[0001] La présente invention a trait à un dispositif de pontage pour appareils électriques
de protection de lignes de type modulaire disposés en rangées sur un rail. Le dispositif
de pontage de l'invention présente la particularité d'être configurable au gré des
besoins, c'est-à-dire qu'il peut être adapté à l'installation, individualisable selon
la nature des appareils électriques fixés accolés sur le rail.
[0002] Actuellement, le raccordement des appareils d'une même rangée s'effectue à l'aide
de peignes de pontage comportant des barres conductrices prévues pour véhiculer chacune
une phase ou le neutre, et s'étendant parallèlement au rail. Ces barres sont plus
précisément constituées de longrines orientées selon l'axe du rail, et présentant
à intervalles réguliers des dents ou lames orientées perpendiculairement à la longrine
et prévues pour être introduites dans les dispositifs de raccordement des appareils
fixés sur le rail.
[0003] La périodicité et le niveau de pontage de ces dispositifs de raccordement varient
cependant selon les appareils. Ainsi, un appareil tétrapolaire du type disjoncteur
nécessite le raccordement du neutre et des trois phases au même niveau de pontage,
les dispositifs de raccordement correspondants étant distants d'un pas modulaire normalisé
propre à ces appareils. Alternativement, un appareil de type disjoncteur phase-neutre
dans un boîtier unimodulaire comporte deux niveaux de pontage, différents aussi bien
entre eux que du niveau de pontage unique de l'appareil tétrapolaire mentionné auparavant,
et séparés par une distance égale à la moitié du pas modulaire normalisé. Il peut
par ailleurs exister des appareils phase-neutre sur deux modules, des appareils par
exemple de type auxiliaire dont la largeur équivaut à celle d'un demi-module, etc...
[0004] La double contrainte résultant des différences des niveaux de pontage et des périodicités
spatiales des dispositifs de raccordement fait qu'il n'existe à ce jour aucun dispositif
de pontage de type peigne de raccordement qui soit universel, c'est-à-dire capable
de s'adapter à toutes les configurations possibles d'agencements d'appareils de protection
modulaires sur un rail, configurations qui dépendent de la nature du circuit aval
à protéger et varient par conséquent d'une installation à l'autre.
[0005] La présente invention a pour but de remédier à cette insuffisance, en proposant un
dispositif de raccordement universel, en l'occurrence configurable au gré des besoins
d'une manière simple et sûre, sans démontage des appareils en place dans le tableau
électrique.
[0006] A cet effet, le dispositif de pontage de l'invention est prévu pour des appareils
électriques de protection de lignes de type modulaire disposés en rangée sur un rail
dont une face comporte sur au moins un niveau de pontage un organe de raccordement
à une phase et/ou au neutre, les dimensions desdites faces et les distances séparant
lesdits organes dans la direction de l'axe longitudinal du dispositif de pontage pour
chaque niveau de pontage étant égales à nxU2 (n≥1), L étant le pas standard modulaire,
et n étant un nombre entier. Le dispositif de pontage se compose :
- d'une barre constituée d'un boîtier en matériau isolant comportant au moins deux longrines
conductrices isolées entre elles correspondants à au moins une phase et/ou au neutre,
ladite barre comportant des moyens de raccordement à des conducteurs d'alimentation
raccordés aux phases et/ou au neutre visant à mettre les longrines aux potentiels
correspondants ;
- de cassettes à enveloppe en matériau isolant de largeur pxU2 (1≤ p ≤ 8), p étant un
nombre entier, fixables à ladite barre en une rangée parallèle à celle des faces de
raccordement des appareils électriques, dont dépassent pour chaque pas modulaire d'une
part au moins une lame de connexion à l'un des appareils disposés en rangées, et d'autre
part des moyens de raccordement pour relier électriquement chacune desdites lames
à l'une des longrines de phase ou de neutre.
[0007] Le dispositif de pontage se caractérise à titre essentiel en ce que la barre est
disposée entre les appareils électriques et les cassettes.
[0008] Ainsi, une fois les appareils et la barre mis en place dans le tableau électrique,
il suffit de venir clipser les cassettes adéquates sur la barre. Les cassettes sont
alors facilement échangeables, sans démontage des appareils.
[0009] La variable p est un nombre entier compris entre 1 et 8. En d'autres termes, une
cassette ne peut pas être moins large qu'un demi-module (U2), ni plus large que quatre
modules (4L) correspondant à un appareil tétramodulaire.
[0010] En fait, le dispositif de pontage de l'invention est constitué d'une partie intangible,
constituée de la barre de base, dont la longueur est celle d'un peigne de pontage
traditionnel, auxquels sont ajoutées des « briques » modulables permettant d'individualiser
le dispositif selon les appareils électriques modulaires disposés dans la rangée à
alimenter. La modularité s'étend d'ailleurs au nombre de longrines véhiculant le neutre
ou les phases, qui dépend de la configuration électrique à câbler sur le rail.
[0011] Il s'agit donc d'une barre hybride qui permet de ponter toutes les combinaisons d'interfaces
de produits, avec une référence unique de système de pontage.
[0012] C'est la cassette qui gère le niveau de pontage et la périodicité spatiale pour chaque
tronçon de longueur égale à un pas modulaire normalisé, le choix des cassettes à solidariser
à la barre permettant le raccordement du dispositif de pontage à tous les appareils
électriques de la rangée. Il peut à cet égard y avoir des cassettes de largeur modulaire
(L) ou multimodulaire (2L, 3L, 4L), ou des cassettes de largeur égale à la moitié
d'un module (U2) ou encore de plusieurs modules et d'un demi-module (3U2, 5U2, 7U2).
[0013] Ces cassettes comportent au moins un cavalier sélectionné à partir d'un jeu de cavaliers
conducteurs d'allure en U dont les jambages dépassent d'une face de l'enveloppe isolante,
l'un des jambages constituant la lame de connexion et l'autre réalisant le raccordement
à une longrine de la barre.
[0014] Selon une configuration possible, pour chaque pas modulaire, c'est-à-dire par tronçon
des cassettes de largeur égale à la distance modulaire L, il est prévu un ou deux
cavaliers permettant des pontages à des niveaux distincts, chaque niveau de pontage
de phase devant au surplus pouvoir être connecté à l'une des trois phases, ce qui
multiplie le nombre de cavaliers d'un jeu. Dans l'hypothèse de deux niveaux de pontage
possibles pour le neutre et deux niveaux de pontage possibles pour les phases, le
nombre de cavaliers d'un jeu est par exemple égal à sept, huit en comptant une cassette
obturateur.
[0015] Selon une configuration de l'invention, le jambage des cavaliers en U réalisant le
raccordement à une longrine est une pince à deux branches flexibles en forme de lyre.
Il est à noter que la configuration à la fois de la barre et des cassettes est prévue
pour que le contact électrique avec les longrines véhiculant les phases et le neutre
ne devienne effectif que quand les conditions d'isolation IP sont atteintes, de sorte
qu'il n'y ait plus de contact possible entre la personne réalisant le câblage et un
élément conducteur.
[0016] En pratique, pour qu'un tel raccordement soit possible, il faut aussi que la barre
soit configurée pour recevoir les moyens de raccordement, en l'espèce les pinces en
forme de lyre. Elle peut ainsi comporter des orifices traversants ou coaxiaux pour
le passage des lames de connexion, et des orifices adjacents aux longrines pour l'insertion
des jambages de raccordement électrique des cavaliers.
[0017] Il convient de même que les cassettes soient adaptables aux différents cavaliers
constituant le jeu disponible. Ainsi, ces cassettes, qui ont toutes une enveloppe
isolante de longueur sensiblement égale à la largeur de la barre, comportent pour
chaque pas modulaire des orifices de passage des jambages de tous les modèles du jeu
de cavaliers.
[0018] Il suffit alors de choisir le ou les cavaliers appropriés à la connexion de l'appareil
de protection situé dans la rangée au même niveau que la cassette sur la barre, de
le ou les loger par exemple dans une demi-coque formant une partie de l'enveloppe
isolante de la cassette, puis de reconstituer l'enveloppe dans sa totalité à l'aide
d'une seconde demi-coque la refermant.
[0019] De préférence, les cassettes présentent au voisinage de leurs extrémités des oreilles
flexibles de fixation à la barre, orientées dans la direction de leur insertion/extraction
et prévues pour coopérer avec des encoches de guidage munissant les côtés correspondants
de la barre. Ces oreilles flexibles, de préférence de dimensions différentes, agissant
comme moyens de détrompage lors de leur positionnement, permettent un clipsage sans
outil de chaque cassette à la barre.
[0020] Ainsi, selon une configuration possible, lesdites oreilles comportent, au voisinage
de leur extrémité libre, une excroissance prévue pour s'insérer élastiquement par
clipsage dans une ouverture pratiquée dans les parois latérales de la barre.
[0021] Pour faciliter le démontage des cassettes, et donc permettre de rompre les liaisons
mécaniques élastiques clipsées, les oreilles sont disposées dans le prolongement d'une
paroi flexible fixée sensiblement parallèlement à l'extrémité de la cassette, une
fente étant ménagée entre ladite paroi et l'extrémité de la cassette. En pratique,
il suffit alors de pincer entre deux doigts les deux parois flexibles des extrémités
de la cassette pour libérer les excroissances des ouvertures pratiquées dans les parois
latérales de la barre et séparer la cassette de la barre.
[0022] De préférence, le jeu de cavaliers et les orifices prévus dans chaque cassette permettent,
pour chaque pas modulaire, soit un unique niveau de pontage, soit un double niveau
de pontage avec deux lames reliées respectivement au neutre et à l'une des phases,
dont les niveaux de pontage sont distincts.
[0023] Plus précisément, dans l'exemple d'un appareil tétrapolaire, le niveau de pontage
est intermédiaire, disposé entre les deux niveaux de pontage distincts notamment requis
pour connecter un appareil de type disjoncteur phase-neutre.
[0024] De préférence encore, les cassettes sont munies d'un marquage disposé sur leur surface
externe et symbolisant les connexions qu'elles permettent. Le choix par l'utilisateur
des cassettes adéquates pour le raccordement aval des appareils disposés sur le rail
en est grandement facilité. Le marquage montre clairement le type de raccordement
réalisé par la cassette, un choix de couleur améliorant le cas échéant visuellement
les indications portées par les cassettes.
[0025] Pour pouvoir mettre les différentes longrines aux potentiels qui leur correspondent,
les moyens de raccordement à des conducteurs d'alimentation raccordés aux phases et
au neutre peuvent consister en quatre lames dépassant de la barre, dans une zone localisée
à l'une des extrémités de ladite barre et dépourvue de cassettes, reliées aux longrines
correspondant à leur potentiel, et placées à une distance standard modulaire L l'une
de l'autre au niveau de pontage correspondant à celui des appareils à niveau de pontage
unique.
[0026] Ce type de moyen de raccordement vise par exemple à permettre l'alimentation du dispositif
de pontage de l'invention à travers sa connexion aux dispositifs de raccordement d'un
interrupteur différentiel placé en bout de rangée.
[0027] Des orifices pratiqués dans la paroi de la barre opposée à celle dont dépassent les
lames, permettent alternativement la connexion de fils conducteurs ou la fixation
de dispositifs de repiquage de type becs de canard.
[0028] Selon une possibilité, les barres peuvent au surplus comporter des moyens de mesure
de paramètres électriques ou physiques du circuit et/ou des moyens de commutation.
[0029] La barre de l'invention est par ailleurs de préférence sécable, en des emplacements
prédéterminés distants du pas modulaire L. Il est donc possible à tout moment de l'adapter
à l'usage qui doit en être fait par l'électricien en charge de l'élaboration du circuit.
[0030] Le dispositif de l'invention est également tel qu'en cas d'intervention dans le tableau
nécessitant le démontage d'un appareil du rail, il est nécessaire de se mettre hors
tension, état qui n'est pas garanti dans les installations actuelles, puisque tant
que les cassettes sont en place, il n'est pas possible de démonter les appareils.
[0031] Autre avantage prépondérant : ce dispositif permet la configuration / reconfiguration
de phase de manière très simple, au gré des besoins, en fonction évidemment de l'installation.
[0032] L'invention va à présent être décrite plus en détail, en référence aux figures annexées,
pour lesquelles :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un dispositif de l'invention montrant à titre
principal la barre et quelques cassettes montées ou en cours de montage ;
- la figure 2 représente une vue également en perspective mais sous un autre angle de
la configuration de la figure 1 ;
- les figures 3 et 4 montrent deux types de cassettes selon l'invention ;
- la figure 5 illustre une portion de la barre, boîtier isolant ouvert de sorte que
les longrines aux potentiels des phases et du neutre sont visibles, ainsi que les
moyens de raccordement externes vers les potentiels correspondants ; et
- la figure 6 représente une vue en perspective d'une cassette sectionnée longitudinalement.
[0033] Les figures présentent un exemple de barre tétrapolaire avec des cassettes de largeur
égale au pas modulaire. Ainsi, en référence à la figure 1, le dispositif de pontage
de l'invention est constitué à titre principal d'une barre (1) et de cassettes (2,
2', 2") qui viennent se clipser élastiquement sur ladite barre (1). Dans l'une de
ses portions d'extrémité, la barre (1) comporte des lames (3) de raccordement externes
à un appareil modulaire situé en bout de rangée, typiquement celui par lequel s'effectue
l'alimentation de la rangée, lesdites lames (3) dépassant d'une face de la barre (1)
à l'opposé d'orifices (4) utilisables pour la connexion de fils ou de becs de repiquage.
Cette portion d'extrémité de la barre (1) permet la mise au potentiel des longrines
qui courent axialement à l'intérieur de la barre, et qui sont en l'espèce au nombre
de quatre respectivement reliées au neutre et aux trois phases. Ces longrines, qui
apparaissent en figure 5, (P1, P2, P3) pour les phases et (N) pour le neutre, sont
accessibles au contact de lames (5, 5', 5") ou de connecteurs en forme de lyre (6)
formant les jambages de cavaliers en U fixés dans les cassettes (2, 2', 2"), via les
orifices (7, 7') répartis sur la paroi visible en figure 1 de la barre (1).
Les figures 1 et 2 montrent en fait deux exemples de cassettes permettant la mise
en oeuvre de trois niveaux de pontage. Ainsi, les cassettes (2, 2') sont identiques
au moins dans leur niveau de pontage, permettant en l'espèce une connexion à un niveau
de pontage médian. Elles ne comportent au surplus toutes les deux qu'un unique cavalier
qui pourrait cependant être différent si les phases auxquelles est raccordé le connecteur
(6) sont différentes.
[0034] La cassette (2") comporte deux cavaliers dont les lames (5', 5") sont prévues pour
deux niveaux de pontage différents, également distincts du niveau de pontage mis en
oeuvre par les cassettes (2, 2'). Les orifices (8) apparaissant sur la face de la
barre (1) visible en figure 2, et qui sont distribués sur toute la longueur de ladite
barre (1) à l'exception de la zone d'extrémité comprenant les lames (3), sont coaxiaux
aux orifices (7') de la figure 1. Ensemble, il permettent aux lames (5, 5', 5") de
traverser la totalité de la barre (1), de façon à pouvoir être raccordées dans les
dispositifs de raccordement des appareils électriques modulaires montés sur le rail.
[0035] Deux des types de cassettes (2, 2', 2") des figures 1 et 2 apparaissent respectivement
aux figures 3 et 4. La cassette (2) de la figure 3, permettant un niveau de pontage
intermédiaire de la lame (5) du cavalier qu'elle contient, est reliée via l'organe
de raccordement (6) à la phase (P1) (voir en figure 5). En revanche, c'est la phase
(P2) qui est connectée via l'organe (6") à la lame (5") de la cassette (2"). Outre
le cavalier en U comportant les extrémités ou jambages (5") et (6"), la cassette (2")
comporte un second cavalier dont l'organe de raccordement (6') est relié au neutre
(N) et dont la lame (5') est placée de manière à pouvoir être raccordée au niveau
de pontage du dispositif de raccordement du neutre des appareils modulaires à double
niveau de pontage.
[0036] Les cassettes (2, 2', 2") comportent des oreilles d'extrémités (9, 10) de tailles
différentes notamment pour permettre un détrompage et donc un montage immédiat des
cassettes (2, 2', 2") sur la barre (1). Ces oreilles (9, 10) comportent au voisinage
de leur extrémité libre une excroissance (11) prévue pour se clipser dans des orifices
correspondants (12) situés dans des encoches (13) de taille adaptée aux oreilles (9)
et (10) et pratiquées dans les parois latérales de la barre (1). Elles sont montées
dans le prolongement de parois (14, 15) cannelées séparées des parois formant les
extrémités axiales des enveloppes isolantes des cassettes (2, 2', 2") par des fentes
(16) permettant la manipulation des oreilles (9, 10) notamment en utilisant deux doigts
en pince pour extraire chaque cassette (2, 2', 2") en écartant lesdites oreilles (9,
10) l'une de l'autre de manière à sortir les excroissances (11) des orifices (12).
[0037] Les cassettes (2, 2', 2") sont munies, sur leur face disposée entre lesdites oreilles
(9) et (10), d'orifices (17) permettant l'installation de tous les types de cavaliers
formant le jeu disponible, de manière à pouvoir mettre en oeuvre les trois niveaux
de pontage combinables à des liaisons électriques avec les trois phases et le neutre.
[0038] En référence à la figure 5, les lames (3) sont reliées, à l'aide de tôles conductrices
transversales, aux longrines des phases (P1, P2, P3) et du neutre (N), lesquelles
sont maintenues isolées les unes des autres par des murets (18, 19, 20, 21) venus
de moulage avec le boîtier de la barre (1).
[0039] La figure 6 montre plus précisément l'intérieur de la cassette (2), notamment avec
les orifices (17) permettant quatre positionnements distincts de l'organe de raccordement
(6), en l'espèce une pince en forme de lyre, et le cavalier constitué de trois parties
conductrices solidarisées par exemple par soudage. Ainsi, ledit cavalier présente
une forme générale sensiblement en U, et se compose plus précisément de l'organe de
raccordement en pince (6) et d'une lame (5) guidée dans un manchon (22) du boîtier
de la cassette (2) formant les jambages du U, reliés par une tôle conductrice (23)
en forme de L.
[0040] L'exemple du dispositif de pontage selon l'invention tel qu'illustré aux figures
1 à 6 n'est bien entendu pas exhaustif de l'invention, qui englobe au contraire les
variantes de formes et de configurations, par exemple pour des boîtiers de cassettes
(2, 2', 2") multimodulaires, ou pour la barre (1) ou les cavaliers, des modifications
de formes des oreilles de clipsage ou des encoches de guidage etc...
1. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes de type modulaire
disposés en rangée sur un rail dont une face comporte sur au moins un niveau de pontage
un organe de raccordement à une phase et/ou au neutre, les dimensions desdites faces
et les distances séparant lesdits organes dans la direction de l'axe longitudinal
du dispositif de pontage pour chaque niveau de pontage étant égales à nxU2 (n≥1),
L étant le pas standard modulaire et n un nombre entier, ledit dispositif étant composé
:
- d'une barre (1) constituée d'un boîtier en matériau isolant comportant au moins
deux longrines conductrices (P1, P2, P3, N) isolées entre elles correspondant à au
moins une phase (P1, P2, P3) et/ou au neutre (N), ladite barre (1) comportant des
moyens de raccordement à des conducteurs d'alimentation raccordés aux phases et/ou
au neutre visant à mettre les longrines (P1, P2, P3, N) aux potentiels correspondants
;
- de cassettes (2, 2', 2") à enveloppe en matériau isolant de largeur pxU2 (1≤ p ≤
8), p étant un nombre entier, fixables à ladite barre (1) en une rangée parallèle
à celle des faces de raccordement des appareils électriques, dont dépassent pour chaque
pas modulaire d'une part au moins une lame (5, 5', 5") de connexion à l'un des appareils
disposés en rangée, et d'autre part des moyens de raccordement pour relier électriquement
chacune desdites lames (5, 5', 5") à l'une des longrines de phase (P1, P2, P3) ou
de neutre (N),
caractérisé en ce que la barre est disposée entre les appareils électriques et les cassettes.
2. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon la
revendication précédente, caractérisé en ce que les cassettes (2, 2', 2") comportent au moins un cavalier sélectionné à partir d'un
jeu de cavaliers conducteurs d'allure en U dont les jambages (5, 5', 5" ; 6) dépassent
d'une face de l'enveloppe isolante, l'un des jambages constituant la lame de connexion
(5, 5', 5") et l'autre (6) réalisant le raccordement à une longrine (P1, P2, P3, N)
de la barre (1).
3. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon la
revendication précédente, caractérisé en ce que le jambage du cavalier en U réalisant le raccordement à une longrine (P1, P2, P3,
N) est une pince (6) à deux branches flexibles en forme de lyre.
4. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon l'une
des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que la barre (1) comporte des orifices (7', 8) traversants ou coaxiaux pour le passage
des lames (5, 5', 5") de connexion, et des orifices (7) adjacents aux longrines (P1,
P2, P3, N) pour l'insertion des jambages de raccordement (6) électriques des cavaliers.
5. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce que les cassettes (2, 2', 2") ont une enveloppe isolante de longueur sensiblement égale
à la largeur de la barre (1), comportant pour chaque pas modulaire des orifices (17)
de passage des jambages (5, 5', 5" ; 6) de tous les modèles du jeu de cavaliers.
6. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce que les cassettes (2, 2', 2") présentent au voisinage de leurs extrémités des oreilles
(9, 10) flexibles de fixation à la barre (1) orientées dans la direction de leur insertion
/ extraction, prévues pour coopérer avec des encoches (13) de guidage munissant les
côtés correspondants de la barre (1).
7. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon la
revendication précédente, caractérisé en ce que les oreilles (9, 10) d'extrémité ont des dimensions différentes agissant comme moyens
de détrompage pour leur positionnement.
8. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon la
revendication précédente, caractérisé en ce que les oreilles (9, 10) comportent, au voisinage de leur extrémité libre, une excroissance
(11) prévue pour s'insérer élastiquement par clipsage dans une ouverture (12) pratiquée
dans les parois latérales de la barre (1).
9. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon la
revendication précédente, caractérisé en ce que les oreilles (9, 10) sont disposées dans le prolongement d'une paroi flexible (14
; 15) fixée sensiblement parallèlement à l'extrémité de la cassette (2, 2', 2"), une
fente (16) étant ménagée entre ladite paroi (14, 15) et l'extrémité de la cassette
(2).
10. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce que le jeu de cavaliers et les orifices (17) prévus dans chaque cassette (2, 2', 2")
permettent, pour chaque pas modulaire, soit un unique niveau de pontage, soit un double
niveau de pontage avec deux lames (5', 5") reliées respectivement au neutre (N) et
à l'une des phases (P1, P2, P3), dont les niveaux de pontage sont distincts.
11. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce que les cassettes (2, 2', 2") sont munies d'un marquage disposé sur leur surface externe
et symbolisant les connexions qu'elles permettent.
12. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens de raccordement à des conducteurs d'alimentation raccordés aux phases
et au neutre, visant à mettre les longrines (P1, P2, P3, N) aux potentiels correspondants,
consistent en quatre lames (3) dépassant de la barre (1) dans une zone localisée à
l'une des extrémités de ladite barre (1) dépourvue de cassettes (2, 2', 2"), reliées
aux longrines (P1, P2, P3, N) correspondant à leur potentiel, et placées à une distance
standard modulaire L l'une de l'autre au niveau de pontage correspondant à celui des
appareils à niveau de pontage unique.
13. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon la
revendication précédente, caractérisé en ce que des orifices (4) pratiqués dans la paroi de la barre (1) opposée à celle dont dépassent
les lames (5, 5', 5") permettent la connexion de fils conducteurs ou la fixation de
dispositifs de repiquage de type becs de canard.
14. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce que les barres (1) comportent des moyens de mesure de paramètres électriques ou physiques
du circuit et/ou des moyens de commutation.
15. Dispositif de pontage pour appareils électriques de protection de lignes selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce que la barre (1) est sécable en des emplacements prédéterminés distants du pas modulaire
L.