[0001] L'invention concerne les fixations de sécurité pour la pratique du ski, et en particulier
les fixations de sécurité destinées à la pratique du ski de randonnée.
[0002] Une telle fixation doit permettre une rotation de la chaussure autour d'un axe transversal
au ski situé à l'avant de la chaussure durant les montées, de façon à rendre possible
un éloignement du talon de l'utilisateur par rapport au ski pour exercer un effort
optimal de poussée. Une telle fixation doit également permettre d'absorber des efforts
de torsion importants entre la chaussure et le ski durant les phases de descente.
[0003] Un exemple de fixation de sécurité de randonnée est divulgué dans le document
DE102007038506. Cette fixation de sécurité consiste en une platine portant la chaussure, montée
pivotante sur le ski à l'avant et munie à l'arrière de moyens de liaison au ski détachables.
Cette fixation de sécurité est destinée à être utilisée avec des chaussures de ski
alpin rigides qui sont fixées sur la platine pivotante. Une butée avant et une talonnière
sont fixées sur cette platine afin d'assurer le maintien de la chaussure ou un déchaussage
si nécessaire. En position de montée, la platine pivotante est libérée du ski à l'arrière
de façon à permettre un pivotement de la chaussure par rapport au ski. Une cale de
montée qui peut prendre différentes position est également prévue. En position de
descente, la platine pivotante est solidarisée au ski de façon à permettre la pratique
du ski selon les techniques de descente alpine. Une telle fixation ne permet pas un
passage aisé de la position montée à la position descente. En effet, pour passer de
la position montée à la position ski, il faut d'abord s'assurer que la cale de montée
est dans une position de rangement qui n'obstrue pas la rotation de la platine et
ensuite, après avoir placé la platine en position basse, il faut manoeuvrer le levier
de commande pour actionner les moyens de verrouillage. Dans le cas où la cale de montée
serait en position haute au départ de la manoeuvre, il s'agit donc de deux manipulations
distinctes et à faire successivement pour passer de position montée à la position
descente.
[0004] Un autre exemple de fixation de randonnée est fourni par le document
EP1498993 dans lequel les moyens de verrouillage de la platine et la cale de montée ne sont
qu'une seule et même pièce. Si un tel dispositif peut présenter un avantage en termes
de poids, il n'en est pas de même en termes d'efficacité et de performance. Tout d'abord,
l'inconvénient de la fixation décrite au paragraphe précédent est également présent
dans ce document. En effet, pour passer de la position montée à la position descente,
il faut manoeuvrer une première fois la cale de montée, puis placer la platine en
position basse et enfin manoeuvrer une deuxième fois la cale de montée pour verrouiller.
D'autre part, du fait de la position très en arrière des moyens de verrouillage, il
y a une mauvaise transmission des efforts entre l'utilisateur et le ski.
[0005] Un autre exemple de fixation de randonnée est donné par les figures 1-6 du document
W02007/060219, dans lequel, la commande des moyens de verrouillage est placée en dessous de la
chaussure. Si bien que pour passer de la position montée à la position descente, il
faille retirer la chaussure des fixations. Ceci représente un inconvénient majeur
quand on sait que ce type de fixation est bien souvent utilisé dans des endroits où
la neige poudreuse est abondante et qu'il y peut être difficile de rechausser le ski.
De plus, au cours d'une phase de montée sur une pente de faible déclinaison en neige
poudreuse le mouvement de va et vient de la platine génère un tassement de la neige
en certain endroit de la fixation. Ce phénomène qu'on appelle communément « la cale
de neige » est une gêne très importante sur ce type de fixation. La neige tassée,
devient de la glace et elle est particulièrement difficile à enlever dans les endroits
peu accessibles comme par exemple autour des moyens de verrouillage. Pourtant, le
passage de la fixation en position descente ne peut se faire que lorsque toute la
neige aura été retirée. On comprend le temps nécessaire pour le passage de la position
de montée à la position de descente peut être particulièrement long avec un tel produit.
D'autre part une telle fixation s'avère en pratique encombrante et alourdit notablement
le ski.
[0006] Pour finir l'exposé des inconvénients des fixations de sécurité existante, on doit
rappeler que le temps nécessaire au passage de la position de descente à la position
de montée et surtout de la phase de montée à la phase de descente est plus qu'une
question de confort pour l'utilisateur. C'est une question de sécurité car le skieur
hors piste doit parfois quitter très rapidement l'endroit où il se trouve, par exemple
en cas d'avalanche.
[0007] Il existe donc un besoin pour des moyens de liaison de la platine au ski d'une manipulation
simple tant pour le passage en position montée que pour le passage en position descente.
Il existe également un besoin pour des moyens de liaison optimisant la transmission
des efforts entre la chaussure et le ski et présentant une rigidité importante en
position descente. La fixation doit notamment pouvoir fournir une liaison rigide et
solide de la chaussure au ski et être suffisamment résistante pour supporter les efforts
engendrés lors de la pratique du ski de randonnée, tout en s'avérant suffisamment
légère.
[0008] L'invention vise à résoudre un ou plusieurs de ces problèmes techniques. L'invention
porte ainsi sur une fixation de sécurité pour la pratique du ski de randonnée, qui
comprend :
- une platine présentant une extrémité arrière, et une extrémité avant destinée à être
montée pivotante par rapport à un ski ;
- une embase arrière destinée à être fixée au ski ;
- une cale de montée susceptible de prendre au moins une position d'appui, dans laquelle
la cale de montée limite la rotation de la platine, et une position de rangement dans
laquelle la cale ne limite pas la rotation de la platine ;
- un mécanisme permettant de fixer et de libérer alternativement la platine sur l'embase
arrière, ledit mécanisme comprenant :
- des moyens de verrouillage susceptible de passer d'une première position de fermeture
à une deuxième position d'ouverture,
- un organe de libération présentant une surface d'actionnement destinée à être manipulée
par l'utilisateur, la sollicitation de la surface d'actionnement entraînant les moyens
de verrouillage vers la deuxième position d'ouverture,
- un organe de rappel sollicitant les moyens de verrouillage vers leur première position
de fermeture.
[0009] L'invention porte également sur une fixation de sécurité pour le ski de randonnée
qui outre les caractéristiques listées ci-dessus présente toute combinaison techniquement
admissible des caractéristiques listées ci-dessous :
- la fixation peut être mise alternativement dans deux états stables ; le premier état
stable correspondant à une position de descente à ski, dans laquelle les moyens de
verrouillage sont en position de fermeture et retiennent l'extrémité arrière de la
platine, la cale de montée étant en position de rangement ; tandis que le deuxième
état stable correspond à une position de montée de pente, dans laquelle la cale de
montée est en position d'appui ;
- lorsque la fixation est en position de montée, les moyens de verrouillage sont en
position de fermeture ;
- pour passer de la position de montée à la position de descente l'utilisateur ne doit
exécuter que la seule manipulation consistant à faire passer la cale de montée de
la position d'appui à la position de rangement ;
- pour passer de la position de descente à la position de montée, l'utilisateur doit
exécuter deux manipulations consistant à exercer un effort sur l'organe de libération
et à faire passer la cale de montée de la position de rangement à la position d'appui
;
- les moyens de verrouillage comprennent une surface de came permettant la fixation
automatique de la platine sur l'embase arrière ;
- la platine comprend au moins un arbre s'étendant transversalement, et dans laquelle
les moyens de verrouillage comprennent au moins un crochet désaccouplé de l'arbre
dans sa deuxième position et apte à s'accoupler à l'arbre dans sa première position
;
- le crochet comprend une face de contact inférieure assurant le maintien vertical de
l'arbre auquel il est accouplé, la face de contact inférieure étant inclinée axialement
par rapport à l'axe de coulissement de l'organe de préhension ;
- le crochet comprend une face de contact supérieure inclinée axialement de sorte qu'un
appui de l'arbre sur la face de contact repousse l'organe de préhension vers sa deuxième
position afin de permettre son accouplement avec le crochet ;
- les moyens de verrouillage comprennent au moins deux crochets disposés de part et
d'autre d'un plan médian de l'embase ;
- les moyens de verrouillage comprennent au moins deux crochets décalés axialement l'un
par rapport à l'autre ;
- les moyens de verrouillage sont disposés sensiblement à l'aplomb de la talonnière
lorsque l'organe de jonction est fixé à l'embase.
[0010] Grâce à la configuration particulière de la fixation de randonnée selon l'invention,
un utilisateur pourra aisément passer d'une position montée à une position descente
et cela sans désolidariser la liaison entre chaussures et ski. Notamment un avantage
particulièrement intéressant de l'invention réside dans le fait que le passage de
la position de montée à la position se fait de manière automatique dès lors que l'utilisateur
a placé la cale de montée en position de rangement.
[0011] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de
la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif,
en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'une partie de fixation de sécurité selon
un mode de réalisation de l'invention ;
- les figures 2 et 3 sont des vues en coupe en perspective de l'embase arrière de la
fixation de sécurité représentée à la figure 1, dans deux états différents ;
- les figures 4 et 5 sont des vues de coté de la fixation de sécurité de la figure 1,
montée sur un ski, dans deux position de montée ;
- les figures 6 et 7 sont des vues en coupe de côté des moyens de verrouillage durant
différentes phases du verrouillage.
[0012] L'invention propose une fixation de sécurité pour la pratique du ski de randonnée.
Cette fixation comprend un organe de jonction pivotant par rapport au ski. Un mécanisme
permet de fixer ou libérer alternativement la partie arrière de l'organe de jonction
et une embase fixée au ski.
[0013] Ainsi, une cinématique très simple à mettre en ouvre par l'utilisateur permet de
passer de la position montée à la position descente de la fixation. Un tel mécanisme
présente une structure simple et compacte dont la mise au point est aisée.
[0014] Le référentiel suivant illustré à la figure 1 sera utilisé dans la suite de la description.
La direction X correspond à la direction axiale du ski sur laquelle est montée la
fixation. La direction Y correspond à la direction transversale du ski, et la direction
Z correspond à la direction verticale du ski.
[0015] La figure 1 est une vue en perspective des principaux composants d'une fixation de
sécurité 1 pour la pratique du ski de randonnée. La fixation 1 comprend une embase
avant 400, une platine 3 et une embase arrière 100.
[0016] La platine 3 est constituée par un socle de butée avant 300, un organe de liaison
200, et un socle de talonnière arrière 360. Le socle de butée avant 300 constitue
la partie avant de la platine 3 et est prévu pour recevoir une butée avant 7 de tout
type connu, représentée à la figure 4. Le socle de talonnière arrière 360 constitue
la partie arrière de la platine 3 et est prévu pour recevoir une talonnière 8 de tout
type connu, représentée figure 4.
[0017] Les embases avant 400 et arrière 100 sont destinées à être fixées à un ski 9 de façon
rigide. La platine 3 est montée pivotante par rapport à l'embase avant 400 autour
d'un axe de direction Y. A cet effet, la platine 3 est montée à rotation par l'intermédiaire
de le socle de butée avant 300 autour d'un axe 502 s'étendant entre deux faces d'un
étrier de l'embase 400.
[0018] Le socle de butée avant 300 est fixé à l'extrémité avant de l'organe de jonction
200. Le socle de butée avant 300 présente un appui 301 pour la semelle d'une chaussure
de ski de l'utilisateur. Le socle de talonnière 360 est fixé sur l'organe de jonction
200 au niveau de son extrémité arrière. Le socle de butée avant 300 et la talonnière
sont ainsi décalées axialement pour permettre l'insertion de la chaussure de l'utilisateur.
Le socle de butée avant 300 et le socle de talonnière 360 permettent de façon connue
en soi de maintenir verticalement la chaussure de l'utilisateur lorsque celle-ci est
insérée dans la fixation. La position axiale de la talonnière par rapport au socle
de talonnière 360 peut être réglée de façon connue en soi. Le socle de talonnière
360 présente à cet effet un rail 201 permettant le coulissement axial de la talonnière,
et une indentation 361 (cf. fig. 4) permettant d'immobiliser la position axiale de
la talonnière par l'intermédiaire d'un mécanisme connu en soi intégré dans la talonnière.
[0019] La fixation 1 comprend également une cale de montée 101. Cette dernière est fixée
sur l'embase 100.
[0020] La cale de montée 101 est utilisée lorsque la fixation 1 est en position de montée,
afin de fournir un appui relevé par rapport à l'embase 100 pour le talon de l'utilisateur.
La cale de montée 101 est montée pivotante autour d'un axe de direction Y, par l'intermédiaire
de bras 103. Les bras 103 sont reliés par une partie de butée 102, destinée à former
l'appui pour la partie arrière de la platine 3. Au niveau de chaque bras 103, l'embase
arrière présente un premier bossage 104, un premier renfoncement 105, un second bossage
106 et un second renfoncement 107. Durant la course de pivotement de la cale de montée
101, les bras 103 sont initialement déformés élastiquement lors de leur passage sur
le bossage 104. Lorsque les bras 103 atteignent le premier renfoncement 105, la cale
101 est maintenue de façon stable entre les bossages 104 et 106 dans une première
position d'appui sensiblement perpendiculaire au plan (X, Y). Cette première position
est appelée position haute de la cale de montée. Lorsque la course de pivotement de
la cale de montée 101 est poursuivie, les bras sont déformés élastiquement lors de
leur passage sur le bossage 106. Lorsque les bras 103 atteignent le renfoncement 107,
la cale 101 est maintenue de façon stable dans une deuxième position d'appui. Dans
cette position, la position basse de la cale de montée 101, la partie de butée 102
peut reposer sur l'embase arrière 100.
[0021] A la figure 1, la cale de montée est décrite en position de rangement. Lorsque la
fixation sera en position de descente, la cale de montée sera obligatoirement dans
cette position.
[0022] Dans la position illustrée à la figure 1, l'extrémité arrière de la platine 3 est
désolidarisée de l'embase arrière 100 afin de permettre le pivotement du pied de l'utilisateur
par rapport au ski.
[0023] Un mécanisme 600 permet de fixer et de libérer alternativement l'embase 100 de la
partie arrière de la platine 3. Le fonctionnement de ce mécanisme va être décrit en
référence aux figures 2 et 3 qui représentent des vues en coupe partiellement coupées.
Le mécanisme 600 comprend des moyens de verrouillage sous la forme de crochets 602
et 603. Les crochets 602 et 603 forment un organe de préhension solidaire de l'embase
100. Les crochets 602 et 603 sont réalisés d'un seul tenant avec une biellette 601
montée coulissante axialement par rapport à l'embase 100. La biellette 601 est montée
coulissante par rapport à l'embase 100 par l'intermédiaire d'un ou de plusieurs arceau
605 solidaire de l'embase 100 et surplombant la partie médiane de la biellette 601.
Par l'intermédiaire de la biellette 601, les crochets 602 et 603 sont montés coulissants
axialement par rapport à l'embase 100 entre une première et une deuxième position.
Un organe de rappel 610 sollicite la biellette 601 vers l'avant, c'est-à-dire de telle
façon que les crochets se retrouvent dans la première position.
[0024] Dans la première position illustrée à la figure 2, les crochets 602 et 603 sont en
position avancée, ce qui correspond à une position de fermeture du mécanisme 600.
Dans la deuxième position illustrée à la figure 3, les crochets 602 et 603 sont en
position reculée, ce qui correspond à la position d'ouverture du mécanisme 600.
[0025] Il est à noter que compte tenu de la présence de l'organe de rappel 610 et du fait
qu'il n'existe pas d'autre mécanisme permettant d'en contrer l'effet, la position
stable ou de repos des crochets est celles où ceux-ci sont en position avancée (cf.
fig.1). En d'autre termes, le mécanisme de verrouillage est toujours automatiquement
en position de fermeture, sauf lorsque l'utilisateur exerce un effort pour contrer
l'organe de rappel.
[0026] Des tiges 203 et 204 sont fixées transversalement sous le socle de talonnière 360.
Les extrémités latérales de ces tiges sont visibles aux figures 1, 4 et 5. Les tiges
203 et 204 sont disposées sensiblement à l'aplomb respectivement des crochets 602
et 603. Le socle de talonnière 360 présente des ouvertures 624 et 625 (cf. fig. 1)
disposées à l'aplomb des crochets 602 et 603. Les ouvertures 624 et 625 permettent
le coulissement des crochets 602 et 603 par rapport à l'organe de jonction 200 lorsque
celui-ci est plaqué contre l'embase 100.
[0027] A la figure 2, les crochets 602 et 603 sont dans la première position, la position
avancée. L'extrémité arrière de la platine 3 est plaquée contre l'embase 100. Pour
une meilleure compréhension on a dessiné sur cette vue les tiges 602 et 603. Comme
on peut le voir, les crochets 602 et 603 sont accouplés aux tiges 203 et 204, de sorte
que la partie arrière de la platine 3 est fixée à l'embase 100. Le pied de l'utilisateur
ne peut alors pas pivoter par rapport au ski. La fixation 1 est alors en position
de descente.
[0028] A la figure 3, l'utilisateur exerce, à l'aide d'un bâton de ski, une pression sur
la surface d'actionnement 608 de l'organe de libération 607. L'organe de libération
607 est une pièce solidaire de la biellette 601 et qui sert à la manipulation de celle-ci.
Ainsi, l'organe de libération 607 et les moyens de verrouillage 602 et 603 forment
un sous-ensemble unitaire, sans mouvements relatifs entre les éléments constitutifs.
L'organe de libération est une pièce plastique surmoulée sur la biellette, qui, elle,
est en acier. Bien entendu, il s'agit d'un exemple de réalisation non limitatif. L'effet
de la pression sur l'organe de libération 607 est le recul des crochets 602 et 603
jusque dans leur deuxième position, la position reculée. Dans cette position, les
crochets 602 et 603 ne retiennent plus les tiges 203 et 204, de sorte que la partie
arrière de la platine 3 peut être libérée de l'embase 100. La platine 3 peut ainsi
pivoter par rapport à l'embase avant 400. La fixation 1 va pouvoir être placée en
position de montée.
[0029] Selon ce mode de réalisation, l'action permettant de libérer la platine 3 de l'embase
100 consiste à déplacer l'organe de libération 607, et donc les moyens de verrouillage
602, 603, en translation, selon une direction axiale du ski. Cette action est simple
et directe et ne nécessite pas une cinématique particulière pour agir sur les organes
de verrouillage. Il n'y a pas de transformation de mouvement d'actionnement. Le mécanisme
600 est simple et économique à réaliser car le nombre de pièces est réduit.
[0030] Pour pouvoir effectivement placer la fixation en position de montée, l'utilisateur
doit mettre en place la cale de montée dans l'une de ses deux positions d'appui.
[0031] La figure 4 décrit la fixation en position de montée avec la cale de montée placée
en position d'appui basse. Bien que les crochets 602 et 603 soient revenus, par l'action
de l'organe de rappel, en position de fermeture, l'enclenchement des crochets et des
tiges ne peut avoir lieu car la course de la platine vers le bas est empêchée par
la cale de montée.
[0032] La figure 5 décrit la fixation en position de montée avec la cale de montée placée
en position d'appui haute.
[0033] Dans le mode de réalisation décrit la cale de montée dispose de deux positions d'appui.
Bien entendu, ce n'est pas limitatif, et on pourra envisager que la cale de montée
dispose d'un plus grand nombre de position d'appui, notamment une position d'appui
plus basse que celle décrite à la figure 1.
[0034] Lorsque le mécanisme 600 se trouve dans l'une des configurations des figures 4 ou
5, l'utilisateur peut gravir une pente avec ses skis au pied. A la fin de la phase
de montée, pour revenir en position de descente il lui suffit d'exécuter les deux
étapes suivantes alternativement pour le pied droit et le pied gauche :
- lever le talon droit, respectivement gauche ; et simultanément faire pivoter à l'aide
de son bâton de ski, la cale de montée vers l'arrière jusqu'à ce que celle-ci occupe
sa position de rangement. On notera que la figure 1 représente la fixation de ski
à la fin de cette étape,
- abaisser le talon jusqu'à enclencher les moyens de verrouillage. La figure représente
le mécanisme 600 à la fin de cette étape.
[0035] On notera que, avantageusement, même si le passage de la position de montée à la
position de descente se fait en deux étapes, il n'implique qu'une seule manipulation
de la part de l'utilisateur, celle consistant à faire passer la cale de montée d'une
des positions d'appui jusqu'à la position de rangement. En effet, comme la manoeuvre
peut se faire en gardant les skis aux pieds, l'action de lever ou d'abaisser l'extrémité
arrière de la platine n'est pas une manipulation.
[0036] A la fin de la phase de descente et pour pouvoir remonter à nouveau, l'utilisateur
va exécuter les deux étapes suivantes :
- appuyer, à l'aide de son bâton de ski sur l'organe de libération 607 de façon à contrer
la sollicitation de l'organe de rappel et simultanément lever le talon droit, respectivement
gauche. La figure 3 représente le mécanisme 600 à la fin de cette étape,
- faire pivoter la cale de montée 101 vers l'avant jusqu'à ce qu'elle occupe une des
positions d'appui tel que représenté aux figures 4 et 5.
[0037] Le passage de la position de descente à la position de montée nécessite quant à lui
deux manipulations successives : une sur l'organe de libération, l'autre sur la cale
de montée.
[0038] Le passage entre les positions de montée et de descente peut ainsi être réalisé de
façon simple au moyen d'un mécanisme 600 présentant une structure à la fois simple
et légère. On comprend de plus que l'utilisation de la fixation de ski est très aisée
et ce même lorsque l'utilisateur garde ses skis aux pieds.
[0039] D'une manière générale, la fixation de sécurité selon l'invention est particulièrement
avantageuse car les moyens de verrouillage sont toujours en position de fermeture,
c'est-à-dire avec les crochets avancés vers l'avant. De plus l'utilisation systématique
de la cale de montée à pour effet que en position de montée, un écartement est maintenu
entre la platine 3 et l'embase arrière 100, si bien que l'on n'observe pas la création
d'une cale de neige tassée entre ses deux éléments. La combinaison des ces deux caractéristiques
facilite un passage très rapide de la position de montée à la position de descente.
C'est pourquoi la fixation de sécurité selon l'invention offre sécurité accrue par
rapport aux fixations de sécurité existantes.
[0040] En position de rangement, la cale de montée 101 forme avantageusement un arceau entourant
l'organe de libération 607. L'arceau de la cale de montée 101 permet d'une part d'éviter
un passage en position montée suite à un appui accidentel sur l'organe de libération
607. L'arceau permet d'autre part de guider l'extrémité d'un bâton vers l'organe de
libération 607 pour procéder au passage en position de montée. L'organe de libération
607 est avantageusement incliné par rapport au plan (X, Y), avec une inclinaison autour
de l'axe Y, pour permettre à l'utilisateur d'appliquer un effort axial permettant
le passage en position de montée.
[0041] La talonnière 8 est avantageusement disposée sensiblement à l'aplomb des tiges 203
et 204, quelle que soit la position axiale de la talonnière par rapport à la platine
3. Ainsi, en position de descente, les efforts exercés sur la talonnière sont transmis
directement à l'embase 100 et au ski. La précision du guidage du ski est ainsi améliorée
et on évite de fléchir la platine 3.
[0042] Dans l'exemple illustré, l'arbre 203 et l'arbre 204 sont décalés axialement, et les
crochets 602 sont décalés axialement par rapport aux crochets 603. Ainsi, la transmission
des efforts de la talonnière à l'embase 100 est améliorée et la flexion de la platine
3 est encore réduite en position de descente. Par ailleurs, les efforts axiaux exercés
par la talonnière sont répartis sur la longueur de l'embase 100.
[0043] Dans l'exemple illustré, la fixation 1 comprend des crochets 602 et 603 de part et
d'autre de l'axe médian 91 du ski 9 ou du plan médian de l'embase 100. Ainsi, la fixation
1 présente une meilleure rigidité en torsion autour de l'axe du ski en position de
descente.
[0044] Les crochets 602 et 603 sont avantageusement logés dans les ouvertures 624 et 625
pour ne pas être en saillie par rapport à la face supérieure du socle de talonnière
360. Ainsi, les crochets 602 et 603 n'interfèrent pas avec la semelle d'une chaussure
maintenue dans la fixation 1 en position de descente.
[0045] Les figures 6 et 7 sont des vues en coupe de côté d'une variante de crochet respectivement
au début et à la fin de sa phase d'accouplement avec une tige. Le crochet 602 présente
une face de guidage inférieure 622 destinée à guider la tige 203 jusqu'à une face
de butée axiale 623. L'extrémité libre 621 de la face de contact est arrondie pour
faciliter le début de l'accouplement illustré à la figure 6. Par ailleurs, la face
de guidage inférieure 622 présente une inclinaison autour de l'axe Y. La face de guidage
inférieure 622 est ainsi inclinée par rapport au plan (X, Y) dans lequel se trouve
l'axe de coulissement de la biellette 601 et du crochet 602. Ainsi, durant la course
du crochet 602, le jeu éventuel entre le crochet 602 et la tige 203 est progressivement
rattrapé et la tige 203 est progressivement tirée vers le bas jusqu'à atteindre la
position où elle est en contact avec la face de butée 623. Cette traction de la tige
203 induisant une déformation élastique de la fixation 1, on maintient en permanence
un effort de contact vertical entre le crochet 602 et la tige 203, ce qui permet d'éliminer
le jeu durant l'utilisation de la fixation 1 en descente et ainsi de garantir une
grande précision de guidage du ski.
[0046] Par ailleurs, les moyens de verrouillage comprennent une surface de came permettant
le verrouillage automatique de la platine 3 sur l'embase arrière 100. Cette surface
de came est constituée par la face de guidage supérieure 626 de chaque crochet. Lors
du passage de la position de montée à la position de descente, au moment où la platine
3 redescend, dès que la tige 203 arrive au contact de la face de guidage supérieure
626 du crochet 202, ce-dernier est repoussé vers l'arrière (vers la position d'ouverture
des moyens de verrouillage). Sous l'action de l'organe de rappel, le contact entre
la tige 203 et le crochet 202 se maintient et la tige 203 glisse jusqu'à atteindre
la face de guidage 622. Le rappel de la biellette 601 vers sa première position garantit
alors l'accouplement entre la tige 203 et le crochet 602.
[0047] Comme expliqué ci-dessus, le verrouillage automatique de la platine 3 sur l'embase
arrière 100 est obtenu par la combinaison de deux caractéristiques du mécanisme 600
: d'une part, la surface de came 626 des moyens de verrouillage 602, 603 et d'autre
part, l'organe de rappel 610 ramenant les moyens de verrouillage en position de fermeture.
Ce verrouillage automatique est très pratique pour l'utilisateur car en abaissant
simplement la platine 3, l'utilisateur peut la verrouiller avec l'embase arrière 100.
Le poids du pied suffit. Bien entendu, il faut préalablement escamoter la cale de
montée.
[0048] Les crochets 603 pourront bien entendu présenter une forme similaire à celle des
crochets 602, afin de pouvoir s'accoupler de façon similaires avec l'arbre 204.
[0049] L'invention ne se limite pas au mode de réalisation décrit ici à titre d'exemple
mais elle vise toutes réalisations équivalentes.
1. Fixation de sécurité (1) pour la pratique du ski de randonnée, comprenant :
- une platine (3) présentant une extrémité arrière, et une extrémité avant destinée
à être montée pivotante par rapport à un ski ;
- une embase arrière (100) destinée à être fixée au ski ;
- une cale de montée (101) susceptible de prendre au moins une position d'appui, dans
laquelle la cale de montée limite la rotation de la platine, et une position de rangement
dans laquelle la cale ne limite pas la rotation de la platine
- un mécanisme (600) permettant de fixer et de libérer alternativement la platine
(3) sur l'embase arrière (100), ledit mécanisme comprenant :
- des moyens de verrouillage (602, 603) susceptible de passer d'une première position
de fermeture à une deuxième position d'ouverture,
- un organe de libération (607) présentant une surface d'actionnement (608) destinée
à être manipulée par l'utilisateur, la sollicitation de la surface d'actionnement
(608) entraînant les moyens de verrouillage vers la deuxième position d'ouverture,
- un organe de rappel (610) sollicitant les moyens de verrouillage vers leur première
position de fermeture
caractérisé en ce que la première position de fermeture des moyens de verrouillage est la seule position
stable du mécanisme (600).
2. Fixation selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle peut être mise alternativement dans deux états stables ; le premier état stable
correspondant à une position de descente à ski, dans laquelle les moyens de verrouillage
sont en position de fermeture et retiennent l'extrémité arrière de la platine (3),
la cale de montée (101) étant en position de rangement ; tandis que le deuxième état
stable correspond à une position de montée de pente, dans laquelle la cale de montée
(101) est en position d'appui.
3. Fixation selon la revendication 2, caractérisée en ce que lorsque la fixation est en position de montée, les moyens de verrouillage sont en
position de fermeture
4. Fixation selon l'une des revendications 2 à 3, caractérisée en ce que pour passer de la position de montée à la position de descente l'utilisateur ne doit
exécuter que la seule manipulation consistant à faire passer la cale de montée de
la position d'appui à la position de rangement.
5. Fixation selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisée en ce que pour passer de la position de descente à la position de montée, l'utilisateur doit
exécuter deux manipulations consistant à exercer un effort sur l'organe de libération
et à faire passer la cale de montée de la position de rangement à la position d'appui.
6. Fixation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce qu'elle comprend une butée avant (7) et une talonnière (8) fixées à la platine.
7. Fixation de sécurité selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les moyens de verrouillage (602, 603) comprennent une surface de came (626) permettant
la fixation automatique de la platine sur l'embase arrière.
8. Fixation de sécurité (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
laquelle la platine (3) comprend au moins un arbre (203, 204) s'étendant transversalement,
et dans laquelle les moyens de verrouillage comprennent au moins un crochet (602,
603) désaccouplé de l'arbre dans sa deuxième position et apte à s'accoupler à l'arbre
dans sa première position.
9. Fixation de sécurité selon la revendication 8, dans laquelle le crochet (602, 603)
comprend une face de contact inférieure (622) assurant le maintien vertical de l'arbre
(203, 204) auquel il est accouplé, la face de contact inférieure étant inclinée axialement
par rapport à l'axe de coulissement de l'organe de préhension (601).
10. Fixation de sécurité selon l'une des revendications 8 ou 9, dans laquelle le crochet
(602, 603) comprend une face de contact supérieure (626) inclinée axialement de sorte
qu'un appui de l'arbre sur la face de contact repousse l'organe de préhension (601)
vers sa deuxième position afin de permettre son accouplement avec le crochet (602,
603).
11. Fixation de sécurité selon l'une quelconque des revendications 8 à 10, dans laquelle
les moyens de verrouillage comprennent au moins deux crochets disposés de part et
d'autre d'un plan médian de l'embase (100).
12. Fixation de sécurité selon l'une quelconque des revendications 8 à 11, dans laquelle
les moyens de verrouillage comprennent au moins deux crochets (602, 603) décalés axialement
l'un par rapport à l'autre.
13. Fixation de sécurité selon l'une quelconque des revendications précédentes comportant
en outre une talonnière (8) fixée sur la platine (3), caractérisée en ce que les moyens de verrouillage sont disposés sensiblement à l'aplomb de la talonnière
lorsque l'organe de jonction (200) est fixé à l'embase (100).