[0001] La présente invention concerne un pied de cadran de pièce d'horlogerie, ledit un
pied étant fixé sur ledit cadran et utilisé pour fixer ledit cadran à la pièce d'horlogerie.
[0002] Le domaine technique de l'invention est le domaine technique de la mécanique fine.
ARRIERE PLAN TECHNOLOGIQUE
[0003] Il est connu que les pièces d'horlogerie comprennent un boîtier sur lequel est fixé
un cadran. Ce cadran comprend des pieds qui sont utilisés, d'une part, comme référence
géométrique dans le cycle de fabrication du cadran et, d'autre part, pour fixer ledit
cadran au boîtier.
[0004] Ces pieds sont réalisés en métal cristallin comme l'acier, le laiton ou l'or. Ces
pieds sont assemblés par soudage au point. Ils ont très souvent un diamètre plus petit
dans la zone en contact avec la base du cadran, ceci pour trois raisons principales.
Premièrement, cela permet d'éviter qu'un débordement de soudure empêche de plaquer
correctement le cadran contre le mouvement. Deuxièmement, cela permet d'assurer, en
cas de choc sur le pied, que la déformation plastique soit localisée dans cette zone
rétrécie. Le pied peut alors être redressé tout en conservant une bonne précision
sur la zone de grand diamètre qui s'ajustera sur le mouvement. Enfin, ce diamètre
du pied plus petit dans la zone en contact avec la base du cadran sert à éviter une
déformation de la base du cadran en cas de choc sur un pied par un affaiblissement
volontaire et contrôlé dudit pied.
[0005] Or, les problèmes des pieds actuels sont liés aux propriétés mécaniques caractéristiques
des métaux cristallins c'est-à-dire une déformation élastique très limitée. En effet,
chaque matériau se caractérise par son module d'Young E également appelé module d'élasticité
(exprimé généralement en GPa), caractérisant sa résistance à la déformation. Chaque
matériau est aussi caractérisé par sa limite élastique σ
e (exprimée généralement en GPa) qui représente la contrainte au-delà de laquelle le
matériau se déforme plastiquement. Il est alors possible, pour des dimensions données,
de comparer les matériaux en établissant pour chacun le rapport de leur limite élastique
sur leur module d'Young σ
e/E, ledit rapport étant représentatif de la déformation élastique de chaque matériau.
Ainsi, plus ce rapport est élevé, plus la déformation élastique du matériau est élevée.
Typiquement, pour un alliage du type Cu-Be, le module d'Young E est égal à 130 GPa
et la limite d'élasticité σ
e est égale à 1 GPa, ce qui donne un rapport σ
e/E de l'ordre de 0,007 c'est-à-dire faible.
[0006] Par conséquent, lors d'erreurs de manipulation, si la déformation appliquée sur les
pieds est trop élevée, la contrainte résultante risque de dépasser la limite élastique
de l'alliage et par conséquent engendrer une déformation plastique permanente. Etant
donné qu'ils sont souvent utilisés comme référence géométrique dans le cycle de fabrication
du cadran, il est alors nécessaire de les déplier pour les repositionner. Une rupture
dudit pied peut alors intervenir si la contrainte est trop élevée ou par fatigue si
les contraintes sont successives.
RESUME DE L'INVENTION
[0007] L'invention a pour but de pallier les inconvénients de l'art antérieur en proposant
de fournir un pied de cadran en métal qui résiste mieux aux chocs.
[0008] A cet effet, l'invention concerne le pied de cadran cité ci-dessus qui se caractérise
en ce qu'il est réalisé en matériau au moins partiellement amorphe et comprenant au
moins un élément métallique.
[0009] Un premier avantage de la présente invention est de permettre aux pieds de cadran
de mieux supporter les chocs. En effet, les métaux amorphes ont des caractéristiques
élastiques plus intéressantes. La limite élastique σ
e est augmentée, ce qui permet d'augmenter le rapport σ
e/E de sorte que le matériau voit la contrainte au-delà de laquelle il ne reprend pas
sa forme initiale augmenter. Si le pied se déforme plastiquement plus difficilement,
il n'est plus nécessaire de déplier le pied pour le remettre dans sa position initiale.
Si le pied est plus résistant, il est également moins fragilisé par les pliages et
dépliages successifs et ainsi le pied a une plus grande longévité.
[0010] Un autre avantage de la présente invention est de permettre de réaliser des pieds
de dimensions plus faibles. En effet, comme le métal amorphe est capable de supporter
des contraintes plus élevées avant de se déformer plastiquement, il est possible de
réaliser des pieds de cadran de plus faibles dimensions sans perdre en résistance.
[0011] Des modes de réalisation avantageux de ce pied font l'objet des revendications dépendantes
2 à 15.
[0012] Un des avantages de ces modes de réalisation est de permettre de réaliser les pieds
directement avec le cadran dans le cas où les pieds et le cadran ne forment qu'une
seule pièce. En effet, le métal amorphe est très facile à mettre en forme et permet
la fabrication de pièces aux formes compliquées avec une plus grande précision. Ceci
est dû aux caractéristiques particulières du métal amorphe qui peut se ramollir tout
en restant amorphe durant un certain temps dans un intervalle de température [Tg -
T
x] donné propre à chaque alliage. Il est ainsi possible de le mettre en forme sous
une contrainte relativement faible et à une température peu élevée permettant alors
l'utilisation d'un procédé simplifié tel que le formage à chaud, tout en reproduisant
très précisément des géométries fines car la viscosité de l'alliage diminue fortement
en fonction de la température dans ledit intervalle de température [T
g - T
x]. Par conséquent, il devient possible de réaliser le cadran et les pieds d'une seule
pièce et de façon précise.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0013] Les buts, avantages et caractéristiques du pied de cadran selon la présente invention
apparaîtront plus clairement dans la description détaillée suivante d'au moins une
forme de réalisation de l'invention donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif
et illustrée par les dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 représente de manière schématique un premier mode de réalisation de l'invention;
- les figures 2 et 3 représentent de manière schématique des vues en coupe de cadrans
fixés à leur mouvement ;
- la figure 4 représente de manière schématique un second mode de réalisation de l'invention;
- les figures 5 à 7 représentent de manière schématique des alternatives au second mode
de réalisation de l'invention, et
- la figure 8 représente de manière schématique un troisième mode de réalisation de
l'invention.
- la figure 9 représente de manière schématique une variante particulière du premier
mode de réalisation de l'invention.
DESCRIPTION DETAILLEE
[0014] Sur la figure 1 est représentée une pièce d'horlogerie 1 comprenant un boîtier 2.
Dans ce boîtier 2 est agencé, comme visible à la figure 2, un mouvement 5 sur lequel
est fixé un cadran 7. Ce cadran 7 est fixé au mouvement 5 par l'intermédiaire de pieds
9 fixés audit cadran 7 et engagés dans des orifices 11 du mouvement 5. La fixation
du cadran 7 au mouvement 5 est assurée par des moyens de fixation 13. Ces moyens de
fixation 13 consistent par exemple en une vis 15 engagée dans un trou fileté transversal
à l'orifice 11 et débouchant dans celui-ci. Cette vis serre alors ledit pied 9 de
sorte à le maintenir fixe dans l'orifice 11. Bien entendu, on peut comprendre que,
selon une variante représentée à la figure 3, le cadran 7 est rapporté sur un support
17 sur lequel les pieds 9 sont fixés comme c'est le cas pour un cadran 7 en émail
collé sur un support 17 en laiton.
[0015] Avantageusement, les pieds 9 sont réalisés en un matériau amorphe ou au moins partiellement
amorphe. En particulier, on utilise un matériau comprenant au moins un élément métallique.
Préférentiellement, le matériau sera un alliage métallique amorphe. On comprendra
par matériau au moins partiellement amorphe que le matériau est apte à se solidifier
au moins partiellement en phase amorphe, c'est-à-dire qu'il est apte à perdre au moins
localement toute sa structure cristalline.
[0016] En effet, l'avantage de ces alliages métalliques amorphes vient du fait que, lors
de leur fabrication, les atomes composant ces matériaux amorphes ne s'arrangent pas
selon une structure particulière comme c'est le cas pour les matériaux cristallins.
Ainsi, même si le module d'Young E d'un métal cristallin et d'un métal amorphe est
identique, la limite élastique σ
e est différente. Un métal amorphe se différencie ainsi par une limite élastique σ
e plus élevée que celle du métal cristallin d'un facteur d'environ deux à trois. Cela
permet aux métaux amorphes de pouvoir subir une plus forte contrainte avant d'arriver
à la limite élastique σ
e. Les métaux amorphes se déforment plastiquement plus difficilement et cassent de
manière fragile lorsque la contrainte appliquée dépasse la limite élastique. De façon
surprenante, les métaux amorphes précieux présentent de bonnes caractéristiques mécaniques.
L'élément métallique dudit matériau peut alors comporter de l'or, du platine, du palladium,
du rhénium, du ruthénium, du rhodium, de l'argent, de l'iridium ou de l'osmium.
[0017] De tels pieds 9 ont l'avantage d'avoir une résistance et une longévité plus élevée
par rapport à leurs équivalents en métal cristallin.
[0018] En effet, comme le métal amorphe a une limite élastique plus élevée, il est nécessaire
d'appliquer une contrainte plus élevée pour le déformer plastiquement. De ce fait,
un pied 9 en métal amorphe a une meilleure résistance aux contraintes qui lui sont
appliquées lors d'un choc car il va se déformer élastiquement sur un intervalle de
contraintes plus large et revenir à sa position initiale une fois le choc terminé.
Comme cet intervalle de contraintes, dans lequel le pied 9 se déforme élastiquement,
est plus large pour un pied 9 en métal amorphe que pour son équivalent en métal cristallin,
il permet audit pied 9 en métal amorphe de supporter des contraintes qui déformeraient
plastiquement ledit pied 9 en métal cristallin. Dès lors que la déformation est élastique,
ces pieds 9 ne sont plus à déplier pour les remettre dans leur position initiale et
donc ils se fragilisent moins ce qui améliore ainsi leur longévité.
[0019] Par ailleurs, comme la limite élastique d'un métal amorphe est plus élevée que celle
d'un métal cristallin d'un facteur d'environ deux à trois permettant de résister à
des contraintes plus élevées, il est envisageable de réduire les dimensions dudit
pied 9. En effet, comme un pied 9 de cadran 7 en métal amorphe peut supporter une
plus forte contrainte sans se déformer plastiquement, il est alors possible, à contrainte
équivalente, de réduire les dimensions du pied 9 par rapport à un métal cristallin.
Comme les pieds 9 sont insérés dans des orifices 11 du mouvement 5, le fait de diminuer
les dimensions des pieds 9 permet de diminuer les dimensions des orifices 11.
[0020] Or, le fait de diminuer la taille des pieds 9 augmente le risque de déformation du
cadran 7, surtout si le pied 9 présente un diamètre plus petit dans la zone en contact
10, 12 avec la base du cadran 7 ou du support 17. Selon une variante particulière,
le pied 9 présente un diamètre encore plus petit dans la zone contigüe 14 à la zone
de contact 10, 12 comme visible à la figure 9. Cela permet de dissocier les fonctions.
La zone de contact 10, 12 est utilisée afin d'éviter que le débordement de la soudure
empêche de plaquer correctement le cadran 7 sur le mouvement 5. La zone 14 est utilisée
pour fragiliser le pied 9 de sorte qu'il se déforme, élastiquement ou plastiquement,
au niveau de cette zone 14.
[0021] Pour réaliser et fixer ces pieds 9 au cadran 7, plusieurs méthodes sont envisageables.
[0022] Dans un premier mode de réalisation, il peut être envisagé de réaliser les pieds
9 puis de les fixer au cadran 7. Les pieds 9 peuvent être réalisés par usinage, mais
il est possible de les réaliser en utilisant les propriétés des métaux amorphes. En
effet, le métal amorphe présente une grande facilité dans la mise en forme permettant
la fabrication de pièces aux formes compliquées avec une plus grande précision. Ceci
est dû aux caractéristiques particulières du métal amorphe qui peut se ramollir tout
en restant amorphe durant un certain temps dans un intervalle de température [Tg -
T
x] donné propre à chaque alliage (par exemple pour un alliage Zr
41.24Ti
13.77Cu
12.7Ni
10Be
22.7, Tg=350°C et T
x=460°C). Il est ainsi possible de les mettre en forme sous une contrainte relativement
faible et à une température peu élevée permettant alors l'utilisation d'un procédé
simplifié tel que le formage à chaud. L'utilisation d'un tel matériau permet en outre
de reproduire très précisément des géométries fines car la viscosité de l'alliage
diminue fortement en fonction de la température dans l'intervalle de température [T
g - T
x] et l'alliage épouse ainsi tous les détails du négatif. Par exemple, pour un matériau
à base de platine, la mise en forme se fait aux alentours de 300°C pour une viscosité
atteignant 10
3 Pa.s pour une contrainte de 1 MPa, au lieu d'une viscosité de 10
12 Pa.s à la température Tg.
[0023] Un procédé utilisé est le formage à chaud d'une préforme amorphe. Cette préforme
est obtenue par fusion dans un four des éléments métalliques constituant l'alliage
amorphe. Cette fusion est faite sous atmosphère contrôlée avec pour but d'obtenir
une contamination de l'alliage en oxygène aussi faible que possible. Une fois ces
éléments fondus, ils sont coulés sous forme de produit semi-fini, comme par exemple
un cylindre de dimensions proches de celles des pieds 9 de cadran 7, puis refroidis
rapidement afin de conserver l'état ou la phase au moins partiellement amorphe. Une
fois la préforme obtenue, le formage à chaud est effectué dans le but d'obtenir une
pièce définitive. Ce formage à chaud est réalisé par pressage dans une gamme de températures
comprise entre la température de transition vitreuse Tg du matériau amorphe et la
température de cristallisation T
x dudit matériau amorphe durant un temps déterminé pour conserver une structure totalement
ou partiellement amorphe. Le but est alors de conserver les propriétés élastiques
caractéristiques des métaux amorphes. Les différentes étapes de mise en forme définitive
du pied 9 de cadran 7 sont alors :
- a) Chauffage des matrices ayant la forme négative du pied 9 jusqu'à une température
choisie,
- b) Introduction de la préforme en métal amorphe entre les matrices chaudes,
- c) Application d'une force de fermeture sur les matrices afin de répliquer la géométrie
de ces dernières sur la préforme en métal amorphe,
- d) Attente durant un temps maximal choisi,
- e) Ouverture des matrices,
- f) Refroidissement rapide du pied 9 en dessous de Tg de sorte que le matériau garde
sa phase au moins partiellement amorphe, et
- g) Sortie du pied 9 des matrices.
[0024] Selon une variante de ce premier mode de réalisation, un procédé de coulée est utilisé.
Ce procédé consiste à couler l'alliage obtenu par fusion des éléments métalliques
dans un moule possédant la forme de la pièce définitive. Une fois le moule rempli,
celui-ci est refroidi rapidement jusqu'à une température inférieure à Tg afin d'éviter
la cristallisation de l'alliage et ainsi obtenir un pied 9 en métal amorphe ou partiellement
amorphe. L'avantage de la coulée d'un métal amorphe par rapport à la coulée d'un métal
cristallin est d'être plus précise. Le retrait de solidification, pour un métal amorphe,
est très faible, moins de 1% par rapport à celui des métaux cristallins qui est de
5 à 7%.
[0025] Après réalisation desdits pieds 9, ceux-ci sont fixés audit cadran 7 par soudage.
De façon préférentielle, lesdits pieds 9 sont agencés comme les pieds 9 selon l'art
antérieur, c'est-à-dire en présentant un diamètre plus petit dans la zone en contact
12 avec la base du cadran 7 afin d'éviter que le débordement de la soudure empêche
de plaquer correctement le cadran 7 sur le mouvement 5. Ainsi, en cas de choc sur
le pied 9, la déformation plastique est localisée dans cette zone rétrécie afin de
préserver le cadran 7. Néanmoins, il est également possible de chasser ces pieds 9,
réalisés par formage à chaud ou par coulée, dans des évidements 19 préalablement réalisés
sur le cadran 7. Bien entendu, dans le cas où le cadran 7 est rapporté sur un support
17, les pieds 9 seront soudés au support ou chassés dans des évidements 19 pratiqués
sur le support 17.
[0026] Selon un second mode de réalisation visible à la figure 4, il est prévu de surmouler
directement les pieds 9 au niveau du cadran 7 lors de la réalisation desdits pieds
9. Pour cela, la technique de formage à chaud est utilisée. On commence par réaliser
des évidements 19 sur le cadran 7 aux endroits où l'on désire placer lesdits pieds
9. Ces évidements 19 ont une profondeur n'excédant pas la moitié de l'épaisseur du
cadran 7, de façon à ne pas trop fragiliser ledit cadran 7. Puis le cadran 7 est placé
entre les matrices et les étapes a) à g) précédemment décrites sont réalisées de sorte
que le métal amorphe soit surmoulé directement dans les évidements 19 et que lesdits
pieds 9 soient formés. Le maintien des pieds 9 au cadran 7 est assuré par les flancs
25 des évidements 19 lorsque lesdits évidements 19 ont une section constante. Les
frottements entre ces flancs 25 et le métal amorphe empêchent alors les pieds 9 de
se détacher.
[0027] Afin d'améliorer le maintien des pieds 9 dans les évidements 19, des moyens de maintien
23 sont agencés. Ces moyens de maintien 23 peuvent prendre diverses formes.
[0028] Dans une première alternative visible à la figure 5, ces moyens de maintien 23 peuvent
être les flancs 25 des évidements 19 qui sont agencés pour avoir une section non constante.
De préférence, la section au fond 21 de l'évidement 19 est plus importante que celle
au niveau de la surface du cadran 7. On peut également prévoir que la section s'agrandisse
de façon constante lorsqu'on se rapproche du fond 21 de l'évidement 19. Cet agencement
de la section des évidements 19 dans lesquels sont fixés les pieds 9 permet un maintien
naturel desdits pieds 9 dans lesdits évidements 19 sans nécessiter un soudage ou collage.
[0029] Dans une seconde alternative visible à la figure 6, il peut être prévu que les flancs
25 des évidements 19 comprennent des reliefs 27. Ces reliefs 27 peuvent se présenter
sous la forme de creusures et/ou de saillies agencées sur les flancs 25 de chaque
évidement 19. Ces creusures et/ou saillies peuvent être agencées de façon à former
un taraudage permettant le vissage et dévissage des pieds 9. Ces reliefs 27 exploitent
les caractéristiques du métal amorphe de pouvoir se ramollir tout en restant amorphe
dans un intervalle de température [Tg - T
x] donné propre à chaque alliage épousant ainsi tous les détails du négatif. Le métal
amorphe s'insère alors dans les creusures des flancs 25 assurant alors un meilleur
maintien du pied 9 dans l'évidement 19. On comprendra que, dans le cas où le cadran
7 est rapporté sur un support 17, les évidements 19, dans lesquels sont réalisés les
pieds 9 et dont les flancs 25 comprennent des reliefs 27, sont réalisés sur le support
17 comme visible à la figure 7.
[0030] Un troisième mode de réalisation, visible à la figure 8, consiste à réaliser le cadran
7 et les pieds 9 en une seule et même pièce, c'est-à-dire que le cadran 7 et les pieds
9 sont réalisés en métal amorphe simultanément. Pour cela, les matrices constituant
le moule forment l'empreinte complémentaire de la pièce composée du cadran 7 et des
pieds 9. On comprendra que, dans le cas d'un cadran 7 rapporté sur un support 17,
le support 17 et les pieds 9 ne sont qu'une seule et même pièce. Cette pièce est alors
coulée ou formée à chaud en métal amorphe. L'avantage est d'avoir en premier lieu
une parfaite reproductibilité du procédé puisque les cadrans 7 associés à leurs pieds
9 sont tous réalisés dans le même moule. De plus, ce procédé a l'avantage d'être simple
et de ne pas avoir une étape de fixation des pieds 9 avec le risque de plier les pieds
9 ou de déformer le cadran 7.
[0031] On comprendra que diverses modifications et/ou améliorations et/ou combinaisons évidentes
pour l'homme du métier peuvent être apportées aux différents modes de réalisation
de l'invention exposée ci-dessus sans sortir du cadre de l'invention définie par les
revendications annexées.
1. Cadran de pièce d'horlogerie comprenant au moins un pied (9), ledit au moins un pied
étant fixé sur ledit cadran (7) et utilisé pour fixer ledit cadran à ladite pièce
d'horlogerie, caractérisé en ledit au moins un pied est réalisé en matériau au moins
partiellement amorphe et comprenant au moins un élément métallique.
2. Cadran selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit au moins un pied (9) est réalisée en matériau totalement amorphe
3. Cadran selon les revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que ledit cadran (7) est fixé sur un support (17) sur lequel ledit au moins un pied (9)
est fixé.
4. Cadran selon les revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le cadran comprend au moins un évidement (19) dans lequel ledit au moins un pied
est fixé.
5. Cadran selon la revendication 3, caractérisé en ce que le support (17), sur lequel le cadran (7) est fixé, comprend au moins un évidement
(19) dans lequel ledit au moins un pied (9) est fixé.
6. Cadran selon les revendications 4 ou 5, caractérisé en ce que les flancs (25) dudit au moins un évidement (19) comprennent des reliefs (27) afin
d'améliorer la fixation dudit au moins un pied dans ledit au moins un évidement.
7. Cadran selon la revendication 6, caractérisé en ce que les reliefs agencés sur les flancs (25) dudit au moins un évidement forment un taraudage.
8. Cadran selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que ledit au moins un évidement (19) a une section constante.
9. Cadran selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que le fond (21) dudit au moins un évidement (19) a la section la plus importante.
10. Cadran selon la revendication 9, caractérisé en ce que la section augmente de façon linéaire en se rapprochant du fond (21) dudit au moins
un évidement (19).
11. Cadran selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le cadran et ledit au moins un pied ne sont qu'une seule et même pièce.
12. Cadran selon la revendication 3, caractérisé en ce que le support sur lequel le cadran est fixé et ledit au moins un pied ne sont qu'une
seule et même pièce.
13. Cadran selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit pied (9) comprend, dans sa zone de contact (10) avec le cadran (7) ou le support
(17), un diamètre plus faible.
14. Cadran selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que ledit pied (9) comprend, dans sa zone de contact (10) avec le cadran ou le support,
un diamètre plus faible et dans la zone contigüe (14) à cette zone de contact, un
diamètre encore plus faible.
15. Cadran selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit au moins un élément métallique est un matériau précieux ou un alliage à base
d'un tel matériau précieux, ledit matériau précieux étant choisi dans le groupe formé
par l'or, le platine, le palladium, le rhénium, le ruthénium, le rhodium, l'argent,
l'iridium ou l'osmium.