[0001] La présente invention concerne le comptage sans contact d'éléments empilés et s'applique
plus particulièrement au comptage de plis postaux.
ETAT DE L'ART
[0002] Il existe des appareils pour compter des feuilles de média fin en illuminant avec
un réseau de LED le bord d'une pluralité de feuilles comme décrit dans la demande
de brevet européen
EP-A2-0743616 pour compter des paquets de photographies. Dans un appareil de ce type, un réseau
de caméras CCD linéaires reçoit la lumière réfléchie par les feuilles et génère un
signal en forme d'onde correspondant aux variations d'intensité de la lumière réfléchie.
[0003] Il existe également d'autres systèmes de comptage sans contact pour le comptage d'enveloppes
et de magazines tels que décrits par exemple dans les brevets
US 4,384,195 et
US 5,221,837.
[0004] Cependant, les spécificités grandissantes des plis postaux associées à un volume
de courrier moindre ont pour conséquence une hétérogénéité croissante des plis postaux
regroupés dans une pile destinée au comptage. Ainsi, les méthodes de comptage évoquées
sont confrontées à une variété de défis techniques tels que la prise en compte de
la présence d'enveloppes réfléchissantes, d'enveloppes collées entre elles, d'enveloppes
non uniformément disposées dans la pile, d'enveloppes disposées en éventail, d'enveloppes
de proportions différentes, d'enveloppes abimées, etc. Les méthodes de comptages actuelles
sont principalement destinées au comptage d'éléments homogènes et ces méthodes sont
mises en défaut par les problèmes évoqués ci-avant.
[0005] La présente invention présente une méthode et un système de comptage d'éléments empilés
qui offre notamment une excellente fiabilité dans le comptage d'éléments empilés,
même dans des cas où lesdits éléments se présentent sous la forme d'une pile hétérogène.
RESUME DE L'INVENTION
[0006] A cet effet, l'invention propose selon un premier aspect une méthode de comptage
d'éléments empilés formant sur une tranche de la pile au moins une ligne de variation
de niveau. La méthode comprend la mesure par télémétrie d'une variation de niveau
sur une ligne de points traversant la tranche de la pile et l'enregistrement d'un
signal brut correspondant. La méthode comprend par la suite l'analyse du signal brut
pour estimer un ou plusieurs paramètres relatifs à la structure de la pile suivi par
le traitement du signal brut par un ou plusieurs traitements statistiques sur la base
des paramètres estimés et l'analyse du signal traité afin de déterminer le nombre
d'éléments empilés.
[0007] La présente méthode met notamment en oeuvre l'enregistrement du signal télémétrique
relatif à la totalité de la pile et l'analyse dudit signal pour apprécier la structure
de la pile préalablement au traitement du signal. Ceci permet d'obtenir des informations
sur la pile d'éléments, par exemple de reconnaître des inhomogénéités, de manière
à appliquer un traitement adapté. La présente méthode peut permettre de personnaliser
le traitement du signal brut et d'améliorer la fiabilité du comptage des éléments
de piles inhomogènes. Le comptage réalisé sur la base d'un signal brut à partir d'un
signal de mesure enregistré sur toute la largeur de la tranche s'avère plus fiable
que celui réalisé par les méthodes de l'art antérieur.
[0008] La méthode peut comprendre l'estimation d'une épaisseur moyenne des éléments de la
pile et d'un facteur de dispersion des épaisseurs des éléments de la pile. Ceci permet
d'obtenir une information sur la composition des éléments dans la pile.
[0009] Avantageusement, l'étape de traitement du signal brut comprend la détermination d'un
seuil de parasitage. Le seuil de parasitage peut permettre de définir une limite d'étalement
en dessous de laquelle une probabilité de trouver un pic dans le signal brut correspondant
à un élément de la pile est faible.
[0010] Avantageusement, si le facteur de dispersion de la pile est inférieur à une valeur
prédéterminée, alors le seuil de parasitage est proportionnel au produit du facteur
de dispersion et de l'épaisseur moyenne. Alternativement, si le facteur de dispersion
de la pile est supérieur à ladite valeur prédéterminée, alors le seuil de parasitage
est fonction d'une épaisseur moyenne des éléments de la pile dont l'épaisseur est
inférieure à une épaisseur limite. L'épaisseur limite peut par exemple être déterminée
sur la base du coefficient de dispersion et de la première épaisseur moyenne et l'épaisseur
moyenne des éléments fins de la pile peut être obtenue par analyse du signal brut.
[0011] La présente définition du seuil de parasitage permet de prendre en compte les piles
inhomogènes où des éléments de proportions très différentes peuvent coexister. Ainsi,
quand le facteur de dispersion est élevé, le seuil de parasitage est fonction de l'épaisseur
des éléments les plus faibles afin de traiter le signal avec une précision suffisante.
Ceci permet de ne pas sous évaluer le comptage.
[0012] Avantageusement, l'épaisseur moyenne des éléments de la pile est déterminée en fonction
d'un nombre brut d'éléments empilés estimé sur la base du signal brut enregistré.
Ceci permet de minimiser les calculs nécessaires pour déterminer l'épaisseur moyenne
des éléments de la pile.
[0013] Selon un mode de réalisation, le traitement du signal brut comprend la suppression
de pics parasites sur la base du seuil de parasitage. Ceci permet de supprimer des
pics parasites qui ne correspondent pas à des éléments de la pile.
[0014] Selon un mode de réalisation, l'étape de traitement du signal brut enregistré comprend
la reconstruction d'interruptions sur la base de la pente du signal avant et après
l'interruption quand l'interruption est plus longue que le seuil de parasitage. Ceci
permet de reconstruire avec précision le signal en conservant la pente du signal aux
bords de l'interruption.
[0015] Selon un mode de réalisation, l'étape de traitement du signal brut enregistré comprend
la reconstruction d'interruptions sur la base de la valeur du signal avant et après
l'interruption quand l'interruption est plus courte que le seuil de parasitage. Ceci
permet de reconstruire le signal simplement quand la probabilité est faible qu'un
pic correspondant à un élément puisse être masqué par l'interruption.
[0016] Selon un mode de réalisation, l'étape de traitement du signal brut enregistré comprend
le filtrage par moyenne glissante du signal, le nombre de points du signal sur lequel
ladite moyenne glissante est calculée étant déterminé sur la base du seuil de parasitage.
Ceci permet de filtrer le signal en prenant en compte la structure de la pile pour
limiter le gommage de pics correspondant à un élément.
[0017] L'étape d'analyse du signal traité peut comprendre par exemple le comptage du nombre
de changement de signe de la dérivée du signal traité et/ou le comptage du nombre
de changement de sens du signal traité point à point, et/ou un contrôle de présence
d'éléments collés dans la pile sur la base du signal brut enregistré.
[0018] Avantageusement, la mise en oeuvre de plusieurs de ces méthodes est effectuée pour
permettre d'augmenter la fiabilité du comptage.
[0019] Selon une variante, l'étape d'enregistrement peut comprendre l'enregistrement d'une
pluralité de signaux bruts correspondant à la mesure de variation de niveau sur une
ou plusieurs lignes de points traversant toute la tranche de la pile. Cet enregistrement
peut être effectué en utilisant une pluralité de télémètres, un télémètre comprenant
une pluralité de faisceaux et/ou en balayant la tranche de la pile une pluralité de
fois. Ceci permet également d'augmenter la fiabilité du comptage.
[0020] Avantageusement, chacun des signaux bruts est enregistré et traité et la convergence
des résultats de comptage des éléments empilés fournis par la pluralité de signaux
traités est vérifiée.
[0021] Selon un deuxième aspect, l'invention se rapporte à un dispositif de comptage d'éléments
empilés comprenant un système de mesure par télémétrie adapté pour mesurer un signal
correspondant à la variation de niveau d'au moins une ligne traversant une tranche
de la pile formée par lesdits éléments empilés; des moyens de stockage de données
adaptés pour enregistrer ledit signal; des moyens de calcul adaptés pour mettre en
oeuvre la méthode de comptage selon le premier aspect de l'invention.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0022] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description qui suit, illustrée par les figures suivantes :
La figure 1 représente un schéma de fonctionnement d'un télémètre à triangulation
pour le comptage d'enveloppes.
La figure 2 représente un dispositif de comptage d'éléments empilés selon un mode
de réalisation de l'invention.
La figure 3 illustre schématiquement des étapes d'une méthode de comptage d'éléments
empilés selon un mode de réalisation de l'invention.
Les figures 4A et 4B illustrent un pic parasite dans un signal brut enregistré selon
un mode de réalisation de l'invention.
Les figures 5Aà 5D illustrent une interruption parasite dans un signal brut enregistré
selon un mode de réalisation de l'invention.
Les figures 6A et 6B illustrent la reconstruction d'une interruption dans un signal
brut enregistré selon un mode de réalisation d'une étape de traitement du signal de
l'invention.
Les figures 7Aà 7C illustrent la reconstruction d'une interruption dans un signal
brut enregistré selon un mode de réalisation d'une étape de traitement du signal de
l'invention.
Les figures 8A et 8B illustrent la reconstruction d'une interruption dans un signal
brut enregistré selon un mode de réalisation d'une étape de traitement du signal de
l'invention.
Les figures 9A et 9B illustrent respectivement un signal brut enregistré et un signal
traité selon un mode de réalisation de l'invention.
La figure 10 illustre un schéma général d'une détection d'éléments collés dans la
pile selon un mode de réalisation de l'invention.
Les figures 11A et 11B illustrent des étapes intermédiaires de la détection d'éléments
collés dans un mode de réalisation de l'invention.
DESCRIPTION DETAILLEE
[0023] La présente méthode concerne le comptage sans contact d'éléments empilés et plus
particulièrement d'éléments substantiellement plats, tels que par exemple un magazine,
une enveloppe, un billet de banque, une carte de crédit, etc. Les éléments sont disposés
de telle sorte qu'ils forment sur une tranche de la pile au moins une ligne de variation
de niveau que l'on peut détecter par télémétrie, par exemple par télémétrie laser.
[0024] Dans la présente demande, un « bord » de l'élément empilé se réfère à une face de
l'élément de surface réduite qui s'étend sur presque une seule dimension. Par exemple,
une enveloppe rectangulaire comprend quatre bords au sens de la présente description.
[0025] Une tranche de la pile d'éléments est ainsi formée par un regroupement de bords d'éléments
empilés.
[0026] Le principe général d'un télémètre par triangulation appliqué au comptage d'éléments
empilés, par exemple des enveloppes, est détaillé sur le schéma de la figure 1. Un
télémètre 10 est généralement composé d'une source d'émission 11 émettant un faisceau
lumineux 13, par exemple une source d'émission laser, et d'un capteur 12, par exemple
un capteur matriciel de type CCD. Le capteur est agencé pour recevoir un faisceau
rétroréfléchi par une tranche 300 d'une pile 30 d'éléments 31 qui défile devant le
faisceau lumineux 13. Les éléments 31 sont disposés sur un de leurs bords 311, c'est-à-dire
sur une face de l'élément 31 de surface réduite qui s'étend sur presque une seule
dimension. Le terme tranche 300 de la pile 30 se réfère à une des quatre faces de
la pile 30 formée par des bords 310 des éléments 31 sur lesquels le faisceau lumineux
13 est réfléchi. Par exemple, il peut s'agir des bords opposés aux bords 311 sur lesquels
les éléments sont disposés.
[0027] Le faisceau rétroréfléchi par l'élément 31 est reçu par le capteur 12. Le capteur
12 fournit en réponse un signal électrique dont la valeur est fonction de la position
d'un point d'impact du faisceau lumineux 13 incident sur l'élément 31. En effet, la
position de l'impact du faisceau 13 sur l'élément 31 est géométriquement liée à la
position d'impact du faisceau rétroréfléchi sur le capteur 12. Le signal électrique
fourni par le capteur peut être visualisé sur un écran 23 et permet de déduire une
distance entre la source lumineuse 11 et le point d'impact sur l'élément 31 du faisceau
13 incident issu de la source lumineuse 11.
[0028] La figure 2 illustre un dispositif de comptage d'éléments empilés selon un mode de
réalisation de l'invention. Les éléments similaires sur la figure 1 et 2 sont notés
par les mêmes références. Le dispositif comprend un télémètre 10 comprenant une source
lumineuse 11 qui émet un faisceau lumineux 13, par exemple un laser, et un capteur
12, par exemple un capteur matriciel CCD. Le capteur 12 est agencé pour recevoir un
faisceau rétroréfléchi par la tranche 300 d'une pile 30 d'éléments 31 qui défile devant
le faisceau 13. Le faisceau rétroréfléchi par la tranche 300 est reçu par le capteur
12. Le capteur 12 fournit en réponse un signal électrique brut 40 qui est transmis
à un système informatique 20. Le système informatique 20 comprend une unité de stockage
de données informatiques 21, une unité de calcul informatique 22 et une unité d'affichage
23. L'unité de calcul 22 traite le signal brut 40 enregistré sur l'unité de stockage
21 pour obtenir un signal traité 50 selon une étape de traitement de la méthode décrite
dans la suite de la description. Le signal brut 40 et/ou le signal traité 50 peuvent
être visualisés sur l'unité d'affichage 23.
[0029] Une méthode de comptage selon un mode de réalisation de l'invention est maintenant
décrite en référence aux figures 3 à 11. Dans une première étape S1, un balayage de
la tranche 300 de la pile d'éléments est effectué. Le balayage est réalisé de manière
à obtenir une mesure télémétrique sur une ligne de points traversant toute la tranche
300 de la pile 30. Dans un mode de réalisation, le télémètre 10 a une position fixe
et la pile 30 d'éléments est déplacée relativement au télémètre 10, par exemple en
utilisant un tapis roulant 60. Dans un autre mode de réalisation, la pile 30 d'éléments
est fixe et le télémètre 10 est déplacé relativement à la pile 30, par exemple en
utilisant un chariot sur rail sur lequel le télémètre 10 est monté.
[0030] Dans une deuxième étape S2 d'enregistrement, le signal brut 40 en sortie du télémètre
10 est enregistré sur l'unité de stockage 21 du système informatique 20. Le signal
brut 40 se présente sous la forme d'un relevé temporel de l'amplitude du signal électrique
mesuré en sortie du capteur 12 au cours du balayage de la pile. Le signal brut 40
correspond directement à une mesure de variation de niveau de la ligne de points traversant
toute la tranche 300 de la pile 30.
[0031] Dans la suite, on considère que le signal brut est un signal discret dont les valeurs
au cours du temps peuvent être décrites par les valeurs (X
1...X
n). Une dérivée du signal brut peut être déterminée entre deux nuages de N
1 points consécutifs dont les barycentres sont séparés par N
2 points par la formule :

où p, k, N
1, N
2 sont des entiers.
[0032] La dérivée ainsi définie représente une pente entre deux moyennes de N
1 points consécutifs du signal séparés par N
2 points. Dans la suite, une dérivée calculée point à point se réfère à un calcul de
dérivée selon la précédente formule dans laquelle on fixe N
1=1 et N
2=0.
[0033] De plus, la tranche 300 est formée par les bords 310 des éléments 31 formant une
ligne de niveau ou ligne de crête. En conséquence, le signal brut correspondant comprend
des pics d'amplitude. Dans la suite, on se réfère généralement au terme « pic » pour
désigner les pics d'amplitude dans le signal brut. Le terme « étalement » d'un pic
se réfère à la plus grande largeur d'un pic dans le signal brut. L'étalement d'un
pic correspond à une épaisseur mesurée d'un élément 31.
[0034] Dans une troisième étape S3 d'analyse du signal brut, un étalement moyen des pics,
un facteur de dispersion des étalements des pics par rapport à l'étalement moyen et
une amplitude moyenne des pics peuvent être déterminés. Ces paramètres relatifs à
la structure de la pile peuvent permettre d'adapter le traitement dans la suite de
la méthode. L'étalement moyen des pics correspond à l'épaisseur moyenne des éléments
31 de la pile 30 et peut être déterminé par le quotient de la somme des étalements
des pics dans le signal brut par le nombre de pics. Le facteur de dispersion des étalements
des pics par rapport à l'étalement moyen peut se déduire de l'écart type de l'étalement
des pics par rapport à l'étalement moyen. Le facteur de dispersion est un indicateur
de l'inhomogénéité des éléments 31 de la pile 30.
[0035] Dans un premier mode de réalisation, l'étalement moyen des pics peut être déterminé
sur la base d'une estimation du nombre d'éléments empilés (aussi appelé nombre brut
dans la suite de la description). L'estimation du nombre brut d'éléments empilés peut
par exemple être réalisée par le dénombrement des pics dans le signal brut. Un tel
dénombrement peut par exemple être effectué en analysant la dérivée du signal brut
40. Plus précisément, le dénombrement des pics dans le signal brut peut être basé
sur le comptage des changements de signe de la dérivée du signal calculée point à
point. L'étalement moyen des pics dans le signal brut peut être alors obtenu par le
quotient du produit de l'épaisseur de la pile et d'une résolution de base de l'enregistrement
télémétrique par le nombre brut d'éléments. La résolution de base de l'enregistrement
télémétrique est par exemple définie par le quotient d'une fréquence d'échantillonnage
du télémètre par une vitesse de défilement de la tranche de la pile relativement au
télémètre. L'étape d'estimation peut être menée en utilisant les moyens de calculs
22 du système informatique 20 relié au télémètre 10.
[0036] Dans un deuxième mode de réalisation, l'étalement moyen des pics peut être déduit
d'une fréquence fondamentale résultant d'une analyse spectrale du signal brut, par
exemple en décomposant le signal brut en série de Fourier et en recherchant la fréquence
moyenne correspondant à la fréquence à laquelle l'énergie cumulée franchit un seuil
de 50% de l'énergie totale du spectre. Cette fréquence moyenne correspond à une période
moyenne des plis. Compte tenu du fait que la vitesse de défilement de la tranche de
la pile relativement au télémètre est constante, on en déduit l'épaisseur moyenne
des éléments 31.
[0037] Le facteur de dispersion des étalements des pics par rapport à l'étalement moyen
peut être déterminé par le quotient de l'écart type de l'étalement des pics et de
l'étalement moyen.
[0038] Dans une quatrième étape S4 de traitement du signal, le signal brut 40 est traité
par un ou plusieurs traitements statistiques sur la base des paramètres estimés à
partir du signal brut. Ceci permet d'améliorer la qualité du signal enregistré. L'étape
de traitement est réalisée sur la base du signal brut 40 enregistré correspondant
à toute la tranche de la pile en tenant compte de la structure estimée de la pile.
Ceci permet de traiter le signal brut en prenant en compte l'inhomogénéité de la pile
et de repérer des anormalités dans le signal brut. La déposante a montré qu'en traitant
l'intégralité du signal mesuré sur toute une ligne, on peut obtenir un comptage beaucoup
plus fiable même avec une pile d'éléments hétérogènes.
[0039] Le traitement du signal brut 40 peut être effectué en considérant un seuil de parasitage
dans le signal brut. Le seuil de parasitage représente un seuil au dessous duquel
l'étalement d'un pic peut être considéré comme anormal pour une pile donnée. Le seuil
de parasitage peut résulter d'une observation de la pile d'éléments par l'utilisateur
et d'une appréciation visuelle de la présence d'éléments fins dans la pile. La fixation
du seuil de parasitage peut permettre d'adapter les traitements du signal brut en
fonction de la pile d'éléments pour améliorer la qualité du signal sans indument supprimer
un pic correspondant à un élément de la pile.
[0040] Avantageusement, le seuil de parasitage peut être déterminé sur la base du signal
brut enregistré. Par exemple, si le facteur de dispersion est inférieur à une valeur
prédéterminée, par exemple comprise entre 0.4 et 0.5, le seuil de parasitage peut
être proportionnel au produit de l'étalement moyen des pics dans le signal brut par
le facteur de dispersion de l'étalement des pics. Ceci permet de prendre en compte
la disparité des éléments empilés dans le traitement du signal.
[0041] Par exemple, en référence au premier mode de réalisation pour la détermination de
l'étalement moyen, en supposant la fréquence d'échantillonnage f du télémètre égale
à 2000 points par seconde, la vitesse v de déplacement des éléments empilés relativement
au télémètre égale à 0.1 m/s, la largeur D de la pile égale à 0.5 m, le nombre brut
estimé B d'éléments empilés égal à 623 et le facteur de dispersion σ égal à 50%, on
obtient un seuil de parasitage S
p :

[0042] Alternativement, quand le facteur de dispersion est supérieur à la valeur prédéterminée
on peut filtrer les basses fréquences dans le signal brut et déterminer le seuil de
parasitage sur la base d'une valeur moyenne d'étalement des pics dans le signal brut
filtré. En d'autres termes, le seuil de parasitage est alors fonction d'un deuxième
étalement moyen calculé sur les pics les plus fins dont l'épaisseur est inférieure
à une épaisseur limite. L'épaisseur limite peut être déterminée sur la base de la
première épaisseur moyenne et du facteur de dispersion. Ceci permet, en cas de forte
inhomogénéité des éléments de la pile, de ne pas négliger des pics fins correspondant
à des éléments de petite proportion dans la pile. L'épaisseur limite peut être déterminée
comme une épaisseur moyenne d'une portion des plis les plus fins. Par exemple, on
peut classer les éléments par ordre d'épaisseur croissante et prendre l'épaisseur
moyenne des éléments compris dans les 20% les plus fins.
[0043] L'étape S4 de traitement du signal comprend un ou plusieurs traitements statistiques
appliqués au signal tels qu'une élimination de pics parasites, une élimination des
interruptions et un filtrage fin par moyenne glissante.
[0044] Un premier traitement peut comprendre l'élimination de pics parasites dans le signal
brut. Les figures 4A et 4B illustrent la présence d'un pic parasite 41 dans le signal
brut 40 respectivement avant le signal brut et dans le signal brut. De tels pics parasites
peuvent être causés par un éblouissement du capteur 12 causé, par exemple, par une
réflexion anormale du faisceau lumineux. Des enveloppes en matériau réfléchissant,
couramment utilisées pour des campagnes promotionnelles, peuvent causer un tel éblouissement.
Des poussières de papier déposées sur le bord des enveloppes peuvent également causer
de tels éblouissements. Un repérage des pics parasites dans le signal brut peut être
réalisé en comparant une valeur d'étalement du pic parasite à un seuil, par exemple
le seuil de parasitage et/ou en comparant la valeur d'amplitude du pic parasite à
l'amplitude moyenne du signal brut. En effet, les pics parasites présentent généralement
un étalement très inférieur au seuil de parasitage et une amplitude très forte, supérieure
à une amplitude moyenne des pics. Typiquement, une poussière de papier a une épaisseur
d'environ 0.1 millimètre. En reprenant les hypothèses de l'exemple précédent, un pic
parasite du à la présence d'une poussière a généralement une épaisseur de 2 points.
[0045] Un deuxième traitement comprend l'élimination des interruptions dans le signal brut.
Les figures 5A à 5D illustrent respectivement des interruptions 42 du signal brut
40 positionnées sur un pic, dans un creux, en montée d'un pic et en descente d'un
pic du signal. De telles interruptions peuvent être causées par une absence de réflexion
due par exemple à une détérioration des enveloppes.
[0046] Dans un premier mode de réalisation de l'élimination des interruptions illustré par
les figures 6A et 6B, l'élimination de l'interruption 42 est réalisée par reconstruction
du signal brut 40 sur la base de la dérivée du signal calculée entre deux nuages de
N
1 points consécutifs séparés par N
2 points avant et après l'interruption. Typiquement, N1 peut être choisi entre 2 et
5 de manière à limiter l'influence des perturbations dans le calcul. N2 est généralement
choisi proche du seuil de parasitage. Ce traitement permet de fournir rapidement une
approximation de la pente du signal près des bords. Ce traitement peut avantageusement
être mis en oeuvre lorsque la taille de l'interruption 42 est supérieure au seuil
de parasitage.
[0047] Dans un deuxième mode de réalisation de l'élimination des interruptions illustré
aux figures 7A-7C, l'élimination de l'interruption 42 est réalisée par reconstruction
du signal brut 40 sur la base de la dérivée du signal calculée point à point avant
et après l'interruption. Ce traitement permet de déterminer précisément la pente du
signal aux bords de l'interruption 42. Ce traitement peut avantageusement être mis
en oeuvre lorsque la taille de l'interruption 42 est supérieure au seuil de parasitage.
[0048] Dans un troisième mode de réalisation illustré aux figures 8A et 8B, l'élimination
de l'interruption 42 est réalisée par reconstruction du signal brut 40 sur la base
de la valeur du signal avant et après l'interruption. Ce traitement permet de reconstituer
le signal simplement par une approximation linéaire du signal. Ce traitement est avantageusement
mis en oeuvre lorsque la taille de l'interruption 42 est inférieure au seuil de parasitage.
[0049] Un troisième traitement peut comprendre le filtrage fin du signal brut par moyenne
glissante. Une formule mathématique pour réaliser un tel filtrage peut être de la
forme :

[0050] Le choix du nombre N de points du signal sur lequel ladite moyenne glissante est
calculée peut être effectué sur la base d'un seuil, par exemple le seuil de parasitage
déterminé lors de l'étape d'analyse S3 du signal brut. Dans un mode de réalisation,
le nombre N peut être choisi égal à la moitié du seuil de parasitage. Ce traitement
permet d'assurer un filtre passe bas du signal brut et de s'affranchir de micro-ondulations.
[0051] Les figures 9A et 9B illustrent respectivement un signal brut 40 et un signal traité
50 dans un mode de réalisation dans lequel l'étape S4 de traitement du signal comprend
successivement l'élimination des pics parasites, la reconstruction des interruptions
et le filtrage fin par moyenne glissante.
[0052] Dans une cinquième étape S5 de comptage, le signal traité 50 est analysé pour déterminer
précisément le nombre d'éléments 31 de la pile 30.
[0053] Dans un premier mode de réalisation de l'étape S5 de comptage, la détermination du
nombre d'éléments 31 dans le signal traité 50 est réalisée par l'analyse en série
de la dérivée du signal traité calculée entre deux nuages de N
1 points consécutifs séparés par N
2 points. Dans ce calcul, on peut par exemple choisir N
1 entre 1 et 5 en fonction de la compacité de la pile et N
2 égal au seuil de parasitage. Plus les éléments de la pile sont serrés plus N
1 est généralement choisi petit. L'analyse de la dérivée comprend le comptage du nombre
de changements de signe de la dérivée.
[0054] Dans un deuxième mode de réalisation de l'étape S5 de comptage illustré à la figure
11, on effectue, en plus de la détermination du nombre d'éléments sur la base de l'analyse
en série de la dérivée du signal traité, une détection d'éléments collés dans la pile.
Ceci permet d'améliorer le comptage des éléments 31. En effet, des éléments de la
pile peuvent par exemple être endommagés par une chute d'un objet sur la tranche 300
de la pile 30. Les bords 310 des éléments endommagés peuvent alors former une ligne
plate quasiment continue. Le signal brut correspondant à de tels pics endommagés présente
une amplitude quasiment constante.
[0055] Dans une première étape S11 de la détection des éléments collés, l'étalement des
pics dans le signal traité 50 peut être déterminé. Par exemple, l'étalement des pics
peut être déduit d'une analyse des changements de signe de la dérivée du signal traité
50. En effet, un pic est encadré par deux minima et l'analyse de la dérivée du signal
permet de déduire l'étalement des pics dans le signal. Un dispositif pour implémenter
la détection des éléments collés peut comprendre une bascule de Schmitt configurée
pour basculer quand la dérivée du signal brut fournie en entrée de la bascule change
de signe. Ainsi, la bascule fournit en sortie un signal en créneau et la taille des
créneaux correspond à l'étalement des pics du signal traité.
[0056] Dans une étape S12 de la détection des éléments collés, l'étalement des pics est
comparé à un seuil pour déterminer les pics susceptibles de contenir des éléments
collés. Le seuil peut être égal au seuil de parasitage ou à la valeur moyenne d'étalement
dans le signal brut. Pour un pic déterminé, si l'étalement du pic est inférieur au
seuil, le contrôle prend fin.
[0057] Si l'étalement du pic est supérieur au seuil, on analyse une portion de signal brut
correspondant à une portion de signal traité comprenant le pic déterminé. Ceci permet
de faire une analyse plus fine car le signal traité a subi des modifications qui ont
pu faire disparaître des faibles variations d'amplitude. Ladite portion du signal
brut peut avantageusement être finement filtrée par un filtrage par moyenne glissante.
Ceci permet d'éliminer des perturbations de hautes fréquences.
[0058] Dans une étape S13 de la détection des éléments collés, la dérivée point à point
de la portion du signal brut correspondant au pic déterminé est calculée. Dans une
étape S14, la dérivée calculée est analysée. Si un changement de signe de la dérivée
du signal brut qui n'était pas détecté sur la dérivée du signal traité est détecté
dans le signal brut, alors on peut considérer qu'il y a existence de deux éléments
collés l'un à l'autre et on peut incrémenter un compteur dans une étape S16. Le pic
supplémentaire détecté a pu être masqué dans le signal traité par les traitements
statistiques. Le contrôle prend fin après l'étape d'incrémentation. La figure 11A
illustre un signal brut 40 comportant un pic supplémentaire 402 de faible amplitude.
[0059] Si un pic supplémentaire n'est pas détecté, une détermination d'une dérivée seconde
de la portion du signal brut correspondant à la portion de signal traité comprenant
le pic déterminé est réalisée dans une étape S16. La dérivée seconde peut être obtenue
point à point à partir de la dérivée calculée à l'étape S13.
[0060] Si un pic de la dérivée seconde est détecté dans ladite portion du signal brut à
une distance inférieure à la valeur moyenne d'étalement d'un pic du signal alors on
peut considérer qu'il y a existence de deux éléments collés l'un à l'autre et on peut
incrémenter un compteur dans une étape S16. Sinon, le contrôle prend fin. La figure
11B illustre une dérivée 43 et une dérivée seconde 44 d'un signal brut 40 (non représenté).
La dérivée seconde 44 comporte un pic 441 correspondant à un point d'inflexion 431
de la dérivée. Dans un mode de réalisation, un pic de la dérivée seconde peut être
considéré comme représentant des plis collés si le pic est détecté à une distance
D inférieure à environ la moitié de l'étalement E
a du pic anormal. Ainsi, la fenêtre de capture des plis collés est égale à environ
50% de l'étalement du pic d'étalement anormal déterminé et centré sur le pic. Ceci
correspond à un facteur quatre en dispersion, c'est-à-dire deux fois plus gros ou
deux fois plus fin qu'un élément moyen.
[0061] Dans un troisième mode de réalisation de l'étape S5 de comptage, la détermination
du nombre d'éléments 31 dans le signal traité 50 comprend l'analyse en série de quadruplets
consécutifs de points du signal traité. Pour un quadruplet déterminé (X
p, X
p+1, X
p+2, X
p+3) l'analyse peut comprendre la détermination d'une pente entre les deux premiers points
(X
p, X
p+1) du quadruplet et d'une pente entre les deux derniers points (X
p+2, X
p+3) du quadruplet. Un pic du signal traité peut être déterminé par un changement de
sens des pentes déterminées. On peut de manière complémentaire repérer des pics plats
par le repérage de demi-pics hauts et de demi-pics bas éloignés l'un de l'autre. Les
demi-pics haut et les demi-pics bas peuvent être respectivement déterminés sur un
quadruplet de points déterminé dans le signal traité par le passage d'une pente horizontale
(respectivement négative) pour les deux premiers points (X
p, X
p+1) d'un quadruplet à une pente positive (respectivement horizontale) pour les deux
derniers points (X
p+2, X
p+3) du quadruplet. Ceci permet de repérer des pics presque plats d'étalement significatif.
[0062] Dans un mode de réalisation de l'étape S5 de comptage, la détermination du nombre
d'éléments dans le signal traité peut être réalisée successivement selon les trois
modes de réalisation présentés ci-avant de manière à obtenir plusieurs résultats de
comptage du nombre d'éléments de la pile.
[0063] Dans un mode de réalisation, la méthode de comptage peut être effectuée plusieurs
fois successivement pour obtenir plusieurs résultats de comptage du nombre d'éléments
de la pile. Il est également possible d'utiliser un télémètre multifaisceaux ou une
pluralité de télémètres pour obtenir une pluralité de résultats de comptage.
[0064] Dans les modes de réalisation dans lesquels plusieurs résultats de comptage sont
obtenus, l'étape S5 de comptage peut être suivie d'une étape S6 de détermination de
convergence dans laquelle au moins une mesure perturbatrice peut être éliminée. Avantageusement,
l'opérateur du dispositif de comptage peut être averti si les résultats de comptage
présentent un écart type supérieur à une valeur tolérée prédéterminée.
[0065] Bien que décrite à travers un certain nombre d'exemples de réalisation, la méthode
de comptage et le dispositif selon l'invention comprennent différentes variantes,
modifications et perfectionnements qui apparaitront de façon évidente à l'homme de
l'art, étant entendu que ces différentes variantes, modifications et perfectionnements
font partie de la portée de l'invention telle que définie par les revendications qui
suivent.
1. Méthode de comptage d'éléments empilés formant sur une tranche de la pile au moins
une ligne de variation de niveau formée par les bords des éléments empilés comprenant
les étapes de:
- enregistrement d'un signal brut correspondant à la mesure par télémétrie de la variation
de niveau sur une ligne de points traversant la tranche de la pile;
- analyse du signal brut pour estimer un ou plusieurs paramètres relatifs à la structure
de la pile;
- traitement du signal brut enregistré par un ou plusieurs traitements statistiques
sur la base des paramètres estimés;
- analyse du signal traité pour déterminer le nombre d'éléments empilés.
2. Méthode de comptage selon la revendication 1, dans laquelle les paramètres estimés
comprennent:
- une épaisseur moyenne des éléments de la pile, et
- un facteur de dispersion des épaisseurs des éléments de la pile.
3. Méthode de comptage selon la revendication 2, dans laquelle le traitement du signal
brut comprend la détermination d'un seuil de parasitage proportionnel au produit du
facteur de dispersion et de l'épaisseur moyenne.
4. Méthode de comptage selon la revendication 2, dans laquelle le traitement du signal
brut comprend la détermination d'un seuil de parasitage estimé sur la base d'une épaisseur
moyenne des éléments de la pile dont l'épaisseur est inférieure à une épaisseur limite.
5. Méthode de comptage selon l'une au moins des revendications 2 à 4, dans laquelle l'épaisseur
moyenne est déterminée en fonction d'un nombre brut d'éléments empilés estimé sur
la base du signal brut enregistré.
6. Méthode de comptage selon l'une des revendications 3 à 5, dans laquelle le traitement
du signal brut comprend la suppression de pics parasites sur la base du seuil de parasitage.
7. Méthode de comptage selon l'une au moins des revendications 3 à 6, dans laquelle l'étape
de traitement du signal brut enregistré comprend la reconstruction d'interruptions
sur la base de la pente du signal avant et après l'interruption quand l'interruption
est plus longue que le seuil de parasitage.
8. Méthode de comptage selon l'une au moins des revendications 3 à 7, dans laquelle l'étape
de traitement du signal brut enregistré comprend la reconstruction d'interruptions
sur la base de la valeur du signal avant et après l'interruption quand l'interruption
est plus courte que le seuil de parasitage.
9. Méthode de comptage selon l'une des revendications 3 à 8, dans laquelle l'étape de
traitement du signal brut enregistré comprend le filtrage par moyenne glissante du
signal, le nombre de points du signal sur lequel ladite moyenne glissante est calculée
étant déterminé sur la base du seuil de parasitage.
10. Méthode de comptage selon l'une au moins des revendications précédentes, dans laquelle
l'étape d'analyse du signal traité comprend le comptage du nombre de changement de
signe de la dérivée du signal traité et/ou le comptage du nombre de changement de
sens du signal traité point à point.
11. Méthode de comptage selon l'une au moins des revendications précédentes, dans laquelle
l'étape d'analyse comprend un contrôle de présence d'éléments collés dans la pile
sur la base du signal brut enregistré.
12. Méthode de comptage selon l'une au moins des revendications précédentes, dans laquelle
l'étape d'enregistrement comprend l'enregistrement d'une pluralité de signaux bruts
correspondant à la mesure de variation de niveau sur une ou plusieurs lignes de points
traversant toute la tranche de la pile.
13. Méthode de comptage selon la revendication 12, dans laquelle l'enregistrement de la
pluralité de signaux bruts est effectué en utilisant une pluralité de télémètres,
un télémètre comprenant une pluralité de faisceaux et/ou en balayant la tranche de
la pile une pluralité de fois.
14. Méthode de comptage selon l'une au moins des revendications 12 et 13, comprenant en
outre une étape de vérification de la convergence des résultats de comptage des éléments
empilés fournis par la pluralité de signaux bruts.
15. Dispositif de comptage d'éléments empilés comprenant :
- un système de mesure par télémétrie adapté pour mesurer un signal correspondant
à la variation de niveau d'au moins une ligne traversant une tranche de la pile formée
par lesdits éléments empilés;
- des moyens de stockage de données adaptés pour enregistrer ledit signal;
- des moyens de calcul adaptés pour mettre en oeuvre la méthode de comptage selon
au moins une des revendications 1 à 14.