiture. Enfin la
forme en parallélogramme donne une plus grande souplesse au panneau, permettant ainsi
de rattraper des imperfections plus grandes que ne le pourrait un rectangle (parallélogramme
à angle droit).
[0019] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, les deux chants dudit parallélogramme
destinés à entrer en contact avec des panneaux adjacents sont en forme de V. Ainsi
malgré toute la pression exercée par un panneau sur un panneau adjacent, les deux
panneaux resteront parfaitement à fleur l'un par rapport à l'autre sans aucun risque
d'ouverture de la structure isolante et de ponts thermiques à niveau tels que ceux
rencontrés avec les panneaux rectangulaires polyuréthane.
[0020] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention ladite forme en V est dissymétrique,
la petite branche du V étant de préférence orientée vers la face externe de ladite
toiture. Cette disposition permet une pose plus aisée des panneaux et une jonction
étanche à la température et à l'humidité.
[0021] Selon un mode de réalisation particulièrement préféré de l'invention, plusieurs entailles
sont disposées proches du chant des deux petits côtés dudit parallélogramme, d'une
profondeur supérieure à la moitié de l'épaisseur dudit panneau, de préférence de l'ordre
de 80% de l'épaisseur dudit panneau. On peut ainsi, en cassant le chant à l'endroit
d'une des entailles (partie sécable) modifier la largeur dudit panneau en vue de l'adapter
à l'espacement réel observé entre deux chevrons de ladite toiture.
[0022] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, le matériau constituant le panneau
est du polystyrène expansé. Ce matériau est classé M1 au feu par le CSTB, et ne présente
aucune toxicité ni gène pour le monteur.
[0023] Selon un autre mode de réalisation préféré de l'invention, des plots sont disposés
sur la face extérieure dudit panneau. On obtient ainsi une ventilation parfaite sous
le lattage.
[0024] Selon un autre mode de réalisation préféré de l'invention, au moins une rainure est
disposée sur un des grands côtés de la face extérieure dudit panneau, ladite rainure
forme un canal. Ainsi, cette disposition permet le drainage de l'eau de condensation.
[0025] Selon un mode de réalisation particulièrement préféré de l'invention, l'épaisseur
dudit panneau est plus grande que celle des chevrons de ladite toiture, de sorte qu'en
recouvrant lesdits panneaux par un panneau non élastique de type plaque de plâtre,
une lame d'air est emprisonnée entre le chevron et ledit panneau non élastique. Cette
disposition supprime le pont thermique constitué par lesdits chevrons.
[0026] L'invention concerne enfin une isolation intérieure de toiture dans laquelle des
panneaux selon l'invention sont posés entre les chevrons de ladite toiture par exemple
par l'intérieur du bâtiment.
[0027] En variante pour être placé sur des surface accidentées, l'isolation de toiture selon
l'invention se fait avec les panneaux qui présentent une géométrie ou une forme de
plaque globalement rectangulaire à savoir deux faces relativement planes et quatre
bordures d'extrémité, dont deux grandes et deux petites.
[0028] Ces panneaux sont fixés sur les chevrons de la toiture ou sur le voligeage par un
contre lattage.
[0029] Ainsi, ces panneaux destinés à être placés sur les chevrons ou en tout cas la charpente
du toit supportant des tuiles, viennent se placer sur des surfaces dont la planéité
n'est pas certaine. Il en résulte que les panneaux peuvent bouger par rapport aux
chevrons et/ou entre eux.
[0030] De plus, certaines charpentes ne sont pas planes dès l'origine et/ou pour d'autres,
le bois joue et la planéité se modifie et disparaît avec le temps.
[0031] Pour résoudre ce problème, il a été réalisé des panneaux présentant du côté de la
première face, sur au moins une bordure d'extrémité, une rainure au regard d'au moins
une languette d'une bordure d'extrémité d'un autre panneau, ladite languette venant
épouser ladite rainure pour stabiliser l'ensemble formé par les panneaux assemblés.
[0032] Cette géométrie languette/rainure est la géométrie connue depuis la préhistoire sous
forme de queue d'aronde et de fixations tenon/mortaise.
[0033] Ainsi, les panneaux assemblés forment un tout et sont maintenus mais peuvent se séparer
et développer de creux entre les panneaux.
[0034] Cette géométrie spécifique, si elle maintient la stabilité des panneaux fixés les
uns aux autres, ne garantie ni l'isolation ni l'étanchéité. L'humidité provient de
la pluie si les tuiles sont défectueuses, mais aussi sous forme beaucoup plus pénétrante,
à travers le toit, entre les tuiles, si elle provient de la neige poudreuse ou de
la condensation.
[0035] Aujourd'hui, l'homme du métier, pour garantir l'étanchéité, pose des matériaux du
type d'un film typiquement de matière géotextile sur un double lattage au-dessus de
lambris ou de panneaux de plâtre. (Placo-plâtre étant une marque de LAFARGE)
[0036] Cette réponse à l'humidité présente de graves limitations.
[0037] Déjà, nous voyons la nécessité de travaux supplémentaires pour poser ces matériaux
qui s'additionnent. Dans le cas d'un voligeage, il est impératif de poser un premier
contre lattage sur lequel est tendu le film de sous-toiture, ce dernier étant fixé
par un 2ième contre lattage. Le film est ainsi pris entre deux lattes ce qui demande
au moins cinq cm de hauteur. Les panneaux peuvent, en outre, jouer suite au défaut
de planéité ; des essais et analyses ont montré qu'il se crée des ponts thermiques
aux emplacements où les panneaux rebiquent. En conséquence, l'isolation n'est plus
assurée, un seul passage permettant l'entrée du froid extérieur.
[0038] Pour isoler thermiquement et pour garantir une étanchéité, l'homme du métier est
donc conduit à poser en plus des matériaux de type mousse polyuréthane et adhésif
au niveau des joints.
[0039] En outre, aucune colle de maintien de ces matériaux ou films adhésifs ne dure plus
de deux ans suite aux variations de température : en hiver, il gèle au niveau du toit
et en été, la température peut dépasser 65°C sous les tuiles.
[0040] Par conséquent, au bout d'un temps relativement court pour un bâtiment, les matériaux
additionnels posés en vue de l'isolation et de l'étanchéité ne peuvent plus assurer
leurs fonctions.
[0041] L'invention a pour but d'assurer dans la durée la planéité et de résoudre ces problèmes
et de supprimer le contre lattage inférieur. Pour cela, il est prévu un panneau isolant
pour toiture caractérisé en ce que ledit panneau présente sur ladite bordure d'extrémité
du côté de sa deuxième face une deuxième languette au regard d'une deuxième rainure
de l'autre panneau pour assurer dans la durée l'étanchéité.
[0042] Dans le but d'isoler des bâtiments déjà existants, l'invention concerne également
l'utilisation de panneaux selon l'invention pour une pose rapide et directe entre
les chevrons d'une toiture.
[0043] La présente invention a encore pour objet l'utilisation de panneaux isolants conformément
à ceux décrits pour une pose rapide et directe sur les chevrons ou le voligeage pour
garantir une étanchéité totale à l'eau de pluie et de condensation, à la neige poudreuse
et à la poussière.
[0044] D'autres avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description d'un
exemple de réalisation non limitatif et des dessins annexés, dans lesquels :
La figure 1 représente la face extérieure d'un panneau 1 selon l'invention ;
La figure 2 représente la face intérieure d'un panneau 1 selon l'invention ;
La figure 3 représente une vue du chant A du grand côté inférieur du panneau de la
figure 1 ;
La figure 4 représente une vue du chant B du grand côté supérieur du panneau de la
figure 1 ;
La figure 5 représente une vue du chant C d'un petit côté du panneau de la figure
1 ;
La figure 6 représente une vue du chant D d'un petit côté du panneau de la figure
1 ;
La figure 7 représente une structure de plusieurs panneaux 1, 1a, 1b, selon l'invention
montés entre deux chevrons 9, vue de dessous la toiture ;
La figure 8 représente la structure de la figure 7, vue en coupe.
La figure 9 représente un type de panneau jointif pour l'isolation de toiture selon
l'invention vu de dessus ;
La figure 10 représente le panneau de la figure 9 vu du côté droit présentant sa première
bordure.
La figure 11 représente le panneau de la figure 9 vu du côté gauche représentant sa
deuxième bordure.
La figure 12 représente le panneau de la figure 9 vu de face présentant sa troisième
bordure.
La figure 13 représente le panneau de la figure 9 vu d'arrière représentant sa quatrième
bordure.
La figure 14 représente, vue de côté en éclaté, la jonction d'une isolation de toiture
selon l'invention réalisée au niveau de la petite bordure de panneaux du type de la
figure 9.
La figure 7 représente, vue de côté en éclaté, la jonction d'une isolation de toiture
selon l'invention réalisée au niveau de la grande bordure de panneaux du type de la
figure 9.
[0045] Le panneau 1 pour isolation intérieure de toiture représenté par les figures 1 à
4 comporte deux faces extérieure 2 et intérieure 3, ayant une forme de parallélogramme,
les petits côtés C et D ayant une longueur P d'environ 500 mm, et les grands côtés
A et B ayant une longueur G d'environ 780 mm, pour un montage entre deux chevrons
4 dont l'espacement E est d'environ 600 mm. L'angle aigu α du parallélogramme vaut
environ 50°. Ce panneau 1 réalisé en matériau polystyrène expansé dans la variante
de réalisation représentée sur les figures présente quatre chants latéraux : les chants
A et B sur les grands côtés du parallélogramme et les chants C et D sur ses petits
côtés. Des plots 4 sont disposés sur la face extérieure 2. Ces plots permettent une
ventilation sous le lattage 10, et donc une durée de vie améliorée du lattage 10 et
des tuiles 11. La face extérieure 2 présente encore du côté de la bordure B des canaux
5. Ces canaux 5 permettent l'évacuation de l'eau de condensation.
[0046] Le chant A est représenté en vue de face à la figure 3. Les signes de références
représentant les mêmes éléments apparaissant sur plusieurs figures sont conservés
à l'identique. Cette vue fait apparaître les entailles 6 pratiquées à proximité des
chants C et D. Dans la variante représentée, cinq entailles 6 sont disposées, de 5
mm de large, et espacées de 2 mm, et d'une profondeur de 80% par rapport à l'épaisseur
du panneau. Elles permettent au moment du montage du panneau d'ajuster la largeur
du panneau à l'espace réel entre deux chevrons 9, en cassant à la main au niveau d'une
des entailles 6. On obtient ainsi un nouveau chant C ou D parfaitement plan sur toute
l'épaisseur en contact avec le chevron 9 adjacent. On voit en effet à la figure 8
que l'épaisseur du panneau 1 est supérieure à celle du chevron 9 de sorte que la partie
« cassée » n'est pas en contact avec le chevron 9, assurant ainsi un chant parfaitement
plan sur toute la partie en contact avec ledit chevron 9.
[0047] Le chant B est représenté en vue de face à la figure 4. Ce chant est similaire au
chant A, avec en plus des canaux 5 disposés sur la face externe, en vue d'évacuer
l'eau de condensation.
[0048] Les chants C et D sont représentés en vue de face aux figures 5 et 6 par l'exemple
du chant C, le chant D se présentant symétrique au chant C. On y observe le profil
particulier des chants A et B, en forme de V dissymétrique. La petite branche 7 du
V est située vers la face extérieure du panneau, et dans l'exemple de réalisation
représenté présente une largeur de 20 mm sur une hauteur de 30 mm. La grande branche
8 du V, située vers la face interne du panneau présente dans l'exemple de réalisation
représenté une largeur de 130 mm, sur une hauteur également de 30 mm. L'épaisseur
totale du panneau est dans ce cas de 150 mm.
[0049] La figure 7 présente un montage de plusieurs panneaux 1,1a, 1b.
[0050] Le premier panneau 1, monté en bas de toiture, doit être coupé selon une ligne perpendiculaire
à ses petits côtés. Il prend ainsi une forme triangulaire ou trapézoïdale, et présente
un chant de type B pour recevoir le panneau 1a suivant. Ledit panneau 1a suivant est
engagé, son chant A s'appuyant contre ledit-chant de type B du panneau 1, après avoir
été ajusté en longueur grâce aux entailles 6, comme indiqué ci-dessus. L'élasticité
due au matériau ainsi qu'aux entailles 6 restantes permet de comprimer les panneaux
1, 1a, 1b en les mettant en place.
[0051] Ainsi les panneaux 1, 1a, 1b sont maintenus par compression entre les chevrons 9,
leur élasticité permettant de combler les imperfections des chevrons 9 et de supprimer
ainsi les ponts thermiques à proximité des chevrons 9. Une pression est exercée également
par le panneau 1a, 1b sur le panneau 1, 1a adjacent, créant là aussi un joint parfaitement
fermé entre les deux panneaux, la forme en V permettant d'éviter tout risque de glissement
entre deux panneaux 1 adjacents.
[0052] Selon un mode de réalisation non représenté, on peut légèrement biseauter les chants
C et D pour compenser partiellement la déformation élastique due aux entailles 6,
et même au-delà, créer une forme en biseau résiduelle, qu'on pourra fermer par de
la mousse polyuréthane. Ce mode de réalisation peut convenir en particulier dans le
cas de chevrons 9 dont la géométrie est de qualité particulièrement mauvaise.
[0053] On voit à la figure 8 le montage en vue en coupe. Des plots 4, typiquement d'une
hauteur de 4 mm et d'un diamètre de 20mm sont disposés sur la face externe 2 du panneau
1, créant ainsi un espace aéré sous le lattage 10. Cela permet d'éviter que de l'humidité
s'installe et ne détériore les lattes 10 ou les tuiles 11.
[0054] Une fois les panneaux 1 montés entre les chevrons 9 des plaques de plâtre 12 sont
fixées à la toiture pour fermer proprement la structure, et présenter une surface
dure pouvant être habillée, ou permettant d'y accrocher des objets. Du fait de l'épaisseur
des panneaux 1 de polystyrène supérieure à l'épaisseur des chevrons 9 un espace est
crée entre la plaque de plâtre 12 et le chevron 9, emprisonnant une lame d'air 13
non ventilée, ce qui constitue un bon isolant thermique. On supprime ainsi le pont
thermique lié au chevron 9 lui-même.
[0055] Cette première série de variantes de réalisation de panneaux pour isolation intérieurs
selon l'invention permettent les avantages suivants par rapport à l'état de la technique
:
- a. Suppression des ponts thermiques,
- b. Une jointure parfaite entre les panneaux,
- c. Une longévité accrue du lattage grâce aux plots cylindriques d'une hauteur de 4mm
sur sa face supérieure qui assurent une parfaite ventilation sous ce dernier.
- d. Une facilité de pose, adaptée pour des non professionnels
[0056] De nombreuses variantes restent possibles, notamment du point de vue dimensionnel.
Les longueurs P des petits et G des grands côtés du parallélogrammes ainsi que son
angle α peuvent varier, les panneaux 1 pouvant présenter par exemple une forme sensiblement
en losange, ou même avec une longueur G de grand côté A, B plus petite que la longueur
P des petits côtés C, D, sans sortir pour autant du domaine de l'invention. Par ailleurs,
la forme en V peut être remplacée par une forme en tilde, ou toute autre forme capable
de garantir que deux panneaux adjacents comprimés l'un vers l'autre restent bien à
fleur l'un par rapport à l'autre.
[0057] Le panneau d'isolation de toiture fabriqué selon une autre variante de réalisation,
représenté vu de dessus sur la Fig. 19, comporte deux faces : la face supérieure 2
et la face inférieure 3. Ce panneau 1 réalisé en matériau polystyrène expansé dans
la variante de réalisation représentée sur les figures présente quatre bordures latérales
: les deux grandes bordures A et B et les deux petites bordures C et D. Des plots
14 sont disposés sur la face supérieure 2. Ces plots permettent une ventilation du
contre lattage fixé sur le panneau et vissé à travers celui-ci dans les chevrons du
toit (non représenté). La face supérieure 2 présente encore du côté de la bordure
B des rainures 15. Ces rainures 15 permettent l'évacuation des eaux de pluie et de
condensation.
[0058] La bordure A est représentée de vue de face sur la panneau de la Fig 10. Les signes
de références représentant les mêmes éléments apparaissant sur plusieurs figures sont
conservés à l'identique. La bordure A présente une rainure supérieure 16 courant sur
la plus grande partie de sa longueur L et une rainure inférieure 17 plus profonde
courant elle aussi sur la plus grande partie de sa longueur L. Cette longueur L est
identique en partie supérieure et inférieure, mais décalée. Ainsi, la face supérieure
2 n'est pas rigoureusement superposée à la face inférieure 3.
[0059] La bordure B est représentée vue de face sur la Fig 11. Cette bordure présente deux
languettes 18 et 19 complémentaires des rainures 16 et 17 destinées à épouser les
rainures 16 et 17 d'un panneau adjacent. La languette inférieure qui dépasse plus
que la languette inférieure présente une rainure 22 et la languette 18 une rainure
23 comme cela apparaît sur la fig. 4 qui représente la bordure C vue de face.
[0060] La bordure C présente une grande languette inférieure 20 et une petite languette
supérieure 21. Ces languettes 20 et 21 courent sur la plus grande partie de la longueur
1 de la bordure C.
[0061] La bordure D, sur la plus grande partie de sa longueur 1, présente une rainure inférieure
22 et une rainure supérieure 23. La bordure D d'un premier panneau 1a coopère avec
la bordure C d'un deuxième panneau 1b ; ainsi la languette 20 épouse la rainure 22
et la languette 21 épouse la rainure 123. Les faces C et D sont elles aussi en partie
supérieure de longueur 1 décalée par rapport à la longueur 1 des parties inférieures.
[0062] L'assemblage des panneaux 1a, 1b, 1e pour obtenir l'isolation de toiture se fait
par coulissement des rainures 15, 16, 22 et 23 dans les languettes 18, 19, 20 et 21.
[0063] La forme des languettes 18, 19, 20 et 121 permet de leur donner un effet de clips
lors de l'assemblage des panneaux. Ainsi, il est obtenu une bonne planéité et un bon
jointement entre les panneaux.
[0064] En plus de la jonction, le double système d'assemblage par rainure et languette en
partie haute et en partie basse des bordures A et B, C et D avec canalisation dans
les languettes, permet d'obtenir l'étanchéité et l'isolation de l'ensemble des panneaux
1a, 1b et 1e assemblés.
[0065] Les canalisations 24, 25, 26 et 27 incorporées ou formées dans les languettes 18,
19, 20 et 21 drainent l'eau de pluie et de condensation vers l'égout et permettent
d'éviter la pose d'un film de sous toiture comme l'exigent les systèmes connus de
jonction rainure-languette.
[0066] Certaines languettes 19 et 120 présentent des surépaisseurs à leurs extrémités qui
interdisent tout écart entre les panneaux 1a, 1b et 1c. en produisant un effet de
clipsage.
[0067] Cette surépaisseur combinée à la bonne jointure évite les ponts thermiques que les
essais ont détectés avec des panneaux de l'état de la technique. Ainsi, il n'est plus
nécessaire d'ajouter des matériaux supplémentaires collages et mousses.
[0068] Suivant d'autres caractéristiques avantageuses du panneau selon l'invention :
- une grande bordure d'extrémité A et une petite bordure d'extrémité C présentent chacune
les deux languettes, l'autre grande bordure d'extrémité B et l'autre petite bordure
d'extrémité D du rectangle formées par le panneau la présentant les rainures 16, 17,
22, 23 destinées à épouser les languettes 18, 19, 20, 21 de panneaux voisins 1b, 1e
de l'isolation pour toiture ;
- la première languette plus grande que la deuxième languette d'une même bordure présente
un bossage d'extrémité ;
- sont prévues sur une partie de sa deuxième face des rainures d'évacuation 15 s'étendant
jusqu'à une grande bordure d'extrémité B ;
- des plots 14sont disposés sur la deuxième face 2 pour assurer une ventilation parfaite
sous le contre lattage ;
- au moins une rainure est plus profonde que la longueur de la languette venant l'épouser
pour former une canalisation d'évacuation d'eau résiduelle ;
- les différentes parties sont en polystyrène expansé.
- les languettes 19, 20 présentent des surépaisseurs à leurs extrémités pour assurer
un jointement parfait entre les panneaux dans le temps et garantir la suppression
totale des ponts thermiques.
[0069] Les combinaisons des différentes réalisations représentées sur les dessins ou décrites
ci-dessus ne sortent pas du cadre de l'invention.
Signes de référence :
[0070]
- 1.
- Panneau,
- 1a
- Panneau,
- 1b
- Panneau,
- 1c
- Panneau,
- 2.
- Face supérieure,
- 2a
- Face supérieure
- 2b
- Face supérieure
- 2c
- Face supérieure
- 3.
- Face inférieure,
- 3a
- Face inférieure
- 3b
- Face inférieurs
- 3c
- Face inférieure
- 4
- Plots,
- 5
- Canaux,
- 6
- Entailles,
- 7
- Petite branche du V,
- 8
- Grande branche du V,
- 9
- Chevrons, .
- 10
- Lattes,
- 11
- Tuiles,
- 12
- Plaque de plâtre,
- 13
- Lame d'air,
- 14
- Plots,
- 14a
- Plots
- 14b
- Plots
- 14c
- Plots
- 15
- Rainures,
- 16
- Rainure,
- 17
- Rainure,
- 18
- Languette,
- 19
- Languette,
- 20
- Languette inférieure,
- 21
- Languette supérieure,
- 22
- Rainure inférieure,
- 23
- Rainure supérieure,
- 24
- Canalisation,
- 25
- Canalisation,
- 26
- Canalisation,
- 27
- Canalisation,
- A
- Bordure,
- B
- Bordure,
- C
- Bordure,
- D
- Bordure,
- L
- Grande longueur,
- 1
- Longueur des petites bordures.
- A
- Grand côté inférieur du panneau 1,
- B
- Grand côté supérieur du panneau 1,
- C
- Petit côté du panneau 1,
- D
- Petit côté du panneau 1,
- L
- Longueur des grands côtés du panneau,
- 1
- Longueur des petits côtés du panneau.
- E
- Espace entre deux chevrons adjacents
[0071] Les signes de références insérés après les caractéristiques techniques mentionnées
dans les revendications ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières
et n'en limitent aucunement la portée.
1. Panneau (1) pour isolation intérieure d'une toiture destiné à être inséré entre des
chevrons (9) de ladite toiture, caractérisé en ce que ledit panneau est réalisé en un matériau isolant rigide, sécable et élastique, et
en ce qu'il présente en plan une forme de parallélogramme à angle (α) non droit.
2. Panneau (1) selon la revendication 1 dans lequel les deux chants (A, B) dudit parallélogramme
destinés à entrer en contact avec des panneaux adjacents sont en forme de V.
3. Panneau (1) selon l'une des revendications précédentes dans lequel ladite forme en
V est dissymétrique, la petite branche (7) du V étant de préférence orientée vers
la face externe de ladite toiture.
4. Panneau (1) selon la revendication 1 dans lequel plusieurs entailles (6) sont disposées
proches du chant des petits côtés (C, D) dudit parallélogramme, d'une profondeur supérieure
à la moitié de l'épaisseur (E) dudit panneau, de préférence de l'ordre de 80% de ladite
épaisseur, permettant en cassant le chant à l'endroit d'une des entailles (6) de modifier
la longueur dudit panneau en vue de l'adapter à l'espacement réel observé entre deux
chevrons (9) de ladite toiture, typiquement les chants (C, D) sont biseautés.
5. Panneau (1) selon l'une des revendications précédentes dans lequel le matériau constituant
ledit panneau est du polystyrène expansé.
6. Panneau (1) selon l'une des revendications précédentes dans lequel des plots (4) sont
disposés sur la face extérieure (2) dudit panneau pour assurer une ventilation parfaite
sous le lattage (10).
7. Panneau (1) selon l'une des revendications précédentes dans lequel au moins un canal
(5) est disposé sur un des grands côtés de la face extérieure (2) dudit panneau, pour
permettre le drainage de l'eau de condensation.
8. Panneau (1) selon l'une des revendications précédentes dans lequel l'épaisseur (E)
est plus grande que celle des chevrons (9) de ladite toiture, de sorte qu'en recouvrant
lesdits panneaux par un panneau non élastique (12) de type plaque de plâtre, une lame
d'air (13) est emprisonnée entre le chevron (9) et ledit panneau non élastique (12),
supprimant ainsi le pont thermique constitué par lesdits chevrons.
9. Isolation pour toiture comprenant des panneaux pouvant être conforme à l'une des revendications
précédentes présentant du côté de la première face (2), sur au moins un chant d'extrémité
(A,D), une rainure d'assemblage à au moins une languette d'un chant d'extrémité (CE)
d'au moins un deuxième panneau présentant la languette de chant, ladite languette
venant épouser ladite rainure du premier panneau pour stabiliser l'ensemble formé
par les panneaux assemblés, caractérisé en ce que ledit panneau présente sur ladite bordure d'extrémité du côté de sa deuxième face
une deuxième languette au regard d'une deuxième rainure du deuxième panneau pour assurer
dans la durée la planéité et en ce que des languettes (19, 20) présentent des surépaisseurs à leurs extrémités pour assurer
un jointement parfait entre les panneaux dans le temps et garantir la suppression
totale des ponts thermiques.
10. Isolation pour toiture selon la revendication 9 dans lequel le panneau (1) présente
un grand chant d'extrémité (A) et un petit chant d'extrémité (C) présentent chacune
les deux languettes, l'autre grand chant d'extrémité (B) et l'autre petite bordure
d'extrémité (D) du rectangle formées par le panneau (1a) présentant les rainures (16,
17, 22, 23) destinées à épouser les languettes (18, 19, 20, 21) de panneaux voisins
(1b, 1c).
11. Isolation pour toiture selon la revendication 9 ou 10 dans lequel le panneau (1) présente
la première languette plus grande que la deuxième languette d'une même bordure présente
un bossage d'extrémité.
12. Isolation pour toiture selon la revendication 9, 10 ou 11 dans lequel le panneau (1)
présente sur une partie de sa deuxième face des rainures d'évacuation (15) s'étendant
jusqu'à une grande bordure d'extrémité (B), typiquement au moins une rainure est plus
profonde que la longueur de la languette venant l'épouser pour former une canalisation
d'évacuation d'eau résiduelle.
13. Isolation pour toiture selon l'une des revendications 9 à 12 dans lequel le panneau
(1) présente des plots (4) qui sont disposés sur au moins une face (2) pour assurer
une ventilation parfaite sous le contre-lattage.
14. Utilisation de panneaux (1, 1a, 1b) conformes à l'une quelconque des revendications
1 à 8 pour une pose rapide et directe entre les chevrons (9) d'une toiture.
15. Utilisation d'isolation de toiture comprenant des panneaux isolants (1) avec rainures
d'évacuation (15) conformes à l'une des revendications 9 à 13 pour garantir une étanchéité
totale à l'eau de pluie et de condensation, à la neige poudreuse et à la poussière.