[0001] L'invention se rapporte à la localisation d'un véhicule ferroviaire le long d'une
voie ferrée, à l'aide d'une série de balises équipant la voie ferrée et aptes à coopérer
avec une antenne embarquée dans le véhicule ferroviaire.
[0002] Il est connu du brevet
EP- 1 227 024 un système de balises au sol qui permet d'établir la communication avec une antenne
embarquée à bord d'un véhicule ferroviaire. L'antenne embarquée, selon ce brevet,
comporte un premier circuit récepteur en forme de boucle simple et un second circuit
récepteur en forme de boucle en huit, l'association des deux circuits permettant de
capter le signal électromagnétique porteur d'information émis par la balise et ainsi
de déterminer précisément l'instant où l'antenne embarquée est centrée sur la balise
au sol, et ceci avec une grande précision : on peut donc localiser le véhicule sur
la voie ferrée avec une précision du même ordre (qui peut être de l'ordre de ou inférieure
à ± 5 cm, comme cela est requis pour les véhicules ferroviaires à contrôle automatique
notamment).
[0003] En effet, si l'on représente le signal capté par les deux circuits récepteurs de
l'antenne embarquée, sous forme de graphes - désignés également sous le terme de diagrammes
de rayonnement - représentant la puissance captée en fonction de la position relative
de l'antenne embarquée par rapport à la balise au sol la plus proche lors de son franchissement,
comme représenté aux figures 3 et 4 de ce brevet antérieur, on voit que le signal
capté par le premier circuit récepteur présente une plage centrale relativement large
et centrée sur la zone de contact de la balise au sol. (On comprend, ici et dans la
suite du texte, par zone de contact de la balise la zone où l'antenne est normalement
capable de « lire » les informations émises par la balise au sol sous forme d'un signal
électromagnétique représentatif de l'information à transmettre de la balise au sol
à l'antenne embarquée. C'est aussi dans cette zone que l'énergie émise par l'antenne
embarquée et qui est reçue par la balise en vue de son alimentation atteint un niveau
suffisant pour assurer l'activation de la balise). Cette plage centrale a approximativement
une forme d'un lobe principal de type cloche centrée sur l'axe Oy du référentiel.
Aux extrémités de cette cloche, se trouvent deux lobes secondaires de maximum nettement
moindre. Le signal capté par le second circuit récepteur comportant la boucle en huit
présente quant à lui deux plages centrales, chacune approximativement en forme de
cloche, avec, entre ces deux plages centrales, un signal qui s'annule sur l'origine
du référentiel, l'annulation du signal correspondant au point de croisement du huit
de la boucle. En outre, aux extrémités opposées de ces deux plages centrales en forme
de cloche, on trouve deux autres lobes secondaires, de manière analogue au signal
capté par le premier circuit récepteur, et qui sont décalés par rapport aux lobes
secondaires du signal capté par le premier circuit récepteur.
[0004] En faisant abstraction de ces lobes secondaires, la détection de l'instant où l'antenne
embarquée est centrée sur la balise au sol se fait de la manière suivante (de façon
schématique) : Il se produit un déphasage (un changement de phase de 180°) entre les
deux signaux captés lorsque le centre (le point de croisement) de la boucle en huit
du deuxième circuit récepteur passe au droit du centre de la balise au sol. Le procédé
consiste donc à détecter ce changement de phase entre les deux signaux captés, afin
d'en déduire l'instant précis où l'antenne est centrée sur la balise, et donc, d'en
déduire la localisation du véhicule par rapport à la voie ferrée à un instant donné.
[0005] Cependant, la présence de lobes secondaires sur les deux signaux peut induire la
détection de déphasages entre lobes secondaires, des déphasages « parasites » donc,
qui peuvent conduire à détecter de façon erronée un centrage entre l'antenne et la
balise. C'est la raison pour laquelle il est prévu d'imposer au procédé de détection
un seuil de puissance prédéterminé, qui se situe au-dessus du maximum de puissance
des lobes secondaires des deux signaux captés par l'antenne : la détection se trouve
ainsi filtrée, en éliminant du processus de détection tous les déphasages intempestifs
pouvant apparaître entre lobes secondaires.
[0006] Mais imposer un seuil de puissance prédéterminé n'est pas sans conséquence : Ce filtrage
se traduit concrètement par le respect de contraintes de distance entre l'antenne
et la balise. Ainsi, pour que le procédé de détection fonctionne, il est nécessaire
de prévoir une distance dans la direction verticale entre la balise et l'antenne qui
soit comprise entre deux valeurs limite, une distance minimale et une distance maximale.
De même, il est nécessaire que le débattement autorisé dans la direction horizontale
transversale soit inférieur à une valeur de débattement maximale. Ces critères dimensionnels
peuvent s'avérer contraignants. Ils peuvent compliquer le montage de l'antenne embarquée
sur la voiture ou la motrice du véhicule ferroviaire, voire interdire certains emplacements
d'antenne sur le véhicule ferroviaire. Ainsi, il est délicat, voire impossible dans
certains cas, de monter l'antenne sur la caisse du véhicule, puisque la caisse est
montée par des suspensions à son bogie, en règle générale, ce qui implique des mouvements
verticaux relatifs caisse/bogie, que l'antenne est obligée d'accompagner.. En outre,
ils peuvent évoluer en cours d'exploitation des véhicules ferroviaires. Ainsi, notamment,
la distance initiale antenne-balise dans la direction verticale peut diminuer de par
l'usure progressive des roues de la voiture ou de la motrice sur laquelle est montée
l'antenne, ce qui implique de recaler régulièrement l'antenne par des opérations de
maintenance.
[0007] Le but de la présente invention est alors de proposer une technique améliorée de
localisation d'un véhicule ferroviaire utilisant un système de balises au sol et d'antenne
embarquée. Le but de l'invention est, plus précisément, de remédier à l'inconvénient
des contraintes dimensionnelles liées à la solution technique antérieure décrite plus
haut. Accessoirement, le but de l'invention est de proposer une technique de ce type
qui soit, en outre, simple et économique à réaliser et à mettre en oeuvre, et qui,
notamment, permette de limiter les opérations de maintenance des véhicules ferroviaires
la mettant en oeuvre.
[0008] L'invention a tout d'abord pour objet une antenne destinée à être embarquée sur un
véhicule ferroviaire afin de localiser ledit véhicule ferroviaire le long d'une voie
ferrée équipée d'un système de balises au sol, l'antenne étant apte à capter un signal
électromagnétique représentatif d'une information émise par la balise lorsqu'elle
est franchie par ledit véhicule ferroviaire, ladite antenne comportant un premier
circuit récepteur en forme de boucle simple et un second circuit récepteur en forme
de boucle de deux spires en huit. Selon l'invention, l'antenne comporte en outre un
troisième circuit récepteur sous forme de boucle à trois spires avec une spire médiane
disposée entre deux spires externes, les premier, deuxième et troisième circuits récepteurs
étant superposés, les trois circuits récepteurs présentant tous sensiblement un même
axe de symétrie longitudinale et sensiblement un même axe de symétrie transversale.
[0009] On comprend par « superposés » le fait que les circuits sont montés, par exemple
tous sur un même support plan, les uns au-dessus des autres, selon des plans parallèles
entre eux, sans que l'ordre de la superposition soit imposé. En outre, au moins deux
de ces plans peuvent en fait être confondus, selon les dimensions relatives des trois
boucles. Il se peut, en effet, qu'un des circuits récepteurs, par exemple le premier,
ait un périmètre plus grand que le deuxième circuit récepteur, le circuit le plus
petit trouvant alors monté sur un support commun à l'intérieur du circuit le plus
encombrant, les deux circuits se trouvant de fait montés selon un plan commun.
[0010] Ceci explique que, lorsqu'il est question d'un « même » axe de symétrie longitudinale
ou transversale, il faut bien sûr inclure dans cette définition des axes de symétrie
parallèles entre eux mais pas exactement confondus, quand ils sont montés selon des
plans parallèles entre eux, proches mais distincts.
[0011] La présence de cette double symétrie conduit à ce que les trois circuits récepteurs
sont centrés les uns par rapport aux autres selon un axe commun perpendiculaire à
leurs plans de montage.
[0012] Il s'est avéré que l'ajout de ce troisième circuit récepteur dans l'antenne permet
de s'affranchir des contraintes dimensionnelles mentionnées plus haut, car la mise
en oeuvre d'une telle antenne dans un procédé de localisation d'un véhicule ferroviaire
en coopération avec une balise ne nécessite plus d'imposer un seuil de filtrage de
puissance prédéterminé. C'est à la fois la forme particulière en trois spires de ce
troisième circuit récepteur, et le fait qu'il est centré sur les deux autres circuits
récepteurs, avec les mêmes axes de symétrie, qui permettent d'aboutir à ce résultat
très intéressant.
[0013] Avantageusement, selon l'invention, l'axe de symétrie transversal passe par le point
de croisement de la boucle en huit du deuxième circuit récepteur et par les plans
médians de la boucle simple du premier circuit récepteur et de la spire médiane du
troisième circuit récepteur. C'est en effet cette caractéristique qui traduit le centrage
relatif des trois boucles, qui permet d'exploiter, dans le procédé de détection utilisant
une telle antenne, comme détaillé plus loin, les signaux captés de manière appropriée.
[0014] Selon une autre caractéristique de l'antenne selon l'invention, celle-ci est conçue
de façon à ce que les boucles des trois circuits récepteurs soient dépourvues de couplage
entre elles, ou présentent un couplage résiduel négligeable entre elles. En effet,
tout se passe comme si les trois boucles étaient orthogonales entre elles, le but
étant que le signal capté par une des boucles ne soit pas perturbé/modifié par le
signal capté par les autres boucles, ou qu'il le soit, mais de façon négligeable,
ceci afin de pouvoir traiter et comparer les signaux captés par les trois circuits
récepteurs, comme détaillé plus loin, sans avoir à prendre en compte d'éventuelles
interférences entre signaux captés.
[0015] Avantageusement, le troisième circuit récepteur sous forme de boucle à trois spires
de l'antenne selon l'invention présente un déséquilibre dans le champs magnétique
capté par les trois spires, déséquilibre qui est ajusté en veillant à ce que, d'une
part, la sensibilité du récepteur de l'antenne permette de capter un champ magnétique
de même phase sans altération au centre de la boucle quand la balise se trouve centrée
par rapport à cette boucle, et que, d'autre part, le couplage entre cette boucle et
les boucles des deux autres circuits récepteurs reste négligeable.
[0016] Le terme « sensibilité du récepteur » est connu dans le domaine des antennes, le
récepteur étant compris au sens large comme l'antenne associée à tous ses moyens de
mesure et de traitement et d'analyse des signaux captés.
[0017] Selon une variante, pour atteindre ce déséquilibre, l'antenne selon l'invention est
dimensionnée de façon à ce que la somme des aires délimitées par les spires externes
de la boucle du troisième circuit récepteur soit inférieure à l'aire délimitée par
la spire médiane de ladite boucle, notamment inférieure de 10à 15% de l'aire totale
de l'ensemble des spires de ladite boucle, par exemple de 12 à 13% de ladite aire.
Le « déséquilibre » ainsi choisi entre les spires externes d'un côté et la spire médiane
de l'autre provoque, dans le diagramme de rayonnement du troisième circuit récepteur,
deux annulations de champ dans des zones propices, décalées par rapport aux annulations
de champ des deux autres circuits récepteurs. Ce déséquilibre induit aussi un minimum
de signal, non nul et supérieur à la sensibilité du récepteur, lors du centrage balise/antenne
(la boucle continuant à « voir » un champ magnétique de même phase dans la zone de
la spire médiane).
[0018] Selon une autre variante, éventuellement cumulative avec la précédente, l'antenne
selon l'invention est dimensionnée de façon à ce que le périmètre de la boucle en
huit du deuxième circuit récepteur soit sensiblement égal à celui de la boucle simple
du premier circuit récepteur. On comprend par « périmètre », par soucis de simplification,
l'encombrement, la corde de l'ensemble des boucles des circuits récepteurs considérés.
[0019] Avantageusement, le diagramme de rayonnement du premier circuit récepteur, lors du
franchissement de la balise, présente successivement un premier lobe secondaire, un
lobe principal avec un maximum de puissance et un second lobe secondaire, avec des
points d'annulation de la puissance de rayonnement séparant deux lobes successifs.
[0020] On comprend ici et dans le reste de la demande de brevet, par diagramme de rayonnement
la représentation de la puissance du signal capté par le circuit récepteur en question
en fonction du déplacement de l'antenne embarquée en cours de franchissement de la
balise. Ce diagramme est une représentation dans un référentiel Oxy, et représente
une approximation au premier ordre de la représentation en trois dimensions du champ
magnétique réel capté par le circuit récepteur considéré. On peut attribuer aux différents
lobes ainsi repérés dans ce diagramme des phases, chaque lobe étant affecté d'un déphasage
donné par rapport au lobe précédent.
[0021] Avantageusement selon l'invention, le diagramme de rayonnement du deuxième circuit
récepteur, lors du franchissement de la balise, présente successivement un premier
lobe secondaire, puis deux lobes principaux et un second lobe secondaire, avec des
points d'annulation de la puissance de rayonnement séparant deux lobes successifs.
[0022] Avantageusement selon l'invention, le diagramme de rayonnement du troisième circuit
récepteur, lors du franchissement de la balise, présente successivement un premier
lobe secondaire, puis un lobe principal présentant deux maxima de puissance séparées
par un minimum non nul, et un second lobe secondaire, avec des points d'annulation
de la puissance de rayonnement séparant deux lobes successifs.
[0023] On conçoit de préférence l'antenne de façon à ce que le minimum non nul du diagramme
de rayonnement du troisième circuit récepteur corresponde à un couplage résiduel de
celui-ci avec au moins un des deux autres circuits récepteurs, notamment avec le premier
circuit récepteur. Le procédé de détection utilisant l'antenne selon l'invention exploite
en effet cette caractéristique, qui revient à exprimer le fait que la puissance du
champ magnétique capté par le troisième circuit récepteur décroît dans une zone centrale
encadrée par deux maxima, , ce creux étant suffisamment peu important, par ailleurs,
pour ne pas aller jusqu'à l'annulation du champ magnétique au droit de la balise,
contrairement à la boucle en huit du deuxième circuit récepteur, tout en étant au-dessus
de la sensibilité du récepteur.
[0024] De préférence, les points d'annulation des diagrammes de rayonnement des boucles
des deuxième et troisième circuits récepteurs correspondent respectivement aux points
de croisement des spires desdites boucles.
[0025] De préférence, les diagrammes de rayonnement des trois circuits récepteurs sont sensiblement
centrés par rapport à un axe correspondant à leur axe de symétrie transversale.
[0026] L'antenne, de façon connue, comprend, outre les circuits récepteurs, des moyens électroniques/
informatiques destinés à traiter les signaux captés par ses circuits récepteurs, d'une
part pour traiter, recueillir et transmettre les informations contenues dans le signal
électromagnétique émis par la balise émis par les balises lors de leur franchissement
par l'antenne, et également prévus pour localiser le véhicule ferroviaire, ce qui
est l'aspect intéressant l'invention. Ces moyens comprennent, de façon connue en soi,
des moyens de mesure, des moyens d'amplification etc... Mais, afin de mettre en oeuvre
l'antenne spécifique de la présente invention, ces moyens comprennent également des
moyens de codage et de séquençage des déphasages des signaux captés par les trois
circuits récepteurs de ladite antenne.
[0027] De préférence, ces moyens électroniques/informatiques comprennent également des moyens
de détermination de la localisation de l'antenne par rapport à la balise franchie
par comparaison entre les séquences obtenus par le codage et le séquençage des signaux
captés par les trois circuits récepteurs de l'antenne et au moins une séquence prédéterminée
correspondant au centrage exact de l'antenne par rapport à la balise.
[0028] De façon connue en soi, l'antenne comprend également un circuit émetteur destiné
à alimenter en énergie la balise lors de son franchissement par l'antenne, notamment
sous forme d'une boucle simple alimentée en énergie qui est superposée aux boucles
des circuits récepteurs de l'antenne.
[0029] L'invention a également pour objet un agencement pour la localisation d'un véhicule
ferroviaire le long d'une voie ferrée, l'agencement comprenant :
- une série de balises au sol équipant ladite voie ferrée et destinées à émettre un
signal électromagnétique représentatif d'une information lorsqu'elles sont franchies
par ledit véhicule ferroviaire,
- une antenne embarquée dans le véhicule ferroviaire destinée à coopérer avec les balises
telle que décrite précédemment.
[0030] L'agencement en question prévoit des balises comprenant un circuit émetteur d'un
signal électromagnétique, par exemple sous forme d'une boucle simple.
[0031] L'invention a également pour objet un procédé de localisation d'un véhicule ferroviaire
utilisant l'agencement décrit plus haut, ou utilisant l'antenne selon l'invention
décrite plus haut, et qui comprend les étapes suivantes :
- on détecte le signal émis par la balise lors de son franchissement par l'antenne par
les circuits récepteurs de l'antenne embarquée sur le véhicule ferroviaire, notamment
sous forme, pour chacun des circuits récepteurs, d'un diagramme de rayonnement,
- on déduit de ces signaux, notamment à partir de la décomposition de leurs diagrammes
de rayonnement, les phases des champs magnétiques des différentes portions de signaux
(repérables sous forme de lobes dans chaque diagramme de rayonnement),
- on compare les phases des champs magnétiques des signaux, (notamment à partir de leurs
diagrammes de rayonnement), deux à deux, pour en déduire leurs déphasages relatifs,
- on fait une lecture décimale des ces déphasages relatifs pour obtenir une séquence,
- on compare la séquence avec au moins une séquence caractéristique prédéterminée correspondant
au centrage exact de l'antenne (2) par rapport à la balise (1) en cours de franchissement,
- quand la comparaison est positive, on en déduit la localisation spatiale et temporelle
(T) du véhicule ferroviaire (V) par rapport à la voie ferrée (VF) où il circule.
[0032] Avec le procédé de localisation selon l'invention, on peut également déduire de la
comparaison entre la séquence obtenue à partir des signaux captés par les circuits
récepteurs de l'antenne et la séquence prédéterminée le sens de circulation du véhicule
ferroviaire sur la voie ferrée.
[0033] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement
à la lumière de la description qui va suivre et des dessins annexés, concernant un
mode de réalisation selon l'art antérieur et un mode de réalisation particulier, non
limitatif, de la présente invention, en référence aux figures suivantes:
- Figure 1 : une vue générale d'un agencement de localisation d'un véhicule ferroviaire
sur une voie ferrée utilisant une antenne embarquée et des balises au sol,
- Figure 2 : une vue de dessus en éclaté des deux circuits récepteurs d'une antenne
selon l'art antérieur,
- Figure 3 : un diagramme de rayonnement du signal capté par les deux circuits récepteurs
de l'antenne de la figure 2 conforme à 1 art antérieur, avec la représentation du
déphasage,
- Figure 4 : une vue de dessus en éclaté des trois circuits récepteurs d'une antenne
selon l'invention,
- Figure 5 : un diagramme de rayonnement du signal capté par les trois circuits récepteurs
de l'antenne selon l'invention de la figure 4, avec la représentation du déphasage,
- Figure 6 : un tableau représentatif d'un codage en mode binaire des déphasages du
signal capté selon le diagramme de rayonnement de la figure 5.
[0034] Les figures 1, 2 et 4 sont très schématiques et ne respectent pas nécessairement
l'échelle entre les différents éléments représentés afin d'en faciliter la lecture.
Seuls les éléments nécessaires à la compréhension de l'invention ont été représentés.
[0035] Les figures 3 et 5 de diagrammes de rayonnement sont des approximations. Les mêmes
éléments portent les mêmes références dans l'ensemble des figures.
[0036] La figure 1 représente un dispositif de localisation ponctuelle d'un véhicule ferroviaire
V circulant selon une direction X sur une voie ferrée VF comportant des installations
au sol qui se composent principalement de balises 1, de type connu en soi, munies
d'un circuit émetteur de signaux électromagnétiques (circuit ici sous la forme d'une
boucle simple) et de leur électronique de commande. Ces balises 1 sont fixées le long
de la voie ferrée en des emplacements connus.
[0037] Le dispositif de localisation comporte également des équipements embarqués à bord
du véhicule ferroviaire V qui se composent principalement d'une antenne réceptrice
2 comprenant des circuits récepteurs détaillés plus loin et connectée à une unité
d'évaluation 3. L'unité d'évaluation 3, qui peut être un calculateur, est alimentée
par son propre convertisseur. L'antenne 2 est située sous le véhicule V à un emplacement
tel que l'antenne 2 passe dans l'axe des balises 1 lorsque le véhicule V circule sur
la voie ferrée VF. Le véhicule ferroviaire peut être un train régional, un métro...
L'antenne est, de préférence, comme représenté à la figure 1, installée sur la motrice
ou la locomotive du véhicule V.
[0038] La figure 2 représente les circuits récepteurs d'une antenne 2' selon l'art antérieur
tel que décrit dans le
brevet EP - 1 227 024 précité. Cette antenne 2' comporte un premier circuit récepteur sous forme d'une
boucle simple A' et un second circuit récepteur sous forme d'une boucle en forme de
huit B', cette dernière étant sensiblement concentrique avec la boucle simple du premier
circuit récepteur. La représentation des circuits selon la figure montre les deux
circuits avec un décalage dans le plan de la figure, pour la rendre plus lisible.
En réalité, les deux boucles A et A' sont superposées, et toutes les deux sont montées
de façon connue sur un support commun plan non représenté.
[0039] Le premier circuit récepteur A' est destiné à capter le signal émis par la balise
1 et est connecté à l'unité d'évaluation 3 du véhicule V qui assure l'analyse des
informations transmises par la balise 1 quand elle est franchie par l'antenne 2'.
[0040] La taille de la boucle en huit est de préférence voisine de la taille de la boucle
d'émission (non représentée) de la balise 1.
[0041] La figure 3 permet d'expliciter le fonctionnement de cette antenne 2' selon l'art
antérieur en coopération avec une balise 1.
[0042] Lorsque le véhicule V approche d'une balise 1 et que l'émetteur de l'antenne 2' du
véhicule V se situe dans la zone de contact de la balise 1, la balise 1 émet un signal
électromagnétique représentatif de l'information à transmettre. A noter que, de façon
connue en soi, la balise 1 est activée dans la zone de contact par alimentation par
rayonnement en provenance d'un émetteur embarqué par l'antenne 2' du véhicule V (Cette
alimentation de la balise 1 est réalisée par exemple en intégrant dans la balise un
circuit d'antenne muni d'une bobine réceptrice connecté en série au primaire d'un
transformateur d'isolement, le secondaire de ce dernier étant connecté au circuit
d'émission de la balise).
[0043] Ce signal est capté par les deux boucles A'et B' de l'antenne 2' du véhicule V. La
puissance du signal capté par la boucle A' et par la boucle B', en fonction du déplacement
de l'antenne 2' portée par le véhicule V suivant l'axe X lors du franchissement de
la zone de contact de la balise 1, est représentée sur la figure 3. Il s'agit d'un
diagramme de rayonnement, c'est-à-dire, comme mentionné plus haut, une représentation
de l'amplitude de la puissance du champ magnétique du signal en fonction du déplacement
de l'antenne 2' selon l'axe X.
[0044] Ce diagramme est une représentation simplifiée, approximative, qui permet une analyse/un
traitement plus simples qu'une représentation du champ magnétique en trois dimensions.
[0045] D'après ce diagramme, la boucle A' reçoit un signal S
A'. Ce signal comprend un lobe principal PL
A', ayant la forme d'une cloche et s'étendant sur une plage relativement large centrée
sur la zone de contact de la balise 1, centre correspond à l'origine 0 du référentiel
OXY du diagramme. En début et en fin de la zone de contact balise, l'amplitude du
signal varie pour s'annuler en début et en sortie (0
A') de la zone de contact avec la présence de lobes secondaires LSA', de part et d'autre
du lobe principal LP
A', d'amplitude maximale bien moindre que celle du lobe principal. Si on faisait une
représentation en trois dimensions de ce signal, on aurait une cloche tournée vers
le bas centrée sur le centre de la boucle, et entourée concentriquement d'un creux
tourné vers le haut et correspondant aux lobes secondaires. Le fait que la portion
de signal apparaisse en bosse (en cloche) ou en creux signifie que les portions de
signal sont en décalage de phase.
[0046] La boucle B' en huit reçoit un signal S
B' qui varie en amplitude au début et à la fin de la zone de contact de la balise 1
(points O
B') et qui est nul au centre de la zone de contact, c'est-à -dire lorsque le point de
croisement de la boucle en huit est centré sur la boucle d'émission de la balise 1.
Le signal se décompose ainsi en deux lobes médians LM
B' s'annulant à l'origine du référentiel, de part et d'autre desquels on trouve à nouveau
des lobes secondaires LS
B' d'amplitude maximale bien moindre que celle des lobes médians. De la comparaison
des signaux S
A' et S
B', on voit que les points d'annulation O
A' sont décalés, sur l'axe X, par rapport aux points d'annulation O
B', et que le maximum d'amplitude du lobe LP
A' du signal S
A' correspond à un point d'annulation du signal S
B' (point 0). Les points d'annulation OB' du signal de la boucle B' correspondent, dans
cet exemple, aux maxima des lobes secondaires LS
A', du signal de la boucle A'.
[0047] En partie inférieure de la figure 3, on a représenté la mesure du déphasage ϕ des
signaux S
A' et S
B', une fois traités avec un filtre basse-bas de manière à éliminer les harmoniques
liées à la détection de phase. Il y a un déphasage en O entre les deux lobes médians
LM
B' du signal reçu par la boucle en huit, et la détection de ce déphasage permet de déterminer
quand (instant T) l'antenne est exactement centrée sur la balise, ce qui est le but
recherché. Mais la présence de lobes secondaires sur les signaux pourraient induire
la détection de déphasages parasites, et donc la détection erronée de centrage entre
balise et antenne, à des instants Tp. Ces « bruits » dans le procédé de détection
ont amené à imposer un seuil de puissance Pmin (représenté par commodité qu'au niveau
du signal reçu par la boucle A' dans son diagramme de rayonnement), à un niveau supérieur
au maximum d'amplitude des lobes secondaires des signaux reçus par les deux boucles.
On effectue alors un filtrage des signaux reçus en ne conservant que la partie des
signaux située au-dessus de ce seuil P min, on élimine ainsi du traitement des signaux
la partie correspondante aux lobes secondaires de ceux-ci, ce qui, de fait, supprime
la détection des déphasages intempestifs liés à ceux-ci : on garantit ainsi l'exactitude
de la détermination de l'instant T. Mais, en imposant un seuil de puissance Pmin,
comme expliqué plus haut, on s'impose des contraintes dimensionnelles, des contraintes
de positionnement et de calage de l'antenne embarquée.
[0048] La figure 4 représente, avec un mode de représentation identique à celui de la figure
2, les circuits récepteurs de l'antenne 2 selon l'invention. Elle comporte un premier
circuit récepteur sous forme d'une boucle simple A analogue à la boucle A' de la figure
2, et un deuxième circuit récepteur sous forme d'une boucle en huit B avec un point
de croisement séparant deux spires B1, B2. C'est une boucle analogue à la boucle B'
de la figure 2. Elle comporte en outre un troisième circuit récepteur sous forme d'une
boucle C comprenant trois spires séparées par deux points de croisement : une spire
médiane C2 disposée entre deux spires externes C1, C3. Les trois circuits sont superposés
et montés sur un support plan commun non représenté. Dans cet exemple donné à titre
d'illustration, les trois boucles ont un encombrement voisin (on comprend par encombrement
l'enveloppe de leurs périmètres), mais l'invention peut être aussi appliquée à des
boucles de tailles différentes, la troisième boucle C pouvant, notamment, être plus
grande qu'au moins une des deux autres boucles A et B. Les trois boucles A, B, C présentent
un même axe de symétrie longitudinal X contenu dans leur plan π (en faisant l'approximation
que les trois boucles sont contenues exactement dans le même plan π, alors que de
fait elles peuvent être superposées selon des plans parallèles très proches les uns
des autres), et le même axe de symétrie transversale Y, passant par le milieu de la
boucle simple A, de la spire C2 et du point de croisement de la boucle B en huit.
Toutes les boucles A, B et C sont centrées entre elles, et configurées de façon à
ne pas avoir de couplage entre elles, ou un couplage résiduel négligeable. Ainsi,
le signal reçu de la balise par les trois boucles n'est pas perturbé par des interférences
entre boucles réceptrices.
[0049] La figure 5 représente, de façon analogue à la figure 3, les diagrammes de rayonnement
des trois boucles. On retrouve, pour les boucles A et B, une forme de signal SA analogue
à celle observée selon l'art antérieur représenté à la figure 3 : la boucle A présente
un lobe principal LP
A en forme de cloche dont le maximum correspond au franchissement par la balise de
l'axe Y de symétrie transversale des boucles, avec deux points d'annulation OA et,
de part et d'autre de ce lobe, deux lobes secondaires LS
A.
[0050] Le signal SB de la boucle B est également analogue à celui de la boucle en huit B'
de l'exemple de l'art antérieur, avec deux lobes médians LM
B, trois points d'annulation, dont un séparant les deux lobes médians et égal à l'origine
0 du référentiel, et deux points d'annulation OB séparant chacun des lobes médians
d'un lobe secondaire LS
B.
[0051] Le signal SC de la boucle C à trois spires comprend un lobe principal LP
C, qui est centré sur l'axe Y, et présente deux maxima M
C et M'
C reliés par un creux dont le minimum Min
C est centré sur l'axe Y, et se trouve donc en correspondance avec le maximum du lobe
LP
A de la boucle A et le point d'annulation à l'origine de la boucle en huit (correspondant
à son point de croisement). La présence de ce minimum est provoquée par le fait que
l'aire des spires C1 et C3 est légèrement inférieure à celle de la spire centrale
C2. On a ainsi un déséquilibre mineur entre les champs magnétiques correspondant à
chacune des spires, l'intégrale restant légèrement positive. Le signal SC de la boucle
C comprend aussi deux lobes secondaires séparés du lobe principal LP
C chacun par un point d'annulation OC.
[0052] Les lignes verticales Li en pointillés représentées en figure 5 passent par les maxima
et par les points d'annulation des trois signaux S
A,S
B et S
C.
[0053] Les figures 4 et 5 sont positionnées de façon à montrer la correspondance entre ces
maxima et ces points d'annulation et la forme géométrique des boucles correspondantes.
On voit ainsi que, dans cet exemple, la ligne verticale L3 passe par le point d'annulation
OC qui se trouve au droit du point de croisement entre la spire C1 et la spire C2
de la boucle C. La ligne L4, passant par le maximum du signal SA et par un point d'annulation
de la boucle B en huit et par le minimum Min de la boucle C, est au droit du milieu
de la spire principale C2 de la boucle C, au droit du point de croisement de la boucle
en huit B et par le milieu de la boucle simple A. On remarque que les points d'annulation
O
A,O
B et O
C séparant les lobes secondaires des trois signaux du lobe adjacent sont décalés les
uns par rapport aux autres, et que le positionnement de ces lobes secondaires, s'ils
sont, pour chacun des signaux, disposés symétriquement par rapport à l'axe Y, ne sont
pas en coïncidence les uns ave les autres. Dans d'autres modes de réalisation de l'antenne
selon l'invention, ce décalage relatif des lobes d'une boucle à une autre peut varier.
[0054] Par ailleurs, les lobes successifs de chacun des signaux présentent des champs magnétiques
déphasés les uns par rapport aux autres. Pour mieux visualiser comment l'invention
est mise en oeuvre, comme, on a affecté de signes + et - successivement les différents
lobes de chacun des signaux à la figure 5.
[0055] Comme explicité dans le tableau de la figure 6, le procédé de détection selon l'invention
a alors consisté à exploiter ce déphasage, en « découpant » les signaux en segments
par les lignes Li verticales passant les points d'annulation des signaux..
[0056] Les trois premières lignes notées A, B, C du tableau indiquent la phase du champ
magnétique capté respectivement par les boucles A, B et C, pour chacun des segments
considérés en leur affectant un signe « + » ou un signe « - ». Un signe « X » indique
une incertitude sur la phase du champ magnétique liée à l'annulation du champ magnétique..
[0057] Les trois lignes suivantes du tableau indiquent, pour chacun des trois couples de
boucle, A + B, A + C et B + C, le déphasage relatif entre lesdits couples, selon un
codage binaire qui va affecter la valeur « 0 » si les champs magnétiques des deux
boucles du couple considéré sont en phase (ce qui ce traduit par des segments correspondants
affectés tous les deux d'un signe « + » ou d'un signe « - » selon les trois premières
lignes du tableau), et qui va affecter la valeur « 1 » si les champs magnétiques des
deux boucles du couple considéré sont en opposition de phase (ce qui ce traduit par
des segments correspondants affectés, l'un d'un signe « + » et l'autre d'un signe
« - », selon les trois premières lignes du tableau). Un « X » est obtenu dans le cas
où l'un des segments correspondant du couple considéré est affecté d'un signe « X
», l'incertitude étant maintenue. Cette combinaison est de type « OU exclusif », appelée
aussi communément « XOR » en langage informatique.
[0058] Enfin, la ligne du tableau indiquée « Sq » est la lecture décimale des trois couples
A + B, A + C et B + C précédents. un « X » fait hésiter la valeur de la séquence entre
sa valeur de gauche et sa valeur de droite. La séquence obtenue indiquée sur le tableau
vaut donc 0-5-3-0-5-6-0-5 ou 5-0-6-5-0-3-5-0 en fonction du sens du franchissement
de la balise 1 par l'antenne 2. L'obtention de l'une ou l'autre des ces séquences
caractéristiques détermine le moment du centrage balise/antenne recherché.
[0059] Il est à noter que le centrage de la balise par rapport à l'antenne peut être détecté
sans avoir à « attendre » l'obtention de l'une ou l'autre des séquences caractéristiques
complètes indiquée plus haut. L'obtention d'une portion caractéristique de cette séquence
peut suffire. Ainsi, dès qu'on obtient la portion de séquence 3-0-5, ou, la portion
de séquence 6-0-5, on peut déjà en déduire le centrage balise/antenne.
[0060] Il est aussi possible de considérer que la portion de séquence caractéristique comporte
non pas trois mais quatre ou cinq chiffres.
[0061] Quand le procédé n'exploite qu'une portion de séquence, il n'établit la séquence
que jusqu'à obtention de la portion de séquence caractéristique prédéfinie (en fait,
il s'agit plutôt d'une paire de portions de séquence, selon le sens de franchissement
de la balise). Il n'est pas utile, une fois le centrage déterminé , de poursuivre
l'établissement de la séquence complète, ce qui simplifie la mise en oeuvre du procédé.
[0062] Il est à noter également que le procédé de détection de l'invention ainsi décrit
implique aussi des étapes de filtrage, de traitement qui ne seront pas détaillés ici
et qui sont connus de l'homme de l'art du traitement du signal.
[0063] On peut mentionner cependant deux traitements particulièrement intéressants pour
mettre en oeuvre le procédé de l'invention :
- On peut prévoir de filtrer, notamment par filtrage numérique, les signaux de façon
à pouvoir, dans la lecture des séquences ou portions de séquence caractéristiques,
faire abstraction des bagottements de signaux, au voisinage des segments affectés
d'un signe « X » (cf. tableau 6). Ainsi, on supprime les « X » des séquences caractéristiques,
qu'il faut sinon repérer pour les éliminer.
- On peut prévoir que le procédé ne retienne que la première déclaration de centrage
balise/antenne lors de la lecture de la séquence ou portion de séquence caractéristique,
notamment par des opérations de filtrage numérique. En effet, on peut, sinon, obtenir
plusieurs déclarations de centrage, dont une seule est exacte, les suivantes étant
dues à des vibrations ou des bagottements dans les signaux captés et analysés.
[0064] Le procédé selon l'invention prévoit l'étape de la lecture des diagrammes de rayonnement
pour en déduire un codage des déphasages relatifs des signaux des différents circuits
récepteurs. Alternativement, et sans sortir du cadre de l'invention, on peut obtenir
ces déphasages sans passer formellement par l'établissement de ces diagrammes.
[0065] Le procédé selon l'invention prévoit donc de traiter les signaux reçus par l'antenne
2 avec, outre des étapes éventuelles de traitement du type amplification, filtrage
dans le détail desquelles on ne rentrera pas ici, l'étape de mesure de déphasages
des portions de signaux reçus par les trois boucles, les étapes de codage et enfin
l'étape de séquençage aux fins de comparaison avec les séquences caractéristiques
indiquant le centrage de l'antenne 2 par rapport à la balise 1. Le fait qu'il y ait
deux séquences différentes selon la direction de franchissement de la balise 1 permet
d'obtenir non seulement l'information sur l'instant T du centrage balise 1/ antenne
2, mais en plus l'information sur le sens de circulation du véhicule ferroviaire V
sur la voie ferrée VF.
[0066] Le procédé est mis en oeuvre par des moyens informatiques et/ou électroniques. Soit
ils sont déjà présents dans l'unité d'évaluation 3 associée à l'antenne, soit on prévoit
d'ajouter les moyens appropriés connectés à l'antenne pour mener à bien mesure, codage,
séquençage et comparaison, en les incorporant dans l'unité 6 ou pas.
[0067] Avec une telle antenne et un tel procédé de mise en oeuvre, on n'a plus besoin d'imposer
un filtrage avec un seuil de puissance minimum comme dans la solution de l'art antérieur.
On peut donc monter l'antenne sur le véhicule avec beaucoup moins de contraintes dimensionnelles,
et d'espacer les opérations de maintenance de l'antenne embarquée, ce qui élargit
considérablement ses applications. On obtient une précision dans la localisation spatiale
et temporelle du véhicule qui est excellente, et qui permet l'exploitation de ce procédé
pour tout type de véhicule, dont ceux à contrôle automatique nécessitant une précision
très grande (+/- 5 cm). On note que l'antenne selon l'invention est assez simple à
réaliser, qu'elle ne nécessite pas de modifier radicalement le procédé habituel de
fabrication, et qu'elle peut garder un encombrement très raisonnable par rapport aux
antennes existantes, et que son procédé de mise en oeuvre ne nécessite que des moyens
de type électronique/informatique classiques généralement déjà prévus/ connus, qu'il
suffit de reprogrammer de façon appropriée.
[0068] A noter que l'antenne selon l'invention peut coopérer avec des balises conformes
à la norme européenne EUROBALISE (c'est à dire qu'elles assurent la communication
par couplage magnétique avec l'antenne du véhicule dans la bande de fréquence 3,9
- 4,5 MHz, ces balises présentant l'avantage d'être compactes, avec une longueur d'environ
50 cm et légères, avec un poids d'environ 5 kg).
[0069] On précise que, dans le cadre de l'invention, et de manière connue par ailleurs,
le véhicule ferroviaire peut être équipé non pas d'une mais de plusieurs antennes
embarquées selon l'invention. Chaque antenne peut comporter ses moyens de traitement
informatiques / électroniques propres. Les deux antennes peuvent être montées sur
la même voiture ou non. Chacune des antennes peut être active. Alternativement, une
antenne peut être active quand l'autre ne l'est pas, en prévoyant des moyens appropriés
pour que l'antenne active, en cas de défectuosité, ne soit plus prise en compte et
soit remplacée par l'autre antenne.
1. Antenne (2) destinée à être embarquée sur un véhicule ferroviaire (V) afin de localiser
ledit véhicule ferroviaire le long d'une voie ferrée (VF) équipée d'un système de
balises (1) au sol, l'antenne étant apte à capter un signal électromagnétique représentatif
d'une information émise par la balise lorsqu'elle est franchie par ledit véhicule
ferroviaire, ladite antenne comportant un premier circuit récepteur en forme de boucle
simple (A) et un second circuit récepteur en forme de boucle de deux spires en huit
(B), caractérisée en ce que l'antenne comporte en outre un troisième circuit récepteur (C) sous forme de boucle
à trois spires avec une spire médiane (C2) disposée entre deux spires externes (C1,C3),
les premier, deuxième et troisième circuits récepteurs étant superposés, les trois
circuits récepteurs présentant tous sensiblement un même axe de symétrie longitudinale
(X) et sensiblement un même axe de symétrie transversale (Y).
2. Antenne (2) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que l'axe de symétrie transversale (Y) passe par le point de croisement de la boucle
en huit (B) du deuxième circuit récepteur et par les plans médians de la boucle simple
(A) du premier circuit récepteur et de la spire médiane (C2) du troisième circuit
récepteur (C).
3. Antenne (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les boucles (A,B,C) des trois circuits récepteurs sont dépourvues de couplage entre
elles, ou présentent un couplage résiduel négligeable entre elles.
4. Antenne (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le diagramme de rayonnement du premier circuit récepteur (A), lors du franchissement
de la balise (1), présente successivement un premier lobe secondaire (LSA), un lobe principal (LPA) avec un maximum de puissance et un second lobe secondaire (LSA), avec des points d'annulation (OA) de la puissance de rayonnement séparant deux lobes successifs.
5. Antenne (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le diagramme de rayonnement du deuxième circuit récepteur (B), lors du franchissement
de la balise (1), présente successivement un premier lobe secondaire (LSB), puis deux lobes principaux (LMB) et un second lobe secondaire (LSB), avec des points d'annulation (O,OB) de la puissance de rayonnement séparant deux lobes successifs.
6. Antenne (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le diagramme de rayonnement du troisième circuit récepteur (C), lors du franchissement
de la balise (1), présente successivement un premier lobe secondaire (LSC), puis un lobe principal (LPC) présentant deux maxima de puissance (MC,M'C) séparées par un minimum (Min) non nul, et un second lobe secondaire (LSC), avec des points d'annulation (OC) de la puissance de rayonnement séparant deux lobes successifs.
7. Antenne (2) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que le minimum non nul (Min) du diagramme de rayonnement du troisième circuit récepteur
(C ) correspond à un couplage résiduel de celui-ci avec au moins un des deux autres
circuits récepteurs (A, B), notamment avec le premier circuit récepteur (A).
8. Antenne (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les diagrammes de rayonnement des trois circuits récepteurs (A,B,C) sont sensiblement
centrés par rapport à un axe correspondant à leur axe de symétrie transversale (Y).
9. Antenne (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le troisième circuit récepteur présente un déséquilibre dans le champs magnétique
capté par les trois spires de sa boucle, déséquilibre qui est ajusté pour que, d'une
part, la sensibilité du récepteur de l'antenne permette de capter un champ magnétique
de même phase sans altération au centre de la boucle quand la balise se trouve centrée
par rapport à cette boucle, et que, d'autre part, le couplage entre cette boucle et
les boucles des deux autres circuits récepteurs reste négligeable.
10. Antenne (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le périmètre de la boucle en huit (B) du deuxième circuit récepteur est sensiblement
égal à celui de la boucle simple (A) du premier circuit récepteur.
11. Antenne (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend également des moyens électroniques et/ou informatiques de traitement
des signaux émis par les balises (1) lors de leur franchissement par l'antenne (2)
et captés par les trois circuits récepteurs (A, B, C) de ladite antenne, lesdits moyens
comprenant des moyens de codage et de séquençage des déphasages des signaux captés
par les trois circuits récepteurs de ladite antenne.
12. Antenne (2) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que les moyens électroniques/informatiques comprennent également des moyens de détermination
de la localisation de l'antenne par rapport à la balise (1) franchie par comparaison
entre les séquences obtenus par le codage et le séquençage des signaux captés par
les trois circuits récepteurs (A, B, C) de l'antenne et au moins une séquence prédéterminée
correspondant au centrage exact de l'antenne (2) par rapport à la balise (1).
13. Antenne (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend également un circuit émetteur destiné à alimenter en énergie la balise (1)
lors de son franchissement par l'antenne, notamment sous forme d'une boucle simple
alimentée en énergie qui est superposée aux boucles des circuits récepteurs de l'antenne.
14. Agencement pour la localisation d'un véhicule ferroviaire (V) le long d'une voie ferrée
(VF), l'agencement comprenant :
- une série de balises au sol (1) équipant ladite voie ferrée et destinées à émettre
un signal électromagnétique représentatif d'une information lorsqu'elles sont franchies
par ledit véhicule ferroviaire,
- une antenne embarquée (2) dans le véhicule ferroviaire destinée à coopérer avec
les balises, caractérisé en ce que l'antenne est conforme à l'une des revendications précédentes.
15. Agencement selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la balise (1) comprend un circuit émetteur d'un signal électromagnétique sous forme
d'une boucle simple.
16. Procédé de localisation d'un véhicule ferroviaire (V) utilisant l'agencement selon
l'une des revendications 14 ou 15, ou utilisant l'antenne selon l'une des revendications
1 à 13,
caractérisé en ce que :
- on détecte le signal émis par la balise (1) lors de son franchissement par l'antenne
(2) par les circuits récepteurs (A,B,C) de l'antenne embarquée sur le véhicule ferroviaire
(V), notamment sous forme, pour chacun des circuits récepteurs, d'un diagramme de
rayonnement,
- on déduit desdits signaux, notamment à partir de la décomposition de leurs diagrammes
de rayonnement, les phases des champs magnétiques des différentes portions de signaux,
notamment sous forme de lobes dans chaque diagramme de rayonnement,
- on compare les phases des champs magnétiques, deux à deux, pour en déduire leurs
déphasages relatifs,
- on fait une lecture décimale des ces déphasages relatifs pour obtenir une séquence,
- on compare la séquence avec au moins une séquence caractéristique prédéterminée
correspondant au centrage exact de l'antenne (2) par rapport à la balise (1) en cours
de franchissement,
- quand la comparaison est positive, on en déduit la localisation spatiale et temporelle
(T) du véhicule ferroviaire (V) par rapport à la voie ferrée (VF) où il circule.
17. Procédé de localisation selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'on a deux séquences caractéristiques prédéterminées selon le sens de franchissement
de la balise (1) par l'antenne embarquée (2), et en ce qu'on compare la séquence obtenue avec les deux séquences prédéterminées, de façon à
en déduire également le sens de circulation du véhicule ferroviaire (V) sur la voie
ferrée (VF).
18. Procédé de localisation selon la revendication 17 ou 18, caractérisé en ce qu'on prévoit de filtrer, notamment par des opérations de filtrage numérique, les signaux
captés par les circuits récepteurs (A, B, C) de l'antenne (2), notamment de façon
à pouvoir, dans l'établissement des séquences et leur comparaison avec la ou les séquences
caractéristiques prédéterminée, faire abstraction des bagottements de signaux.
19. Procédé de localisation selon l'une des revendications 17 ou 18, caractérisé en ce que, lors d'un franchissement de balise (1) par l'antenne embarquée (2), on ne retient
qu'une seule localisation spatiale et temporelle de l'antenne lors de son centrage
sur la balise, notamment par des opérations de filtrage numérique.