[0001] La présente invention concerne un dispositif de verrouillage d'un ouvrant sur un
cadre et attaché sur la face interne de l'ouvrant, comportant un moyen de verrouillage,
lequel moyen comprend une face d'appui destinée à appuyer sur le cadre dans le sens
empêchant l'ouverture de l'ouvrant.
[0002] La présente invention entre dans le domaine des ustensiles de serrurerie et leurs
applications, utilisables pour le verrouillage d'ouvrants que l'on rencontre notamment
dans le bâtiment, dans les équipements industriels et agricoles, dans le mobilier
et dans d'autres utilisations diverses ou l'usage d'un ouvrant est nécessaire, que
l'ouvrant soit amovible ou articulé autour d'un châssis ou d'un cadre, par exemple
par l'intermédiaire d'une charnière, invisible ou non. L'invention trouve une application
multiple dans le domaine des trappes de visite mais aussi dans le domaine du mobilier
en particulier les placards ou autres cloisons murales,
[0003] Une cloison délimite de part et d'autre de celle-ci une zone extérieure et une zone
intérieure, que nous appellerons aussi l'extérieur et l'intérieur, à laquelle l'ouvrant,
fixé sur une ouverture pratiquée dans cette cloison, permet un accès partiel ou total.
Généralement l'ouvrant comporte un dispositif de verrouillage qui conditionne cet
accès à l'usage de ce dispositif. Le terme cadre employé pour décrire l'invention
désigne soit un cadre proprement dit, soit d'une manière globale les bords d'une ouverture
pratiquée dans une cloison avec ou sans renforcement de ceux-ci par un cadre rapporté
ou formé dans la masse de la cloison par usinage, moulage ou tout autre moyen industriel
ou manuel; il désigne également les parois adjacentes d'une armoire, sur lesquelles
des portes doivent pouvoir être verrouillées.
[0004] De nombreux dispositifs de verrouillage existent sur le marché, notamment les serrures
batteuses de conception plus ou moins simple et couramment utilisées pour verrouiller
les portes de boites à lettres ou placards par exemple.
[0005] En ce qui concerne les trappes de visite ou façades de gaines techniques, elles permettent
d'accéder à des installations se trouvant derrière une ouverture pratiquée dans une
paroi, tout en assurant une fermeture propre quand la trappe ou les portes sont fermées.
Elles sont habituellement constituées d'un cadre comprenant une traverse basse, une
traverse haute et deux montants, d'un ouvrant, et d'un système de verrouillage, constitué
de batteuses, actionnables par l'extérieur du portion, et dont le pêne s'engage dans
une gâche équerre fixée sur le cadre derrière le portillon. D'une part cette solution
présente l'inconvénient de présenter une gêne au passage de l'ouverture, par les gâches
équerre. D'autre part, la tension sur les prix a poussé les divers fabricants à trouver
des solutions plus simples, ou plus rapides à fabriquer.
Etat de la technique
[0006] Ainsi, il est connu du document
FR2 849 463 une trappe de visite dont le cadre et le portillon sont respectivement réalisés monobloc,
par usinage dans la masse sur un centre d'usinage. Cela représente l'avantage d'un
temps de fabrication court et nécessitant très peu de main d'oeuvre. Mais en contre
partie, cela occasionne des chutes de bois non négligeables, ce qui est pénalisant
en terme de prix. De plus, pour éviter l'utilisation de gâches équerre, le document
propose des portillons de la même épaisseur que le cadre, avec un profilé en gradins,
ce qui implique d'une part des cadres de faible épaisseur, donnant lieu à des solutions
complexes de complément de cadre, d'autre part une fabrication complexe des portillons,
qui doivent être en gradins.
[0007] Ces dispositifs de verrouillage, selon l'état de la technique présentent donc un
certain nombre d'inconvénients, ou ne disposent pas de certaines fonctionnalités qui
sont aujourd'hui demandées.
Exposé de l'invention
[0008] La présente invention permet de palier à ces inconvénients en proposant un dispositif
de verrouillage d'un ouvrant sur un cadre et attaché sur la face interne de l'ouvrant,
comportant un moyen de verrouillage, lequel moyen présente une face d'appui destinée
à prendre appui sur le cadre dans le sens empêchant l'ouverture de l'ouvrant. Le dispositif
est particulier en ce que ladite face d'appui est déportée de la face interne dudit
ouvrant d'une distance d'au moins 10 mm, de préférence au moins 15 mm.
[0009] Cette disposition permet d'obtenir une épaisseur de cadre suffisante pour résister
à l'effort de verrouillage. On évite ainsi la nécessité d'une forme en gradin pour
l'ouvrant, ou la nécessité d'ajouter une gâche sur un montant du cadre.
[0010] Selon un mode particulier de réalisation de l'invention, au moins une partie dudit
moyen de verrouillage présente une forme en marche d'escalier permettant de déporter
la face d'appui de la face interne dudit ouvrant.
[0011] Une telle forme permet une réalisation particulièrement simple du dispositif, le
mécanisme de verrouillage pouvant ainsi être tout à fait standard, seul le pêne ayant
une forme spécialement adaptée à la présente invention.
[0012] Selon un mode préféré de réalisation de l'invention, le moyen de verrouillage comporte
plusieurs faces d'appui, de préférence 2.
[0013] La présence d'au moins deux faces d'appui donne au moins deux positions de verrouillage
du pêne. Pour un pêne rotatif, cela permet notamment de pouvoir verrouiller en tournant
le pêne dans un sens ou dans l'autre. Par ailleurs, si on verrouille en tournant d'un
quart de tour dans un sens, puis qu'on continue la rotation dans le même sens, on
obtient le déverrouillage après une rotation d'un demi tour. La présence d'une deuxième
face d'appui à l'opposé de la première permet d'obtenir à nouveau un verrouillage
au troisième quart de tour, alors qu'avec une seule face d'appui, il faut aller jusqu'au
cinquième quart de tour.
[0014] Selon un mode particulièrement préféré de réalisation de l'invention, au moins une
des faces d'appui présente une forme bombée. Cette disposition permet une introduction
aisée du moyen de verrouillage derrière un montant ou dans une rainure du cadre par
exemple.
[0015] Selon un autre mode préféré de réalisation de l'invention le moyen de verrouillage
présente une forme protubérante permettant de le saisir à la main pour le faire pivoter.
[0016] Ainsi, c'est dans le cadre d'une démarche inventive que l'on a imaginé donner une
forme protubérante au moyen de verrouillage permettant de le saisir comme une poignée
et de le faire pivoter afin de permettre un déverrouillage aisé de l'ouvrant lorsque
l'on est situé dans la zone intérieure par rapport à la cloison. Cet aspect de polyvalence
permettant, avec ce dispositif de verrouillage, de manoeuvrer un ouvrant par l'un
ou l'autre des côtés ou l'on se situe présente un réel avantage de sécurité lorsque
des personnes sont susceptibles d'être enfermées dans des enceintes closes.
[0017] Selon un autre mode particulier de réalisation de l'invention, ledit moyen de verrouillage
est constitué d'une base plane et de deux ailettes pliées en forme de marche d'escalier
de sorte à déporter lesdites ailettes de la base plane, lesdites faces d'appui étant
disposées sur chacune desdites ailettes, formant un pêne à faces d'appui déportées.
Ce mode de réalisation permet une fabrication particulièrement simple et peu onéreuse
du pêne pour le dispositif selon l'invention, et a également l'avantage de constituer
une forme protubérante suffisante pour permettre la manoeuvre de la serrure par une
action manuelle depuis l'intérieur.
[0018] Selon un autre mode particulier de réalisation de l'invention, ledit moyen de verrouillage
est apte à pivoter autour d'un axe sensiblement perpendiculaire à la face interne
de l'ouvrant. Ce pivotement permet une action directe sur le pêne, sans passer par
un quelconque dispositif mécanique susceptible de transformer le mouvement rotatif
d'une clé en un mouvement de translation.
[0019] Selon un mode particulièrement préféré de réalisation de l'invention, le pivotement
du moyen de verrouillage est libre dans les deux sens de rotation en partant d'une
position déverrouillée et limité à un quart de tour environ dans chaque sens.
[0020] Cela permet dans le cas ou le moyen de verrouillage possède deux faces d'appui symétriquement
placées par rapport à son l'axe de rotation de verrouiller l'ouvrant en tournant indifféremment
à droite ou à gauche d'un quart de tour, sans risque de déverrouillage involontaire
en tournant le pêne de plus que le quart de tour requis.
[0021] La présente invention concerne également l'utilisation d'un dispositif selon l'invention
comme serrure batteuse.
[0022] La présente invention concerne enfin un procédé de verrouillage d'un ouvrant sur
un cadre, comprenant les étapes suivantes :
- application de l'ouvrant sur le cadre
- rotation d'un moyen de verrouillage dans un sens ou dans l'autre, ledit moyen faisant
partie d'un dispositif selon l'invention.
[0023] Selon un mode préféré de réalisation du procédé de l'invention, ladite rotation du
moyen de verrouillage est limitée substantiellement à un quart de tour dans un sens
où dans l'autre en partant d'une position déverrouillée, de sorte que pour le déverrouillage
il faut effectuer une rotation en sens inverse du sens utilisé pour le verrouillage.
[0024] Le terme « quart de trou » est ici utilisé sans aucune notion de précision. Quand
on effectue un demi tour, on se retrouve dans une situation déverrouillée. Une limitation
à une valeur inférieure au quart de tour, mais permettant encore le verrouillage,
ou à une valeur supérieure, mais suffisamment inférieure au demi tour pour que le
verrouillage soit toujours effectif, est à comprendre dans la présente demande comme
étant une limitation substantiellement à un quart de tour.
Brève description des dessins
[0025] D'autres avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description d'un
exemple de réalisation et des dessins annexés, dans lesquels :
La figure 1 représente en vue de face une serrure batteuse à pêne déporté selon l'invention,
La figure 2 représente une vue de côté de la serrure batteuse de la figure précédente,
La figure 3 représente une vue d'un troisième côté de la serrure batteuse de la figure
1, en position verrouillée,
La figure 4 représente une vue en perspective de l'axe permettant la rotation du pêne
selon l'invention de la figure 1,
La figure 5 représente une vue de face de l'axe de la figure 4,
La figure 6 représente une vue en perspective d'un pêne selon l'invention de la figure
1,
La figure 7 représente une vue de côté du pêne de la figure 6,
La figure 8 représente une vue en perspective d'une partie de la platine support de
la serrure batteuse selon l'invention de la figure 1,
La figure 9 représente une trappe de visite équipée d'un deuxième mode de réalisation
d'un dispositif de verrouillage selon l'invention,
La figure 10 représente la trappe de visite de la figure 9 vue en coupe en cours de
montage,
La figure 11 représente une vue en coupe du dispositif de verrouillage de la figure
9, et
La figure 12 représente une vue en coupe d'un troisième mode de réalisation d'un dispositif
de verrouillage selon l'invention.
Description
[0026] Les figures 1 à 3 représentent un dispositif de verrouillage selon l'invention. Une
serrure batteuse 1 à pêne déporté 2, est fixée sur la face interne 4 d'un ouvrant
3, lequel est disposé sur un cadre 5.
[0027] Comme on peut le voir à la figure 2, la serrure batteuse 1 comporte une platine 6
de forme allongée et constituée de deux plaques 7 et 8 disposées l'une sur l'autre,
dont l'une est une plaque pliée 7, avec une forme comportant des plis permettant de
créer un espace 9 entre les deux plaques. La platine 6 est munie d'un moyen de fixation
10 de la serrure batteuse sur un ouvrant, qui est généralement rapporté sur la platine
6 et qui peut être démontable ou non de cette platine. Le moyen de fixation 10 est
constitué de deux ergots cylindriques comportant des profils en ailettes à leur périphérie
qui s'emmanchent à force dans des orifices prévus dans l'ouvrant 3. Ces ergots peuvent
être faits d'une matière métallique ou plastique. Cette solution simple permet une
fixation rapide et précise de la serrure batteuse sur l'ouvrant 3. D'autres moyens
de fixation peuvent être utilisés en alternative à ces ergots 10, comme des trous
sur la platine 6 permettant le passage de vis ou de boulons par exemple.
[0028] Les plaques 7 et 8 possèdent chacune un orifice apte à coopérer avec un axe 11, traversant
les deux plaques à travers ces deux orifices. Les plaques 7 et 8 sont fixées entre
elles par emmanchement dur de deux tétons présents sur l'une, dans deux alésages présents
sur l'autre. Cette opération se faisant après avoir engagé l'axe 11 dans les orifices
appropriés des plaques 7 et 8. D'autres dispositions sont possibles en fixant solidairement
les deux plaques par des moyens traditionnels utilisés en serrurerie, ces moyens pouvant
être démontables ou non comme le rivetage ou la soudure.
[0029] La figure 3 montre le dispositif en position verrouillée. La face d'appui 27 du pêne
2 s'appuie sur la face arrière du cadre, et se trouve déportée de la face interne
4 de l'ouvrant 3 d'une distance de 17 mm dans l'exemple représenté, ce qui laisse
de la place pour loger une épaisseur suffisante de cadre pour la reprise de l'effort
de verrouillage par ladite épaisseur de cadre. Cette distance peut être réduite dans
le cas d'utilisation de matériaux plus résistants, comme un bois plus dur par exemple,
mais elle doit être d'environ 5 mm au minimum, de préférence au moins 10 mm ou même
15 mm.
[0030] L'axe 11 est représenté en détail aux figures 4 et 5, et comporte une bride 12 prolongée
de part et d'autre par deux corps cylindriques 13 et 14 concentriques. L'axe 11 possède
deux extrémités dont une première extrémité attachée au corps cylindrique inférieur
13 débordant la plaque 7, laquelle extrémité est munie d'un moyen permettant la mise
en rotation de l'axe 11. Ce moyen tel que représenté sur la figure 5, est un orifice
15 de forme oblongue apte à coopérer avec un outil faisant office de clé et dont une
extrémité présentant au moins deux méplats est apte à s'introduire dans l'orifice
15 en faisant butée contre les parois 16 de cet orifice pour entrainer en rotation
l'axe 11. D'autres dispositions, avec ou sans orifice en extrémité du corps cylindrique
inférieur 13 peuvent être mises en oeuvre par l'homme du métier en alternative à la
solution représentée, pour provoquer la rotation d'un axe avec un outil faisant office
de clé. L'orifice 15 est de préférence borgne, notamment pour les applications d'ouvrants
3 résistants au feu, de sorte à éviter un passage de flamme ou d'air en l'absence
de clé.
[0031] Selon l'invention, l'axe 11 comporte une deuxième extrémité attachée au corps cylindrique
supérieur 14 et débordant de la plaque 8, laquelle extrémité est apte à recevoir un
pêne 2. Ce pêne comporte une ouverture 17 (voir figure 6) apte à coopérer avec deux
méplats 18 (voir figure 4) présents à l'extrémité du corps cylindrique supérieur 14
de l'axe 11. Cette ouverture 17 et les méplats 18 de la deuxième extrémité de l'axe
11 attachée au corps cylindrique supérieur 14 permettent une solidarisation du pêne
sur cet axe, en particulier l'entrainement en rotation du pêne sous l'effet de la
rotation de l'axe 11.
[0032] Considérant maintenant les figures 6 et 7, elles représentent en détail le pêne 2
avec 4 plis; chaque ensemble de deux plis dispose une forme en marche d'escalier,
permettant de déporter chaque face d'appui 27 par rapport à la face de fixation 28
du pêne. Le pêne 2 comporte d'une part une base plane 25, dont la face de fixation
28 est orientée vers la platine, munie d'une ouverture 17, et d'autre part deux ailettes
26. Les faces d'appui 27 des ailettes 26 orientées vers la base 25 constituent les
faces d'appui de la serrure batteuse sur le cadre 5 (voir figure 3). Ces faces d'appui
sont déportées de la face interne 4 de l'ouvrant 3 d'une distance d'environ 17 mm.
Ces faces peuvent être planes, ou bombées comme présenté sur la figure 7. Cette dernière
forme facilitera l'introduction du pêne sur un montant ou dans une rainure du cadre
par exemple. On notera que la disposition symétrique des ailettes 26 telle que représentée
à la figure 6 permet d'avoir une ailette active, c'est-à-dire en appui sur le cadre,
et une ailette libre. L'ensemble des deux ailettes 26 constitue une forme protubérante
similaire à une poignée de manoeuvre manuelle, permettant d'imprimer au pêne 2 un
mouvement de rotation et provoquer le déverrouillage de l'ouvrant 3 manuellement depuis
l'intérieur de l'ouvrant. La forme bombée des ailettes 26 facilite encore leur prise
à la main. Cette possibilité de déverrouillage manuel est très importante dans le
cas ou des personnes sont introduites dans un espace et susceptibles d'être enfermées
lors d'un verrouillage non désiré de l'ouvrant 3 par l'extérieur.
[0033] Revenant maintenant aux figures 4 et 5, la bride 12 déborde des deux corps cylindriques
13 et 14, et est insérée entre les plaques 7 et 8 de la platine 6, ce qui permet d'emprisonner
l'axe 11 dans la platine 6 en laissant à cet axe 11 la possibilité de tourner autour
d'un axe de rotation 19 (voir figure 2). La bride 12 a la forme d'un parallélépipède
rectangle, aux arêtes parallèles à l'axe de rotation 19 arrondies, et excentré par
rapport audit axe de rotation. De par sa forme parallélépipédique, la bride 12 présente
deux flancs parallèles 20, et un flanc perpendiculaire 21 excentré par rapport à l'axe
de rotation 19 de la bride, c'est à dire plus éloigné dudit axe de rotation que son
flanc opposé, et approximativement perpendiculaire aux flancs 20.
[0034] La serrure batteuse comporte un moyen de blocage en rotation du pêne 2 par l'intermédiaire
du blocage de l'axe 11. Ce moyen de blocage en rotation est constitué d'un pousseur
23 et d'un ressort de compression 24 (voir figure 1). Le pousseur 23 est libre en
translation dans la partie de l'espace 9 délimitée latéralement par les deux plis
de matière 22 (voir figure 8) qui lui servent de guide lorsqu'il se translate sous
l'action du ressort de compression 24. Sous l'effet de la pression exercée par le
ressort, le pousseur 23 vient en butée contre l'un des deux flancs parallèles 20 de
l'axe 11. La force de compression exercée par le ressort 24 et le frottement existant
entre le pousseur et le flanc concerné permettent un blocage de l'axe 11 évitant tout
déverrouillage intempestif. Lorsque le pêne est en position déverrouillée c'est-à-dire
que le flanc 21 de la bride 12 est en appui contre le pousseur 23, le ressort 24 est
fortement comprimé en raison de l'excentration du flanc 21 par rapport à l'axe de
rotation de la bride permettant un blocage du pêne en position déverrouillée et empêchant
tout verrouillage intempestif. Sous l'effet d'une rotation provoquée volontairement
à l'aide d'un outil faisant office de clé lorsque l'on souhaite verrouiller ou déverrouiller
la serrure batteuse, l'action de la bride 12 excentrée sur le pousseur 23 le repousse
et comprime le ressort de compression 24, libérant ainsi l'axe 11.
[0035] La plaque 8 comporte deux plis de matière 22 comme représenté sur la figure 8 délimitant
latéralement l'espace 9. Celui-ci comprend deux parties, la première permet de loger
la bride 12 et la seconde permet de loger le moyen 23, 24 de blocage en rotation de
l'axe 11 décrit ci-dessus. Lors de la rotation de la bride 12 autour de l'axe de rotation
19 dans un sens ou dans un autre, les flancs parallèles 20 viennent en appui respectivement
contre l'extrémité d'un des plis 22 de la plaque 7 au point de contact 29 (voir figure
1), limitant ainsi la rotation de la bride 12 à un quart de tour environ dans chaque
sens, en partant de la position déverrouillée, dans laquelle le pêne 2 est aligné
sur la platine 6. Les arêtes parallèles à l'axe de rotation 19 de la bride 12 sont
arrondies de sorte à permettre la rotation de cette bride sans buter sur les extrémités
des plis 22 de la plaque 7.
[0036] La serrure batteuse 1 à pêne 2 déporté précédemment décrite peut être utilisée indifféremment
avec un cadre 5 comportant ou non une rainure apte à coopérer avec le pêne 2. Dans
le cas ou le cadre ne possède pas de rainure, la face d'appui du pêne s'appuierait
sur une face du cadre orientée vers l'intérieur de la cloison par exemple (voir figure
3).
[0037] Les figures 9 à 12 décrivent l'utilisation d'un dispositif de verrouillage selon
l'invention pour une trappe de visite, formée d'un cadre et d'un portillon.
[0038] Dans le cas de trappes carrées, les traverses 30, 31 et les montants 32 du cadre
5 sont rigoureusement identiques. La rainure 33 est pratiquée tout le long de chaque
traverse 30, 31 et de chaque montant 32, et l'assemblage est fait par un système à
coupe d'onglet. Cela permet de ne fabriquer qu'une seule référence de pièces. Au moment
de l'assemblage, on peut donc prélever quatre pièces identiques d'un seul stock, et
les assembler en un cadre 5. Dans le cas de trappes rectangulaires, les mêmes principes
s'appliquent, mais il faut alors gérer deux longueurs de pièces différentes. Même
après assemblage, on peut encore déterminer le sens du cadre pour l'affecter à une
ouverture donnée.
[0039] Les dimensions de trappes sont généralement inférieures à un mètre, ou même de l'ordre
de 300mm. Or dans un atelier de fabrication de structures en bois de ce type, on approvisionne
généralement des bois de longueur 2,25m, qu'on utilise pour les plus grandes structures,
par exemple des façades de gaines techniques. Les chutes sont alors très utiles pour
réaliser les traverses et montants pour le cadre.
[0040] Le portillon 3 est découpé dans une planche, sans aucun fraisage.
[0041] Deux paires de perçages sont disposées sur la face interne 4 du portillon 3. Chacune
de ces paires de perçage est prévu pour recevoir deux plots 10 attachés à la cornière
34 d'une part, et la batteuse 1 d'autre part, ce qui fixe ces pièces par l'intermédiaire
d'inserts profilés en nylon ou un autre type de plastique. Cette solution permet de
gagner du temps de positionnement et du temps de vissage pour la fixation de ces pièces
[0042] Le côté haut ou bas du portillon 3 n'est déterminé qu'après réalisation de ces perçages.
[0043] Quel que soit le matériau utilisé pour le cadre 5, la méthode de montage préférée
est indiquée à la figure 10 :
On commence par monter le cadre 5 dans l'ouverture de la paroi ; ensuite on appuie
le portillon 3 sur une feuillure de la traverse basse 31 du cadre, comme indiqué figure
10, position A ; en faisant basculer le portillon 3 vers les positions B, puis C,
la cornière 34 s'engage dans la rainure 33 prévue à cet effet dans la traverse basse
31, et assure le verrouillage du portillon 3 contre cette traverse basse 31 ; lorsque
le portillon 3 s'appuie également contre la traverse haute 30 en position C, la batteuse
1 est située à proximité de la traverse haute 30 ; il suffit alors d'actionner ladite
batteuse 1 pour engager le pêne 2 dans la rainure 33 pratiquée à cet effet dans la
traverse haute 30, et assurer le verrouillage du portillon 3 contre ladite traverse
haute 30.
[0044] Il est possible également, par exemple en cas de trappe partiellement recouverte
et d'accès difficile à la batteuse, d'insérer la cornière 34 dans un montant latéral
du cadre, et le pêne de la batteuse dans le montant opposé, ou même d'insérer la cornière
34 dans la traverse supérieure et le pêne de la batteuse dans la traverse inférieure.
On perd néanmoins l'avantage du point d'appui constitué par la traverse basse pour
effectuer le montage.
[0045] Dans une variante de la trappe de visite, le portillon est équipé de deux batteuses
1 à pênes 2 déportés, au lieu d'une batteuse 1 et d'une cornière 34. Dans cette variante,
on peut opérer de la même manière pour le montage, par basculement, ou alors appliquer
directement le portillon 3 sur le cadre 5. Dans les deux cas il faut alors actionner
les deux batteuses 1 pour verrouiller le portillon 3.
[0046] Dans une autre variante de la trappe de visite selon l'invention, la trappe doit
être résistante au feu. Il faut alors prévoir une épaisseur de portillon 3 plus importante,
comme indiqué à la figure 12. Comme on cherche à conserver les mêmes cornières 34
et les mêmes batteuses 1 que pour une trappe non résistante au feu, on est conduit
à réaliser la rainure 33 plus loin en arrière sur le cadre 5. Selon l'épaisseur du
cadre mis en oeuvre, la position de la rainure peut se situer alors à une position
telle qu'il ne reste pas beaucoup de matière sur le cadre 5 à l'arrière de ladite
rainure 33. Le choix porte alors sur une feuillure à l'arrière du cadre 5, en remplacement
de la rainure 33. Les moyens de fixation 10 doivent être adaptés à un portillon résistant
au feu, notamment par le choix de leur matière. Par ailleurs, la face d'appui du pêne
2 ou de la cornière 34 sur la rainure 33 pratiquée dans le cadre 5 doit être protégée,
par exemple par un élément métallique, pour résister plus longtemps en cas de feu.
On y ajoute donc une cornière de protection 35 localisée, et fixée au cadre par exemple
par vissage.
[0047] L'exemple de réalisation exposé ci avant concerne une trappe de visite. Mais d'autres
ouvrants 3 peuvent bénéficier du dispositif de verrouillage 1 selon l'invention. En
particulier une façade de gaine technique, articulée autour de charnières sur un montant
de son cadre, peut être verrouillée sur le montant opposé par un dispositif de verrouillage
selon l'invention, en particulier par une batteuse à pêne déporté.
[0048] Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec des structures particulières,
elle n'y est nullement limitée et on peut y apporter de nombreuses variantes.
[0049] Les combinaisons des différentes réalisations représentées sur les dessins ou décrites
ci-dessus ne sortent pas du cadre de l'invention. Notamment un dispositif à deux ailettes,
ou à ailettes bombées peut être utilisé pour un portillon de trappe de visite, résistant
au feu ou non, en combinaison avec une cornière 34 ou non.
[0050] Les numéros de référence suivants sont utilisés dans la présente demande, ainsi que
sur les dessins annexés :
- 1. dispositif de verrouillage
- 2. pêne
- 3. ouvrant
- 4. face interne de l'ouvrant
- 5. cadre
- 6. platine
- 7. plaque pliée
- 8. plaque plane
- 9. espace
- 10. moyen de fixation
- 11.axe
- 12.bride
- 13.corps cylindrique inférieur
- 14.corps cylindrique supérieur
- 15.orifice
- 16. paroi de l'orifice
- 17.ouverture
- 18.méplats
- 19.axe de rotation
- 20.flancs parallèles
- 21.flanc perpendiculaire
- 22.plis de matière
- 23. pousseur
- 24. ressort
- 25. base du pêne
- 26.ailette du pêne
- 27.face d'appui du pêne
- 28.face de fixation du pêne
- 29.point d'appui de la bride 12 sur les plis 22
- 30.traverse haute
- 31.traverse basse
- 32. montants
- 33.rainure
- 34.cornière
- 35.cornière de protection
A, B, C positions successives du portillon lors du montage
[0051] Les signes de référence insérés après les caractéristiques techniques mentionnées
dans les revendications ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières
et n'en limitent aucunement la portée.
1. Dispositif de verrouillage (1) d'un ouvrant (3) sur un cadre (5), ledit dispositif
étant attaché sur la face interne (4) de l'ouvrant et comportant un moyen de verrouillage
(2), lequel moyen présente une face d'appui (27) destinée à prendre appui sur le cadre
(5) dans le sens empêchant l'ouverture de l'ouvrant (3), caractérisé en ce que ladite face d'appui (27) est déportée de la face interne (4) dudit ouvrant d'une
distance d'au moins 10 mm, de préférence au moins 15 mm.
2. Dispositif selon la revendication précédente dans lequel au moins une partie dudit
moyen de verrouillage (2) présente une forme en marche d'escalier permettant de déporter
la face d'appui (27) de la face interne (4) dudit ouvrant.
3. Dispositif selon l'une des revendications précédentes dans lequel ledit moyen de verrouillage
(2) comporte plusieurs faces d'appui (27), de préférence 2.
4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes dans lequel au moins une des
faces d'appui (27) présente une forme bombée.
5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes dans lequel ledit moyen de verrouillage
(2) présente une forme protubérante permettant de le saisir à la main pour le faire
pivoter.
6. Dispositif selon l'une des revendications précédentes dans lequel ledit moyen de verrouillage
(2) est constituée d'une base (25) plane et de deux ailettes (26) pliées en forme
de marche d'escalier de sorte à déporter lesdites faces d'appui (27) disposées sur
chacune desdites ailettes, formant un pêne (2) à faces d'appui (27) déportées.
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes dans lequel ledit moyen de verrouillage
(2) est apte à pivoter autour d'un axe (19) sensiblement perpendiculaire à la face
interne (4) de l'ouvrant.
8. Dispositif selon la revendication précédente dans lequel le pivotement du moyen de
verrouillage (2) est libre dans les deux sens de rotation en partant d'une position
déverrouillée, et limité à 90° environ dans chaque sens.
9. Utilisation d'un dispositif de verrouillage (1) selon l'une des revendications précédentes
comme serrure batteuse.
10. Utilisation d'un dispositif de verrouillage (1) selon l'une des revendications 1 à
8 pour une trappe de visite et associé à un dispositif de verrouillage fixe (34) tel
qu'une cornière.
11. Utilisation d'un dispositif de verrouillage selon l'une des revendications 1 à 8 pour
une menuiserie à base de bois constituée d'un ouvrant (3) et d'un cadre (5), ladite
menuiserie comprenant des dispositions complémentaires de protection destinées à améliorer
sa résistance au feu.
12. Utilisation selon la revendication précédente dans laquelle l'une desdites dispositions
complémentaires est une cornière métallique (35) dans la zone où ladite face d'appui
(27) vient s'appuyer.
13. Procédé de verrouillage d'un ouvrant (3) sur un cadre (5), comprenant les étapes suivantes
:
- application de l'ouvrant sur le cadre
- rotation d'un moyen de verrouillage (2) dans un sens ou dans l'autre, ledit moyen
faisant partie d'un dispositif de verrouillage (1) selon l'une des revendications
1 à 8.
14. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel ladite rotation du moyen de
verrouillage (2) est limitée substantiellement à un quart de tour dans un sens où
dans l'autre en partant d'une position déverrouillée, de sorte que pour le déverrouillage
il faut effectuer une rotation en sens inverse du sens utilisé pour le verrouillage.