[0001] La présente invention se rapporte à une serrure incorporant des moyens d'accouplement
entre un arbre de manoeuvre intérieur et un arbre de manoeuvre extérieur.
[0002] Une serrure comprend généralement un pêne susceptible de coopérer avec une gâche
ainsi qu'un mécanisme permettant de commander le déplacement du pêne. Dans le cas
d'une porte, ce mécanisme est logé dans un boîtier aux dimensions standardisées et
commandé par deux poignées prévues de part et d'autre de la porte.
[0003] De manière connue, le mouvement de translation du pêne découle d'un mouvement de
rotation d'un fouillot lui-même susceptible d'être entraîné en rotation par l'intermédiaire
d'un élément de manoeuvre, notamment un carré traversant la serrure, à chacune des
extrémités duquel sont rapportées des poignées.
[0004] Ainsi, le basculement d'une des deux poignées provoque la rotation du carré de manoeuvre
qui entraîne en rotation le fouillot qui provoque à son tour la translation du pêne.
De manière connue, le fouillot comprend une forme en saillie susceptible de prendre
appui contre un tenon rapporté sur une tige solidaire du pêne 12.
[0005] Dans ce mode de réalisation, la commande d'ouverture de la serrure est identique
de part et d'autre de la porte.
[0006] Le document FR-2.884.272 propose une serrure permettant de différencier la commande
en fonction de la poignée actionnée, selon ce document, le carré de manoeuvre d'une
première poignée est relié de manière permanente au fouillot alors que pour la seconde
poignée un mécanisme d'accouplement et désaccouplement permet de lier ou non le mouvement
de pivotement de la seconde poignée et la translation du pêne.
[0007] A cet effet, la serrure comprend un second fouillot monté en rotation autour d'un
second carré de manoeuvre ainsi que des moyens d'embrayage susceptibles d'occuper
deux états, un premier état dit débrayé dans lequel les deux fouillots ne sont pas
cinématiquement liés en rotation et un second état dit embrayé dans lequel ils sont
cinématiquement liés en rotation. Les moyens d'embrayage comprennent une première
empreinte de forme oblongue avec un axe sensiblement radial ménagée au niveau du premier
fouillot, une seconde empreinte ménagée au niveau du second fouillot avec une première
partie oblongue en forme d'arc et une seconde partie oblongue avec un axe sensiblement
radial susceptible de coïncider avec l'empreinte du premier fouillot, un élément de
synchronisation de forme cylindrique avec un axe parallèle aux carrés de manoeuvre
susceptible de se loger en partie dans la première empreinte et dans la seconde empreinte
ainsi qu'une commande susceptible de déplacer ledit élément de synchronisation entre
deux positions, une première position correspondant à l'état débrayé dans lequel il
est disposé au niveau de l'arc de la seconde empreinte et une seconde position correspondant
à l'état embrayé.
[0008] Selon un mode de réalisation, la commande comprend un levier sous la forme d'un ressort
dont un premier brin prend appui contre l'élément de synchronisation, un actionneur
commandant la rotation dudit levier.
[0009] Avantageusement, cette serrure peut être utilisée pour réaliser du contrôle d'accès
au niveau de la seconde poignée, cette dernière étant accouplée avec le pêne que lorsqu'un
signal adéquat a été transmis à l'actionneur.
[0010] Le document
DE-39.43.290 décrit un autre mécanisme d'accouplement. Selon ce document, le mécanisme comprend
un seul fouillot entraîné en rotation grâce à un carré de manoeuvre traversant, dont
une première extrémité est solidaire de manière permanente à une première poignée
et dont l'autre extrémité est montée pivotante par rapport à une seconde poignée.
[0011] Un mécanisme d'accouplement manuel est prévu pour assurer un accouplement temporaire
entre la seconde poignée et le carré.
[0012] Selon ce document, le carré de manoeuvre comprend une portion cylindrique montée
de manière coulissante dans un alésage de la poignée. Le mécanisme d'accouplement
comprend un pion susceptible de se translater dans un alésage ménagé dans la poignée
dont l'axe longitudinal est disposé dans un plan perpendiculaire à l'axe du carré
de manoeuvre, distant dudit axe du carré de manoeuvre. Ce pion comprend deux portions,
une première portion et une seconde portion avec un diamètre supérieur à la première
portion adaptée à l'alésage ménagé dans la poignée. Le carré de manoeuvre comprend
une forme en creux adaptée à celle de la seconde portion du pion. Selon ce document,
lorsque la seconde portion du pion coopère avec le carré de manoeuvre, la poignée
est accouplée au carré de manoeuvre alors que lorsque la seconde portion ne coopère
plus avec le carré de manoeuvre, la poignée n'est plus accouplée. Un ressort permet
de pousser le pion de manière à ce que le mécanisme soit à l'état désaccouplé. Un
effort sur le pion à l'encontre du ressort permet de faire coopérer la seconde portion
avec le carré de manoeuvre.
[0013] Même s'il permet de réduire le nombre de pièces par rapport à la solution précédente,
ce mode de réalisation n'est pas satisfaisant car il est manuel et ne permet pas de
réaliser du contrôle d'accès. Selon une autre problématique, un jeu entre le pion
et la poignée ou le carré de manoeuvre tend à apparaître rapidement et augmente au
fur et à mesure.
[0014] Le document AT-007.689 propose un autre mécanisme d'accouplement. Selon ce document,
la serrure comprend d'une part un mécanisme permettant de commander le déplacement
d'un pêne avec un premier arbre de manoeuvre solidaire d'une première poignée et un
second arbre de manoeuvre solidaire d'une seconde poignée, et d'autre part, un mécanisme
d'accouplement permettant d'accoupler ou non ces deux arbres. Au niveau du mécanisme
d'accouplement, le premier arbre de manoeuvre (à gauche sur la figure 1) est disposé
à l'intérieur du second arbre de manoeuvre. Le premier arbre de manoeuvre comprend
un premier conduit et le second arbre de manoeuvre comprend un second conduit, les
deux conduits ayant des axes longitudinaux disposés dans un même plan perpendiculaire
à l'axe de rotation des arbres de manoeuvre et sécant avec ledit axe de rotation,
susceptibles d'occuper au moins un état dans lequel ils sont alignés. Le mécanisme
d'accouplement comprend un premier pion susceptible de coulisser dans lesdits conduits
entre un premier état accouplé dans lequel le premier pion coopère avec les deux conduits
et un second état désaccouplé dans lequel le premier pion ne coopère qu'avec le conduit
du premier arbre de manoeuvre, Des premiers moyens de rappel sous forme d'un ressort
sont prévus au niveau du premier arbre de manoeuvre pour maintenir le premier pion
à l'état accouplé. En complément, le mécanisme d'accouplement comprend un actionneur
qui pousse un second pion qui maintient le premier pion à l'état désaccouplé à l'encontre
des premiers moyens de rappel et un élément intercalaire disposé entre les deux pions
dont une dimension est égale à la longueur du conduit du second arbre de manoeuvre.
[0015] Dans la mesure où les conduits ne sont pas nécessairement alignés lorsque l'actionneur
agit, il est nécessaire de prévoir un mécanisme de compensation entre l'actionneur
et le second pion. Ce mécanisme de compensation doit être comprimé lorsque la tige
de l'actionneur sort et que les conduits ne sont pas alignés et doit se déployer et
exercer un effort suffisant à l'encontre des premiers moyens de rappel lorsque les
conduits sont alignés.
[0016] La serrure décrite dans le document AT-007.689 comprend de nombreuses pièces, est
relativement complexe à régler et peu fiable compte tenu du nombre de pièces et de
sa complexité.
[0017] La présente invention vise à proposer une serrure intégrant un mécanisme d'accouplement
fiable avec un nombre réduit de pièces.
[0018] A cet effet, l'invention a pour objet une serrure comprenant un mécanisme permettant
de commander le déplacement d'un pêne avec un premier arbre de manoeuvre solidaire
d'une première poignée et un second arbre de manoeuvre solidaire d'une seconde poignée,
le premier arbre de manoeuvre comprenant un premier conduit et le second arbre de
manoeuvre comprenant un second conduit, les deux conduits ayant des axes longitudinaux
disposés dans un même plan perpendiculaire à l'axe de rotation des arbres de manoeuvre
et sécant avec ledit axe de rotation, susceptibles d'occuper au moins un état dans
lequel ils sont alignés, la serrure comprenant un pion susceptible de coulisser dans
lesdits conduits entre un premier état accouplé dans lequel le pion coopère avec les
deux conduits et un second état désaccouplé dans lequel le pion ne coopère qu'avec
un seul conduit, des moyens de rappel pour maintenir le pion à l'état accouplé, une
commande assurant la translation et le maintien du pion à l'état désaccouplé à l'encontre
des moyens de rappel et un élément intercalaire disposé entre la commande et le pion
dont une dimension est égale à la longueur du conduit qui ne coopère pas avec le pion
à l'état désaccouplé, caractérisée en ce que la serrure comprend des moyens pour aligner
les conduits.
[0019] Avantageusement, la serrure comprend une butée fixe et en ce que chaque arbre de
manoeuvre comprend un appendice venant en saillie radialement par rapport à l'axe
de rotation susceptible de prendre appui contre ladite butée lorsque les conduits
sont alignés.
[0020] D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui va suivre
de l'invention, description donnée à titre d'exemple uniquement, en regard des dessins
annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une représentation schématique d'une serrure selon l'invention à l'état
accouplé,
- la figure 2 est une représentation schématique d'une serrure selon l'invention à l'état
désaccouplé,
- la figure 3 est une coupe selon la ligne III-III de la figure 1 d'une serrure selon
l'invention,
- la figure 4 est une vue en perspective d'un pion selon l'invention,
- la figure 5 est une vue en perspective des extrémités des arbres de manoeuvre et du
pion démontés,
- la figure 6A est une coupe d'un mode de réalisation d'un actionneur dans un premier
état correspondant à l'état accouplé, et
- la figure 6B est une coupe d'un mode de réalisation d'un actionneur dans un second
état correspondant à l'état désaccouplé,
[0021] Sur les différentes figures, on a représenté une serrure selon l'invention.
[0022] De manière connue, une serrure comprend un pêne (non représenté) susceptible de coopérer
avec une gâche ainsi qu'un mécanisme permettant de commander le déplacement du pêne.
Dans le cas d'une porte, ce mécanisme est logé dans un boîtier 10 aux dimensions standardisées
et commandé par deux poignées 12 et 14 prévues de part et d'autre de la porte.
[0023] Le mouvement de translation du pêne découle d'un mouvement de rotation d'un fouillot
lui-même susceptible d'être entraîné en rotation par l'intermédiaire d'au moins un
élément ou arbre de manoeuvre, appelé également carré de manoeuvre. Le pêne et le
fouillot ne sont pas décrits car ils sont connus de l'homme du métier.
[0024] Selon l'invention, la serrure comprend deux arbres de manoeuvre, un premier arbre
de manoeuvre 16 solidaire de la poignée 12 disposée d'un côté de la serrure dit extérieur
et un second arbre de manoeuvre 18 solidaire de la poignée 14 disposée de l'autre
côté de la serrure dit intérieur.
[0025] Le boîtier comprend des moyens de guidage adéquats pour que chaque arbre de manoeuvre
16 ou 18 pivote par rapport au boîtier 10 selon un axe de rotation, les axes 20 de
rotation des arbres de manoeuvre 16 et 18 étant alignés.
[0026] Le fouillot est solidarisé de manière permanente à un seul des arbres de manoeuvre
et des moyens d'accouplement permettent d'accoupler ou non les deux arbres de manoeuvre
16 et 18. Ainsi lorsque les moyens d'accouplement sont à l'état accouplé, les deux
arbres sont cinématiquement liés si bien que la rotation des deux arbres de manoeuvre
engendre la rotation du fouillot. Dans le cas contraire, lorsque les moyens d'accouplement
sont à l'état désaccouplé, la rotation de l'arbre de manoeuvre relié au pouillot provoque
la rotation dudit fouillot alors que la rotation de l'autre arbre de manoeuvre ne
provoque pas la rotation du fouillot et n'engendre donc pas le mouvement de translation
du pêne. Selon l'invention, le premier arbre de manoeuvre 16 comprend un premier conduit
22 et le second arbre de manoeuvre 18 comprend un second conduit 24, les deux conduits
ayant des axes longitudinaux disposés dans un même plan perpendiculaire à l'axe de
rotation 20 des arbres de manoeuvre 16, 18 et sécant avec ledit axe de rotation 20,
susceptible d'occuper au moins un état dans lequel ils sont alignés, Ces deux conduits
22 et 24 ont des sections identiques à celles d'un pion 26 susceptible de coulisser
dans ces conduits 22 et 24 entre un premier état accouplé, illustré sur la figure
1, dans lequel le pion 26 coopère avec les deux conduits et un second état désaccouplé,
illustré figure 2, dans lequel le pion 26 ne coopère qu'avec un seul conduit.
[0027] Selon l'invention, la serrure comprend des moyens 28 de rappel pour maintenir le
pion 26 à l'état accouplé, un actionneur 30 assurant la translation et le maintien
du pion 26 à l'état désaccouplé à l'encontre des moyens de rappel 28 et un élément
intercalaire 32 disposé entre l'actionneur 30 et le pion 26 dont une première dimension
est adaptée pour pénétrer dans le conduit qui ne coopère pas avec le pion 26 à l'état
désaccouplé et dont une autre dimension est égale à la longueur L (distance selon
une direction radiale par rapport à l'axe de rotation 20) de ce même conduit.
[0028] Cette solution permet d'avoir un nombre limité de pièces pour assurer le mécanisme
d'accouplement avec les deux arbres de manoeuvre. Selon un autre aspect, cet agencement
permet de limiter l'apparition d'un jeu entre le pion et les arbres de manoeuvre ce
qui contribue à fiabiliser le mécanisme d'accouplement.
[0029] selon un mode de réalisation illustré en détails sur les figures 4 et 5 l'un des
deux arbres de manoeuvre, notamment l'arbre de manoeuvre 16, comprend à son extrémité
un alésage dont le diamètre est adapté pour recevoir l'extrémité de l'autre arbre
de manoeuvre, notamment l'arbre de manoeuvre 18. Ce dernier comprend, au niveau de
son extrémité logé dans l'alésage de l'arbre de manoeuvre 16, un alésage 34 avec un
axe perpendiculaire et sécant à l'axe de rotation 20 avec une portée correspondant
au conduit 24 et un chambrage 36 avec un diamètre supérieur servant de logement au
pion 26 et aux moyens de rappel 28 sous forme d'un ressort à spire.
[0030] Comme illustré sur la figure 4, le pion 26 comprend une première portion 37 avec
un diamètre adapté à celui du conduit 24, une deuxième portion formant un épaulement
38 dont le diamètre est supérieur à celui du conduit 24 et inférieur à celui du chambrage
36. Le pion 26 comprend également un alésage 39 qui débouche en partie inférieure.
En complément du pion 26, on peut prévoir pour guider les moyens de rappel 28 un axe
40 avec une tête 42, le diamètre de l'axe 40 étant ajusté à celui de l'alésage 39
afin que l'axe 40 puisse coulisser dans l'alésage 39.
[0031] Une première face de la tête 42 est prévue pour servir d'appui au ressort 28 alors
que la face opposée forme une surface de contact et de glissement avec la paroi intérieure
de l'alésage de l'arbre de manoeuvre 16.
[0032] Avantageusement, l'élément intercalaire 32 est une bille dont le diamètre correspond
à la longueur L du conduit 22, soit l'épaisseur de la paroi de l'arbre de manoeuvre
16 au niveau de l'alésage,
[0033] De manière générale, la serrure comprend une commande 30 assurant la translation
et le maintien du pion 26 à l'état désaccouplé à l'encontre des moyens de rappel 28
et un élément intercalaire 32 disposé entre ladite tige 30 et le pion 26 dont une
dimension est égale à la longueur du conduit qui ne coopère pas avec le pion 26 à
l'état désaccouplé.
[0034] La serrure comprend également à l'extérieur et en périphérie de l'arbre de manoeuvre
16 une butée 46 qui a une surface en arc de cercle susceptible de coopérer avec la
surface cylindrique de l'arbre de manoeuvre 16.
[0035] Cette butée 46 comprend un orifice 48 autorisant le passage de la tige 44 de l'actionneur
30 et susceptible de loger l'élément intercalaire (bille) 42. La forme de la butée
46 permet de maintenir l'élément intercalaire dans le conduit 22 lorsque le mécanisme
est à l'état désaccouplé et que la poignée 12 est manoeuvrée.
[0036] Selon l'invention, la serrure comprend des moyens pour positionner les deux arbres
de manoeuvre 16 et 18 l'un par rapport à l'autre préalablement au passage de l'état
désaccouplé à l'état accouplé et plus précisément pour aligner les conduits 22, 24.
A cet effet, la serrure comprend une butée 50 solidaire du boitier 10 et chaque arbre
de manoeuvre comprend un appendice 52 venant en saillie radialement par rapport à
l'axe de rotation 20 susceptible de prendre appui contre la butée 50 lorsque les conduits
22, 24 et la tige 44 de l'actionneur sont alignés, comme illustré sur la figure 3.
[0037] Avantageusement, des moyens de rappel 54 sont interposés entre le boitier 10 et les
appendices 52 de chaque arbre de manoeuvre de manière à maintenir lesdits appendices
52 contre la butée 50.
[0038] Selon un mode de réalisation, ces moyens de rappel 54 se présentent sous la forme
de ressorts. Pour assurer un retour efficace, les ressorts doivent avoir une raideur
supérieure à 20 N/m.
[0039] L'actionneur 30 peut se présenter sous la forme d'un vérin ou d'un moteur dont la
tige est disposée selon la direction de déplacement du pion 26.
[0040] Selon une autre variante simplifiée dite à commande manuelle, l'actionneur 30 peut
être remplacé par une simple tige 44 qui retient ou pousse l'élément intercalaire
32 à l'encontre des moyens de rappel 28 et dont le déplacement selon la direction
de mouvement du pion 26 est provoqué manuellement.
[0041] selon un mode de réalisation préféré, l'actionneur est un électroaimant avec au moins
une tige 44 disposée selon la direction de déplacement du pion 26.
[0042] Selon les cas, l'électroaimant peut être de type bistable et être alimenté uniquement
pour les changements d'états ou être de type monostable et être alimenté pour le passage
et le maintien à l'état accouplé.
[0043] Sur les figures 6A et 6B, on a représenté de manière schématique un actionneur 30
de type électroaimant bistable.
[0044] Il comprend un plongeur 56 susceptible de se déplacer dans un conduit 58 selon une
direction correspondant au mouvement de la tige 44. Avantageusement, le plongeur 56
est prolongé par la tige 44 et par une autre tige 60 alignée avec la tige 44. Cet
actionneur comprend également une carcasse qui délimite le conduit 58 contenant une
bobine électromagnétique 62. A son extrémité inférieure, le conduit 58 comprend un
flasque 64 avec un orifice pour permettre le passage de la tige 44 et à son extrémité
inférieure, un aimant permanent 66 avec chacun un orifice permettant le passage de
la tige 60. En complément, le plongeur 56 comprend au niveau de son extrémité supérieure
un élément magnétique 68 susceptible de coopérer avec l'aimant permanent 66, un ressort
70 étant intercalé entre l'aimant permanent 66 et le plongeur 56. Lorsque la serrure
est à l'état accouplé, le plongeur 56 est en position haute comme illustré sur la
figure 6A. bans ce cas, l'aimant permanent 66 le maintient dans cette position sans
apport d'énergie.
[0045] Lorsqu'on souhaite désaccoupler les arbres 16 et 18, il convient d'alimenter correctement
la bobine 62 de manière à ce que cette dernière génère un champ électromagnétique
permettant d'écarter le plongeur 56 de l'aimant permanent 66. Le plongeur 56 se translate
vers le bas comme la tige 44 qui provoque le désaccouplement du mécanisme. Lorsque
la bobine n'est plus excitée, le plongeur 56 reste dans cette position car il est
trop éloigné de l'aimant permanent 66 qui ne génère pas un effort suffisant pour provoquer
la translation du plongeur à l'encontre de son poids et de l'effort du ressort 70.
Lorsqu'on souhaite de nouveau accoupler les arbres, il convient d'alimenter en sens
inverse la bobine 62 de manière à ce que cette dernière génère un champ électromagnétique
permettant de rapprocher le plongeur 56 de l'aiment permanent 66. Le plongeur 56 se
translate vers le haut comme la tige 44 qui provoque l'accouplement du mécanisme.
[0046] Avantageusement, la serrure comprend un capteur permettant d'indiquer si la tige
44 est en position basse ou haute. Selon un mode de réalisation, ce capteur se présente
sous la forme d'un contacteur 72 qui coopère avec la tige 60.
[0047] Ce contacteur 72 permet d'indiquer de manière sûre si la tige 44 s'est translatée.
Ainsi, si un utilisateur maintient la poignée en position abaissée et que par conséquent
les conduits ne sont pas alignés et si une commande d'activation est transmise, la
tige 44 ne peut pas se translater et le contacteur 72 est toujours activé par la tige
60. Cette caractéristique peut être utilisée pour déclencher une alerte. Si, à l'issue
d'un nombre de tentative déterminé (par exemple 5 tentatives), la tige 44 ne s'est
pas translatée et que le contacteur 72 est toujours activé alors une alerte est émise.
Cette alerte peut se présenter sous différentes formes, comme par exemple un signal
sonore, un signal lumineux ou autre.
[0048] Contrairement à un actionneur sous forme d'un moteur électrique, l'électroaimant
ne risque pas d'être endommagé si les conduits ne sont pas alignés et que la commande
de désaccouplement ou d'accouplement est activée. Cette solution permet de s'affranchir
d'un mécanisme de compensation comme illustré dans le document AT-007.689.
[0049] La serrure de invention peut être utilisée pour réaliser un contrôle d'accès.
[0050] Avantageusement, la commande de la serrure est reliée à au moins un moyen d'identification.
Selon un mode de réalisation, ce moyen d'identification est disposé d'un côté de la
porte, du côté de la poignée qui peut être débrayée par rapport au fouillot et peut
se présenter sous la forme d'un boîtier permettant de composer un code, sous la forme
d'un lecteur d'empreintes digitales, sous la forme d'un lecteur de badges, ou tout
autre moyen d'identification.
[0051] En variante, l'utilisateur peut utiliser son téléphone mobile comme moyen d'identification
et transmettre un appel ou un message, notamment un SMS, à la commande de la serrure
ou à un poste de commande centralisé apte à communiquer avec la commande de la serrure.
[0052] Avantageusement, la commande de l'actionneur 30 peut requérir plusieurs niveaux d'authentification.
Ainsi, le contrôle d'accès peut nécessiter une double identification, par exemple
un badge et un code personnel, un badge et une empreinte digitale, un code et une
empreinte digitale, ou tout autre couple de moyens de contrôle.
[0053] Selon un mode de réalisation, les serrures peuvent être reliées à un poste de commande
centralisé grâce à un réseau filaire. En variante, les informations entre le poste
de commande centralisé et les serrures sont transmises par radiofréquence, par exemple
en utilisant un protocole de type ZigBee, pour limiter les frais d'infrastructures.
La communication entre le poste de commande centralisé et chaque serrure peut être
directe ou nécessiter l'utilisation de relais.
[0054] Selon l'exemple illustré sur les figures, le fouillot est relié de manière permanente
avec l'arbre de manoeuvre 18. A l'état repos de l'électroaimant 30 (non alimenté en
courant), le dispositif est à l'état désaccouplé (figure 2), la poignée 12 étant désaccouplée
du fouillot.
[0055] Lorsqu'une personne habilitée souhaite manoeuvrer la poignée 12, il s'identifie de
manière appropriée grâce au moyen d'identification qui transmet alors un signal à
l'actionneur 30 qui provoque la translation de la tige 44. Le ressort 28 pousse alors
le pion 26 qui à son tour pousse la bille 32. Le pion coopère alors avec les deux
conduits 22 et 24 et accouple les deux arbres de manoeuvre 16, 18. Dans cet état,
le pivotement de la poignée 12 provoque la rotation du fouillot et la translation
du pêne.
1. Serrure comprenant un mécanisme permettant de commander le déplacement d'un pêne avec
un premier arbre de manoeuvre (16) solidaire d'une première poignée (12) et un second
arbre de manoeuvre (18) solidaire d'une seconde poignée (14), caractérisée en ce que le premier arbre de manoeuvre (16) comprend un premier conduit (22) et le second
arbre de manoeuvre (18) comprend un second conduit (24), les deux conduits ayant des
axes longitudinaux disposés dans un même plan perpendiculaire à l'axe de rotation
(20) des arbres de manoeuvre (16, 18) et sécant avec ledit axe de rotation (20), susceptibles
d'occuper au moins un état dans lequel ils sont alignés et en ce que la serrure comprend un pion (26) susceptible de coulisser dans lesdits conduits (22,
24) entre un premier état accouplé dans lequel le pion (26) coopère avec les deux
conduits et un second état désaccouplé dans lequel le pion (26) ne coopère qu'avec
un seul conduit, des moyens (28) de rappel pour maintenir le pion (26) à l'état accouplé,
une commande (30) assurant la translation et le maintien du pion (26) à l'état désaccouplé
à l'encontre des moyens de rappel (28) et un élément intercalaire (32) disposé entre
ladite commande (30) et le pion (26) dont une dimension est égale à la longueur du
conduit qui ne coopère pas avec le pion (26) à l'état désaccouplé, caractérisée en ce que la serrure comprend des moyens pour aligner les conduits.
2. Serrure selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend une butée (50) fixe et en ce que chaque arbre de manoeuvre comprend un appendice (52) venant en saillie radialement
par rapport à l'axe de rotation (20) susceptible de prendre appui contre ladite butée
(50) lorsque les conduits (22, 24) sont alignés.
3. Serrure selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de rappel (54) qui tendent à maintenir lesdits appendices
(52) contre la butée (50).
4. Serrure selon la revendication 3, caractérisée en ce que les moyens de rappel se présentent sous la forme de ressorts avec une raideur supérieure
à 20 N/m.
5. Serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend à l'extérieur et en périphérie du premier arbre de manoeuvre (16) une
butée (46) qui a une surface en arc de cercle susceptible de coopérer avec la surface
cylindrique dudit premier arbre de manoeuvre (16) avec un orifice (48) autorisant
le passage d'une tige (44) de la commande (30) et susceptible de loger l'élément intercalaire
(42).
6. Serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'un premier arbre de manoeuvre (16) comprend à son extrémité un alésage dont le diamètre
est adapté pour recevoir l'extrémité du second arbre de manoeuvre (18) qui comprend,
au niveau de son extrémité logé dans l'alésage du premier arbre de manoeuvre (16),
un alésage (34) avec un axe perpendiculaire et sécant à l'axe de rotation (20) avec
une portée correspondant au conduit (24).
7. Serrure selon la revendication 6, caractérisée en ce que l'alésage (34) réalisé dans le second arbre de manoeuvre (18) comprend un chambrage
(36) avec un diamètre supérieur au conduit (24) servant de logement au pion (26) et
aux moyens de rappel (28).
8. Serrure selon la revendication 7, caractérisée en ce que le pion (26) comprend une première portion (37) avec un diamètre adapté à celui du
conduit (24), une deuxième portion formant un épaulement (38) dont le diamètre est
supérieur à celui du conduit (24) et inférieur à celui du chambrage (36).
9. Serrure selon la revendication 8, caractérisée en ce que le pion (26) comprend un alésage (39) qui débouche en partie inférieure et en ce que la serrure comprend pour guider les moyens de rappel (28) un axe (40) avec une tête
(42), le diamètre de l'axe (40) étant ajusté à celui de l'alésage (39) afin que l'axe
(40) puisse coulisser dans l'alésage (39).
10. Serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'élément intercalaire (32) est une bille dont le diamètre correspond à la longueur
L du conduit (22).
11. Serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la commande (30) se présente sous la forme d'un électroaimant avec une tige (44)
disposée selon la direction de déplacement du pion (26).
12. Serrure selon la revendication 11, caractérisée en ce qu'elle comprend un capteur permettant d'indiquer la position de la tige (44).
13. Serrure selon la revendication 12, caractérisée en ce que l'électroaimant comprend deux tiges (44, 60) l'une d'elle étant susceptible de coopérer
avec un contacteur (72) pour indiquer la position de l'autre tige (44) en contact
avec l'élément intercalaire (32).