(19)
(11) EP 2 382 886 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
02.11.2011  Bulletin  2011/44

(21) Numéro de dépôt: 11003468.3

(22) Date de dépôt:  28.04.2011
(51) Int. Cl.: 
A43B 3/30(2006.01)
A43B 11/00(2006.01)
A43B 23/26(2006.01)
A43B 5/04(2006.01)
A43B 23/04(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME

(30) Priorité: 29.04.2010 FR 1001833

(71) Demandeur: SALOMON S.A.S.
74370 Metz-Tessy (FR)

(72) Inventeurs:
  • Couderc, Bernard
    74000 Annecy (FR)
  • Chaigne, Jèrome
    75540 Gruffy (FR)

(74) Mandataire: Rambaud, Pascal 
Salomon S.A.S. D.J.P.I.
74996 Annecy Cedex 9
74996 Annecy Cedex 9 (FR)

   


(54) Chaussure pour la pratique du ski alpin


(57) L'invention concerne une chaussure pour la pratique du ski (1) avec des fixations de sécurité, et qui comprend :
- un bas de coque rigide (2) destiné à envelopper la partie inférieure du pied;
- un collier (3) formé d'un seul tenant avec le bas de coque (2), relié au bas de coque par un pont de matière (33) permettant son pivotement par rapport au bas de coque autour d'un axe transversal de la chaussure, le collier et le bas de coque délimitant une ouverture avant (22) s'étendant entre le coup de pied et la partie supérieure de la chaussure, le collier présentant deux ailettes (31, 32) disposées en vis-à-vis dans la partie supérieure de la chaussure ; la chaussure comprenant en outre :
- une languette (4) montée pivotante au niveau de la partie avant du bas de coque, la languette obturant ladite ouverture avant (22) et présentant des surfaces (45) se superposant auxdites ailettes (31, 32). De préférence, les ponts de matière (33) sont disposées sur des faces latérales de la chaussure, à l'avant de la position de la malléole et ils constituent la seul liaison entre le collier (3) et le bas de coque (2). Dans un mode de réalisation, la languette (4) est fixée au bas de coque par des moyens de fixation distincts du collier et du bas de coque.




Description


[0001] L'invention concerne le matériel destiné à la pratique du ski alpin, et en particulier les chaussures destinées à être fixées dans des fixations de sécurité des skis.

[0002] Les chaussures pour la pratique du ski alpin comprennent généralement une coque rigide chaussant le pied et présentant une semelle destinée à être solidarisée à une fixation de sécurité. De telles chaussures se divisent généralement en deux catégories.

[0003] Une première catégorie de chaussures est dite à entrée arrière. Dans une telle chaussure, la coque rigide présente un bas de coque réalisé en matériau synthétique rigide et dans lequel une semelle est formée. Le bas de coque forme une enveloppe couvrant la partie inférieure du pied et assurant son maintien. Un demi-collier est fixé sur la partie supérieure du bas de coque. Le demi-collier présente une paroi s'étendant en continu entre les bords latéraux de la chaussure en passant par la partie avant. Le demi-collier forme un appui pour le tibia pour limiter le basculement de l'utilisateur vers l'avant. Une telle chaussure présente en outre une paroi arrière montée pivotante sur le bas de coque. La paroi arrière coopère avec le collier pour délimiter une ouverture supérieure de la chaussure par laquelle passe la jambe de l'utilisateur. Un chausson, introduit par l'ouverture supérieure, est logé dans le volume délimité par le bas de coque, le demi-collier et la paroi arrière. Pour chausser de telles chaussures, l'utilisateur bascule la paroi arrière vers l'arrière, afin d'élargir l'ouverture supérieure. L'utilisateur introduit ensuite son pied à l'intérieur du chausson puis assure un serrage adéquat de la chaussure par l'intermédiaire d'une boucle ceinturant la paroi arrière. Une fois la boucle serrée, la paroi arrière fournit un appui pour le mollet de l'utilisateur pour limiter son basculement vers l'arrière. Ce type de chaussure présente de nombreux inconvénients, notamment la trop grande rigidité de la coque, la difficulté de serrer et d'adapter le volume intérieur de la chaussure à la morphologie du pied et enfin le fait que la flexion vers l'avant est bloquée par la présence du demi-collier.

[0004] Une deuxième catégorie de chaussures est dite à entrée avant. Dans une telle chaussure, la coque rigide présente un bas de coque réalisé en matériau synthétique rigide et dans lequel une semelle est formée. Le bas de coque forme une enveloppe couvrant la partie inférieure du pied et assurant son maintien. Un collier est rapporté et fixé sur la partie supérieure du bas de coque. Le collier présente une paroi s'étendant en continu depuis une première ailette placée à l'avant de la chaussure, en passant par un premier bord latéral, la partie arrière de la chaussure, un deuxième bord latéral et une deuxième ailette placée à l'avant de la chaussure. Le collier fournit ainsi un appui arrière pour le mollet de l'utilisateur pour limiter son basculement vers l'arrière. Le collier est une pièce synthétique rapportée sur le bas de coque. Le collier est monté pivotant autour d'un axe transversal de la chaussure. Le collier peut ainsi pivoter d'avant en arrière. Le pivotement du collier peut être cependant freiné par une liaison élastique ménagée au niveau de l'axe de pivotement ou par son engagement sur l'avant au niveau du cou de pied, contre le bas de coque. La chaussure de ski présente une ouverture frontale médiane s'étendant depuis le coup de pieds jusqu'au tibia. Cette ouverture est constituée d'une part, par une première fente ménagée entre deux rabats ou overlaps issus du bas de coque et d'autre part, par une deuxième fente ménagée entre les deux ailettes du collier. L'étanchéité de la chaussure est assurée par le recouvrement d'un des rabats sur l'autre et par le recouvrement d'une des ailettes sur l'autre. Pour chausser de telles chaussures, l'utilisateur doit écarter les rabats du bas de coque et les ailettes du collier, afin d'élargir l'ouverture supérieure. L'utilisateur introduit ensuite son pied à l'intérieur du chausson puis assure un serrage adéquat de la chaussure par l'intermédiaire de boucles de fermeture raccordant les deux rabats et les deux ailettes. Une fois que les boucles sont serrées, les rabats du bas de coque et les ailettes du collier assurent un appui avant pour le tibia de l'utilisateur pour limiter son basculement vers l'avant. Le basculement vers l'avant de l'utilisateur est toutefois permis mais freiné par la friction qu'exercent les ailettes sur les rabats, et par la friction entre les ailettes elle-même.

[0005] Une telle chaussure présente un certain nombre d'inconvénients. D'une part, une telle chaussure est relativement coûteuse à fabriquer. D'autre part, la formation du pivot entre le bas de coque et le collier forme une partie saillante à l'intérieur de la chaussure, ce qui réduit le volume disponible pour le pied de l'utilisateur et peut induire une pression localisée désagréable. Par ailleurs, une telle chaussure s'avère en pratique difficile à chausser, en particulier pour des jeunes utilisateurs ayant du mal à élargir l'ouverture supérieure d'introduction du pied.

[0006] Le document FR1587712 décrit une chaussure de type à entrée avant qui comporte une partie haute articulée sur la partie basse par des moyens d'articulations latérales et une partie supérieure abattante articulée, cette dernière favorisant une introduction du pied sans difficulté. Cependant, cette chaussure présente les inconvénients précités. En effet, les articulations latérales réduisent le volume intérieur disponible ou à pour conséquence une chaussure d'aspect extérieur volumineux. Pourtant, les articulations latérales de type pivot à axe sont nécessaires lorsqu'on utilise une partie supérieure en une seule pièce, car la partie supérieure rigidifie tellement la flexion vers l'avant que seules des articulations latérales libres (par exemple avec axe de pivot) permettent d'avoir une chaussure de ski satisfaisante.

[0007] Le concept de partie supérieure abattante est également décrit dans le document FR2371896, pour une chaussure ne comportant pas de partie haute articulée. Si elle est facile à chausser, une telle chaussure n'en reste pas moins inconfortable et peu performante.

[0008] Il est également connu de réaliser des chaussures de ski d'une seule pièce dont les parties supérieure et inférieure sont réunies par une zone de faible dimension jouant le rôle d'une articulation, cette zone étant placée au niveau de l'articulation tibio-carpienne. Cette chaussure ne résout pas tous les inconvénients cités plus haut et notamment le problème de facilité de chaussage.

[0009] Enfin, un inconvénient que présentent toutes les chaussures mentionnées des les documents mentionnés ci-dessus et de l'art antérieur est qu'elles ne sont pas adaptés pour l'utilisation par de très jeunes enfants. Ce qui caractérise l'utilisation des chaussures de ski par les très jeunes enfants est qu'ils ne peuvent pas fermer et, surtout, doser eux-mêmes la force de serrage de leurs chaussures de ski. De plus, les indications qu'ils donnent à leurs parents sur l'adéquation du serrage ne sont pas toujours précises. Avec les chaussures mentionnées plus haut, le serrage peut être trop fort et, par suite, gêner le confort, voire entraver la circulation sanguine.

[0010] L'invention vise à résoudre un ou plusieurs de inconvénients mentionnés ci-dessus. En particulier, l'invention vise à fournir une chaussure qui soit légère, confortable, facile à chausser, relativement économique à fabriquer et qui soit adaptée à l'utilisation par de très jeunes enfants.

[0011] L'invention porte ainsi sur une chaussure qui comprend :
  • un bas de coque rigide destiné à envelopper la partie inférieure du pied;
  • un collier formé d'un seul tenant avec le bas de coque, relié au bas de coque par un pont de matière permettant son pivotement par rapport au bas de coque autour d'un axe transversal de la chaussure, le collier et le bas de coque délimitant une ouverture avant s'étendant entre le coup de pied et la partie supérieure de la chaussure, le collier présentant deux ailettes disposées en vis-à-vis dans la partie supérieure de la chaussure, ladite chaussure comprenant en outre :
  • une languette montée pivotante au niveau de la partie avant du bas de coque, la languette obturant ladite ouverture avant et présentant des surfaces se superposant auxdites ailettes.


[0012] L'invention porte également sur une chaussure qui en plus des caractéristiques listées dans le paragraphe précédent présente toute combinaison techniquement acceptable des caractéristiques suivantes :
  • les ponts de matière sont disposées sur des faces latérales de la chaussure, à l'avant de la position de la malléole,
  • la longueur « La » correspondant à l'espacement entre les projections sur un axe longitudinal de l'extrémité arrière et du centre des ponts et l'extrémité arrière de la chaussure correspond à un pourcentage « P », compris entre 30 % et 40 %, de la longueur totale de la chaussure, de préférence compris entre 33 % et 38 %.
  • le collier est relié au bas de coque uniquement par l'intermédiaire desdits ponts de matière,
  • la languette est rapportée et est fixée au bas de coque par des moyens de fixation, lesdits moyens de fixation étant distincts du collier et/ou du bas de coque,
  • les bords de la languette viennent en butée contre les ponts,
  • la languette présente une zone de fixation au bas de coque, la languette étant apte fléchir pour engendrer son pivotement par rapport au bas de coque autour d'un axe transversal, la languette présentant un amincissement au-dessus de la zone de fixation,
  • la languette présente des bourrelets sur une face inférieure, les bourrelets venant en contact avec le bas de coque de part et d'autre de l'ouverture avant,
  • la partie supérieure de la languette est disposée à l'arrière des ailettes,
  • une boucle de serrage enjambe l'ouverture avant au niveau des ailettes de façon à maintenir la partie supérieure de la languette à l'arrière des ailettes,
  • la boucle de serrage présente un lien de serrage enjambant l'ouverture avant au niveau des ailettes, le lien de serrage étant fixé à demeure sur le collier,
  • des ouvertures respectives sont ménagées entre les ailettes et le bas de coque, la partie supérieure de la languette traversant ces ouvertures de sorte qu'une partie des ailettes, une surface de la partie supérieure de la languette et une partie du bas de coque se superposent,
  • une ouverture arrière est ménagée entre le collier et le bas de coque à l'arrière de la chaussure pour mettre en communication l'intérieur de la chaussure avec l'extérieur de la chaussure, le bas de coque présentant un rebord s'étendant vers le haut sous le collier, le rebord étant séparé du collier par ladite ouverture arrière,
  • un chausson est logé à l'intérieur du volume intérieur délimité par le bas de coque et le collier,
  • les bords libres des ailettes sont alignés axialement avec les bords libres du bas de coque délimitant l'ouverture avant,
  • les bords libres des ailettes sont distants l'un de l'autre transversalement.


[0013] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
  • la figure 1 est une vue de face de la coque d'une chaussure selon un mode de réalisation de l'invention ;
  • la figure 2 est une vue de face de la coque de la figure 1 dépourvue de sa boucle ;
  • la figure 3 est une vue de face de la coque de la figure 2 dépourvue de sa languette ;
  • la figure 4 est une vue de côté de la coque de la figure 2 dans laquelle la languette est pivotée vers l'avant ;
  • la figure 5 est une vue de face d'un exemple de languette ;
  • la figure 6 est une vue en perspective de la languette de la figure 5 ;
  • la figure 7 est une vue de côté de la languette de la figure 5.


[0014] La figure 1 est une vue de face de la coque d'une chaussure 1 selon l'invention. La figure 2 est une vue de face de cette coque, dont une boucle de serrage a été retirée. La figure 3 est une vue de face de cette coque dont une languette a été retirée. Pour des raisons de lisibilité, le chausson, disposé à l'intérieur de la coque afin de loger le pied de l'utilisateur de façon confortable, n'est pas illustré.

[0015] La chaussure 1 est destinée à la pratique du ski avec des fixations de sécurité. La chaussure 1 comprend à cet effet une semelle 21 rigide présentant des protubérances à l'avant et à l'arrière. Ces protubérances, appelées embouts avant et embouts arrière ont des dimensions normalisées de façon connue en soi pour leur maintien par la fixation de sécurité. Dans l'exemple, la semelle 21 est intégrée à un bas de coque rigide 2. Le bas de coque 2 présente une forme permettant d'envelopper la partie inférieure du pied de l'utilisateur. La chaussure 1 présente en outre un collier 3 formé d'un seul tenant avec le bas de coque 2. Le collier 3 est relié au bas de coque par un pont de matière 33 permettant son pivotement par rapport au bas de coque autour d'un axe transversal de la chaussure (axe Y). La formation d'un collier 3 et d'un bas de coque 2 d'un seul tenant permet de réaliser la coque de la chaussure 1 en une seule injection de matière synthétique, par exemple du Polyamide, du Polyuréthane. Le coût de la chaussure est ainsi réduit. Par ailleurs, une telle coque permet un pivotement du collier 3 vers l'avant sans faire appel à des éléments mécaniques saillants vers l'intérieur de la chaussure. Ainsi, le confort d'utilisation de la chaussure est amélioré, en particulier lorsque le pont de matière 33 est située à proximité de la malléole de l'utilisateur.

[0016] Le collier 3 et le bas de coque 2 délimitent une ouverture avant 22. Cette ouverture avant 22 s'étend au moins entre le coup de pied de l'utilisateur et la partie supérieure de la chaussure 1. Le bas de coque 2 présente des bords libres 28 et 29 délimitant la partie inférieure de l'ouverture avant 22. Les deux bords libres 28, 29 ne se chevauchent pas comme cela est le cas dans les chaussures à « overlaps » (rabats chevauchant). Ainsi, le chaussage est grandement facilité. Le collier 3 présente des ailettes 31 et 32 disposées en vis-à-vis. Les ailettes 31 et 32 s'étendent depuis des faces latérales opposées du collier 3. Les ailettes 31 et 32 présentent des bords libres 36 et 37 délimitant la partie supérieure de l'ouverture avant 22. Les bords libres 36 et 37 sont distants l'un de l'autre transversalement. Les ailettes 31 et 32 ne se superposant pas, l'ouverture 22 les séparant facilite l'introduction du pied de l'utilisateur dans le volume intérieur de la chaussure 1.

[0017] Dans une variante de l'invention, non représentée, les ailettes sont plus longues de telle façon qu'elles se chevauchent lorsque le collier est fermé. Ainsi elles s'appuient sur le cou de pied et lorsque l'utilisateur fléchie vers l'avant, elles créent un frottement progressif. Un tel frottement progressif pourra être adapté pour une chaussure de ski dont l'objectif est la performance.

[0018] Une languette 4 est montée pivotante au niveau de la partie avant du bas de coque 2. La languette 4 est montée pivotante autour d'un axe transversal (Y) de la chaussure 1. La languette 4 est configurée pour obturer l'ouverture avant 22. Comme détaillé par la suite, la languette 4 présente des surfaces se superposant avec les ailettes 31 et 32.

[0019] La languette 4 permet d'une part d'assurer l'étanchéité au niveau de l'ouverture avant 22. La languette 4 permet d'autre part d'assurer une retenue vers l'avant de la jambe de l'utilisateur. Par ailleurs, les surfaces 45 de la languette 4 se superposant aux ailettes 31 et 32 viennent en friction avec ces ailettes 31 et 32. La languette 4 permet ainsi d'assurer un freinage du pivotement de la jambe de l'utilisateur vers l'avant. Du fait de l'écartement entre les ailettes 31 et 32, celles-ci peuvent aisément être écartées l'une de l'autre pour ménager une grande ouverture avant 22 et faciliter l'insertion du pied de l'utilisateur à l'intérieur de la chaussure 1. L'insertion du pied de l'utilisateur sera facilitée par un pivotement de la languette 4 vers l'avant, comme illustré dans la position de la figure 4.

[0020] Comme décrit à la figure 5, la languette 4 présente des surfaces latérales 45 dans sa partie supérieure 49. Ces surfaces 45 se superposent aux ailettes 31 et 32 pour améliorer l'étanchéité de la chaussure 1 et assurer un freinage du pivotement du collier 3 vers l'avant par contact avec les ailettes 31 et 32. Ces surfaces 45 sont avantageusement placées à l'arrière des ailettes 31 et 32, de sorte que lorsque la languette 4 est sollicitée pour être pivotée vers l'avant, elle entraîne l'écartement transversal des ailettes 31 et 32 pour faciliter l'introduction du pied de l'utilisateur dans la chaussure 1. Les surfaces 45 permettent également de maintenir la partie supérieure 49 de la languette 4 à l'arrière des ailettes 31 et 32. La languette 4 et le collier 3 coopèrent pour délimiter une ouverture supérieure d'accès au volume intérieur de la chaussure 1.

[0021] Comme on peut voir à la figure 1, une boucle 5 assure le serrage du collier 3. La boucle 5 présente de façon connue en soi un support 51 fixé à une face latérale du collier 3 et un support 52 fixé à une autre face latérale du collier 3. La boucle 5 comprend un lien de serrage 53 enjambant l'ouverture avant 22 au niveau des ailettes 31 et 32. La boucle 5 permet de modifier le serrage du collier 3 en rapprochant les ailettes 31 et 32 l'une de l'autre. Le lien 53 peut être réalisé sous la forme d'une crémaillère insérée dans un cliquet du support 52. Le lien 53 peut-être déplacé de façon connue en soi par l'intermédiaire d'un levier solidaire du support 51. Le serrage par la boucle 5 permet de définir le niveau de friction entre la partie supérieure 49 de la languette 4 et les ailettes 31 et 32, et ainsi le niveau de résistance au pivotement vers l'avant du collier 3. La boucle 5 permet également de maintenir la partie supérieure 49 de la languette 4 à l'arrière des ailettes 31 et 32. Avantageusement, le lien de serrage 53 est fixé à demeure sur le collier 3 afin d'empêcher son ouverture. On peut ainsi empêcher l'utilisateur de placer la partie supérieure 49 de la languette 4 à l'avant des ailettes 31 et 32. Une mauvaise mise en place de la chaussure 1, en particulier de la part d'un enfant, est ainsi évitée.

[0022] Le collier 3 est relié au bas de coque 2 par l'intermédiaire de ponts de matière 33 disposées sur les faces latérales de la chaussure 1. Ces ponts de matière 33 sont avantageusement disposées à l'avant de la position de la malléole, en particulier pour des chaussures destinées à des enfants, afin de présenter une plus grande souplesse du pivotement du collier 3 vers l'avant. La position avancée des ponts de matière 33 est clairement visible à la figure 4. Le pied 61 de l'utilisateur a été dessiné en trait mixte fin, l'emplacement de la malléole 62 est également représenté par un cercle. Il est admis que l'axe de l'articulation de la cheville se trouve juste en dessous de la malléole externe. Dans la fabrication d'une chaussure alpine à tige articulée, on fait correspondre l'axe d'articulation de la tige avec celui de l'articulation de la cheville. De manière habituelle dans une chaussure de ski, et notamment dans celles qui comprennent une languette supérieure, la distance séparant l'axe d'articulation de l'extrémité arrière de la cheville correspond à environ 25%, de la longueur totale de la chaussure. Ce pourcentage « P » pouvant encore diminuer pour les très grandes pointures. Dans une chaussure selon l'invention, le pourcentage « P » est compris entre 30% et 40%, de préférence compris entre 33% et 38%. Pour faire ces mesures on considère la longueur totale « Lt » de la chaussure et la longueur « La » correspondant à l'espacement entre les projections sur l'axe longitudinal (X) de l'extrémité arrière 65 et du centre 64 de l'articulation (ou de la pseudo-articulation dans le cas où il n'y pas d'axe de pivot). C'est grâce à la position avancée des ponts, et donc de du pseudo-axe d'articulation, que la chaussure selon l'invention est une chaussure ayant une flexibilité satisfaisante, et ce malgré la présence d'un capot (c'est-à-dire une languette rigide) couvrant toute la face supérieure de la chaussure. Dans la chaussure selon l'invention, on considère que le pseudo-axe d'articulation est localisé au centre 64 des ponts 33.

[0023] Dans la chaussure décrite aux figures 1 à 4, le pourcentage « P » vaut environ 36%. Dans une chaussure qui ne serait pas destinée aux très jeunes enfants, la position des ponts 33 pourrait par exemple être reculée pour augmenter la résistance au pivotement. La largeur des ponts 33 pourra également être adaptée pour présenter une souplesse de pivotement adéquate. Avantageusement, le collier 3 sera relié au bas de coque 2 uniquement par l'intermédiaire des ponts 33, afin de faciliter le contrôle du pivotement vers l'avant du collier 3. Les ponts de matière 33 permettent également de solliciter élastiquement le collier 3 vers une position de repos, lorsque ce collier 3 est pivoté vers l'avant ou vers l'arrière.

[0024] Des ouvertures 35 sont ménagées entre les ailettes 31 et 32 et des rebords 24 et 25 du bas de coque 2. Les rebords 24 et 25 s'étendent vers le haut sous les ailettes 31 et 32. Les ouvertures 35 permettent le passage de la partie supérieure 49 de la languette 4, de sorte que la partie supérieure 49 est disposée à l'arrière des ailettes 31 et 32. De plus, une superposition entre la partie supérieure de la languette 4, les rebords 24 et 25 et les ailettes 31 et 32 est réalisée localement. Cette superposition permet à la fois d'assurer un freinage par friction lors du pivotement du collier 3 vers l'avant, et d'assurer une meilleure étanchéité de la chaussure contre la pénétration d'eau. La languette 4 présente des échancrures 47 ménagées sur des bords latéraux opposés. Les échancrures 47 sont placées au niveau du pli de flexion 63 de la languette. Elles sont d'autre part disposées au niveau des ponts 33 entre la partie supérieure 49 et la partie inférieure 402 de la languette 4. Avantageusement, les ponts 33 viennent se loger dans les échancrures 47 afin d'améliorer l'étanchéité du volume intérieur de la chaussure 1. Le serrage maximal de la chaussure sera obtenu lorsque le fond des échancrures 47 vient en butée contre les ponts 33. Cette disposition empêche un serrage trop fort de la chaussure.

[0025] Dans un mode de réalisation non-représenté sur les figures, la languette ne comprend pas d'échancrure 47. Cependant les bords de la languette ont de toutes les façons la possibilité de venir en butée contre les ponts de manières à améliorer l'étanchéité. Dans tous les cas, la mise en butée des bords de la languette avec les ponts offre un avantage des chaussures selon l'invention pour les chaussures destinées à de très jeunes enfants. Le serrage de la partie basse du pied ne pouvant alors pas dépasser une valeur maximale.

[0026] Les figures 5 à 7 illustrent la languette 4 selon différents points de vue. L'extrémité avant de la languette 4 est fixée au bas de coque 2 par l'intermédiaire de rivets 41. La languette 4 est ainsi rapportée sur le bas de coque 2. La languette 4 présente des orifices 42 ménagés dans son extrémité avant pour le passage des rivets 41 ou de vis de fixation. Des orifices correspondants 23 sont ménagés dans le bas de coque 2 pour permettrent le passage de tels rivets ou vis de fixation. Une languette 4 rapportée peut être réalisée dans un autre matériau que le bas de coque 2 et le collier 3, pour présenter par exemple une rigidité supérieure et limiter le pivotement du collier 3 vers l'avant.

[0027] Dans une variante de l'invention, la languette est injectée en même temps que le bas de coque, par exemple grâce à une liaison de matière au niveau de son articulation. Elle serait alors constituée de la même matière réalisant ainsi une version plus économique de la chaussure.

[0028] Dans l'exemple illustré, le pivotement de la languette 4 est assuré par son fléchissement par rapport à son extrémité avant. Afin de faciliter le fléchissement et de le concentrer au niveau de l'extrémité avant, la languette 4 présente avantageusement un amincissement 43 au-dessus de la zone de fixation dans laquelle les orifices 42 sont ménagés.

[0029] La languette 4 présente une partie inférieure 402 destinée à obturer l'ouverture 22 entre les bords libres 28 et 29 du bas de coque 2. La partie supérieure 49 de la languette 4 est destinée à obturer l'ouverture 22 entre les bords libres 36 et 37 du collier 3. En particulier, la partie médiane 44 de la languette 4 obture l'ouverture 22. La languette 4 présente une extrémité supérieure 401 permettant sa préhension par l'utilisateur pour faciliter son pivotement vers l'avant.

[0030] La languette 4 présente des surfaces inférieures 46 destinées à se superposer aux bords libres 28 et 29 du bas de coque 2 afin d'assurer l'étanchéité de la chaussure 1. Pour garantir une étanchéité satisfaisante de la chaussure 1 sans nécessiter une boucle de serrage enjambant les bords libres 28 et 29, des bourrelets 48 (illustrés en trait discontinu à la figure 7) sont avantageusement fixés sur une face inférieure de la languette 4, au niveau des surfaces 46 pour venir en contact avec le bas de coque 2 de part et d'autre de l'ouverture 22. Les bourrelets 48 peuvent par exemple être réalisés en matériau élastomère tel que du silicone ou être réalisés dans le même matériau que celui de la languette.

[0031] Une ouverture arrière 34 est ménagée entre le bas de coque 2 et le collier 3. L'ouverture 34 s'étend avantageusement entre les ponts 33. Le bas de coque présente un rebord 26 s'étendant vers le haut sous le collier 3. Le rebord 26 est séparé du collier 3 par l'ouverture 34. L'ouverture 34 met en communication le volume intérieur de la chaussure 1 avec l'extérieur. Ainsi, si de l'eau rentre dans la chaussure par l'ouverture supérieure 11, l'eau ruisselle, est récupérée par le rebord 26, puis évacuée vers l'extérieur à travers l'ouverture 34.

[0032] Dans l'exemple illustré, l'écartement transversal entre les ailettes 31 et 32 forme un rétrécissement 27 de l'ouverture 22. Cependant, on peut également utiliser des ailettes 31 et 32 dont les bords libres 36 et 37 sont alignés axialement avec les bords libres 28 et 29 du bas de coque 2. Une telle configuration facilite le chaussage de la chaussure 1 lorsque la languette 4 est pivotée vers l'avant.

[0033] L'invention s'avère particulièrement appropriée pour des chaussures destinées à des enfants, par exemple pour des pointures inférieures ou égales à 34 en taille européenne.


Revendications

1. Chaussure pour la pratique du ski (1) avec des fixations de sécurité, caractérisée en ce qu'elle comprend :

- un bas de coque rigide (2) destiné à envelopper la partie inférieure du pied ;

- un collier (3) formé d'un seul tenant avec le bas de coque (2), relié au bas de coque par un pont de matière (33) permettant son pivotement par rapport au bas de coque autour d'un axe transversal de la chaussure, le collier et le bas de coque délimitant une ouverture avant (22) s'étendant entre le coup de pied et la partie supérieure de la chaussure, le collier présentant deux ailettes (31, 32) disposées en vis-à-vis dans la partie supérieure de la chaussure,

- une languette (4) montée pivotante au niveau de la partie avant du bas de coque, la languette obturant ladite ouverture avant (22) et présentant des surfaces (45) se superposant auxdites ailettes (31, 32).


 
2. Chaussure selon la revendication 1, dans laquelle les ponts de matière (33) sont disposées sur des faces latérales de la chaussure, à l'avant de la position de la malléole.
 
3. Chaussure selon l'une des revendications 1 ou 2, dans laquelle la longueur « La » correspondant à l'espacement entre les projections sur l'axe longitudinal de l'extrémité arrière et du centre (64) des ponts (33) et l'extrémité arrière (65) de la chaussure correspond à un pourcentage « P », compris entre 30 % et 40 %, de la longueur totale de la chaussure.
 
4. Chaussure selon l'une des revendications 2 à 3, dans laquelle le collier (3) est relié au bas de coque (2) uniquement par l'intermédiaire desdits ponts de matière (33).
 
5. Chaussure selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle les bords de la languette (4) viennent en butée contre les ponts (33).
 
6. Chaussure selon la revendication 5, dans laquelle la languette (4) présente une zone de fixation (42) au bas de coque, la languette étant apte fléchir pour engendrer son pivotement par rapport au bas de coque (2) autour d'un axe transversal, la languette présentant un amincissement (43) au-dessus de la zone de fixation.
 
7. Chaussure selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la languette (4) présente des bourrelets (48) sur une face inférieure, les bourrelets venant en contact avec le bas de coque (2) de part et d'autre de l'ouverture avant (22).
 
8. Chaussure selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la partie supérieure (49) de la languette (4) est disposée à l'arrière des ailettes (31,32).
 
9. Chaussure selon la revendication 8, comprenant une boucle de serrage (5) enjambant l'ouverture avant (22) au niveau des ailettes (31,32) de façon à maintenir la partie supérieure (49) de la languette (4) à l'arrière des ailettes (31,32).
 
10. Chaussure selon la revendication 9, dans laquelle la boucle de serrage (5) présente un lien de serrage (53) enjambant l'ouverture avant (22) au niveau des ailettes (31,32), le lien de serrage étant fixé à demeure sur le collier (3).
 
11. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 8 à 10, dans laquelle des ouvertures respectives sont ménagées entre les ailettes et le bas de coque (2), la partie supérieure (49) de la languette (4) traversant ces ouvertures de sorte qu'une partie des ailettes (31, 32), une surface (45) de la partie supérieure de la languette et une partie (24, 25) du bas de coque se superposent.
 
12. Chaussure (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle une ouverture arrière (34) est ménagée entre le collier (3) et le bas de coque (2) à l'arrière de la chaussure pour mettre en communication l'intérieur de la chaussure avec l'extérieur de la chaussure, le bas de coque présentant un rebord (26) s'étendant vers le haut sous le collier, le rebord étant séparé du collier par ladite ouverture arrière (34).
 
13. Chaussure selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant un chausson logé à l'intérieur du volume intérieur délimité par le bas de coque et le collier.
 
14. Chaussure selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle les bords libres (36, 37) des ailettes (31, 32) sont alignés axialement avec les bords libres (28, 29) du bas de coque délimitant l'ouverture avant (22).
 
15. Chaussure selon l'une quelconque des revendications précédentes dans laquelle les bords libres (36,37) des ailettes sont distants l'un de l'autre transversalement.
 




Dessins













Rapport de recherche










Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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